Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2
AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
▿ N'oubliez pas de recenser
vos personnages dans le bottin des personnages


— VOIR LE RÉPERTOIRE DES PERSONNAGES —
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

(terminé) Helpless [Elizabeth]

Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
Auteur
Message
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyJeu 6 Oct - 4:09

Ce soir, pour Elizabeth, il n'était plus question de rester enfermée. Non, l'immense bonheur qui l'envahissait l'empêchait de tenir en place. Elle voulait sortir, retrouver cette sensation de liberté qui lui avait longtemps manquée, hurler et montrer au monde comme elle était heureuse. Plus que jamais, elle avait l'impression que tout lui était permis et que tout était possible. Il lui semblait si difficile de gérer tant d'émotions d'un coup, qu'elle ne contrôlait plus rien. Elizabeth voulait exploser de bonheur parce que, pour la première fois depuis une éternité, tout lui semblait parfait en cette nuit. Une sensation de bien-être intense envahissait chaque parcelle de son corps parce qu'il savait, mais il était là et il l'aimait. Il ne la rejetait pas. Il ne la détestait pas. Non, il savait et il restait. Elizabeth avait toujours craint de le perdre, dès l'instant où elle était devenue son amie. C'était tout le contraire. Il lui offrait la liberté et le monde. Le droit de respirer librement et d'être heureuse. Il lui offrait de vivre. Il lui offrait un nouveau souffle. Alors, elle ne voulait plus perdre une seconde. Elle voulait découvrir ce monde dès maintenant. C'était pour elle un acte symbolique et porteur d'espoir. C'était le commencement de quelque chose de nouveau - elle l'espérait plus que jamais, en tout cas. Et même si ça ne devait pas durer, ce soir, elle voulait simplement vivre. Elle voulait simplement, pour une fois, ne plus avoir à se soucier de Mary. Elle voulait ne plus avoir à craindre le monde extérieur. Ne plus avoir à s'enfermer chez elle dès que sa journée de travail était terminée. Vivre et plus survivre. Oui, c'était tout ce qu'elle voulait.

Ce n'était rien d'exceptionnel ou d'impossible, pour la plupart des gens. Elizabeth souhaitait simplement être libre d'aimer Alexander sans se cacher, sans compromis, sans méfiance et sans se soucier des conséquences. Néanmoins, Elizabeth restait consciente de la réalité - elle voulait simplement l'ignorer le temps d'une nuit - elle savait que Mary ferait toujours partie de l'équation et qu'elle la punirait de chaque instant de bonheur. Elle gagnait quelques heures de liberté, mais dès le lendemain sa cousine serait au courant - et elle verrait en Alexander un allié trop dangereux et trop précieux pour Elizabeth, un allié dont il faudrait la priver à tout prix. C'était certainement ce qui incitait tant Elizabeth à profiter de chaque seconde que cette nuit leur offrait parce qu'elle ignorait combien de temps ce bonheur lui serait permis. Alors, à défaut de pouvoir vivre une vie entière sans avoir à se soucier des conséquences, elle s'offrait une soirée. Une soirée d'insouciance, de bonheur et de joie. Une soirée où elle n'était qu'Elizabeth et où elle laissait sa joie exploser comme rarement. Une soirée à profiter de la présence de cet homme qui avait pris une place définitivement trop importante à ses yeux. Une soirée où il n'y avait qu'Alexander qui comptait. Où il n'y avait qu'eux. Et si elle devait subir les foudres de Mary pour quelques heures de bonheur au bras de cet homme, alors elle l'accepterait.

Pour la première fois depuis des années, Elizabeth avait l'impression de trouver un nouveau souffle et d'être soulagée d'un poids énorme. Les mots d'Alexander, le regard qu'il posait sur elle, tout ne pouvait que la faire sourire davantage. Elle se sentait bien. Véritablement bien. Il ne pouvait pas imaginer à quel point elle était heureuse et à quel point il était responsable de ce bonheur. Cette Elizabeth n'existait que grâce à lui. Elle redécouvrait son insouciance et elle rayonnait grâce à lui, parce qu'il était tout ce dont elle avait besoin, parce qu'il lui redonnait vie à travers son amour, parce qu'il lui offrait ce monde dont elle rêvait tant, parce qu'il était là, simplement.

Sa main dans la sienne avait quelque chose d'agréable. De réconfortant. De rassurant. Elle se laissait guider à l'extérieur et elle profitait de ce contact si simple, mais qui lui apportait pourtant beaucoup. Sans la moindre hésitation, elle prenait ce bras qu'il lui offrait. Elle se sentait bien et elle n'avait presque plus peur. Se montrer avec lui, à son bras, ne l'effrayait plus ce soir parce que sa joie prenait le dessus sur tout le reste. Cette simplicité à laquelle elle goûtait, elle ne l'échangerait pas contre tout le pouvoir du monde. Non, elle n'échangerait rien contre être au bras d'Alexander pour l'éternité. « Alors on marchera jusqu'à ne plus en pouvoir parce que je n'ai pas l'intention de te lâcher. » Assurait-elle en se rapprochant de lui. Elizabeth était impatiente de découvrir ce monde qui s'offrait à elle. A son bras, tout semblait nouveau - et quelque part, ça l'était puisqu'elle n'avait jamais parcouru cette ville pour autre chose que pour aller d'un endroit à un autre, sans chercher à l'observer et la découvrir - et grâce à lui, elle découvrirait cet endroit.

Ils commencèrent alors à marcher, l'un près de l'autre. Aussitôt, Alexander avait commencé à faire vivre cette ville à travers ses souvenirs. Elizabeth ponctuait chacune des anecdotes d'Alexander par des réponses courtes et parfois, lorsque la situation s'y prêtait, elle le questionnait pour avoir davantage de détails. Elle aimait l'entendre parler. Sa voix avait quelque chose de rassurant et d'agréable, quelque chose qui lui donnait envie de l'écouter parler toute la nuit parce qu'elle ne s'en lassait pas. Grâce à lui, Elizabeth observait cette ville et ses rues d'un regard neuf. Elle découvrait chaque bâtiment avec une curiosité nouvelle. Elle imprimait chaque détail raconté par Alexander, comme s'il s'agissait d'un élément essentiel à propos de cet endroit. Et, pas une seule fois, elle ne s'était retournée pour vérifier, à chaque coin de rue, qu'ils étaient en sécurité parce que ce soir, à son bras, elle se sentait en sécurité, quoi qu'il arrive.

La balade était si agréable qu'Elizabeth aurait pu continuer ainsi pendant des heures, mais Alexander avait fini par la questionner à propos de la chose qu'elle regrettait le plus de s'être interdite jusqu'ici. A cette question, elle n'avait pas su quoi répondre immédiatement. Alors elle était restée silencieuse un instant, observant le sol pour réfléchir à ce qui lui avait le plus manqué. Ce n'était pas une question facile parce que beaucoup de choses lui avaient manqué. Et, en même temps, elle avait passé tellement de temps à se convaincre qu'elle aimait sa vie comme elle était, qu'elle s'était presque convaincue qu'elle n'avait eu envie de rien jusqu'à présent. Pourtant, à bien y réfléchir, il y avait une chose qu'elle avait espéré dès son arrivée dans ce nouveau monde et à laquelle elle avait dû renoncer : la liberté d'aimer qui elle voulait, comme elle l'entendait. A cette époque, son coeur appartenait encore à Gideon. Alors, elle aurait aimé le retrouver et l'aimer librement, sans plus d'obligation de se cacher et sans plus craindre de représailles, mais c'était impossible. Aujourd'hui, elle pouvait aimer - peut-être pas aussi librement qu'elle l'aimerait, mais c'était toujours mieux que rien - Alexander alors elle avait déjà eu ce qu'elle désirait tant.

Elizabeth avait fini par se stopper, entraînant Alexander dans son geste. Elle s'était tournée vers lui, l'invitant à faire la même chose pour qu'ils puissent se faire face. En silence, la jeune femme avait planté ses yeux dans les siens puis elle était venue lui caresser les lèvres du bout des doigts. « Aimer. » C'était peut-être stupide, mais c'était ça, c'était d'aimer dont elle s'était privée et qui avait été le plus difficile. « Mais je ne regrette pas d'avoir attendu. » Soufflait-elle, en souriant. Son visage s'était alors fait plus sérieux, alors qu'elle ne le quittait plus des yeux. Tendrement, ses mains étaient venues se poser sur ses joues. « C'est une chose à laquelle nous pouvons remédier dès maintenant. » Ajouta-t-elle en venant l'embrasser avec tendresse et douceur. « Je ne pourrais jamais te remercier suffisamment. Je ne pourrais jamais t'offrir autant que ce que toi tu m'offres. » Parce qu'il lui donnait bien plus que la chance d'être aimée. « Mais je t'aimerai comme jamais personne ne t'a aimé. » Soufflait-elle contre ses lèvres. Elizabeth aimait démesurément, sans limite, passionnément - un peu trop, parfois, sans doute - et elle lui offrirait tout ça. « Je ne veux rien d'autre. Juste toi. » Elle n'avait besoin de rien d'autre cette nuit. Juste être à son bras, juste profiter de cette liberté retrouvée à ses côtés, juste entendre le son de sa voix, juste sentir sa main dans la sienne. Puis, ils auraient tout le temps, ensuite, de rattraper les trois années qu'Elizabeth avait perdues.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyLun 10 Oct - 17:42



Helpless



feat. Elizabeth



Aux yeux d’Alexander, rien n’est plus important que la liberté. C’est la valeur fondamentale qu’il a toujours défendue, c’est la valeur au nom de laquelle il s’est battu, a risqué sa vie et l’a finalement perdue. Il estime qu’en son nom, tous les sacrifices sont envisageables, car sans elle, il est impossible de vivre. Elizabeth a été privée de sa liberté pendant beaucoup trop longtemps. Elle a mis ses aspirations et ses rêves entre parenthèses, elle s »’est oubliée au nom de sa seule survivre, mais à qui bon survivre si l’on n’est pas libre ? Ce soir, il le ressent, et elle le lui prouve, Elizabeth goûte pour la première fois à un sentiment de liberté auquel elle avait renoncé pendant beaucoup trop longtemps. Être la clé de cette cage dans laquelle elle s’était enfermée pendant trop longtemps, c’est un sentiment réellement grisant… et oui, Alexander doit bien reconnaître qu’il en retire un certain orgueil… mais surtout, il est heureux de voir Elizabeth heureuse… et c’est ce qui compte plus que le reste à ses yeux.

Les aspiration d’Elizabeth semblent d’une simplicité enfantine, mais Alexander devine combien il a probablement été difficile pour elle de s’y résoudre. Parce que les circonstances ne le permettaient pas véritablement, ou plutôt parce qu’elle s’en était convaincue. Mais Elizabeth peut être libre, libre de vivre dans ce nouveau monde, libre de s’épanouir à ses côtés, libre de l’aimer et d’être aimée par lui… Alexander est prêt à le lui répéter encore et encore pour qu’elle ne l’oublie jamais, il est prêt à se battre pour elle et pour qu’ils ne perdent jamais ce qu’ils construisent seulement, mais appréhendent l’un et l’autre avec la plus grande intensité (ils ont définitivement ceci en commun de ne pas savoir faire les choses à moitié – c’est le moins que l’on puisse dire.

Il n’y a rien de plus simple que ce qu’ils s’offrent l’un à l’autre, une simple promenade main dans la main dans les rues de la ville… oui, ça n’a probablement l’air de rien, et pourtant, les efforts qu’ils auront dû fournir pour en arriver là sont bien réels et définitivement pas des moindres. Sans doute auraient-ils pu se contenter de cela, d’ailleurs, mais Alexander tient assez naturellement à rendre cet instant le plus mémorable possible, et pour ce faire, quoi de mieux que de demander directement à la principale concernée de s’exprimer au sujet de tous les désirs qu’elle a conservés sous clé tout ce temps, sur toutes ces envies qu’elle ne s’est pas permis d’exprimer et qu’elle peut à présent s’autoriser à réellement vivre. Elle pourra apprécier la vie telle qu’elle ne l’a jamais appréciée, elle pourra vivre, s’accomplir, elle pourra absolument tout si elle le décide, et c’est ce que le politicien veut pour elle.

Quand elle lui répond, c’est d’un ton presque solennel. Alexander caresse à la caresse de ses doigts tout contre ses lèvres. Non, il ne la trouve pas idiote ou mièvre, il la trouve seulement touchante. Ce qu’elle veut, c’est aimer, et qu’il soit celui qu’elle ait choisi d’aimer lui donne le sentiment de goûter à un privilège à nul autre pareil, et qu’il veut savoir apprécier à sa juste valeur. Elizabeth est terriblement troublante, touchante dans tout ce qu’elle lui montre et dans tout ce qu’elle lui offre : l’intensité de son regard, la douceur de ses baisers, la manière dont elle s’adresse à lui, les mots qu’elle prononce et qui lui donnent aussitôt l’envie de soulever des montagnes pour ses beaux yeux. Elle ne regrette pas d’avoir attendu, il ne regrette pas qu’elle ait attendu. Qu’elle l’ait attendu. Et il compte se montrer à la hauteur de cette attention.

« Tu m’offres bien plus que tu n’as l’air de le penser », répond sincèrement Alexander.

Et il le pense. Elle n’en a probablement pas idée. Quant au fait de l’aimer comme personne ne l’a jamais aimé… Il n’en sait rien… Alexander n’a pas toujours aimé à la hauteur de l’amour qu’on lui a adressé, mais en revanche, il a été sincèrement, profondément aimé, et il le sait. Eliza, son épouse (on ne fera aucun commentaire quant au fait que les deux aient le même nom), l’avait aimé si fort qu’elle lui avait pardonné l’impardonnable et avait été capable pour elle d’efforts, de décisions et de choix dont beaucoup n’auraient probablement pas été capables. Mais il laisse aujourd’hui son passé sentimental derrière lui. Il veut se concentrer sur elle et uniquement sur elle. Il veut qu’ils continuent de s’élever mutuellement, comme ils semblent si capables et désireux de le faire.

« Avant de te rencontrer, ici, j’avançais sans direction réelle, mon ambition se heurtait à l’indifférence de mes pairs. Tu m’as écouté, tu m’a compris, tu m’as soutenu. Quand je suis avec toi, Elizabeth, c’est tout un univers qui se déroule à mes pieds, et je veux tout en découvrir, je veux tout en découvrir avec toi. » A son tour il l’embrasse, avec une tendresse infinie. « Je t’aimerai comme tu auras toujours mérité de l’être, et je t’aimerai quoi qu’il advienne. » Il sourit. « Demande-moi tout ce que tu veux, n’importe quoi, pour te prouver ma sincérité, pour te prouver que je tiendrai mes engagements, tu verras que je le ferai. »

Et borné comme il est, l’on doit s’attendre à ce qu’il le fasse bel et bien, en effet.

Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyMar 18 Oct - 15:38

Après trois années à taire ses envies, Elizabeth n'était plus vraiment capable d'exprimer ce qu'elle désirait vraiment. Elle avait passé tellement de temps à se convaincre que cette vie lui convenait et qu'elle n'avait besoin de rien d'autre, qu'elle avait réussi. Elle s'en était convaincue. Alors, lorsqu'Alexander la questionnait à propos de ce qu'elle regrettait, elle était incapable d'y répondre. Ou presque. Il y avait bien une chose qui lui avait été toujours interdite et qu'elle regrettait plus que tout autre chose : être libre d'aimer comme elle l'entendait et qui elle voulait. Elizabeth avait déjà aimé plus que de raison. Toujours en secret, au péril de sa vie et de sa place. Son coeur avait toujours appartenu à ceux qui ne pouvaient pas l'avoir. C'était une chose qui n'avait pas changé, entre son monde d'origine et ce nouveau monde. Autrefois, elle n'avait pas été libre d'aimer parce qu'elle était reine et que la moindre faute pouvait la conduire à perdre sa place et sa vie. Aujourd'hui, elle n'était pas libre d'aimer parce qu'elle mettait ses proches en danger à cause de la surveillance et de la vengeance de Mary. Pourtant, les choses n'étaient plus ce qu'elles auraient dû être. Alexander avait accepté le danger. Il avait accepté Elizabeth et ce qu'elle était. Il lui avait fait le serment d'être là pour elle et de se battre à ses côtés, la promesse de veiller sur elle et de ne pas la fuir. Elle avait tout fait pour le repousser et le protéger jusqu'à laisser son coeur parler plutôt que sa raison. Il l'aimait. Elle l'aimait. Elle le mettait en danger, mais égoïstement, elle n'avait plus envie d'y penser. La jeune femme voulait croire qu'ils vaincraient tous les dangers, qu'ils s'aimeraient, qu'importe les obstacles. Elle voulait croire en sa chance, pour une fois, parce qu'elle n'était plus vraiment elle-même ce soir, parce que le bonheur l'enivrait.

Alors, elle ne pouvait pas lui répondre autre chose lorsqu'il lui posa cette question. Elle voulait juste aimer et être aimée. Elle ne demandait pas la lune. Elle ne demandait pas un miracle. Juste l'amour. Elizabeth avait déjà eu tout le reste. L'argent, le pouvoir, un royaume, mais elle ne voulait plus de tout ça - à cet instant précis, en tout cas. Elle avait déjà eu l'amour aussi, mais on le lui avait repris et on l'avait empêchée de le vivre pleinement. Aujourd'hui, elle avait une chance qu'elle voulait saisir. Elle ne pouvait pas lui offrir grand chose en comparaison de la liberté qu'il lui offrait, mais elle pouvait lui promettre de l'aimer comme personne, d'être entièrement dévouée à ce nous qu'ils étaient en train de construire. Elle pouvait lui promettre de l'aimer passionnément et tendrement, de lui donner tout ce qu'elle avait et de prendre tous les risques pour lui et avec lui. Elle le protégerait - autant qu'elle le mettrait en danger - et lui offrirait le monde. Elle l'aiderait à obtenir tout ce qu'il voulait et elle deviendrait son alliée politique. Ça ne valait pas l'amour et la liberté qu'il lui apportait, mais c'était tout ce qu'elle pouvait lui donner pour le moment. Contrairement à ce qu'il prétendait, elle ne lui en offrait pas suffisamment. Pourtant, il s'en contentait et il lui rappelait comme elle lui apportait, à ses yeux. Il lui rappelait ce qu'elle faisait pour lui, ce qu'elle était pour lui, l'écoute et le soutien qu'elle lui donnait. Alexander avait ce don de lui donner l'impression d'être plus que ce qu'elle était réellement. Alors, finalement, à cet instant, elle se demandait si ça avait réellement une quelconque importance qu'il s'agisse de la réalité ou non ? Mieux valait se contenter de ce qu'ils éprouvaient et de rien d'autre. Après tout, lorsqu'il lui parlait ou l'embrassait, elle avait envie de croire en chaque parole, de croire qu'il avait raison, de croire que tout était possible. Il était capable de lui faire oublier la réalité pour la faire plonger dans un monde d'insouciance où il n'y avait rien de plus important qu'eux - un monde dans lequel elle plongeait sans plus aucune retenue.

Parce qu'Alexander ne cessait jamais de lui prouver son attachement ou sa détermination, avant même d'avoir eu conscience de ce qu'il y avait réellement entre eux, il lui offrait de lui demander n'importe quoi. Il lui promettait de faire ce n'importe quoi. Sans doute, n'avait-il pas conscience d'à qui il était en train de demander ça. Une partie d'elle voulait le préserver de ses pires folies, alors qu'une autre avait envie de le voir lui prouver qu'il l'aimait de toutes les façons possibles, envers et contre tout. Elle avait envie de se sentir aimée, au point de le voir réaliser n'importe quoi pour elle. Elle avait envie de tout obtenir de lui. Il lui offrait cette possibilité, sans avoir conscience que sa promesse, aux yeux d'Elizabeth, ne devait connaître aucune limite. Elle aurait pu lui demander n'importe quoi, elle aurait pu lui demander quelque chose de complètement insensé, mais elle y voyait une chance d'obtenir quelque chose qu'elle désirait depuis longtemps.

