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(Terminé) [Villaneve] Scène de ménage.

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Jeu 28 Oct - 8:17

Scène de ménage.


Eve Polastri n’était pas connue pour sa passion pour le sport. Généralement, ses activités physiques consistaient à boire trop d’alcool en compagnie de ses amis ou collègues, à s’égosiller au karaoké ou, dernièrement, à s’engager dans des ébats passionnés avec son amante russe. Pourtant, Eve Polastri pouvait être particulièrement athlétique, lorsque ses muscles étaient animés par des émotions extrêmes telles que la rage ou le désespoir. Ce jour-ci, il s’agissait plutôt de rage.

Elle avait quitté le travail, furieuse. Sa paranoïa ne lui laissait pas le loisir de rejeter les terribles et vicieux soupçons qui hantaient son esprit au sujet de sa dernière enquête. Les premiers jours, elle avait repoussé l’éventualité que Villanelle soit impliquée dans ce crime. Une part d’elle, naïve et crédule sans aucun doute, estimait que la jeune femme lui aurait confié de tels actes. Par respect envers ce qu’elles avaient vécu. Et puis, la discrétion de cet assassinat-là était inhabituelle, s’il s’agissait bien de l’œuvre de l’extravagante Villanelle.

Et pourtant…

Elle se devait d’en être certaine. Au fond d’elle, Eve savait bien qu’elle ne dénoncerait pas son amante, à moins que celle-ci ne lui donne une bonne raison de le faire. Mais la simple idée de causer l’arrestation d’Oksana, alors même qu’elles venaient tout juste de se retrouver, lui causait un pincement au cœur.
Ce qui ne l’empêcherait pas de tirer les choses au clair avec la concernée, et de lui enseigner quelques nécessités d’une vie de couple, puisque c’était bien vers une vie de couple que leur relation les guidait progressivement.

Quelle idiote, songea-t-elle sans réussir à déterminer si ces mots étaient dirigés contre elle-même ou envers son amante. Quoique le terme aurait pu s’appliquer aux deux, selon elle. Eve pour avoir pensé que cette nouvelle ville et les Douze les épargneraient d’une telle situation, et Villanelle pour avoir failli à ses propres paroles, et avoir cédé malgré sa réticence à continuer d’assassiner.

Furieuse, donc, et avec hâte, Eve gagna la chambre d’hôtel qu’elles occupaient ces derniers temps. Elle avait à peine ouvert et claqué la porte que, déjà, elle s’avançait vers la silhouette de la plus jeune.

- Assieds-toi. Il faut qu’on parle, l’aborda-t-elle froidement.

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Mar 2 Nov - 17:59



Scène de ménage



Villanelle mentirait s’il devait prétendre qu’il lui en a coûté de tuer de nouveau. De tuer pour les Douze oui, mais de tuer à nouveau pas vraiment. C’était… facile, naturel… par certains aspects satisfaisant. Encore qu’elle n’ait pas vraiment retiré la moindre satisfaction de son dernier crime en date… Elle avait eu des directives très strictes, et si la tentation avait été forte de passer outre, cela ne la concernait plus seulement elle, mais également Eve, alors elle avait exécuté bien plus froidement, avec sans doute moins de panache qu’elle n’en aurait mis d’ordinaire. Ça aurait pu être l’occasion de joindre l’utile à l’agréable, certes, mais la situation n’avait au final rien eu de spécialement agréable. Pas désagréable non plus mais… Frustrante, ça oui. Elle avait plus d’une fois songé que sa promesse à elle-même – et à Eve – de ne plus tuer ne serait peut-être pas si simple à tenir quand le meurtre semblait parfois être une solution facile et plutôt agréable, mais elle n’en avait pas moins été sincère au moment d’affirmer qu’elle ne voulait plus faire ça.

Elle ne voulait plus faire ça, elle ne le veut toujours pas. Mais si respecter docilement les directives des Douze peut garantir la sécurité d’Eve, alors après tout. C’est ça la vie de couple, non ? Faire des concessions. Et puis, c’est temporaire, après tout. Dès qu’elle saura comment faire pour faire tomber les Douze une bonne fois pour toutes, elle s’arrêtera, voilà tout. En attendant, elle est au moins au plus près d’eux qu’elle peut l’être pour le moment. Et puis, au fond… Même s’il est fugace, elle n’est pas si déplaisante, cette émotion brève, rapide, qui l’envahit quand elle voit la vie s’éteindre dans le regard d’une de ses victimes. Ça ne dure jamais longtemps, certes, mais ça a le mérite d’être… quelque chose… Si futile ce quelque chose soit-il.

Donc oui, c’est reparti pour un tour, elle n’aura pas tenu sa parole, mais elle ne pense pas s’en sortir si mal que cela. Pour le moment, elle est convaincue de s’être acquittée de sa tâche avec suffisamment de discrétion pour ne ni déplaire aux Douze, ni éveiller les soupçons d’Eve, mais c’est mal connaître là l’excellente profileuse qu’est Eve Polastri. Elle ne s’attend à rien de particulier quand cette dernière franchit le seuil de la chambre d’hôtel qu’elles occupent pour le moment, le temps de mieux, si ce n’est peut-être à célébrer la fin de journée d’Eve avec une partie de jambes en l’air bien mérité… Ceci dit, Villanelle comprend bien vite, au ton de sa voix et à son attitude, qu’Eve n’a pas la moindre intention de plaisanter.

« Assieds-toi, il faut qu’on parle », répète Villanelle d’un ton gamin, déjà braquée avant même de savoir de quoi il peut bien retourner. « Il faut qu’on parle », est-ce que ce ne sont pas les pires mots que l’on peut prononcer au sein d’un couple ? A en croire tous les films qu’il lui a été donné de voir, si, ça l’est. Pour la peine, et par pur esprit de contradiction, elle reste parfaitement debout, les bras croisés. « Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que j’ai fait ? »


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Mer 3 Nov - 16:08

Scène de ménage.


La brune haussa immédiatement les sourcils suite à la résistance de la plus jeune. Elle lui adressa un regard réprobateur, qui en disait long sur son état de fatigue émotionnel à propos de la conversation à venir. Cela eut au moins le mérite de la faire expirer, longuement, et donc d'apaiser quelque peu son emportement.

La manière dont Villanelle avait répété ses propos l'avait ramenée quelques années en arrière, quand les deux femmes n'avaient pas su gérer leur intérêt vis-à-vis de l'autre sans animosité et sans affrontement. C'était une situation qui l'angoissait autant qu'elle l'animait. Elles avaient toujours principalement communiqué par la force et l'intensité. Si elles formaient un couple désormais, ou du moins leur version étrange du couple, elles avaient toujours de vilaines habitudes dont elles devaient se départir.

Dans un soupir, Eve s'assit sur le lit et se passa la main dans ses cheveux bruns, détachés pour l'occasion. Ils étaient toujours détachés, en présence de la jeune femme.

- Je crois que tu sais parfaitement ce que tu as fait, répondit-elle d'une voix plus calme, presque lasse.

Elle tourna le visage en sa direction, s'assurant d'accrocher son regard. Elle s'exprimait cette fois avec une intonation proche de la douceur, qui trahissait son inquiétude et son instinct de protection vis-à-vis de son interlocutrice. Un instinct de protection qu'elle n'avait jamais pleinement réussi à refouler totalement. Et certainement pas à dissimuler, encore moins à la brillante jeune femme qui lui faisait face.

Le coeur battant à tout rompre de devoir leur infliger cette discussion, elle souffla :

- Et je crois que tu as tout fait pour éviter de m'avertir.

De son sac, qu'elle avait déposé auprès d'elle sur le lit, elle sortit le dossier qui avait retenu son attention dès qu'elle l'avait eu en mains. Elle l'ouvrit à la page des photos de la scène des crimes, et les posa sur la table basse, là où la plus jeune pourrait les voir. Sans ajouter un mot de plus, Eve se contenta de la fixer, avec ce regard mélancolique qui en devenait presque solennel, attendant les réactions de son amante.

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Mer 3 Nov - 18:55



Scène de ménage



La meilleure parade pour Villanelle, dans ce contexte particulier, est de se montrer sur la défensive, mais bien sûr, Eve la connaît trop bien pour que cela fonctionne. Même si la Russe voudrait à tout prix s’éviter cette conversation et, à la place, se contenter de quelque chose de moins grave, de moins lourd, de plus agréable, elle sait pertinemment qu’elle n’y coupera pas. Eve insistera jusqu’à ce qu’elle soit passée aux aveux, et nier ne servira sans doute à rien, car si Eve la confronte ainsi qu’elle est en train de le faire, c’est qu’elle n’a aucun doute quant à ses actes.

