Recevoir de l’aide n’était pas quelque chose de facile pour Wanda. Seulement, elle savait qu’elle en avait besoin. Ses pouvoirs revenaient et elle avait fini par faire quelques démarches. Elle avait pu rencontrer Charles-Xavier qui lui avait proposé de venir à l’Institut. Elle s’y était rendu pour faire la rencontre de Raven et après plusieurs semaines de réflexion, elle avait décidé d’accepter l’aide de Charles. Ayant pu avoir une semaine de congé, elle savait qu’elle aurait besoin de ce minimum de temps pour pouvoir être à l’Institut et s’entrainer convenablement. Si cela fonctionnait, elle viendrait régulièrement. Elle avait des doutes évidemment, mais elle ferait de son mieux. Elle ne voulait pas faire de mal à qui que ce soit, mais elle savait aussi que tout ne débanderait pas d’elle. Wanda ferait son maximum, mais si une nouvelle entité décidait de s’en prendre à elle à nouveau, elle n’aurait aucun contrôle. Peut-être que c’est quelque chose qu’elle pourrait voir avec Charles. Qu’il puisse l’aider sur comment repousser des possession démonique. Elle ne savait pas s’il aurait des réponses, mais elle pouvait toujours demander. Une fois prête, elle se rendit à l’Institut. Sur place, elle demanda son chemin à un professeurs, se rendant ainsi au bureau de Charles. Frappant à sa porte, elle attendit la permission pour entrer et se glissa dans le bureau.
Bonjour.
Elle avait songé à appeler quelques jours auparavant, mais elle savait aussi que s’il lui donnait rendez-vous quelques jours plus tard, elle aurait le temps de changer d’avis. Alors, elle était venue sur un coup de tête et elle espérait qu’il aurait un peu de temps à lui consacrer. Dans son monde, Charles avait toujours été présent pour les étudiants, comme les autres. Elle ne savait pas si c’était le cas de ce dernier, mais il lui avait proposé son aide et elle venait enfin l’accepter.
J’espère que je ne vous dérange pas. J’ai pris le temps de réfléchir à votre proposition d’aide et je suis là pour l’accepter.
Un peu mal à l’aise, elle soupira doucement.
Je ne sais pas si ça fonctionnera, mais je veux au moins essayer et voir ce que cela peut donner. Surtout si ça peur m’aider moi, mais aussi mes enfants.
Charles Xavier
▿ Ton univers : X-men: First Class
▿ Date de naissance : 14/09/1985
▿ Age : 39
▿ Métier : Directeur de l'institut Xavier
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Télépathie
▿ Cerebro
▿ Contrôle de la pensée
Au moment de confier son contact à Wanda Maximoff et de lui proposer son aide, Charles n’avait pas été certain que cette dernière accepterait réellement. Il s’attendait à ce qu’elle hésite, il devinait qu’elle n’était peut-être pas aussi réticente qu’elle pouvait le prétendre, mais il ne faisait pas abstraction du passif complexe de la pauvre femme avec cette version alternative de lui qui ne devait naturellement pas l’inviter à lui confier son destin avec une confiance aveugle… mais quand bien même la chose est des plus difficile à Wanda, il avait voulu croire que si elle devait vraiment ressentir le besoin impérieux d’obtenir de l’aide, elle se rappellerait cette main tendue et accepterait de se tourner vers lui, et de se rendre à l’adresse qu’il lui avait confiée… celle de l’institut Xavier.
Il ne l’attendait pas beaucoup plus tôt… ni beaucoup plus tard… quand cette dernière s’est finalement décidée à sauter le pas et à venir frapper à la porte de son bureau. C’est avec autant de calme que de curiosité que Charles est venu lui ouvrir, pour découvrir la silhouette de la sorcière rouge dans l’encadrement de la fameuse porte.
« Wanda, bonjour. Je suis ravi de t’accueillir ici. » Il s’écarte sur le côté pour laisser à la jeune femme l’espace d’entrer dans son bureau, sobrement décoré. « Entre, je t’en prie. Entre. »
Lui-même fait rouler sou fauteuil jusqu’à son bureau, et désigne d’un signe de tête la place laissée face au meuble en bois, pour qu’elle daigne s’y asseoir. Il lui laisse le temps, tout le temps dont elle a besoin pour s’exprimer et li dire le fond de sa pensée, devinant que la chose est importante pour elle.
