[TERMINÉ] You’re nothing, doing nothing | ft. charles xavier
Petruccio Auditore
▿ Ton univers : Assassin's Creed II
▿ Date de naissance : 12/03/2003
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▿ Métier : Étudiant en littérature en distanciel et membre de la Guilde des Voleurs (de manière non officielle évidemment).
▿ Quartier : Un studio étudiant à Raccoon Square, rien de bien folichon mais c'est suffisant pour une personne.
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Lun 24 Oct - 22:19
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Elle avait été convoquée. Convoquée. Comme s’il ne pouvait pas venir la trouver de lui-même dans cette école presque déserte qu’est l’Institut Xavier. Du temps où Manon l’avait connue, cette école fourmillait de gens, il y avait du bruit dans tous les couloirs et il était impossible de trouver un coin tranquille. Et maintenant, il n’y avait que ce silence pesant. Certaines pièces résonnaient même quand on marchait dedans. Ils n’étaient qu’une dizaine d’élèves, à peine de quoi habiter une aile de cet immense manoir. Quelle déchéance…
Et il avait le culot de la convoquer.
Comme s’il était au-dessus d’elle, et qu’il pouvait disposer de ses élèves comme de ses employés. L’égo de la mutante ne saurait pas le supporter.
Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas son professeur. Non, ce n’était pas ça… Ce serait trop facile. Il avait été l’homme qui lui avait permis de rester ici, qu’elle puisse avoir un toit, à manger, qu’elle n’ait pas à vivre ce que les mutants sans ressources et sans soutien pouvaient expérimenter dehors. Dans la rue. À la merci du moindre prédateur. Il lui avait aussi fait ses promesses, il essayait de partager une nouvelle vision du monde…
Et pourtant, la jeune femme se sentait en colère. Frustrée, insultée. C’était le pas lourd qu’elle avança vers le bureau du professeur, ne perdant pas l’occasion de jeter un regard assassin sur n’importe qui la croiserait sur son chemin. Arrivée devant la porte, elle prit une grande inspiration, cherchant à se calmer. Rien n’y faisait. Tant pis… Elle toqua.
« Professeur, vous m’avez appelée. » Appelée, bien sûr. Pas convoquée. Manon attendit malgré tout d’être invitée pour pousser la lourde porte. Elle connaissait ce bureau, mais elle réalisa qu’elle n’était pas aussi familière avec cette pièce qu’elle l’aurait pensé. Les fauteuils, les hautes bibliothèques, tous ces petits objets exposés qui prenaient la poussière… ce n’était pas pareil que dans ses souvenirs, et elle ne s’était encore jamais aventurée ici sans autorisation. Le professeur Xavier était là, bien sûr. Sur son fauteuil, calme et pensif, comme toujours. Mais peut-être irrité ? Elle ne savait pas. Elle n’était pas aussi bonne à lire les émotions que son frère, même sans avoir à user d’un quelconque pouvoir. Tout ce qu’elle sentait, c’était que l’atmosphère était différente que pendant les cours qu’il donnait.
Elle s’avança alors de quelques pas, les sourcils froncés en essayant de comprendre de quoi il s’agissait.
« Professeur, vous avez des nouvelles, c’est ça ? » demanda-t-elle, avec une voix qu’elle aurait voulu sévère et froide, mais qui ne pouvait pas s’empêcher d’espérer. Depuis tout ce temps, peut-être qu’il avait enfin appris quelque chose sur Maxime ! N’importe quoi ! Et pour lui, elle était prête à oublier l’humiliation de la convocation.
Car évidemment, cela n’avait sûrement rien à voir avec cette élève que Manon traitait régulièrement de paysanne chaque fois qu’elle la croisait dans un couloir. C’était simplement la vérité, elle n’avait qu’à pas porter de salopette comme ça, comme si elle venait de traire les vaches et nourrir les poules. Un peu plus et on pourrait la voir en cours avec de la boue sur les genoux. Non, bien sûr que non. Ça n’avait rien à voir, et cette éventualité n’effleurait même pas l’esprit de la mutante.
S’il était encore en mesure d’avoir accès à l’esprit de ses pairs, il éprouverait d’avance la colère et la frustration de sa jeune élève, mais il n’a cela dit pas besoin de cela pour avoir conscience de son état d’agacement. Avec ou sans ses pouvoirs, il pense en avoir observé assez concernant Manon Lacroix pour s’être fait une bonne idée de son impertinence, de sa fierté, de son impétuosité… qui n’avaient rien de tares en soi, mais qui se devaient d’être canalisées malgré tout. Le comportement de la jeune femme envers quelques-uns de ses rares camarades n’était tout bonnement pas acceptable, et une convocation en bonne et due forme paraissait plus que nécessaire. Oui, dans de telles circonstances, il pourrait tout aussi bien aller la trouver directement, mais qu’importe qu’ils soient dix, cinquante, cent… le décorum a son importance, et ce n’est sans doute pas sans raison que c’est dans un manoir à l’identique de celui qu’il avait connu dans sa vie passée que Charles Xavier s’était réveillé dans cette ville plus de trois années plus tôt.
Alors oui, n’en déplaise à la jeune femme, sa colère et sa frustration pourront être entendues, mais elles ne pourront en revanche pas être tolérées. La miss a besoin de se faire remonter les bretelles, et si ce n’est de loin pas la chose que Charles préfère faire, il interviendra à la hauteur des agissements contestables de sa jeune protégée. Manon frappe à la porte de son bureau, Charles, d’un ton calme, l’invite à entrer.
« En effet, Manon, installe-toi, je t’en prie », l’invite Charles en désignant la place libre en face de son bureau en bois massif. Il n’a pas le temps de clarifier les raisons de cette convocation que la jeune femme y va d’une suggestion qui attriste Charles. Il regrette réellement, sincèrement, de n’avoir aucune nouvelle de son frère. « Non, malheureusement, je n’ai toujours pas de nouvelles. » Oui, il le sait, le temps devient vraiment long pour Manon, et il le regrette sincèrement. Il aimerait être capable de davantage, mais en l’absence de ses pouvoirs et de Cerebro, il est malheureusement limité. Il ne ment pas quand il affirme qu’il poursuit les recherches assidûment, mais il semble que ce ne soit pas suffisant. « Mais ne te décourage pas, je mets tout en œuvre pour retrouver ton frère. »
Il le sait, c’est facile à dire, et plus il le répète sans résultat, plus ce doit être difficile pour elle de le croire. Faute de pouvoir lui apporter une réponse réconfortante, il ne peut rien lui offrir d’autre que ce peu de garanties, malheureusement.
