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(Terminé) Sorry not sorry, baby [Eve]

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Dim 25 Juil - 20:11



Sorry not sorry, baby...



Elle est là. Bien réelle. Bien vivante. Et il a fallu le hasard pour que Villanelle croise à nouveau sa route. Joueur que le hasard qui a dédaigné ses tentatives, pourtant nombreuses, de la retrouver à son arrivée ici pour finalement la remettre sur sa route au moment où elle avait renoncé à la revoir un jour. Un simple coup de chance, donc, un regard jeté de façon distraite à la devanture d'un restaurant, et elle l'a vue, et immédiatement reconnue. Elle a cru que le souvenir qu'elle avait d'elle s'estomperait, en plus de deux années de silence, que cette image figée derrière sa rétine, qu'elle convoquait chaque fois qu'il lui fallait combler le manque qu'elle avait d'elle, ne serait plus exactement fiable ou fidèle, et pourtant, elle est à l'exacte image de ce que l'ancienne tueuse (pas forcément si ancienne que ça) avait gardé à l'esprit. Toujours aussi belle, attirante, avec, dans ce regard qui ne croise pas le sien, ce quelque chose qui ressemble à de la détresse, celle d'être coincée ici, celle d'être loin d'elle, peut-être. Et en elle, ce même sentiment dont elle n'éprouvait que l'ersatz en son absence. Un sentiment, tout court, et le plaisir d'éprouver, pleinement, quand toutes ses autres tentatives, celles qui trompent l'ennui, celles qui sont vouées à se sentir plus... vivante, ont toujours abouti à un inévitable échec.

Villanelle a résisté à la tentation - pourtant immense - de franchir la porte du restaurant pour se présenter directement à Eve. Bien sûr que c'était tentant, mais elle a rapidement renoncé à cette idée. Toute impatiente qu'elle est de pouvoir lui reparler, elle veut faire ça dans les règles - comprendre : selon ses règles à elle. Une situation aussi exceptionnelle mérite une mise en scène elle aussi exceptionnelle. Elle a donc mis son désir de la revoir en sourdine et a seulement noté l'adresse de l'établissement pour mener ses propres recherches... avant de décider de la suivre. Un manège qui a duré quelques jours.

Et quel ennui que le quotidien d'Eve Polastri ! La pauvre doit certainement s'ennuyer comme un rat mort, ici. Une routine diablement plate. Un travail répétitif et rébarbatif dans un restaurant - parce qu'il ne faudrait surtout pas qu'elle mette son intelligence pourtant si aiguisée au profit de quoi que ce soit de plus noble, n'est-ce pas ? -, et pour le reste... Elle ne semble pas occuper sa vie à grand-chose, et quelque part, ça rassure Villanelle. Une part d'elle se dit, en toute humilité bien sûr, que c'est parce qu'elle l'attend. Et ça lui plaît. Autre bonne nouvelle, à l'observer discrètement à travers la fenêtre de sa chambre, elle a pu constater qu'il n'y avait chez elle aucune trace de vie autre que la sienne, pas de Niko, pas d'autre prétendant-e pour venir lui mettre des bâtons dans les roues. C'est tout ce qu'elle voulait.

Avant que de se dévoiler, de faire son grand retour dans la vie d'Eve Polastri, Villanelle a voulu jouer. Rien de bien méchant, juste en souvenir du bon vieux temps. Elle a voulu semer des indices de sa présence, observer à distance ses réactions... Comment y résister ? Elle veut aussi la savoir prête à leurs retrouvailles... à cette étape qui n'avait pas été franchie, cette nuit-là, sur le pont, parce que les circonstances les avaient séparées avant qu'elles n'aient eu le temps de se dire (ou de se faire) quoi que ce soit.

De tout petits riens, mais dans lesquelles elle la reconnaîtrait. Un jour son parfum, qu'elle a vaporisé partout dans sa chambre, un autre jour une bouteille de champagne laissée dans son frigo, un autre jour, un tube de rouge à lèvres glissé dans son sac à main.... et ainsi de suite jusqu'à décider que le chat (qui ne l'était que par intermittence) avait assez joué avec sa charmante souris. Alors elle a laissé un mot dans sa boîte aux lettres, et une élégante robe de soirée dans sa penderie, l'invitant à la rejoindre à la table de ce restaurant où elle l'aperçoit maintenant.

Son sourire s'élargit en la voyant. Son cœur s'emballe. Elle est venue. Pas que Villanelle en ait douté, mais... D'un pas volontaire, animée d'une euphorie certaine, elle se rapproche. Elle-même s'est mise sur son trente et un (mais ne l'est-elle pas toujours), avec à cœur de travailler son entrée, bien sûr. Perchée sur de hauts talons, dans sa robe haute couture, elle la rejoint finalement (non sans l'avoir fait patienter plusieurs longues minutes destinées seulement à l'observer à distance - et à la faire mariner un peu).

"Bonsoir, Eve", dit-elle, large sourire aux lèvres en venant s'installer sur la chaise vacante, face à elle. "Je t'ai manqué ?"



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Dim 25 Juil - 21:59

Sorry not sorry, baby.
Comme il était doux de retrouver les vieilles habitudes... Doucement désespérant, à vrai dire. Le pire étant qu'Eve n'aurait su dire si les indices laissés pour elle n'étaient que le fruit de son imagination malade et appauvrie par le manque, ou de véritables traces de la présence de celle qui l'obsédait dans cette ville insaisissable.  

Pour sûr, il ne pouvait s'agir d'une coïncidence. Et, assez orgueilleusement, elle devait bien le reconnaître, Eve ne croyait pas à l'hypothèse de la démence. La preuve était qu'elle avait parfaitement conscience de l'enfer qu'elle s'imposait, chaque jour, à travailler avec autant d'acharnement. Alors, deux hypothèses restaient : soit une tierce personne avait connaissance de son passé et se jouait d'elle, auquel cas il lui faudrait de nouveau traquer une personne malveillante ; soit Oksana - Villanelle - habitait également cette ville et avait fini par la retrouver.

Dès qu'elle avait senti ce parfum reconnaissable entre mille, pourtant, l'ancienne agente du MI6 avait eu la certitude instinctive qu'il s'agissait bien de Villanelle. C'était là un parfum qu'elle avait longuement recherché, durant les premières semaines de son apparition dans cette ville. Hélas, puisque le destin était décidément bien joueur, elle ne l'avait trouvé nulle part. Alors bien forcée de se résigner, elle avait douloureusement et péniblement renoncé à l'idée de revoir un jour celle qui s'était trop aisément imposée dans son quotidien londonien.

Mais les présents de Villanelle s'étaient multipliés. D'abord intimidée par l'espoir qu'elle s'était mise à ressentir, son appréhension s'était peu à peu mue en une excitation qu'elle peinait à contenir. Et qui, enfin, faisait battre son cœur un peu plus fort et un peu plus rapidement chaque fois qu'elle se représentait le visage de la jeune tueuse.

Et, enfin, alors que son corps était quotidiennement tendu sous la brûlante impression d'être suivie et épiée - mais n'était-ce que son imagination ? - , elle reçut la robe, ainsi que l'invitation. Laquelle elle ne songea pas une seconde à décliner.

Le restaurant lui parut oppressant. Et ce, pour la simple et bonne raison que Villanelle la faisait languir. Elle le savait, instinctivement. Elle la connaissait bien, après tout. Et avait même appris à penser comme elle.

Elle avait détaché ses cheveux, les avait laissés libres de reposer sur ses épaules. Le conseil prodigué par la jeune femme lors de leur première rencontre s'était de nombreuses fois imposé à son esprit. Au début, par provocation, par défi, elle avait songé à aller à l'encontre de ce conseil. Et puis... Et puis, le poids de ces deux ans de séparation l'avait convaincue de se laisser aller à cette soirée. Et de faire ce geste, dans l'espoir de plaire à celle qui, elle l'espérait, l'attendait avec autant d'impatience qu'elle et non seulement par amour du jeu.

L'arrivée de Villanelle, enfin, lui coupa le souffle. Elle voulut se lever pour l'accueillir, esquisser un geste en sa direction, mais... Elle en fut incapable, trop absorbée par sa contemplation silencieuse, par son émotion flamboyante et implacable. Elle était là, devant elle. Bien vivante.

- Villanelle.

Sa voix était un peu trop rauque. Elle se racla la gorge afin de donner plus d'assurance à son timbre. Puis, après un hochement de tête, reprit de ses intonations habituelles :

- Tu es en retard.

Elle avait éludé sa question, encore incertaine de la réponse à offrir.

En apparence impassible, Eve se sentait en vérité saisie d'un vertige soudain à l'idée qu'enfin, elles se retrouvaient. Afin de cacher son émoi, elle saisit la carte et s'appliqua à la tenir devant elle, dissimulant partiellement son visage au regard trop inquisiteur de la splendide jeune femme face à elle.


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Lun 26 Juil - 18:20



Sorry not sorry, baby...



La manière dont elle la dévisage, cette légère fluctuation dans sa voix (oh, comme ça lui fait du bien de l'entendre, sa voix, elle avait presque oublié à quel point cette voix aussi lui plaisait), tout laisse deviner le trouble de son interlocutrice, et Villanelle adore ça.

Elle affiche un sourire amusé quand Eve, pour seule réponse, lui reproche son retard. Oh ça, pour, l'être, elle l'est... de plusieurs minutes ici, de plusieurs jours si l'on admet qu'elle aurait dû la retrouver dès l'instant où elle a su qu'elle était ici... de plusieurs mois, car leurs retrouvailles arrivent bien tard. Pas trop tard, non. Mais tard quand même. Bien sûr, Villanelle ne va pas s'excuser, à la place elle se contente de répondre sur le ton de l'affirmation la plus absolue, car elle n'a aucun doute quant à ce qu'elle formule.

"Je savais que je t'avais manqué !"
s'exclame-t-elle un peu trop fort, avec cet accent russe qui la caractérise, et d'une voix qui attire le regard de quelques clients des tables environnantes, auxquels la jeune femme ne prête absolument pas attention.

Villanelle pose la main sur le menu derrière lequel Eve se réfugie à présent, commettant par la même occasion l'affront de ne pas lui laisser contempler son visage aussi bien qu'elle le voudrait. Elle abaisse le menu pour pousser Eve à croiser son regard.

"Cette robe te va à ravir - je savais que je l'avais bien choisie. Très sexy... Tes cheveux aussi", ajoute-t-elle sans franchement de réserve ou même de subtilité, tout en la dévisageant. Villanelle a toujours été quelqu'un de très directe, et elle voit encore moins de raisons de passer par quatre chemins avec Eve alors qu'elles ont déjà perdu un temps fou.

Elles en sont restées à un moment de flottement, pas vraiment un point d'interrogation. Plutôt des points de suspension. Eve s'est passé mille fois le film de leur dernier échange, sur le pont, de ce qui se serait passé si elles avaient eu l'occasion de se rejoindre... Elle sait qu'Eve a eu deux ans elle aussi pour cogiter cette situation, ce qui éventuellement signifie qu'elle aura eu l'envie de rebrousser chemin. De tourner les talons et de prétendre qu'elle sera capable de ne pas regarder en arrière. Sauf qu'elle est ici, elle est venue, en sachant pertinemment l'identité de sa correspondante anonyme. Alors... Mais elle a besoin de l'entendre, selon les termes d'Eve, avec ses mots à elle. A ses yeux, c'est important. Même, c'est essentiel. Sans lâcher un seul instant le regard de son interlocutrice, qu'elle veut que celle-ci soutienne, ses doigts caressent doucement les siens.

"Pourquoi tu es venue, Eve ?"


Il pourrait, en vérité, y avoir des dizaines de réponses à cette question. Elle pourrait lui répliquer qu'elle avait besoin de la revoir une dernière fois pour tourner définitivement la page (mais elle ne duperait personne, et certainement pas Villanelle). Elle pourrait assurer - mais avec beaucoup de mauvaise foi, certainement - qu'elle n'avait pas eu la moindre idée de qui elle allait rencontrer et avait décidé de venir par pure et simple curiosité. Ou bien elle pourrait lui donner cette réponse que Villanelle estime être la seule valable, qu'elle est là pour la voir. Pour la voir et pour l'avoir. Même si Villanelle, toute insaisissable peut-elle paraître, est déjà toute à Eve, en réalité.


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Lun 26 Juil - 19:31

Sorry not sorry, baby.
L'amusement de la blonde était aussi attendu qu'irritant. Et pourtant, à observer ce sourire presque insolent qu'affichait Vilanelle, la tension qui habitait Eve s'estompa. Des deux, sa superbe interlocutrice avait toujours été la plus détendue, celle qui entraînait l'autre et qui menait, le plus souvent, leur drôle de danse.

Voyant que le menu était abaissé, la plus âgée releva vers la plus jeune un regard réprobateur. Elle continua néanmoins de soutenir son regard, accueillant les compliments avec une expression dubitative, mais un léger sourire qui trahissait son ravissement.

Elle s'apprêtait à répliquer, mais la dernière question de Villanelle la prit de court. Le franc-parler de la russe avait toujours eu le don de la prendre au dépourvu. Mais c'était, après tout, l'un des nombreux traits de caractère qu'elle appréciait chez elle.

La question était pertinente, bien que dérangeante. Car elle forçait Eve à s'interroger plus encore sur elle-même, sur elles deux en vérité. Et pourtant, la réponse était évidente. Elle était venue parce que... Parce que...

- Quand j'imagine mon futur, c'est toujours ton visage que je vois. Encore, et encore, confessa-t-elle dans un murmure.

Elle citait ses propres mots, ceux qu'elle avait eu le courage de prononcer lors de leur dernière discussion, cette fameuse nuit où tout avait changé.

Cette admission était émouvante, après tant de temps de solitude. Elles s'étaient éloignées, sur ce pont, en réponse à son propre désir d'être raisonnable. Mais le voulait-elle encore, après avoir expérimenté un quotidien si ennuyeux ?

- Et que j'avais un métier, un mari, et même un poulet... Et que je ne veux plus de tout ça, continua-t-elle, toujours en référence à ce qu'elle avait dit alors.

Elle déglutit. Avait-elle bien raison, d'être aussi franche, après tout ce temps ? Peut-être que Villanelle avait tourné la page. Peut-être que sa vulnérabilité l'ennuierait, maintenant.

- La dernière fois, tu m'as dit que... tu ne voulais plus faire ce que les Douze attendaient de toi.

Cette organisation et les dangers qu'elle représentaient semblaient bien dérisoires, désormais. Curieuse, elle l'interrogea avec douceur :

- Que fais-tu, maintenant ?

S'ennuyait-elle aussi, avec son esprit brillant et son imagination exceptionnelle ? Si elle avait pris le temps d'annoncer leurs retrouvailles, de la faire languir... Elle espérait bien ne pas être la seule dont le manque était  chaque jour de plus en plus insoutenable.

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Lun 26 Juil - 21:02



Sorry not sorry, baby...



Cette réponse qu'Eve lui donne, Villanelle aurait été capable de la réciter par cœur tant elle en garde le souvenir le plus vivace. Et le sourire qu'elle affiche au moment de les entendre une nouvelle fois se fait moins impertinent, plus… sincère, peut-être, parce qu'elle est touchée, en plein cœur, par ces paroles répétées. Ce n'est pas quelque chose qu'elle doit feindre ou prétendre, c'est quelque chose qu'elle éprouve au plus profond d'elle-même, comme imprimé dans ses chairs. L'évidence d'une émotion, d'un sentiment. A d'autres, ça doit sembler bien banal, pas à elle. Cette émotion précise, cette émotion tout court se distingue d'un flot confus et morne de tentatives échouées de ressentir quoi que ce soit. La place qu'Eve lui confirme avoir dans son existence lui fait un bien fou, lui donne le sentiment d'exister pour quelque chose, d'exister pour elle. Elle veut lui offrir un avenir où son visage ne sera jamais loin, après s'être cru condamnée à un avenir où son visage s'estomperait, où ses traits se laisseraient oublier jusqu'à n'être plus réduits qu'à un souvenir flou.

Exit le métier, le mari, le... poulet, la vie planplan de femme bien sous tout rapport qu'Eve n'a jamais été. Elle lui confirme qu'elle est prête à y renoncer. Cela fait plus de deux ans qu'elle y a renoncé. Cette nuit-là où tout aurait dû commencer pour elles, enfin, après tant de faux départs, après tant de faux espoirs. Elle a la confirmation en quelques mots de tout ce qu'elle avait voulu entendre au moment de la retrouver. Dans le fond, c'est sûrement pour ça qu'elle a autant travailler son entrée, préparé Eve à son retour, au-delà de son goût appuyé pour le dramatique. Elle voulait lui redonner le temps de songer à ce qu'elle voulait vraiment, et de comprendre que ce qu'elle voulait vraiment, c'était forcément elle.

Elle a l'intention de répondre quelque chose, mais Eve la prend de court, évoque le Douze, qui ici n'ont plus autorité (même si avoir récemment découvert que Konstantin rôde dans les parages pousse assez logiquement Villanelle à la vigilance), et le désir - sincère - qu'elle avait formulé de s'émanciper de leur organisation. Pour le coup, ça a été d'une facilité exemplaire... Même si par moments, elle regrette presque ces missions régulières qu'elle exécutait en leurs noms... ça pimentait le quotidien. Ou du moins, ça essayait. Alors, que fait-elle, maintenant ? Elle va répondre quand un serveur vient prendre leur commande.

"Votre champagne le plus cher, on a des retrouvailles à fêter"
,
décide-t-elle pour elles deux sans jeter un oeil au prix des bouteilles avant d'ajouter avec un air de connivence à l'adresse du serveur. "Et on va très probablement s'envoyer en l'air tout à l'heure."

Avant de revenir à son menu très naturellement, comme si de rien n'était et de passer commande avant que de laisser à Eve le temps de faire son propre choix, amusée par le trouble éventuel que son absence totale de savoir-vivre pourrait éventuellement avoir éveillé en elle (ce qui est sûr, c'est que le serveur, lui, aimerait pouvoir disparaître six pieds sous terre, et ça ça l'amuse beaucoup). Elle attend que l'homme se soit éloigné pour finalement répondre.

"Tu vas être fière de moi, j'ai été très sage depuis mon arrivée"
, décrète-t-elle en se redressant légèrement sur sa chaise. "Je suis mannequin, on me paye à porter des fringues qui n'iraient à personne d'autre que moi, et je joue un peu, je suis comédienne. C'est pas... aussi intéressant que ça en a l'air. La plupart du temps, on te colle sur une chaise en attendant ton tour, et quand t'essaies d'exprimer un minimum de créativité, on t'envoie balader."

Elle pousse un léger soupir. Se glisser dans la peau d'autres personnes, changer d'identité, c'est un jeu qu'elle aime, mais qui ne suffit pas à combler le vide, parce que rien ne peut combler ce vide en dehors de la femme qui se tient face à elle.

"Tu m'as manqué, tu sais... J'ai pas arrêté de penser à toi."


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Lun 26 Juil - 21:50

Sorry not sorry, baby.
S
aisir une nouvelle fois le menu avait été une bien mauvaise idée. Mais toujours meilleure que de tenter de prendre une gorgée d'eau. La remarque profondément déplacée de Villanelle lui fit perdre l'objet, maladroitement. Anarchiquement. Elle fusilla la plus jeune du regard, avant de tourner vers le serveur un regard tout aussi désespéré que le sien.. Et sans réfuter ses propos. Troublée, elle bredouilla sa commande.

Fort heureusement, Villanelle mit fin à son embarras et lui répondit. Ce qu'elle lui raconta fut un véritable soulagement pour Eve qui haussa cependant les sourcils d'un air étonné. Avec de telles professions, une force extérieure avait en effet veillé à ce que les deux femmes ne se croisent pas auparavant. Elle n'aurait pas su dire si cette idée était réconfortante, signifiant qu'il ne s'agissait pas d'indifférence de leur part, ou bien au contraire intimidante.

Le point de la créativité la fit franchement sourire. La "créativité" de Villanelle avait toujours été un brin trop personnelle et... Surprenante.

L'admission finale de l'ancienne tueuse, enfin, lui échauffa la poitrine. Puis elle colora ses joues, subtilement, avant d'augmenter son rythme cardiaque. Ce qu'elle s'efforça tout naturellement de dissimuler, même si sa posture s'adoucit et qu'elle continua de dévorer des yeux la femme qui lui faisait face.  

- Tu m'as manqué aussi, souffla-t-elle.

C'était comme une délivrance. Ces simples mots étaient une délectation infiniment plus précieuse qu'un verre de vin, qu'un carré de chocolat ou bien même d'un orgasme. Même si ce dernier point était plus discutable.

- J'aimerais te voir. Quand tu joues, précisa-t-elle après une pause.

Le champagne avait été déposé sur la table, puis servi. Et elle ne s'en était pas même rendue compte, trop absorbée par sa contemplation. Le temps d'un souffle, son regard dériva pour observer les bulles. Cette légère fuite visuelle lui donna le courage nécessaire à prononcer ses confessions suivantes :

- Je t'ai cherchée. Longuement. Et je n'ai pas arrêté de penser à... A nous, sur le pont. J'ai cru devenir démente.

Quelques années plus tôt, elle aurait trouvé son propre cas fascinant. Une femme d'apparence ordinaire, bien plus préoccupée par l'absence d'une ancienne tueuse à gage que par le fait qu'elles aient toutes deux participé à tuer la même femme. Et aient trouvé cela romantique. Mais quelques années plus tôt, elle s'estimait être un tout autre genre de femme.


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Lun 26 Juil - 23:34



Sorry not sorry, baby...



Villanelle doit bien le reconnaître, elle prend un certain plaisir, presque enfantin, à embarrasser Eve, mais ce n'est jamais que parce qu'elle aime à constater le trouble que ses propos certes déplacés mais qui ne dissimulent certainement pas un fond de vérité, peuvent éveiller en elle. Car à aucun moment elle ne proteste vraiment ou ne cherche à contredire ce que l'ancienne tueuse vient d'asséner avec tant d'assurance. A la place, elle prend sa commande d'une voix mal assurée, et durant tout ce temps, Villanelle ne l'a presque pas lâchée du regard. Elle ne le pourrait pas de toute manière, même si elle les voulait, ses yeux sont comme aimantés à elle, à cette vision proche de la perfection, une perfection qui s'ignore, et qui lui a si longtemps échappé.

Enfin, Eve reconnaît qu'elle lui a manqué. Ce qui n'est pas vraiment une surprise pour Villanelle en soi, elle voulait croire que son souvenir l'avait forcément hantée, tout comme il l'avait hantée elle. Mais il y avait tout de même une certaine satisfaction, et au fond un certain soulagement à l'entendre dire ces mots, ne serait-ce que parce que les barrières, celles qui auraient pu demeurer encore, s'abattaient les une après les autres, et elles semblaient au final aussi fines et fragiles que du papier. Un souffle et elles s'envolaient. Plus rien ne les retient d'être ensemble, cette fois. Sans les Douze, sans Niko, sans les barrières morales qu'Eve opposait à ce qu'elles sont vouées à devenir. Elles sont libres, au fond, et c'est grisant.

"Tu es la seule avec qui je ne joue pas"
, répond Villanelle, toujours en fixant Eve intensément, tandis qu'on remplit leurs verres respectifs de ce champagne bien trop cher.

Elle le dit par goût de l'emphase, mais c'est la vérité. Villanelle joue en permanence. Souvent ça l'amuse, ou du moins ça l'occupe. Mais la seule qui ait été donné de la voir vraiment, et auprès de qui elle se soit jamais sentie complètement elle-même, c'est la femme qu'elle a sous les yeux. Bien sûr, si elle veut la voir sur scène, ce sera avec plaisir, Villanelle aime se donner en spectacle, après tout, et elle ne risque pas d'être intimidée par la perspective. Mais c'est loin d'être là le cœur de ses préoccupations à l'heure actuelle. Et elle ne pense pas que ce soit non plus le cœur des préoccupations d'Eve au passage.

Elle boit une première gorgée de son verre tandis qu'Eve lui apprend l'avoir cherchée, avoir pensé constamment à elle, à elles. Là encore, il est évident qu'elles ont été dans la même situation. Logique, au fond. L'obsession mutuelle qu'elles ont eu l'une de l'autre, et ce dès le jour même de leur rencontre, en réalité, ne pouvait certainement pas tolérer qu'elles tournent la page sans constamment guetter le moment d'écrire un chapitre supplémentaire de leur histoire, une histoire à peine esquissée, au final.

"En même temps, t'as toujours été un peu folle"
, répond Villanelle sans réserve quand Eve ajoute qu'elle a cru devenir démente...

C'est sans doute un peu vrai, parce qu'il faut bien justifier leur relation, dans ce qu'elle a - il faut quand même le reconnaître - de malsaine, part une grande part de démence, en réalité. Mais c'est cette espèce d'aura de folie douce qui l'entoure, et qu'elle cherche à rationnaliser parfois, qui la rend d'autant plus attirante à ses yeux.

"Qu'est-ce qui se serait passé ?"
demande-t-elle avec tout le sérieux du monde. "Sur le pont, si... tout ça n'était pas arrivé ? Qu'est-ce que tu aurais fait ?"

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Mar 27 Juil - 0:16

Sorry not sorry, baby.
L
e soulagement de Villanelle était palpable, malgré son assurance et son air constamment impertinent. A cet instant, elles étaient égales. Et elles se comprenaient, et se retrouvaient à mesure que les confessions s'enchaînaient et qu'elles se montraient honnêtes l'une envers l'autre.

Evincées, toutes ces tueuses que l'ancienne agent avait admirées. Désormais, le souvenir de la vulnérabilité de Villanelle, alors qu'elles dansaient maladroitement l'une contre l'autre, peuplait ses songes les plus récurrents. L'adrénaline n'avait jamais manqué entre elles deux, mais c'étaient précisément ces derniers instants de complicité, et de simplicité, à danser et à parler sur le pont, qui avaient le plus affolé le cœur capricieux d'Eve.
Inconsciemment, elle porta la main à la cicatrice laissée par la balle qui s'était fichée dans son corps. Un juste retour, après celle qu'elle avait elle-même pris soin de laisser sur la peau juvénile de Villanelle.  

Un bref éclat de rire interrompit le cours dangereux de ses pensées. Son éclat de rire, suite à la remarque si juste de la russe. Il fallait bien être un peu folle, en effet, pour développer une telle obsession.

- T'es la seule à l'avoir toujours su, remarqua-t-elle.

Finalement, la question qu'elle brûlait de lui poser depuis le début de ces retrouvailles était prononcée. Afin de se donner le temps de la réflexion, Eve prit une gorgée de champagne. Puis une deuxième, et une troisième. Bon sang ce que le regard qu'elle soutenait était intense. Dire qu'elle avait craint d'en oublier la brûlure...

- Je ne sais pas, admit-elle en reposant sa coupe. A force de me poser la même question, j'ai imaginé mille et une possibilités. Tout ce que je sais c'est que... A cet instant-là, avant... Tout ça, l'idée même de m'éloigner encore était insoutenable.

Elle s'humecta les lèvres, en baissant les yeux sur celles de Villanelle. A présent, après deux années de manque et de sevrage imposé, l'envie viscérale d'un véritable baiser, un qui ne serait pas motivé par la fureur du combat ou l'envie de domination, était terriblement tentante.

- J'aurais tout aussi bien pu courir pour te rejoindre que sauter du haut du pont, plaisanta-t-elle finalement, avec cet air embarrassé qui la caractérisait.


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Mar 27 Juil - 18:32



Sorry not sorry, baby...



Un nouveau sourire vient décorer les lèvres de Villanelle quand Eve observe qu'elle est la seule à l'avoir toujours su. Qu'elle était folle, le même genre de folie qui l'habite elle-même. Elle est du même avis, et elle l'a toujours pensé. Villanelle ne s'est pas seulement senti attirée par Eve (même si ça a été à l'évidence le cas), elle s'est reconnue en elle. Elle le lui a dit plus d'une fois, d'ailleurs, qu'elles n'étaient pas si différentes, qu'elles étaient pareilles. L'une muselait ses monstres et l'autre les laissait agir à leur guise, c'était la grande différence entre elles. Et, il est vrai, les monstres de Villanelle avaient peut-être tendance, et pas franchement malgré eux, à nourrir ceux d'Eve. Oui, elle est folle, mais c'est un compliment, c'est cette forme de folie, timidement étouffée, et qui par moments surgissait, belle, incontrôlable, qui contribue à ce qu'elle lui plaise à ce point.

Elle s'épargne néanmoins de commenter cette réflexion, car ça ne lui semble pas nécessaire. Elle ne lui dirait après tout rien qu'Eve ne sache déjà, et elle est autrement plus intéressée par ce qu'Eve aura à lui répondre quant à cette question qui lui brûle les lèves depuis beaucoup trop longtemps, maintenant. Elle a envie, besoin de savoir ce qui se serait passé, ce qui serait arrivé si, après s'être retournée, l'une et l'autre, sur ce pont, elles n'avaient pas été tout bonnement précipité ailleurs, à ce qui ne pouvait être que leur plus grande frustration.

Tout comme Villanelle, Eve lui confie avoir envisagé bien des possibilités, de la plus attirante à la plus dramatique. Elle aurait tout aussi bien pu la rejoindre que sauter du haut du pont, lui confie-t-elle. Bien sûr, l'une de ces propositions lui paraît bien plus acceptables qu'une autre.

"Tu es si dramatique"
, observe l'ancienne tueuse avant de venir boire une nouvelle gorgée de son verre, qu'elle repose ensuite sans jamais cesser de dévisager son interlocuteur. "Tu vas avoir du mal à tenter de te noyer ici", ajoute-t-elle d'un ton léger. "Alors qu'est-ce que tu comptes faire ?"

Il n'y a qu'une seule réponse acceptable aux yeux de Villanelle. Toute autre réponse pourrait bien occasionner de sa part une réaction violente, épidermique, qu'Eve n'aura aucune envie de connaître - même si elle l'a déjà connue, en vérité, cette fois où elle avait bien cru l'avoir tuée. Elle n'a pas spécialement envie d'en arriver là, mais elle a besoin de la confirmation concrète, directe, de ce qu'Eve souhaite pour elle, et donc pour elles deux.

Il n'est pas question pour Villanelle de la retrouver pour la perdre ou la laisser lui échapper. Quoi qu'il advienne à présent, et quoi qu'elle puisse dire, Eve est à elle. Elle ne cèdera rien, elle ne la partagera pas. Car elle-même ne s'embarrasse pas de préciser ce qu'elle souhaite de son côté. Est-ce que ce n'est pas évident ? Si, ça l'est. Rien à ajouter.

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Mar 27 Juil - 19:03

Sorry not sorry, baby.
U
ne tension nouvelle semblait s'être installée entre elles deux après la dernière question de Villanelle. Parce qu'elle la connaissait bien, peut-être, ou alors parce qu'elle-même se posait exactement la même question, Eve sut qu'il ne s'agissait pas là d'une interrogation anodine. Toute trace d'humour disparut alors du visage de la plus âgée.

Il aurait été raisonnable d'admettre que cette relation, leur relation, était explosive. Et donc, dangereuse, autant pour l'une que pour l'autre. Hélas, en présence de son interlocutrice, l'ancienne agent du MI6 ne savait pas être raisonnable. Bien des événements l'avaient prouvé.

Soudainement, alors que ses sourcils s'étaient froncés, signe de sa réflexion, Kenny lui manqua. Lui aurait su la gronder pour son imprudence. Ou l'écouter déblatérer son admiration pour celle qui lui faisait face. Le souvenir de sa mort lui contracta douloureusement la gorge. Elle tenta d'en chasser la désagréable sensation d'une nouvelle gorgée de champagne.

- Ce que je compte faire ? Je compte manger, répondit-elle finalement en reposant son verre et pendant que les plats étaient déposés face à elle.

Elle était bien consciente que, si Villanelle s'était vraisemblablement montrée sage dans cette ville, elle n'en restait pas moins une femme au tempérament explosif. Elle se pressa donc de rassurer silencieusement l'ancienne tueuse en caressant délicatement ses doigts, capturant ensuite ceux-ci entre les siens. Et ce, sans lâcher son regard une seule fois.

- Ensuite, on sortira, et je pourrai enfin me débarrasser de ces maudits talons.

Elle leva les yeux au ciel pour appuyer ses propos. Puis elle redevint sérieuse, alors même que l'intensité de ce dernier instant sur le pont lui revenait émotionnellement en mémoire.

Ce n'était pas raisonnable. Mais elles avaient changé, toutes les deux. Et pour être honnête, elle en avait plus qu'assez de s'user les mains, le dos et l'esprit à se contenter de son travail quotidien en cuisine.

- Ensuite on ira chez toi. Ou plutôt, chez moi. J'en sais rien, peu importe. Mais nous avons deux années à rattraper, Oksana.

Et comme si c'était là sa seule conclusion possible, elle prit une bouchée de son plat qui était... Etonnamment bon.

- Et toi, qu'est-ce que tu comptes faire ? l'interrogea-t-elle, sa bouche à peine vide.


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Mar 27 Juil - 21:26



Sorry not sorry, baby...



Un instant, le regard de Villanelle cesse de s'aimanter à celui d'Eve pour se baisser sur les doigts de cette dernière, qui caressent doucement les siens avant de venir capturer sa main. Cette prise, cette emprise, la conforte dans des certitudes qui ne le sont peut-être pas tant si elle cherche à ce point à faire dire à Eve qu'elle veut être avec elle, elle et personne d'autre, et qu'elle ne la fuira pas, ce qu'importe si leur relation, forcément trop explosive, doit être vouée au plus évident des échecs.

Puis ses yeux se relèvent et retrouvent ce regard qui lui avait tant manqué, et elle cille à peine tandis qu'elle entend Eve lui parler plus concrètement de la suite du programme, de ce qu'elle compte faire ensuite. Au-delà du fait de manger - même si ça reste une considération tout à fait importante, à laquelle Villanelle la première ne rechignerait certainement pas. Le sourire de la jeune femme s'élargit alors, elles iront chez l'une, ou chez l'autre. Elles rattraperont le temps perdu. Dans tous les cas, elles seront ensemble. Villanelle baisse les yeux sur son assiette quand Eve lui demande en retour ce qu'elle compte faire.

"Manger",
décrète-t-elle sur le ton de l'évidence, pour rendre à Eve la monnaie de sa pièce par rapport à la réponse qu'elle lui a servie un peu plus tôt.

Et elle joint le geste à la parole, prend tout son temps pour déguster plusieurs bouchées de son plat, en zyeutant à peine le fond de son assiette, plus occupée à regarder son interlocutrice. Puis finalement, elle reprend la parole.

"On va chez moi, j'ai vu ton appartement, je te rappelle, et je te ferai dire que ton lit est très inconfortable, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué"
, dit-elle pour bien laisser entendre à Eve que Villanelle ne s'est pas privée de s'y allonger en son absence. Et pourquoi s'en priverait-elle, d'ailleurs. "Et tu gardes tes talons", ajoute-t-elle d'un ton malicieux avant de reremplir leurs verres de champagne. Elle en boit une gorgée avant de reprendre. "C'est pas deux ans qu'on a à rattraper."

Elle n'explicite pas, mais à ses yeux c'est très clair, et elle est convaincue du fait qu'Eve comprendra elle aussi. Oui, ces deux dernières années ont été longues et absurdement vaines, puisqu'elles les ont passé l'une sans l'autre, mais même avant cela... Combien de temps ont-elles perdu, déjà ? Trop, définitivement trop. Et il est plus que temps d'y remédier enfin.

Finalement, dédaignant cette fois complètement son assiette, Villanelle se lève et vient se positionner à côté d'Eve, la surplombant de toute sa hauteur. Oui, la bouffe est pas mauvaise, mais c'est un peu le cadet de ses souci, à l'heure actuelle. Elle a besoin de tout autre chose. Elle attrape le visage d'Eve, en coupe entre ses deux mains.

"Alors il va falloir accélérer le rythme"
, ajoute-t-elle avant de se pencher vers elle et de plaquer - enfin - ses lèvres contre les siennes.

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Mar 27 Juil - 22:11

Sorry not sorry, baby.
D
e toutes les qualités - et défauts - qui avaient participé à faire naître son obsession pour la jeune femme, l'humour de cette dernière était sans conteste la plus importante. C'était également ce qui l'avait charmée chez Niko. Ce pauvre Niko, et sa moustache, et son hachis parmentier... Parfois, elle se surprenait à imaginer la vie qu'il devait avoir, désormais. Débarrassé de son épouse cinglée et de la dangerosité de son métier et de ses fréquentations. Mais ces instants de nostalgie ne duraient pas. Ce soir-là, ils ne comptaient même pas. Elle s'était débarrassée de son alliance dès lors qu'elle avait compris ou cru comprendre qu'elle s'était retrouvée seule dans cette ville. Sur ce point, elle s'était bien trompée.


Malgré l'absence, donc, il était rassurant de constater qu'Oksana n'avait pas perdu cet humour parfois trop franc qui la caractérisait. La réponse qu'elle lui apporta valut à la plus jeune un regard réprobateur, quoiqu'adouci par une ébauche de sourire.

- Bien. Ton lit a intérêt à être confortable.

L'idée que Villanelle s'était déjà couchée dans le sien, sans elle, accentua son trouble. Était-ce le champagne qui la faisait subitement imaginer la superbe mannequin dans son lit pour un tout autre contexte ?

Elle n'eut pas le temps de répondre à cette très juste réflexion concernant le temps perdu que déjà, son interlocutrice brisait ses dernières barrières de retenue en leur imposant une proximité. Avec bravoure, Eve leva vers elle ses yeux plus sombres qu'à leur habitude, qui s'élargirent suite au baiser.

Enfin. Un vrai baiser. Celui qu'elle avait tenté, quelques années plus tôt, dans le bus avait été particulièrement révélateur. Et il s'agissait d'une fierté personnelle, en ce que c'était elle qui avait initié leur premier baiser. Mais celui-ci... Celui-ci était d'une autre saveur, infiniment plus précieuse.

Laissant bruyamment retomber ses couverts, Eve profita de ses mains libres pour empoigner le tissu qui recouvrait la poitrine de Villanelle. Elle usa de cette prise pour rapprocher l'autre femme, et approfondir le baiser. Pendant qu'elle se soumettait à sa propre passion, à sa propre hâte, elle se redressa.

Quelques fractions de seconde plus tard, elle choquait tout le restaurant en inversant leur position, plaquant son obsession sur la table. Et ce, sans se soucier de la vaisselle ou du public qu'elles avaient.

Lorsqu'elle crut défaillir par manque d'air, elle mit fin au baiser. Ce fut néanmoins pour ordonner, d'une voix légèrement rauque :

- On part. Maintenant.

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Mer 28 Juil - 18:44



Sorry not sorry, baby...



Combien de fois Villanelle a-t-elle fantasmé ce moment ? Elle serait bien incapable de le dire tant il y en a eu. Imaginer ses lèvres contre les siennes (mais pas que) a presque trouvé une part intégrante à sa routine, le seul élément de sa routine duquel elle serait bien incapable de s'ennuyer, bien au contraire. Oh oui, l'embrasser, elle l'a plus d'une fois voulu, même si ce n'est pas elle, pourtant, qui avait initié leur premier baiser, mais Eve, cette fois, dans le bus. Un baiser inattendu, trop bref, trop court, une simple pression sur ses lèvres, mais qui avait su tout de même lui faire une impression des plus fortes, un goût certain de revenez-y, mais rien à voir tout de même avec ce qu'elle expérimente à présent.

Car ce baiser-là, d'un côté comme de l'autre, n'a absolument rien d'hésitant. Non, bien au contraire, il est comme une respiration, après que l'une et l'autre aient retenu leur souffle pendant beaucoup trop longtemps. C'est un baiser qui n'a rien de timide ou de maladroit, mais qui exprime toute l'impatience qu'elles ont l'une et l'autre, et tout le désir qu'elles ont l'une de l'autre. C'est Eve qui prend les rênes au moment de se redresser et de la plaquer contre la table sous le regard affligé des clients autour d'eux, dont elle pourrait difficilement se foutre davantage (déjà qu'à la base, elle n'en avait absolument rien à faire). Elle aime sentir cette assurance qu'elle affiche soudain, cette passion qui l'anime et qui la traverse elle aussi. Elle sent son cœur s'emballer comme un train fou. Aucune de ses maîtresses ne lui avait jamais fait ressentir une chose pareille. Elle se sent vivante comme jamais. Elle éprouve tout avec une intensité, une acuité si grandes que c'en serait presque vertigineux. Mais un vertige auquel elle s'abandonne sans l'ombre d'une hésitation.

"A tes ordres"
, répond Villanelle avec un sourire au coin des lèvres tandis qu'Eve poursuit de prendre les devants et l'intime d'y aller, dans ce qui ressemble davantage à un ordre qu'à une suggestion.

Là, elle reconnaît parfaitement son Eve, celle qu'elle dissimule à tous les autres mais qu'elle ne sait pas lui cacher, dans toute sa rage, dans toute sa passion. Et Villanelle la trouve tout bonnement magnifique en cet instant. Elle fouille rapidement dans son sac et dépose au hasard une liasse de billets sur la table (elle est même un peu raisonnable, vous avez vu), avant d'attraper la main pour entraîner Eve à l'extérieur du restaurant, non sans avoir tout de même récupéré de sa main vacante l'expansive bouteille de champagne qu'elle embarque avec elle. Ce serait dommage de gâcher.

Sur le chemin, elle en boit quelques gorgées qu'elle manque avaler de travers car elle entraîne Eve d'un pas bien trop pressé jusqu'à son appartement. Il n'est pas bien loin, Villanelle avait choisi à dessein un restaurant à quelques mètres seulement de son appartement. Elle n'avait pas eu l'intention de perdre du temps, et visiblement, ce désir est absolument réciproque.

Une fois la porte de l'appartement refermé, elle dépose la bouteille de champagne en équilibre précaire sur le premier meuble venu avant de retrouver les lèvres d'Eve comme si elle ne l'avait jamais quittée tout en plaquant son dos contre la porte de son appartement à peine refermée. Ses lèvres explorent leurs jumelles avant de glisser au creux de son cou.

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Mer 28 Juil - 21:27

Sorry not sorry, baby.
F
ort heureusement, l'air nocturne était doux et elle ne s'était pas embarrassée de veste. Cela faisait toujours un vêtement de moins pour gêner la réunion de ces deux corps maintes fois malmenés. La marche jusqu'à l'appartement de Villanelle était courte, ce qui était là encore une très bonne chose, si elle se fiait à la manière dont elle était entraînée par la plus jeune. Eve n'était de toute évidence pas aussi en forme que la comédienne, et peinait, bien que pressée également, à suivre le rythme de ses pas hâtifs.

Mais alors qu'elle commençait tout juste à s'essouffler, elles étaient arrivées. Elle rendit à Oksana son baiser, trop court. Lorsque ces lèvres maintes fois fantasmées explorèrent son cou, elle rejeta la tête sur le côté afin de leur laisser tout loisir d'accéder à la peau tendue de sa gorge. Pendant ce temps, ses mains glissaient dans la chevelure claire de Villanelle afin de la presser davantage contre elle.

Il était bien aisé de se perdre dans le vertige et la chaleur de sa propre passion. C'était bien plus qu'une femme qu'elle avait embrassée et qu'elle brûlait de caresser, c'était la femme. La seule qui avait réussi à lui faire remettre en doute sa sexualité, et l'avenir tout tracé qui l'attendait avec Niko. A une autre époque, elle aurait pu croire que Villanelle était sorcière, pour la faire si facilement tomber sous son charme. Et voilà qu'elle devenait niaise.

- Attends, souffla-t-elle soudainement en saisissait les poignets de la plus jeune.

Elle chercha du sien le regard perçant de la russe, soudainement assaillie par un doute terrible.

- Je n'ai pas... Je ne sais pas comment faire ça.

C'était une formulation bien vague, la même admission que des années plus tôt avant qu'elle la poignarde. Une formulation qui aurait, en vérité, pu être interprétée de bien des manières. S'agissait-il de coucherie avec une femme ? Ou bien du simple fait, pour une fois, de délaisser son beau contrôle pour accepter de se soumettre à la force de son désir ? Pour elle qui avait baisé sans scrupule aucun le beau jeune homme qui lui était tombé sous la main, guidée par la voix de Villanelle à son oreillette... Il s'agissait là de tout autre chose. Quelque chose d'infiniment plus intense et puissant. De beaucoup plus intime, également.

Touchée par le fil de ses pensées, l'ancienne agent caressa de sa main droite la joue de l'ancienne tueuse, tout en abaissant de sa main gauche la fermeture éclair de sa robe.  

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Mer 28 Juil - 23:33



Sorry not sorry, baby...



Elle est à portée d'elle, elle ne fuit pas, ne recule pas, lui est complètement offerte. Peut-être que ce soudain revirement, cet espéré devenu possible, pourrait d'un coup d'un seul briser le charme, parce que c'est une chose que de convoiter abusivement l'objet de son désir et une autre que de la posséder. Le temps de la séduction aurait pu être plus satisfaisant que ce qui devait suivre. Mais non, il n'en est rien. Elle savoure ce moment un peu plus à chaque seconde, et elle est convaincue, définitivement convaincue que ce qu'elle avait ressenti au plus profond d'elle-même n'était pas le fruit d'un unique caprice. C'est là, contre elle, auprès d'elle, son épiderme à la merci de ses lèvres, qu'elle se sent forte, vivante, et elle sait d'avance que jamais elle ne se lassera.

Une légère frustration la saisit au moment où Eve l'interrompt, en geste et en parole, saisissant ses poignets, la sommant d'attendre. L'impatiente Russe doit bien reconnaître qu'en cet instant, la patience est la dernière des vertus qu'elle se sent en mesure de respecter en cet instant. Mais parce que c'est Eve, et uniquement parce que c'est elle, elle daigne planter son regard dans le sien, lui permettant de lire l'hésitation dans les yeux d'Eve. Parce que, évidemment, c'est la première fois qu'elle se retrouve dans une telle position en présence d'une femme. Et même si elle l'avait fait avec une femme, déjà - mais Villanelle devine que ce n'est pas le cas -, elle ne l'a pas fait avec elle, et évidemment, ça change absolument tout. Même pour Villanelle, au fond, même si son expérience en la matière n'est plus à refaire, et que sa confiance non plus.

"Ca tombe bien"
, souffle Villanelle à l'adresse d'Eve tout en savourant la caresse. "Moi je sais", ajoute-t-elle avec une assurance qui lui est tout caractéristique avant de l'inviter d'un geste à la suivre jusqu'à sa chambre. "Tu as juste à me suivre et tout se passera bien."

En dépit de son impatience, de ce désir vif, brutal, de la posséder tout entière et sans ménagement, elle s'adapte, ça lui égal, tout ce qu'elle veut, c'est la sentir contre elles, qu'elles ne fassent qu'un, qu'elles cèdent à leurs désirs au-delà de leur pulsion. Si pour ça, il faut calmer le jeu, ralentir le rythme, elle le fait sans souci.

Une fois dans la chambre, c'est avec précaution, et quelque chose qui s'apparenterait presque à de la dévotion, qu'elle s'applique à achever le travail entamé par Eve en la déshabillant, doucement, précautionneusement, jusqu'à pouvoir l'observer dans une parfaite nudité qu'elle avait bien souvent fantasmée, imaginée, mais dans cette situation bien précise, elle lui est bien plus séduisante que dans tous les scénarios qu'elle avait bien pu se figurer.

"Tu es magnifique", souffle-t-elle doucement, sincèrement. Avant d'ajouter d'un ton plus autoritaire : "Allonge-toi."

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Mer 28 Juil - 23:59

Sorry not sorry, baby.
P
ourquoi avait-elle douté, alors que tout était finalement si évident ? Eve se sermonnait silencieusement, durant le bref trajet jusqu'à la chambre. Elle aurait dû être intimidée de se retrouver si concrètement en posture d'intimité avec celle dont elle avait toujours recherché l'attention. Mais elle constata avec un profond soulagement qu'elle ne l'était pas. Seule l'appréhension de ce moment si désiré, si attendu, lui hachait la respiration. Comme si elle savourait chaque bouffée de cet air partagé avec Oksana.

A peine avait-elle quitté ses lèvres que déjà, celles-ci lui manquaient. Mais, alors même que son regard s'assombrissait sous la douce frustration de ne pouvoir contempler la peau nue de la plus jeune, elle se surprit à lui obéir.

Elle ne s'était jamais particulièrement intéressée à son propre corps. Pourtant, le compliment de Villanelle ainsi que le regard qu'elle lui offrait augmentèrent progressivement sa température corporelle, signe certain de son désir croissant. Et au diable son hésitation.

Tout en veillant à accrocher le regard fascinant de son obsession, Eve s'assit dans un premier temps au bord du lit. Puis elle se hissa plus haut jusqu'à pouvoir s'allonger. Elle resta cependant appuyée sur les coudes afin de continuer à dévorer des yeux sa compagne du soir - du restant de ses soirées, elle l'espérait - et leva une main pour lui intimer d'un signe de l'index de la rejoindre.

- Viens.

Sa voix aussi était autoritaire. Elle s'accordait à la détermination passionnelle que l'on pouvait désormais apercevoir sur les traits attentifs de la plus âgée.

Tout son épiderme semblait vibrer de l'intensité de ses émotions. Et de l'instant. Encore une fois, il lui apparut comme une évidence qu'elles se désiraient autant par le corps, que par l'esprit ou encore le cœur. C'était là ce qu'elle voulait croire, du moins, et ce qu'elle lisait dans l'expression de la russe.

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Jeu 29 Juil - 18:31



Sorry not sorry, baby...





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Dim 1 Aoû - 11:30

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Dim 1 Aoû - 17:56



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Dim 1 Aoû - 19:47

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Lun 2 Aoû - 17:43



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Lun 2 Aoû - 18:58

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Lun 2 Aoû - 21:28



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Lun 2 Aoû - 22:31

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Mer 4 Aoû - 18:59



Sorry not sorry, baby...



Ce n'est pas la première fois que Villanelle prononce ces mots, et quand elle les a dits, elle les a pensés, ou a été convaincus de les penser en tout cas, et de les prononcer de la bonne manière, qui n'était pas cette manière. Et Eve avait rejeté ses déclarations, affirmer que non, elle ne l'aimait pas, ou que tout simplement, elle se trompait sur ce qu'elles devaient être l'une pour l'autre ou pouvaient être l'une pour l'autre. Mais plus maintenant. Ici, tout de suite, en cet instant, l'hésitation n'a sa place d'aucune part, ni de la sienne, ni de celle de son amante.


On pourrait dire qu'elles rendent les armes, en quelque sorte, mais cet instant n'a rien d'une défaite. Elle se regarde comme elles sont réellement, sans rien pour obstruer la vision qu'elles ont l'une de l'autre, et elles s'aiment comme elles sont, avec la certitude que ces sentiments méritent qu'ils s'expriment, en leur donnant la valeur qu'ils ont toujours, très précisément, mérité d'avoir.

"Tu peux m'appeler comme tu préfères, ça m'est égal"
, répond Villanelle qui s'était habituée pourtant à reléguer son nom véritable, Oksana, au rebuts.

Parce que ceux qui la connaissaient en savaient trop sur elle, y compris d'un passé auquel elle n'est revenu que pour mieux le réduire en cendres, mais avec Eve, ce n'est pas pareil. Elle est le deux à la fois. Elle reste Villanelle, et elle est Oksana. Alors au bout du compte, peu importe la manière dont elle l'appelle, du moment qu'elle ne cesse jamais de lui dire qu'elle l'aime comme elle vient de le faire. Elle laisse ses mains glisser le long de son dos pour la rapprocher d'elle, sentir son corps contre le sien, caresse son échine du bout des doigts.

"Qu'est-ce que tu comptes faire, maintenant ? Tu ne vas pas garder ce boulot merdique, pas vrai ?"

Elle lui pose une question à elle, et qui vaut pour elles deux. Qu'est-ce qu'elles comptent faire, à présent. Désirer cet instant était facile, c'est la suite qui est vertigineuse, et Villanelle sait bien combien elle l'est pour Eve, surtout, qui l'a toujours fuie au prétexte de ce que justement leur vie ensemble ne pourrait prendre qu'une direction tragique, et ce en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Il est bien probable que ce soit toujours vrai, Villanelle n'a pas réellement l'intention de le nier d'ailleurs, elle se joue seulement de cette probabilité, s'en amuse, même, et apprécierait presque de la voir advenir. La petite vie bien rangée, le poulet, l'alliance au doigt. Tout ça, c'était du passé. Maintenant, elles peuvent voir leur avenir en grand, élargir le champ des possibles. Mais pour ça, Villanelle veut savoir jusqu'où Eve est prête à aller, et plus encore ce qu'elle sera capable, par la même, d'abandonner.

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(Terminé) Sorry not sorry, baby [Eve]
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