« Vous ne me dérangez pas le moins du monde », lui assure-t-il, un fin sourire sibyllin s’accrochant à ses lèvres quand Wanda lui affirme être prête à accepter sa proposition.
Charles hoche la tête, approbateur, mais il ne dit pas grand-chose de plus, il est curieux d’entendre ce que son interlocutrice peut avoir à lui apprendre de plus. Il comprend sans mal que si elle s’est décidée à accepter son offre, c’est qu’il a dû se passer quelque chose, et il a à cœur de comprendre quoi.
« Je vous apporterai toute l’aide dont vous pourrez avoir besoin. » Il lui adresse un sourire bienveillant. « Je me dois de vous poser la question… s’est-il passé quelque chose… qui aurait précipité votre décision ? »
La rousse ne savait pas ce que Charles allait penser de sa venue. Il apprécierait sans doute qu’elle ait pris le temps de réfléchir, mais elle savait aussi que ça ne serait pas chose facile pour elle de lâcher prise. Alors, quand elle lui fit face, elle apprécia sa chaleur et le fait qu’il soit aussi ouvert avec elle. Venant s’installant dans un fauteuil face au bureau, elle indiqua alors le pourquoi de sa venue. Elle était prête et avait besoin d’aide, non seulement pour s’aider elle-même, mais aussi pour aider ses enfants. Face à ses paroles, elle hocha doucement la tête, appréciant le fait qu’il soit prêt à l’aider. Quand il posa sa question, elle soupira doucement.
J’ai fait la rencontre de plusieurs personnes depuis notre entrevue, dont une professeur de l’Institut. Elle m’a parlé de vous et de vos méthodes. J’avais besoin de savoir comment les gens vous perçoivent en plus de ce dont nous avons parlé ensemble.
Oui, elle avait mené son enquête et cette dernière l’avait aidé à prendre la décision de venir aujourd’hui.
Je sais que je n’ai pas eu les réponses à toutes mes questions et que certaines n’auront sans doute jamais de réponse, mais je dois me jeter à l’eau et voir où cela me mènera.
Wanda ne voulait pas faire machine arrière, il fallait avouer que le passé devait rester ainsi. Elle ne pouvait faire qu’avancer.
Avec ce qu’on m’a dit de vous, le temps que vous m’avez accordé la dernière fois et le fait que je dois protéger les gens de moi, mais aussi aider mes enfants, amène un tour qui doit être géré et surtout maîtriser. Votre aide est d’ailleurs sans doute la seule qui me permettrait de pouvoir utiliser mes dons à bon escient. Je suis même prête à vous laisser entrer dans mon esprit, enfin si vous avez les mêmes pouvoirs que le Charles que j’ai connu.
Ca n’était pas quelque chose d’anodin, mais au moins il aurait une idée de ce dont elle était capable et il aurait aussi un aperçu du Charles qu’elle avait connu.
Charles Xavier
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Charles écoute Wanda attentivement, et sans l’interrompre, quand elle lui dit avoir fait la rencontre de plusieurs personnes qui l’auront convaincue en ce qui concerne sa personne et ses méthodes. En dépit de sa curiosité, il ne l’interroge pas concernant la professeure à qui elle se sera adressée, il se contente de la laisser dérouler son récit. Il comprend sans mal que cette dernière avait besoin de confronter ses opinions, pour commencer négatives, à celles d’autres personnes, afin de savoir sur quel pied danser avec lui, afin de savoir si elle pouvait se permettre de lui faire confiance ou non. Il ne le lui reprochera pas – il comprend parfaitement sa position et son état d’esprit.
Cela n’a pas suffi à Wanda, du moins pas à obtenir la réponse à certaines de ses questions, des questions auxquelles Charles lui-même ne sera probablement pas capable de répondre, quand bien même il le voudrait. Elle semble néanmoins plus sûre d’elle, plus sereine avec ses choix et ses opinions, et ça a son importance. Parfois, oui, le mieux que l’on puisse faire, c’est en effet se jeter à l’eau et voir où tout cela pourra bien nous mener… Ce n’est pas toujours un conseil simple, ni à assimiler, ni à appliquer, mais Charles l’en pense définitivement capable.