« Ce n’est pas pour ça que je t’ai demandé de venir, Manon », reprend-il tout de même, d’un ton un peu plus sévère. Elle ne lui fera évidemment pas oublier les raisons de sa présence pour commencer. « J’ai cru comprendre que notre dernière conversation concernant ton comportement envers certains de tes camarades n’a pas porté ses fruits. »
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Lun 31 Oct - 0:26
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Il lui faisait signe de s’assoir… un geste auquel la jeune fille répondit en croisant ses bras, absolument pas décidée à accéder à se demande. Elle n’avait toujours voulu que des résultats. Lui proposer un siège signifiait pour elle une opportunité de tourner autour du pot. Car Charles Xavier était un diplomate, un médiateur. Toujours trouver des chemins indirects était sa stratégie en tout lieu. Elle le voyait, il cherchait ses mots. Il cherchait ses excuses pour annoncer la mauvaise nouvelle qui s’en suivait.
« Non, malheureusement, je n’ai toujours pas de nouvelle. » Elle le savait.
Elle le savait, mais elle le blâmait quand même.
« Mais ne te décourage pas, je mets tout en œuvre pour retrouver ton frère. »
« Ne te décourage pas? » répéta-t-elle amèrement. « Tout en œuvre? » Ses mains frappèrent presque le bureau du professeur si elle ne s’était pas retenue, par simples bonnes manières. Elle aurait voulu lui briser son beau mobilier en bois massif. « Cela fait trois ans, professeur! Trois ans que, sauf votre respect, vous ne sortez pas votre nez pour chercher les rues. Vous promettez un refuge pour tous les mutants, et après tout ce temps, vous êtes incapable de trouver une seule personne qui serait incapable de se cacher même s’il essayait! »
C’était incroyable. Elle avait beau savoir à quoi s’attendre - après trois ans, on apprend à être déçue - Manon se sentait tout de même prise de cet élan de frustration et de rage qui soulageait sûrement le Créateur de ne pas lui avoir donné les dons de Cyclope. Comme elle aurait brûlé ce bureau, ces dossiers trop bien rangés, ces tapis sans poussière… On avait bien le temps de faire du ménage aussi, mais bien moins pour trouver un jeune homme qui était incapable de se défendre seul. Ça la rendait folle.
Il fallait qu’elle se calme, qu’elle respire profondément. Qu’elle fasse quelques pas…
« Ce n’est pas pour ça que je t’ai demandé de venir, Manon. » Elle s’arrêta, se retourna. Interdite. « J’ai cru comprendre que notre dernière conversation concernant ton comportement envers certains de tes camarades n’a pas porté ses fruits. »
Il osait…
C’était comme si son sang avait cessé de circuler dans ses veines, et que son cœur battait dans le vide. Elle le fixait, affrontant son regard comme pour comprendre pourquoi il se montrait aussi sévère tout à coup. Il ne s’excusait même pas pour Maxime, il lui donnait la jolie leçon de ne pas perdre courage, et le voilà à… quoi? La sermonner? Sur quoi, exactement?
« J’ai peur de ne pas vous suivre, professeur. » avoua-t-elle, revenant avec grâce jusqu’au fauteuil sur lequel elle s’assît, avec beaucoup de majesté. « C’est une école pour jeunes mutants, un établissement respecté et respectable, comme vous me l’aviez bien dit la dernière fois. Je m’appelle à appliquer ces règles. » Elle sourit alors doucement, comme une politicienne. Ou une arracheuse de dents. « Qui donc dit de mauvaises choses à mon compte? Je vous assure qu’il n’en est rien. C’est sûrement un malentendu. »
Sans surprise, la réaction de Manon est venimeuse. A force de la côtoyer, Charles s’est familiarisé avec son caractère, un caractère qui n’a rien de facile, vraiment pas. La jeune fille est insolente au possible, et ce n’est certainement pas l’autorité qu’il est supposé incarner qui l’empêchera de lui dire le fond de sa pensée. Quelque part, ce n’est pas plus mal. Dans un monde où il n’a plus accès aux pensées des autres, les personnes franches et directes concernant leurs visions et leurs émotions lui sont plus simples d’accès, mais elles sont, dans le même temps, plus difficiles à apaiser quand, dans le cas de Manon, on découvre ou constate les avoir déçus. Les promesses de Charles, à mesure que le temps passe, doivent sonner terriblement creux. Est-ce que Charles lui-même n’aurait pas cessé d’y croire, au fond ? Non, pas le moins du monde. Il demeure convaincu d’être capable de retrouver le frère de Manon… mais dans combien de temps ? Il faudrait pour cela que ses pouvoirs lui soient rendus, et c’est loin d’être gagné pour le moment.
« Ta colère est légitime, en revanche elle ne te mènera nulle part », se contente-t-il de répliquer tout de même, parce que même s’il est sincèrement peiné par le discours de son interlocutrice, il n’a guère l’intention de la laisser saper l’autorité qu’il se doit d’incarner pour la bonne marche de son institut. Un institut fait de bric et de broc, un institut qui ne porte pas ses fruits le moins du monde.
« Ainsi que tu le dis toi-même, l’institut Xavier est un établissement respecté et respectable, et c’est pour cette raison que je ne peux pas tolérer les incivilités dont tu fais preuve à l’égard de tes camarades. Ou à mon égard, au demeurant. »
La menace la plus évidente serait de lui suggérer de quitter l’institut si elle devait ne pas contrôler son caractère, mais il ne veut surtout pas le permettre. Manon est un cas difficile, mais elle est surtout en quête de repères, comme eux tous. Il redoute par-dessus tout les mauvaises influences qu’elle pourrait subir en dehors de l’institut si son égo démesuré devait l’encourager à le prendre au mot plutôt que d’accepter ses avertissements pour ce qu’ils sont bel et bien. C’est pour son propre bien qu’il se permet de la raisonner, mais bien évidemment, quand on est fière, orgueilleuse et dans le même temps désemparé comme c’est le cas de la pauvre Manon Lacroix, ce genre de recommandations peuvent aisément passer à la trappe.
