(Terminé) [Villaneve] Scène de ménage.

▿ Date de naissance : 03/05/1976

Scène de ménage.

:copyright: 2981 12289 0

"I need you, Villanelle."

▿ Date de naissance : 17/04/1993

Scène de ménage

feat. Eve

Code by Laxy

I was trained to look devastating, obviously.

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▿ Date de naissance : 03/05/1976

Scène de ménage.Chaque fois que la jeune femme répète ces mots, le coeur d'Eve s'emballe. Toujours un peu plus fort, un peu plus longtemps. Si cela continuait, elle mourrait de tachycardie. Ce qui lui irait très bien, si c'était là le prix à payer pour continuer d'entendre les déclarations d'Oksana. Elle ne se lasserait jamais d'entendre ces mots ni de les prononcer pour elle.

Du bout des doigts, elle caressait la joue, la mâchoire, les lèvres de la jeune femme. Ses yeux suivaient la trajectoire de ses doigts afin d'éviter de se perdre éternellement dans ceux de sa moitié.

- Je t'aime aussi. Oksana. Même quand je crois te haïr.

C'était la déclaration la plus sincère qu'elle puisse lui faire. Celle qui résumait le mieux ce qu'elle ressentait pour elle. Un soupçon de violence, mais un amour sincère et inconditionnel. A la réflexion, elle aurait mieux fait de garder ces paroles pour d'éventuels vœux de mariage. Cette pensée la fit sourire. Cette discussion qu'elles venaient d'avoir au sujet d'une telle officialisation de leur relation aurait dû l'affoler. Mais elle ne trouvait pas la volonté de faire penser qu'elle doutait. S'il y avait bien une chose dont elle était sûre, c'est qu'elle recherchait en permanence la présence de celle qui était à ses côtés en cet instant. La perspective de s'éveiller chaque jour dans son lit l'enchantait à un point tel qu'il en était indicible.

Cet instant lui donnait des envies de sommeil à deux. Mais la journée n'était pas encore achevée. Elle s'efforça donc de mettre fin à leur étreinte et de se détacher du corps de la jeune femme.

- Je vais faire à manger. Et après... Soirée films ?

Encore une fois, la simplicité de leur quotidien aurait dû l'alarmer. Et pourtant... Eve commençait sérieusement à croire qu'en toutes circonstances, c'était bel et bien la personne avec qui l'on était qui avait le pouvoir de tout changer. Avec Oksana, la plus banale des actions avait le don de faire s'emballer son coeur. Elle voulait tout vivre avec elle, absolument tout. De la simplicité d'un repas partagé à l'excitation de la préparation de projets futurs, en passant par l'angoisse et l'exaltation des crimes. Tout était envisageable et souhaitable lorsqu'elle s'imaginait rester auprès d'elle et elle seule.

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▿ Date de naissance : 17/04/1993

Scène de ménage

feat. Eve

La déclaration d’Eve a le don de faire doucement sourire Villanelle, l’amour et la haine avaient pris des formes si singulières en ce qui les concernait que ces deux émotions avaient fini par se confondre, mais ne disait-on pas que le contraire de l’amour n’était pas la haine, mais la différence. Tout ce qu’elles avaient pu avoir de comportements les plus destructeurs l’une vis-à-vis de l’autre n’avaient jamais que vocation à affirmer la profondeur du lien qui les unissait fatalement, un lien tel qu’elles ne pourraient jamais rien faire pour conjurer ce dernier, ni ne le voulaient à ce stade, par ailleurs. Tout ce qui pouvait ressembler à de la haine affichée entre elles ne dissimulait qu’une passion plus grande encore. Bien sûr qu’elles s’aiment quand elles croient se haïr, c’e »st même parce qu’elles sont capables de penser se haïr à ce point qu’elles s’aiment si vivement, si certainement, sans conteste ni possibilité (ou volonté) d’échapper à de tels sentiments.