Elle est donc au courant… dans le fond, Villanelle se doutait que ça arriverait, surtout à présent qu’Eve travaille pour la police. C’était même inévitable, au final, mais la blonde avait espéré qu’elle serait capable, tout de même, de dissimuler ses traces plus efficacement que cela, et plus longtemps, surtout. Enfin, si ça devait arriver, mieux vaut que ce soit maintenant que dans quelques mois, cela dit. Oui, Villanelle sait parfaitement ce qu’elle a fait, et en cet instant, elle se sent comme une gamine prise en faute que ses parents réprimanderaient, et il lui est plus difficile de soutenir le regard d’Eve qu’elle ne le voudrait. Elle s’en fiche de trahir, de manipuler, de mentir, mais pas si c’est la confiance d’Eve qu’elle trahit. Elle avait vraiment voulu être honnête envers elle… et elle l’a été, la plupart du temps, en tout cas, mais toute cette situation est… compliquée, voilà, compliquée… Si compliquée qu’il est loin d’être facile pour elle de s’en justifier.

Cette discussion, Villanelle voudrait pouvoir l’empêcher par tous les moyens, mais elle sent bien qu’Eve ne lui laissera pas d’échappatoire, parce que la situation est trop grave et trop urgente pour en autoriser. Elle tire un dossier de son sac, l’ouvre à une page en particulier et le dépose sur la table basse. La Russe accepte, légèrement à contrecœur, de jeter un œil à ces pages dont elle devine déjà le contenu. Oui, c’est bien elle, ou du moins, c’est son œuvre. Une œuvre sans intérêt, d’ailleurs. Regarder ces photos, c’est comme regarder un vieux gribouillage fait à la va-vite quand on se sait artiste. Elle détourne rapidement les yeux des clichés pour soutenir le regard d’Eve. Et dire que c’est elle qui l’a encouragée à devenir profileuse ! Un comble, franchement.

« Bon, d’accord »
, soupire-t-elle. « Tu m’as eue, c’est moi. » Elle daigne finalement s’asseoir à côté d’Eve, croise toujours les bras. « Et alors ? C’est rien, et à part toi, personne saura jamais que c’était moi », dit-elle en ignorant le fond du problème. Qu’elle ait recommencé à tuer, qu’elle le fasse au nom des Douze.

Elle en parle comme elle le ferait de quelque chose d’absolument anodin, parce qu’elle refuse d’observer la gravité de la situation en présence de sa compagne, alors qu’elle a repris ses fonctions en partie pour elle.

« C’est pas comme si t’allais me balancer, de toute manière, pas vrai ? »



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Jeu 4 Nov - 15:25

Scène de ménage.


Le matelas s'affaissa sous le poids de Villanelle lorsque cette dernière s'assit finalement. C'était un mouvement qu'Eve trouva étonnamment réconfortant, malgré les circonstances et malgré les réponses profondément désobligeantes de sa compagne. L'insolence avait toujours été l'un des traits de caractère principaux de la jeune femme. C'était une insolence qu'Eve trouvait quelques fois exaltante et charmante, mais qui, le plus souvent, lui donnait aussi terriblement envie de la gifler. Ou de la poignarder. Tout geste qui lui ferait prendre conscience de l'irrespect de ses réactions, en vérité. Et qui lui permettrait de se défouler, au passage. Seule Villanelle lui inspirait autant d'envies de violence.

En décidant de la confronter, elle n'avait pas su déterminer comment la jeune femme réagirait. C'était une situation inédite, les concernant. Auparavant, la tueuse à gages avait tout mis en place pour attirer son attention, et elle avait rencontré beaucoup de succès. Mais dans ce cas bien précis, c'était la discrétion qui avait été de mise, ce qui était déroutant. La discrétion, chez Villanelle, était inquiétante. A la fois pour la profileuse qu'Eve était, et pour l'amante qu'elle était également. Eve s'aperçut soudainement qu'elle s'inquiétait pour Oksana. Elle avait toujours voulu que la jeune femme soit en sécurité, et en bonne santé. Elle s'était toujours préoccupée de sa survie et de son bien-être.

Et, visiblement, Oksana ne savait pas ce qui était bon pour elle. Si elle lui avait caché cela, c'était pour lui cacher autre chose, c'était une évidence.

Encore une fois, elle se passa la main dans les cheveux, geste qui trahissait sa préoccupation.

- Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te balancer.

Bien évidemment, elle garderait le secret. Personne d'autre ne comprendrait la situation. Villanelle n'était pas faite pour se retrouver derrière les barreaux, elle était faite pour être libre et flamboyante et pour laisser libre court à son imagination.

Elle continua donc ses réprimandes, ne serait-ce que pour obtenir une réaction qui témoignerait d'un minimum de conscience de la gravité de la situation :

- Tu te rends compte, un peu, de la position dans laquelle tu me mets ? Ce n'est pas rien.

Elle soupira, secouant la tête et faisant au passage bouger ses lourdes boucles brunes. Enfin, son ton s'adoucit, même s'il contenait toujours une certaine tension.

- Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Explique-moi. Que se passe-t-il ?

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Ven 5 Nov - 17:41



Scène de ménage



« Tu me balanceras jamais », répond Villanelle avec un ton assuré et un petit sourire insolent aux lèvres. Elle n’est au fond pas si fière qu’elle n’y paraît, ni de ses mensonges, ni de son comportement, mais elle est trop orgueilleuse pour reconnaître qu’elle a merdé, qu’elle ne voulait pas se mettre ni mettre Eve dans cette situation, et qu’elle ne contrôle pas du tout celle-ci, en dépit de ce qu’elle voudrait. « Tu m’aimes trop. »

Est-ce qu’elle doit parier là-dessus ? Peut-être pas. Mais en même temps, elle pense tout de même que c’est la vérité. Eve tient trop à elle pour la balancer, elle l’aime trop pour ne pas chercher à l’aider dans ces circonstances. Est-ce que, en conséquence, Villanelle n’abuse pas de la position de choix de sa compagne au sein de la police pour passer entre les mailles du filet ? Elle n’avait pas ça à l’esprit au moment d’encourager Eve à devenir la profileuse qu’elle a toujours voulu être, mais elle ne peut pas mentir non plus, bien sûr qu’elle a bien conscience du fait d’avoir Eve auprès d’elle, qui peut éventuellement brouiller les pistes et effacer ses traces, c’est une chose dont elle aurait tendance à vouloir abuser… Après, elle n’a rien calculé, sans oublier que pour commencer, elle ne pensait pas reprendre du service et encore moins être repérée. Et d’ailleurs, elle reste intimement convaincue que repérée, elle ne l’aurait pas été si Eve ne la connaissait pas par cœur. Personne en dehors d’elle ne la soupçonnera jamais, elle est absolument certaine de ça, alors pas la peine d’en faire toute une histoire non plus, n’est-ce pas ?

Sauf que la question ne tient pas seulement au fait qu’elle ait été repérée. Le problème, c’est qu’elle les met dans une position absolument délicate toutes les deux, et qu’elle a recommencé à tuer quand elle a fait à Eve la promesse solennelle de ne pas recommencer, une promesse qu’elle avait eu sincèrement envie de tenir, par ailleurs. Mais la situation avait échappé à son contrôle.

« Ça va, personne ne devinera jamais rien à part toi, tu serais dans une situation bien pire si je n’avais pas refroidi ce type »
, répond Villanelle d’un ton beaucoup plus ferme cette fois, le regard planté dans celui d’Eve.

Elle n’aime pas la mettre dans tous ses états, en revanche, elle n’a pas la moindre intention de s’excuser d’avoir agi comme elle l’a fait, ou encore de changer sa manière de faire. Même si elle le devrait sans doute. Elle attendait d’Eve que ce soit-elle qui s’adoucisse, et elle semble le faire légèrement au moment de lui demander de plus amples explications, qu’elle mérite clairement d’entendre. Pourquoi est-ce qu’elle a fait ça ? Pourquoi est-ce qu’elle n’a rien dit… ? Les deux questions se recoupent, au bout du compte, et Villanelle sait pertinemment que son interlocutrice ne va pas du tout aimer sa réponse… En même temps, elle ne va pas en inventer une autre pour faire plaisir à Eve, et mise au pied du mur, elle ne peut pas lui sortir un bobard non plus.

« Si je fais pas ce qu’ils demandent, la prochaine fois, ils se contenteront pas de te passer à tabac. » Elle pousse un soupir. « On peut pas leur échapper, on peut pas les fuir, on peut pas les tuer, qu’est-ce que j’étais supposée faire ? » Elle est sincère, elle a été acculée, la vie d’Eve était en jeu, elle a fait ce qui lui semblait le plus juste. « Mais écoute, j’ai un plan. Je vais les attaquer de l’intérieur. Si je bosse pour eux, je vais pouvoir les approcher, et je les tuerai un à un, et quand y aura plus personne, j’arrêterai tout. »

Oui, sauf que ça, ce n’est même pas ce qu’on pourrait appeler un embryon de plan, mais Villanelle n’en est pas moins sûre d’elle.



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Sam 6 Nov - 13:15

Scène de ménage.


- Tu sais quoi ? Rien que pour cette phrase, j'ai envie de te balancer, rétorqua-t-elle avec humeur.

Bien évidemment, elle garderait le secret. Personne d'autre ne comprendrait la situation. Villanelle n'était pas faite pour se retrouver derrière les barreaux, elle était faite pour être libre et flamboyante et pour laisser libre court à son imagination. Mais dans cette ville, il valait mieux pour elles deux que cette imagination se manifeste autrement que par le meurtre.