« Tu n’as pas une idée, même légère, de ce qui peut t’être rapproché ? »
Bien sûr, Manon réclame un nom, et son propriétaire accusera probablement des représailles… ce n’est pas ce que Charles veut. Ce qu’il veut, c’est qu’elle accepte de se remettre en question. Charles ne se laissera pas abuser par ses charmants mensonges et ses sourires enjôleurs.
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Mar 1 Nov - 12:42
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Être en colère lui semblait aujourd’hui tellement familier que Manon ne se souvenait pas quand elle avait ressenti une autre sorte de sentiment. Quand ce n’était pas de la colère, c’était de l’indifférence, ou du mépris, ou alors cette douloureuse sensation de vide quand elle se retrouvait seule avec elle-même. C’était un grondement sourd et froid qui lui saisissait le cœur à chaque instant, quelles que soient ses pensées. Oh elle ne se voilait pas la face en imaginant être une bonne personne, bien sûr que non. C’était Maxime la bonne personne. Ça avait toujours été Maxime, mais il n’était pas là.
« Ce monde m’a tout volé. » lui rappela-t-elle avec amertume. Son frère pour commencer, mais aussi ses dons, et son apparence. Si elle avait conservé quelques traits de sa mutation comme sa pâleur ou ses cheveux, avoir perdu ses yeux l’avait blessé tout autant que le reste. « C’est vous qui m’avez promis de les retrouver pour moi. Il y a trois ans. Alors il me semble que ce n’est pas seulement ma colère qui ne me mène nulle part. »
Manon aurait voulu le blesser… lui faire mal. Autant qu’elle se sentait blessée elle. Ce ne serait que justice. Mais voilà, il était le professeur et elle l’élève. C’était une chose qui était complètement hors de sa portée. Et puis… au final, elle savait bien que ça n’avancerait à rien.
Alors elle retrouva un calme apparent, princier, en faisant mine de rechercher dans ses souvenirs ce dont il pouvait bien parler. Elle revoyait la nouvelle, dans sa tête, et son regard fuyant quand Manon lui avait fait part de ses quatre vérités. Mais il y en avait aussi d’autres avant elle… finalement, pour laquelle le professeur l’avait convoquée?
« Je l’ignore professeur. Vous ne me donnez pas de contexte, et vous semblez avoir une situation précise en tête. »
Elle ne lui donnera pas la satisfaction d’essayer de donner des réponses en premier. Le professeur n’était pas son père après tout. Elle n’avait pas de père. Si elle l’avait un jour connu, elle n’en conservait aucun souvenir et c’était une partie de sa mémoire tellement altérée qu’elle ne pourrait jamais la retrouver. Même avec le plus puissant télépathe sur terre. Finalement, c’était comme ça qu’elle avait été élevée : sur un fauteuil à devoir répondre de ses actes face à un professeur. Avant bien sûr d’être enlevée et jamais retrouvée. Est-ce que ses professeurs de l’époque - les fameux X-Men! - avaient vraiment essayé? On ne pouvait pas faire confiance aux adultes qui disent vouloir nous protéger. Alors pourquoi avait-elle refait cette erreur avec le professeur? Il avait eu les mots, au début. Il avait endormi sa méfiance… Plus maintenant. Elle ne le laissera plus la distraire avec ces petits soucis de voisinage.
« Vous savez… je pense que vous ne devriez pas ouvrir l’école aussi facilement. On pourrait se retrouver avec des éléments indésirables, ce ne serait pas une bonne idée. Le manoir est sensé être notre maison, non? »
Les mots employés par Manon sont forts, mais ils sont malheureusement justes. Charles n’est pas en mesure de contredire son interlocutrice et de lui affirmer que son comportement est excessif, que ce monde ne lui a pas tout pris… elle a été privée d’un frère en même temps que de ses pouvoirs, c’est une amputation terrible de tout ce qui fait partie d’elle-même, il n’y a rien d’anormal qu’elle réagisse ainsi qu’elle le fait. Alors oui, sa colère est probablement légitime, mais Charles ne peut rien y faire, il ne peut pas provoquer d’un claquement de doigts le retour de ses propres capacités afin de faciliter ses recherches, et il ne peut pas compter après la chance pour retrouver Maxime. Oui, la réaction de Manon est au fond légitime, mais le professeur se doit de la canaliser malgré tout, car une telle attitude ne mènera bien évidemment nulle part. Oui, il n’y a pas que sa colère qui ne mène nulle part, mais cette colère n’arrange rien… elle est la manifestation compréhensible d’une frustration qu’il doit l’encourager à exprimer autrement. Qu’elle l’oriente contre lui ne le dérange pas en soi, il peut parvenir à la canaliser, mais il n’est pas le seul à faire les frais de cette frustration : ses camarades en pâtissent également, et c’est là une chose bien moins acceptable, sans l’ombre d’un doute.
« Je préférerais, en toute honnêteté, que tu reconnaisses tes torts plutôt que d’avoir à te les pointer sous le nez, cela me donnerait ne serait-ce que le sentiment que tu te soucies davantage de tes camarades que ce que ton comportement laisse à suggérer », répond tranquillement Charles alors que Manon lui demande de se montrer plus spécifique quant aux raisons de sa convocation.
Manon est une jeune femme impétueuse, qui peut se montrer particulièrement virulente quand elle décide de s’en prendre aux autres, mais Charles s’est convaincu dès le jour de leur rencontre qu’un tel comportement recelait quelque chose de bien moins superficiel. Manon est une jeune femme en souffrance, dont les appels à l’aide, l’attention qu’elle réclame, a des répercussions sordides sur le reste de ses camarades, c’est malheureux, mais c’est un fait qui paraît à présent avéré.
« Le manoir est votre maison, et les élèves qui rejoignent l’institut sont sélectionnés avec soin. Les miens. »
Il l’observe avec attention. Il veut l’entendre exprimer le fond de sa pensée faute de pouvoir y avoir accès aussi simplement qu’il en aurait été capable dans d’autres circonstances – dans une autre vie. Cette situation est loin de lui plaire ou de le satisfaire, mais il n’a à l’évidence d’autre choix que de faire avec.
« Tu estimes que certains de tes camarades n’on pas leur place ici ? »
C’est une question, mais ce pourrait être tout autant une affirmation, car en l’occurrence, il n’est pas nécessaire d’être un télépathe aguerri pour nourrir une telle certitude.