Alors oui, elle lui avait dit qu'elle ne voulait rien de plus que l'aimer et qu'elle n'avait besoin que de lui. Ce soir, elle en était convaincue. Ce soir, même si sa peur se faisait plus discrète parce qu'elle se sentait en sécurité à son bras et parce qu'elle était dans une sorte d'état second, son esprit lui soufflait qu'elle pouvait se servir de cette promesse d'Alexander. Elle avait conscience que la peur reviendrait toujours trop vite, que la réalité la rattraperait toujours trop vite. Elizabeth paraissait insouciante à cet instant, peut-être presque naïve, mais elle n'oubliait pas. Mary était une menace sérieuse qu'il serait stupide de négliger. Elle était une menace pour elle, pour eux, pour leur relation. Et Elizabeth voulait sincèrement le protéger de cette femme, à tout prix. Elle voulait l'en éloigner, craignant qu'elle ne puisse le convaincre de certaines choses. Pourtant, une idée insensée s'immisçait lentement en elle depuis qu'il lui avait assuré qu'il lui prouverait son attachement, de toutes les façons possibles. Pour le protéger de Mary, peut-être devait-il s'en rapprocher ? - ou, peut-être, que cette idée arrangeait bien Elizabeth, simplement.

« Offre-moi les armes nécessaires pour lutter contre Mary, si la situation devait l'exiger. » Souffla-t-elle, au creux de son oreille. Elle ne voulait pas combattre Mary, mais elle le ferait si Mary venait à l'attaquer de nouveau. Elle était restée passive pendant trois ans, elle ne le ferait plus. Mais pour se battre, elle avait besoin d'armes. Des armes qu'Alexander était le seul à pouvoir lui offrir. « Fais des recherches sur elle, retrouve-la. S'il le faut, contacte-la et fais-lui croire qu'elle a réussi à faire naître le doute en toi. Elle se méfiera, mais elle finira par te faire confiance. » Commençait-elle en plantant son regard dans le sien. « Tu ne dois jamais lui révéler ce que j'ai avoué, mais tu peux lui laisser croire qu'elle pourrait t'avoir de son côté si tu avais la preuve de ce qu'elle avançait. » L'idée de mettre Alexander en danger et de le laisser se rapprocher de Mary ne lui plaisait pas, mais elle n'oubliait pas leurs intérêts et son besoin de le protéger - en l'envoyant chez l'ennemi, ce qui n'était pas le choix le plus sensé, elle en convenait. Pour l'avoir fait toute sa vie, Elizabeth savait qu'il fallait parfois mettre de côté ses sentiments pour faire ce qui devait être fait. Si Mary devait, un jour, se montrer trop dangereuse, Elizabeth avait besoin d'informations, de quelque chose pour lutter contre elle pour ne pas perdre Alexander. « Je veux tout savoir sur elle, Alexander. » Elle avait déjà donné cette mission à Gideon, dans un contexte bien différent, mais c'était bien là la preuve qu'Elizabeth répétait toujours les mêmes erreurs.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyVen 21 Oct - 18:46



Helpless



feat. Elizabeth



Alexander aurait peut-être pu s’offusquer d’entendre Elizabeth réclamer bel et bien quelque chose de sa part, admettre qu’il avait espéré qu’elle ne réclamerait rien de lui parce qu’elle lui faisait confiance, parce que sa présence et son amour étaient tout ce dont elle avait besoin, mais il n’est pas surpris, en réalité, de ce qu’elle attend – non, exige – de sa part. En lui offrant de lui demander n’importe quoi en gage de sincérité, ce n’était pas elle qu’il mettait au défi, mais bel et bien lui. De la part d’Elizabeth, il n’y avait pas de mauvaise réponse. Bien sûr, il voudrait qu’elle soit capable de croire en eux plus que de raison, comme il le fait lui-même sans réellement savoir se raisonner sur la question, mais il ne s’attend pas à ce qu’elle trompe sa nature ou taise ses inquiétudes uniquement pour lui faire plaisir. Ce serait absurde et improbable. Il lui a demander de lui adresser n’importe quelle requête qui attesterait de sa sincérité, et il ne reviendra pas là-dessus. Il ne reviendra pas là-dessus parce que c’est ce qu’il veut bel et bien. Elizabeth est bien trop importante pour qu’il la laisse lui échapper, Elizabeth importe bien trop à ses yeux, et si relever un quelconque défi lui avait un jour fait peur, Alexander Hamilton ne serait pas Alexander Hamilton. Borné, obstiné, fier, sûr de lui, il est prêt à tout entendre. Et il est même prêt à entendre le pire – quelle importance ? Il pense tout savoir à présent de celle qu’il aime malgré tout, et il est toujours là, face à elle, à réclamer sa confiance, à affirmer sa loyauté envers et contre tout.

« J’avais l’intention de le faire, que tu me le demandes ou non », répond Alexander avec un léger sourire au coin des lèvres quand Elizabeth lui explicite à l’oreille ce qu’elle attend véritablement de lui. Il pourrait le dire en pure conformité, pour lui offrir précisément les mots qu’elle a besoin d’entendre en sachant que cela aura pour effet de l’apaiser. Mais ce n’est pas ce qu’il recherche. Ce n’est pas ce qu’il veut.

Il est sincère au moment d’affirmer qu’il avait bel et bien l’intention d’abonder dans son sens. Certes, il ne pense pas qu’une lutte affichée contre Mary Stuart soit la chose à faire, en revanche, il est d’avis que si l’on a conscience que quelqu’un cherche à nous nuire, c’est à la fois logique, prudent et nécessaire que de s’armer de toutes les ressources possibles afin de ne pas être pris au dépourvu le moment venu. Ils doivent probablement considérer à l’heure actuelle que Mary a plusieurs longueurs d’avance sur eux, mais cela n’a pas à rester le cas. Alexander a de la ressource, et surtout, il sait comment s’y prendre face à des ennemis politiques (ou autres) un peu trop intrusifs… bon, Alexander a souvent eu tendance à être son principal ennemi, en réalité, mais puisqu’il est question d’Elizabeth, il est évident à ses yeux qu’il ne commettra pas d’erreur, il ne se le permettrait pas. Pas alors que cela lui tient à ce point à cœur.

« Tu accepteras que je me rapproche d’elle pour percer ses secrets. Ça ne t’inquiétera pas si je le fais ? »
demande-t-il en songeant déjà à la meilleure manière de s’y prendre.

Quoi qu’il ne sait pas vraiment s’il serait capable d’un tel double jeu, en réalité, même avec les meilleures motivations du monde. Pas parce qu’il manque forcément de finesse ou d’intelligence, mais parce qu’il est frontal, il a tendance à dire les choses bien en face et rarement dans le dos de ses opposants, ce qui lui a d’ailleurs valu un certain nombre de déconvenues.

« Je te promets de te révéler tout ce que je t’apprendrais à son sujet, dans le moindre détail. Je mènerais l’enquête, je ferais mes recherches. Je n’ai pas l’influence de notre maire invisible, mais je peux tirer quelques ficelles. »


Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyMar 25 Oct - 16:40

En faisant une telle demande à Alexander, Elizabeth ne testait pas tant sa sincérité qu'elle ne profitait de l'occasion qu'il lui était donnée d'obtenir ce qu'elle souhaitait depuis tant d'années désormais. Il était la solution à tellement de problèmes pour Elizabeth. Il lui apportait une certaine forme de sécurité et de liberté, il lui apportait une présence rassurante et réconfortante, il lui apportait l'amour et la possibilité d'avoir un allié dans sa lutte contre Mary. Si Elizabeth avait appris de ses erreurs, elle n'aurait pas mêlé Alexander à ses histoires avec Mary. Elle avait pourtant essayé de l'éloigner le plus possible. Elle avait tenu bon aussi longtemps qu'elle en avait été capable. Elle lui avait répété qu'elle ne voulait pas qu'il se mette en danger inutilement, qu'elle ne voulait pas qu'il lui arrive le moindre mal... Elle avait sincèrement voulu l'éloigner et le protéger, mais, finalement, elle était prête à le jeter dans la gueule du loup, elle-même. Il avait réussi à la convaincre de sa force et de sa détermination. Il lui avait promis d'être prudent et de la protéger. Il lui avait promis que Mary ne gagnerait jamais contre lui. Il n'avait pas fui en apprenant qui était Elizabeth, malgré son évidente haine contre les monarques, et ça ne faisait que la conforter dans l'idée qu'il l'aimait sincèrement et qu'il se battrait pour conserver cet amour naissant. Il lui avait dit lui-même, lors de ce premier dîner qui avait définitivement signé leur perte, à tous les deux, il l'autorisait à le mettre en danger - et ce soir, elle tentait de se déculpabiliser grâce à ça. Alors oui, elle s'était laissée convaincre qu'il était un allié de taille pour lutter contre sa cousine. Elle s'était même convaincue que pour le protéger, elle devait le mettre, d'une certaine façon, en danger. Après tout, il fallait éliminer la menace que représentait Mary et alors, ils pouvait espérer s'offrir une vie tous les deux.

La réponse d'Alexander la fit sourire. Elle le sentait sincère et voir qu'il ne prenait pas la fuite ne la confortait que davantage dans cette idée qu'Alexander serait son allié, quoi qu'il se passe. La jeune femme n'avait jamais réussi à se battre à armes égales dans ce monde, contre Mary, parce que cette dernière s'était armée avant même qu'Elizabeth n'ait conscience de sa présence. Entourée, soutenue, Mary avait pris l'ascendant sur Elizabeth, l'enfermant ainsi dans une sorte de bulle dans laquelle personne ne pouvait pénétrer. Mary l'avait isolée, emprisonnée, avait joué avec son esprit et ses peurs en lui faisant craindre pour sa vie à chaque moment. Complètement seule, elle n'avait jamais eu le pouvoir d'obtenir des informations - parce que Mary aurait forcément riposté. Aujourd'hui, elle n'était plus seule et elle avait, peut-être, les moyens d'obtenir les informations qu'elle désirait tant. Son but n'était pas de déclarer la guerre à sa cousine - ça n'avait jamais été son but, ni ici, ni ailleurs. Son but n'était pas de nuire volontairement à sa cousine, mais simplement de se défendre le jour où Mary attaquerait à nouveau. Il n'était plus question pour Elizabeth de courber l'échine et d'attendre une vengeance qui n'arriverait peut-être jamais. Elizabeth ne pouvait plus et ne voulait plus vivre dans la crainte. Alexander lui offrait un nouveau souffle dont elle voulait profiter pleinement.  

Alexander avait conscience des limites d'Elizabeth. Si elle avait tenté de garder son secret, elle avait très rapidement montré, avant même qu'il ne sache quoi que ce soit, à quel point elle craignait Mary et tout ce qu'elle pouvait faire. Partagée entre la sécurité qu'elle voulait lui offrir et l'envie d'obtenir enfin ce qu'elle désirait tant, même s'il fallait le mettre en danger, elle avait fait le choix le plus logique. Pas celui du coeur, pour une fois, mais celui de la raison, comme elle l'avait tant fait par le passé. « C'est de Mary dont je dois me méfier ou de toi ? » Demanda-t-elle, son regard se plantant dans le sien, sa méfiance naturelle reprenant le dessus un court instant. Bien qu'elle était prête à se donner entièrement à cette relation, une part de méfiance subsisterait toujours lorsqu'il s'agirait de Mary, quoi qu'elle veuille, quoi qu'elle fasse.

Sous-entendait-il qu'elle s'inquiéterait de le savoir en danger, entre les mains de Mary, ou de le savoir possiblement manipulée par cette dernière ? En réalité, les deux l'inquiétaient, mais avait-elle réellement le choix ? Ils ne pouvaient pas vivre éternellement dans l'attente des attaques de Mary, en espérant y résister. « Fais ce qui te semble être le plus efficace, qu'importe les méthodes que tu utilises. » C'était à lui de choisir la meilleure option : se rapprocher de Mary ou obtenir les informations autrement. « Tu m'as promis que tu serais capable de lutter contre elle et qu'elle ne t'atteindrait pas. » Et elle avait envie d'y croire, comme s'il était le seul à avoir un pouvoir sur cette promesse. « Et tu m'as fait la promesse d'être toujours de mon côté et de ne pas la laisser se mettre entre nous. » Ajouta-t-elle pour marquer les deux choses qui lui faisaient le plus peur. « Alors, bien sûr que ça m'inquiète de savoir que tu pourrais te rapprocher d'elle. Et ça ne me plaît pas. Mais je dois te faire confiance, n'est-ce pas ? Si je veux pouvoir espérer vivre à tes côtés en sécurité, il me faut ces informations, alors je n'ai pas réellement le choix. » Tant en ses capacités à ne pas la trahir et se laisser manipuler par Mary qu'en ses capacités à voir le danger venir et s'en prémunir autant que possible. Elizabeth avait peur, mais elle savait également que Mary n'était pas stupide. S'il devait arriver quelque chose à Alexander, Mary ferait en sorte qu'Elizabeth soit aux premières loges pour la punir. Alors, s'il était réellement en danger - et si elle l'aimait autant qu'elle l'imaginait, ce qu'il fallait espérer pour lui - elle aurait les moyens de le protéger et de tout arrêter. S'il était en danger, il suffirait à Elizabeth d'accepter de tout dire à Mary. Elle se condamnerait, mais elle le protégerait. Après tout, elle lui avait promis de le faire quoi qu'il lui en coûte et elle tenterait de tenir sa promesse jusqu'au bout parce qu'elle avait envie d'être ce genre de femme à ses côtés - même si, avec ce qu'elle lui demandait, ce n'était pas tout de suite évident de le deviner.

Ses promesses, comme à chaque fois, avant même qu'elle ne puisse ne serait-ce qu'imaginer ce qui allait les lier, renforçaient davantage ce qu'elle ressentait pour lui. Il savait trouver les mots justes pour l'apaiser, la rassurer et lui redonner confiance. Il ferait ce qu'il avait dit, il lui prouverait sa sincérité et son amour en effectuant ces recherches et en lui racontant tout. Il lui donnerait les armes nécessaires pour lutter contre sa cousine. « Tu auras son influence lorsque nous aurons réussi à te faire prendre sa place, ce qui arrivera plus vite qu'on ne le pense, j'en suis certaine. » Affirmait-elle avec toutes les certitudes de monde, tout en prenant ses mains dans les siennes. Alexander atteindrait la place qu'il désirait atteindre et ferait de cet endroit l'endroit qu'il voulait. Pour lui, Elizabeth était prête à renoncer à tout ce en quoi elle croyait, à ce qu'elle avait été en tant que reine, afin de lui donner le pouvoir de faire de cette ville un endroit meilleur, comme il le souhaitait tant.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyMer 26 Oct - 18:33



Helpless



feat. Elizabeth



Alexander affiche un fin sourire, légèrement effacé par le sérieux qu’il découvre dans le regard d’Elizabeth au moment pour cette dernière de lui demander si elle devrait se méfier de Mary ou plutôt de lui. Il aimerait lui avoir donné déjà suffisamment de preuves de son affection et de sa loyauté, mais il comprend qu’il n’a probablement fait que la moitié du chemin… si ce n’est moins. Qu’à cela ne tienne ! Alexander Hamilton est un homme endurant, et qui ne recule jamais devant rien. Une fois n’est pas coutume, il fera ce qui est nécessaire, et sans faillir le moindre instant. Elizabeth n’a définitivement pas à s’inquiéter de sa loyauté, mais il comprend aisément qu’il est des sujets avec lesquels il est préférable, si possible, de ne guère trop plaisanter, et par conséquent, elle s’abstiendra autant que possible de le faire… Tout ceci est très sérieux pour elle, tout ceci est très sérieux pour lui également, comme le sont les sentiments qu’il éprouve à son égard. Il ne veut pas lui donner le sentiment de ne pas prendre tout ceci en considération, d’autant qu’il a bien compris à quel point le sujet lui tenait terriblement à cœur, mais il ne peut faire abstraction de certaines méthodes qui pourraient être particulièrement efficaces afin de parvenir à respecter la requête d’Elizabeth.

Finalement, cette dernière confirme qu’il peut bien faire tout ce qu’il souhaite, du moment que ses méthodes se révélaient véritablement efficace. Oui, il lui a promis être en mesure de lutter contre elle sans se laisser atteindre par elle, et c’était loin d’être des paroles en l’air. Il le pense bel et bien, encore maintenant. Oui, il fera ce qui est nécessaire, il le fera parce qu’elle le lui demande et parce qu’il se sent prêt à tout pour elle, pour elle et sa tranquillité d’esprit. Les deux importent plus que tout le reste à ses yeux, il ne l’oublie pas – et il fera le nécessaire afin qu’elle ne l’oublie pas davantage. Tout ce qui sera en son pouvoir, il le fera. Sans hésitation, et sans jamais faiblir, parce qu’il veut lui donner cette chance qu’elle ne pensait plus être en mesure de lui offrir, parce qu’il tient à ce qu’ils s’offrent cette chance à deux, à tout prix.

« Je ne suis pas influençable, Elizabeth. » Et il le pense sincèrement. Il ne pense pas qu’aucune des paroles ou aucune des actions de Mary ne saurait l’atteindre, mais peut-il vraiment prétendre être si inflexible quand il s’est, à l’évidence, complètement laissé influencer par ses sentiments ô combien indéfectibles à l’adresse de la femme qui se trouve en face de lui. S’il doit être totalement honnête, rien n’est si simple. Mais oui, il ne changera pas d’avis. Beaucoup ont tenté par le passé de le soudoyer ou de le rallier à lui-même, mais Alexander n’a jamais écouté que son intuition et ses convictions. Cette fois n’a guère de raison de faire exception, loin s’en faut. « Je te rapporterai en détails chacun de mes agissements, je t’assure que je ne te laisserai à l’écart de rien. Et je me montrerai digne de la confiance que tu me portes. » Il porte une des mains d’Elizabeth à ses lèvres, en un délicat baise-main. « Je sais que tu l’accordes avec parcimonie. »

Tout ce qu’elle lui offre de confiance et d’estime sont autant de dons précieux qu’il doit cultiver et ne surtout pas prendre à la légère, c’est une chose qu’Alexander a pertinemment comprise, et il entend bien faire tout son possible afin de ne surtout pas la décevoir. Chacune des promesses qu’il lui fait n’est pas vaine, il serait prêt à jurer sur tout ce qu’il possède, sur tout ce qui compte véritablement, afin d’achever de le convaincre, même s’il ignore si cela serait utile pour autant.

« J’ignore si convoiter sa place a tant d’intérêt. » Il lui adresse un fin sourire. « Nous bâtirons notre propre empire, nous créerons notre propre place, et c’est ce qui importera véritablement. »

Ce qu’ils construiront à deux, le passé enfin laissé derrière eux – s’il peut vraiment l’être.


Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyMar 1 Nov - 17:59

La nature méfiante d'Elizabeth la poussait à ne pas faire aveuglément confiance à Alexander. Elle aurait aimé, mais elle ne le pouvait pas. Il tentait, par tous les moyens, pourtant, de lui prouver sa loyauté, il lui donnait toutes les preuves dont elle avait besoin, mais dès qu'il s'agissait de Mary, Elizabeth ne pouvait s'empêcher d'être sur ses gardes. Mary avait un pouvoir certain sur les hommes, un pouvoir dont Elizabeth se méfiait, tout naturellement. Elle lui avait déjà tellement pris qu'Elizabeth ne voulait pas lui laisser l'occasion de lui prendre quoi que ce soit d'autre. « Ne sous-estime pas le pouvoir que Mary a sur les hommes. Elle est capable d'influencer les plus coriaces. » Souffla-t-elle, inquiète à l'idée qu'il finisse par prendre parti pour sa cousine qui aurait su le convaincre, alors qu'il lui assurait ne pas être influençable. En règle générale, Alexander n'était peut-être pas influençable, mais elle ne sous-estimerait pas les capacités qu'avait Mary pour obtenir tout ce qu'elle désirait. S'il ne fallait donner qu'un exemple, Gideon en serait le parfait représentant. Elizabeth l'avait envoyé en France pour séduire Mary, obtenir des informations et la surveiller. Il s'était fait prendre à son propre jeu. Il était tombé sous le charme de la douce et charmante Mary pour qui tout le monde était prêt à se battre et à se sacrifier. Sa cousine était capable de toutes les influences et de toutes les manipulations - involontairement, parfois - Elizabeth ne pouvait lui retirer ce talent.