Tout est plus clair dans son esprit : les on-dit le concernant, l’opinion que les autres ont d’elle, la peur qu’elle ressent de blesser les personnes autour d’elle… Elle a besoin de lui afin de parvenir à maîtriser au mieux ses pouvoirs. Elle paraît résignée, sûre d’elle… surtout, elle paraît prête à agir, sans afficher le moindre regret, et sur ce point, il ne peut qu’être rassuré. Il est des résolutions auxquelles il n’aurait pas consenti s’il n’avait pas constaté que Wanda semblait tout à fait prête à faire le nécessaire. Il n’est pas le Charles qu’elle a connu, c’est à lui de le lui prouver… et il le fera bel et bien, et ce sans l’ombre de la moindre hésitation.
« J’ai en effet les mêmes pouvoirs que le Charles que vous avez connu », dit-il avec empathie. Mais pas les mêmes intentions. « Pour vous aider à contrôler et appréhender vos pouvoirs, il semble en effet essentiel de me laisser les appréhender, et je n’y parviendrais efficacement qu’en me… frayant un chemin dans votre esprit. » Il l’observe un long instant. « Ce sont toujours vos émotions qui sont à l’origine e votre perte de contrôle n’est-ce pas ? »
Elle acceptait l’aide de Charles. Elle ne savait pas comment les choses allaient se passer, mais elle voulait pouvoir arriver à contrôler ses pouvoirs, mais aussi pouvoir aider ses enfants. Ces derniers n’avaient pas eu une vie facile. Elle n’avait pas été présente pour eux comme elle en aurait eu envie. Wanda comptait faire de son mieux aujourd’hui. Elle espérait pouvoir être à la hauteur et cela voulait dire, laisser les autres l’aider. La franchise fut de mise et elle était prête à le laisser vagabonder dans son esprit pour qu’il puisse avoir toutes les réponses dont il aurait besoin si cela pouvait apporter quelque chose à leur situation. Face aux paroles de l’homme, la rousse hocha la tête. Il était bon de savoir qu’au niveau pouvoir, il avait les mêmes que l’homme qu’elle avait connu. Attentive à son discours, elle ne voulait rien louper de ce qu’il disait et surtout, pouvoir réagir en fonction de ce qu’il dirait.
Oui, toujours. Tristesse, colère, sentiment de vide … ce sont les principes causes.
Elle savait aussi que c’était les émotions négatives qui avaient le plus de poids sur elle. Quand elle était heureuse, que ça soit au côtés de Pietro, ou à l’époque avec Vision, elle n’avait pas de souci. Mais les émotions négatives étaient les pires.
J’ai aussi été possédée par des entités. Elles étaient en générales démoniaques. Ce qui fait que mon corps était habité par elles et une fois que l’entité était vaincue, je restai quand même la coupable de carnage.
Baissant les yeux, elle soupira doucement, mal à l’aise. Elle n’aimait pas parler de cela, mais elle se disait que c’était nécessaire. Relevant les yeux vers lui, elle le fixa.
Je n’ai retrouvé mes pouvoirs que récemment et la peur de faire du mal aux autres est ce qui a amené ma perte de contrôle au refuge. Je n’avais plus le contrôle et le toit en a payé le prix. Ca reste du dégât matériel, donc j’ai pu gérer, mais si j’avais fait du mal à quelqu’un …
Elle s’en serait clairement voulu et elle aurait eu du mal à surmonter la chose.
Charles Xavier
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Ce qu’il demande à Wanda n’est pas évident et il le sait. Il n’est pas seulement question de lui faire accepter la main qu’il lui tend, il est également question de rétablir entre eux un climat de confiance qui a été naturellement brisé par une autre version de lui-même. Charles est capable de ressentir combien la détresse de cette jeune femme est sincère, et à quel point elle a besoin de lui… de n’importe qui qui sera susceptible de l’aider… alors il doit accepter cette responsabilité dans tout ce qu’elle a de réelle, d’immense et de complexe. Elle se livre et lui facilite la tâche, offrant à Charles de découvrir cette jeune femme sous toutes ces facettes… elle qui, contrôlée par ses émotions les plus négatives, peine à conserver le plein contrôle de ses pouvoirs – des pouvoirs au-delà de tout ce que l’on pourrait imaginer.