L'explication vint finalement, confirmant les soupçons d'Eve. Elle baissa le visage, se massant le front d'un air affligé. Elle songea immédiatement à la moindre porte de sortie qu'elles pourraient avoir, à la moindre stratégie qui résoudrait leurs problèmes.

- Tu les as rencontrés, supposa-t-elle d'une voix trop calme.

Malgré tous ses efforts pour être raisonnable, elle ne pouvait s'empêcher de considérer cette première action comme une trahison. Une trahison qui lui causait un pincement désagréable au cœur. Elle avait renoncé à l'idée d'être heureuse dès qu'elle s'était entichée de Villanelle, mais elle avait pourtant goûté à un semblant de bonheur en la retrouvant, et en vivant les débuts de la concrétisation de leur relation.

Elle eut un petit ricanement sans joie et sans sincérité. Un plan ? Son impétueuse compagne et ses plans...

- Tu n'as pas de plan. Tu t'es juste fait avoir, Villanelle, répliqua-t-elle avec plus d'amertume qu'elle ne l'aurait voulu.

Elle se redressa et lui accorda de nouveau son attention, ses yeux cherchant ceux de la plus jeune. Elle s'expliqua après avoir réussi à accrocher son regard :

- Ils ont besoin de toi. Tu serais intenable, incontrôlable s'ils me tuaient.

C'était quelque peu présomptueux, peut-être, pourtant Eve en était convaincue. Elle connaissait l'esprit de Villanelle comme s'il s'était agi du sien, après tout. Elles étaient similaires, en ce point aussi.

- Ils ont voulu te faire peur, et ils ont réussi. Ils t'ont tendu un putain de piège et tu as foncé dedans.

Sourcils froncés, sa voix devenait de plus en plus dure, de plus en plus sévère à mesure que sa propre inquiétude venait teinter ses propos. Elle était véritablement furieuse, non plus pour le meurtre, mais pour l'inconscience de sa compagne. Pour le risque que cela représentait, non seulement pour elles deux, mais avant tout pour Villanelle elle-même.

- Combien de victimes avant d'entrevoir ne serait-ce que l'ombre de l'un de tes patrons ? Tu as travaillé des années pour eux sans les connaître, sans connaître leur nom et encore moins leur visage. Tout ce que tu verras, ce sera une succession de larbins et de pions, tous sacrifiables.

Elle la dévisagea, avec cette même colère latente, mais également d'un air pensif.

- J'en viens à me dire que tu serais plus en sécurité derrière les barreaux.

Et encore, il était fort probable que certains de ses collègues soient corrompus, ou que d'autres assassins se promènent en ville. Les barreaux ou les protections offertes par la police n'avaient jamais arrêté Villanelle, après tout.

Une larme glissa le long de la joue droite d'Eve sous un mélange de colère et de désespoir. Mais plus que tout, d'inquiétude au sujet de sa compagne.
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Sam 6 Nov - 15:14



Scène de ménage



Jouer la carte de la provocation avec Eve alors que Villanelle ne peut ignorer combien elle est en tort en cet instant n’est certainement pas le comportement le plus approprié aux circonstances. Mais si la tueuse à gages avait pour habitude d’adopter les comportements les plus appropriés aux circonstances, ça se saurait. Et oui, même si elle devrait faire profil bas, elle en serait incapable, car quand bien même elle sait pertinemment qu’Eve est en colère, et qu’elle a toutes les raisons de l’être, elle sait aussi que les paroles qu’elle a prononcées en toute insolence n’en sont pas moins vrai. Eve ne la dénoncera pas, Eve la protègera. Parce qu’Eve l’aime, d’un amour réciproque certes, mais dont Villanelle abuse clairement, en cet instant.

Malgré tout, et même si Eve ne la mettra pas en difficultés, impossible d’échapper à ses foudres. Elle a été aussi prudente qu’elle le pouvait, mais à l’évidence, c’était en vain… Elle a raison de le dire ainsi, même si Villanelle refuse de l’accepter et de l’entendre : oui, elle n’a pas de plan, mais elle estime qu’elle n’avait pas le choix pour autant. En revanche, elle refuse d’entendre qu’elle s’est fait avoir. Elle veut prétendre être la plus maline. C’est un mensonge. Et Eve a raison. Oui, elle serait absolument hors de contrôle si quoi que ce soit devait lui arriver. S’ils devaient la tuer. Et oui, ils sont parvenus à lui faire peur, parce qu’elle a peur de perdre Eve, parce qu’elle refuse qu’ils lui fassent du mal. Et si elle a eu conscience du piège, du chantage auquel on la soumettait, elle continue de penser qu’elle n’avait pas le choix. C’est d’Eve qu’il est question, et elle serait capable de tuer n’importe qui, de décimer toute cette ville, si elle peut être certaine qu’elle sera en bonne santé et en sécurité.

« Mais toutes ces années, je ne cherchais pas à les atteindre »
, répond Villanelle pour se défendre. « Et ce n’est pas pareil, ici, ils ne peuvent pas être aussi forts que chez nous, ils sont forcément plus fragiles, ils ne sont pas sur leur terrain. Si je peux avoir une chance de les atteindre, c’est maintenant. »

Oui, elle insiste parce qu’elle veut, à tout prix, se donner raison et parce que, de toute manière, il est trop tard pour faire marche arrière. Quant au nombre de victimes qu’il lui faudra faire pour parvenir à ses fins, ça lui est égal, honnêtement. Elle ne s’émeut pas particulièrement des crimes qu’elle commet, ce n’est pas pour cette raison qu’elle a voulu tout arrêter.

Villanelle veut réagir avec virulence quand Eve ajoute qu’elle aurait finalement sa place derrière les barreaux, mais elle est retenue par les larmes qu’elle voit couler le long de ses joues. Elle ne supporte vraiment pas ça.

« Ne pleure pas. S’il te plaît, ne pleure pas… »


Elle vient serrer Eve dans ses bras, aussi fort qu’elle le peut. Elle s’en veut de la mettre dans cet état. Mais elle ne veut pas y changer quoi que ce soit pour autant.



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Sam 6 Nov - 15:54

Scène de ménage.


Son premier instinct, en se sentant attirée dans les bras d'Oksana, fut de se dégager de son étreinte. C'était un instinct violent et brutal, qui voulait du conflit, qui voulait régler cela par le sang s'il le fallait, comme chacune de leur rixe jusque-là. Mais Eve lutta contre cet instinct trop sombre et trop dangereux, et se laissa aller quelques instants, savourant leur proximité malgré leur désaccord.

Elle profita de cet instant d'accalmie pour sécher ses larmes, les écrasant du bout du pouce tout en inspirant longuement pour se redonner contenance. Elle était épuisée, elle était inquiète, elle était même effrayée. Mais elle ne pouvait pas se montrer aussi vulnérable, pas en ces circonstances, pas alors qu'il en allait de leur avenir à toutes les deux.

Mais après avoir réussi à se calmer, Eve se détacha des bras de sa compagne. Ne supportant soudainement plus d'être aussi proche d'elle, pas quand ces yeux-là manquaient de la faire fondre chaque fois qu'ils se posaient sur sa personne. Elle se leva, et resta cette fois-ci debout, à quelques mètres de distance de la plus jeune, bras croisés et refusant soudainement de la regarder en face. C'était trop dur, de garder sa détermination face à l'entêtement de Villanelle. Et c'était d'autant plus dur que les sentiments entraient dans l'équation, plus forts que jamais.

- Alors tu vas continuer ? Quoi que je dise, quoi que je fasse, tu vas continuer de me mentir et tu vas continuer à tuer ?

Sa voix était calme, trop calme étant donné les circonstances. Elle réfléchissait, adoptait le ton professionnel de la Eve profileuse et ancienne agente du MI6, celle qui établissait les faits, qui théorisait le portrait mental de la tueuse à gages pour mieux l'appréhender. Il était trop difficile de la considérer en tant qu'amante, en cette occasion.

- Qu'est-ce que tu me caches d'autre ? Sur quoi d'autre est-ce que tu me mens ? C'est pour ça que tu m'as encouragée à reprendre ce métier, pour que je puisse mieux te protéger par la suite ?

Cette question là était déloyale, elle en avait pertinemment conscience. Si Villanelle comptait visiblement abuser de la nouvelle position d'Eve, cette dernière ne pensait pas réellement que cela avait son intention dès le départ. Mais les doutes, la peur et un début de paranoïa rendaient les mots d'Eve acerbes, rendaient sa réflexion plus amère.