Quand Eve prend la première le parti de se redresser, Villanelle ressent un sentiment glacial la traverser tout entière. Ce n’est pas seulement le fait de ne plus sentir son corps contre le sien, c’est un froid qu’elle ressent toujours dès l’instant où Eve s’éloigne, même si ce n’est que de quelques mètres. A-t-elle atteint un tel niveau de dépendance vis-à-vis de la femme qui partage sa vie ? C’est bien possible, en effet, mais Villanelle l’accepte comme une nécessaire fatalité, la plus délicieuse des fatalités.

Elle sourit quand Eve établit pour elles deux le planning de leur soirée… c’est si simple, si délicieusement banal…. Pourrait-on dire que ça ne leur ressemble pas ? Peut-être, ou bien en partie. Mais rien de ce qu’elles font ne sera jamais banal, en vérité, parce qu’elles sont ensemble, et que ça fait toute la différence. Rien ne sera jamais surfait, rien ne sera jamais plan-plan, c’est le fait qu’elles soient tous les deux qui rend tout exceptionnel, plus que la plus exceptionnelle des situations dans lesquelles elles sont capables de se fourrer (ceci dit, puisque ces dernières sont loin de manquer à l’appel, on peut dire qu’elles ne doivent pas vraiment redouter de s’ennuyer à un moment ou à un autre).

« C’est parfait », répond Villanelle, toujours nue comme un vers, avant de se rapprocher d’Eve pour venir l’étreindre un instant avant de déposer un baiser dans son cou. « Je vais me faire couler un bain, tu m’appelles quand c’est prêt », suggère-t-elle avant de déposer un baiser sur sa joue.

En bonne enfant gâtée, elle va donc bien sûr laisser Eve de corvée de repas – après tout, c’est elle qui a proposé de faire à manger, pas vrai ?

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▿ Date de naissance : 03/05/1976

Scène de ménage.La brune avait déjà entrepris l'action de se vêtir. Elle délaissa donc sa tenue d'Eve - très drôle, Polastri - pour se mettre en pyjama. Ou du moins, ce qui représentait le plus la notion de pyjama chez elle, à savoir un pantalon de jogging et un débardeur. Elle accueillit l'étreinte d'Oksana en recouvrant sa main de la sienne, yeux clos. Son corps ne se lassait jamais d'être pressé contre le sien. Elle ne se lassait jamais de sa chaleur corporelle, de son parfum, de tout ce qui lui assurait, en permanence, qu'elle était bien là. Avant de la retrouver dans cette ville, Eve avait refoulé les preuves conscientes du manque intense qu'elle éprouvait à cause de la séparation avec la jeune femme. Mais depuis qu'elle l'avait retrouvée, et plus encore depuis qu'elles vivaient sous le même toit... Il ne se passait pas un instant sans que son coeur ne s'affole chaque fois qu'elle posait le regard sur elle, et que son corps frémisse à l'idée de ne pas se trouver dans la même pièce qu'elle. C'en était déconcertant, une telle addiction. Oksana avait toujours été l'objet de son obsession depuis qu'elle avait commencé à enquêter sur elle, mais cette obsession était devenue bien plus personnelle, bien plus intime. Et donc, bien plus dangereuse.

Un sourire rompit l'expression songeuse d'Eve. Elle retint doucement la jeune femme par le poignet pour l'empêcher de s'éclipser immédiatement.

- Ne crois pas t'en tirer si facilement. Je t'appelle quand tu pourras mettre la table, la reprit-elle en lui adressant un regard d'avertissement.

Certes, le repas et la soirée films avaient été une volonté pour Eve de se faire pardonner pour l'avoir blessée. Mais c'était mal la connaître que de penser qu'elle allait aussi facilement se laisser duper. Elle déposa un rapide baiser sur les lèvres de son amante puis la laissa partir. Elle s'affaira aussitôt dans la cuisine, prenant un malin plaisir à trancher carottes et courgettes tout en imaginant que c'était cette mystérieuse Hélène qui passait sous le couteau. Une Hélène qu'elle ne connaissait pas et qui avait donc, dans son esprit, la tête de Carolyn et la barbe de Konstantin.

Un peu plus d'une trentaine de minutes plus tard, le dîner était prêt. Elle s'était entretemps servi un verre de vin rouge et c'est verre à la main qu'elle frappa trois coups à la porte de la salle de bain avant d'entrer. Son regard glissa avec appréciation sur ce qu'elle apercevait du corps de la jeune femme.

- Le repas de Madame est prêt à être servi, annonça-t-elle dans un sourire.

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Scène de ménage

feat. Eve

« Mais oui mais oui », se contente de répondre Villanelle en levant les yeux au ciel en parfaite enfant terrible dans le but de provoquer Eve quand cette dernière suggère qu’elle ne s’en sortira pas si facilement et sera quand même de corvée au moment de mettre la table.

La vérité, c’est que ça ne la dérange pas, et que c’est presque excitant que de laisser Eve lui donner des directives, mais on ne se refait pas. Villanelle adresse le plus charmant et provocateur de ses sourires à son amante avant de disparaître dans la salle de bain. En vérité, ce ne sera pas de refus de se délasser un peu. Eve n’avait pas son pareil pour apaiser ses tensions, à sa manière bien à elle, mais seule dans l’eau chaude, elle ne peut évidemment que cogiter et songer au déroulement des événements, et à ce que certains d’entre eux peuvent impliquer. Il fallait bien, tôt ou tard, qu’Eve voie et comprenne qu’elle avait repris du service, et quitte à ce que ce soit le cas, ça aurait définitivement pu se passer moins bien que cela.

N’empêche que sa condition lui donne le sentiment d’un léger retour à la case départ, avec tout de même une différence, et de taille. Eve est avec elle, et elle restera avec elle quoi qu’il arrive. Villanelle ne peut s’empêcher de sourire au souvenir tout frais de leurs confidences sur l’oreiller. Est-ce qu’elle deviendrait la femme d’Eve Polastri ? Est-ce que Eve Polastri deviendrait sa femme ? C’est sans doute ce qu’elle pourrait espérer de plus délicieux, au-delà des difficultés et de ce qu’elle trouve déjà de délicieux dans leur relation. Alors que Villanelle abuse de la mousse, elle se laisse imprégner d’un calme qui l’angoisserait presque s’il n’était troublé par les échos qu’elle entend depuis la cuisine, et qui lui rappellent qu’Eve est là, tout à côté. Villanelle, distraitement, caresse doucement se blessure au bras. Les yeux fermés, elle en viendrait presque à somnoler quand Eve lui annonce que le repas est prêt.

Villanelle ne se fait pas prier pour se redresser et laisser à Eve tout le temps et le loisir de contempler son corps nus qu’elle sèche rapidement pour l’envelopper d’une robe de chambre, serviette enroulée autour de sa longue chevelure blonde.

« Ça sent bon », observe Villanelle d’un ton appréciateur avant de s’emparer à son tour d’un verre qu’elle remplit généreusement de vin rouge avant de s’affaler d’autorité sur le canapé, pieds sur la table basse. « Je choisis le film », ajoute-t-elle en s’emparant de la télécommande pour chercher quelque chose d’intéressant à regarder. « Ouuuh des téléfilms de Noël. »

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Scène de ménage.Eve ne s'embarrassa pas de subtilité en laissant son regard glisser le long de son corps nu. Elle ne se lasserait jamais de la caresser, de la dévorer du regard. Oksana était sublime en toutes circonstances, qu'elle soit dénudée ou vêtue. A un point tel que c'en devenait injuste, selon Eve, qui ne pouvait décemment pas résister à une femme aussi superbe qu'elle.

Elle la laissa la dépasser à regret. Si elle s'était écoutée - plutôt si elle avait écouté sa libido affolante -, elles auraient sauté le repas pour directement rejoindre la chambre et reprendre les activités déjà effectuées plus tôt. Là encore, il était difficile de résister à une femme aussi superbe. Mais Eve était capable de se contenir. Et puis... Cela ne leur ferait pas de mal, un peu de calme.

De nouveau, elle leva les yeux au ciel en constatant que la jeune femme n'avait pas perdu de temps et était déjà affalée dans le canapé, un verre de vin à la main. Eve ne pouvait décidément plus espérer obtenir de l'aide pour servir le repas, à présent. Dans un soupir, elle remplit les deux assiettes sorties plus tôt et en tendit une à sa compagne, avant de déposer la sienne sur la table basse, en profitant pour obliger d'un mouvement ferme Oksana à retirer ses pieds. Elle se saisit de son propre verre de vin avant de la rejoindre. Elle se cala contre des coussins et, par taquinerie autant que par désir de contact, laissa ses jambes reposer sur les cuisses de la jeune femme.

- Un téléfilm de Noël ? Sérieusement ?

Ses protestations étaient davantage émises pour titiller Oksana que par réel agacement envers ce genre de films, même si elle les trouvait, pour la plupart, ennuyeux au possible. Mais elle la laissa tout de même choisir le film qu'elle voulait et commença à manger. Au fond, cela importait peu. Tant qu'elle était avec elle, tout lui convenait. Et, quel que soit le choix sur lequel sa moitié s'arrêtait, elle ne manquerait pas de faire des commentaires tout au long du film entre deux bouchées. Pour accorder un peu de répit à la jeune femme, cependant, elle avait emporté les dossiers qu'elle avait ramenés du travail et qu'elle ne tarda pas à consulter en même temps qu'elle mangeait, avide d'en apprendre davantage sur les cas criminels qui avaient eu lieu dans cette ville.

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▿ Date de naissance : 17/04/1993

Scène de ménage

feat. Eve

Villanelle dépose son assiette sur la table basse, après qu’elle ait daigné – à contrecœur – retirer les pieds de ladite table basse. Si l’appétit est là, elle est davantage intéressée, malgré tout, par la présence d’Eve à présent installée à côté d’elle. Elle dépose son verre de vin pour mieux caresser distraitement les jambes de son amante d’une main tandis que l’autre s’affaire à leur trouver le programme de la soirée. Elle affiche un grand sourire, pas le moins du monde affectée par les fausses protestations d’Eve quant à ses choix de film.

« Parfaitement, un téléfilm de Noël », confirme-t-elle avec un immense sourire. Bien sûr, Villanelle n’a pas non plus un goût si peu sûr qu’elle nourrisse une passion profonde pour les films de Noël, ce n’est pas la question, elle aime juste l’idée de regarder un film complètement stupide et cul-cul en compagnie d’Eve, toutes les deux lovées l’une contre l’autre. « Coup de foudre sous le gui, est-ce que ça a pas l’air stupide, comme titre ? Allez, vendu ! »

Villanelle n’attend pas vraiment l’opinion d’Eve sur la question pour lancer le film avant de se concentrer sur son assiette. A la vérité, elle finira sans doute par être bien plus passionnée, au premier degré, par ce qui se passera à l’écran qu’elle ne le devrait au regard de l’idiotie profonde du scénario et du regard mort des acteurs qui clairement avaient autant de charisme que des merlans frits (tiens, elle devrait jouer dans un téléfilm de Noël, elle ! Elle est convaincue que ça lui irait comme un gant. Elle mange son repas à la vitesse de la lumière tandis qu’à côté d’elle, Eve ne tarde pas à plonger le nez dans ses dossiers.

Villanelle ne peut s’empêcher de jeter un œil curieux par-dessus son épaule dans un premier, temps, mais finalement, sa passion naissante pour les romance hétéronormées sur fond de sapins scintillants, de reprises de chants de Noël jusqu’à la nausée et de personnage de barbu qui est évidemment le père Noël sous couverture prend le dessus, et si elle commente ce qui se passe à l’écran, ce n’est pas forcément pour rire du jeu des acteurs, des choix de scénario ou de la mise en scène ridicule mais pour discuter avec passion des choix de vie tout à fait contestables de Samantha, qui préfère se marier avec l’insipide banquier Bryan plutôt que de s’engager dans une folle romance échevelée avec Jerry le bad boy.

A peine le premier film fini qu’elle en lance un deuxième. Puis un troisième. Jusqu’à s’endormir finalement sur l’épaule d’Eve, repue de sa présence, et d’une trop forte consommation d’adrénaline, de vin et de films moisis. Est-ce qu’elle ne mène pas la vie la plus parfaite qu’on puisse imaginer ?

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