Elle évoque également ces entités qui l’auraient possédée. Des entités démoniaques, et qui seraient naturellement attirées par son aura. La puissance de Wanda fait d’elle la cible de puissances violentes et vengeresse… en somme… son autre lui avait probablement raison de la considérer comme une sorte de bombe à retardement, mais ce n’est pas ici que Charles Xavier entend considérer les choses, loin s’en faut.
« Vous ne ferez de mal à personne », Charles pose sur Wanda un regard apaisant.
Ce n’est pas, bien sûr, des paroles qu’il ne peut prononcer à la légère, tant les risques sont nombreux, et pour le moins évidents, mais formuler cette promesse l’engage à s’y tenir, et c’est bel et bien son intention.
« Vos pouvoirs sont-ils tous revenus ? Ou certains vous manquent-ils encore ? »
Charles beaucoup de questions. Il sait que cela pourra sembler déroutant, voire agaçant, mais il le fait à dessein, il le fait afin que la jeune femme se sente suffisamment en confiance pour s’exprimer, et pour que lui-même ne se sente pas pris de court par une situation qu’il n’aurait pas été en mesure d’anticiper. Cela l’obligera, bien sûr, et sans l’ombre d’un doute, à faire preuve d’une indiscrétion qu’elle n’appréciera peut-être pas.
« Vous parliez d’un sentiment de vide… », complète-t-il, qui n’en a toujours pas fini avec ses questions, loin s’en faut.
Il ne cherche pas à insister, ni à l’accabler… Il tient seulement à comprendre, du mieux qu’il le peut, afin d’intervenir aussi efficacement que cela sera nécessaire. Si Wanda se sent seule, il doit lui faire comprendre que cela n’arrivera plus. Car elle pourra compter sur lui. Ils pourront compter l’un sur l’autre.
Vous ne pouvez pas en être certain. J’ai beau vous dire ce dont je suis capable, vous ne pouvez pas vous en assurez. Je ferai tout pour que ça ne soit pas le cas, mais vous ne pourrez être sûr à cent pour cent que je ne ferai de mal à personne.
Elle secouait doucement la tête. Peut-être qu’elle devrait être plus ouverte d’esprit là-dessus, mais elle n’y arrivait pas pour l’instant. Après tout, elle avait toujours été du côté du mal ou des problèmes contre sa volonté. C’était donc difficile pour elle de voir le bon côté des choses.
Il m’en manque encore. Mais ce sont les plus destructeurs qui sont arrivés en premier. Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou pas d’ailleurs. Peut-être que ces derniers seront plus faciles à gérer sans les autres qui sont vraiment plus inoffensifs.
Il y en avait des compliqués comme ramener les morts à la vie ou effacer des individus de l’existence, mais ces derniers étaient plus facilement contrôlables, car c’était vraiment à elle de pouvoir choisir de les utiliser. De plus, elle devait puiser énormément de force pour pouvoir y parvenir, donc elle ne risquait pas de les utiliser souvent. Quand il parla du sentiment de vide, la jeune femme soupira doucement.
J’ai fait partie d’équipes de personnes avec de mauvais dessein en particulier le groupe dirigé par mon père. Mais j’ai aussi fait partie de groupe de héros. J’ai été mariée, j’ai eu des enfants, un frère qui a toujours été là pour moi. J’étais entouré, j’avais des personnes à qui parler. Mais certains sont morts, certains sont introuvables dans cette ville. Même avant, ce sentiment de vide était présent, en particulier après la mort de mes enfants. Ces derniers étaient tout pour moi et les avoir perdus fut le plus difficile moment de toute ma vie.
Elle enleva une larme qui avait coulé le long de sa joue. Elle n’avait même pas senti qu’elle pleurait, mais elle devait se reprendre.
Ici, j’ai réussi à trouver un emploi, à avoir une maison. Je me suis reconstruite autant que possible. Mais être seule est difficile. Je pensais que ça serait le mieux pour moi et ça l’a été. Seulement après avoir revu un de mes fils et le retour de mes pouvoirs … tout m’est revenu. Ce sentiment de vie et le fait que je suis seule, même entourée. Même si toute ma famille était là autour de moi … je serai encore seule. Parce qu’au final je suis seule.