Si elle lui avait menti sur ça, aurait-elle pu lui mentir sur le reste ? Leurs sentiments, les expériences qu'elles avaient partagé jusque-là ? Avait-elle sous-estimé la psychopathie de son amante au point de se leurrer et d'être aveugle aux signes qui annonçaient cette situation ?
Une large part d'elle pensait que non, que leur amour était, lui, véritable malgré sa maladresse et malgré son manque de banalité. Mais une infime autre part de la brune lui susurrait avec une voix qui ressemblait étrangement à celle de Carolyn de bien vilaines craintes, de bien vilaines appréhensions au sujet de leur histoire d'amour.
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Sam 6 Nov - 20:32



Scène de ménage



Un instant, Villanelle redoute qu’Eve lui refuse son étreinte. Elle ne supporte pas de la voir pleurer, encore moins par sa forte, mais elle supporterait sans doute moins encore de la voir se dérober aussi directement à son affection. Et elle réagirait sans doute plus que pauvrement à ce qui viendrait si naturellement blesser son ego déjà surdimensionné. Mais Eve s’abandonne à leur étreinte le temps qu’elle dure. Tandis qu’elle pleure entre ses bras, Villanelle caresse doucement sa longue chevelure foncée qu’elle aime tant, et elle se dit qu’en l’abreuvant de mots tendres, en lui garantissant que tout ira bien, elles pourront laisser couler, et tout ira bien. Illusoire que de le penser, évidemment. Non, les choses ne peuvent pas se passer ainsi. En aucun cas elles ne peuvent se passer ainsi. Eve étant Eve, bien évidemment qu’elle ne va pas se contenter de ça.

Plus calme, Eve s’écarte de ses bras, et le regard qu’elle pose sur elle ne laisse aucun doute quant au ton qu’elle donnera à la suite de leur conversation. Villanelle a envie de se braquer avant même qu’elle n’ait dit quoi que ce soit, et elle le fait plus ou moins en lui répondant.

« Je t’ai dit que j’allais faire ce qu’il fallait pour que ça s’arrête »,
réplique Villanelle d’un ton agacé, surtout parce qu’elle n’aime pas être ainsi prise en porte-à-faux.

Elle sait bien qu’elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même pour cela, ce n’est pas pour autant qu’elle apprécie de devoir assumer ses actes, et leurs conséquences. Mais oui, sa réponse est sans appel. Elle va continuer à tuer, bien sûr qu’elle va continuer à tuer, parce qu’elle n’a pas le choix. Si elle s’arrête maintenant, c’est leurs deux vies qu’elle met en danger. Pour ce qui est de continuer de lui mentir, c’est une autre affaire. Elle aurait continué longtemps, oui, des semaines voire des mois, si Eve ne l’avait pas percée à jour si rapidement, si facilement. Est-ce qu’elle a d’autres raisons de lui mentir à présent ? Non. Et elle n’a pas forcément envie de lui cacher quoi que ce soit. Est-ce qu’elle peut prétendre pour autant qu’elle ne lui fera pas d’autres cachoteries ? Sans doute pas. Il est plus que probable qu’elle recommence, selon le contexte, de même qu’elle préfèrerait ne pas lui donner le détail de ses différentes missions, pas par manque de confiance, en l’occurrence, mais dans l’intention de la préserver.

Elle compte dire autre chose, mais elle est prise de court quand Eve suggère qu’elle a pu lui cacher d’autres choses. Là, ça fait mal, et piquée dans son orgueil, Villanelle réagit plus que mal à ses accusations. Est-ce qu’elle pense vraiment ce qu’elle est en train de dire ? Est-ce qu’elle est en train de remettre en question leur relation tout entière sous le prétexte que pour la protéger, justement, elle avait consenti à tout ça ?

« T’es quand même pas en train de suggérer que je couche avec toi par intérêt, si ? »
suggère franchement Villanelle avec une pointe de franche colère dans la voix. « T’es franchement culottée d’insinuer ce genre de choses. Tout ce que je fais, je te signale que je le fais pour toi. »



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Lun 8 Nov - 14:00

Scène de ménage.

C'était un fait, Eve détestait perdre le contrôle. Elle avait tout mis en oeuvre, depuis qu'elle avait rencontré Villanelle, pour maintenir ce contrôle qu'elle avait sur sa vie, sur ses sentiments. Elle avait parfois réussi. Elle avait souvent échoué. Elle n'avait pas su maintenir son mariage, ni garder son travail.

Au fond, sa relation avec Oksana l'obligeait à céder un minimum de son contrôle. Sa partenaire était trop imprévisible, trop habituée à faire uniquement ce qu'elle voulait pour qu'il en soit autrement. Mais c'était aussi cela, qui rendait leur relation exaltante. C'était cela qui l'avait charmée dès le départ chez la jeune femme. Sa liberté, sa fougue. Une liberté et une fougue qu'elles avaient espéré partagé dans cette vie. Mais encore une fois, la menace des Douze et de toutes les personnalités qui avaient menacé leur relation et leur vie jusque-là était présente.

Un ricanement dubitatif s'échappa des lèvres d'Eve. Elle secoua la tête, entêtée comme elle savait si bien l'être lorsque des doutes l'assaillaient. Malgré tout l'amour qu'elle lui portait, Eve n'était pas dupe quant aux facultés de manipulation de son amante. La brune voulait que la plus jeune soit en sécurité, en permanence. Elle voulait la préserver de son entêtement et de son impulsivité. Mais elle ne pouvait le faire sans aide de la part d'Oksana.

D'une voix plus calme, plus douce, elle reprit néanmoins :

- Et tu es bien culottée d'affirmer que tu le fais uniquement pour moi. Ose me dire qu'il n'y a pas une partie de toi qui apprécie ça. Qui est soulagée de reprendre cette activité. Et qui ne va pas profiter de ma nouvelle position pour s'en tirer.

Elle fronçait les sourcils, bras croisés. Elle était visiblement en lutte, mais la question était de savoir en lutte contre qui. Contre sa compagne, contre elle-même ? Un peu des deux, sans doute. Elle était partagée, tiraillée entre l'envie d'apaiser les choses et celle de continuer à exprimer sa colère, en partie par curiosité de voir jusqu'à quel point une dispute entre elles irait.

- Je sais que tu t'ennuies dans ton métier. Et que tuer, ça te fait ressentir quelque chose, même brièvement, même succinctement. Ne prétends pas le contraire. Pas avec moi.


Elle marqua une pause, le temps de réfléchir à la formulation de ses prochains propos. Ses épaules s'affaissèrent, et elle sembla perdre un semblant de sa défiance et de sa méfiance.

- Je ne crois pas que tu couches avec moi par intérêt. Mais je sais que tu y penses quand même, aux avantages que mon travail peut t'apporter, maintenant. Tu crois ne pas avoir le choix, mais je sais que nous avons d'autres solutions. Nous ne les vaincrons pas en les affrontant frontalement, Oksana.
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Lun 8 Nov - 23:01



Scène de ménage



Villanelle se rembrunit au moment d’entendre Eve lui faire remarquer qu’elle ne peut prétendre qu’avec mauvaise foi avoir rempilé uniquement pour elle. Pourtant, Villanelle avait envie de s’en convaincre… pas seulement Eve mais elle-même. Elle avait été sincère au moment de dire qu’elle ne voulait plus tuer pour les Douze, et c’est au nom de cette affirmation qu’elle n’avait pas rempilé… et elle s’y serait tenue sans la menace représentée par Konstantin, et par les Douze… Ou en tout cas, c’est ce dont elle avait été fière de s’être pensée capable… Et oui, sans la menace qui pesait sur Eve, elle veut croire qu’elle n’aurait pas dévié… Mais est-ce que c’est totalement vrai ? Non, bien sûr. Eve la connaît bien, elle la connaît mieux que Villanelle ne se connaît elle-même, surtout dans des cas comme celui-là…

Oui, elle s’ennuie dans son métier, oui, tuer lui fait ressentir quelque chose, un court instant. Mais… Mais ce n’est pas pour ça qu’elle a repris de service. Est-ce que tuer lui avait manqué ? Non. Est-ce que cette sensation qu’elle éprouve au moment de prendre une vie lui avait manqué…. ? … Oui, mais elle pouvait s’en passer… Elle avait été sûre de pouvoir s’en passer.

« J’ai rien ressenti quand j’ai tué ce type »
, dit-elle d’un ton ferme pour sa défense, en désignant le dossier créé par les autorités pour son propre crime.

C’est un constat. Oui, elle a tué cet homme froidement, sans cérémonie, sans superbe, sans rien d’extravagant ou d’exaltant. Ce crime, le premier depuis des années, avait été aussi clinique que décevant, au bout du compte… A sa propre surprise, quelque part. L’étincelle, fugace, l’avait trop été pour être significative.

« Je n’ai pas besoin de tuer pour ressentir quelque chose »
, ajoute-t-elle, le plus honnêtement du monde. « J’ai juste besoin de toi. »

Ce qui, en l’occurrence, n’est pas une manière de l’amadouer mais un constat sincère. Oui, tuer lui confère un sentiment particulier, unique. Un sentiment tout court, en fait. Mais c’est quelque chose de fugace, de négligeable, au fond, pas comme l’est le sentiment qui imprègne son être quand Eve est concernée. Eve ne lui fait pas seulement ressentir des sursauts d’émotion, Eve est l’émotion l’unique, son émotion.

« Je sais pas si c’est la solution, mais en attendant, je te garde en vie. »

Elle ne dit rien quant au fait de ne pas avoir réfléchi aux avantages de son travail. Prétendre qu’elle n’y avait pas pensé, qu’elle ne comptait pas en profiter, ce serait un mensonge éhonté. Et si elle n’a pas oublié de faire preuve de mauvaise foi jusqu’ici, elle s’épargne d’en rajouter encore une couche. Non, ça ne sert à rien. Et quoi ? Elle devrait ne pas accepter l’opportunité que lui offre le travail d’Eve alors que c’est la couverture idéale ? Ce serait de la bêtise pure et dure. Villanelle estime être bien des choses, mais stupide est une chose qu’elle n’est résolument pas.


