I would surely die If you dismiss me from your loveC'était un cauchemar. Un véritable cauchemar.
Eve était sous la douche, de retour dans son appartement, après une nuit passée... Dans les bois. A camper, non pas avec sa fiancée, mais avec son collègue et ami, Will. Cela faisait près d'une heure qu'elle était sous l'eau, à frotter vigoureusement son épiderme pour tenter de faire partir cette sensation de saleté qui la hantait. Ce n'était pas tant l'effet de sa nuit dans la nature, que l'effet de cet événement. Elle se sentait... Souillée. Non pas à cause de Will, à qui elle ne pouvait reprocher quoi que ce soit puisqu'il était lui-même victime, mais parce qu'elle avait eu la sensation, durant ces dernières 24h, de ne plus s'appartenir. Ses pensées ne lui avaient pas appartenu, et encore moins ses sentiments. Ce qui était sans doute le plus effrayant, à vrai dire.
Après avoir repris ses esprits, le trajet du retour en ville aux côtés de Will avait été des plus silencieux, et des plus embarrassants. Au début, Eve avait ressenti une profonde culpabilité. Celle-ci s'était très légèrement atténuée lorsqu'elle avait lu les gros titres de tous les journaux, multipliant les hypothèses sur le sort qui semblait avoir frappé l'entièreté de la ville. C'était une explication rassurante que de savoir qu'elle avait subi une influence extérieure et donc, que son attirance soudaine et injustifiée pour Will ne venait pas d'elle. Mais malgré cette explication rationnelle, Eve ne pouvait s'empêcher d'éprouver des remords. Ce qui était ironique, étant donné qu'elle ressentait bien plus de culpabilité pour cet incident que pour les fois où elle avait sciemment fait des infidélités à son époux.
De retour chez elle, voyant que Villanelle était absente, son premier réflexe avait été de s'effondrer sous la douche en multipliant les pensées sombres et un certain état d'apitoiement. Elle venait tout juste de sortir de la salle de bain, les cheveux trempés, une serviette nouée autour du corps.
Incapable de seulement songer à faire autre chose, elle s'assit au bord du canapé et, tête dans les mains, coudes sur les genoux, attendit. Comment allait-elle expliquer ça à sa fiancée ? Et comment réussirait-elle à regarder Will en face après cet événement ? Plus son choc premier commençait à passer, plus elle se souvenait de ses agissements et, pire encore, de ses propos. Tourmentée par sa honte, elle se mit à songer à un moyen de démissionner et de ne plus jamais mettre un pied à l'extérieur. :copyright:️ 2981 12289 0
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Jeu 28 Avr - 18:13
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feat. Eve
Bon. Villanelle n’est pas franchement fière d’elle, vraiment pas. En soi, avoir foutu une ambiance de travail improbablement bizarre, elle s’en moque un peu, surtout que vu que la plupart des membres de l’équipe de tournage avaient bu de l’eau, c’était un bordel intégral qui reléguait l’aventure entre Villanelle et Andréa au second plan… Même le fait d’avoir couché avec Andréa, en soi… toutes les deux sont des grandes filles, majeures et… probablement consentantes (même si dans ce contexte, c’est difficile à dire), c’est pas la fin du monde. Mais… Mais Villanelle s’en veut quand même. Philtre d’amour, eau empoisonnée ou elle ne sait quelle autre théorie qu’elle a pu voir passer dans la presse pour justifier ce qui est arrivé… ça l’agace. Ça l’agace d’avoir été si peu maîtresse de ses sentiments, comme si, quelque part, tout ça avait désacralisé sa relation avec Eve.
Ce qui fait d’Eve qu’elle est Eve, qu’elle est unique au monde et que Villanelle voudra la garder à ses côtés toute sa vie, c’est ce sentiment si certain, si impérieux qu’elle a su d’office lui faire ressentir, à elle qui si longtemps n’avait rien su ressentir du tout. Elle a envie de croire à l’idée que ce qu’il y a entre elles les dépassent et est plus fort que tout. Tout en rejetant, ironiquement, l’idée de destinée, elle est quand même convaincue d’être faite pour Eve, et Eve pour elle. Alors, le fait que, quelques heures durant, ses sentiments aient pu être influencés par une simple réaction chimique… elle aime pas ça….
Au moment de rentrer chez elle, Villanelle n’a qu’une envie, et c’est se blottir dans les bras de sa fiancée, embrasser ses lèvres, sentir son corps contre le sien et se rappeler pourquoi ça a toujours été Eve, et ce sera toujours Eve. Est-ce qu’elle a l’intention de lui parler de son dérapage avec Andréa ? A vrai dire non. Elle arrive à se convaincre du fait que ça ne servirait absolument à rien si ce n’est à faire du mal à Eve inutilement.
Et à aucun moment, allez savoir pourquoi, elle ne s’imagine qu’Eve a pu vivre une situation similaire, et un rien plus honteuse, dans l’intervalle, qui font que, si on décide vraiment d’observer les choses sous cet angle, elles sont quittes.
De retour à l’appartement, elle trouve Eve sur le canapé, sortant manifestement de la douche, l’air effondré. Elle ne peut quand même pas être au courant, si ? En tout cas, elle ne se laisse pas démonter. Elle vient s’installer à côté d’Eve, dépose un baiser sur son épaule nue et encore légèrement humide.
« Tu aurais pu m’attendre avant de prendre une douche », souffle-t-elle contre sa peau avant de relever le regard. « Ça va pas ? »
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Ven 29 Avr - 9:02
I would surely die If you dismiss me from your love Sa douceur, dans un tel contexte, était insoutenable. Elle ne faisait qu'accentueur ce sentiment de honte et de culpabilité que ressentait Eve, qui ferma les yeux en sentant les lèvres de sa fiancée se déposer contre la peau de son épaule. C'était une douceur qu'elle ne méritait pas, c'était certain. En cet instant, elle était même à deux doigts de la supplier d'agir à l'exact inverse et de déverser sur elle une colère légitime. C'était bien simple : en cédant à l'influence de... l'eau de la ville ?, Eve avait le sentiment d'avoir trahi Villanelle et leur relation. Et, après tant d'années à se pourchasser, à se séduire et à lutter pour le droit de s'aimer en toute liberté, trahir leur amour était bien la dernière chose dont Eve avait besoin et envie.
Pour ne rien arranger, Eve perçut la question de sa fiancée comme un signe que la blonde n'avait pas ressenti les effets de ce philtre d'amour, ce qui ne la désola que davantage.
- Je... Tu as entendu parler de ce qui s'est passé hier ? En ville ?
Elle daigna relever la tête, même si elle continua à la soutenir d'une main, tournant vers la jeune femme un visage à la mine abattue.
- La manière dont tout le monde a perdu l'esprit et s'est mis à... A...
A s'aimer de la plus folle et ridicule des manières ? Oui, c'était un bon résumé. C'était en tout cas la meilleure manière de décrire ce qui s'était passé entre elle et Will et... Le simple fait d'y songer en cet instant lui provoquait des frissons désagréables, qui l'obligèrent à prendre une profonde inspiration avant de parvenir à poursuivre :
- Je suis désolée. Vraiment désolée. Ca s'est passé quand j'étais au travail et... Je te promets que je n'étais plus moi-même. C'était si étrange, jamais je n'ai subi ça auparavant... Comme si je pouvais m'observer de l'extérieur mais que j'étais incapable de prendre le contrôle de mon corps et de mes pensées. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sam 30 Avr - 8:53
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feat. Eve
« Ah. »
Au moment d’entendre Eve parler du phénomène qui a eu lien en ville la veille, Villanelle se demande un instant si ce n’est pas une manière indirecte de lui faire comprendre qu’elle est au courant, et qu’il est temps pour elle de passer aux aveux. Cependant, elle en doute réellement, car elle doute fort qu’Eve tournerait autour du pot si c’était vraiment la question : elle la confronterait directement, et fin de l’histoire, et ce serait très probablement mieux comme ça.
Mais non, ce n’est pas des infidélités involontaires de Villanelle qu’il est question mais de celles… d’Eve ? Villanelle, qui pour une raison absurde n’avait pas songé que ce qui lui était arrivé à elle avait pu arriver à sa fiancée se retrouve totalement prise au dépourvu. D’accord, elle a constaté d’elle-même les effets de ce phénomène étrange, elle sait pertinemment qu’Eve n’avait dû avoir aucun contrôle ni de ses actes, ni de ses émotions, mais… ça lui laisse tout de même un léger goût amer, l’air de rien, elle ne peut prétendre le contraire… Pas du même ordre que quand elle pensait à Niko, qui de son côté avait eu un lien d’ordre émotionnel avec elle, certes, mais tout de même, force lui est de constater qu’elle ne trouve pas ça très agréable : et non, elle ne le prends pas très bien non plus.