Déterminé à rassurer Elizabeth, Alexander lui promettait de ne pas la laisser dans l'ignorance, de lui donner le détail de ses agissements. Elle se sentait rassurée, en partie, d'entendre qu'il était ainsi prêt à ne garder aucun secret pour conserver cette confiance, si rare, qu'elle lui accordait. Elle aimait sentir cette place qu'elle prenait dans sa vie. Elle aimait entendre ses belles promesses. Elle aimait sentir ses lèvres contre sa main. Elle aimait voir à quel point il comprenait que cette confiance était fragile. Chaque détail lui permettait d'être un peu plus rassurée. Pourtant, une partie d'elle-même, qu'elle ne pouvait contrôler, ne pouvait s'empêcher de la pousser à la méfiance. Cette fois-ci, ce qui l'effrayait le plus, ce n'était pas tant ce qu'il ferait lui que ce que son comportement envers Mary pourrait provoquer. Mary avait un pouvoir certain pour rallier à sa cause, oui, mais Alexander avait ce don naturel, lui aussi, celui de savoir si bien parler. Il l'avait avec Elizabeth. Il avait su la convaincre de dire ce qu'elle refusait d'avouer depuis trois ans - ses sentiments jouaient évidemment dans tout ça, aussi beau parleur avait-il pu être avec elle, Elizabeth n'aurait pas cédé sans eux, mais elle refusait de le voir - alors s'il usait des mêmes méthodes avec Mary, que se passerait-il ? Si, pour la convaincre, il lui parlait de la même façon, avec cette même détermination qui faisait perdre à Elizabeth toutes ses résistances ? Lorsqu'Elizabeth écoutait Alexander, elle était capable de croire en presque tout et n'importe quoi. Il avait cette facilité à la convaincre. Et s'il avait ce même don, avec n'importe qui ? Cette facette d'Alexander, qu'Elizabeth aimait tant, l'effrayait terriblement, d'un autre côté. C'était un don utile pour trouver toutes les informations dont ils avaient besoin, mais c'était un jeu terriblement dangereux, aussi. « As-tu seulement idée d'à quel point tes paroles m'apaisent et me rassurent autant qu'elles m'effraient ? » Avouait-elle, en baissant les yeux, un sourire aux coins des lèvres. « Tu es capable de convaincre n'importe qui de ce que tu veux... Tu pourrais la séduire, tu pourrais séduire n'importe qui. Comment pourrait-elle ne pas te faire confiance ? » S'inquiétait-elle, alors qu'elle était celle qui lui demandait de se rapprocher de Mary. C'était bien ce qu'Elizabeth voulait, que Mary lui fasse confiance, mais elle avait peur. Peur de le voir se perdre dans son propre jeu, simplement.

Et malgré cette peur, elle était prête à le laisser utiliser toutes les méthodes possibles. Elle voulait lui faire confiance pour utiliser tous les moyens à sa disposition, sans se perdre, même si c'était plus que difficile pour elle, mais il le fallait. Bien sûr, il ne pouvait pas tout faire parce qu'il n'avait pas tous les pouvoirs, mais il avait la possibilité d'effectuer des recherches qu'Elizabeth ne pouvait pas faire. Puis, un jour, il aurait la possibilité d'effectuer tout ce qu'il voudrait, dès qu'il aurait pris cette place qui était la sienne, celle du maire de cette ville. S'il y avait bien une chose sur laquelle Elizabeth ne voulait pas douter, c'était celle-ci : il gagnerait. « Tu penses qu'il te laissera prendre de l'importance sans rien dire ? » Ne pas attaquer frontalement était une chose, laisser à ce maire tout le loisir de garder sa place et son contrôle sur cet endroit en était une autre. Il fallait le faire tomber de son trône, pour installer un tout autre type de gouvernement. Il fallait le démasquer pour ne pas prendre le risque de le voir agir dans l'ombre et de le voir éliminer tous ses adversaires un à un - dont Alexander, ce qu'Elizabeth refusait de voir arriver. « Si tu veux te faire une place ici, il te faudra bien affronter cette menace invisible à un moment ou à un autre. Ou alors, il te faut attendre que d'autres le fassent à ta place, mais c'est alors prendre le risque de voir un tyran remplacé par un autre tyran. » Il pouvait attendre que les différents prétendants à cette place éliminent le maire avant de prétendre vouloir cette place, mais c'était un jeu risqué. Il pouvait se contenter d'essayer de bâtir son propre empire, sans combattre la véritable menace directement, mais c'était trop risqué. Fallait-il vraiment qu'ils ajoutent aux menaces déjà bien trop nombreuses pour eux, une menace supplémentaire ? Une lutte ne serait pas sans risque, évidemment, mais elle aurait le mérite de régler le problème, selon Elizabeth - de la bonne ou de la mauvaise façon, personne ne pouvait le prédire. Mais encore fallait-il pouvoir éliminer cette menace, ce qui semblait bien plus que compliqué puisqu'elle était inaccessible. « Ne les laisse pas te prendre cette place qui est la tienne. » Parce qu'aux yeux d'Elizabeth, il n'y avait pas de meilleur candidat que lui, évidemment - et si, en attendant, il fallait mettre de côté toutes ses convictions politiques pour lui, elle le ferait. « La nôtre. » Souffla-t-elle, reprenant ce pluriel qu'elle aimait tant l'entendre utiliser, comme s'il ne formait plus qu'un à travers lui.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyJeu 3 Nov - 17:44



Helpless



feat. Elizabeth



« C’est moi que tu devrais ne pas sous-estimer », affirme Alexander quand Elizabeth la met en garde contre l’influence que Mary saurait avoir sur les hommes. Il doit reconnaître être un peu vexé de son absence de confiance, même s’il est capable de comprendre sa situation. Elle a probablement les meilleures raisons du monde de se montrer défiante, et Alexander, de son côté, a bien trop souvent été excessivement sûr de lui, ce qui n’a clairement pas manqué de lui causer du tort… mais il refuse tout de même de ne pas rebondir sur ces mises en garde. Non, Mary ne l’influencera pas, parce qu’Alexander sait obstinément ce qu’il veut… et parce qu’il est prêt à défendre Elizabeth envers et contre tout – sur ce point, il n’a définitivement pas le moindre doute. « Je lui ai déjà parlé, elle a déjà cherché à me rallier à son opinion, et pourtant c’est avec toi que je suis, et c’est avec toi que je serais toujours. Tu n’as pas à t’en faire. »

Avec Elizabeth, Alexander fait preuve d’une patience dont il ne s’était absolument pas imaginé capable. Parce que c’est elle, il accepte de mettre de côté un peu de son impudence naturelle dans le seul but de la rassurer. Il accepte sa paranoïa comme un réflexe de survie alimenté par de trop nombreuses années à vivre dans l’ombre afin de ne pas souffrir. Il faudrait probablement du temps pour qu’elle réussisse à s’ouvrir pour de bon sans redouter son ombre, et il doit l’accepter avec compréhensivité et patience – parce qu’elle en vaut la peine. Il y a beaucoup de choses qu’il a bien du mal à comprendre, mais ça, c’est une certitude absolue pour lui : oui, Elizabeth en vaut clairement la peine, et parce que c’est le cas, il se battra pour elle, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour la défendre et la protéger… c’est un devoir absolu de sa part, il est persuadé de cela, et il ne pense pas que qui que ce soit sera en mesure de le faire changer d’avis à ce sujet. Alexander déploie par conséquent les trésors de rhétorique pour lesquels il est si bien connu afin de la convaincre, et un fin sourire se dépose sur ses lèvres quand Elizabeth lui assure que ses paroles ont certes le don de l’apaiser et de la rassurer, mais de l’inquiéter presque autant. Ce n’est définitivement pas ce qu’il veut, mais c’est probablement inévitable, au fond.

« C’est j’en ai peur ce qui fait de moi un excellent politique », confirme Alexander quand Elizabeth lui fait remarquer qu’il pourrait être capable de séduire absolument n’importe qui… peut-être que ce n’est pas totalement vrai, mais on ne pourra nier le fait qu’il sait choisir ses mots et qu’il est effectivement un beau parleur. Alors il sera probablement faire en sorte que Mary baisse sa garde… Ce ne sont pas le genre de méthodes qu’il préfère, il les trouve trop sournoises à son goût. Mais aux grands maux les grands remèdes. Il n’y a pas grand-chose qu’il ne se sentirait incapable de faire, après tout, pour les beaux yeux d’Elizabeth Tudor.

« Quant au maire… » Puisque le sujet est abordé, il l’aborde en souriant. Rien ne lui plaît plus que de parler politique. « S’il doit avoir quelque chose à redire, au moins cela nous laissera l’occasion de l’entendre parler. Le faire faire sortir de sa tanière pour enfin le confronter… car pour le moment, je ne peut pas me battre contre ce que je ne peux voir. Tu l’as dit toi-même, la menace est invisible. Alors il faut la provoquer. Quant aux tyrans qui pourront avoir l’intention de les remplacer, crois-moi, je les ai dans le collimateur. »

Il sourit doucement, il aime tant quand elle se laisse enflammer par ses convictions politiques, c’est ce qui la convaincu presque aussitôt de la tendresse – non de l’amour – qu’il ressentait pour elle. Leur place. Il aime quand elle conjugue ainsi leur avenir et leurs ambitions au pluriel. Elle lui donne des ailes.

« Je vais avoir besoin de toi plus que jamais pour y parvenir. Je n’y arriverai pas sans toi. »


Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyVen 4 Nov - 20:34

Elizabeth ne voulait pas sous-estimer Alexander, loin de là, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être méfiante. Si elle lui accordait une certaine forme de confiance - suffisamment pour lui révéler qui elle était, ce qui n'était pas rien - elle ne pouvait pas avoir confiance lorsqu'il s'agissait de Mary. Pourtant, elle était prête à prendre le risque et à l'envoyer vers elle afin qu'il récolte le maximum d'informations. Il fallait parfois prendre des risques pour obtenir ce que l'on voulait le plus et ce choix faisait partie des risques qu'ils devaient prendre, selon elle. S'ils ne faisaient rien, Mary resterait une menace à jamais. Pour autant, si elle prenait cette décision avec sa raison, son coeur craignait de voir Mary le séduire suffisamment pour le faire changer de côté et tout détruire. Alexander lui avait pourtant prouvé par bien des promesses qu'il était là, avec elle, et qu'elle n'avait aucun souci à se faire. Pourtant, entre ce qu'elle croyait aveuglément et ce qu'elle aurait aimé croire, il y avait encore tout un monde. Bien sûr, elle aurait aimé le croire et ne jamais remettre la moindre de ses promesses en question. Bien sûr, elle aurait aimé lui accorder une confiance telle que même l'influence de Mary ne lui aurait plus fait peur, mais elle n'y arrivait pas et elle n'était pas certaine d'y arriver un jour.

Alors, lorsqu'il lui avait affirmé qu'elle ne devrait pas le sous-estimer, lui, elle avait baissé les yeux. Il avait compris quel genre de femme elle était, mais elle ne pouvait pas, malgré tout, lui répéter qu'elle se méfiait de tout et même de lui, au risque de finir par le vexer ou le blesser pour de bon - et Elizabeth n'avait aucune envie de le blesser. Il savait qui elle était et il était là, il l'avait choisie, elle. Elle ne devait pas l'oublier, malgré toute la méfiance et les craintes qui l'habitaient. « Je suis désolée. » S'excusa-t-elle, sans oser affronter son regard. Non pas parce qu'elle avait eu tort de ne pas lui faire confiance, mais parce qu'elle ne lui faisait pas suffisamment confiance pour le croire capable d'échapper à toutes les manigances de Mary, malgré ses explications.

Il continuait de la rassurer en usant de sa faculté à bien parler. Il n'y avait qu'avec lui qu'elle était ainsi capable de se sentir rassurée. Pourtant, dans ces circonstances, elle se sentait autant apaisée qu'elle n'était effrayée par ses belles paroles et ses belles promesses. Il n'avait pas tort, c'était ce don qui faisait de lui ce qu'il était, un excellent politique - et c'était même ce qu'elle aimait tant chez lui, habituellement. Cette réflexion avait fait sourire Elizabeth - il ne doutait donc jamais de lui et ses certitudes plaisaient à Elizabeth plus que jamais. Mais ses talents en politique, Elizabeth craignait de le voir les appliquer dans d'autres domaines. S'il avait su la convaincre, elle, de se dévoiler, de l'accepter dans sa vie, de lui révéler des choses - alors qu'elle n'avait jamais rien dit en trois ans et qu'elle était presque aussi têtu que lui - que pourrait-il faire croire à Mary ? Pire encore, s'il se perdait dans ses propres mensonges ? S'il finissait par croire qu'il fallait effectivement se méfier d'Elizabeth - ce qui serait justifié, mais ce qu'elle n'avait pas envie de voir arriver, pour autant ? Par ses manières et ses façons de parler, il pouvait séduire Mary et rallier sa cause. Elizabeth connaissait Mary et savait que cette dernière finirait par ne plus se méfier autant qu'elle le devrait. Et si c'était Elizabeth qui l'envoyait, avait-elle envie de prendre ce risque, finalement ? Si son coeur parlait, la réponse était évidemment non, mais elle se devait de le faire taire, pour le moment, du moins.

Puisqu'Alexander avait indirectement abordé ses possibilités pour faire des recherches et le maire, Elizabeth déviait sur ce sujet - autant dire qu'elle préférait arrêter de penser à Mary, de peur de finir par le supplier de ne finalement faire aucune recherche pour ne pas le voir s'en approcher. Puis c'était un sujet important pour lui. Pour eux. Elizabeth, en arrivant dans ce monde, s'était jurée de ne plus jamais s'intéresser à la politique et de s'éloigner de toute forme de pouvoirs. Pourtant, depuis qu'Alexander était entré dans sa vie, elle retrouvait ses vieux réflexes. Elle avait dirigé un royaume et même si elle n'avait jamais particulièrement voulu de ce pouvoir, elle avait apprécié l'avoir et elle s'était toujours battue pour lui. Aujourd'hui, tout était différent. Leurs opinions politiques divergeaient sur bien des points, mais elle se laissait séduire par les idées d'Alexander - bien qu'elle n'oubliait pas totalement qui elle était et ce en quoi elle croyait. Elizabeth, plus que jamais, avait envie de voir Alexander réussir. Elle voulait le voir prendre cette place qu'elle jugeait être la sienne. « Alors, provoquons-le. » S'il fallait le provoquer pour le faire sortir, ce fameux maire, ils le feraient. Se battre contre l'invisible était difficile, presque impossible, Elizabeth en avait conscience, mais il ne pouvait espérer s'élever sans se préoccuper de cette dernière. Il ne le laisserait jamais faire. « Lui résister, en lui montrant que tu existes et que tu comptes bien lui retirer tout le pouvoir qu'il a sur cet endroit, c'est le provoquer. Et le provoquer, c'est déjà se battre contre lui. » En l'empêchant de faire ce qu'il souhaite, en bloquant ses actions, en créant une forme de résistance face à ce qu'il représentait, en parlant haut et fort pour le remettre en question. « Ils sont nombreux à s'être fait connaître ? » Elizabeth, avant Alexander, ne s'était jamais intéressée à la politique de cette ville et si certains malintentionnés avaient évoqué la possibilité de récupérer le pouvoir en ville, Elizabeth n'en avait pas la moindre idée. La plupart se montrait très certainement encore discret, mais d'autres devaient agir plus frontalement, sans soucis du risque. « Nous les affronterons, ensemble. Il n'y a rien qui nous empêchera de réussir. » S'il fallait les éliminer de cette course au pouvoir un à un, Elizabeth ne resterait pas cachée, sans rien faire. Elle avait demandé à Alexander de ne pas la mêler directement à tout ça, mais désormais, cela n'avait plus aucune importance puisque Mary savait déjà quelle place Alexander tenait dans sa vie - elle s'inquiéterait sans doute davantage de la voir s'intéresser à la politique de cet endroit, mais Elizabeth, tout en se montrant prudente, n'avait plus envie de se cacher aux côtés d'Alexander. « Tu réussiras, avec ou sans moi, mais je serai là, je te le promets. » Elle ne doutait pas de lui sur ce point. Avec ou sans elle, qu'importe le nombre de ses ennemis, Elizabeth croyait en Alexander. Néanmoins, elle serait là pour lui, à ses côtés. « Je ferai tout ce que tu voudras pour t'aider. » Lui assura-t-elle avec détermination. « Je ne pensais pas un jour soutenir ce genre d'idées... » Osa-t-elle ajouter, un sourire se dessinant sur ses lèvres, plaisantant d'un sujet avec lequel elle ne pensait jamais pouvoir plaisanter. « Tu as une telle influence sur moi que je suis prête à tout pour toi et tes idées. » Pour lui donner une place qu'elle n'aurait jamais accepté de partager dans une autre vie, pour lui offrir ce qu'il voulait, même si leurs opinions divergeaient sur certains points.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptySam 5 Nov - 8:55



Helpless



feat. Elizabeth



Bon sang, ce qu’Alexander peut aimer la Elizabeth volontaire, frondeuse, intrépide qu’elle sait être dès lors qu’ils s’embrasent tous les deux au nom d’une cause qui les porte tous les deux. Il trouve chez elle tout ce qu’il déplore de ne pas trouver chez beaucoup trop de ses interlocuteurs. Elle ne se contente pas de l’écouter – ou de faire mine de. Elle ne se contente pas de hocher la tête en attendant qu’il en ait fini avec ses discours agités, à rallonge. Elle écoute, oui, attentivement, et elle participe. Sa volonté de réussir est égale à la sienne, et elle sait toujours lui insuffler la conviction et la motivation qui pourraient lui manquer afin d’aller au bout de ses ambitions politiques. Sur ce point, ils ne peuvent qu’être d’accord : il faut provoquer le maire afin de l’éviter à sortir de sa tanière. Bien sûr, la tentation du chaos, d’un soulèvement populaire – d’une révolution – pour parvenir à ses fins n’est jamais très loin dans son esprit, mais c’est une étape plus lointaine. Le simple fait de faire connaître son existence afin de s’assurer qu’elle ne puisse échapper à la connaissance d ce maire beaucoup trop secret, c’est déjà une étape, et cette étape n’e »st pas des moindres. Alors oui, pour le moment, le combat est invisible, mais pour autant nécessaire. En ayant, qui plus est, ses entrées à la mairie, même s’il n’a aucun contact avec le maire directement, Alexander est en mesure de faire connaitre son nom, et surtout de provoquer cet homme (ou cette femme, ou… cette créature venue d’une autre dimension, à ce stade on peut s’attendre à tout) pour qu’il daigne enfin se présenter au grand-jour.

« A s’être fait connaître, il y a quelques clans isolés et désorganisés… » Comme Alexander déplore que lui-même le soit encore aussi, mais cela allait changer. « De nombreux anciens rois qui espèrent récupérer un trône qu’ils ont perdu… » Il marque une pause. La maladresse de son propos est évidente alors qu’il s’adresse à une ancienne reine. Peut-il d’ailleurs croire que ce n’est pas ce qu’elle veut elle aussi ? Qu’elle ne se sert pas de ses envies et de ses ambitions pour paver le chemin qui la mènera jusqu’à un pouvoir plus monarchique que démocratique ? Non, il ne croit pas. Il le lui a déjà dit, ce qu’elle a été auparavant ne l’intéresse pas – et l’intéresse en même temps… il n’en fera pas un prétexte à se figurer toute sa personnalité à partir de cette seule information. Il n’empêche qu’il faut tout de même garder cette pensée à l’esprit pour d’autres… Curieusement, incompréhensiblement, ce monde semble compter plus d’anciens rois et reine qu’il semblerait y en avoir eu à la tête d’un seul pays au cours de son histoire. « Le parti le plus dangereux et le plus organisé pour le moment est celui de Wilhuff Tarkin, qui prône, je dirais, un gouvernement totalitaire. Il a beaucoup d’alliés, et surtout une petite fortune à mettre à disposition de son parti, ce qui clairement n’est pas du luxe. »

Un luxe qu’Alexander ne possède pas. Certes, il pourrait vivre plus chichement, l’accumulation de ses activités lui permet de vivre confortablement, mais certainement pas au point de pouvoir graisser la patte des quelques puissants qui pourraient appuyer son parti…. Ce qui l’arrange au passage. La corruption n’a jamais fait partie de ses méthodes… Oui, il a des ennemis à vaincre, des obstacles sur son chemin, mais ce n’est pas une mauvaise chose à ses yeux… tout au contraire, en réalité… rencontrer une certaine opposition a le don de le motiver plus qu’autre chose. Et le fait qu’Elizabeth lui promette qu’elle sera à ses côtés pour lui permettre de réussir l’encourage plus encore. Il réussira, avec ou sans elle… Il le pense, au fond, mais il ne veut pas avoir à faire cela sans elle. Certainement pas. Et il a bien l’intention de profiter de l’aide qu’elle lui propose. Il serait idiot de passer à côté après tout.

« Tu parles de l’influence que j’aie sur toi… Imagine seulement celle que tu as sur moi. » Il sourit. « Mais tant mieux, ce pouvoir d’influence, tant qu’il n’est pas aliénant, est ce qu’il nous faudra pour tirer notre épingle du jeu. » Il marque une pause. « Tu ne soutiens pas seulement ces idées parce que c’est moi qui les formule, j’en suis convaincu », ajoute-t-il avec une grande douceur. « Tu ne t’étais jamais autorisé à les envisager, mais je suis certain que ces convictions sont plus profondes que ce que tu veux bien admettre. »

Il faudra qu’elles le soient en tout cas.


Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyDim 6 Nov - 11:47

Alexander et Elizabeth s'étaient bien trouvé - bien plus qu'il n'aurait été possible de l'imaginer au départ, sans doute. Ils se passionnaient des mêmes choses, s'exaltaient l'un l'autre et s'encourageaient dans tout ce qu'ils faisaient. Il lui permettait d'être plus libre, de parler comme elle l'entendait et de se libérer du poids du mensonge. Avec lui, elle était elle. Vraiment. Sans presque plus de retenue. Elle lui promettait d'être à ses côtés, de le soutenir et de le protéger, quoi qu'il advienne. A deux, ils s'emportaient et se tiraient vers le haut. Et, aussi étrange que cela puisse paraître en connaissant le passé de chacun, ils partageaient des idées en commun, ils avaient des envies communes, des ambitions semblables. Et dès lors qu'il avait été question du maire, les deux oubliaient tout le reste pour se focaliser sur lui et sur le plan d'action à mettre en place.

Ils étaient d'accord sur ce qu'ils devaient faire, dans un premier temps, du moins : il fallait attaquer cette menace invisible qu'était le maire et le provoquer en s'affichant. C'était le premier combat à mener. Malheureusement, ce maire n'était pas le seul ennemi qu'ils avaient. Ils devaient se montrer prudents et intelligents. Beaucoup convoitaient la place du maire et, pour certains, il n'y avait nul désir de faire de cette ville une ville démocratique, bien au contraire. Ne pas gagner reviendrait donc à laisser un tyran remplacer un autre tyran. Alexander lui décrivait alors brièvement les partis adverses s'étant déjà faits connaître. Il s'agissait majoritairement de clans désorganisés. A quel point l'étaient-ils ? L'anarchie et le chaos conduisaient parfois plus facilement au pouvoir, alors ils ne devaient pas les sous-estimer. Ils devaient rester méfiants, bien sûr, et ne pas les ignorer trop vite. Parmi ces gens qui espéraient le pouvoir, Alexander expliquait que les rois d'autrefois tentaient de récupérer, également, un trône qu'il jugeait être le leur. A ces mots, Elizabeth n'avait pu s'empêcher d'afficher un sourire en coin, tout en baissant les yeux. Le silence qui avait suivi poussait Elizabeth à se questionner. S'imaginait-il qu'elle partageait les mêmes ambitions que ces rois ? « Et depuis que tu as confirmation de qui je suis, as-tu déjà douté de mes intentions à propos du pouvoir ? » Ce n'était pas une question faite pour le piéger ou le forcer à révéler quelque chose qu'il n'avait pas envie de révéler. Elle avait simplement besoin de savoir s'il doutait d'elle, lui aussi, si sa confiance était aussi absolue qu'il le sous-entendait, parfois.

Reprenant le sujet initial, Alexander évoqua le parti d'un certain Tarkin, organisé et dangereux, qui possédait un nombre d'alliés impressionnant grâce à sa fortune. Silencieusement, Elizabeth l'avait fixé un instant. Elle jaugeait de la confiance qu'elle lui portait et de ce qu'elle pouvait lui offrir - parce que si elle n'écoutait que son coeur, elle lui offrirait n'importe quoi, mais il fallait bien qu'elle essaie de se montrer raisonnable, au moins, un peu. « Et si je te disais que je possédais, moi aussi, une petite fortune ? Peut-être pas autant que lui, mais... Je ne suis pas arrivée ici complètement ruinée. » Elle n'imaginait pas la fortune de cet homme, donc il était difficile de comparer, mais elle avait de l'argent, ça, c'était une certitude. « Elle est à toi. Tu peux en disposer comme tu le souhaites si cela peut t'aider à abattre nos ennemis, à rallier des personnes de confiance ou à te faire connaître. » Avec de l'argent, diffuser ses idées ou se faire entendre paraissaient bien plus simple. Il n'était pas forcément question de corruption, simplement d'avoir les moyens d'une meilleure communication. Elizabeth vivait recluse depuis trois ans et n'avait rien dépensé de cette fortune - elle ne dépensait déjà pas l'entièreté de son salaire, avec la vie qu'elle menait, alors sa fortune personnelle, moins encore. Si cet argent pouvait servir une cause qu'elle jugeait noble et aider cet homme qu'elle aimait tant, elle le lui donnait. Il avait, de toute façon, bien peu d'importance à ses yeux à côté de la réussite d'Alexander.

Si Elizabeth pouvait se montrer utile à sa cause grâce à son argent, elle lui promettait également de lutter à ses côtés et d'être une alliée fidèle, pour lui. Parce qu'elle voulait le soutenir, parce qu'elle voulait qu'il réussisse, parce qu'il lui redonnait cette force de caractère, cette envie de vaincre qu'elle croyait avoir perdu depuis une éternité, parce qu'il lui redonnait l'inspiration, la motivation, la passion. Pour lui, elle était prête à mettre de côté ses idées, ses convictions, ce qu'elle avait été durant toute une vie. Il avait une telle influence - positive - sur elle. Il était bon et il l'aidait inconsciemment à essayer de le devenir - ce qu'elle jugeait ne pas pouvoir être, comme elle le lui répétait si bien. D'après lui, il n'était pas le seul à l'influencer. Elle l'influençait, lui aussi, autant. N'avait-il pas juré, pourtant, ne pas être homme à se laisser influencer ? Elle n'ajoutait pas cette réflexion, se contentant d'y penser en souriant. Après tout, qu'importe, puisque c'était un jeu qui semblait lui plaire. Puisqu'ils s'influençaient mutuellement, sans que l'un ne prenne le dessus sur l'autre, il y voyait quelque chose de positif et, même, d'utile. Et, surtout, il était persuadé que ces idées-là existaient déjà quelque part chez Elizabeth, qu'elle ne les soutenait pas simplement parce qu'il en était l'auteur, qu'elle ne s'était simplement jamais autorisé à y penser. « Tu as une image de moi bien loin de la réalité, Alexander. » Et ce n'était pas déplaisant, mais dangereux, oui, ça l'était. S'il se faisait une mauvaise image d'Elizabeth, il finirait par la rejeter le jour où la réalité lui sauterait au visage. « Je suis comme toutes les autres reines que tu as détestées et combattues avant. » Avec les mêmes idées, les mêmes actions - pire, même, que certaines - les mêmes ambitions, les mêmes convictions. Bien sûr, tous ne pensaient pas de la même façon, chacun offrait plus ou moins de libertés, mais elle était comme ceux qu'il avait haïs, quoi qu'il veuille bien admettre aujourd'hui. Elle restait la représentation de ce qu'il combattait. « Si nous avions vécu à la même époque, tu m'aurais combattue, pas aimée. » Après tout, il avait reconnu lui-même, un peu plus tôt dans la soirée, qu'il l'aurait détestée s'il ne l'avait pas connue. « Si je ne partageais pas une partie de tes idées aujourd'hui, si mes idées étaient différentes pour cette ville, si finalement, je me rendais compte que ces convictions ne sont pas les miennes et qu'elles ne le sont devenues que parce que je t'aime... » Autrement dit, si elle avait espéré récupérer sa place ou si elle finissait, un jour, par vouloir la récupérer. « tu continuerais de m'aimer ? » Toute leur relation n'était-elle que basée sur cette alliance politique qu'il s'offrait, sur cette passion qui existait entre eux dès lors qu'ils débattaient et discutaient ? Ou y avait-il réellement quelque chose de plus irrationnelle, qui dépassait la raison et qui aurait pu dépasser des ambitions et des convictions ancrées depuis une éternité en lui ?
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyLun 7 Nov - 17:46



Helpless



feat. Elizabeth



« Honnêtement, je n’ai pas douté un seul instant de tes ambitions », répond de façon très directe Alexander quand Elizabeth s’interroge, à juste titre, sur ce qu’il aura bien pu pensé d’elle et de ses intentions vis-à-vis du pouvoir en apprenant qu’elle était une ancienne reine. Elle avait incarné une monarchie qu’il avait eu en horreur, mais il ne s’était jamais dit que son discours puisse être mensonger ou manipulatoire quand elle avait partagé avec lui ses vues sur ce qu’elle attendrait d’un gouvernement privé du maire qui se l’accaparait pour le moment. « Quand nous avons discuté ensemble pour la première fois de ce que pourrait être le nouveau paysage politique de cette ville, j’ai vu ton visage s’illuminer pour la première fois depuis notre rencontre : tu étais investie, passionnée… je ne peux pas douter de ça. » Il marque une pause. « Tu es ce que tes origines et ta naissance devaient faire de toi, tu ne décidais pas vraiment de la politique que tu étais en droit d’adopter ou non en tant que reine », ajoute-t-il avec conviction. « Mais tout ça peut changer à présent, n’est-ce pas ? Ici, nous construisons notre propre vision de la politique, et peut-être qu’elle s’inspirera de tout ce que nous avons connu, oui, mais elle pourra être aussi quelque chose d’autre, quelque chose qui n’appartient qu’à nous. » Il serre ses mains aussi fort qu’il le peut dans les siennes. « Non, Elizabeth, je n’ai définitivement aucun doute quant à tes convictions. »

Il a ressenti que la flamme qui l’habitait n’était pas différente que celle qui l’habite lui-même. C’est quelque chose qui ne s’explique pas, c’est ainsi, et Alexander ne peut être que convaincu du fait qu’en mettant en commun leurs idées et leurs convictions, ils pourront et sauront réussir où tout le monde les imagine peut-être d’ores et déjà échouer. Il envisage de le lui dire, peut-être en d’autres termes, mais tout aussi sincèrement, mais Alexander se sent pris de court quand Elizabeth évoque sa fortune et lui offre d’en disposer comme bon lui semble pour peu que cela puisse leur permettre d’asseoir leurs ambitions communes.

« Elizabeth… » Alexander se sent sincèrement touché, bouleversé par une telle proposition. Il ne s’y attendait définitivement pas du tout. « Je ne peux pas te demander ça. C’est ta fortune, c’est à toi d’en disposer comme bon te semble. »

Bien sûr, investir des fonds suffisants pour faire progresser leur parti serait un luxe considérable, mais ce n’est pas une chose qu’il se voit exiger de la part d’Elizabeth. Admettre que les femmes pouvaient être les propres gestionnaires de leur fortune était une chose avec laquelle il s’était familiarisé à son arrivée dans ce monde, lui qui avait toujours soutenu financièrement sa famille, mais il avait évolué au milieu de femmes suffisamment fortes et indépendantes, qu’il s’agisse d’Elizabeth ou d’Angelica, pour savoir qu’elles étaient probablement plus capables que le sexe opposé de savoir comment investir judicieusement leur argent.

« C’est toi qui a de toi-même une image bien différente de la réalité. Ici, tu n’es pas reine, tu es ce que tu choisis d’être. » Il marque une pause. « Oui, je t’aurais probablement mené une guerre ouverte, à un océan de distance, si nous avions vécu à la même époque, mais… Je ne veux pas vivre sur des hypothèses… je sais me contenter de ce que je vois, de ce que je vis, de ce que je ressens. »

Et bien sûr, ce sont des données sur lesquelles il peut être dangereux de se reposer, mais il n’a pourtant aucun doute à ce sujet… Ses convictions la concernant sont si profonde, et ses sentiments si grands que, peut-être, il n’a que trop tendance à la mettre sur un piédestal… mais ne le mérite-t-elle pas, après tout.

« Penses-tu suivre mes idées uniquement par amour ? » Il pousse un léger soupir. « Je t’aime peu importe qui tu as été, et j’aurais grand mal à cesser de t’aimer à présent… »



Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyMer 9 Nov - 16:52

Après sa réflexion, sans doute justifiée, à propos des anciens rois qui tentaient de reprendre le pouvoir dans cet endroit, Elizabeth s'était questionnée quant à ce qu'Alexander avait déjà pu imaginer pour elle. S'était-il déjà dit qu'elle cherchait la même chose que tous les autres, c'est-à-dire un accès au pouvoir ? S'était-il déjà imaginé qu'elle se servait de lui pour cela ? Sans la moindre hésitation et avec l'assurance qu'Elizabeth lui connaissait, Alexander avait répondu qu'il n'avait jamais douté de ses ambitions. Il évoquait alors la première fois où ils avaient discuté de tout ça, ce premier dîner où elle avait simplement voulu suivre les conseils de quelqu'un afin de montrer qu'une vie sociale était impossible pour elle - et où, finalement, elle avait fini par trouver bien plus que l'ami qu'elle avait espéré trouver en Alexander. Il lui expliquait alors comme pour la première fois, il avait vu son visage s'illuminer et la passion naître en elle et qu'il ne pouvait donc pas douter. Oui, elle avait été reine, mais elle l'avait été parce qu'elle était née pour le devenir. Elle n'en avait pas eu le choix. Oui, elle avait suivi une certaine politique, mais qui avait été dictée par des codes et des lois qui n'étaient pas les siens, qu'elle s'était contentée de suivre, comme on l'attendait d'elle. Mais qu'aujourd'hui, ça n'avait plus la moindre importance, qu'aujourd'hui, ils pouvaient construire quelque chose qui était à eux. Aujourd'hui, ils pouvaient créer leur propre façon de penser, aujourd'hui, leur conduite n'était plus dictée par quoi que ce soit. Alors qu'il lui expliquait tout ça, Elizabeth ne le quittait plus des yeux un seul instant. La force avec laquelle il lui affirmait tout cela suffisait à la convaincre. En l'écoutant, elle avait envie de croire en chacune de ses paroles, comme à chaque fois. « Je crois que jamais personne avant toi n'avait eu autant confiance en moi. » Il était difficile pour Elizabeth de répondre à tout ce qu'il disait parce qu'elle restait persuadée qu'il édulcorait ce qu'elle était. N'était-ce pas le cas, après tout, lorsque l'on aimait quelqu'un ? On ne voyait pas ce quelqu'un comme il était réellement, mais comme une vision idéalisée de qui il était. On appréciait ses défauts et on rendait meilleures encore ses qualités.

Puisque, peu importe ce qu'elle avait pu être, Elizabeth soutenait Alexander, elle lui proposait de l'aider en le laissant disposer de sa propre fortune. Certains partis avaient la chance de posséder de l'argent, ce qui facilitait grandement leur avancée et leurs actions. Alexander avait les idées, les convictions et les envies, mais il n'avait pas forcément l'argent qui allait avec. Elizabeth l'avait, mais elle n'en avait pas l'utilité. Elle souhaitait s'investir et l'aider autant qu'elle le pouvait, alors, pour le lui prouver, Elizabeth mettait cet argent à disposition d'Alexander. « Ce n'est pas toi qui le demande. » Elizabeth ne s'y sentait pas obligée, elle le voulait. « Justement, j'en dispose comme je l'entends et j'entends l'utiliser intelligemment. Je veux te faire profiter de cet argent, Alexander, c'est ainsi que je veux l'utiliser. Laisse-moi faire ça pour toi. C'est bien peu à côté de ce que toi tu m'offres. » Elle n'y avait pas pensé jusqu'à présent, aujourd'hui, elle voulait le faire pour lui. Elle ne le faisait pas simplement parce qu'elle l'aimait, elle le faisait également parce qu'elle croyait en lui, parce qu'elle voulait qu'il réussisse, parce qu'elle voulait voir son parti progresser. Ce n'était pas seulement la femme amoureuse qui lui offrait, mais aussi la femme qui croyait en ses dons en politique et en ce qu'il pouvait faire de cette ville.

Elizabeth n'avait jamais envisagé ce genre d'idées, parce qu'elle n'avait jamais eu réellement l'occasion d'y réfléchir. Elle était née dans une famille destinée à régner, même si pendant longtemps Elizabeth n'était pas destinée à régner, et elle avait fini par obtenir ce pouvoir. Elle avait défendu cette place, ce royaume, ce pouvoir, sans jamais les remettre en question. Aujourd'hui, tout était différent et, alors, il lui était permis de réfléchir à autre chose, de voir les choses différemment. C'était en tout cas la façon de voir les choses d'Alexander. Si ça n'avait pas été le cas ? Si ces idées, inconsciemment, elle ne les acceptait que par amour pour celui qui les avait ? Si, un jour, elle se rendait compte que ça ne lui correspondait pas du tout ? Etait-il prêt à l'aimer avec des idées totalement opposées aux siennes ? Après tout, s'ils avaient vécu à la même époque, s'il avait connu la reine avant de connaître la femme, il lui aurait fait la guerre. Alors qu'en était-il maintenant ? « Je veux croire que j'aurais su t'aimer en voyant l'homme déterminé et bon que tu es, qu'importe nos différends. » Affirma-t-elle quand Alexander expliquait que oui, il aurait mené une guerre contre elle, mais qu'il ne voulait pas vivre à travers ces hypothèses, qu'il voulait se contenter du présent et de ce que ce dernier lui apportait. C'était utopiste, sans doute, mais elle voulait croire qu'elle aurait su apprendre à l'aimer, qu'importe l'époque, s'ils avaient été destinés à se rencontrer lorsqu'elle était reine. Elle ne voulait pas croire que toute leur relation se basait sur cette politique à laquelle Elizabeth s'était tant intéressée dès l'instant où Alexander en avait parlée. Elle voulait croire que même sans ce point commun, il aurait su s'intéresser à elle. « Je l'ignore. » Répondit-elle très franchement, à sa question. « Je pense que j'ai été prête à les écouter parce qu'elles étaient de toi. Oui, je t'aime et oui, je suis prête à te suivre sur certaines choses, même si je ne suis pas totalement d'accord avec toi sur certains points... » Elle préférait se montrer franche à ce sujet. Même si elle avait appris à connaître ses idées sans avoir conscience des sentiments qu'elle avait pour lui, elle l'appréciait et cela avait forcément joué dans sa décision de croire que, peut-être, la monarchie n'était pas le seul gouvernement valable. « Mais je pense que peu importe ce que je ressens pour toi, tu as su me montrer autre chose, une nouvelle vision des choses... Une vision qui me plaît. » Elle n'en comprenait pas encore toutes les subtilités, doutait encore de certains points et ne croyait pas un seul instant à la faisabilité de certaines choses, mais les idées d'Alexander la séduisaient et elle voulait se battre pour elles. « Il n'est pas dans mes intentions de faire de cet endroit mon royaume, même si je finissais par me rendre compte que tes idées ne sont pas les miennes. Gouverner ne m'intéresse plus, et même si je l'avais souhaité, on ne me laisserait pas faire. Je veux simplement être libre de vivre comme je l'entends. Alors, inutile de s'en faire. » Terminait-elle pour le rassurer, lorsqu'il lui assurait l'aimer, malgré ce qu'elle avait été, et qu'il aurait beaucoup de mal à arrêter de l'aimer, malgré ce qu'elle pouvait devenir. Elle n'avait posé ces questions que par curiosité. Aujourd'hui, elle pouvait lui jurer ne pas avoir d'ambition, au-delà de celle de le mettre, lui, à la tête de cet endroit afin d'en faire un endroit meilleur.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyJeu 10 Nov - 18:07



Helpless



feat. Elizabeth



« Ça changera », répond Alexander avec force et conviction quand Elizabeth observe qu’avant lui, personne n’avait eu à ce point confiance en elle.

Cette confiance est-elle véritablement fondée ? Ne devrait-il pas, bien au contraire, se méfier autant que possible ? Peut-être bien, mais si tel est le cas, Alexander n’a pas la moindre envie d’y songer. C’est peut-être mettre de côté une variable trop importante, c’est vrai, mais le politicien reste sûr de lui. Ce qu’il a découvert chez elle, durant cette longue conversation qui l’a convaincu de ses sentiments pour elle, ce n’est pas quelque chose que l’on peut feindre. C’était bien trop… évident, bien trop spontanée. Il a vu d’elle un visage qu’Elizabeth ne se connaissait probablement pas, et qu’elle peine visiblement à reconnaître comme le sien, mais c’était bel et bien elle. Et il a confiance en elle. De même qu’il est convaincu du fait que tous ceux qui feront le choix, tôt ou tard, de se rallier à leur cause, gagneront en elle une confiance équivalente, parce qu’elle aura su la mériter. Oui, elle n’a pas été habituée à ça, soit… mais il ne tient qu’à Alexander de l’y habituer, et l’homme politique aux idées plus grandes que lui y est plus que jamais résolu, sans aucun doute, sans aucune réserve, et avec toute la conviction qui puisse être. Il faut dire qu’il en a beaucoup à revendre.