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Sam 5 Nov - 12:57
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Hm, ses torts. Bien sûr. Manon haussa innocemment les épaules, préférant inspecter ses ongles – qu’elle avait au passage particulièrement réussi – plutôt que de réellement chercher une réponse à cela. Qu’elle reconnaisse ses torts… quels torts ? S’il lui demandait ça, c’était qu’il n’avait pas de preuves, pas même de plaintes directes. Ce n’était que des bruits de couloirs… Et cela lui signifiait que la petite Jane n’avait pas passé le pas. Bien, elle gardait ça pour elle. De toute façon, elle n’avait pas d’amis ici pour en parler, et Manon veillerait à ce que ça reste le cas.
« Le manoir est votre maison, et les élèves qui rejoignent l’Institut sont sélectionnés avec soin. Les miens. »
« Les vôtres. » répondit-elle lentement et calmement, pinçant à présent une pointe de ses cheveux pour l’inspecter. Peut-être devrait-elle aller chez le coiffeur bientôt. Ces pointes semblaient un petit peu abimées.
Le professeur Xavier avait toujours été un tyran, cela n’avait rien d’une nouveauté. Un tyran bienveillant peut-être, mais un tyran tout de même. Du peu qu’elle se souvenait de l’Institut de son monde, la directrice Pride était bien plus souple que lui. Moins crainte, moins manipulative, mais plus aimée. Ce n’était pas elle, la directrice, à l’époque où elle et Maxime avaient rejoint cet endroit pour la première fois. Ce n’était pas sous sa direction qu’ils avaient été enlevés. Et oubliés.
Alors, elle n’était pas étonnée d’entendre que ses critères de sélections n’étaient que les siens, sans avis extérieur. Elle n’était même pas déçue. C’était simplement évident.
« Ce que j’estime, c’est que les humains n’ont pas leur place ici. » répliqua la jeune fille sèchement, mais toujours avec cette distance, inspectant maintenant une autre mèche de ses cheveux. « Cet endroit n’est pas censé être la fourrière pour toutes les choses abandonnées, vous l’avez dit. C’est une maison. » Elle soupira, avec son petit air qui voulait souligner l’évidence. « On est censé se sentir en sécurité, ici. »
Et les humains, quels qu’ils soient, n’avaient jamais représenté une once de sécurité pour les mutants. Enfin, il était aussi vrai que certains mutants n’avaient jamais vécu ce genre de chose avec les humains, et de ce qu’elle voyait, c’était le cas du professeur. Elle savait qu’il était riche, unique héritier et propriétaire de ce manoir. Il n’avait pas de mutation visible, il ressemblait à un humain riche, avec une belle pigmentation rose comme les autres humains aimaient. C’était le meilleur côté de la mutation, quand on voulait vivre parmi les autres.
« À un moment, professeur, vous allez devoir choisir votre camp… Vous ne pouvez pas rester passif en espérant que les choses se tassent, et croire que sur cette île, tout est soudainement différent. Moi je n’ai pas oublié. Vous m’aviez dit que les nôtres prenaient soin des nôtres… Vous vous souvenez ? Vous vouliez me rassurer, à ce moment-là. Et vous aviez réussi, je me suis sentie bien, pendant un temps. Et maintenant vous voulez que je dorme à côté d’humains, ma chambre colle presque la sienne. »
Dans le discours de Manon, Charles reconnaît beaucoup des arguments qu’Erik aurait été capable de lui opposer lui-même, renforçant le clivage entre mutants et non-mutants jusqu’à rendre tout effort de conciliation impossible. Charles est loin de se montrer aussi catégorique sur la question. Non, en effet, l’institut n’est pas, comme le dit son élève sans le moindre tact, un refuge pour toutes les pauvres âmes abandonnées qui n’auraient nulle part où aller, c’est un endroit destiné aux personnes dont les dons exceptionnels demeuraient incompris aux yeux de la plupart des gens, un lien qui permettait aux mutants d’atteindre leur plein potentiel. Certes, certains des élèves qu’il a fait le choix d’accueillir ne son effectivement pas des mutants… techniquement, mais ils répondent à tous les critères qui à ses yeux méritent qu’on leur tendent la main.
« Est-ce que qui que ce soit ici a jamais attenté à ton bien-être ou à ta sécurité ? » demande-t-il avec sérieux, mais une certaine méfiance préalable vis-à-vis de sa réponse, car s’il en est une qui s’applique à rendre la vie de certains élèves de l’institut peu agréable, c’est celle qui justement leur fait sentir qu’ils n’y sont pas à leur place.
Il veut prendre son témoignage au sérieux malgré tout, car il a bien conscience du fait que si elle doit éprouver un quelconque malaise, ce malaise doit être aussi pris en ligne de compte. Tout est à considérer avec soin malgré tout. Ses élèves sont peu nombreux, raison de plus de se soucier personnellement du bien-être de chacun d’entre eux. S’il a tenu à parler à Manon, c’est bien sûr pour lui faire comprendre que son attitude n’est pas acceptable, c’est un fait, mais aussi pour discuter de ce qui motive une telle attitude. Il ne veut pas moins son confort, sa sécurité et son bien-être que ceux de tous les autres élèves qui ont foulé ou fouleront cet institut.
« Tout est effectivement différent sur cette île, Manon, et c’est une chose qu’il va te falloir accepter. Si la présence de certains de tes camarades ici ne te semble pas légitime, je te demanderais de réviser ton jugement, ou de t’intéresser davantage à eux, à leur histoire, à leur potentiel, avant de te hasarder si promptement à considérer qu’ils n’ont pas leur place ici. Je pense que tu pourras être agréablement surprise. » Il marque une pause. « La définition que tu donnes au terme humains m’intrigue beaucoup au passage, je ne suis pas convaincu que nous ayons la même. »
Il ne veut pas la sermonner ou lui adresser des leçons de morale qui on plus de chances de la braquer que de la convaincre en fin de compte, mais Charles ne peut faire autrement que de l’inviter à réviser non seulement son discours mais également son état d’esprit. Il n’y a qu’ainsi qu’elle parviendra à trouver sa place, une place qui lui manque probablement cruellement.