Quand elle le décrit, Villanelle constate qu’elles ont toutes les deux vraiment vécu la même chose, mais chacune dans leur coin, et avec quelqu’un de différent. C’était précisément ce que Villanelle avait ressenti de son côté aussi, elle avait eu le sentiment d’être extérieure à elle-même, et ça avait été franchement bizarres… quoi qu’elle n’avait pas eu conscience de l’étrangeté de tout cela sur le moment, pourtant. Non, sur le moment, il semblait absolument normal, naturel, de s’abandonner aux bras d’Andréa Martel, de lui donner son corps et de prendre possession du sien. Comment l’expliquer ? On dit que l’amour ne se commande pas, mais aimer sans avoir le contrôle réel de soi-même, ce n’est plus de l’amour. Va savoir le nom que ça a, mais ça vous détruit forcément.
« Avec qui ? » demande Villanelle d’un ton relativement neutre.
Elle ne veut pas céder à une jalousie qui serait forcément déplacée, d’autant qu’elle est loin d’être irréprochable elle-même, mais c’est plus fort qu’elle, elle se sent étrangement menacée dans cette harmonie qui est la leur depuis qu’elles sont ensemble. L’idée que leur relation puisse vraiment être menacée par une tierce personne lui donne quelques frissons. Elle n’a aucune envie de croire que ce puisse être possible, mais il demeure dans son esprit un doute certes léger, mais suffisant pour l’angoisser tout de même un peu.
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Lun 2 Mai - 21:54
I would surely die If you dismiss me from your loveCette réaction lapidaire de la part de Villanelle acheva de convaincre Eve qu'elle était impardonnable. Un simple monosyllabe la persuadait que ses agissements étaient bel et bien honteux et condamnables. Elle était prête à se confondre une nouvelle fois en excuse, aurait même caressé l'idée de la supplier de la croire, de lui faire confiance... Mais finalement, la question de Villanelle coupa court à ce cycle de honte et de culpabilité de la brune. Cette dernière crut d'abord que ses oreilles la trompaient, et que sa fiancée avait dû poser une autre question. Car, certainement, celle qui partageait ne pouvait uniquement s'intéresser à l'identité du malheureux qui avait subi le même sort qu'elle, n'est-ce pas ?
D'abord silencieuse, Eve se redressa et tourna vers Villanelle un regard inquisiteur. Elle lui laissa l'opportunité de changer sa question, garda le silence quelques secondes, avant de finalement se faire une raison. Dès que la surprise initiale s'estompa, Eve fronça les sourcils.
- C'est vraiment ça qui t'intéresse ? la questionna-t-elle lentement, ce qui n'était jamais réellement bon signe.
En toute honnêteté, elle comprenait la pointe de jalousie qu'elle percevait dans le ton douloureusement neutre qu'avait employé Villanelle. Mais Eve, sans qu'elle ne parvienne à se l'expliquer immédiatement, ressentit une panique sincère face à cette réaction. Elle ne craignait pas un possible emportement de la part de sa fiancée, ne craignait pas non plus une dispute. En revanche, ce qu'elle devinait de doutes dans cette interrogation la terrifiait. Villanelle craignait-elle réellement, après toutes les épreuves traversées, qu'Eve ne se mette à éprouver sincèrement quelque chose pour un ou une autre qu'elle ? L'idée même était ridicule, selon elle.
Décidant de lui laisser le bénéfice du doute, Eve expira et se passa une main sur le visage dans un effort pour reprendre son calme.
- Avec un collègue, souffla-t-elle sans daigner apporter plus de précisions.
C'était inutile, car ce n'était pas important.
Dans l'espoir d'apaiser les tensions qui naissaient déjà, elle se pencha et déposa sur la joue de sa fiancée un baiser qui se voulait tendre. Comme chaque fois, elle inspira inconsciemment le parfum si entêtant de sa partenaire. Mais, contrairement aux autres fois, elle parut tout de suite contrariée. Car au-delà du parfum de Villanelle, elle en sentait un autre, qui ne lui appartenait pas, et qu'elle ne reconnaissait pas.
Comprenant que son impression première était fausse, elle s'écarta et plongea son regard dans celui de Villanelle avant que de l'interroger avec la même neutralité employée par la Russe quelques instants plus tôt :
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feat. Eve
« Pourquoi ? C’est si surprenant ? » demande Villanelle en se redressant légèrement quand Eve lui demande si c’est vraiment ça, l’identité de la personne avec qui elle l’a très certainement trompée (mais le terme n’est véritablement pas approprié au regard des circonstances), qui l’intéresse.
Eve est très perspicace, et dans le fond, Villanelle aurait dû deviner d’office qu’elle n’aurait pas pu dissimuler à sa future felle ce qui s’était passé avec son agente. Le fait qu’elle décide d’y accorder une importance absolument minime ne signifiait pas pour autant que ce quelque chose n’avait vraiment pas d’importance, loin, très loin de là… Et quelque part, c’était préférable que ça se passe ainsi, plutôt que de se satisfaire d’un bête mensonge qui aurait tout à fait pu lui éclater en pleine figure tôt ou tard. Ceci dit, elle n’a pas spécialement envie de devoir faire face aux questions inquisitrices de son interlocutrice. Elle s’en serait tout à fait passée si l’occasion avait pu lui en être donnée. Pour la peine, elle ne reçoit qu’une réponse évasive de la part d’Eve, et ça ne lui plaît pas. Un collègue… c’est pas assez, comme réponse. Pas que, de toute manière, Villanelle connaisse réellement aucun des collègues de sa fiancée ou s’y intéresse outre mesure mais… ça avait beauu ne pas être si important, Villanelle s’y intéresse complètement, et elle n’a pas spécialement envie de s’efforcer à prétendre le contraire.
Elle s’apprête à reprendre la parole et à poser de nouvelles questions, mais c’est Eve qui, en retour, la prend de court. Quelle idée de faire sa vie avec une femme aussi intelligente et perspicace qu’Eve Polastri. Évidemment qu’elle devait immédiatement tout comprendre. Villanelle a bien envie de répondre sur le même ton, de vraiment lui demander si ça l’intéresse, ou de répondre qu’elle était avec une collègue, ce qui était plus ou moins vrai.
« Tu le sais, je travaillais », répond-elle pour commencer, avec au fond d’elle l’envie injuste de la provoquer, de la piquer, parce que si elle a conscience que ce qu’elle a fait elle-même est insignifiant, ça devient toujours plus difficile de l’admettre chez l’autre. Malgré tout, elle réussit à admettre, au-delà de l’immense fierté qui la caractérise, que se renvoyer la balle constamment ne mènera nulle part, alors elle se confie finalement. « Andréa… »
Eve sait de qui il s’agit, bien sûr. Directement après avoir rencontré cette femme, qui est l’exact sosie d’Hélène Villanelle a immédiatement voulu en informer la femme qui partage sa vie… Elle laisse passer un temps de pause. Ce qui s’apprête à avoir lieu risque de n’être plaisant pour l’une comme pour l’autre.
« Je vais nous chercher des bières », décrète-t-elle d’autorité en s’extirpant du giron d’Eve pour se diriger vers le frigo et leur prendre à boire. « Tu me racontes, puis je te raconte », décide-t-elle ensuite tout en tendant sa bière à Eve.
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Lun 9 Mai - 22:18
I would surely die If you dismiss me from your loveSes traits se tordirent en une expression de ce qui ne pouvait qu'être qualifié d'une jalousie à peine contenue. Eve n'avait certes pas le passif de Villanelle avec Hélène, mais cela ne rendait que la ressemblance avec Andréa plus suspecte encore. Et, pour des raisons bien plus égoïstes, Eve n'appréciait pas outre mesure le fait que ce soit avec son agente que Villanelle se soit retrouvée maudite. Même si, elle devait bien le reconnaître, la situation n'était pas si différente en ce qui la concernait par rapport à Will. Elles devraient toutes deux, tôt ou tard, se résigner à croiser presque quotidiennement les deux personnes qu'elles avaient été forcées d'aimer pendant quelques heures.
Elle ne sut faire autrement que d'interpréter la distance physique établie par Villanelle comme une quête de répit. Un répit qui leur serait salutaire à toutes deux, à vrai dire. Eve expira longuement, yeux clos, une certaine lassitude étirant déjà ses traits. Ces quelques secondes où elles n'avaient pas à contenir leur colère afin que leurs mots ne soient trop venimeux, elle les considéra à leur juste valeur.