Refuser de compter après la fortune d’Elizabeth, c’est aussi faire le témoignage de sa bonne foi. Il n’a pas toujours été aussi… réticent à user de ce genre de moyens, pourtant. Quand il s’était efforcé de se rapprocher des sœurs Schuyler autrefois, c’est parce que leur nom, leur fortune et leur réputation pouvaient lui être bénéficiables. Ce n’est que plus tard qu’il avait fini par nourrir des sentiments à l’adresse d’Eliza… mais si Alexander est obstiné, il sait aussi apprendre de ses erreurs, parfois… il ne veut pas que leur relation se retrouve biaisée par il ne sait quel accord financier qui devrait forcément tout compliquer. Bien sûr que ce serait la solution de facilité, bien sûr qu’il aurait besoin de fonds supplémentaires, mais il ne veut pas que cette proposition des plus tentantes se mue en arguments à l’encontre de cette relation nécessairement fragile car récente, et biaisé par le peu de confiance que sait lui faire Elizabeth pour le moment, qui reste inquiète de le voir se détourner d’elle tôt ou tard, chose qu’il est tout à fait en mesure de comprendre, vu les circonstances.

Il est sincèrement touché par les propos de son interlocutrice quand cette dernière affirme que l’homme déterminé (bon, il n’en sait rien) lui aurait plus peu importe l’ampleur de leurs différends. Alexander voudrait en dire autant, mais il se doit d’être honnête. S’ils s’étaient connus lui jeune secrétaire du Trésor d’un gouvernement encore à ses balbutiements et elle reine d’Ecosse, probablement qu’il n’aurait même pas cherché à savoir quel genre de femme elle pouvait bien être : il l’aurait jugée, cataloguée, sans plus se poser de questions. Ses convictions politiques prennent tout simplement beaucoup trop d’ampleur dans sa vie.

Elle lui affirme que si elle a été prête à écouter ses idées, c’est parce qu’elles venaient de lui… il n’en est pas tout à fait sûr… c’est le serpent qui se mord la queue, en réalité… aurait-elle été à ce point éprise s’il n’avait justement eu ces conversations avec lui. Les sentiments sont-ils nés avant cette reconsidération de ses convictions, surtout politiques, déontologiques et sociales, ou bien après ?

« Tu es la seule femme au monde susceptible de me faire tomber amoureux de chacun de nos désaccords, tu sais », observe-t-il avec une légère esquisse d’un sourire des plus sincères…. Parce que c’est un constat étrange et unique pour lui, avec lequel il se familiarise encore. « Mais je reconnais apprécier d’entendre que tu n’attends plus que l’on pose une couronne sur cette charmante tête. Je suis sûr qu’elle t’allait à ravir, mais j’ai toujours trouvé ces signes ostentatoires relativement inutiles. » Il marque une pause. « Si le moindre de ces désaccords te travaille, n’hésite pas à m’en parler. Je préfère nous y confronter directement que de les entendre plus tard. »


Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyMar 15 Nov - 15:09

Alexander savait lui redonner confiance en l'avenir et en ce qu'elle pourrait faire. Il croyait en elle comme personne n'y avait jamais cru. Toute sa vie, elle avait dû faire face aux doutes et aux réflexions parce qu'elle était une femme, parce qu'elle n'était pas légitime. Avec lui, elle avait l'impression de pouvoir être qui elle voulait. C'était une sensation agréable, mais étrange. Elle ne se reconnaissait pas. Elle avait l'impression d'entendre parler d'une autre femme, d'une femme qu'elle ne connaissait pas, qu'elle n'était pas, mais qu'elle aurait aimé être. Il la voyait avec les yeux d'un homme amoureux, il n'était pas objectif. Malgré tout, même si elle se sentait bien différente de ce qu'il disait, elle voulait donner le meilleur d'elle-même pour lui. Elizabeth voulait l'aider plus que tout. Elle savait comme ses projets politiques étaient importants pour lui, elle savait comme il voulait réussir et elle voulait l'aider de toutes les façons possibles. Si elle lui apportait déjà un soutien qu'elle voulait sans limite, elle pouvait également lui apporter un soutien financier non-négligeable. Pourtant, il refusait. Qu'importe les arguments d'Elizabeth, il ne semblait pas vouloir de cet argent. Si la jeune femme ne comptait pas insister pour le moment, elle comptait bien remettre le sujet sur le tapis ou trouver un moyen détourné de le faire profiter de cet argent. Il était à elle, après tout, et elle en faisait bien ce qu'elle voulait. Elle voulait également, de cette façon, lui prouver qu'elle lui était loyale et qu'elle ne se servait pas de lui. Elle craignait tant qu'il finisse par croire qu'il n'était là que pour l'aide et le soutien qu'il pouvait lui apporter face à Mary. De la mauvaise façon, peut-être, elle voulait lui prouver que de son côté à elle, aussi, elle était prête à tout pour le soutenir et l'aider.

Elle craignait tant qu'il ne doute, en réalité, de ses véritables intentions. Elle craignait tant de le voir s'éloigner et se méfier d'elle à cause de ce qu'elle avait pu être ou à cause de ce qu'elle pourrait faire, dans l'avenir. Elizabeth, comme depuis toujours, avait peur. Peur de perdre Alexander ou de le voir la trahir, un jour ou l'autre. Peur de ne suivre ses idées que parce qu'il était celui qui les défendait. Elle l'avait écouté parce qu'il était lui, parce qu'il était têtu et passionné, parce qu'il était engagé et déterminé. Si ces mêmes idées avaient été prononcées par un autre, Elizabeth devait avouer qu'elle n'y aurait sans doute pas accordé la même importance. Elle ne voulait pas que toute leur relation ne soit basée que sur ces idées parce que si tel était le cas, elle craignait qu'ils ne se détournent l'un de l'autre si un jour Elizabeth devait comprendre que ces idées n'étaient pas réellement les siennes. Alors, de ça aussi, elle avait peur. Terriblement peur, même. « Devrai-je faire en sorte que l'on ne soit pas d'accord plus souvent ? » S'amusa-t-elle à la suite de sa réflexion, un sourire prenant place, à son tour, sur ses lèvres.

Puis, il précisa qu'il était heureux de l'entendre confirmer qu'elle n'attendait plus d'obtenir une place, qu'elle ne souhaitait pas récupérer sa couronne - précisant comme ces signes ostentatoires étaient inutiles à ses yeux. A ces mots, Elizabeth baissa les yeux un court instant avant de croiser son regard pour ne plus le lâcher. « Je ne les trouvais pas inutiles, moi. » Elle ne rejetait pas ce qu'elle avait été, malgré ses ambitions différentes pour l'avenir et elle ne voulait pas qu'il l'oublie. « Ils représentaient ce que j'étais, ils en étaient le symbole. » Ils étaient le symbole de son titre, du pouvoir qu'elle possédait, de la place qu'elle occupait. Bien sûr, en tant que reine, elle avait pris des décisions qu'elle regrettait aujourd'hui encore. En tant que reine, elle avait fait de nombreuses erreurs. En tant que reine, elle avait vécu dans la peur. Pourtant, même si elle n'avait pas toujours aimé ce pouvoir, elle avait su l'apprécier et s'était battue pour le garder - jusqu'à faire tuer sa propre cousine, pour le conserver et conserver sa vie. « Je regrette bien des choses, mais je ne renie pas cette partie de ma vie, je la cache simplement parce que je n'ai pas le choix et parce que je ne veux pas qu'elle soit la seule à déterminer tout mon avenir. » Il était le seul à savoir, le seul à la connaître réellement. C'était une partie de sa vie qu'elle cachait, qu'elle gardait secrète. C'était une partie de sa vie qu'elle détestait et qu'elle aimait. C'était une partie de sa vie dont elle n'avait pas voulu parler à Alexander parce qu'elle craignait qu'il s'éloigne et ne la haïsse. Pourtant, elle avait prévenu Alexander, elle était toujours cette même femme. Simplement, elle était une reine, sans royaume. Une reine qui ne voulait plus de ce royaume, de toute façon. Puisqu'il tenait à parler de leurs désaccords, Elizabeth préférait parler clairement à Alexander de ce qu'elle ressentait à propos de sa vie passée. Oui, elle avait été un monstre, mais non, elle ne reniait pas cette vie. « Je ne souhaite pas qu'une nouvelle monarchie soit mise en place, je pense que le type de gouvernement que tu souhaites installer aura de bien meilleurs effets sur cet endroit, mais j'aimerais que tu puisses voir la monarchie autrement. » Elle ne lui demandait pas d'y adhérer, puisque ça ne pourrait jamais être le cas - et c'était bien mieux ainsi - néanmoins, elle aurait aimé le voir modérer davantage son avis maintenant qu'il la connaissait, elle. « Tu es capable de voir plus loin que celle que j'ai été, j'aimerais que tu puisses accepter que, peut-être, il t'arrive d'être trop... radical et extrême. Nous ne sommes pas des monstres. Pas tous. Pas toujours. Tous tes combats, ceux qui tu aurais pu mener si tu avais vécu à une autre époque, n'auraient peut-être pas été justes. » Un homme tel qu'Alexander, avec les convictions qui étaient les siennes, ne pouvait peut-être pas s'y résoudre, mais Elizabeth voulait lui montrer que tous les monarques n'étaient pas des monstres dépourvus d'humanité, que la monarchie, d'après elle, ne possédait pas que de mauvais côtés. Elle, elle faisait partie de ceux qu'il aurait fallu combattre, sans doute, mais ce n'était pas toujours le cas et elle aurait tant aimé le voir se modérer à ce sujet. « Tu dis sans cesse que j'ai changé, que j'ai appris de mes erreurs, que je ne suis plus cette femme, mais, Alexander, tu aimes quelqu'un qui a été ce que tu détestes, que tu refuses d'admettre que je sois toujours cette même femme n'y changera rien. Tu fermes simplement les yeux sur une réalité que tu refuses de voir. »
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyMer 16 Nov - 18:10



Helpless



feat. Elizabeth



« J’aime qu’on m’oppose de la résistance », confesse Alexander avec un fin sourire quand Elizabeth lui demande si elle devrait faire en sorte qu’ils soient en désaccord plus souvent.

Il ne voudrait pas, bien sûr, que leurs conversations deviennent un constant rapport de force et que ce soit à qui aurait le dernier mot… s’il s’était tant attaché à Elizabeth et si rapidement, c’était bien évidemment parce que, en dehors de leurs divergences – dont certaines qu’il aurait été bien incapable de deviner –, ils se retrouvaient sur de nombreux points, et des points qui avaient une importance cruciale à ses yeux. Ceci dit, c’est vrai qu’Alexander aimait qu’on lui oppose de la résistance, ce n’était pas pour rien s’il était devenu si bon orateur, c’est qu’il a toujours eu tendance à se confronter à l’opposition, à s’y frotter directement en la regardant droit dans les yeux. Ceci dit, il faut tout de même le dire, il a plus souvent eu tendance à imposer son opinion qu’à contredire celle des autres. Mais bien sûr, on ne vit pas ses relations amoureuses comme on fait de la politique… techniquement. C’est une chose qu’il aura fallu rappeler régulièrement à Alexander, tout de même.

Quand Elizabeth affirme qu’elle ne trouvait pas inutile tous ces symboles de royauté qui la définissaient, il est capable de la comprendre, dans une moindre mesure. Certains symboles sont nécessaires, ils ont un effet fédérateur, mais quand ils sont faits d’or massif et de diamants, ils peuvent avoir tendance à vous distancier de qui vous prétendez gouverner plutôt que de les fédérer.

« Je n’ai rien contre les symboles, au contraire, mais un drapeau a plus d’effet qu’une couronne onéreuse », estime-t-il alors, articulant le fond de sa pensée. « Je n’ai pas l’intention de te demander de renier cette partie de ta vie, pas maintenant que j’en ai connaissance, je te l’assure. » Il a beau la voir telle qu’elle ne se voit pas, il ne veut pas commettre l’erreur d’oublier qui elle a été… mais n’est-ce pas inévitable, quelque part ? Peut-être, mais Alexander refuse de complètement le croire. Il ne veut pas se laisser définir par ce qu’il a été non plus…. Même si ce dont il a été le moins fier fait également partie de ce qui aura su le construire en tant qu’individu. « C’est même parce que tu as été reine que tu es capable, je pense, d’une telle lucidité en matière de politique qui manquent à tant d’autres. »

Son sourire s’élargit presque malgré lui quand Elizabeth confirme ne pas vouloir qu’une nouvelle monarchie soit mise en place… en revanche, pour ce qui est de voir la monarchie différemment… c’est probablement peine perdue… Alexander n’a au final fréquenté aucune tête couronnée, mais il a dû supporter les injonctions du roi George III pendant beaucoup trop longtemps… la royauté avait façonné le visage premier d’une nation où tout était à reconstruire, et parce que la royauté a fait tant de mal aux siens, il a du mal à la contempler sous un jour autre… oui, il admirait les révolutionnaires français qui coupaient des têtes couronnées à tour de bras, c’est un fait… il ne pourrait le nier qu’avec mauvaise foi.

« Quand je juge la royauté, je ne juge pas des humains, je juge la couronne, pas la tête qui les porte », tente-t-il de se justifier. « Je juge un système fondé sur le culte de la personne où le pouvoir se retrouve concentré en trop peu d’endroits pour être égalitaire. » Il marque une pause. Il s’emballe, et il a peur de la voir se braquer. Si elle accepte de se remettre en question, il doit accepter de faire de même… mais ce n’est pas si simple. « Je l’admets, je suis peut-être radical. » On le lui a déjà reproché. « Que devrais-je retenir de la royauté qui puisse servir un nouveau gouvernement. Je t’écoute. » Sans condescendance, pour une fois. « Je t’écoute vraiment, je te le promets. »

Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyJeu 17 Nov - 2:33

« Je ne l'oublierai pas. » Souffla-t-elle, tout aussi amusée, lorsqu'il affirma qu'il aimait qu'on lui oppose une certaine résistance - ce qu'Elizabeth avait fait autant que possible afin de préserver ses secrets. En réalité, il n'y avait rien d'étonnant à cela. Alexander, de par ses activités politiques, était habitué à rencontrer une certaine opposition et à lutter contre.

Jusqu'à présent, Elizabeth n'avait jamais vraiment pu réagir lorsqu'Alexander évoquait la monarchie puisqu'elle souhaitait préserver son secret plus que tout autre chose. Ce soir, elle avait la possibilité de parler de ces désaccords qu'ils évoquaient. Elizabeth ne souhaitait pas voir une nouvelle monarchie se mettre en place - parce qu'elle voulait voir les rêves d'Alexander pour cet endroit se réaliser et parce qu'elle n'était pas persuadée qu'il puisse s'agir du meilleur régime dans un endroit comme celui-ci - néanmoins, elle ne pouvait avoir un avis aussi tranché que lui sur ce système politique qui avait représenté une grande partie de sa vie.

Il trouvait les symboles monarchiques inutiles, là où Elizabeth y voyait la représentation symbolique de son pouvoir. C'était un détail, bien sûr, mais le genre de détails qui représentait bien les limites de leurs accords. « C'est donc la valeur monétaire d'un objet qui en définit son importance et son utilité ? Ces symboles sont importants pour ceux qui y croient, quoi que tu en dises et qu'importe leur coût.» Parce qu'il croyait davantage en un drapeau qu'à une couronne, ce drapeau avait une valeur symbolique plus importante ? Ils ne représentaient pas la même chose, tout simplement, mais l'avis tranché d'Alexander n'étonnait finalement pas Elizabeth. « Alors n'oublie pas que lorsque tu évoques toute la haine que tu as pour ces monarchies, tu évoques toute la haine que tu as pour moi. » S'il acceptait ce qu'elle avait été, s'il ne voulait pas la voir renier son passé, il devait accepter de se modérer un minimum - elle ne lui demandait pas de stopper toute critique, simplement de faire davantage attention à ce qui pouvait la toucher ou lui faire craindre ce qu'il finira par penser d'elle. Elizabeth avait conscience des limites de la monarchie - mais tous les systèmes en avaient - et elle comprenait une grande partie des arguments d'Alexander, néanmoins, à chaque fois qu'il critiquait un roi, elle se sentait naturellement visée par cette critique. Mais malgré toutes ces critiques, il était capable d'offrir une seconde chance à Elizabeth. Il était capable de la voir comme quelqu'un de meilleur. Il la voyait comme un atout politique parce qu'elle avait conscience de ce qu'était une monarchie, tout en prenant conscience des bons côtés de la démocratie qu'Alexander souhaitait installer. Alors s'il était capable de voir les choses différemment pour elle, pourquoi ne pouvait-il pas se modérer pour le reste ? Elizabeth ne s'imaginait pas le faire changer sa vision des choses, elle savait que c'était une chose impossible tant Alexander était un homme qui possédait des convictions profondes - et elle ne le voulait pas, de toute façon. Néanmoins, elle voulait le voir moins radical, plus modéré.

D'après lui, ses jugements se portaient sur le type de gouvernement en lui-même plutôt que sur ceux qui gouvernaient. Cette information arracha un sourire à Elizabeth. Ne comprenait-il donc pas qu'en s'attaquant à l'un, il s'attaquait obligatoirement à l'autre ? « Nous sommes indissociables. Si on s'attaque à notre couronne, on s'attaque à notre personne. Si on nous prend notre couronne, on nous prend notre tête. On ne laisse pas vivre un roi si on l'a vaincu. » Elizabeth en savait quelque chose pour avoir éliminé sa propre cousine ou pour avoir lu sur l'histoire des différents royaumes après son propre règne. « Tu n'attaquais pas une couronne, Alexander, tu attaquais un être humain qui avait des convictions, tout comme tu as les tiennes. » Essayait-elle de lui expliquer, tout en gardant son calme. Après tout, elle ne pensait pas que tous ces combats étaient mauvais. Certains avaient été nécessaires pour améliorer les choses, c'était une évidence qu'Elizabeth ne nierait pas pour se donner raison. « On m'a attaquée parce que je suis une femme, parce que je n'étais pas légitime, parce que je suis protestante. C'était ma place que l'on voulait, mais c'était bien moi qui étais attaquée et qui ai souffert de ces attaques. On voulait récupérer ma couronne et comment crois-tu que j'aurais terminé, alors, si des gens comme toi avaient réussi ? » A sa manière, elle tentait de lui faire prendre conscience que si ses combats étaient peut-être justifiés, ils n'étaient pas toujours justes dans la forme qu'ils prenaient. « Et tu crois que dans tous ces systèmes que tu défends, il n'y a aucun culte de la personnalité ? Ils sont différents, mais ils existent. Combien font de la politique pour satisfaire un égo surdimensionné, pour combler ce besoin d'être le prochain sauveur de la nation ? » Elizabeth ne s'était pas imaginée évoquer ces points ce soir - surtout pas après avoir laissé son insouciance parler l'espace d'un instant, mais finalement leur nature profonde avait repris le dessus rapidement - mais elle s'emballait, tout comme lui, ses idées et ses convictions propres prenant le dessus. Et elle remarquait une chose, qu'ils soient d'accord ou non, la même passion animait leurs discussions. « Certains rois valent bien mieux que ceux que tu soutiens. Tu es prêt à combattre n'importe qui à cause d'un titre, d'une place, sans jamais t'intéresser à la personne qui subit ces attaques. Penses-tu être plus juste alors, en agissant ainsi, aveuglément, que ces rois que tu combats, soi-disant, pour un monde plus juste et égalitaire ? »    

Elizabeth voyait en l'aveu d'Alexander, d'être peut-être un peu trop radical, une victoire. Il ne se modérerait pas en une nuit, mais il acceptait, au moins, d'écouter ses arguments. Pas pour les démolir un à un - enfin, il ne lui semblait pas - mais parce qu'il était sincèrement prêt à l'écouter. Elizabeth y avait réfléchi un instant. Il n'était pas question de lui trouver les mauvais arguments, mais trouver les bons, comme ça, sans avoir pris le temps de réfléchir plus en profondeur à la question était difficile. « Partager le pouvoir est peut-être une bonne chose, mais ce ne sera jamais la même chose que le roi qui fédère, qui unifie un peuple autour d'une seule figure, en dehors de toute autre considération. » A ça, il pouvait sans doute répondre qu'un maire, qu'un président ou elle ne savait quoi d'autre pouvait le faire aussi. « J'ignore à quelle fréquence ton gouvernement change, mais cette instabilité créé des tensions, des combats politiques, détruit cette union qui existe au sein d'un règne long. Et même lorsqu'un règne est court, un autre commence aussitôt. Il y a une continuité du pouvoir. Toujours. Il n'y a pas le genre d'instabilité que je vois dans le gouvernement que tu me présentes. Il n'y a pas tous ces changements qui peuvent se présenter d'un gouvernement à l'autre, tant vos partis sont différents. » A ça, il pouvait opposer bien des choses, notamment que cette continuité n'était pas une bonne chose puisque le roi n'était pas choisi, pas élu par son peuple et que la rupture présentait peut-être le meilleur moyen d'améliorer les choses, mais elle y croyait assez peu parce qu'elle n'y voyait que de l'instabilité dangereuse. Ou bien, encore, que chaque roi gouvernait à sa façon et ne promettait pas une continuité parfaite, mais c'était toujours mieux qu'au sein d'une république où différents partis se succédaient, selon elle. « Nous aimons notre royaume, nous grandissons avec l'idée de l'aimer, d'agir au mieux pour lui, de le faire prospérer. Nous n'agissons pas pour nous, enfin pas toujours, mais pour lui. » Enfin, dans la majorité des cas. « Nous naissons pour gouverner, pour la plupart. On ne décide pas de faire de la politique pour satisfaire des ambitions personnelles et politiques égoïstes. Nous ne sommes pas des politiques, nous faisons de la politique par la force des choses. Et si nous souhaitons éviter les révoltes, il nous est impossible de faire tout ce que l'on veut. Puisque nous ne sommes pas élus, puisque nous ne devons pas jouer un jeu afin de plaire au peuple, nous n'avons pas à mentir sur ce que nous voulons pour notre royaume. Nos ambitions sont claires, nos projets aussi. » Elizabeth connaissait Alexander et elle savait qu'il aurait sans doute de quoi s'opposer à chacune de ses explications, mais ce n'était qu'une première discussion. Une première discussion pour laquelle Elizabeth ne s'était pas préparée, elle réfléchirait mieux à la question et s'y préparerait davantage pour la prochaine fois.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyVen 18 Nov - 19:49



Helpless



feat. Elizabeth



« La politique n’est pas une affaire de croyance. Les symboles ont leur importance, et justement, une couronne ne signifie pas la même chose qu’un drapeau, un bonnet phrygien ou que sais-je encore. Oui, leur valeur monétaire a son importance car elle renvoie tout naturellement un message », répond Alexander qui dans le fond est heureux de pouvoir s’engager dans un nouveau débat avec son interlocutrice, même si cela signifie peut-être de se retrouver en désaccord pour moi. « Et non, quand j’évoque mon mépris pour la monarchie, il ne t’est adressé en aucun cas. Être reine n’est pas ce qui te définit, tout comme avoir été le père fondateur d’une nation en pleine construction ne me définit pas davantage… » Il marque une pause. « Mais je comprends ce que tu veux dire. Je ne peux renier ton histoire, ce serait renier une part de toi, et ce n’est pas ce que je veux. Sincèrement, Elizabeth, ce n’est pas ce que je veux », promet-il avec toute la sincérité du monde dans la voix.