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Dim 6 Nov - 18:36
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« Est-ce que qui que ce soit ici a jamais attenté à ton bien-être ou à ta sécurité ? » demanda-t-il, avec cette expression sur son visage qui voulait sûrement montrer qu’il était sérieux. Et Manon le fixait, incrédule. « Vous me demandez de prouver que mon sentiment d’insécurité est réel ? » répondit-elle comme si le monde était soudainement en train de marcher à l’envers. « Vous savez ce que les humains nous ont fait, et malgré ça, vous leur ouvrez la porte comme si tout était pardonné et effacé ! » Était-ce vraiment si incroyable de vouloir vivre dans un espace où elle pouvait enfin souffler de ne pas avoir de potentiels ennemis à côté de l’endroit où elle dormait ? Manon refusait de prendre le moindre risque, plus jamais.
C’étaient des humains qui l’avaient attaquée, elle et son frère, dans les rues. Alors même qu’ils étaient sans défenses, et qu’eux n’étaient que de banals citoyens.
C’était un groupe humain qui avait attaqué la ferme de Bec et Angel, alors même qu’ils vivaient paisiblement avec leurs enfants et qu’ils ne représentaient aucun danger.
C’était un humain qui s’était infiltré à l’Institut pour l’enlever avec Maxime, encore avant ça. Qui les avait torturés. Qui les avait retournés contre leur propre peuple.
Un rictus douloureux la prit, la forçant à secouer la tête et à passer la main sur son visage pour ne plus se souvenir. Si elle avait ses dons, elle aurait voulu le retirer de sa tête, encore une fois. Tout ça, ce n’étaient que des humains, et ils l’avaient faite de leurs mains. C’était de leur faute. Mais qu’est-ce qu’un Professeur Xavier d’un autre univers et d’une autre temporalité pouvait bien y comprendre ? Il avait déjà décidé qu’elle était responsable de cette situation, il l’avait convoquée pour ça.
Il n’était pas de son côté.
« La… définition ? Vous le savez parfaitement, vous êtes professeur, vous avez étudié la biologie plus longtemps que moi. Vous savez ce qui nous différencie de l’humanité… Comment pouvez-vous prétendre nous protéger si vous les faites entrer chez nous ? Vous ne faites que nous exposer davantage. Et pouvez-vous me reprocher mon jugement ? »
Elle détestait l’humaine, mais ça n’avait rien à voir avec elle. Enfin, peut-être un petit peu, elle haïssait à peu près tout ce qu’elle disait et tout ce qu’elle faisait. Mais elle représentait toujours cette sensation de ne pas pouvoir baisser sa garde. Elle piétinait un espace que Manon aurait voulu apprendre à considérer comme un endroit en sécurité, une cachette à laquelle retourner quand les choses allaient mal. Faire confiance à sa chambre, faire confiance à ces portes, se permettre de ne plus avoir cette sonnette d’alarme retentir constamment dans sa tête… Maintenant l’Institut était comme souillé, et ça, le professeur ne pourrait pas l’entendre.
« Je crois professeur… que vous vous méprenez sur mes intentions. » reprit-elle, retrouvant son calme et sa retenue. « Je ne joue pas, je ne suis pas cruelle. Moi aussi j’ai un cœur, et j’ai des émotions. Tout ce que je souhaite, c’est me sentir bien dans le refuge que vous nous avez choisi. Être en paix. »
Et pour cela, elle n’avait aucun scrupule à prendre les choses en main et faire dégager ceux qui ne seraient pas les bienvenus, mais cela, elle préféra le garder pour elle.
« Vous donnez beaucoup de conseils, mais vous ne les appliquez pas vous-même, vous savez. Vous ne m’avez jamais demandé quelle était mon histoire. Vous me connaissez via mes notes en classe, et les bruits de couloir. »
« Ce n’est pas la question que je t’ai posée », réplique simplement et calmement Charles quand son interlocutrice, comme il s’y attendait, retourne ses interrogations à son avantage afin de laisser suggérer qu’il négligerait le sentiment d’insécurité qu’elle éprouve. Ce n’est pas ce qu’il lui a demandé, non, il lui a demandé, à mot couvert, si quelqu’un l’avait un jour menacée ou placée dans une position inconfortable qui lui aurait laissé soupçonner le fait de ne pas être protégée en des lieux qui ont la protection de tous les mutants pour vocation première.
La vision que Manon a des humains est bien évidemment biaisée par son expérience, et même si Charles ne peut que vouloir nuancer son propos, il est partiellement capable de la comprendre, comme une part de lui a toujours compris Magnéto, sans pour autant souscrire à ses choix et à ses décisions… Mais la définition que la jeune femme donne au terme d’humain mérite peut-être d’être reconsidérée à la lumière des circonstances présentes et du monde dans lequel ils se trouvent, dorénavant. Quoi qu’elle puisse en penser, il est naturel que cela change la donne, il est normal que cela influence sa propre appréhension de ses fonctions.
Quand on admet, qui plus est, que leurs pouvoirs manquent à l’appel, cette question de légitimité et d’illégitimité est encore plus épineuse, et c’est ce qu’il veut lui faire comprendre. Mais Manon est une jeune fille sacrément bornée… ce n’est pas un défaut en toute circonstances, mais faire avec le petit caractère de la jeune femme est loin d’être une partie de plaisir tous les jours, il faut bien le reconnaître. L’irrévérence comme marque de fabrique, il faut bien que la patience de Charles soit considérable – et son intention de garder Manon à l’institut plus grande encore – pour qu’il ne la remette pas plus sévèrement que cela à sa place.
« Je ne te permets pas de remettre en question mes décisions, si j’ai décidé d’accepter la présence de Jane Hopper parmi nous – puisque je devine que c’est d’elle qu’il est question, c’est qu’elle peut bénéficier de cet endroit autant que toi et le reste de tes camarades… et qu’elle est peut-être autant humaine que tu l’es toi-même. Pas plus, pas moins. »
Quant aux intentions de Manon, il a beau ne plus posséder ses pouvoirs et ne pouvoir se frayer un chemin privilégié dans son esprit, il pense tout de même savoir ce qu’elle pense et ce qui peut être à l’origine de telles réactions de sa part.
