▿ Métier : Anciennement Duc d'Arrakis, puis Empereur après avoir vaincu le champion de Shaddam IV. Sur cette île il fait un peu de tout, juste histoire de trouver ce qui lui correspondrait le mieux, pour un renouveau.
▿ Quartier : À Baker Street Avenue, dans un Duplex.
▿ Côté cœur : Célibataire, endurcit probablement un peu instable depuis quelque temps.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Prescience
▿ Prana-bindu
▿ La Voix
Maxime se posa tellement de questions, qu'il se demandait comment faisait le professeur Xavier pour être aussi patient. Quoique d'un côté, il devait en avoir l'habitude s'il côtoyait souvent de jeunes étudiants. Sans se douter qu'en fait, il côtoyait des mutants. Dont lui. Mais comme lui, il ignorait encore ce qu'il était, il ne risquait pas de le deviner, et il serait inutile de le lui dire, il prendrait probablement peur. Ou il dirait que ce n'était que mensonges. Il écouta donc attentivement sa réponse à sa question, enfin l'une d'entre elles. « Donc… Une personne qui fût jadis mauvaise, peut devenir une bonne personne, et à l'inverse, une bonne personne peut devenir méchante ? » Demanda-t-il à nouveau, comme s'il voulait vraiment se conforter dans l'idée que si un jour, il devait retrouver la mémoire, que peut-être, il y aurait de l'espoir pour lui. Allez savoir pour quelle raison, il avait l'impression du plus profond de son être, qu'autrefois, il avait fait du mal.
Ce qui finit par arriver à la suite de la conversation, toujours axé sur la mémoire, la sienne entre autres. Bien évidemment, il aimerait la récupérer, mais que des fragments. Trop apeuré de savoir ce qu'il aurait pu faire de mauvais. Il ne saurait dire d'où cette peur lui venait, cette angoisse de savoir si oui ou non, il était mauvais. Sûrement, car à l'heure actuelle, il se complaisait à être cette personne empathique, qui a cette capacité d'écouter sans rien demander en retour, et d'aider quiconque en aurait besoin. Il ne demandait jamais rien en retour. Il voulait juste s'assurer, très certainement, qu'il serait toujours apte à faire ce qu'il paraissait aimer faire et être toujours en mesure d'apporter quelques chose à certaines personnes. « Ça m'a bien l'air trop compliqué. » Mais après tout, le cerveau n'était-il pas l'un des plus grands mystères ? Même encore à l'heure actuelle. « Pourtant… Je suis angoissé et à la fois curieux de savoir qui j'étais. » Finit-il par dire, comme s'il le disait à lui-même.
« Parce que les émotions aident à faire évoluer ? » Décidément, il n'allait jamais arrêter ses questions. Mais était-ce sa faute si cette conversation semblait intéressante pour lui ? Dans un sens, peut-être même qu'il avait déjà lui-même la réponse à cette question, et qu'il attendait une affirmation pour s'en assurer.
Un fin sourire s’esquisse sur les lèvres de Charles alors qu’il écoute chacun des questionnements de Maxime et s’efforce d’y répondre avec le plus de justesse possible. Il ne blâmera certainement pas la curiosité de ce jeune homme. Au contraire, il considère que la curiosité est un véritable don. C’est en se montrant curieux, en se posant les bonnes questions sur l’existence, que l’on peut se permettre d’avancer, et de peser le pour et le contre avant que de faire le moindre choix.
« Je pense qu’il n’existe aucune personne fondamentalement mauvaise, ni aucune fondamentalement bonne. Nous vivons des expériences, nous faisons des choix qui nous font basculer d’un côté ou de l’autre de cette barrière morale. »
C’est peut-être une vision que l’on pourra considérer comme naïve, mais Charles s’est toujours refusé de verser dans le manichéisme. Ceux qu’il a dû affronter au cours de sa vie, qu’ils soient humains ou mutants, n’étaient jamais entièrement mauvais… Comprendre leur cheminement de pensée et leurs réflexions était la meilleure manière de les comprendre. Magneto avait souvent été son ennemi, mais pour rien au monde, par exemple, Charles ne le considérerait-il comme un homme mauvais… Il le sait, il est même capable de le comprendre, dans une certaine mesure. Et ces nuances, Maxime finira par les entrevoir à son tour, au fil du temps, au gré de ses pensées et de ses émotions tourmentées.
Quand arrive le sujet de la mémoire de manière générale, Charles comprend assez vite et facilement que le jeune homme s’en retrouve troublé. Il comprend que la chose soit complexe pour lui. C’est une chose qui viendra avec le temps. « Ce sont des émotions tout à fait naturelles », affirme Charles d’un ton rassurant, alors que Maxime reconnaît être certes angoissé, mais aussi curieux de découvrir qui il était. C’est en effet quelque chose de compréhensible. L’inconnu a souvent pour effet de provoquer cette réaction double. « Nos émotions sont le moteur même de chacune de nos décision, de la moindre de nos actions… Oui, elles sont essentielles à notre évolution, en effet. »
Plus Maxime le questionne, plus Charles se sent encouragé. Cette seule discussion ne suffira peut-être pas à parvenir à ses fins, mais il veut croire qu’il aura semé suffisamment de graines dans son esprit pour que ces dernières aboutissent à quelque chose de particulièrement florissant.