Il est dépassé, à vrai dire, par ce que sa relation met à mal en lui de convictions profondément ancrées. Il aimerait faire plier la vision d’Elizabeth pour qu’elle rejoigne complètement la sienne, et dans le même temps, c’est son fort caractère, ses opinions tranchées, la manière dont elle sait le faire se remettre en question qui lui plaisent tant chez elle. Il n’a rien envie de changer de qui elle est. Sous aucun prétexte. Alors oui, leur relation implique aussi d’accepter de mener de front de tels débats… et ça ne le dérange pas tant que cela s’il doit être tout à fait honnête. Il y prendrait même un certain plaisir – quand bien même sa proverbiale fierté aura souvent tendance à en prendre un coup par la même occasion.

« Mais sache tout de même que je ne pense pas, non, que tu sois indissociable de ton titre. Ceux qui s’attaquent à mes convictions ne s’attaquent pas à moi mais à des idées que je veux faire entendre et que je partage – même si je l’admets, certains auront également fait cette confusion dans ma vie passée… je l’ai plutôt cher payé », admet Alexander. Et il en est mort. C’est ses idées qui avaient été attaquées, mais c’est de sa vie qu’il les a payées. « Ceux qui s’attaquent au concept de royauté s’attaquent, oui, à un concept… Nous ne valons pas grand-chose en tant qu’individus, ce sont nos convictions qui ont de la valeur. Suggérer que rois et royauté sont indissociables, c’est admettre que votre politique serait fondée sur un dangereux culte de la personnalité. »

Sauf que selon lui, c’est un peu le cas, et c’est en partie ce qu’il condamne – en bref, c’est le serpent qui se mord la queue. Et c’est un contre-argument qu’il voit venir de très loin, même s’il décide de ne pas y répondre pour commencer.

« Les attaques personnelles sont courantes en politiques, et ce n’est pas juste, ce n’est pas ce genre d’injustice que je défends, j’espère tout de même que tu le sais… » Ici, ils ne sont finalement rien, quand on y pense, au regard d’un gouvernement qui se fiche bien de leur petit débat. Le maire, depuis sa position lointaine et inattaquable, se fiche bien de les voir débattre comme ils le font. « Je n’ai jamais prétendu que les systèmes que je défends étaient parfaits, c’est même pourquoi il faudra constamment les améliorer. Malgré, je doute fort que la plupart de ceux qui s’engagent en politique soient dotés de l’humilité nécessaire pour en donner l’exemple… et je ne prétends pas faire exception. » Il laisse passer un instant de silence.« Mais c’est précisément pour cette raison que concentrer trop de pouvoirs entre les mains d’une seule personne est dangereux, tu comprends ? C’est pour cette raison même qu’accorder le plus de pouvoir possible au peuple est nécessaire. » Il marque une pause. « En revanche, oui, j’estime que la justice se doit d’être aveugle pour être égalitaire, et que royauté ou non, démocratie ou pas, c’est un système qu’il faut défendre ou attaquer, pas les personnes qui les porte…. » Il marque une pause. « Quant au traditionnalisme que tu défends, je m’en méfie sincèrement. Oui, les choses changent, constamment, oui, cela suggère ruine certaine instabilité, mais se reposer sur des acquis centenaires voire millénaires, c’est sombrer dans un conservatisme dangereux. Le monde change, il faut savoir changer avec lui. » Il lui adresse un sourire. « Hey, n’est-ce pas ce que nous faisons en ce moment même, dans ce monde bien trop moderne autant pour toi que pour moi ? » Il se laisse le temps de reprendre son souffle après une telle litanie.« Personne ne devrait naître pour gouverner. Tout le monde devrait être en droit de décider de sa place en politique. Et je ne crois pas qu’éviter les révoltes soit toujours une mauvaise chose. Certaines révoltes sont nécessaires aussi. » Il marque une nouvelle pause. « Je pensais que tu souscrivais au moins à quelques-unes de mes idées… je vais devoir admettre que je me suis trompé. »

Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyDim 20 Nov - 19:55

« La politique n'est pas une affaire de croyance ? » Répondit-elle aussitôt qu'Alexander lui avait laissé l'occasion de placer un mot, souriant à cette affirmation, fausse, selon elle. La politique, d'une certaine façon, n'était justement rien de plus qu'une affaire de croyance. Au même titre que la religion, c'était parce qu'on y croyait qu'elle existait et c'était grâce aux croyances qu'elle perdurait et qu'elle évoluait. « Ils sont importants parce que les gens y accordent de l'importance et y croient. » Rétorqua-t-elle, ajoutant aussitôt : « Parce qu'ils représentent quelque chose pour ceux qui y croient. » Elle insistait volontairement sur la notion de croyance qu'elle croyait profondément rattachée à n'importe quel système politique. « Évidemment que tous ces symboles ne signifient pas la même chose, ils n'auront jamais la même signification pour tous. Et parce que tu as décidé qu'une couronne valait moins qu'un drapeau, elle vaudra moins pour toi. Parce que tu ne crois pas en la monarchie, parce que tu refuses d'y voir autre chose qu'un système qui opprime. » Pour Elizabeth, les symboles qui avaient représenté son pouvoir auraient toujours une importance particulière. « Le message d'un royaume riche et puissant, c'est tout ce que renvoie le coût d'une couronne. » Elle sentait l'argument d'un coût trop élevé quand des gens n'avaient même pas de quoi se nourrir. « Ce n'est pas parce que vos drapeaux ne valent rien que vos démocraties ont supprimé la pauvreté, alors épargne-moi ce genre d'arguments. » Le devança-t-elle, heureuse de pouvoir débattre avec lui, elle qui s'était imaginée une tout autre soirée pourtant.    

« Tu sais bien que je te soutiens et que je soutiens tes idées. Tu en doutes sincèrement, après tout ce que j'ai pu te dire ? » Ajouta-t-elle, après le discours d'Alexander. Elle le croyait, lorsqu'il affirmait qu'il ne cherchait pas à nier ce qu'elle avait été ou à renier son passé. Elle croyait qu'il ne voulait pas le faire volontairement, en tout cas. Pourtant, lorsqu'il critiquait avec tant de hargne la monarchie, il la critiquait elle. Elle ne pouvait s'en dissocier, pas après tout ce qu'elle avait eu comme impact dans sa vie. « Bien sûr que c'est ce qui nous définit, Alexander. Nous ne serions pas les mêmes sans cette partie de notre vie. Quoi que je fasse, où que je sois, je resterai toujours celle que j'ai été. Et si, un jour, je devais retourner chez moi, je gouvernerai à nouveau parce que c'est mon destin. Je ne peux pas renoncer à ma couronne. Elle est mon héritage. Si ici je ne suis rien, là-bas je resterai toujours reine. » Elle faisait partie d'elle, comme la politique faisait partie intégrante de la vie d'Alexander - et il n'y renoncerait jamais, elle le savait. « Si je devais retourner chez moi un jour, avec toi, tu n'aurais pas d'autres choix. Tu te retrouverais plongé au coeur de ce que tu détestes. Tu devrais choisir entre accepter de devenir ce que tu détestes par-dessus tout ou lutter contre moi pour changer les choses. Parce que si je retournais chez moi un jour, ce trône sera toujours le mien. Aujourd'hui, je suis prête à te suivre. Si les circonstances étaient différentes, serais-tu capable de me suivre ? » C'était une hypothèse bien peu probable. Sans doute ne remettrait-elle jamais les pieds dans son monde et encore moins avec Alexander, mais l'exemple lui permettait de faire comprendre à Alexander qu'à l'instant où elle retournerait chez elle, elle redeviendrait reine là où lui, dans son monde, pourrait tout cesser et laisser sa place à d'autres. « Accepte qu'être reine, c'est ce qui me définit. C'est ce qui a façonné toute ma vie. Tu as choisi de faire de la politique, je suis née pour ça. Toute ma vie, dès les premiers instants, a été liée à cette couronne. J'ai perdu ma mère à cause de cette couronne. Mon père m'a rejetée à cause de cette couronne. J'ai été emprisonnée à cause de cette couronne. Je ne me suis jamais mariée à cause de cette couronne. J'ai aimé un homme grâce à cette couronne. J'ai fait tuer ma cousine pour elle. Chaque aspect de ma vie a toujours été lié à celle que j'étais. Il m'était impossible de séparer ma vie privée de ma vie publique. Chacun de mes faits et gestes appartenait à mon peuple, à mon royaume. Je n'ai jamais été libre de faire ce qui me plaisait à cause de cette couronne, alors ne me dis pas que nous ne sommes pas indissociables. » Cette couronne lui avait fait perdre beaucoup : ses parents, les hommes qu'elle avait aimés, l'enfant qu'elle avait porté, l'une de ses rares amies. Chaque aspect de sa vie était surveillé pour ne pas déshonorer la couronne qu'elle portait. Sa vie privée n'existait pas. Elle était un personnage public en dehors de la politique. Alors non, il ne pouvait pas dire qu'elle et sa couronne étaient deux entités complètement dissociables. « N'oublie pas de dire à Mary que sa personne et son titre sont deux choses différentes. Je lui ai pris sa tête pour que jamais elle ne puisse récupérer ma couronne, Alexander. Si on nous prend notre couronne, si on nous évince, on nous tue parce qu'on reste légitimement roi, parce que c'est notre sang qui fait de nous ce que nous sommes et pas notre volonté. Si tu destitues un président, il retourne simplement à sa vie, il n'est pas tué. Si tu détrônes un roi, tu le tues. » Non, Elizabeth pouvait lui lister tant d'arguments prouvant son propos que jamais il ne pourrait lui faire changer d'avis : un roi n'avait pas la chance de pouvoir être dissocié de son pouvoir, c'était un fait. « Notre politique est fondée sur un culte de la personnalité. Nous représentons notre royaume, notre couronne, , notre pouvoir. Jamais je n'ai prétendu le contraire. Simplement, nous l'admettons, contrairement aux autres systèmes. » Elizabeth tentait de démonter les arguments d'Alexander un par un, lorsqu'elle n'était pas d'accord, mais il lui avait donné tellement de matière, qu'il était difficile de répondre à tout. « Alors, tu m'aurais laissé vivre ? Si j'avais été la reine que tu avais combattu à ton époque et si tu m'avais vaincue, tu m'aurais laissé la vie sauve, au risque que je puisse trouver des alliés et reprendre ma couronne ? Alors, tu juges avec sévérité tous ceux ayant pris la vie d'un roi après avoir combattu ce concept, puisque ce concept et le roi sont deux entités différentes ? Regarde-moi dans les yeux, Alexander, et jure-moi que jamais tu n'as approuvé la mort d'un roi simplement parce qu'il était roi. » Elle arrêtait là, jugeant avoir donné suffisamment d'éléments à Alexander pour le convaincre et lui faire admettre qu'elle avait raison.

« Pourquoi les traditions seraient un mal, Alexander ? Ça n'empêche pas d'évoluer, ça n'empêche pas d'apprendre de ses erreurs. Si ce système a fonctionné pendant si longtemps, peut-être faut-il alors se poser la question du pourquoi ? » A écouter Elizabeth, il pourrait être tentant de croire qu'elle souhaitait voir une monarchie renaître en ce monde, mais ce n'était pas le cas. Ici, il y avait bien trop de variables imprévisibles et beaucoup trop de prétendant à un trône qui n'existait pas. Faire naître une monarchie ici, c'était prendre le risque d'une guerre sans fin entre les différents prétendants. Néanmoins, selon elle, tout n'était pas à jeter, non plus. « Je pense que tu as raison, à propos des révoltes. Certaines sont essentielles, nécessaires, si elles sont menées pour les bonnes raisons et par les bonnes personnes. Pas celles qui consistent à vouloir ma tête ou celle de mes semblables, en revanche. Mais ne crois-tu pas qu'il est préférable de voir un roi bien agir en craignant la révolte de son peuple qu'un président mal agir parce qu'il ne risque finalement pas grand chose, même avec une révolte ? » Elizabeth avait passé une vie entière à vivre dans la peur, parce qu'il fallait toujours satisfaire ses conseillers, les nobles, son peuple, les autres royaumes. Elle avait pris de très mauvaises décisions, mais elle en avait évité certaines, aussi, de crainte de faire face à une révolte qui lui aurait coûté la vie. « J'émets des réserves quant à cette instabilité qu'offre un gouvernement comme le tien. Je te l'ai déjà dit, partager le pouvoir, c'est craindre qu'une guerre se déclare entre les différents membres afin de prendre le dessus sur les autres, ce qui ne créera que davantage d'instabilité dans un paysage déjà beaucoup trop instable. Un roi ne gouverne pas seul. Mes conseillers avaient du poids dans chacune de mes décisions. Néanmoins, son pouvoir est plus stable et c'est la seule chose dont j'essaie de te convaincre. » On pouvait lutter contre le pouvoir d'un roi, mais la lutte était différente, elle n'avait pas lieu directement dans l'exercice du pouvoir. « C'est certainement ce qui me fait le plus peur dans ce que tu proposes. » avoua-t-elle en serrant sa main dans la sienne. « Pour le reste, je défends simplement ce que je suis et ce en quoi je crois. Je défends ce que je crois être une monarchie, pas pour te convaincre que c'est le meilleur gouvernement à instaurer, simplement pour que tu puisses adoucir la vision si dure que tu as alors que je suis directement concernée. Ce qui ne m'empêche pas de pouvoir croire en toi et en ce que tu proposes. » Souffla-t-elle en toute sincérité. « Mais ne dis plus jamais que je ne soutiens pas tes idées quand j'abandonne tout ce en quoi je crois pour toi. » Pour lui, elle était prête à renoncer à sa sécurité en s'intéressant et en se mêlant à la politique de cette ville, au risque de voir Mary intervenir. Pour lui, elle était prête à se battre pour une démocratie parce qu'il avait su la persuader que c'était la meilleure chose à faire pour cette ville.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyLun 21 Nov - 18:17



Helpless



feat. Elizabeth



Ce débat animé, de l’extérieur, pourrait peut-être prêter à s’interroger sur la dynamique de ce couple singulier, mais le fait est qu’Alexander aime chaque seconde de cet échange. Il aime qu’Elizabeth ne soit pas forcément d’accord avec elle, il aime qu’elle parvienne à le challenger intellectuellement, il aime la manière si aisée pour elle d’ébranler ses convictions… bien sûr, ce n’est pas forcément agréable d’être remis en question, mais quand cela vient d’Elizabeth, eh bien… eh bien, ce n’est pas pareil. De sa part, tout semble différent, et il est capable d’accorder une valeur réelle à chacun de ses arguments, au point même d’en entendre certains en acceptant de ne pas y revenir… Alexander qui daigne donner le dernier mot à l’un de ses détracteurs… c’est clairement une première… mais Elizabeth n’est pas vraiment un détracteur… Elle est bien plus que cela. Elizabeth est de nombreuses choses à la fois, et toutes le confortent dans les sentiments qu’il a pour elle.

« Je voudrais te connaître à l’époque de ton règne… Je voudrais te connaître en tant que reine… Je n’aurais guère de plaisir à endurer un régime politique dans lequel je n’ai jamais cru, mais je découvre que si quelqu’un en ce bas monde est capable de me faire changer d’avis, c’est définitivement toi. » Pas au point qu’il prône un jour un retour à la monarchie, certainement pas, mais… au point d’accepter de nuancer son propos particulièrement radical, et de sa part, c’est déjà beaucoup. « J’ai supporté l’influence de la Couronne anglaise à un océan de distance, notre vie était édictée par un souverain si lointain qu’il semblait presque aussi abstrait que ce maire que nous cherchons aujourd’hui à renverser. Je ne peux prétendre avoir vécu ce système de l’intérieur… Ce que je sais en revanche, Elizabeth, et je sais que cela te surprendra peut-être, c’est que je te suivrai probablement jusqu’au bout du monde. » Il marque une pause. « Si tu avais été la reine que j’avais combattue, en étant celui que j’étais autrefois – même si je me permets de préciser que nous n’avons jamais attaqué le roi George directement, nous nous sommes seulement émancipés de lui –, je n’aurais probablement pas fait preuve de la clémence adéquate. Mais je ne suis pas tout à la fait le même à présent, comme tu n’es plus la même, quoi que tu en dises… Je ne veux que la justice et l’équité, et pour cela, un procès équitable vaut évidemment bien mieux qu’une tête tranchée à la française. » Il laisse passer un temps de silence. « Je ne prétends pas qu’un président vaut mieux qu’un roi s’il est mu par des intentions liberticides, je dis seulement qu’un régime monarchique implique de ne laisser aucun droit de parole et d’action à un peuple qui n’est pas même en mesure de choisir ses propres dirigeants où d’avoir voix au chapitre si une nouvelle voie doit être institué. » Il ne peut vraiment pas s’en empêcher… « Je sais que je n’offre pas un exemple de stabilité sur le principe… mais le système gouvernemental que nous avons institué en Amérique, et dont j’ai participé à la naissance a survécu des siècles plus tard, si je me fie aux livres d’histoire sur lesquels j’ai pu mettre la main ici – même si je sais qu’ils sont à observer avec parcimonie… alors peut-être qu’une république démocratique peut ne pas être si instable que cela… même si je devine qu’il reste des dérives à corriger… les perfectionnistes ont toujours quelque chose à améliorer, et cette nécessité de renouveau constant est exaltante, selon moi. » Il marque une pause. « Je n’aurais pas dû dire ça, je m’en excuse. Sincèrement », ajoute-t-il quand Elizabeth attend de lui qu’il ne se permette plus de dire qu’elle ne soutient pas ses idées. « Même si ce n’est pas ce que je voulais. Je n’ai jamais voulu que tu abandonnes que tu abandonnes toutes tes convictions pour moi… C’est… présenté ainsi, c’est d’une injustice monstrueuse. »


Code by Laxy[/b]


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyVen 2 Déc - 4:01

« Si on devait se retrouver là-bas tous les deux, un jour, tu le détesterais davantage encore. » Ce régime qu'il n'avait jamais porté dans son coeur. « Nous n'aurions pas le droit d'être ensemble. » Souffla-t-elle, en baissant les yeux, en guise d'explication. Alors oui, il la verrait comme elle est - ce qui ferait qu'il la détesterait elle, sans doute - mais sans plus pouvoir vivre ce qu'ils voulaient vivre tous les deux. Contraint de s'adapter à un monde qui n'était peut-être plus pour eux, loin l'un de l'autre. « Ni mon peuple, ni les nobles ne t'accepteraient. » Ils ne pourraient vivre ensemble qu'en secret, comme elle avait dû le faire avec Dudley et Gideon - mais elle s'en sentait incapable. « Mon peuple n'était peut-être pas libre, mais il s'est octroyé le droit, il y a longtemps, de choisir qui je pouvais aimer ou non. » Le sourire qu'elle affichait montrait toute la tristesse qu'elle éprouvait à cette idée de ne plus être libre de l'aimer, elle qui retrouvait toute sa liberté en l'aimant aujourd'hui. « Je ne suis qu'une femme... » Cette fois-ci, elle laissait paraître toute son amertume. « Ils ne supportaient pas d'être dirigés par une femme alors ils voulaient me donner à n'importe quel noble suffisamment puissant pour prendre le pouvoir sur moi et pour donner un roi à l'Angleterre. Je n'aurais plus été utile, alors, que pour faire un héritier. Alors, tu imagines bien que jamais ils n'auraient accepté que je t'aime, toi. » Elle s'était battue pour ne jamais rabaisser son statut, pour rester l'être le plus puissant de sa nation. Cette couronne était la sienne. Elle avait appartenu à son père et jamais elle ne l'aurait partagé avec un homme qu'elle n'aimait pas, même si ses conseillers avaient tenté de l'y contraindre à plusieurs reprises. Alexander ne représentait rien pour eux, alors il aurait été attaqué et humilié comme avait pu l'être Dudley, lorsque des rumeurs avaient fuité sur leur relation. Jamais ils n'auraient accepté d'en faire un roi. « Alors, je prie pour ne jamais y retourner. Je ne supporterai pas de te voir sans pouvoir te toucher. » Souffla-t-elle en lui caressant la joue du bout des doigts. Ce n'était que le début de quelque chose, mais de quelque chose qu'elle espérait voir durer et qui la rendait terriblement heureuse - et elle espérait le faire comprendre à Alexander, en lui prouvant qu'il était plus important que sa couronne ou son royaume auxquels elle avait pourtant consacré toute sa vie, en lui prouvant qu'elle voulait être avec lui et qu'elle ne voulait plus jamais laisser qui que ce soit décider pour elle.