Ses paupières se rouvrirent au moment où elle saisit la bière tendue par sa fiancée. Avant de commencer à prendre la parole, ou de confirmer qu'elle acceptait la proposition de la jeune femme, elle en prit une longue gorgée, fixant le mur devant elle. Elle souhaitait rassembler le courage et la patience nécessaires à ce que la discussion à venir, aussi délicate et complexe soit-elle, se passe le plus sereinement possible. Ce qui, si l'on se fiait à leur jalousie et leur tempérament respectif, n'était pas gagné.
- Je crois que c'est le café, commença-t-elle finalement à lui raconter tout en continuant d'éviter son regard. Qui nous a rendus comme ça. L'eau du café, en tout cas, si j'en crois les théories.
Mais, aussi troublant ce regard soit-il par moments, c'était aussi dans les yeux de sa fiancée qu'elle trouvait le plus de force et de courage. Alors, n'écoutant que son instinct, elle s'arracha de sa contemplation butée du mur et croisa le regard de Villanelle, continuant de la fixer dans les yeux pendant qu'elle faisait le résumé de sa journée :
- C'était avec Will. On ne contrôlait plus rien, et... On a en quelque sorte... Fui ? On est partis du travail, et parce qu'à ce moment là on ne rêvait que de liberté et de... Enfin t'as compris...
Elle eut une grimace d'inconfort. Plus elle s'exprimait, plus elle se remémorait les événements de la veille. Et plus les souvenirs lui revenaient, plus elle se sentait honteuse.
- Je t'assure Villa, j'avais juste l'impression de ne plus être moi. On a fui dans les bois, se désola-t-elle tout en levant les yeux au ciel, incapable de supporter plus longuement le ridicule de sa situation. Et... Voilà, c'est globalement tout. On a juste... Campé ensemble.
A nouveau, elle eut besoin de détourner le regard. Elle baissa les yeux tout en se passant une main sur le front d'un geste qui exprimait ouvertement sa lassitude. Puis, comme pour mieux faire passer la pilule, elle vida près de la moitié de sa bière en quelques gorgées.
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feat. Eve
Villanelle boit une longue gorgée de sa bière, encore incertaine de la tournure que va prendre cette conversation pour le moins étrange. Savoir qu’il serait absurde d’être jaloux ne la préserve pas de la possibilité de l’être, comme elle le serait de n’importe qui s’avérant trop proche de la femme qui à elle seule doit lui appartenir. Mais elles sont toutes les deux dans le même bain, elles ont toutes les deux étaient trahies par les circonstances, et se sont « trahies » dans le processus.
Eve rompt la première le silence, en rationnalisant. Avant d’expliquer ce qui s’est passé, elle parle de pourquoi, et Villanelle comprend cette démarche. L’eau du café, qu’elle dit. Ça ferait sens… Andréa n’a commencé à répondre à ses avances qu’après avec bu à son tour, autant dire que ça aurait du sens.
Elle se fige légèrement, sa bouteille arrêtée à quelques centimètres de ses lèvres, quand Eve lui apprend que le collègue en question était Will. Villanelle ne l’a jamais rencontré, mais Eve lui en a parlé, parce que ce type n’est pas juste son collègue, il a aussi une histoire intéressante, intéressante parce qu’elle se rapproche de celle d’Eve… Ils pourraient avoir, légitimement, une sorte de connexion l’un avec l’autre, et cette pensée lui déplaît profondément. Pourtant, elle n’avait jamais éprouvé quelque forme de jalousie que ce soit à l’égard de cet homme… Mais voilà que tout semble remonter d’un coup d’un seul.
Elle sent brûler en elle un feu désagréable, celui de la jalousie, celui qui pourrait lui faire faire spontanément des atrocités sans y songer, sous l’impulsion violente d’une émotion qu’elle ne se sent pas capable de contrôler, quand elle lui parle de leur fuite, de leur rêve de liberté (parce qu’elle ne se sent pas libre, ici et maintenant ?), et puis, au moment où elle se sent à deux doigts d’écraser violemment sa bouteille contre la table basse…
… Elle éclate d’un rire franc et incontrôlable au moment d’entendre Eve lui apprendre que tous les deux avaient littéralement fui dans les bois pour faire du camping sauvage ensemble comme s’ils étaient deux ados amoureux en fugue.
« Désolée », se rattrape-t-elle en se remettant de son fou-rire, « mais je suis en train de vous imaginer camper au milieu des moustiques. »
Elle oublie tout de même rapidement de rire quand Eve lui signifie que c’est à son tour de passer aux aveux.
« Il s’est pas passé grand-chose », se rembrunit-elle. « Enfin, je veux dire… On était dans ma loge, la température est montée, on a… » Elle adresse un regard appuyé à Eve, redoutant sa réaction. « On a couché ensemble, mais ça voulait rien dire, tu sais bien. Et de toute façon, on a été interrompus rapidement », tente-t-elle de se rattraper du mieux qu’elle le peut.
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Lun 23 Mai - 23:20
I would surely die If you dismiss me from your loveL'éclat de rire de sa fiancée lui déplut. Mais même Eve devait admettre qu'il lui déplut bien moins que la tempête de jalousie et de violence qu'elle avait redoutée et qu'elle avait aperçue se former dans l'œil ombrageux de Villanelle. Alors, plutôt que de se vexer, Eve sourit avec dérision et attendit patiemment que la jeune femme parvienne à apaiser son hilarité. D'autant qu'elle ne pouvait pas réellement la blâmer : si elle n'était pas encore trop paralysée par la honte, elle serait la première à en rire. Sans doute y parviendrait-elle, d'ici quelques mois. Ou quelques années.
Mais le temps de la plaisanterie ne pouvait durer. Tout comme elle percevait chaque changement d'humeur de sa compagne habituellement, elle ressentit son humeur changer drastiquement au moment de l'interroger sur ce qu'il s'était produit de son côté. Et si la situation d'Eve et de Will était tout ce qu'il y avait de plus comique, celle de Villanelle et Andréa, en revanche, fit perdre son sourire à la brune. Elles avaient couché ensemble. Une multitude de possibilités existait entre deux êtres pour se prouver leur amour mutuel, elles en étaient la preuve vivante, toutes les deux, après avoir passé tant d'années à se courir après sans aller au bout de ce que leurs pulsions et leurs sentiments imposaient. Et voilà que sa fiancée couchait avec son agente.
Pour faire passer la nouvelle, Eve but une gorgée de bière. Mais celle-ci lui parut être bien trop amère, bien plus amère qu'elle n'aurait dû l'être naturellement, en tout cas. Si elle acceptait de ne pas se leurrer, elle savait d'office comment interpréter sa réaction : c'était bien la flamme de la jalousie qu'elle sentait animer anarchiquement les battements de son cœur. Et obscurcir les coins de sa vision.
- Oh, vous avez été interrompues alors ça compte moins ?
Cynique, elle eut un ricanement qui avait le bénéfice de lui permettre de placer de la distance avec ce qu'elle entendait.
- Et vous allez faire comment maintenant, hm ? Vous y repenserez chaque fois que vous vous reverrez. Et c'est ton agente, c'est pas comme si tu pouvais l'éviter.
Elle baissa le regard sur les genoux de la jeune femme. Elle eut envie d'y poser une main possessive, tout en ayant conscience que ce n'était pas ainsi que se réglaient les conflits. Mais la retenue qu'il lui fallut pour ne pas avoir de geste malencontreux lui fit resserrer sa prise autour de la bouteille de bière, faisant blanchir ses doigts. :copyright:️ 2981 12289 0
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Mar 24 Mai - 19:09
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feat. Eve
Villanelle, bien que pas spécialement fière de ce qui s’est passé entre elle et Andréa, ne peut s’empêcher de ressentir une certaine satisfaction à constater la jalousie de sa fiancée. Certes, ce n’est pas très juste, elle le reconnaît, mais elle aime la voir lutter contre cette émotion qu’elle-même ne connaît que trop bien pour la ressentir bien plus souvent qu’il ne le faudrait : de la jalousie à l’état pur. Sauf qu’elle-même ne peut que savoir que ça ne voulait rien dire du tout, pas vrai ? Évidemment que ça ne voulait absolument rien dire. Naturellement que ça ne voulait rien dire. Elle n’a jamais éprouvé ce genre de choses pour Andréa, et quand elle y repense, elle songe à combien ce qu’elle avait cru puissant et évident sur le moment lui apparaît factice à présent. Bien sûr que tout ça ne signifie rien… Mais elle peut comprendre ce qu’Eve ressent à l’idée de l’imaginer dans les bras d’une autre femme, de l’imaginer s’abandonner à un autre corps que le sienne… Villanelle aurait laissé éclater sa rage de façon sans doute bien moins contenue si, de son côté, elle n’avait su s’empêcher de trouver les péripéties d’Eve avec son collègue Will Graham absolument ridicules. Elle hausse les épaules et boit une gorgée de sa boisson quand Eve suggère que le fait qu’elles aient été interrompues comptait moins. Pour elle oui, parce que vu comment elles étaient parties, qui sait combien de fois elles auraient pu le faire en quelques heures sans savoir se retenir…
« Ça compte pas dans tous les cas, j’étais pas moi, je te rappelle, pas plus que t’étais toi quand tu courais à poil dans les bois avec ton collègue frigide. »
La meilleure défense, c’est l’attaque. Parce qu’elle se sent acculée, Villanelle réplique. Elle aurait voulu qu’elles soient juste capables d’en rire, pourtant, parce que vraiment, ce qui s’était passé la veille était certes bizarre, mais en revanche, c’était pas quelque chose d’important du tout – c’était même l’inverse d’important en réalité.
« T’inquiète pas, on est des grandes filles, on va pas flipper sous le prétexte qu’on a couché ensemble », fait Villanelle avec détachement quand Eve suggère – peut-être à raison – que cette situation pourra lui porter préjudice à titre professionnel. « Je vais pas quand même changer d’agente pour ça. C’est pas comme si ça allait se reproduire de toute manière. Et toi aussi tu vois Will tous les jours. Plus souvent que je vois Andréa, en fait », ajoute-t-elle en portant sa bouteille à ses lèvres et en la vidant d’un seul coup avant de se relever pour se chercher une deuxième bière – bien méritée selon elle. « Je t’aime, Eve, tu le sais ça, pas vrai ? » Elle se réinstalle à côté d’elle. « Je vais pas sauter sur Andréa à chaque fois que je la verrai, je m’en fiche complètement, d’elle. »
Et Villanelle a tout particulièrement besoin qu’Eve lui fasse confiance sur ce point, parce qu’elle l’estime au-delà d’essentiel.
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Sam 4 Juin - 11:03
I would surely die If you dismiss me from your loveLe rappel de son escapade dans les bois fit grimacer Eve, qui croisa les bras et se rembrunit. Elle parut même, le temps de quelques secondes, être d'humeur boudeuse. Ce n'était pas un souvenir qu'elle voulait conserver, et pourtant les bribes d'images et de conversation dont elle se souvenait continuaient de la hanter même en cet instant. La Eve qui avait fait son apparition en présence de Will et sous l'impulsion d'un... Sortilège ? D'une potion ? la terrifiait. Elle ne désirait rien tant que d'oublier son existence.
L'argument selon lequel Eve était amenée à voir Will quotidiennement malgré ce qui s'était malencontreusement passé entre eux fit mouche. La colère d'Eve s'atténua, remplacée par un embarras qui comptait visiblement s'emparer d'elle pour une durée indéterminée.
Et lorsque Villanelle lui rappela qu'elle l'aimait, les épaules d'Eve s'affaissèrent, son corps entier se détendit. Oui, sa fiancée l'aimait, c'était ce qui importait le plus. Presque honteuse à présent que sa jalousie s'estompait et était remplacée par des pensées plus rationnelles, Eve fixa la jeune femme avec un mélange d'adoration et de lassitude. Adoration pour cette femme qui possédait son cœur, lassitude pour cette situation qu'elle n'avait pas pu contrôler et qu'elle ne pouvait toujours pas contrôler.
- Moi aussi je t'aime, fit-elle en se penchant pour l'embrasser.
Ce baiser là n'avait pas la fièvre ou la passion habituelle qu'elle y mettait. C'était un baiser tendre, long, suite auquel elle posa son front contre le sien et ferma les yeux en signe de confiance absolue.
- Je sais que ça ne se reproduira plus. Je n'aime pas vous imaginer ensemble, et je sais que je vais pas pouvoir m'en empêcher mais... Je te fais confiance.
Ses mains descendirent le long des bras de sa fiancée. Elle n'appréciait pas, par excès de possessivité, que d'autres mains aient touché la peau de la jeune femme. Mais en caressant doucement son épiderme, elle commençait lentement à se rassurer, à se réapproprier d'une certaine manière le corps de Villanelle. :copyright:️ 2981 12289 0
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Dim 5 Juin - 9:27
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feat. Eve
Villanelle ne peut nier apprécier découvrir cet élan de jalousie de la part de sa fiancée, quand bien même elle n’a absolument pas lieu d’être. Ce n’est pas une question qui se pose, même un instant. Jamais il ne viendrait à l’esprit de Villanelle de tromper sciemment Eve. Elle n’en a pas envie, elle n’en a pas besoin. Eve est toute sa vie, elle perdrait un temps considérable à chercher auprès de qui que ce soit d’autre quelque chose qu’Eve lui offrira naturellement au centuple. Elle lui fait [i]ressentir{/i]. Violemment, viscéralement, profondément. Ressentir ces sortes d’émotions factices qui lui avaient fait croire qu’elle puisse éprouver quoi que ce soit pour Andréa, ça avait été étrange, mais surtout, ça avait été artificiel, et Villanelle en a pleinement conscience. Rien au monde ne peut égaler ce qui l’anime d’une manière profonde et manifeste quand elle est en présence de la femme qui partage sa vie, celle qu’elle est plus que jamais décidée à épouser.
Eve l’embrasse, un baiser long, empreint d’une tendresse dont elles ont sans doute toutes deux grandement besoin en cet instant, un baiser qui dit malgré tout, sans heurt et sans violence, la puissance de leurs sentiments. Bien sûr qu’elles s’aiment, bien sûr qu’il n’y a qu’elle… et bien sûr, oui, qu’une telle situation ne se reproduira plus… Enfin… à moins que cette ville décide encore de leur jouer des tours et de mettre leurs sentiments à l’épreuve… Qui sait, après tout, si cette situation ne se reproduira pas ? Mais Villanelle espère de tout cœur que non… Elle n’a certainement pas besoin de ça, elle n’a besoin que d’Eve.
Alors non, tant qu’elles auront la main sur leurs pensées et sur leurs émotions, ça ne se reproduira plus jamais, et Villanelle est convaincue du fait qu’Andréa ne voudra pas plus y revenir qu’elle-même. Elles reprendront le cours de leurs vie comme si de rien n’était… Bon, d’accord, Villanelle peut comprendre le sentiment d’Eve, elle aussi n’aime pas l’idée d’imaginer Eve et son collègue ensemble, mais elle a en cet instant la certitude absolue qu’elle la choisira toujours. Parce qu’elle l’a toujours choisie, pas vrai ?
« T’es sexy quand t’es jalouse, tu sais ? » fait Villanelle d’un ton mutin, appréciant de découvrir un rien de possessivité dans chacune de ses attitudes, dans le moindre de ses gestes. « Donc… ce camping dans les bois ? » reprend Villanelle, qui ne peut s’empêcher de vouloir taquiner Eve – à ce stade, c’est clairement plus fort qu’elle. « Vous avez fait un feu de camp ? Vous avez mangé des chamallows ? Vous vous êtes raconté des histoires qui font peur ? »
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Mer 8 Juin - 23:55
I would surely die If you dismiss me from your loveAlors comme ça, Villanelle appréciait quand elle était jalouse. Ce n'était pas une information qui tomba dans l'oreille d'une sourde. Eve eut un mince sourire en coin. Elle colla son épaule à la sienne pour la pousser doucement d'un air complice, ravie d'obtenir la confirmation de ce qu'elle suspectait déjà.
- Je le montrerai plus souvent dans ce cas, fit-elle, mutine.
Mais elle se départit très rapidement de son sourire, perdant toute trace d'humour lorsque sa fiancée mentionna encore une fois ce qui s'était passé entre elle et Will.
- Arrête ça tout de suite, râla-t-elle d'un air chafouin.
Si l'on prêtait attention à ses joues, il était aisé de constater qu'elle rougissait comme une adolescente prise en faute. Ce qui n'était pas si éloigné de la réalité. C'était un véritable comportement d'adolescente qui découvrait l'effet de ses hormones qu'elle avait adopté la veille, en compagnie du pauvre Will qui devait être plongé dans un état similaire au sien à cette heure.
Tout en soupirant longuement, elle se laissa tomber en arrière sur le lit, saisissant à l'aveugle un oreiller dont elle se servit pour couvrir son visage. Elle était à deux doigts de s'en servir pour hurler dedans et décompresser, mais tout de même, elle savait se tenir un minimum. Au lieu de cela, elle préféra se cacher. C'était très mature, n'est-ce pas ? Toujours mieux que d'avoir à faire face à l'hilarité de sa fiancée, selon elle.
Elle profita du fait que sa voix soit en partie étouffée par l'oreiller pour avouer à contrecœur :
- Oui, on a fait un feu de camp. Et... On a mangé des chamallows.
Sa voix avait pris des allures de geignement sur la fin de sa phrase, tant elle était désespérée et honteuse de son comportement. Elle n'accepta de baisser l'oreiller que pour lui adresser un regard noir d'avertissement.
- Je te préviens, tu gardes ça pour toi. J'ai pas besoin que tout le monde à ton travail le sache. :copyright:️ 2981 12289 0
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Jeu 9 Juin - 18:16
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feat. Eve
« Fais attention par contre, le prochain qui t’approche de trop près, je le tue », répond Villanelle avec un fin sourire, comme pour détendre l’atmosphère, mais avec elle, il est bien sûr toujours assez difficile de savoir si elle plaisante ou si elle est, bien au contraire, elle est diablement sincère.
Cela dit, elle n’a aucune intention de s’en prendre à Will Graham. Ce que lui en a dit Eve a suffi à lui donner l’intuition qu’il était préférable qu’il soit vivant plutôt que mort, et dans tous les cas, vu les circonstances présentes, c’était aussi une question d’équitabilité… Quand la balance pencherait à nouveau du côté de sa seule jalousie sans rien de sa part pour faire contrepoids, qui sait en revanche de quelle manière elle réagira plus exactement… Inutile, bien sûr, de faire un massacre… mais Villanelle sait y faire pour intimider ceux qui se rapprocheraient d’un peu trop près de celle qu’elle est la seule en droit de couver d’une affection si totale et si profonde.
Et plus encore quand elle voit ainsi le rose lui monter aux joues à l’évocation de son « escapade romantique » en compagnie de son collègue. Elle ressent bien son embarras et son envie de ne surtout pas s’appesantir sur le sujet, mais la jeune femme n’y peut rien, c’est tout simplement plus fort qu’elle. Difficile de résister à la tentation non pas de l’humilier – certainement pas – mais du moins de la charrier, elle qui avait à l’évidence agi aux antipodes de qui elle était d’ordinaire.
Eve planquée derrière son oreiller, Villanelle doit tendre l’oreille pour entendre la suite de ses confidences, mais elle entend tout de même, et elles lui décochent un sourire plus grand encore. Et elle trouve ça terriblement drôle. Et mignon. Et une preuve s’il en est que toute cette situation était ridicule. Villanelle ne peut pas être jaloux de Will. Ce qu’il a obtenu d’elle la veille, ce n’est pas elle, ce n’est pas qui elle est véritablement, ce n’est jamais qu’une version d’elle affectée par une potion qui avait fait d’elle une ado débile. Il n’avait rien vu de toutes ces nuances, de toute cette complexité, de tous ces riens et ces touts qui faisaient et font d’Eve Polastri la femme la plus captivante que Villanelle ait jamais rencontrée de toute son existence. Même dans des moments comme celui-ci, d’ailleurs, elle restait terriblement fascinante. Sans doute serait-elle bien incapable de le réaliser, mais c’était très évidemment le cas aux yeux de Villanelle, qui se rend bien compte n’être que capable d’adorer sa fiancée, en n’importe circonstances – et cela, clairement, elle n’aurait pas pu un seul instant le ressentir pour Andréa, par exemple.
« A qui est-ce que tu veux que je m’amuse à le répéter », fait Villanelle en levant les yeux au ciel en arrachant l’oreiller des mains d’Eve pour l’obliger à la regarder. « Mais tu peux toujours acheter mon silence, si tu veux », ajoute-t-elle, plus malicieuse, en se penchant au-dessus d’Eve pour embrasser ses lèvres.
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Mar 14 Juin - 15:50
I would surely die If you dismiss me from your loveLa jalousie n'était pas une émotion qu'Eve aurait dû encourager, si elle devait se montrer raisonnable et se soucier de la morale. Mais Eve n'était pas une personne raisonnable, et elle n'avait jamais prétendu être gentille. Bien au contraire. Et donc, les paroles de Villanelle, si elles la firent sourire, l'intriguèrent également. La part la plus malsaine de son esprit s'interrogea sur la manière dont sa fiancée s'y prendrait, si elle tuait par jalousie. Et surtout, elle s'interrogea sur l'apparence du cadavre une fois qu'elle en aurait fini avec. Le temps où la Russe flirtait avec elle grâce à ses scènes de crime n'était pas si lointain, après tout.
- Promis ? souffla-t-elle sur le ton de la plaisanterie, mais la fixant d'un regard trop malicieux et trop sombre pour que ses propos soient totalement innocents.
Bien évidemment, elle ne souhaitait pas un tel sort à Will, qui par ailleurs n'était et ne resterait qu'un ami à ses yeux. Il ne représentait aucun danger pour son amour envers Villanelle. Personne ne saurait détourner Eve de son amour et de son obsession pour sa fiancée. Mais la tentation malsaine de pousser la jeune femme à succomber à sa jalousie, même non justifiée, et simplement par curiosité, continuait de rendre Eve songeuse.
Extirpée de ses songes par la manière dont la blonde lui arracha son oreiller des mains, Eve fronça les sourcils, bougonne. Elle croisa les bras et fixa la jeune femme d'un regard qui se voulait assassin, mais qu'elle ne parvint pas à garder. Le baiser que lui offrit Villanelle coupa court à toute envie de râler. Se permettant même un petit rire ravi et tout aussi malicieux que le sourire de la blonde, Eve lui rendit son baiser, l'une de ses mains s'attardant sur la joue de son amante comme pour la maintenir contre elle.
Elle recula cependant le visage le temps de lui sourire et de l'interroger avec taquinerie :
- Tu es donc si facilement corruptible ?
Elle profita de cet instant pour se redresser, pressentant qu'elle ne résisterait pas à la tentation de rendre cet instant plus charnel si elle restait allongée sur le lit et que sa fiancée continuait de l'embrasser de la sorte. Elle contempla ce visage qu'elle ne se lassait jamais d'admirer. Mais une pensée intrusive la fit soudainement rire, d'un amusement franc et presque enfantin tant il était léger.
- Enfin, ça aurait pu être pire pour nous deux... Imagine si on était tombées sur quelqu'un comme Carolyn. :copyright:️ 2981 12289 0
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Mer 15 Juin - 18:01
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feat. Eve
« Je découperai ses membres un à en en partant du moins létal pour qu’il se regarde lentement mourir », fait Villanelle d’un ton lascif, séducteur, le ton d’une promesse qu’elle serait tout à fait capable de tenir si, d’une manière ou d’une autre, une tierce personne devait s’interposer entre elles et menacer leur bonheur.
Bien sûr que Villanelle est jalouse, bien évidemment qu’elle est possessive. Ce qu’elle ressent pour Eve est impossible à décrire en mots, mais serait susceptible en tout cas de la pousser à de terribles extrêmes… Elle n’a guère besoin de grand-chose pour se laisser gentiment dominer par ses pulsions meurtrières, et celles-ci atteindraient très certainement leur paroxysme si un-e autre devait décider de menacer l’équilibre si singulier – et en même temps nécessaire de leur relation. Bien sûr, Villanelle n'est pas dupe, elle sait pertinemment quel genre de pensées de telles perspectives peuvent faire naître dans l’esprit de sa moitié, et ce serait mentir que d’affirmer qu’elle n’en joue pas, et ne prend pas le plus grand plaisir à en jouer, surtout. Bien sûr qu’elle en joue. Et elle en joue même terriblement, excitée elle-même par l’excitation qu’elle peut procurer pour sa part à l’évocation seule de tout le sang qu’elle serait en mesure de verser au nom de son amante.
Faire dans la demi-mesure, ce serait mal la ressembler, ce ne serait pas à la hauteur de la relation qu’elles ont construite et qu’elles entretiennent dorénavant avec un soin tout particulier. Non, les demi-mesures n’existent pas le moins du monde quand il est question d’elles, et elles n’existeront jamais. C’est ce qui rend tout ce qui les concerne à ce point fort, intense… Si malsain, diront les mauvaises langues, mais les mauvaises langues, elles pourront toujours les arracher si l’envie devait leur prendre, ce n’est pas vraiment un problème.
La crise dépassée, Villanelle se sent naturellement d’humeur joueuse, elle sourit à quelques centimètres de ses lèvres quand Eve suggère qu’elle est donc d’un naturel particulièrement corruptible tout en se redressant (elle pourrait bien rester allongée, ça ne dérangerait pas Villanelle outre mesure).
« Je n’ai pas dit que ça allait être simple, il faudrait te montrer particulièrement convaincante. »
Mais Eve reprend et la perspective qu’elle met en lumière lui fait absolument oublier tout ce qu’elle pouvait bien avoir en tête jusqu’alors. Elle ne peut s’empêcher de rire franchement quand elles suggèrent qu’elle auraient pu tomber sur quelqu’un comme Carolyn dans leur malchance.
« Oh l’angoisse… Ou bien Konstantin », se marre-t-elle de plus belle avant de grimacer. « Non, ça c’est vraiment trop dégueulasse », admet-elle immédiatement.
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Sam 25 Juin - 19:08
I would surely die If you dismiss me from your loveElle n'aurait su dire si c'était le ton lascif et séducteur employé par sa fiancée ou le contenu même de sa phrase qui fit frissonner Eve, mais la brune s'aperçut très vite que son excitation s'éveillait très naturellement suite à ces mots-là. Ce n'était pas la première, ni certainement la dernière fois que ce que lui disait Villanelle la mettait dans un tel état d'excitation, et peut-être aurait-elle dû s'inquiéter de la facilité avec laquelle son amante était capable d'invoquer des images aussi violentes et attirantes dans son esprit. Mais Eve préférait succomber à son imagination débordante et à la passion de leur relation que d'y renoncer par piètre tentative de bienséance. Elle se considérait même comme une femme particulièrement chanceuse. Ce n'était pas tout le monde qui avait la chance d'avoir une fiancée aussi douée avec les mots que ne l'était Villanelle. Et ce n'était pas tout le monde qui était capable de ressentir aussi intensément grâce à quelques paroles prononcées sur le bon ton, au bon moment.
- Quelle cruauté...
Elle n'était pas réprobatrice en prononçant ces mots. Au contraire, elle souriait, de ces sourires discrets qui voilaient son regard de lubricité. Une lubricité mêlée de soif de sang, qu'Eve n'avait plus la force de prétendre trouver inquiétante ou condamnable.
L'humeur joueuse de sa moitié était contagieuse. Eve sentait l'air se charger d'une tension toute autre que celle qui était née de leur début de dispute. Déjà, sa respiration était plus rapide. Mais elle ne serait pas elle-même si elle renonçait à ses tentatives d'humour déplorables. Fort heureusement, l'éclat de rire de Villanelle était tout aussi charmant et satisfaisant que ses gémissements de plaisir. Amuser son amante, égayer son humeur, c'était l'un de ses projets de vie. Jamais elle ne renoncerait à ce bonheur là.
La grimace de Villanelle à l'évocation de Konstantin fut accompagnée par celle d'Eve, qui secoua la tête.
- J'ai jamais compris ce qu'ils se trouvaient mutuellement, ces deux-là... A part leurs souvenirs de guerre froide, visiblement. Je me souviens des courriers qu'ils s'échangeaient, c'était... C'était bien trop détaillé. :copyright:️ 2981 12289 0
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Dim 26 Juin - 14:59
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feat. Eve
« Je t’excite, hein ? » fait Villanelle d’un ton malicieux quand Eve commente la cruauté de ce qu’elle serait capable de faire par jalousie d’un ton qui ne laisse pas beaucoup de doutes quant au fait que cette perspective l’émoustille plus qu’autre chose en réalité.
Et c’est un aspect de la personnalité d’Eve qui l’attire encore plus que tous les autres, en vérité. Ce quelque chose qu’elle a immédiatement perçu chez elle et à côté de quoi la plupart des autres, elle en est convaincue, sont forcément passés. Pour ne pas dire tout le monde. Elle a vu cette attirance profonde pour la violence, ce penchant qui la rendait plus proche d’elle qu’elle ne voulait le prétendre pour commencer. Toutes les deux, elles sont pareilles, c’est un fait. Et Villanelle n’aura jamais de cesse que de le répéter.
La situation où elles se trouvent à présent ne l’aura que plus largement prouvé, et c’est une chose que Villanelle adore découvrir dans son quotidien avec Eve, ce quelque chose dont elle ne se lasse pas, cette lueur qu’elle aimera toujours faire naître dans son regard. Et elle ne cessera de l’entretenir, cette lueur. Comme cette flamme qu’elle ne veut jamais voir s’éteindre entre elle. Celle de la passion dévorante qu’elles partagent, et qui parfois, comme maintenant, s’exprime sous la forme d’une irrépressible jalousie. Villanelle ne cessera jamais de se montrer cruelle si elle comprend que cela peut plaire à Eve. De même qu’elle saura se montrer tout aussi tendre si Eve lui fait comprendre que c’est ce qu’elle veut.
D’humeur malicieuse et taquine, à présent que le ton est redescendu entre elles, Villanelle aime à plaisanter avec Eve, même si ce doit être de sujets a priori peu ragoutants. Carolyn et Konstantin. Qu’est-ce qu’ils avaient bien pu se trouver mutuellement ? A l’évidence, la question se pose, mais Villanelle n’est pas totalement sûre de vouloir se concentrer sur ce propos seulement. Villanelle doit bien admettre que ça lui échappe aussi. Impossible pour elle de comprendre ce qui a pu les attirer l’un chez l’autre, mais elle est pas forcément sûre de vouloir en savoir les détails.
« Tu sais que j’ai une très bonne idée de comment te sortir ces images répugnantes de la tête… », remarque Villanelle en laissant courir ses doigts sur les jambes d’Eve.
Non, clairement, elle ne lâche pas l’affaire, mais il lui est impossible de ne pas envisager, ne serait-ce qu’un peu d’achever cette phase de réconciliations déjà bien entamées sur l’oreiller comme elles ne savent que trop bien le faire.
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Jeu 7 Juil - 1:34
I would surely die If you dismiss me from your loveC'était injuste, profondément injuste, cette manière qu'avait son corps de réagir à chacune des caresses, même légères, même chastes - mais l'étaient-elles véritablement, entre elles ? -, de Villanelle. Sa fiancée ne faisait que toucher ses jambes et pourtant, Eve dut réprimer un frisson, tant ce contact était agréable. En bonne maniaque du contrôle qu'elle était, elle déplorait très régulièrement le pouvoir toujours présent qu'avait la jeune femme sur elle. En un geste, un regard, un mot, elle était capable de lui faire tourner la tête et de modifier son humeur. Et pourtant, plus le temps passait, moins Eve redoutait ce phénomène, parce que plus le temps passait, plus elle avait confiance en la solidité et en la durabilité de leur relation. Elles avaient eu leurs conflits les plus violents et les plus importants bien avant qu'elles ne décident de vivre ensemble ou de se marier, et c'était pour le mieux, car c'était ce qui leur permettait de communiquer plus efficacement et plus sereinement à présent.
L'expression d'Eve se fit malicieuse.
- Tu me fais le coup des réconciliations sur l'oreiller ? T'es vraiment insatiable, s'amusa-t-elle en secouant la tête.
Mais ce reproche, qui n'en était pas réellement un, mourut contre les lèvres de Villanelle, qu'Eve embrassa avec ce mélange de passion et de tendresse qui n'appartenait qu'à elles. La tentation était forte, très forte, de se laisser aller à la sempiternelle tentation qu'était sa fiancée et de se gorger de luxure et de sensations trop intenses pour qu'elles sachent les exprimer différemment.
Néanmoins, et après avoir fait planer le doute, elle recula avant de pouvoir prolonger le baiser ou de se laisser entraîner sur le lit, et se défit de la serviette qui recouvrait son corps depuis qu'elle était sortie de la douche. Son sourire taquin fut directement adressé à Villanelle lorsqu'elle se leva, nue, mais s'éloigna de son amante pour rejoindre la salle de bain.
- Je suis d'accord, fit-elle tout de même, quelques instants plus tard, alors qu'elle était appuyée sur la porte. Mais seulement si t'arrives à m'attraper.
Sa serviette avait rejoint le tas de linge sale et Eve venait tout juste d'enfiler un short de pyjama et un débardeur. Son sourire mutin, lui, ne laissait aucun doute quant aux genres de jeux qu'elle avait en tête pour mieux attiser le désir et la frustration de Villanelle, qui était terriblement attirante lorsqu'elle avait la lippe boudeuse et le regard sombre. :copyright:️ 2981 12289 0
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Ven 8 Juil - 19:05
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feat. Eve
« Parle pour toi », lui rétorque Villanelle avec une lueur de malice équivalente dans le regard quand Eve fait mine de lui reprocher de vouloir lui faire le coup des réconciliations sur l’oreiller.
Il faut quand même admettre que c’est une méthode pratique et éprouvée, à côté de laquelle il serait tout de même dommage de passer. Ceci dit, en ce qui les concerne, elle ne croit pas vraiment qu’il soit encore question de réconciliation. Elles ont réussi à communiquer et à mettre des mots sur leurs envies, leurs questionnements et leurs problèmes, ce n’est pas forcément un exercice simple, ni l’une pour l’autre, mais quand elles doivent faire un tel effort l’une avec l’autre, alors tout semble soudainement envisageable. Villanelle sait sans mal reconnaître les vrais reproches des faux, et la crédibilité de ce dernier se laisse très vite oublier au moment de sentir les lèvres d’Eve contre les siennes. Elles pourraient difficilement se résister dans tous les cas. Elles y parvenaient déjà si peu quand tout leur hurlait de ne pas se laisser attirer dans le sillage de l’autre, alors… ces barrières à présent abattues, il ne faut s’attendre à aucune forme de réserve de la part de l’une comme de la part de l’autre.
Villanelle s’autorise à peine à respirer tandis qu’elle embrasse toujours plus passionnément les lèvres d’Eve, qu’elle entraîne sur le lit. Enfin… Villanelle ne tarde pas à comprendre qu’Eve a décidé de la faire mariner un peu. La tueuse laisse s’échapper d’entre ses dents un léger grognement de frustration, mais elle n’est pas réellement fâchée ou agacée, et le sourire qui étire la commissure de ses lèvres a tôt fait de le prouver. Tandis qu’elle prend Eve au mot et se précipite dans sa direction alors que cette dernière ose se rhabiller et prendre la fuite dans la salle de bains.
« Tu ne m’échapperas pas, Eve », fait Villanelle d’un ton faussement (quoique) prédateur tout en se rapprochant d’elle. « Tu ne m’échappes jamais. »
Il lui faut tout de même quelques bonnes seconde pour finalement parvenir à attraper Eve entre ses bras, qu’elle serre alors contre elle aussi fort qu’elle le peut, la soulevant même légèrement au-dessus du sol au passage.
« Attrapée », souffle-t-elle dans son dos, tout contre son oreille. « Et maintenant ? » ajoute-t-elle d’un ton mutin sans attendre vraiment de réponse de sa part.
Et pour cause, l’instant d’après, ses lèvres sont venues se poser au creux de son cou, et ses dents titiller légèrement la chair de son épaule. D’une main, ses doigts se fraient un chemin jusqu’à la peau de son ventre, sous le débardeur qu’elle n’a enfilé que pour le voir être mieux retiré.
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Lun 18 Juil - 21:32
I would surely die If you dismiss me from your loveLe ton prédateur de Villanelle, faux ou pas, émoustilla Eve. Cette dernière ne parvint pas à contenir son sourire, pas plus qu'un ton sempiternellement provocant au moment de répliquer :
- Je t'attends, ma belle.
Et pour cause. Chaque fois qu'elle avait voulu la retrouver, elle l'avait fait. Cela dit, elle devait admettre que Villanelle avait très bien réussi à la stalker, elle aussi. Elle supposa donc finalement qu'elles étaient toutes deux aussi tarées l'une que l'autre en ce qui concernait l'incapacité de se passer de l'autre. Et c'était quelque chose qu'elle adorait.
Naturellement, son petit défi n'avait pour but que d'être remporté haut-la-main par sa fiancée. Eve resta près de la salle de bain, ne faisant que mine de fuir au moment où la jeune femme s'approcha effectivement d'elle. Un rire incontrôlable s'échappa d'entre ses lèvres en se sentant être soulevée du sol. Elle s'agita entre les bras de Villanelle, mais se calma aussitôt qu'elle regagna le sol.
- C'est marrant ça, d'expérience, c'est plutôt moi qui t'attrape, souffla-t-elle à son tour.
Mais chacune des petites provocations qu'elle voulut continuer d'exprimer s'effacèrent au profit d'un gémissement. Les lèvres de sa fiancée contre sa peau étaient l'un de ses grands points faibles. Plus encore lorsque ces lèvres reposaient contre son cou ou son épaule.
Contre son dos, elle sentait chaque inspiration de son amante. Et elle ne se lassait pas de ces sensations. Lorsqu'elle était contre elle, elle se sentait bien. En confiance. Et en sécurité. Elle savait, pourtant, que les muscles qu'elle sentait sous ses mains chaque fois qu'elle caressait ses bras pouvaient servir à de bien sombres desseins. Elle savait que ces doigts avaient ôté des vies. Mais elle savait également qu'avec elle, ils n'avaient jamais été complètement menaçants. Et surtout, elle savait à quel point ces doigts savaient lui offrir ce qu'il fallait de plaisir. Aussi souvent qu'elles le souhaitaient.
Prenant une longue inspiration, Eve accepta de mettre de côté ses envies de jeu pour privilégier un autre type de jeu. Plus sensuel. Plus intime, dans tous les sens du terme. Les provocations étaient simples, le désir aussi. Mais la confiance, ce qu'il fallait de vulnérabilité et de communication pour véritablement faire l'amour avec l'amour de sa vie... C'était encore autre chose. Une expérience des plus sublimes. Et Eve s'abandonna sans crainte. :copyright:️ 2981 12289 0
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Ven 22 Juil - 17:51
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feat. Eve
« Disons une fois toi, une fois moi », rétorque Villanelle quand Eve suggère dans un souffle après que la tueuse soit parvenue sans difficulté à attraper Eve et à la soulever au-dessus du sol – parce que clairement, Eve n’avait voulu lui opposer qu’une bien mince résistance.
En fin de compte, oui, elle ne pense pas avoir tort sur ce point. Au cours de leurs vies respectives, elles ont passé beaucoup de temps à se courir après, à se chercher et à se trouver à tour de rôles… Peut-être bien parce que, comme dans ces circonstances particulières, elles avaient toujours voulu être trouvées. C’est un jeu au sujet duquel il n’y a jamais de perdant, elles sont toutes les deux gagnantes, inévitablement, à chaque fois. Villanelle prend les petites provocations de son amante comme elles méritent de l’être, bien sûr. Et elles n’ont de toute façon pas beaucoup de points quand, à côté de ça, ses lèvres peuvent goûter à la peau de son cou et l’épaule de son amante.
Le jeu est fini… et pas tout à fait fini en même temps. Il est temps pour elle de passer à une autre sorte de jeu, auquel, à force d’exercice, on peut affirmer sans crainte de se tromper qu’elles sont devenues expertes. Villanelle peut sentir dans cette longue inspiration que prend Eve l’ampleur de son abandon : elle lui fait entièrement, complètement confiance, et c’est une pensée exaltante plus que n’importe qu’elle autre. Villanelle poursuit donc le cour de ses caresses dans un silence qu’elle ne veut plus troublé que par leurs souffles respectifs. Ses lèvres glissent depuis la peau de son épaule jusqu’à sa nuque, puis son oreille dont elle mordille légèrement le lobe.
De ses doigts, elle caresse avec une douceur proche de la dévotion chaque millimètre carré d’une peau qu’elle se sentirait capable de cartographier à l’aveugle tant elle s’est plu de nombreuses fois à la parcourir de sa langue, de ses lèvres, et de la pulpe de ses doigts. Elle effleure, caresse… passe de son ventre au bas de son dos, remonte le long de sa colonne vertébrale, dessine les contours de sa cicatrice, celle-là même qu’elle doit à une pulsion furieuse qui s’est mue depuis lors en passion amoureuse (ce qu’elle avait toujours été, au fond, sans savoir s’exprimer de la bonne manière).
Ce n’est qu’après un temps qu’elle se décide à débarrasser Eve de son haut avant d’inviter Eve à se retourner afin de pouvoir lui faire face et de l’embrasser de toute les forces d’un cœur qui n’est capable de battre que pour elle.
« Dis-moi que tu n’aime que moi », souffle-t-elle contre son oreille. Elle le sait déjà, mais elle ne se lassera pas de l’entendre. Un sourire mutin se dessine sur ses lèvres. « Eve Astankova. »
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Ven 22 Juil - 23:51
I would surely die If you dismiss me from your love« Une fois toi, une fois moi ». C'était la dynamique de toute leur relation qui était résumée en ces quelques mots. Il y avait toujours eu une forme d'équité dans ce qu'elles s'infligeaient mutuellement. Autant dans ce qu'il y avait de pire que dans ce qu'il y avait de meilleur. Chaque acte de violence avait été rendu, chaque menace avait été retournée, chaque instant de douceur et d'adoration avait été rendu au centuple, d'une manière de plus en plus intense, jusqu'à atteindre l'apothéose et leur permettre de trouver une véritable forme d'équilibre. Toutes les étapes qui avaient reposé sur ce principe avaient été essentielles à leur relation et essentielles à ce qu'elles parviennent à une telle entente et parviennent, enfin, à exprimer plus sainement ce débordement d'émotions et d'envies qu'elles faisaient naître l'une chez l'autre.
Eve songeait à tout cela pendant que les doigts et les lèvres de sa fiancée exploraient et éveillaient délicieusement sa peau. Chaque fois que la bouche de Villanelle s'attardait à un endroit précis, Eve se sentait plus vivante que jamais. La légère pression de ses dents sur son lobe d'oreille lui fit prendre une autre longue inspiration, destinée à maîtriser une réaction de plaisir trop brusque. Dès que Villanelle la touchait, elle avait l'impression que sa peau était en feu et que seuls les doigts et les lèvres de la jeune femme pouvaient attiser ce feu ou, au contraire, l'éteindre de la plus savoureuse des manières. En cet instant, et alors que ces caresses pouvaient paraître anodines à d'autres, les muscles de son ventre étaient si tendus que cela en devenait douloureux. Et pourtant, Eve savourait cette douleur. Elle en tirait même un certain plaisir, sombre. Addictif. C'était une douleur bien passagère quoiqu'il en soit, puisqu'elle était presqu'immédiatement remplacée par des sensations plus douces mais non moins addictives.
Elle était déjà ailleurs, plongée dans un monde de stupre et de désir amoureux qui frôlait la vénération lorsqu'elle se tourna pour faire face à la Russe. Sa demande la fit sourire. Elle ne répondit d'abord pas, préférant profiter de la chaleur soudaine qui s'était imposée entre elles, ainsi que de cette tension si particulière qui rendait difficile le simple fait de respirer calmement.
- Tu t'entraînes pour la nuit de noces ? observa-t-elle d'un air joueur.
Eve Astankova. Ces sonorités n'étaient pas déplaisantes, bien au contraire. Elles soulevaient son épiderme en un superbe frisson tant elles lui plaisaient.
Estimant qu'elle avait suffisamment fait patienter sa fiancée, elle recula le visage pour pouvoir la fixer et répondre avec assurance :
- Evidemment que je n'aime que toi.
Son sourire prit une allure plus enjôleuse, de même que le ton de sa voix, qui s'adoucit pour devenir plus caressant.
- Je ne désire que toi, de toutes les manières possibles et imaginables. Et je n'appartiens qu'à toi, corps et âme. Si une telle chose existe. Même mes fantasmes t'appartiennent. :copyright:️ 2981 12289 0
Invité
Sam 23 Juil - 11:25
I would surely die if you dismiss me from your love
feat. Eve
« Oh non, t’es pas prête pour notre nuit de noces, chérie », réplique Villanelle avec un sourire amusée quand Eve suggère qu’elle s’entraîne pour leur nuit de noces. Pas exactement, en revanche, elle affiche son impatience.
Elle a hâte de pouvoir appeler Eve par son nom, pas parce que ce nom a la moindre importance à ses yeux, mais parce qu’elle souhaite qu’elles portent le même, comme une autre manière d’affirmer, haut et clair, le fait que toutes deux ne forment plus qu’un, et ça jusqu’à la nuit des temps, et pour toujours, sans l’ombre de la moindre hésitation. Alors oui, elle ne se lassera certainement pas de cette dénomination, et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’elle entend Eve affirmer qu’elle n’aime qu’elle. Ce n’est pas une surprise, Villanelle le sait, Eve le lui a déjà prouvé de mille manières, mais Villanelle ne se lassera jamais de l’entendre pour autant. Au contraire, même, ces mots résonnent à son oreille comme la plus douce et agréable des mélodies.
Et elle ne s’arrête pas là, qui plus est, et chacun de ses mots trouve un écho délicieux dans son esprit. Elle n’aime qu’elle, elle ne désire qu’elle. De toutes les manières possibles et imaginables. Et elle n’appartient qu’à elle. Toutes ces paroles lui plaisent, parce que bien sûr, elles révèlent une émotion totalement réciproque. Ce qu’Eve éprouve pour elle, Villanelle l’éprouve tout autant. Elles sont liées, connectées. Elles le seront jusqu’à la fin des temps.
« Je sais pas si ça existe, les âmes, tout ça… mais je pense que oui. Parce que les nôtres, elles se cherchent tout le temps, pas vrai. Je crois que c’est ça qu’on appelle des âmes sœurs », fait-elle d’un ton étonnamment sérieux pour ce qu’elle affirme, et que l’on pourrait considérer comme un tissu d’âneries. Elle-même l’aurait sans doute considéré ainsi il y a peu encore, en fait, si les choses n’avaient pas changé, finalement, à ce point entre elles, et dans sa vie depuis que Eve en fait partie, si bien que croire dans le destin lui-même, qu’elle a toujours moqué, deviendrait presque une perspective des plus tentantes, en réalité. « Tes fantasmes sont à moi, mh ? » fait-elle ensuite avec malice, tout en reprenant le cours de ses baisers et de ses caresses. « Dis-m’en plus. »
Sur le moindre de ses fantasmes et tous ceux qu’elles pourraient vivre et savourer ensemble, toutes les deux. Il n’est aucun fantasme qu’elles ne peuvent accomplir et savourer quand elles sont ensemble. Elle veut pouvoir l’en faire profiter un maximum, le plus possible.
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Invité
Mer 27 Juil - 21:52
I would surely die If you dismiss me from your love - Je suis plus que prête, mon amour, assura-t-elle d'une voix exagérément séductrice.
L'impatience de Villanelle était assurément partagée par Eve, qui passait la majeure partie de son temps libre à penser aux derniers détails du mariage ainsi qu'à imaginer l'émotion qu'elle pourrait bien ressentir lorsqu'elle passerait l'anneau au doigt de sa fiancée, lorsqu'elles s'embrasseraient pour la première en tant que femme et femme ou, en effet, lorsqu'elles partageraient leur première nuit de femmes mariées. Elle savait, pourtant, que c'était principalement symbolique. Mais entre elles, le symbolique était d'une telle importance qu'Eve ne voulait rien laisser au hasard et se consumait d'anticipation tant elle devinait l'étendue de l'intensité de ce jour et de cette nuit-là.
L'appellation "d'âmes sœurs" lui décocha un hoquet de surprise. Fondamentalement, elle était plus que d'accord. Mais elle ne s'attendait pas à ce que Villanelle, parfois si terre à terre, définisse leur relation en ces termes. C'était une très agréable surprise, qui fit naître un sourire ému sur les lèvres closes de la brune.
- Les nôtres sont inséparables, confirma-t-elle doucement. En Asie c'est ce qu'on appelle le fil rouge du destin. J'ai jamais cru à cette légende avant de te rencontrer.
En vérité, Eve pouvait songer à des dizaines de manière de ramener leur relation à une forme de destin inéluctable. Les comparaisons à faire étaient nombreuses, et toutes plaisaient à Eve. Mais ce qui lui plaisait le plus, bien sûr, c'était tout ce qu'il y avait d'unique dans leur amour... Comme cette capacité qu'elles avaient de passer des conversations les plus sérieuses aux activités les plus indécentes. Qu'il s'agisse de meurtre, de sexe, ou les deux, d'ailleurs.
Une lueur de désir passa dans le regard déjà sombre d'Eve à l'évocation de ses fantasmes. Ils étaient nombreux, trop sans doute pour être tous exprimés en une fois. Dans un premier temps, elle ne dit rien mais rendit à Villanelle chacun de ses baisers et chacune de ses caresses. Ses lèvres déposèrent plusieurs baisers le long de sa mâchoire, puis de sa gorge, sur laquelle elle remonta jusqu'à atteindre son oreille.
- Tu en sais déjà trop. Parle-moi des tiens, plutôt.
Sur ces mots, les mains d'Eve dérivèrent et agrippèrent fermement les fesses de sa fiancée. :copyright:️ 2981 12289 0
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