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Jeu 11 Nov - 16:23

Scène de ménage.

La défense de Villanelle au sujet de cet homme qu'elle avait tué n'était pas rassurante. Bien au contraire. Eve aurait préféré que, quitte à ce qu'elle tue, elle y prenne plaisir. C'aurait rendu les circonstances moins tristes. Moins... Désespérées.

Le constat qui suivit lui fit fermer les yeux. Elle reconnaissait là une sincérité qui ne la laissait jamais indifférente. Elle savait qu'Oksana était menteuse, manipulatrice, parfois froide, souvent cruelle. Mais, en cet instant, lorsqu'elle lui affirmait qu'elle ressentait des choses avec elle, elle était sincère. Et Eve le savait. Comment rester en colère, comment rester butée, après un tel constat ? Elles n'avaient besoin que d'être ensemble pour ressentir des choses, la preuve en était de cette dispute qui suscitait tour à tour leur colère et leur indignation.

Elle eut un profond soupir. Cette situation était trop complexe, trop éreintante. Elle se laissa tomber en arrière sur le lit, se couvrant le visage d'une main en fermant les yeux. Au coeur de cette dispute, elle se rendait également compte du profond attachement qu'elle avait envers Oksana. Ses rares disputes, avec Niko, avaient été violentes, allant même jusqu'à la gifle durant les instants les plus sombres d'Eve. Mais elle n'avait pas cette envie avec Villanelle, pas ce jour-ci, du moins. Car elle devait bien admettre que la violence lui avait de nombreuses fois traversé l'esprit, lors des quelques fois où elle avait été contrariée par sa faute ou lorqu'elles avaient élevé la voix.

Mais en l'occurrence, elle avait plutôt envie d'enfermer la jeune femme pour s'assurer qu'elle soit protégée et à l'abri. Et près d'elle, en permanence.

- Je ne te ferai pas changer d'avis, hein...

Elle soupira une nouvelle fois, sentant une migraine pointer le bout de son nez. Elle aurait voulu continuer de s'étendre sur ce lit toute la journée, et ne jamais en sortir pour rester dans le déni de ce quotidien haletant et dangereux qui s'annonçait.

Pour autant, elle réfléchissait aux prémices de solution qu'elles pouvaient trouver. Aux compromis qu'elles pouvaient faire.

- Si tu dois vraiment continuer... Je ne peux pas prendre le risque que tu sois découverte. Et je ne peux pas non plus prendre le risque de te couvrir à chaque fois.

Elle retira sa main et ouvrit les yeux pour mieux la regarder.

- Quitte à ce que tu le fasses, il ne faut pas que l'on découvre les corps. On croira à des disparitions, ce qui dans cette ville, est bien moins alarmant que... Chez nous. Les disparitions et les apparitions sont des faits courants, par ici. Et, si tu n'as pas le temps ou l'occasion de te débarrasser des corps... Il faut que ça ait l'air accidentel. Dans la mesure du possible.

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Ven 12 Nov - 19:24



Scène de ménage




Villanelle ne prend même pas la peine de répondre à Eve tant sa question est évidemment rhétorique. Non, en effet, en aucun cas elle ne sera capable de lui faire changer d’avis. Bornée et têtue comme une mule, elle n’en fera qu’à sa tête quoi qu’il en soit, et Eve la connaît bien assez, à présent, pour savoir qu’il lui sera tout à fait impossible de la raisonner, en tout cas définitivement pas pour l’heure. Villanelle est convaincue du bien fondé de sa décision, quand bien même celle-ci ne la ravit pas, et cette conversation ne doit mener à aucune forme d’alternative de sa part. La tueuse compte bien demeurer sur ses positions quoi qu’on puisse en dire et quoi qu’il puisse advenir.

Villanelle fait au mieux pour ne pas tout de même se montrer trop satisfaite quand Eve lui cède du terrain, même si c’est presque plus fort qu’elle. Non, elle n’a aucune envie de la mettre en difficulté ou dans une position déplaisante, et oui, elle a vraiment décidé de rempiler du fait du chantage que l’on avait exercé sur elle, néanmoins, elle ne peut pas prétendre qu’elle apprécie, au moins un peu, remporter ce rapport de force. Même si la victoire a un goût assez amer dans ces circonstances. Au fond, ni l’une ni l’autre ne sont véritablement gagnantes, là, tout de suite.

Avec attention, et aussi une certaine surprise, Villanelle écoute Eve reprendre la parole avec ce qui ressemble à un pragmatisme dont elle-même manque cruellement mais qui se révèle plus que nécessaire dans ces circonstances précises. A l’évidence, sans Eve, Villanelle serait complètement à la dérive. Elle avait besoin d’elle pour l’aider à structurer convenablement sa pensée, dans ces circonstances qui exigeaient d’elle qu’elle ne se laisse pas juste porter par les circonstances, non, mais qu’elle fasse preuve d’un semblant de stratégie et de rigueur.

En d’autres circonstances, elle aurait sans doute soupiré et prétendu qu’elle pouvait bien faire comme elle le voulait, qu’elle gérait. D’ailleurs, elle n’était pas loin de vouloir donner cette réponse à Eve malgré tout, mais même elle aurait conscience de sa mauvaise foi, en l’occurrence. Elle a besoin qu’Eve se montre pragmatique pour elles deux.

Elle aime la manière dont elle l’entend raisonner au sujet de crime qu’elle devrait estimer innommable, dans le but de la protéger elle, de s’assurer qu’elle ne soit pas découverte. Elle a envie de répliquer que certaines de ses suggestions iront peut-être à l’encontre des directives des Douze, mais dans le fond, est-ce que ça la dérange vraiment ? Pas forcément. Quitte à tuer de nouveau, une part d’elle aurait envie de joindre l’utile à l’agréable, même si l’agréable en question ne dure qu’un fragment d’instant, mais elle se résigne. Eve accepte de prendre des risques, de faire des concessions en son nom. Alors, en retour, il semble aussi logique qu’elle fasse également des concessions, que cela lui plaise ou non.

« Tu voudras que je te prévienne à l’avance, quand je tue quelqu’un ? »
demande-t-elle en la fixant avec la plus grande intensité. A vrai dire, le fait qu’elle joue les complices, même à contre-cœur, de ses actions les plus terribles, lui plaît beaucoup, et l’excite, pour tout dire, un peu. « Ou tu préfères faire comme si tu ne savais rien ? »


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Sam 13 Nov - 1:32

Scène de ménage.


Eve fixa sa compagne avec la même intensité que cette dernière. Elle lui adressa une œillade appuyée. Ses yeux contenaient cette lueur de reproche familière lorsque la conversation concernait les méfaits de Villanelle. Son amante était particulièrement douée, dans l'art de faire de sa vie un dilemme constant, entre déraison et peur de l'ennui.

Elle savait ce qu'elle voulait. Elle le savait même un peu trop. Et quelque chose lui soufflait que sa compagne la connaissait suffisamment pour savoir, elle aussi, ce qui animait les pensées d'Eve. En toutes circonstances, la brune voulait protéger la plus jeune. Elle voulait s'assurer qu'elle soit en sécurité, qu'elle ne prenne pas de risques insensés... Des ambitions bien complexes et délicates, lorsque l'on connaissait la tueuse à gages. Mais ce n'étaient pas des envies qu'Eve contrôlait, à son plus grand dam.

- Je veux que tu me préviennes, admit-elle finalement tout en continuant de la fusiller du regard.

Si elle avait pu la poignarder à cet instant précis, simplement pour lui faire payer l'angoisse qu'elle lui causait, et qu'elle continuerait visiblement de lui causer.

Il allait falloir lutter contre son instinct. Il était certain qu'elle chercherait à en savoir davantage à propos des cibles. Et, très certainement, qu'elle chercherait dans un premier temps à leur épargner ce sort. Pour ne pas laisser les Douze s'en tirer si facilement, et parce que c'était plus fort qu'elle. Si elle cédait pour le moment, elle n'en restait pas moins offusquée par ce retournement de situation et ne voulait pas que son amante continue ainsi.

Mais c'était un problème qu'elle règlerait plus tard. Chaque chose en son temps. Pour l'heure, elle ne pouvait que se résigner, et continuer de nourrir à l'égard de celle qui partageait sa vie ce mélange de fascination et de ressentiment.

Elle se redressa pour pointer un index en sa direction d'un air accusateur.

- Ne te réjouis pas trop. Je t'en veux toujours pour les mensonges et les cachotteries.

Elle baissa la main, pour se la passer dans les cheveux d'un air las. Elle se trouvait lamentable. Pathétique. Ridicule, même, pour avoir laissé celle qui lui faisait face avoir autant d'emprise sur elle et sur sa vie... Sans qu'elles n'aient le privilège de la majorité des couples habituels, à savoir la communication efficace et l'honnêteté.

- Je pensais que tu pouvais me faire confiance, après... Après tout ce qu'on a vécu.

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Sam 13 Nov - 13:20



Scène de ménage




Eve donne à Villanelle précisément la réponse qu’elle avait eu envie d’entendre, et la jeune femme ne peut s’empêcher de se sentir satisfaite de ce concours de circonstances si particulier. Elle sait qu’elle met Eve dans une position délicate, et elle ne devrait peut-être pas à ce point l’apprécier, mais songer à ces moments qu’elles passeront à discuter de ses crimes à elle après qu’elle les aura commis a quelque chose de particulièrement excitant dans son esprit. Elle a bien envie de pousser le vice un peu plus loin, de lui demander si elle ne voudrait pas observer, participer, mais elle songe que ce serait trop demander d’un coup. Est-ce que cette pensée a entièrement déserté son cerveau pour autant ? Vous pensez bien que non, mais elle fait le choix de la garder en veilleuse, du moins pour le moment. Elle changera très probablement d’avis tôt ou tard.

Alors oui, elle la préviendra, elle lui laissera tenir un rôle de choix dans cet aspect turbulent de sa vie plutôt que de l’en préserver parce que, au fond d’elle, elle ne peut s’empêcher de se dire que ça pourrait cimenter leur relation d’une manière certes dangereuse, mais néanmoins plaisante.

Villanelle le sait, ce n’est pas pour autant qu’Eve laisse couler cette situation si facilement. Elle sait, oui, qu’elle lui en veut toujours, mais aussi, elle sait qu’elle réussira à se faire pardonner. Et d’ailleurs, elle a bien envie de jouer ce jeu-là, le jeu de « que dois-je faire pour que tu me pardonnes ? », mais elle connaît suffisamment Eve, à présent, pour savoir que dans ces circonstances précises, ça ne marchera pas. Elle voit bien qu’Eve n’aime pas la tournure que la situation a prise, elle sait qu’elle est fautive et qu’elle ne peut pas complètement s’en tirer sans dommages. Elle doit accuser les conséquences de ses actes… Parce que oui, ses actes ont parfois des conséquences, que cela lui plaise ou non.

« Je te fais confiance ! »
se défend immédiatement Villanelle, qui vit la remarque d’Eve comme une attaque personnelle. « Y a qu’à toi que je fais confiance », ajoute-t-elle avec toute la sincérité du monde, tout en se rapprochant d’elle pour attraper sa main dans la sienne et planter son regard dans le sien. « J’ai fait n’importe quoi d’accord, mais j’ai fait ça parce que je t’aime, tu le sais que je t’aime, pas vrai, Eve ? »

Et parce qu’elle n’a jamais aimé de cette manière, elle fait n’importe quoi. Elle ne sait pas l’aimer comme il faut, certes, mais oui, elle l’aime, et ça, c’est une chose plus forte qu’elle-même, contre laquelle elle ne peut pas lutter, et qui vaut définitivement tout l’or du monde à ses yeux.


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Sam 13 Nov - 15:03

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Villanelle savait être convaincante, quand elle le voulait. Ou plutôt persuasive, dans le cas d'Eve, qui était bien plus soumise à ses émotions qu'à la raison, lorsque cela concernait son amante. Et, si Eve s'était toujours targuée de savoir déceler les intentions véritables de cette femme qui maniait mensonges et duperies avec habileté, il lui fallait tout de même reconnaître que ce n'était pas toujours chose aisée que de déceler le vrai du faux en sa présence.

Leur conversation avait eu le mérite de faire admettre à Villanelle qu'elle avait "fait n'importe quoi". Ce qui était une victoire, en soi. Mais cette victoire-là avait un goût bien amer. La singularité de leur relation, et de ce qu'elles ressentaient l'une pour l'autre n'était plus à démontrer. Eve n'avait jamais éprouvé de sentiments aussi forts pour qui que ce soit d'autre, pas même pour Niko. Et, si elle devait la croire, il semblerait que Villanelle éprouve elle aussi des sentiments auxquels elle n'était pas habituée.

Mais il y avait toujours chez Eve cette méfiance à l'égard de celle qu'elle, pourtant, estimait énormément. Une méfiance quant à sa psychopathie, et quant à cet ennui qu'elle ressentait en permanence et qu'elle risquait également un jour de ressentir à ses côtés. Ce n'était pas une situation que la brune voulait voir se produire. Mais c'était une situation qu'elle redoutait plus que tout au monde.

Car comment accepter sereinement qu'une femme aussi superbe, aussi captivante, ressente la même chose pour elle ? A côté de Villanelle, Eve estimait être d'une banalité affligeante.

- Je sais que tu m'aimes.

Elle le savait, comme une évidence, depuis bien longtemps. Depuis qu'Oksana avait accepté de la laisser partir, de lui laisser l'occasion de partir et de tout arrêter. C'était un acte gratuit, qui n'avait pas d'autre portée que celui de les libérer de l'emprise qu'elles avaient l'une sur l'autre. Un acte qui n'était pas possessif, un acte d'amour.

Et, bien entendu, Eve savait aussi que Villanelle l'aimait, sans toujours savoir comment agir en conséquence. Pouvait-elle réellement la blâmer, quand elle-même était loin d'être une experte en la matière ?

- Je t'aime aussi, souffla-t-elle avec un attendrissement qui ressemblait dangereusement à une capitulation.

Elles s'aimaient, c'était ce qui importait le plus.

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Sam 13 Nov - 19:18



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Un sourire ravi, sincère, se dépose sur les lèvres de Villanelle quand Eve lui dit qu’elle sait qu’elle l’aime… Et en cet instant, la tueuse sait que sa profileuse de compagne est tout à fait sincère. Exprimer convenablement une émotion comme celle-ci, si vive, si forte, si puissante, elle qui ne ressent d’ordinaire jamais rien, n’est pas quelque chose de simple ou même d’intuitif pour elle. Alors oui, elle a besoin qu’Eve sache qu’elle l’aime, qu’elle n’ait absolument pas le moindre doute à ce sujet. Parce qu’en ce qui la concerne, c’est sa seule certitude, la seule chose dont elle soit tout à fait sûre, concernant laquelle elle n’ait pas l’ombre du commencement du moindre doute. Alors elle a besoin que cette certitude soit complètement entendue, comprise.

Alors oui, elle aime entendre Eve lui dire qu’elle l’aime. Elle a besoin d’entendre Eve lui dire qu’elle l’aime. C’est une évidence absolue, une évidence qui doit être dite, répétée, partagée, et plus encore quand leurs sentiments sont mis à l’épreuve des circonstances, et à l’épreuve du caractère on ne peut plus compliqué de Villanelle, qui prend et continuera trop souvent de prendre des décisions absurdes et impulsives, en estimant qui plus est qu’elle est dans son bon droit.

Quand elle lui répond qu’elle l’aime aussi, Villanelle voit bien qu’elle rend les armes, du moins temporairement, et prétendre qu’elle ne savoure pas cette petite victoire sur Eve serait mentir. Elle aime avoir le dernier mot, surtout si ce dernier mot doit se traduire par l’expression de leurs sentiments respectifs. Villanelle se rapproche d’Eve, caresse doucement son visage du bout des doigts, et en cet instant, la certitude infinie de combien les sentiments qu’elles ont l’une pour l’autre transcende absolument tout le reste. Oui, elles s’aiment, et c’est tout ce qui compte, et tant qu’elles auront ces mêmes sentiments l’une pour l’autre, elles pourront tout dépasser, même les situations les plus absurdes, complexes ou douloureuses. Villanelle embrasse alors Eve, avec toute la passion dont elle est capable, et ce n’est pas peu dire quand il est question de la femme qui partage sa vie.

« Tu ne m’en veux plus, alors ? »
souffle-t-elle contre ses lèvres, les bras enroulés autour de son cou.

Bien sûr que Eve a encore les meilleures raisons du monde de lui en vouloir, et Villanelle le sait très bien, mais elle veut apaiser les tensions, et ne surtout pas trop se concentrer sur ce qui ne pourra, évidemment, qu’être source de conflits entre elles par la suite. Elle ne peut pas prétendre que tout est bien qui finit bien alors que, à bien y regarder, le calvaire, pour elles, ne fait que commencer, mais s’il peut lui être donné de se voiler la face, même un peu, elle ne va certainement pas s’en priver.


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Dim 14 Nov - 19:08

Scène de ménage.


L'attirance qu'éprouvait Eve à l'égard de Villanelle était sans limite. Cette attirance avait été immédiate lors de leur première rencontre. Elle aurait même pu qualifier cette rencontre de "coup de foudre" si elle avait été plus portée sur le romantisme. Mais là, alors que sa moitié l'embrassait passionnément, cette attirance était indéniable. Elle était incapable de résister à ses baisers. Elle avait envie d'elle, de ses lèvres et de sa peau dès qu'elle en était séparée.

La question soufflée contre ses lèvres lui fit fermer les yeux. Elle expira longuement par le nez avant de se détacher d'elle à regret. Ne supportant néanmoins pas la distance physique, elle entraîna la jeune femme sur elle, la faisant s'asseoir sur ses genoux.

Elle enroula ses bras autour de sa taille pour la maintenir contre elle, dans cette étreinte étrangement tendre après une discussion si intense.

- Non, je ne t'en veux plus, admit-elle à contrecoeur.

Elle aurait dû continuer de lui en vouloir, bien sûr. Mais elle n'en trouvait pas la force. Pas alors qu'elles s'étaient retrouvées depuis si peu de temps, pas alors que Villanelle lui adressait ces regards-là.

Son amante était imprudente, impulsive, bien trop arrogante pour son propre bien, mais... Elle était aussi émouvante. Elle l'avait toujours été.

Ce qui ne l'empêcha pas de lui adresser un regard sévère, en guise d'avertissement.

- Ne t'avise pas d'en profiter. La prochaine fois que je découvre que tu me caches des choses, je te jure que je te replante un couteau dans le ventre.

C'était, bien sûr, plus facile à dire qu'à faire. La seule fois où elle avait osé commettre un tel acte avec Villanelle, cela avait été fait dans le feu de l'action. Et dans des circonstances bien différentes, à une époque où elle refoulait ses sentiments croissants pour la jeune femme.

Pour autant, sa menace n'était pas à prendre à la légère. Eve avait véritablement été furieuse de comprendre que sa première enquête était due à son amante. Si elle comprenait désormais la maladresse, l'envie de protection, elles avaient suffisamment mis les choses au clair à présent pour s'indigner si elle venait à découvrir de nouvelles surprises.

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Lun 15 Nov - 18:20



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Même si Villanelle ne peut que constater l’effort que cette situation demande à Eve, et combien il lui est difficile de consentir à l’accord auquel elles sont parvenues toutes deux, elle peut aussi constater qu’elle s’adoucit. Elle ne va pas s’imaginer que ses baisers ont cette sorte de pouvoir sur elle, mais elle sait que leur attirance contribue à lui faire accepter ce qu’elle n’aurait sans doute autrement jamais toléré, et il est vrai qu’elle en joue tout de même un peu, en dépit de combien elle est sincère dans ses sentiments pour elle, en dépit de combien elle ressent le besoin d’être avec elle autant que l’inverse.

Les bras d’Eve s’enroulent autour de sa taille, Villanelle sourit, c’est ainsi qu’elle les préfère, quand elles demeurent dans le giron l’une de l’autre, si proches l’une de l’autre. Et même si cette réponse est formulée, à l’évidence,  contre-cœur, elle aime aussi entendre sa moitié lui assurer qu’elle ne lui en veut plus. Elle déteste la voir fâchée, inquiète ou déçue… malheureusement, ce sont des sentiments qu’elle sait lui inspirer trop souvent. Elle préfère lui inspirer du désir, de l’amour et, si elle le peut, de la confiance. Mais, dans leur cas, la confiance devra se construire avec beaucoup de temps et de patience, ce n’est pas une chose qu’elles peuvent escompter réussir en un instant. Elles ont encore beaucoup à se montrer, et Villanelle a beaucoup à prouver à Eve. Surtout dans ces moments où elle se trahit, s’abandonne à ses travers et néglige ce que cela est de vivre à deux (pour sa défense, si faible soit-elle, c’est la première fois qu’une telle chose lui arrive, elle n’est tout simplement pas habituée.

Elle ne passe pas à côté du regard sévère que lui adresse Eve, mais elle ne peut s’empêcher de la trouver sexy quand elle se montre à ce point sévère, de même quand elle la menace directement. Est-ce que Villanelle croit vraiment qu’Eve serait capable de lui planter à nouveau un couteau dans le ventre ? En réalité non, par accès de confiance, peut-être. Elle sait qu’elle ne doit pas le prendre trop légèrement, mais une part d’elle ne peut s’en empêcher. Ceci dit, elle s’épargne de lui répondre, comme elle en a pourtant l’envie, qu’elle en serait de toute façon incapable. Certes, elle lui avait déjà prouvé qu’elle le pouvait, elle l’avait fait. Mais les circonstances étaient bien différentes alors. La situation a tant progressé à présent qu’elle n’ose pas croire qu’Eve serait capable à nouveau d’un tel geste, d’autant qu’elle l’a presque immédiatement regretté.

« Pas si je te plante en premier », réplique Villanelle d’un ton presque enfantin, comme si ce n’était qu’un jeu, comme si le sujet n’était pas bien grave et qu’il pouvait bel et bien prêter à rire. Bien sûr, ce n’est pas le cas. Mais puisqu’elle se tiendra sage, la question ne se pose, pas, de toute manière. Et elle est capable de se tenir sage. « Je te promets que je te cache plus rien, d’accord ? Et que je te cacherai plus rien », ajoute-t-elle d’un ton tout de même plus sérieux en plantant son regard dans celui d’Eve. « T’es sexy  quand tu t’énerves », ne peut-elle quand même s’empêcher d’ajouter avant de venir embrasser ses lèvres une fois encore.


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Lun 15 Nov - 21:17

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La réplique de Villanelle lui fit plisser les yeux, mais l'air sévère d'Eve fut remplacé par un petit rire cynique. Chez elles, de telles menaces équivalaient à des préliminaires, voire à des mots doux. Elles avaient une drôle de manière d'aimer. Beaucoup, même, qualifieraient cela de malsain. Mais elle s'en fichait bien. Elle ne s'était jamais sentie aussi vivante qu'avec sa partenaire. Sa rencontre avec la jeune femme lui avait fait réaliser à quel point elle avait gâché toutes ces années, à endurer la banalité et l'ennui de son quotidien, et à se contenter de sentiments de déception. Déception quant à son mariage, quant à son travail, bref, quant à son existence.

Que Villanelle, cette femme superbe, la trouve sexy était un privilège, en soit. Qu'elle la trouve sexy alors qu'elle s'énervait, eh bien... Cela aurait dû l'agacer, mais elle était en vérité trop amusée et, il fallait l'admettre, charmée par son amante qu'elle ne sut résister à l'envie de sourire avec malice suite à ses propos. Elle ne résista pas non plus au baiser et bien au contraire, en profita pour l'approfondir. Elle avait passé une journée éprouvante et pleine en rebondissement, elle avait bien le droit de profiter de leur étreinte et de leurs baisers.

Elle se détacha de ses lèvres après quelques secondes. Son front se plissa. Elle était soudainement soucieuse, car malgré elle, la réplique de la jeune femme concernant la probabilité qu'elle la plante en premier la faisait réfléchir. Et se remettre en question. Bien entendu, elle n'avait jamais eu aucune chance face à Villanelle. La seule fois où elle avait cédé à cette sombre et violente pulsion envers la russe, elle l'avait emporté grâce à la ruse. Mais le fait était que dans chacun de leurs affrontements physiques, Villanelle l'avait désarmée ou surpassée avec une aisance offensante... Même si cela n'avait pas toujours déplu à Eve, comme dans le bus où elle avait initié leur premier baiser qui scellait ce jeu de dominance qui s'était installé entre elles à l'époque.

Songeuse, elle dévisagea Oksana avant de l'interroger :

- Tu m'apprendrais ? A... A me défendre.

Sa voix perdit en clarté sur ces derniers mots. Elle était embarrassée de demander cela à son amante, mais le fait était que c'était la mieux placée pour une telle requête.
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Mar 16 Nov - 18:56



Scène de ménage




Villanelle fixe un instant son amante avec une certaine circonspection. Elle ne s’était pas vraiment attendue à une telle question de sa part, et s’étonne qu’un baiser aussi passionné que celui qu’elles venaient d’échanger ait pu la mener à la phrase qu’elle vient de formuler. Elle est incapable de suivre le cheminement de pensée qui a mené Eve jusqu’à cette interrogation. Elle la dévisage un instant et comprend que les circonstances va définitivement les obliger à plus de sérieux qu’elle n’est généralement capable d’en manifester en temps normal.

« A te défendre ? ou à attaquer ? »

Ce sont deux choses qui se ressemblent, mais qui évidemment n’ont rien à voir, et en cet instant, elle se demande plus précisément ce qu’Eve attend d’elle. Quelque part, oui, ce serait une bonne chose qu’elle dispose de meilleures armes pour se défendre. Quand les hommes envoyés par Hélène l’avaient agressée, elle ne s’en était pas sortie indemne parce qu’elle avait pu déployer toutes ses compétences en matière d’autodéfense, mais parce qu’ils avaient voulu lui laisser la vie sauve. Si on devait de nouveau s’en prendre à elle, Villanelle se sentirait, en effet, plus rassurée de savoir qu’Eve avait les moyens de se protéger.

Oui, elle songe aussi qu’en lui faisant bénéficier de ses propres méthodes, elle peut éventuellement perdre un semblant d’ascendant sur elle, et elle ne peut pas complètement prétendre que cette idée lui plaise, mais elle sait aussi que cette pensée n’est que superficiel, une affaire d’orgueil, et qu’elle peut rapidement rejeter au profit d’une pensée plus sincère, plus pure. Elle connaît suffisamment Eve, à présent, pour savoir qu’il lui en a coûté de formuler une telle requête à son adresse.

« Je peux t’apprendre. Tout ce que tu voudras, je t’apprendrai. »

A se défendre, mais à attaquer aussi, car elle garde à l’esprit que les deux pourraient être utile, en vérité. En vérité, et même si elle a elle-même suivi une formation qu’on pourrait qualifier de particulièrement rigide, et même si elle veut bien évidemment affirmer qu’elle est le meilleur des professeurs, elle ne peut réellement prétendre savoir de quelle manière s’y prendre exactement. Il y a une part de discipline dans ce qu’elle sait et maîtrise, mais il y a une part d’instinct, aussi… ceci dit… elle a toujours estimé que cet instinct, Eve le possède aussi, elle s’en cache seulement davantage, mais elle a déjà su le lui prouver, et pas qu’une seule fois.

« Tu voudrais commencer maintenant ? »
demande-t-elle avec un sourire empreint d’un certain enthousiasme aux lèvres, celui que lui inspire une perspective nouvelle.


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Mar 16 Nov - 19:31

Scène de ménage.

Un sourire gêné, presque timide, répondit à la question de Villanelle. Derrière son envie de défense, il y avait bien évidemment une envie d'attaque. Eve n'avait fait qu'effleurer sa part d'ombre, dans leur monde, mais celle-ci commençait à vouloir refaire surface dans cette vie. Car si elle avait tourné l'agression dont elle avait été victime en dérision, ces coups qu'elle avait reçus lui avaient tout de même donné des envies - des rêveries - de violence.

Pourtant, elle croyait fermement en l'idée d'une justice. Elle était sincère dans sa démarche de vouloir exposer et annihiler les Douze. Mais cette volonté s'était aggravée et avait revêtu des allures plus personnelles suite à la mort de Kenny. Chaque fois qu'Eve avait fait preuve de violence, cela avait été en réponse à des injustices commises, le plus souvent en réponse aux agressions subies par des proches. Voire aux meurtres de ses proches, comme cela avait été le cas pour Bill et Kenny. Elle avait voulu tuer Oksana pour lui faire payer la perte de son meilleur ami et de sa raison. Elle s'était battue pour découvrir la vérité au sujet de Kenny. Enfin, elle avait tué Dasha (avec l'aide de sa partenaire, comme elle l'avait appris plus tard) après avoir appris que c'était elle qui avait tenté de tuer Niko.

Son sens de la justice était donc corrompu, elle en avait pertinemment conscience. Il avait même failli être complètement remis en question lors de ce jour où elle avait eu la tentation, particulièrement forte, de pousser sur les rails du métro le rustre qui l'avait bousculée sans excuse sur le quai. Mais elle n'avait pas cédé à cette tentation. Et, encore à ce jour, elle s'en félicitait.

L'attirance pour les crimes et pour la violence était bien différente du fait de passer à l'acte. Malgré tout, elle ne désirait pas outre mesure, pour le moment du moins, céder à la furie de ses pulsions les plus meurtrières.

Néanmoins, elle voulait être capable de se défendre et, si besoin il y avait, d'attaquer.

- Les deux, je crois, répondit-elle donc d'un air penaud.

C'était une demande difficile à formuler. Elle n'avait cependant aucun doute quant au fait que, quoiqu'il arrive, Villanelle continuerait de l'emporter si elles devaient en venir aux mains. Mais ce n'était pas un constat qui l'effrayait. Malgré leurs tentatives de meurtre respectives, elle savait désormais que leur attirance mutuelle l'emportait sur leur lutte. Leur relation était aussi passionnelle que douce, parfaite en ce qu'elle était infiniment complexe mais terriblement grisante.

Commencer à ce moment-là, c'était du rapide. Eve s'inquiéta que cela ne soit trop rapide. Mais elle se rendit compte qu'elle avait déjà perdu beaucoup de temps à penser, analyser, et penser encore à de telles choses, sans passer à l'acte.

- Oui, confirma-t-elle donc tout en ayant l'air de regretter aussitôt sa réponse.

Ce qui ne voulait pas dire qu'elle était prête à renoncer de sitôt.

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Mer 17 Nov - 17:57



Scène de ménage




Villanelle ne peut s’empêcher d’afficher un air satisfait quand Eve finit par admettre qu’elle attend d’elle autant qu’elle lui enseigne comment se défendre que comment s’attaquer. A l’évidence, c’est là s’engager sur une pente dangereuse, mais donc aussi, parce que dangereuse, également séduisante, aux yeux de la tueuse, en tout cas, qui ne devrait sans doute pas ressentir un tel sentiment de victoire à l’idée de voir Eve en arriver à cette extrémité. Mais c’est plus fort qu’elle… Eve est celle qui, mieux que personne, a toujours réussi à la comprendre, à vraiment cerner qui elle était, et si c’est le cas, c’est parce qu’elle garde en elle cet instinct, cette pulsion.

Forcément qu’il est bien trop tentant pour Villanelle de vouloir les entretenir, même si, dans le même temps, le sens qu’Eve sait garder d’une justice qu’elle a fait le choix de servir la séduit tout autant. Les deux sont sans doute contradictoires, mais les deux lui plaisent tout autant chez celle qui fait l’objet de sa fascination depuis si longtemps à présent, et encore maintenant, alors qu’elles sont pourtant ensemble. Oui, elle aime l’idée de lui enseigner ce qu’elle sait, pas tant pour la façonner à son image que pour la voir réveiller un potentiel qu’elle pense en partie endormi, mais qui a déjà su se réveiller en certaines circonstances bien précises et mémorables. Et évidemment, Villanelle n’a pas oublié. Elle sait que Eve non plus.

« Tout de suite, alors »
, répond Villanelle, le regard planté dans celui de son interlocutrice en caressant doucement ses joues du bout des doigts. Ce qu’elle la trouve belle, séduisante – irrésistible, certes, quand son regard s’arme d’une telle détermination.

Elle voit bien que sa requête n’a pas été simple à faire, et elle sait aussi qu’Eve trouve peut-être cela trop rapide, mais dans le même temps, si c’est décidé, pourquoi attendre ? Ce ne sera source d’étonnement pour personne : Villanelle n’a jamais été quelqu’un de patient, loin s’en faut, c’est même tout l’inverse. Elle aurait plutôt tendance à pécher par manque de cette même patience, et Eve le sait bien. Ce n’est pas, dans tous les cas, comme si elles avaient beaucoup de temps à perdre.

Villanelle sonde la pièce du regard, comme si elle la passait au rayon X, puis finalement reporte son attention sur Eve, un fin sourire aux lèvres et un lueur de défi et de détermination dans le regard.

« Choisis ton arme, Eve. »
Cela peut être n’importe quoi parmi ce qui se trouve dans l’appartement, pour se défendre convenablement, il faut aussi savoir faire faire avec les moyens du bord. « Juste… évite la brosse à chiotte, cette fois, tu veux bien ? » ajoute-t-elle avec un sourire amusé aux lèvres.



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Mer 17 Nov - 22:47

Scène de ménage.

Elle ne put s'empêcher de rire franchement lorsque Villanelle lui demanda de choisir son arme. Cela sonnait trop comme une phrase tout droit sortie d'un film historique dramatique, où deux adversaires s'affronteraient en duel. Elle eut la vision, profondément comique, d'elles deux en armure comme au temps des chevaliers... Parfois, elle s'inquiétait pour sa santé mentale.

Leurs duels à elles étaient toujours majoritairement psychologiques, et s'achevaient toujours par ce constat : elles étaient souvent opposées, mais elles étaient fondamentalement égales, malgré les maîtrises de l'une et de l'autre. En leur âme, elles étaient similaires, malgré leur différence de caractère.

Son sérieux lui revint bien rapidement, même si un sourire joueur continua de relever le coin de ses lèvres. Elle fit semblant de râler, d'une part parce que la dernière remarque de sa partenaire l'amusa et d'autre part pour, peut-être, repousser légèrement le moment qui s'annonçait.

- J'ai pris ce qui me passait sous la main, d'accord ? fit-elle en levant les yeux au ciel.

Elle secoua la tête pour continuer sur son numéro de fausse vexation puis, enfin, se concentra sur ce que lui demandait son amante. C'était déstabilisant, de suivre ses instructions. Eve avait toujours été réticente à obéir à la jeune femme. Cette dernière lui avait dit de ne pas s'enfuir, elle avait fui. Elle lui avait dit de ne pas retirer le couteau qui l'avait plantée, elle l'avait retiré quand même. C'était comme un instinct, à ce stade, que d'aller à l'encontre de ce que lui dictait Villanelle.

Mais les circonstances étaient différentes désormais. Et même si elle regrettait déjà cet instant pour ce qu'elle était certaine qu'il satisferait l'arrogance de sa compagne, elle observa tout de même la pièce. Par instinct, si elle s'était retrouvée là, sans Oksana, et qu'un intrus s'était introduit dans l'appartement, elle se serait dirigée vers la cuisine pour prendre le premier couteau qui venait. Ce fut donc ce qu'elle fit, en ouvrant le tiroir contenant les couverts pour saisir une lame. Elle ne voyait pas sur quel autre objet se jeter, quoiqu'il en soit.

Incertaine, l'objet lui semblant bien plus lourd ou inapproprié que l'unique fois où elle s'était effectivement servi d'une lame pour passer à l'offensive, elle revint auprès de la jeune femme et lui adressa un regard interrogateur.

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