Elle mentirait en disant que son royaume ou son pouvoir ne lui manquaient pas, parfois. Pourtant, même si la solitude et la peur existaient ici aussi, elle s'y sentait mieux - maintenant qu'elle avait trouvé Alexander, du moins. Retourner chez elle reviendrait à redevenir cette femme qu'elle n'avait plus envie d'être, plus lorsqu'elle voyait avec quels yeux il la regardait. « Et si tu montrais le moindre sentiment antimonarchiste, on te chasserait de la cour... Ou pire, encore. » Et c'était, sans le moindre doute, pire que tout le reste. « Mais je sais que tu aurais fait de moi une meilleure reine et une personne plus juste. » avouait-elle, les yeux brillants de l'amour qu'elle lui portait, après qu'il lui avait avoué être prêt à la suivre n'importe où, s'il le fallait. « Tu aurais été le plus sage de tous mes conseillers et le plus loyal de tous mes sujets. » Ajoutait-elle, sur une note qu'elle voulait plus légère, après les choses désagréables à entendre qu'elle venait de dire, même si elle n'était pas certaine qu'Alexander puisse apprécier ce genre de plaisanterie.

Elizabeth tentait de défendre ce qu'elle pensait être le mieux dans une monarchie, mais elle ne fermait pas les yeux sur les différences en fonction du roi ou de ses intentions. Elle-même ne représentait pas vraiment le calme ou la justice qu'elle aurait aimé représenter, pourtant. « Je serai de mauvaise foi si je prétendais que seuls les partis comme les vôtres utilisent la violence pour régler leurs problèmes. » Des révolutionnaires avaient tranché des têtes, comme Elizabeth en avait fait trancher à de trop nombreuses reprises. Elle aurait aimé régner autrement, un règne moins sanglant, mais les circonstances l'avaient poussée à souvent agir de la pire des façons pour protéger son règne et sa vie. « Se soustraire à l'autorité de son roi, c'est ouvrir la voie aux révoltes. Votre émancipation était une attaque, vous avez montré aux autres qu'il y avait d'autres moyens d'être gouverné, qu'un roi pouvait être combattu... » Alors, ils n'avaient pas directement et physiquement attaqué le roi, mais ils avaient attaqué son autorité et avait mis en danger sa place. « Je vous aurais fait tuer avant que vous ne puissiez diffuser vos idées. » avait-elle ajouté, honteuse de lui montrer celle qu'elle avait été, tout en lui montrant franchement de quoi elle avait été capable. Elle avait supprimé des dizaines de nobles, sans procès, quand ils avaient prévu de s'attaquer à elle, alors quelques révolutionnaires... Si Elizabeth ne souhaitait plus le voir fuir, elle ne cachait pas celle qu'elle était - une partie d'elle voulait toujours s'assurer qu'il savait réellement le monstre qu'il avait face à lui, de crainte de le voir fuir plus tard, en l'apprenant. « Ou vous auriez réussi et vous m'auriez exécutée pour vous protéger. » Et Elizabeth comprenait que cette décision aurait été la meilleure à prendre pour eux. Tout comme elle comprenait que ce roi avait pu se sentir attaqué parce que leur attaque ouvrait la voie aux révoltes. Révoltes qui tuaient les rois qui n'arrivaient pas à les contenir. « Alors, si un roi prenait le pouvoir dans cette ville, tu pourrais me promettre de te battre pour lui, pour qu'il obtienne un procès équitable ? Qu'importe ce qu'en penseraient tes alliés ? » Serait-il prêt à défendre ouvertement la vie d'un roi, dans cette ville, lui qui était ouvertement antimonarchiste, si un roi devait prendre le pouvoir et se faire destituer ? Bien sûr, elle savait qu'il ne pouvait lui offrir aucune certitude - parce qu'il y avait bien trop de variables à prendre en compte - simplement des promesses et des mots. Pourtant, elle avait besoin de se sentir rassurée sur ses motivations, ses intentions, d'être rassurée sur ce qu'elle représentait pour lui, sur ce qu'elle avait pu être par le passé et sur ce que cela entraînerait dans leur futur.

« Je comprends, maintenant que je suis privée de toute décision sur la vie que je mène ici, maintenant qu'un homme que je ne connais pas nous dirige sans nous laisser le moindre choix. Désormais, je comprends ce besoin de choisir, même si ça entre en contradiction avec tout ce en quoi j'ai toujours cru. »
Elle devait l'admettre, en étant désormais à la place de ce peuple privé de choix, elle comprenait ce besoin de choisir celui qui allait prendre toutes les décisions. Elle comprenait, même si cela ne l'empêchait pas de trouver de bons côtés à la monarchie ou de conserver certaines de ses convictions, malgré tout.

« La monarchie n'est pas toujours un exemple de stabilité. » Admettait-elle alors qu'Alexander essayait de la convaincre qu'une démocratie pouvait l'être, d'une certaine façon puisque ce système perdurait. « J'ai refusé d'offrir cette stabilité à mon peuple en refusant de me marier pour faire naître un héritier. Et si j'en crois les livres d'histoire dont tu parles, je suis morte en respectant mon choix. Le fils de Mary est devenu mon héritier, mais pendant longtemps, j'ai moi-même volontairement entretenu cette instabilité. » Alors, peut-être devait-elle cesser d'accorder tant d'importance à ce point ? Même si cette instabilité lui faisait craindre pour Alexander. « Je veux croire que ce en quoi tu crois a encore un avenir ici et je veux t'aider dans ce renouveau, je te le promets. » C'était une évidence. Elle n'avait pas été aussi enthousiaste, motivée, inspirée depuis une éternité. Ses projets étaient devenus les siens, bien avant que son coeur ne lui appartienne - même si elle continuait de soupçonner qu'elle avait pu adhérer à ses idées parce qu'elle ressentait quelque chose pour lui, sans le comprendre.

« Non, ce n'est pas ce que je voulais dire... » Souffla-t-elle, en l'entendant s'excuser. « J'ai volontairement abandonné mes convictions pour adhérer aux tiennes. Tu as su éveiller en moi autre chose, me convaincre. Malgré tout, je ne peux pas arrêter de croire en tout ce que j'ai toujours cru. Il a fallu que je fasse un choix entre ce que j'ai toujours cru être l'unique possibilité pour gouverner et ce que toi, tu proposes. Et j'ai choisi. J'ai renoncé parce que c'était le mieux à faire. Alors non, je ne suis pas d'accord avec tout, oui, je pense que ta vision radicale te ferme des possibilités et j'ai peur que cette liberté que tu réclames finisse par te coûter trop cher, mais je crois en toi. En tes idées. » Elizabeth ne reniait pas la monarchie, mais elle savait que ce système n'était pas adapté à cette ville. Pas pour le moment. Sa vision s'était transformée peu à peu au contact d'Alexander et même si elle n'était pas aussi radicale, elle acceptait de voir une autre manière de diriger. Les idées d'Alexander la séduisaient et elle ne doutait pas qu'il finirait de la convaincre entièrement. « Alexander, c'est la première fois depuis que je suis ici qu'il m'est possible de parler librement de tout ça. Et je craignais tellement que tu me détestes... Pourtant, malgré tout ce que je représente, tu es capable de m'écouter sans me haïr. Je ne renonce jamais en ce que je crois, sauf si je pense avoir trouvé mieux. Et je pense sincèrement avoir trouvé mieux. Je soutiendrai chacune de tes idées, je serai fidèle à chacune d'elles. Pour la première fois, je suis prête à accepter de confier le pouvoir à quelqu'un. Avant d'arriver ici, il était même inconcevable pour moi de donner du pouvoir à un homme ou de laisser quiconque avoir plus de pouvoir que moi. Je pourrais tenter de me trouver des alliés et de récupérer cette ville, mais je veux que ce soit toi. Toi et tes idées. Je suis prête à faire n'importe quoi pour toi, alors ne sois jamais désolé d'avoir réussi à me faire voir les choses autrement. » Elle ne voulait pas l'entendre dire qu'elle ne le soutenait pas, mais elle ne voulait pas, non plus, l'entendre dire qu'il était désolé qu'elle ait tout abandonné pour lui. Elle l'avait fait volontairement et elle ne regrettait rien.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyMer 7 Déc - 18:33



Helpless



feat. Elizabeth



S’il est une évidence en ce monde qui n’a rien d’évident, c’est qu’Elizabeth et Alexander n’étaient probablement pas faits pour se rencontrer, ni pour s’aimer. Et pourtant, les deux se sont rencontrés, pourtant les deux s’aiment… Et l’évidence de leurs divergences n’a finalement d’égale que l’évidence de leurs sentiments respectifs… Ils peuvent, bien sûr, mettre cette ville en bouteille, et s’abreuver de « si », et oui, dans le monde d’Elizabeth, pour rien au monde ils n’auraient pu être ensemble. Dans son monde non plus. Si Alexander avait vécu sous le règne d’Elizabeth, aurait-il cherché à la confondre. Son esprit révolutionnaire a envie de penser que oui, mais cet esprit révolutionnaire a été forgé par les épreuves qu’il a lui-même traversées, et toutes les difficultés qu’il a rencontrées… tout ceci mis bout à bout, il ne peut présumer de ce qu’il aurait été si les circonstances leur avaient offert de se rencontrer dans un tout autre contexte. Et c’est peut-être ce qu’il y a de si beau, les concernant, après tout. Leur histoire sera unique parce qu’elle ne pouvait uniquement se produire qu’ici et maintenant.

Alexander écoute avec émotion Elizabeth lui parler de ses choix du cœur qui n’en avaient jamais été, car en tant que femme, elle n’était pas considérée, et certainement pas tenue de se choisir elle-même un époux. Il fallait un roi au bras de cette reine, afin de gouverner dignement. Alexander n’ira pas prétendre qu’ils étaient plus avancés d’où il vient. La politique était une affaire d’hommes, et aucune femme n’avait sa place dans les grandes décisions administratives et gouvernementales… Pourtant, les vues les plus remarquables et les plus intelligentes sur le monde politique, c’était bien souvent d’une femme qu’Alexander les avait obtenues : Angelica était en ce sens un véritable modèle et une source d’inspiration, mais qui n’aurait jamais pu être reconnue pour cela. La pression subie par Elizabeth à prendre un époux a dû être éprouvante à endurer. Un sourire ému se pose sur ses lèvres quand l’ancienne reine ajoute ne surtout pas vouloir retourner d’où elle vient, où leur histoire serait naturellement vouée à l’échec. La caresse de ses doigts contre sa joue dépose des frissons le long de son échine. Il aime la savoir si certaine de ses sentiments à son égard, en dépit de ce que cette conversation à cœur ouvert pourrait peut-être l’inviter à penser, d’autant plus que lui-même, peu importe ce qu’ils peuvent bien se dire ou encore découvrir l’un au sujet de l’autre, n’a définitivement aucun doute quant à la nature de ses sentiments pour elle.

« J’aurais été probablement le plus insupportable, et tous tes autres conseillers m’auraient rapidement détesté », nuance Alexander avec amusement quand Elizabeth affirme que s’il avait fait partie de sa cour, il aurait probablement fait d’elle une personne plus juste, et l’aurait fait bénéficier de ses lumières et de sa sagesse. Alexander est loin d’être le plus sage entre tous, pourtant, mais c’est une vision des choses qui lui plaît bien trop pour qu’il envisage réellement de la contredire.

A nouveau, envisager de mettre en parallèle leurs parcours et leurs vies respectifs les place tout naturellement face à leurs contradictions, mais le politicien veut y voir une force. Peut-être ne sont-il pas naturellement sages, autant l’un que l’autre, mais du moins savent-ils se rendre plus sage quand la situation l’exige.

« Si je veux me conformer à mes idées et ne pas me trahir, alors oui, même un roi devrait être soumis à un procès équitable, et jugé comme n’importe quel être humain. » Il marque une pause. « Si le maire doit être démasqué un jour – quand il sera démasqué, c’est ce qui arrivera. Encore que la justice demanderait à être réformée au même titre que le gouvernement quand on sait qu’on laisse des individus telle que Cersei Lannister être juge. » Il grimace légèrement, c’est encore un autre débat, qu’il sera peut-être préférable de réserver pour plus tard.

En tous les cas, le discours d’Elizabeth le touche sincèrement et n’est pas pour lui déplaire. Elizabeth s’est retrouvée dans une position qu’elle n’avait jamais connue, le climat politique dans lequel ils évoluent doit les inviter naturellement à considérer les choses d’une manière un peu différente. Malgré ses réticences, malgré son expérience, Elizabeth est prête à l’aider, et sur ce point, Alexander la croit sur parole, et sans la moindre hésitation. Elle lui renouvelle sa foi en lui, et ce sont des mots qu’Alexander avait bel et bien eu besoin d’entendre, et qui l’encouragent à penser le monde différemment. Cette ville changerait naturellement de visage si Alexander parvenait à en prendre la tête… Mais ce visage sera naturellement différent maintenant qu’il a rencontré la femme qui est en face de lui, et qui sait si bien bouleverser le moindre de ses préconçus. Les paroles qu’elle prononce ensuite achèvent de le séduire. Non, jamais Alexander ne la haïra, il en serait bien incapable, et avoir la certitude qu’elle est prête à le suivre, en son âme et conscience, et sans la moindre hésitation, le comble d’un bonheur des plus sincères.

« Chaque fois que je pense ne pouvoir t’aimer davantage, tu me donnes une nouvelle raison de t’aimer plus encore. »

Alexander se rapproche d’Elizabeth, glisse ses mains sur ses hanches et dépose sur ses lèvres le plus tendre des baisers.

« Tu pourrais avoir une place dans notre gouvernement, tu sais, une vraie, même si je sais que tu redoutes de sortir de l’ombre. »

Code by Laxy


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyVen 16 Déc - 2:47

Il lui arrivait de regretter son ancienne vie. Ici, elle se sentait affreusement seule. Là-bas aussi, mais elle était entourée, au moins. Ici, elle se sentait en danger. Là-bas aussi, mais elle y était protégée. Son pouvoir lui manquait, parfois. Son royaume, aussi. Cette vie, dans ce nouveau monde, avait été une nouvelle chance pour elle. Une chance dont elle n'avait pas pu profiter parce que Mary était arrivée et l'avait contrainte à vivre dans la peur et la solitude. Cette nouvelle chance s'était transformée en prison et elle avait regretté de ne pas s'être entourée dès son arrivée pour combattre sa cousine ou, mieux encore, de ne pas être retournée chez elle, là où elle avait eu la tête de l'Ecossaise. Aujourd'hui, elle n'éprouvait plus la même envie d'y retourner parce qu'elle ne voulait pas abandonner Alexander. Elle refusait de le perdre, lui, comme elle avait déjà perdu les autres. Alors, si pour rester avec lui, elle devait abandonner définitivement son royaume et son autre vie, elle le ferait. Si elle devait définitivement abandonner tout espoir de retour, elle le ferait.

Ils étaient différents sur bien des points, c'était une certitude, mais ils se complétaient, d'une certaine façon. Ils auraient pu - auraient dû, même - se détester pour ce qu'ils représentaient l'un pour l'autre, mais ils s'aimaient. Et Elizabeth voulait croire que ça ne faisait que renforcer leur amour. Elle voulait le croire, lorsqu'il disait qu'il la suivrait n'importe où. Elle voulait le croire, lorsqu'il disait être prêt à tout pour eux. Elizabeth n'avait jamais su accorder totalement sa confiance, mais elle voulait réussir, à ses côtés. Après tout, elle avait déjà su lui confier - ou lui confirmer, plutôt - le plus grand de tous ses secrets. C'était un début prometteur. Elle voulait croire, qu'à ses côtés, elle vivrait enfin heureuse et qu'ils réussiraient à construire quelque chose. Et pour ça, Elizabeth savait qu'ils devaient le vivre ici. Ailleurs, même en étant ceux qu'ils sont aujourd'hui, ils ne le pourraient jamais. « Mais tu aurais eu tout le soutien de ta reine face aux autres conseillers. » souffla-t-elle lorsqu'il affirma qu'insupportable, ses autres conseillers l'auraient détesté, avant d'avouer en souriant : « Alors, ils t'auraient détesté davantage. » Pour l'avoir déjà vécu, elle n'avait aucun doute là-dessus. Combien de fois avaient-ils essayé d'évincer Dudley en voyant l'affection qu'Elizabeth lui portait ? « Mais quelle importance ? Ce n'est pas d'eux dont tu aurais dû te faire aimer, après tout. » C'était elle qu'il aurait dû satisfaire, à elle qu'il aurait dû plaire.

Peut-être était-ce stupide, parce qu'Alexander pouvait bien lui raconter ce qu'il voulait sans en penser le moindre mot, mais elle se rassurait en l'entendant lui dire que oui, s'il fallait un jour faire un procès à un roi, il se battrait pour lui en assurer un qui soit équitable. Elle avait eu l'impression, lors de leurs précédentes discussions, qu'il jugeait les rois aussi sévèrement que certains révolutionnaires qui n'hésitaient pas à couper des têtes. Et elle avait beau aimer Alexander, elle ne pouvait pas supporter l'idée qu'il puisse laisser faire ce genre de choses - surtout parce qu'elle pouvait être concernée, s'il prenait l'envie à certains révolutionnaires de supprimer toutes les têtes couronnées de l'île pour les empêcher de reprendre le pouvoir. Enfin, encore fallait-il que son secret soit découvert un jour et elle espérait bien que non, mais elle préférait s'assurer un soutien sans faille. « Il te faudra tout m'apprendre sur la justice de cet endroit, je n'y connais presque rien. » Rien de plus que ce qu'elle avait pu lire ou entendre, mais elle s'y connaissait bien trop peu pour juger. « Et nous évincerons les gens comme elle, même s'il faudra que tu m'expliques pourquoi cette femme est une si mauvaise juge. » Que pouvait-elle bien faire pour qu'il puisse la juger ainsi ? Et même si Elizabeth posait la question, elle savait déjà d'avance qu'elle l'aiderait à réformer la justice, s'il en avait le pouvoir un jour, parce qu'elle l'aiderait à faire n'importe quoi s'il le lui demandait.