Charles Xavier
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Wanda a raison, bien sûr, affirmer qu’elle ne fera de mal à personne est faire une vaine promesse… Il peut lui assurer de tout mettre en œuvre pour parvenir à maîtriser ses pouvoirs, mais il ne peut pas lui assurer qu’il ne se passera rien de mal, qu’elle ne fera souffrir personne.
« Chaque initiative induit une part d’incertitude. En effet, vous avez raison de me corriger, je ne peux pas être sûr à cent pour cent… mais disons, à un pourcentage plus confortable que vous ne l’envisagez peut-être au moment où nous parlons. »
Wanda a trop souffert de leurs expériences passées, il est normal qu’elle ait peine à faire la part des choses, il est normal qu’elle ait du mal à ne pas contempler ses travers et à ne pas avoir peur de cela. Ses pouvoirs, par ailleurs, ne sont pas tous revenus, ce qui peut ajouter à son inquiétude, quoique Wanda lui assure que ses pouvoirs les plus violents et les plus dangereux sont ceux qui lui ont été rendus en premier. Charles estime de son côté qu’il est préférable en effet que ces pouvoirs lui aient été rendus en premier. Cela rendra plus facile et évident le fait d’appréhender les pouvoirs qui suivront, et lui permet probablement de mieux canaliser, en attendant, les pouvoirs dont elle dispose déjà.
Il ne lui offre pas son point de vue néanmoins… il ne peut prétendre encore en savoir plus qu’il n’en comprend véritablement. Alors il la laisse parler de cette équipe de personnes aux desseins sombres qu’elle avait rejoint, mais d’une autre également, plus lumineuse, de la famille qu’elle était parvenue à construire, de tous ceux qu’elle a perdus… La souffrance, l’abandon, le deuil, la solitude… sont autant d’émotions auxquelles Charles n’a guère de difficulté à s’identifier. La douleur de Wanda est manifeste, bien au-delà de cette larme qui roule le long de sa joue et suscite en Charles un élan fort et sincère de compassion pure.
« La solitude est un fléau et un fardeau… Je sais quelle tentation peut être la nôtre, de se renfermer sur soi-même. Mais vous n’êtes pas seule, moins seule que vous ne le pensez. Nous nous connaissons trop peu, Wanda, mais je suis là pour vous. Je vous soutiendrai, je vous aiderai… à maîtriser vos pouvoirs si je le peux, mais à pallier ce sentiment de solitude avant tout. » Il lui adresse un sourire, aussi rassurant que possible. « Venez à l’institut aussi souvent que possible, chaque fois que la solitude ou la peur vous guettera, ou uniquement parce que vous en ressentiriez l’envie. Je serai là pour vous accueillir. »
Fixant son interlocuteur, la sorcière devait avouer qu’elle n’était pas aussi positive que lui. Il était confiant visiblement, mais elle ne pouvait s’empêcher de rester sur ses gardes. Son passé la hantait et elle savait qu’elle devait s’en détacher, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Répondant aux questions de Charles, elle fit de son mieux pour dire ce qu’elle pensait, ce qu’elle ressentait, ce qu’elle avait vécu … si elle devait s’ouvrir, autant le faire tout de suite. Seulement, ce sentiment de solitude qu’elle ressentait serait toujours présent. Malgré son entourage, elle ne savait pas comment ce sentiment pourrait partir. Hochant doucement la tête face à ses encouragements, elle inspira et expira doucement. Il fallait qu’elle se reprenne et qu’elle continue d’aller de l’avant malgré tout.
Je risque de prendre énormément de votre temps si je fais une telle chose.
Elle esquissa un léger sourire, mais elle appréciait grandement ses paroles.
J’ai fait une rencontre récemment. Je viens de vous dire que j’étais dans un groupe dirigé par mon père. J’ai vu ce dernier ou plutôt une autre version de lui.
Au début, elle avait été surprise de découvrir qu’il y avait des copies d’elle-même, mais aussi des personnes de son entourage. Des visages parfois identique, mais parfois différents et cette fois-ci, ça avait été le cas.
Ce dernier était un mutant qui n’aimait pas les humains. Pour lui les mutants étaient les plus puissants et auraient dû diriger le monde. Il faisait tout pour arriver à ses fins, allant jusqu’à me manipuler moi et mon frère jumeau.
Ca avait été difficile à vivre, elle devait bien l’avouer.
Il dirigeait le Confrérie des Mauvais Mutants et son nom est Erik Lehnsherr. Dans ma réalité, il avait la soixantaine, alors quand j’ai fait la rencontre de ce Erik, qui avait au moins quinze ans de mois, voir même plus, ça m’a fait bizarre.
Ce Erik avait des points communs avec l’homme qui l’avait mise au monde, mais elle ne l’avait pas revu depuis.
Malheureusement, je ne l’ai pas revu depuis. J’aurai aimé pouvoir discuter plus avec lui, parce qu’il venait d’apprendre que j’étais sa fille d’un autre univers. J’aurai aimé pouvoir le connaître et découvrir qui il est réellement.
Charles Xavier
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▿ Date de naissance : 14/09/1985
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La défiance, naturelle, de Wanda, est tout à son honneur. L’optimisme de Charles pourrait, de son côté, presque passer pour de la naïveté… Ce n’est pas le cas, du moins il ne le considère pas. Il a eu accès, par l’intermédiaire de Wanda, à son histoire et à son expérience, en conséquence, il s’étonnerait de la voir afficher moins de méfiance qu’elle se permet de lui en adresser, quant à lui… l’expérience lui a largement appris que l’histoire n’abondait pas toujours dans votre sens. Mais il sait également que ce n’est pas en se montrant hautement défaitiste que l’on aboutit au moindre résultat probant, et Charles veut miser sur le devenir de Wanda, au-delà de ses propres appréhensions. Si cette dernière ne croit pas en elle-même, il persévérera jusqu’à ce que ce soit le cas.
« J’ai tout le temps du monde. »
Plus ou moins. Plus qu’avant, en tout cas. Mais oui, elle a du temps à lui consacrer, et il devine en effet que ce sera, à coup sûr, une entreprise de longue haleine. Encourageant, il la laisse poursuivre alors que Wanda évoque ce groupe fondé par son père, et son père, qui serait en vérité, une version alternative de l’homme qu’elle a connu… Cette information n’est que partiellement surprenante. Après tout, eux-mêmes ne viennent pas exactement de la même dimension ni de la même ligne temporelle si l’on doit se fier à ce que son interlocutrice lui avait appris quant à la nature de leur relation dans le passé de la Sorcière rouge.
Il envisage de faire un commentaire quand Wanda évoque le fait que son père, mutant, n’avait que peu d’égards à l’adresse des mutants, qui selon lui devraient diriger le monde… Autant dire qu’un tel discours lui est au-delà de familier. Il l’a déjà entendu, et de la part de personnes qui lui étaient particulièrement proches… ll n’a cependant pas le temps d’articuler le fond de sa pensée qu’elle poursuit… Son expression se fige quand elle prononce le nom d’Erik… Est-ce qu’elle avait rencontré son Erik ? Il la dévisage comme s’il s’attendait soudainement à lui trouver des traits communs avec Magnéto.
« Je peux peut-être t’aider sur ce point… », répond prudemment Charles. « Je connais bien Erik. » Sa voix perd un peu de son assurance, alors qu’il prend la pleine conscience d’une situation qu’il n’avait pas le moins du monde appréhendé. « Ou du moins l’homme que tu as rencontré, puisque j’ai l’intuition que nous parlons du même. » Il marque une pause. « Je ne pourrais pas te répondre mieux qu’il ne le ferait lui-même, mais je peux du moins essayer. »
La jeune femme appréciait le fait qu’il soit si positif dans ses propos, mais elle avait ses doutes. Elle savait qu’il s’en doutait, mais elle ferait en sorte de faire des efforts. Elle ne laisserait pas sa garde se baisser facilement, mais elle pourrait faire de son mieux pour apprendre à accepter l’aide de Charles et ses conseils. Parlant alors d’une rencontre qu’elle avait fait récemment, elle parla de son père. Magneto. Ce dernier était un être puissant et elle avait fait la rencontre d’un de ses doubles. Ce denier était plus jeune que l’homme qu’elle n’avait pas revu depuis des années. Ce Erik était tout de même familier. En particulier le fait de rouler une pièce entre ses doigts. Ca devait être un trait qui allait à tous ces derniers. La rousse avait espéré revoir ce Erik en ville, mais ça n’avait pas été possible. Elle ne savait pas si c’était parc que la ville voulait les garder séparés ou si c’était parce qu’ils ne gravitaient pas dans les mêmes sphères. Ecoutant alors Charles prendre la parole, elle fut surprise. Il pouvait l’aider sur ce point ? Comment ?
Attentive à ce qu’il ajoutait, elle haussa les sourcils. Si leurs histoires étaient identiques, en effet il devait connaitre un Erik, mais elle ne s’était pas attendue à ce qu’il connaissait ce Erik en particulier. Le fait que Charles soit prêt à l’aider aussi de ce côté-là la rassura un peu, mais du coup, elle ne savait pas par quoi commencer. Elle aurait pu être invasive et poser un tas de questions, mais elle ne voulait pas non plus le mettre mal à l’aise.
Dans mon monde, Erik et Charles étaient amis depuis des années, mais au vu de leurs idéaux différents sur les humains, leur lien s’est brisé ou en partie. Il ne me l’a jamais dit de façon direct, mais je suis sûr que leur amitié a toujours été importante pour lui. Il y avait clairement un profond respect pour l’autre et ils se sont sauvés mutuellement un grand nombre de fois.
Elle esquissa un sourire, car elle avait apprécié de voir l’influence de son Charles sur son père.
Si cet homme est le Erik que vous connaissez, est-ce qu’il a la même vision des humains que mon père ? Est-ce qu’il a vécu des évènements qui l’ont amené à créer le Confrérie ?
Charles Xavier
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Le discours de Wanda passerait, au fond, pour très démoralisant… Mais il n’a rien de surprenant. Peu importe les circonstances et les dimensions, il semble évident, et acté, qu’Erik et Charles ne pourront qu’être séparés par leurs différends idéologique, en dépit de l’amitié profonde qui pouvait les lier. L’histoire que son interlocutrice lui répète est une histoire que Charles a déjà vécue… Une histoire qu’il vit encore, en réalité. Charles ne peut s’empêcher de sourire discrètement quand Wanda ajoute qu’elle estime que cette amitié était importante pour son père, même s’il ne l’avait pas dit clairement. C’est un fait étrangement apaisant, même s’il ne s’agit pas du même Magnéto. La fatalité qui pèse sur leur relation n’a rien d’heureuse… mais la pérennité de cette relation forte en dépit de ces conflits insurmontables… serait presque apaisantes.
« Nos choix, nos erreurs, notre entourage décident nos cheminement de vie et en permettent une multitude », confirme-t-il avec un ton simple et léger, quoique presque philosophique. « Ceux que tu as connus ne seront jamais tout à fait ceux que tu as rencontrés, ici, mais de toute évidence… certains faits demeurent. » Il marque une pause. « Oui, cet Erik et votre père ne sont probablement pas bien différents. Erik… est convaincu de la nécessité de faire valoir la cause mutante au mépris du reste des humains », commente Charles d’un ton qui se fait plus sombre.
Il s’épargnera de donner à Wanda le détail des événements qui ont mené à cette situation… Il doute fort que cela aura le moindre intérêt quoi qu’il en soit. Le résultat est ce qui importe. Les circonstances, elles… sont encore trop douloureuses… Encore maintenant, Charles peine à l’accepter entièrement, même s’il le devrait sans l’ombre d’un doute.
« Quelle était votre vision, par rapport à la Confrérie ? Est-ce que vous en faisiez partie ? » demande-t-il avec curiosité.
Il n’y a aucune forme de jugement dans son discours. D’une certaine manière, Charles a toujours été capable de comprendre les motivations des Confréristes (et il a suffisamment vu de personnes qui lui étaient proches, à commencer par Raven, en faire partie). L’on peut comprendre certaines idéologies sans pour autant y souscrire… Et c’est probablement pour cette raison, d’ailleurs, que son amitié avec Erik a survécu à leurs trop nombreux conflits. Malgré tout, ils ont toujours été capables de se comprendre. Peut-être même se sont-ils toujours compris mieux que personne.
Face aux paroles de l’homme, elle ne pouvait qu’acquiescer. Il avait raison. Seulement, elle était curieuse de savoir qui était cet Erik venu d’un autre monde. Elle ne savait pas si elle pourrait avoir une relation avec ce dernier, mais elle ne serait pas contre d’apprendre à le connaître.
Je sais ce que mon père a vécu pour en arriver à ce constat. J’imagine que c’est la même chose ou presque pour votre Erik. J’espère juste qu’ici, il pourra trouver une façon de voir les choses différemment. En particulier parce qu’il y a plus puissant que lui.
Elle eut un léger rire. Peut-être que savoir qu’il y avait plus puissant que soit changerait la vision des choses à ce Erik. Elle n’était pas certaine que ça soit vraiment le cas, mais elle pouvait toujours espérer. En écoutant les questions du plus âgé, la rousse hocha doucement la tête.
J’en ai fait partie quand mon jumeau et moi l’avons retrouvé. Nous avions pensé que notre père était décédé à cause des humains du village dans lequel nous vivions. C’est pour ça que Pietro et moi avons d’abord été surpris de découvrir que Erik était notre père biologique. Mais sa vision des humains collait alors avec la tragédie que nous avions vécue. C’est pour cela que nous avons rejoint son camp sans vraiment hésiter.
Il y avait pourtant une part des jumeaux qui étaient un peu perplexe face à la situation. Mais ils avaient combattu aux côtés des autres membres de la Confrérie, ainsi qu’aux côtés de Magneto.
Seulement, nous nous sommes rendu compte qu’ils nous manipulaient et pour ce qui était de notre vision de la Confrérie … ça ne collait pas à ce que nous avions vécu. Oui, il y avait eu cette tragédie, mais les humains n’étaient pas tous mauvais. C’est ainsi que nous avons fini par partir. Mais la relation que nous avions avec Erik a changé au fil des années, jusqu’à ce que je perde mes enfants. Il m’a soutenu, aidé et protégé. Il a vraiment été un père dans mes moments les plus sombres.
Charles Xavier
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▿ Cerebro
▿ Contrôle de la pensée
Si tous les deux n’ont pas connu le même Erik, ils peuvent tout de même se fier aux traits communs qui existent manifestement entre ces deux hommes, et qui font que Charles n’a pas la moindre difficulté à entendre ce que Wanda exprime au moment d’évoquer son souhait de le voir aborder les choses différent. En effet, dans un monde où plus puissant que lui existe, il serait dangereux de se focaliser sur ses anciennes habitudes, et de mener à l’identique ses anciens combats. Cela dit… Il y avait déjà eu plus puissant que lui, y compris dans leur monde, même si Erik avait probablement voulu se persuader d’autre chose. Sur ce point, il ne fait aucun commentaire. Erik avait tout fait pour s’assurer que son esprit soit rarement accessible à Charles, et pour cette raison, ce dernier ne pouvait se fier qu’à son intuition pour se faire une quelconque idée de ce qui pouvait bien traverser l’esprit de Magnéto.
Wanda lui apprend qu’elle et son frère jumeau avaient rejoint la Confrérie après la mort de leur père. De leur père adoptif, du moins. Erik avait su leur parler, faire en sorte que leur drame personnel trouve un écho dans le combat qu’il entendait le voir mener. Cela faisait partie de ses méthodes. Charles ne le lui reproche pas, ni ne le lui a jamais reproché par ailleurs. Lui-même n’use pas nécessairement de méthodes bien différentes… Toujours est-il quand dans un cas comme dans l’autre, ces manipulations ne peuvent durer qu’un temps. Plus Wanda lui en apprend au sujet de son père et de son implication dans la confrérie, plus il se fait une idée précise de qui elle est, de son caractère, de sa mentalité et de ses aspirations… et plus il y puise une certaine forme d’admiration. Qu’Erik ait su faire la part des choses en temps et en heure et être le meilleur père possible pour son fils alors ne le surprend pas…
« Personne ne devrait avoir à vivre des drames aussi lourds et douloureux que ceux que vous avez endurés. Je suis rassuré de savoir que vous avez pu compter sur lui dans les moments les plus difficiles. » Il esquisse un léger sourire. « Tu sais faire la part des choses entre ce qui est bon pour toi et ce qui à la longue pourrait te détruire. Je ne doute pas qu’en temps voulu, tu sauras faire les bons choix. » Et il estime qu’elle en fait déjà un, en venait vers lui, en acceptant la main qu’il lui tend, et en sachant apprécier son aide. « Je veux être en mesure de t'aider, comme il t'a aidée autrefois. »
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Dépasser ses peurs - Charles
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