A parler de leur rencontre aussi bien amoureuse que amicale, Rin finit par apprendre que David n'avait jamais frappé Alexander. Voilà qui était assez étonnant. Nan pas que son petit ami soit un monstre à frapper tout le monde. Mais, ça ne l'aurait pas étonné que leur amitié ait commencé par un poing dans la gueule de l'un ou de l'autre à cause d'une mésentente ou quoi que ce soit d'autre. Non, c'était bien de l'amitié. Mieux encore, visiblement, King avait aidé son ami, usant de la force pour le protéger. Voilà qui était intéressant.

A le regarder comme ça, Alexander n'a pas l'air d'être le genre d'homme à s'attirer les ennuis. Il semble calme et posé, bien élevé... Pourquoi voudrait-on lui en vouloir. Voilà que Elizabeth la devance voulant savoir ce qui avait bien pu se passer. L'asiatique resta silencieuse mais affichait une expression qui montrait clairement qu'elle voulait également en savoir plus.

Yamaoka avait aussi appris que David avait bossé pour son ami et que ce gros bonus d'agent tombé du ciel venait donc de lui. Eh bien, elle se demandait combien il l'avait payé pour que ça le mette si bien et le genre de personne contre qui il a dû le protéger. "Et tu as casser combien de gueule pour lui ?" interroge Rin. Serait-il possible que Alexander ait plus d'ennemi que son petit ami ? Voilà une première qui la rendait terriblement curieuse. Bien qu'elle n'allait pas poser la question, s'il l'avait payé de manière aussi généreuse, elle se demandait, s'il ne lui avait pas demandé de faire plus que se battre... Mais ça, elle le gardera pour elle pour que ce ne soit pas déplacé et qu'elle ne gâche pas l'ambiance. "Si tu as besoin de garde du corps Alexander, tu devrais venir t'entrainer à la salle que David est en train d'ouvrir. Il pourra t'apprendre à te battre, c'est une bonne idée, non ?" suggère t'elle. Ceci serait logique, comme ça, au cas où, il pourra se sentir plus serein s'il doit sortir seul. Et puis, si le prof est son ami, ça ne peut être qu'un moment cool à passer.

Il est des informations qu’Alexander s’épargne naturellement d’apprendre à Elizabeth. Pas qu’il souhaite lui dissimuler quoi que ce soit, mais son intention, peut-être malvenue, était surtout de dissiper ses inquiétudes, elle qui avait déjà tant de prétextes à se faire du mouron pour lui sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter une couche. De toute évidence, il a très franchement échoué. Et en même temps… pensait-il vraiment pouvoir cacher quoi que ce soit à Elizabeth ? Le sujet devait naturellement arriver sur le tapis alors que David était en leur présence. C’est une chose qu’Alexander assume, certes, mais il aurait probablement dû préparer sa compagne à des informations qu’elle entendra à présent d’une autre bouche que la sienne.

Naturellement, David répond le premier aux questions que se pose Elizabeth, et ce n’est probablement pas plus mal ainsi, à dire vrai. Oui, Alexander s’était épargné d’apprendre à sa compagne qu’il avait fait appel aux services d’un garde du corps, mais d’un autre côté, Elizabeth n’aura aucun mal à savoir quelles menaces ont pu planer sur lui… Il l’a suffisamment informé de certaines, et les ennemis politiques d’Alexander Hamilton sont on ne peut plus nombreux.

C’est le prix à payer quand on décide de faire un tel métier, et surtout quand on choisit de le faire sans la moindre compromission, sans céder sur quoi que ce soit, sans se forger une image qui sera susceptible de plaire au plus grand monde ou d’apaiser l’ire de nos détracteurs. Alexander, pas spécialement dérangé de laisser à David la primeur d’informations qu’il n’aura pas jugé bon de dispenser avant, rit franchement quand son ami observe que dans un autre monde, une autre vie, peut-être bien qu’il lui aurait collé un pain ou deux – et ils auraient probablement été plus que mérités par ailleurs. N’empêche que dans cette vie, ils ont su s’appuyer et se soutenir, et c’est définitivement une chose incroyable. Mais oui, il n’était pas le même homme qu’aujourd’hui… Et Alexander non plus n’est plus le même homme qu’il a été en vérité.

« Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée… », commente Alexander, qui en réalité a bien du mal à s’imaginer combattre en salle, ou même combattre au corps à corps…

Alexander Hamilton n’est pas totalement impuissant en matière de combat. Il a été en première ligne dans plusieurs guerres, et même s’il est plus stratège que guerrier, l’un ne va pas sans l’autre. Et les combats qu’il a menés l’ont été l’arme au poing, pas en combat rapproché.

« Dans tous les cas, il faut bien que je voie cette salle de mes propres yeux… Et toute occasion d’apprendre à me défendre ne peut qu’être bonne à prendre. »

Elizabeth connaissait Alexander et sa faculté à s'attirer des ennuis en disant tout haut ce qui ne devait pas être dit et en refusant catégoriquement de dire ce que les autres souhaitaient entendre. Il se battait avec ses convictions et ne les reniaient jamais, même pour s'éviter des ennuis. Il semblait, cependant, qu'elle ignorait que ces ennuis étaient bien plus présents, bien plus proches, qu'elle ne le pensait. Alexander le lui avait donc caché - et ça vaudrait certainement une explication dès qu'ils seraient seuls à propos de ce qu'il se devait de lui dire ou non.

Les explications ne venaient pas d'Alexander, mais de David. Ils s'étaient finalement très bien trouvés ces deux-là, à rattraper le coup l'un pour l'autre, à se sauver la mise. Très simplement, il lui expliquait donc qu'il avait été le garde du corps d'Alexander - première nouvelle, ce qui avait donc valu un regard à Alexander, parce qu'on ne prenait pas un garde du corps si on ne se sentait pas en danger immédiat, avant qu'elle ne se reconcentre sur David - et qu'il avait été plus que généreux en le payant. A tout cela, elle préférait ne rien répondre. Alexander savait à quel point elle s'inquiétait pour lui et à quel point elle détestait le savoir en danger parce qu'il n'était pas assez prudent ou parce qu'il ne répondait pas assez violemment à ses adversaires - ce qui pouvait paraître assez paradoxal, d'ailleurs - mais elle éviterait d'en parler pour le moment.

Et Elizabeth était ravie de savoir que les deux hommes avaient bâti leur amitié sur autre chose que des coups, pour commencer. Elle avait conscience qu'Alexander pouvait agacer très rapidement et David ne semblait pas doter d'une patience exceptionnelle, pourtant tout semblait toujours s'être parfaitement passé entre eux. N'était-ce pas la preuve d'une amitié solide ?

Et puisqu'il était question de se battre et de se protéger, Rin avait proposé à Alexander de s'entraîner dans la salle de David. « Je préférerais que vous le poussiez à se montrer raisonnable, à se modérer, plutôt qu'à se battre. » Souffla Elizabeth, en souriant - même si elle était plutôt sérieuse. Alexander avait déjà suffisamment d'ennemis comme ça, s'il était capable, en plus de tout, de se défendre lui-même, Elizabeth n'en finirait plus d'avoir peur pour lui parce qu'il ne s'arrêterait plus et qu'elle craignait qu'il ne se prenne un mauvais coup. Elle préférait qu'il laisse le sale boulot aux autres - et qu'il emploie des moyens plus radicaux qui leur permettraient d'être plus tranquilles. « Prends un garde du corps de manière permanente et tu n'auras pas besoin d'apprendre à te défendre. » Suggéra-t-elle alors, préférant le savoir en sécurité, accompagné, plutôt que seul, persuadé qu'il était capable de venir à bout de ses ennemis en cas d'attaque.

Rin se disait que Alexander pourrait très bien essayer d'apprendre à se battre. S'il avait besoin d'un garde du corps pour se protéger, savoir se protéger soi-même n'était pas une mauvaise idée. Mais on dirait bien que l'idée ne semblait pas plaire à la douce moitié de ce dernier. Pour elle, c'était trop dangereux. Elle devait déjà l'imaginer en train de se battre et d'avoir de grosse blessure. Avant qu'elle ne puisse lui répondre, David donna son avis. On est d'accord sur un point, c'est que le côté raisonnable ça ne sonne pas bien avec King. Pour la suite, elle était d'accord, un garde du corps n'est pas toujours là, il peut aussi être mis chaos. Dans ce genre de situation, savoir potentiellement se défendre ça peut être un atout, plutôt que de se mettre à genou et implorer la pitié de quelqu'un qui n'en aura quoi qu'il arrive, aucune. "Pour le coup, je suis d'accord avec David. Faut pas s'imagine qu'il va se mettre à se battre avec la première personne venue, juste parce qu'il apprend à se défendre. Faut voir ça, comme une compétence supplémentaire, une nouvelle corde à son arc qui en jour, et je ne l'espère pas, pourrait lui servir. Si on y réfléchit, si on veut agresser quelqu'un, le mieux c'est de le faire quand son garde du corps n'est pas là. Je dis pas qu'il va devenir un véritable combattant, mais savoir un minimum se défendre, ça peut surprendre son agresseur et le faire abandonner ou juste donner assez de temps pour s'enfuir et se mettre en sécurité. Puis faut voir un autre point, faire du sport c'est bien, ça permettra de le garder en forme, même si je ne doute pas que ce soit déjà le cas." Elle espérait être un peu plus rassurante que son petit ami et que Elizabeth comprenne un peu plus. L'idée n'est pas d'oublier le garde du corps, plus de palier à ce dernier quand il n'est pas là. Même chez eux, un fou pourrait débarquer pour s'attaquer au politicien. Et puis, vaut mieux du corps à corps qu'une arme à feu !

Histoire d'éviter de continuer sur ce sujet, David dévia la conversation sur autre chose, bonne idée ! Ainsi, il était en train de porter une sorte de toast ou de faire une ode à cette nouvelle vie qui le ravissait et lui faisait oublier son ancienne pas terrible et horrible. Jusque là, il n'en avait jamais parlé, même pas à Rin. Quand il se mit à parler de poursuite par des tueurs sanguinaires, en parlant d'un fantôme japonais invisible et avec un katana, elle aurait pu étouffer si elle avait quelque chose dans la bouche. Son regard se porta sur son petit ami, quelque peu surprise. Mais le choc ne venait pas spécialement que de ça. C'est qu'elle était en train de penser à ses propres capacités. Ce katana brisé qu'elle pouvait faire apparaitre quand bon lui semblait, ou même le fait qu'elle puisse se rendre invisible un certain temps. Est-ce que c'était d'elle dont il parlait ? Rin n'avait jamais osé parler de ses drôles de don à David, de peur qu'il la prenne pour une folle ou justement que ça l'effraye. Maintenant qu'il disait ça, et qu'il ajoutait "fantôme japonais", le doute la submergeait. La demoiselle ne se sentait pas bien du tout. D'un coup, elle avait envie de vomir. Son visage devenu blême, elle se leva, renversant sa chaise en arrière. "Heu... désolé... je... je reviens, je... je me sens pas bien," balbutie t'elle en s'éloignant rapidement de la table pour trouver les toilettes. Son corps était tremblant, elle avait du mal à marcher droit et d'elle qu'elle poussa la porte des toilettes, elle se dirigea au dessus de la cuvette pour vomir. Pourquoi une telle réaction ? Rin était totalement perdue.

Sa tête commença à lui faire mal, ses mains sur les tempes, elle fermait les yeux en priant pour que ça passe. Des sortes de flash lui vinrent en tête, une sorte de vision. C'était un peu flou, mais ça restait assez distinct. Elle voyait quelqu'un courir juste devant elle, non il fuyait, ce mot semblait plus juste. D'un coup, son katana s'abbatait sur lui pour le faire tomber. Alors qu'il se débattait au sol, elle le prenait sur ses épaules pour marcher jusqu'à cet énorme crochet ou elle l'accrochait avant de continuer sa "chasse". Mon dieu, est-ce que c'est elle ? Ceci ne pouvait pas être possible. Plein d'images comme celle-ci lui venait en tête, mais elle refusait d'y croire. Elle ne pouvait pas être un monstre ?

Alexander ne prend même pas la peine de commenter, autrement que par un sourire amusé, quand Elizabeth observe qu’elle préférerait qu’il soit entraîné à faire preuve de modération plutôt qu’à se montrer apte au combat. Elle sait pertinemment que réclamer une quelconque forme de modération de sa part revient à foncer tout droit dans un mur. Alexander Hamilton n’est – au grand malheur de beaucoup – pas le genre d’homme que l’on raisonne le moins du monde. Alexander, cependant, est d’accord sur ce point : il est préférable que d’autres se battent pour lui… du moins quand il s’agit de ces attaques directes, de ces combats qui ne se jouent pas sur le champ de l’oratoire… Certes, Alexander a participé à de nombreuses guerres, cela ne signifie certainement pas qu’il emporterait d’avance les combats qu’il serait possible de mener contre les gros bras que certains de ses adversaires seraient susceptibles de lui envoyer.

« Si je ne fais pas encore suffisamment peur, c’est que je fais très mal mon travail », commente le politicien à l’adresse de David, tout en sachant pertinemment que sa compagne aura beaucoup à redire à ce sujet.

Quant à David, il fallait s’attendre en effet à ce qu’il ne l’engage pas sur la voie de la raison ou de la réflexion.

« Un débat où l’on arrache des têtes n’est plus exactement un débat… Mais j’avoue qu’il y a certaines têtes qui semblent de trop attachées au corps de leur propriétaire », ajoute-t-il en songeant bien évidemment au plus brutal de ses adversaires politiques. Il se retient de faire une blague sur les Français et la révolution qui se menait outre Atlantique quand lui-même menait ses propres combats pour les Etats-Unis… Il avait l’intuition que ça ne passerait pas forcément. « Il existe probablement un ou deux scénarios où personne ne cherche à me faire la peau, après tout… » Mais même lui n’y croit qu’à moitié, en vérité.

Le débat est lancé, mais il ne sera pas clos ce soir, tout ce qu’il peut faire, c’est promettre à Elizabeth de se montrer le plus prudent possible – et la voir afficher un regard sceptique à ce sujet, car elle ne le croira très probablement pas… Pour des raisons très légitimes, au demeurant.

David se permet d’être plus franc. Il parle de sa vie ici, de combien il l’aime, d’à quel point il ne reviendrait pas en arrière, de combien il est soulagé de ne plus avoir à endurer le cauchemar perpétuel qu’était sa vie. Alexander affiche un sourire amusé et sincère. Alexander, sincèrement touché par ce discours… ne trouve étrangement rien à dire. Il est au-delà de reconnaissant que cet ami improbable soit entrée dans sa vie. Toutes les relations les plus profondes qu’il a construites dans ce monde ont été inattendues pour lui, mais il n’échangerait aucune d’elles.

Quand il ouvre la bouche pour ajouter quelque chose, Rin se lève brusquement, pâle comme un linge. Alexander pose sur elle un regard concerné.

« Est-ce que ça va aller ?... » Elle a l’air vraiment au bord du malaise… « Tu devrais peut-être aller vérifier son état ? » dit-il en se tournant vers Elizabeth (toilettes des dames oblige). « Peut-être qu’il faudrait l’emmener voir un médecin ? »

Elizabeth n'était pas rassurée de savoir Alexander en danger. Elle savait qu'il l'était, bien sûr, et elle savait qu'il ne serait jamais complétement en sécurité, mais elle n'aimait pas l'idée qu'il prenne davantage de risques en apprenant à se battre avec les poings en plus du reste. Elle savait qu'il n'était pas du genre à abandonner et qu'il serait du genre à ne jamais abandonner, quitte à aller trop loin. Alexander n'était pas raisonnable et ne le serait probablement jamais. Les mots de David ne la rassuraient pas, bien au contraire, il y avait bien trop de violence et d'encouragements - même si elle n'était pas contre le fait qu'il puisse persuader Alexander que certaines têtes devaient bel et bien être arrachées pour leur bien-être à tous. Là où lui voyait une solution à travers le combat, Elizabeth voyait un problème supplémentaire. Elizabeth préférait que ce genre de problèmes soit réglé par d'autres. A chacun son domaine, après tout, non ? Lui devait se battre avec ses idées - ce qui lui causait déjà suffisamment de problèmes, disons-le - non avec son corps. Mais David n'était pas homme à qui s'adresser pour trouver un peu de raison - décidément, ils se ressemblaient beaucoup avec Alexander.

Avant qu'Elizabeth ne puisse ajouter quoi que ce soit, Rin avait ajouté quelque chose. Elle était plus raisonnable que son compagnon, mais partageait tout de même son avis. « Je n'imagine pas Alexander se battre avec n'importe qui, pour rien, ce n'est pas ce qui m'inquiète. Ce qui m'inquiète, c'est que s'il devait en arriver à se battre un jour ou l'autre, il ne serait pas capable de reconnaître qu'il n'est justement pas un véritable combattant. Il est persuadé de pouvoir tout faire mieux que personne... » Souffla-t-elle en tournant les yeux vers son compagnon pendant qu'elle prononçait les derniers mots, un sourire amusé sur les lèvres. Alexander ne connaissait pas ses limites et c'était ça le plus dangereux à ses yeux, qu'il se batte plutôt qu'il ne cherche à fuir.

Par la suite, pour changer de sujet et éviter qu'un débat ne naisse à table, David avait repris la parole pour évoquer sa vie ici. A travers un discours improvisé, il évoquait sa joie d'être ici et à quel point cela le changeait de sa vie d'avant - et avec le peu qu'il évoquait, elle comprenait pourquoi. Alors qu'il terminait son discours, Rin s'était levée brutalement. Elle n'avait pas l'air de se sentir bien du tout. Elizabeth ignorait comment réagir face à cela, alors elle observait la scène, perdue et inquiète. Et en un rien de temps, Rin s'était dirigée vers les toilettes sans que personne ne comprenne ce qui était en train de se passer. Inquiet également, naturellement, Alexander proposait à Elizabeth d'aller voir Rin pour vérifier son état. « Bien sûr, oui... J'y vais. » Même si elle supposait qu'elle ne pourrait pas grand-chose, elle ne pouvait pas dire non et elle ne pouvait pas laisser Rin seule.

Arrivée dans les toilettes, Elizabeth n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle était censée faire ou dire, ignorant si quelque chose de particulier avait provoqué ce malaise. « Rin ? » Appela-t-elle alors dans un premier temps. « Rin ? Tout va bien ? » Evidemment que non, mais allait-elle mieux au moins ? Pouvait-elle obtenir une explication pour aller rassurer David et Alexander, peut-être ? Avait-elle besoin d'aide ? C'était plutôt tout cela à la fois que la jeune femme demandait à travers sa question maladroite.