Et c'était sans doute le plus étonnant pour Elizabeth. Oui, elle avait déjà été prête à tout pour un homme, même à mettre sa couronne en danger, mais elle se ravisait toujours. Elle était impulsive, elle était passionnée et elle laissait trop souvent son coeur parler avant de, finalement, laisser une place à sa raison. Cette impulsivité la poussait souvent à ne pas respecter ses promesses et elle craignait de jouer au même jeu avec Alexander, mais à cet instant, elle s'était persuadée elle-même qu'elle tiendrait chacune de ses promesses. Elle y croyait sincèrement. Elle voulait être là pour Alexander, le soutenir dans chacun de ses projets. Elle voulait le modérer et l'aider à avancer. Chacun de ses mots était sincère. Si elle n'était pas convaincue par toutes ses idées, elle le soutiendrait tout de même. Oui, leur relation était toute récente, mais elle ressentait quelque chose de suffisamment puissant pour tout lui promettre et pour tout donner dans cette relation, sans la moindre hésitation - si on oubliait ce qui concernait Mary et son passé.

Elizabeth voulait lui promettre le monde parce qu'elle l'aimait d'une manière telle qu'elle ne pouvait le décrire. Elizabeth voulait entendre Alexander lui répéter qu'il l'aimait. Elle voulait continuer à ressentir le moindre frisson qui parcourait son corps lorsqu'il glissait ses mains sur ses hanches ou qu'il posait ses lèvres sur les siennes avec une infinie tendresse. Elle voulait continuer de ressentir cet amour violent et inattendu qui envahissait la moindre parcelle de son corps et qui l'empêchait sans doute de réfléchir comme il le fallait. Elizabeth se sentait si bien qu'elle pouvait presque en oublier les combats qui l'attendaient ou ses craintes qui, habituellement, ne la quittaient jamais. A ses côtés, elle avait l'impression de pouvoir tout faire, de pouvoir affronter le monde s'il le fallait. Il lui donnait une force et un courage qu'elle ne se souvenait plus avoir. Il avait confiance en elle et elle le ressentait. Il lui proposait ce que personne n'aurait pu lui proposer en la connaissant réellement, par principe de précaution.

Les mains d'Alexander sur ses hanches, Elizabeth enroulait ses bras autour de son cou, refusant de quitter ses bras pour le moment. « Tu sais aussi bien que moi que c'est une mauvaise idée. » Souffla-t-elle contre ses lèvres. Elle aurait aimé occuper une place aux côtés d'Alexander. Elle aurait aimé le soutenir jusqu'au bout. Pourtant, il était sans doute plus raisonnable de ne pas accepter. D'abord, il y avait Mary, évidemment. Cette dernière y verrait forcément une attaque et elle refusait de gâcher les projets d'Alexander à cause de son passé. Ensuite, elle ne voulait pas donner une chance à Mary de comprendre qu'elle avait bien sa cousine face à elle. Puis, elle serait obligée de mentir à tous ceux avec qui Alexander travaillait, à propos de son passé. Et si, un jour, ils devaient apprendre la vérité, elle perdrait toute leur confiance. Ne la jugerait-on pas ? Ne dirait-on pas qu'elle s'approchait du pouvoir, aussi discrètement que possible, pour le récupérer au moment le plus opportun ? Et, si elle devait se montrer tout à fait franche, elle avait peur d'elle-même. Peur qu'être si proche du pouvoir ne réveille des envies en elle. Et elle refusait d'allumer cette étincelle, même avec une place qui n'avait pas grande importance. « Sois raisonnable. Il y a bien trop de raisons pour moi de refuser. » Expliquait-elle, sans tout détailler. « Même si j'en meurs d'envie. » De fonder un nouveau monde avec lui, à ses côtés, de le voir réussir, de lui offrir de participer à la réalisation de ses rêves. « Dans quelques heures, Mary saura déjà tout de ce que nous sommes en train de faire actuellement. » Parce qu'il y avait fort à parier qu'ils avaient été suivis et que chacun de leurs faits et gestes seraient rapportés à sa cousine. « Je ne veux pas être responsable de ta chute. Je te mets déjà tellement en danger. Elle va penser que j'essaie de me rapprocher du pouvoir par ton intermédiaire et elle tentera de m'en empêcher en détruisant tout ce que tu as construit. Et si tes amis comprenaient qui je suis, un jour ? Il perdrait toute confiance en toi. Non, plus je garde mes distances, mieux tes projets se porteront. » Elle les compliquait déjà rien que par sa présence, elle ne voulait pas faire pire. Elizabeth l'avait déjà prévenu, Mary ferait tout pour le faire parler et le détruire jusqu'à obtenir les aveux de sa cousine, alors autant limiter les dégâts autant que possible. « Lorsque je pourrais me défendre, alors je sais que tu sauras me convaincre. » En d'autres termes, s'il tenait sa promesse de lui offrir les faiblesses de Mary sur un plateau, Elizabeth pourrait envisager de manière plus sereine de le rejoindre - même si Elizabeth, effrayée par la réalité, trouverait toujours un millier de raisons d'avoir peur.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets
Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 58590d3e8acaf85df7139a70ba4b1537b5ae3c03
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Lioune
▿ Avatar : Lin-Manuel Miranda
▿ Copyright : Becrash & Tumblr & KoalaVolant
▿ Disponibilités rp : Toujours disponible.
▿ Autre(s) compte(s) : Team Willou.
▿ Messages : 963
▿ Points : 2900
▿ Date d'inscription : 27/07/2021
▿ Notes :
(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_p3c2p5kK9S1reno64o1_500

RPS Terminés
Phillip | Jo | Orpheus | Marisa | Walburga | David | Elizabeth | Sabrina | Jaime | Mary | Elizabeth [2] | Elizabeth [AU] | David [2] | Elizabeth [3] | Missy


Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyLun 19 Déc - 17:16



Helpless



feat. Elizabeth



Dans un monde très hypothétique où Alexander aurait été le conseiller de la reine qu’Elizabeth fut alors (on ne peut plus hypothétique, il semble impossible au politicien que ce cas de figure ait véritablement lieu en réalité), il est certain, en effet, que tous les autres conseillers de la reine l’aurait tout naturellement haï. Cette pensée le fait doucement sourire, ce n’est pas comme s’il avait cherché après l’affection des autres… Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai, disons plutôt qu’il a l’habitude que ses opinions fortes lui doivent l’agacement, voire le mépris de certains (au point même qu’il ait fini par le payer de sa vie), et il sait s’en accommoder. La reconnaissance qu’il recherche est bien réelle, il a voulu que son nom demeure dans l’Histoire. Mais il voulait être reconnu pour ses idées avant toute chose… il n’a peut-être pas si mal réussi.

« Être détesté ne m’a jamais vraiment dérangé », affirme Alexander avec un léger sourire en coin, alors qu’Elizabeth ajoute que quoi qu’il en soit, ce n’est pas de ses autres conseillers (hypothétiques) qu’il aurait dû (hypothétiquement) se faire aimer. « Par toi, en revanche, l’idée me serait insoutenable », consent-il à reconnaître après un temps de réflexion.

C’est un fait, un fait réel, avéré, un fait incontestable… il n’a pas toujours raisonné ainsi, pourtant, mais Elizabeth, et les sentiments qu’il ressent pour elle, le poussent dans des retranchements qu’il n’avait pas soupçonné le moins du monde avant de la connaître, et qui bouleversent un certain nombre de ses préconçus… Ce qu’il s’est senti capable de faire pour sa patrie, et pour les valeurs qu’il a toujours voulu défendre corps et âme, il se sent à présent capable de le faire pour elle, et au nom des émotions si fortes qu’elle lui procure en quelques mots, en un baiser. Elizabeth est un femme complexe et en même temps merveilleuse… Elle est de nombreuses choses pour lui, dont certaines qu’il n’est même pas sûr de savoir identifier.

« Il m’a fallu du temps pour tout y comprendre, tu n’imagines pas le nombre de textes de loi que j’ai épluchés dans l’intention de me tenir au plus près de ce qu’étaient la loi et la justice en ce monde. » En vérité, et parce qu’elle le connaît bien, maintenant, elle doit en avoir une petite idée. Alexander est un travailleur acharné, inarrêtable, de ceux qui s’obstinent et s’acharnent à la tâche et prennent rarement du temps pour eux-mêmes. « Par un certain nombre d’aspects, elle se rapproche tout de même de ce que j’ai connu. – Je t’ai déjà dit que j’ai été avocat, d’ailleurs ? Pas si mauvais que ça, au passage », ajoute-t-il avec un sourire en coin. « J’ai beaucoup de reproches à faire à cette ville et à la manière dont elle est ingérée, mais le système judiciaire en lui-même me semble plutôt équitable… si l’on oublie les têtes pensantes et corrompues placées à la tête d’organismes qui ne devraient certainement pas leur convenir », ajoute-t-il, en songeant toujours à cette satanée Lannister. « Cersei Lannister semble avoir depuis longtemps abandonné la notion d’impartialité inhérente à son statut pour privilégier seulement ses intérêts et protéger certains entrepreneurs aux desseins pourtant ostensiblement dangereux. » Il marque une pause. « Enfin, contrairement à notre maire invisible, elle ne manque pas de se faire voir, il ne devrait pas être difficile de la faire tomber et de la placer tôt ou tard face à ses responsabilités. »

La juge Lannister n’est peut-être pas le cas le plus urgent dont ils doivent se soucier, mais tant qu’ils n’auront pas assaini le paysage politique, social et judiciaire de cette ville, leurs manœuvres seront des plus vaines, et c’est une chose qu’Alexander n’oublie pas. Il ne peut s’empêcher de sourire en entendant Elizabeth lui assurer qu’ils sauront évincer toutes les personnes comme elle. Il le pense aussi… Il ne tient qu’à eux de faire face à l’adversité et de porter haut et fort des valeurs qui pourront réellement leur être communes. Elizabeth a ce don singulier et agréable, ce pouvoir sur lui, celui de lui donner le sentiment d’être invincible… Et c’est sans doute pour cette raison qu’Alexander se complaît dans des propositions irraisonnables, qui tout naturellement pourraient mettre Elizabeth en difficulté. Bien sûr, ce n’est pas son intention le moins du monde, mais peut-il prétendre ne pas y avoir songé ? L’on peut utiliser bien des adjectifs pour décrire Alexander, et la plupart d’entre eux n’auront absolument rien de mélioratif, mais raisonnable n’en fait définitivement pas partie. Ceci dit, s’il n’éprouve aucun scrupule à faire front et à se mettre en difficulté, il serait injuste autant que déraisonnable que d’exiger la même chose de la part de celle qui en cet instant fait si fort battre son cœur.

« Je déteste devoir l’admettre mais… tu marques un point. Non, plusieurs, en fait. » Pas que cela le dérange de donner raison à Elizabeth (elle est une des rares personnes de la part de laquelle il est capable d’accepter cela). « Tu as raison, ne brûlons pas les étapes. Pour le moment, faire profil bas est sans doute le mieux à faire. Et ce ne sera que temporaire. » Il lui sourit. « Reine ou pas, Elizabeth, tu ne saurais être le genre de femme que l’on laisse dans l’ombre. »

Code by Laxy


History has its eyes on you

KoalaVolant

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

(terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Tumblr_inline_mz7t7swkO01rd20jj
▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
▿ Age : 35
▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : halay.
▿ Avatar : Rachel Skarsten.
▿ Copyright : halay (avatar) | ? & semper eadem (gifs)
▿ Disponibilités rp : disponible. (Mary ▿ Camille ▿ Octavia ▿ David|Rin|Alexander ▿ Alexander ▿ Camille ▿ Belle ▿ Alexander ▿ Mary ▿ ...)
▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus.
▿ Messages : 994
▿ Points : 4110
▿ Date d'inscription : 11/03/2019

MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 EmptyMar 27 Déc - 4:23

« Dans cette vie ou dans une autre, jamais je ne pourrai te détester. » C'était une certitude stupide, sans doute. Comment pouvait-elle l'affirmer ? Comme elle le lui avait dit, un peu plus tôt, elle était persuadée qu'elle aurait fini par l'aimer, qu'importe le monde ou la situation, qu'importe celui qu'il était ou celle qu'elle était. C'était ce genre de sentiment impossible à expliquer, mais dont elle était persuadée - dont elle s'était persuadée. Et elle n'accordait aucune importance au fait qu'il ne soit pas partagé, qu'importe s'il devait la haïr dans toutes leurs autres vies du moment où il l'aimait dans celle-ci. Parce qu'après tout, qu'importaient ces autres vies, celles qu'ils ne mèneraient plus jamais, ces vies hypothétiques qu'ils s'imaginaient pour apprendre à se découvrir ? Ils étaient ici désormais, et elle espérait bien que cela durerait toujours, parce qu'elle craignait de le perdre s'ils devaient s'habituer, un jour, à un autre monde.

Et grâce à l'amour qu'elle lui portait, elle était prête à tout pour lui, comme il semblait prêt à tout pour elle. Pour chacune de ses idées, elle se battrait. Elle serait là pour lui, pour l'épauler, pour l'aider, pour le soutenir. Elle voulait être cette petite voix qui l'aiderait à revoir des idées un peu trop radicales. Elle voulait être la seule personne vers qui il se tournerait lorsque les choses ne tourneraient pas comme il l'espérait. Elle voulait être la main qu'il tiendrait dans la sienne à chaque instant, pour avancer dans ce nouveau monde. Elle voulait être la seule femme qu'il aimerait passionnément à partir d'aujourd'hui. Elle voulait être tout pour lui et elle voulait qu'il soit tout pour elle. Elle voulait faire naître un nous. Indestructible. Invincible. Puissant. Passionné. Un nous capable de lutter contre le monde entier, capable de détruire chaque obstacle qui se dresserait entre Alexander et ses rêves. Un nous capable de vaincre Mary pour vivre heureux. Ensemble, ils allaient détruire ce maire. Ensemble, ils allaient créer quelque chose de meilleur. Ensemble, ils réformeraient ce qui devait l'être. Jamais avant aujourd'hui, Elizabeth n'avait pensé s'intéresser à ce point à cette ville - à vrai dire, elle se l'était même interdit - mais à ses côtés, elle sentait l'envie de se battre et de réussir, l'envie d'être meilleure. Il lui insufflait une force et une détermination qu'elle ne se connaissait plus depuis bien longtemps et ça lui plaisait terriblement.

Alors si Alexander jugeait qu'ils devaient se battre contre certains de ceux qui faisaient la justice ici, elle se battrait contre eux. Elle n'y connaissait rien, ou presque, mais elle apprendrait. Elle apprendrait puisque c'était une nécessité de comprendre contre quoi elle devait se battre ou non. Alexander aussi avait dû apprendre et elle ne s'étonnait pas des heures qu'il avait dû passer à lire tout ce qui tombait entre ses mains. Cette information, même, la faisait sourire. Avant même qu'il n'existe plus qu'une relation entre un patient et sa psy, Elizabeth avait compris quel genre d'homme était Alexander : acharné, têtu, déterminé. Elle ne s'étonnait pas du temps qu'il avait pu passer à comprendre pour ne rien laisser de côté. « Existe-t-il un seul domaine pour lequel tu ne serais pas doué ? » S'amusa-t-elle, pourtant pas loin d'être sérieuse, lorsqu'il affirma avoir été un avocat plutôt doué. « C'est toujours une chose qu'il ne nous faudra pas entièrement réformer. C'est du temps de gagner pour tous nos autres combats, dont celui de nettoyer ces institutions des pires membres qui les composent. » C'était déjà une bonne chose s'ils ne devaient pas tout recommencer à zéro pour la justice. C'était du temps et de l'énergie qu'ils pourraient utiliser ailleurs, notamment à éliminer les membres qui gangrenaient ces institutions par leurs comportements et leurs actions. « Et Cersei Lannister sera la première. » Lui assura-t-elle avec détermination, comme une promesse. Et pourtant, si Elizabeth devait se montrer tout à fait franche, elle pouvait comprendre le comportement de cette femme de bien des façons, pour avoir eu le même à de bien nombreuses reprises - à sa place, il était logique de servir ses intérêts en utilisant ses pions de la meilleure façon, après tout. Sauf que, désormais, ce n'était plus cette Elizabeth qu'elle voulait être, pas avec Alexander en tout cas, alors elle l'aiderait. « Puisqu'elle semble se croire inatteignable, nous lui montrerons que rien ne peut nous résister. » Elle se sentait revivre. Elle se laissait porter par toutes les ambitions d'Alexander et elle avait désormais l'impression de tout pouvoir - ce qui pouvait s'avérer bien dangereux, mais elle semblait l'oublier.

Alexander semblait touché par les mêmes puissants et incontrôlables sentiments qu'elle, de ceux qui l'emportaient bien trop loin de la raison et de la logique. A tel point qu'il lui proposait d'occuper une place réelle à ses côtés, de sortir de l'ombre. Elle en mourait d'envie. Elizabeth mourait d'envie d'offrir à Alexander tout ce qui lui plairait d'avoir, mais elle ne pouvait pas accepter. Accepter, c'était se mettre en danger inutilement. Il était préférable d'y aller doucement, d'éliminer les menaces une à une avant de faire quoi que ce soit d'irréfléchi. « Tu vas souvent devoir admettre que je marque des points, alors tu devrais te faire rapidement à cette idée. » soufflait-elle, en déposant un baiser au coin de ses lèvres, amusée par cette idée - parce qu'avec leurs deux caractères, ils allaient souvent chercher à avoir le dernier mot. Elle devait avouer aimer tout particulièrement l'entendre admettre lorsqu'elle avait raison. Tout comme elle aimait voir qu'il était capable de se raisonner face aux réflexions d'Elizabeth. « Si je n'avais pas déjà été sous ton charme, tu n'aurais eu aucun mal à me séduire, tu sais. » S'amusait-elle dans un souffle en l'entendant lui affirmer qu'elle n'était pas le genre de femme qui devait rester dans l'ombre. Elizabeth aimait entendre qu'elle méritait d'être reconnue. Trop longtemps, et malgré le pouvoir qu'elle avait possédé sur son royaume, elle n'avait été vue que comme une femme, illégitime pour ne rien arranger, qui usait d'un pouvoir qu'elle ne méritait pas. Peu avait reconnu ses talents en politique, sa ruse ou son intelligence. Beaucoup avaient considéré qu'elle n'était qu'une femme faible, guidée par ses émotions et à qui il fallait un homme pour prendre les bonnes décisions. Combien de fois l'avait-on ignoré pour préférer discuter avec ses conseillers, des hommes ? Combien de fois avait-on supposé qu'elle était instable parce qu'elle était une femme ? Alors, entendre quelqu'un comme lui reconnaître que ce n'était pas le cas, voir quelqu'un comme lui la traiter comme son égal... Ça ne faisait que renforcer le charme qu'elle trouvait déjà à Alexander. « Et ce n'est que temporaire. » Confirma-t-elle, persuadée que ça ne pouvait que l'être avec lui. « Je sais que tu feras en sorte de pouvoir m'offrir une véritable place, à tes côtés, lorsque le bon moment sera venu. » Parce qu'elle avait confiance en lui et qu'elle savait qu'il attendrait le bon moment pour lui permettre de sortir de l'ombre, qu'il l'y aiderait. Elle serait patiente et elle se montrerait à la hauteur des ambitions d'Alexander, comme n'importe lequel de ses alliés. Elle ne voulait rien sans le mériter. « Et nous travaillerons ensemble, nous surmonterons chaque obstacle ensemble... » C'était désormais une certitude aux yeux d'Elizabeth. Ils ne formeraient plus qu'un puisqu'ils partageaient quelque chose de puissant, puisqu'ils avaient des rêves en commun, puisque leur relation ne se basait pas uniquement sur des sentiments. Il existait beaucoup plus. Quelque chose qui finirait par les conduire là où ils voulaient ou qui finirait par les détruire - et ils le cherchaient à force de se jeter aveuglément dans une relation qui allait très certainement les perdre, un jour ou l'autre.
Revenir en haut Aller en bas
https://madworld.forumactif.com/t149-elizabeth-tudor-titre https://madworld.forumactif.com/t158-elizabeth-tudor-liens https://madworld.forumactif.com/t157-elizabeth-tudor-sujets

Contenu sponsorisé


MessageSujet: Re: (terminé) Helpless [Elizabeth]   (terminé) Helpless [Elizabeth] - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(terminé) Helpless [Elizabeth]
Revenir en haut 
Page 2 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MAD WORLD :: LA VILLE :: Baker Street Avenue :: Restaurant-
Sauter vers: