Big, bad, glowing Red Moon,

Casting your sprawling shadows way too soon,

Dreams of peace, abruptly stolen,

By the crushing light that shine so open.

Veil of darkness ensnares us,

Covering us in secrets, cold and grey,

Leave a trail of loss on its way,

And with just one breath taken, huff and puff.

Poème :

En un éclair, il est parti, quittant les pieds du sol et s'élevant dans les airs, propulsé par ce souffle. Les lumières de la ville s'éloignaient en dessous de lui, scintillant comme un constellé d'étoiles terrestres. De là-haut, les cris de détresse semblaient presque silencieux, engloutis par l'immense cacophonie qu'était le monde. Un bruit incessant qu'il avait appris à doucement rendre muet. Comme le volume d'une radio trop forte, il tournait lentement le bouton du son. Il acceptait son fardeau. Il ne pouvait pas tous les sauver. Le son de l'humanité l'implorait pourtant. Mais il ne pouvait pas.

Flottant derrière lui, sa cape captait la brise ascendante et suivait la caresse du vent. Ses yeux, deux orbes perçant la nuit de son acier bleu, veillaient sur l'humanité depuis le cocon silencieux qu'était le large ciel drapé d'étoiles. Il traça les veines de lumière qui parcouraient les artères vivantes de la ville. Il voyait tout, le pouls de Metropolis sous lui.

La discordance se dissipait peu à peu qu'il se concentrait, remplacée par un unique son, plus clair, plus distinct. Les brises chantaient dans ses cheveux, comme des doigts d'amoureux, passionnés et chaleureux. Il était temps de descendre.

Il se pencha vers l'avant, piquant comme une flèche en direction du sol. Le vent sifflait à ses oreilles, le son de la liberté et de la brève illusion qu'il pourrait la maintenir. C'était le poids de son monde pressant sur ses épaules.

Mais, oh, c'était agréable de voler.

Comme un faucon en chasse, il fendait le ciel de nuit, plongeant à travers les nuages. La lune rouge au-dessus de lui l'observait avec un regard malsain. Ce n'était pas le cadet de ses soucis : il y avait un braquage à cent vingt kilomètres de sa direction. Accéléré son vol, il trancha le vent comme une écharpe d'air qui éclata. "Quoi!?" La nuit se brisa sous ses yeux. Le rouge envahit le monde. Une seconde. Deux secondes.

Trois secondes. Le bruit sourd lui écrasa la poitrine, retentit dans le tréfonds de ses os. Puis, plus rien. Avant même qu'il ne réalise, il piquait tout droit vers des arbres massifs. Il se recroquevilla instinctivement, ses avant-bras devant son visage. Le monde devint une tache floue à travers la barrière de ses cils fermés. Il attendit l'impact imminent, et...

CRAC !

CRAC !

Les branches raclèrent ses bras. Les plus grosses d'entre elles étranglèrent des grognements sourds. Il dérapa sur le sol, envoyant une pluie de feuilles et de terre sur son passage avant de regarder les cieux. Il n'était pas à Métropolis. Métropolis n'avait pas d'arbres aussi grands. La pensée dérapa avant même qu'il ne puisse la comprendre. Il plissa des yeux. Il allait s'évanouir. Il sentait ses forces disparaître... peu familier avec une vulnérabilité aussi peu commune. De la Kryptonite? Est-ce qu'il y en avait quelque part pour le rendre si... impuissant?

Il leva son visage vers un endroit, plissant des yeux pour voir... Seule la terre et la noirceur de la forêt accuillirent sa vision. Il n'avait plus de pouvoir. Une vague de vertige lui prit et son corps se rejeta contre le sol. Il aperçut une nouvelle fois le ciel nocturne, cherchant des réponses dans les étoiles.... Mais il réalisa que les étoiles n'étaient pas au bon endroit. Il n'était plus à Métropolis.

Il ne savait pas où il était.

Avant qu'il ne puisse comprendre, un voile de ténèbres s'abattit sur lui, engloutissant ses sens et capturant son esprit, le tirant au loin, au fond de sa conscience. Le ciel tournoyait au-dessus de lui, pendant une fraction de secondes cela le rendit malade, puis il se brouilla pour être remplacé par des flocons de noirceur. Il perdit conscience jusqu'à ce que la noirceur le consuma totalement.