« Je veux ton bien-être au même titre que tous les autres, ne crois pas que je le néglige. Je ne t’ai pas demandé quelle était ton histoire, car je ne veux obliger personne à la raconter s’il ne s’y sent pas prêt. Mais je suis prêt à entendre la tienne si tu le souhaites. »
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Petruccio Auditore
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Mer 9 Nov - 10:46
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L’évocation du nom de Jane ne fit pas réagir Manon outre mesure. Au contraire, elle en venait à inspecter sa manucure avec un haussement d’épaule désintéressé. Changer d’avis au sujet de cette pauvre fille n’était pas quelque chose qui pourrait capter son attention dans l’immédiat. Si le professeur était certain et convaincu de sa place ici, la jeune fille était tout aussi ancrée dans ses positions et n’allaient certainement pas commencer à faire des consensus.
« Vous m’insultez professeur... » fit-elle d’un ton qu’elle voulait calme, mais elle ne pouvait pas cacher son irritation. « Je ne suis pas humaine. »
Plutôt mourir qu’être humaine. C’était dégradant.
Qu’y avait-il de si glorieux dans l’humanité que le professeur semblait si envieux, de toute façon ? Ils formaient la majorité et de fait, s’accordaient tous les droits pour blâmer les minorités de leurs problèmes. Donnez-leur la main, ils vous prennent le bras et vous accusent de ne rien offrir du tout. Même entre eux, ils sont comme ça. Sur cette île ou ailleurs, ça n’avait rien de différent. Aujourd’hui l’Institut est ouverte à une humaine et ensuite ? Dans dix ans, ça deviendra un campus humain tout ce qu’il y a de plus basique. Aucun standard, rien du tout.
Manon finit par s’agacer, pinçant l’arête de son nez. « Il doit bien y avoir un dossier quelque part, ce n’est pas un secret que cette école garde des traces de tout. Ils ont bien dû apparaître... » Et s’ils étaient ici, elle ne doutait pas que le professeur les ait lu. En tout cas, si elle avait été à sa place, elle ne se serait pas fait prier. La jeune fille finit par lâcher un long soupir, se relevant de son siège pour venir faire quelques pas vers la fenêtre, avec cette vue familière sur la cour. « J’étais très jeune quand je suis venue ici avec Maxime. Plus jeune qu’aucun de vos élèves en tout cas. Nos parents étaient mutants, vous pensiez que c’était pour ça que notre mutation, au delà de notre aspect physique, s’était réveillée très tôt. Cet endroit m’est très familier, j’y ai grandi. Je ne me souviens pas de tout, cela dit je me souviens que c’est dans le couloir de l’aile Ouest qu’on a été enlevés. »
Elle avait prononcé ce dernier mot avec beaucoup d’amertume dans la voix, bien qu’elle faisait de son mieux pour sembler détachée et indifférente.
« Ça avait été facile pour lui, l’Institut avait une politique d’ouverture sur la société, et il savait ce qu’il était venu chercher. Il était préparé. Et ce n’était pas comme si Maxime ou moi avions des dons qui nous permettent de nous défendre physiquement. Et... c’est tout. » Elle haussa les épaules, se retournant vers lui. « Personne n’est venu nous chercher. » Aucun X-Men, personne. « Enfin, tout ça, c’est dans le passé bien sûr. Et dans un autre monde. Alors tout va bien, n’est-ce pas ? Il n’y a aucune chance pour que ça puisse arriver de nouveau ici. »
« Ce n’était certainement pas une insulte », se contente de répondre Charles – en vain, il le sait, car quoi qu’il en soit, l’opinion de Manon sur la question est arrêtée, pour le moment du moins.
Il veut croire qu’elle parviendra, tôt ou tard, à contempler l’étendue de son erreur, quand la douleur et le ressentiment auront cessé d’empiéter sur le meilleur d’elle-même, mais dans l’attente, il ne peut évidemment rien forcer. Il estime que sa patience est le meilleur don qu’il puisse lui accorder à l’heure actuelle, même si elle le prendra peut-être pour une certaine forme de passivité qui doit lui sembler intolérable. Il le sent bien, la jeune fille pourrait aisément lui filer entre les doigts. Il n’est capable de rien pour apaiser sa colère, surtout pas alors qu’il manque de ces armes – plutôt manipulatoires il est vrai – qui autrefois pouvaient l’aider à avoir le dessus dans ce genre de circonstances et à imposer son opinion à autrui. Il est prêt à l’écouter, il est prêt, également, à encaisser ses reproches, avec la distance nécessaire afin de ne pas en prendre nécessairement ombrage et de ne les prendre pour rien d’autre que ce qu’ils sont en fin de compte.
« Je ne suis pas réellement décisionnaire de ce qui apparaît ou disparaît ici, crois bien que je serais le premier à le vouloir », observe-t-il quand Manon s’agace et suggère qu’il doit bien y avoir un dossier quelque part dans les archives de l’institut. Ce n’est pas le cas. Si Charles s’est réveillé dans cet endroit, il a quand même dû très vite constater que beaucoup de choses manquaient à l’appel… à commencer par ses pouvoirs, qui tardent au passage à lui être rendus.
Alors il se fiera aux propos de Manon, et c’est ce qu’il fait tandis qu’elle lui laisse le soin de s’adresser davantage à la vue offerte par la fenêtre de son bureau qu’à lui-même. Il ne le lui reprochera certainement pas. Ce qui importe, c’est qu’elle parle, qu’elle s’exprime, quand bien même cela ne sera pas forcément des plus plaisants. Pour elle bien sûr. Mais pour Charles aussi, probablement. Elle lui apprend que l’institut a été son foyer, mais que c’est également en son sein qu’elle a vécu un terrible cauchemar. Et Manon et son frère avaient été enlevés… Sans que personne ne vienne les chercher. Sans que personne ne se soucie d’eux. Difficile d’entendre un tel discours et de ne pas se sentir terriblement touché.
« Je ne permettrai pas qu’une telle chose se reproduise, Manon. Et je regrette très sincèrement ce qui vous est arrivé à toi et ton frère. Ce que tu prendras pour des paroles en l’air ne sont rien d’autre que des promesses. Je t’aiderai. Mais te couper du monde extérieur ne te préservera pas de ses dangers. Je peux t’apprendre à lutter contre eux, en revanche. »
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Dernière édition par Charles Xavier le Mar 15 Nov - 12:05, édité 1 fois
Petruccio Auditore
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Mar 15 Nov - 12:03
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Manon se retourna vivement vers lui, avant de soupirer lourdement. Même si elle avait voulu cacher son agacement, elle ne l’aurait certainement pas pu. Pas en entendant cela. « Vous regrettez... Évidemment que vous regrettez ! Je ne suis pas mon frère, je ne peux pas lire les émotions mais ça- » elle se coupa, le désignant de la main avant d’attraper son autre bras. « Ça ce n’est pas du regret. C’est de l’empathie de politesse, parce que vous ne vous en souvenez même pas. Ce n’était d’ailleurs peut-être même pas vous. »
Tout ce qu’elle savait, c’était que Pryde n’était pas la directrice à cette époque-là. C’était quelqu’un d’autre, et Manon n’avait absolument plus les armes pour le rechercher dans sa mémoire.
« Ça s’est produit professeur ! N’est-ce donc pas assez ? » Qu’est-ce qu’il attendait ? Qu’un autre incident arrive ? Qu’un nouveau Maître des Limiers apparaisse et enlève d’autres élèves comme si personne n’avait retenu la leçon la première fois ? Parce que c’est ce qui arrivera si cette Institut continue dans cette voie. « Et que feriez-vous pour éviter que ça se reproduise ? Cette école est un moulin ! »
Elle se pinça l’arête du nez. Bon sang, cette conversation tournait en rond, il ne voulait rien écouter. Manon avait beau le savoir, cela restait exaspérant... Les souvenirs lui revenaient comme un vent glacial sur le visage, les mêmes images en boucle. S’il avait ses dons et qu’il était entré dans sa tête, il les aurait vues. Il aurait vu les interminables tortures, un beau diplôme de psychologie retourné pour modeler l’esprit à sa guise, le Maître était un monstre... un monstre qui avait eu besoin de limiers pour chasser leur propre espèce. Ce qu’elle avait fait, ce qu’elle avait enduré... être une enfant n’excusait en rien ses crimes, et pourtant, le professeur était prêt à reprendre le risque ? Au risque que cette fois, Jean Grey n’était plus là pour sauver l’Institut de sa propre destruction.
« Ça commence par quelques humains bienveillants et ça dérape toujours. Seulement ce n’est pas vous qui en payez les frais, ce sont ceux qui sont laissés de côté. Prenez ma colère pour ce que vous voulez, mais je ne veux plus les tolérer dans ma vie. J’en ai fini avec eux. »
Une partie d’elle était horrifiée par le monstre qu’elle était devenue. Et une autre partie... plus sombre, plus cachée, en était encore fière. Il avait fallu deux jumeaux d’à peine douze ans pour provoquer une guerre intestine parmi les êtres qu’elle avait admiré le plus au monde. Elle et Maxime, contre leur propre monde, et ils avaient quasiment gagné. Ils avaient quasiment réussi. Ils auraient pu tous s’entre-tuer à cause d’elle, ils en était à deux doigts ! Ce qu’elle en tirait était qu’elle était une puissante mutante... et que ses ennemis auraient raison de la craindre. Une fois qu’elle aura retrouvé ses dons.
Enfin... il était évident qu’elle n’en parlera jamais à voix haute, au risque de sonner quelques alarmes dans l’esprit du professeur.
« À lutter contre... ? » Ça, elle ne s’en était pas doutée. Manon releva un regard intrigué et méfiant vers lui. « À quoi pensez-vous ? »
Non, ce n’est pas de l’empathie de politesse, contrairement à ce que Manon peut bien penser. Charles se soucie sincèrement d’elle et de ce qu’elle ressent. A passer sa vie à saisir les pensées d’autrui, l’on est contraint de développer une forte empathie, même contre son gré… être empathique est cependant chose différente d’être sympathique, et Charles devine que la jeune femme lui reproche, en cet instant, de n’être ni l’un, ni l’autre. Qu’importe, le professeur encaisse ces reproches sans rien dire. Ce ne sont pas les premiers qu’il entend, et il sait pertinemment que ce ne seront pas non plus les derniers qu’il entendra.
Oui, il n’a pas souvenir de tout ceci, et peut-être même, oui, que ce n’est pas lui, est-ce pour autant qu’il serait incapable de se mettre à la place de Manon et de son frère et de comprendre ses regrets ? Pas qu’il sache, non… Il ne peut pas revenir sur ce qui s’est produit, il est naturel que la jeune femme en ait gardé un souvenir traumatisant. Il est normal qu’elle ait perdu toute confiance. Il est normal, évidemment, qu’elle s’inquiète – et qu’elle s’inquiète plus que de raison, d’ailleurs. D’autant que dans les circonstances présentes, les moyens de Charles sont limités. La seule chose dont il dispose réellement, c’est de sa bonne volonté, et nul besoin d’observer que la bonne volonté, ce n’est au fond pas grand-chose en comparaison de ce que Manon attendrait dans des circonstances qui lui font peur.
« Manon, dis-moi… Après tout ce que tu as enduré, après tout ce que tu as vécu, tu as tout de même décidé de revenir ici… est-ce parce qu’une part de toi m’accorde un semblant de confiance, ou dois-je y trouver une autre raison que je n’ai pas encore cerné ? »
Il veut lui promettre que ça ne recommencera pas, il fera tout pour que ça ne recommence pas, mais depuis sa création, l’institut s’est retrouvé en péril plus d’une fois, et si Charles a fait tout son possible pour juguler la crise, il n’a pas toujours été capable de l’empêcher… Et sans doute est-il, dans le fond, véritablement impossible de l’empêcher, quoi qu’on décide et quoi qu’on fasse. Il est normal qu’elle s’inquiète de tels dérapages, Charles s’en inquiète aussi, mais les dérives d’un comportement tel que celui de Manon sont faciles à entrevoir : elle le dit elle-même, tout a à voir avec ce qu’elle ne s’estime plus capable de tolérer. Et de l’intolérance naîtront toujours les comportements les plus condamnables. Manon en a été victime, Charles aussi.
« L’une de mes ambitions est de t’aider, comme tous les autres élèves de cet institut, à révéler ton potentiel et à t’aider à bon escient. Et quand ce sera chose faite, tu disposeras des meilleures armes possibles pour faire face aux menaces qui pourraient se présenter à toi. »
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Mer 23 Nov - 17:09
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« … Est-ce parce qu’une part de toi m’accorde un semblant de confiance… » Elle se retourna vers lui comme s’il venait de la gifler. Ou qu’elle venait de se retrouver avec une chute d’eau glacée sur elle. Son souffle s’était même gelé dans sa gorge, incapable de respirer. Comment osait-il ? Comment ces mots pouvaient sortir de sa bouche, après tout ce qui s’était passé ? Elle aurait voulu rétorquer que ce n’était absolument pas le cas, et que la simple idée qu’elle puisse lui faire un tant soit peu confiance était parfaitement absurde. Cependant, même pour cela, ces mots restaient bloqués.
Parce qu’elle n’avait pas de réponse.
Dès qu’elle était arrivée ici, elle avait trouvé l’Institut et y était resté sans se poser de question. Malgré toutes les critiques qu’elle pouvait faire sur cet endroit, elle n’avait jamais songé à partir. Et puis... partir où ? La vérité c’est qu’elle n’avait nulle part où aller. Elle n’aurait été la bienvenue nulle part. L’Institut était la seule maison qu’elle n’ait jamais connu, en dépit de tout ce qui s’était passé.
Quelque part, peut-être qu’elle espérait. Aussi ridicule que cela pouvait sembler. L’espoir... Songer que peut-être, cette Institut lui donnerait tort, que peut-être tout se passerait bien ici. Qu’elle pourrait placer sa confiance en Charles Xavier. C’était tellement naïf et elle avait tellement honte qu’elle n’osa même pas l’évoquer. Stupide optimisme irréalisable.
Cela dit, c’était aussi le seul endroit où Maxime pourrait venir la trouver, s’il était ici.
« Vous ne devriez pas vous berner de belles fables comme ça, professeur. » claqua-t-elle, croisant ses bras avec fierté. « Vous n’avez toujours pas mérité ma confiance, même après trois ans passés ici. »
Elle gardait sa fierté, autant qu’elle le pouvait. La tête haute, le visage serein et froid, comme les dames du monde.
« Et votre programme est bien vague. Je connais vos ambitions pour vos élèves, je ne vois cependant pas ce que vous comptez faire pour moi. M’aider... Je contrôlais mes pouvoir, quand je les avais. Je savais comment les utiliser, et quelles manières étaient efficaces. J’étais puissante. » D’avantage que les autres, en tout cas. Surtout pour une fille de son âge. « Je n’ai pas besoin de cours de débutants pour devenir un bon petit mutant, si c’est ce que vous pensiez. Je n’avais qu’à toucher mes ennemis, et ils étaient à moi. »
A sa question, Charles devine, sans avoir besoin de sonder son esprit, que Manon n’a pas la réponse, et que cela la désarçonne. Elle n’est pas ici par conviction, elle est probablement ici parce qu’elle n’a nulle part où aller. Charles est bien sûr prêt à l’accueillir à bras ouverts, et il espère de tout cœur qu’elle sera capable de trouver sa place sans se laisser rattraper par ses anciens traumas. C’est à lui de gagner cette confiance qu’elle est si peu décidée à lui accorder. Mais la confiance n’est pas une chose qu’il peut forcer.
Il doit, pour parvenir à ses fins, tenir ses promesses, ne serait-ce que cela. Lui permettre de retrouver son frère, lui offrir ce sentiment de sécurité qu’elle recherche tant. Mais il ne peut apaiser les réticences de la jeune mutante au mépris de ses propres conviction. Charles est convaincu de diriger son institut non pas de la meilleure manière qui soit, mais du moins de la meilleure manière possible… Parce que ses possibilités sont encore limitées… Il est capable d’entendre et de comprendre les doutes, les craintes et les frustrations de Manon. Ce n’est pas pour autant qu’il sera forcément capable d’y faire quoi que ce soit.
« Je m’y efforce », se contente-t-il de répondre quand Manon, fièrement et avec insolence, lui affirme que trois années n’auront pas suffi à mériter sa confiance.
Son attitude fière est désagréable à encaisser, mais Charles ne la lui reproche pas. Ce n’est pas de cette manière qu’il parviendra à atteindre Manon Lacroix, si cela est seulement possible – il n’en est pas totalement convaincu. Tant qu’il restera limité, tout comme elle, par l’absence de ses pouvoirs, il ne pourra pas faire de promesses qu’il ne sera pas en mesure de tenir. Elle veut de l’aide à titre individuel, mais elle est privée de ses pouvoirs, privée de sa puissance. Puissante… le choix de ses mots n’a à l’évidence rien d’anodin.
« Plus un pouvoir est puissant, plus il est nécessaire d’apprendre à s’en servir à bon escient afin de ne pas le laisser prendre le meilleur de vous-même », répond-t-il simplement. « Tes pouvoirs reviendront, tu seras probablement aussi puissante que tu ne l’étais autrefois, tout ceci est une question de temps. »
Il ne dira rien de ses inquiétudes vis-à-vis des propos qu’elle tient, il garde ses pensées pour lui-même, alors qu’elle utilise des termes qui ont en eux-mêmes de quoi alarmer, à commencer, bien sûr, par le choix du terme « ennemis » que, Charles le sait, Manon a employé sans exagération aucune.
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Lun 5 Déc - 1:00
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« Vous efforcez n’est pas suffisant. » claqua-t-elle entre ses lèvres, même si elle ne releva pas advantage. Il lui fallait avoir le dernier mot, elle ne supportait pas le laisser à d’autres. Et puis… elle était las, à présent. Reprocher au professeur ses mille fautes n’avait plus le même attrait, maintenant. Elle lui avait déjà dit ce qu’elle avait à dire, et elle ne pouvait pas être plus explicite.
Manon connaissait son propre caractère, et elle savait que malgré ce qu’on pensait d’elle, elle ne mentait pas beaucoup quand elle parlait d’elle. Cela n’avait pas d’intérêt, et elle n’avait honte d’aucune parcelle de son passé. En fait, elle tirait même un soupçon de plaisir à voir le professeur tiquer sur les ennemis dont elle parlait. La puissance qu’elle évoquait. Il n’existait pas de terme plus exact : ses ennemis. Dans sa vie, elle n’avait que des ennemis. Maxime était le seul allié qu’elle désirait. Tous les autres étaient dans le camp d’en face. Même le professeur… un jour ou l’autre, elle ne l’imaginait pas prendre son parti… ni sa défense. Quand viendra le point de rupture, il sera contre elle. Comment pourrait-il en être autrement ?
« Professeur, je savais très bien utiliser mes pouvoirs avant que cette île ne me les arrache. Je n’ai pas besoin de leçon de maîtrise. Par contre, j’aurais besoin d’aide pour les amplifier encore. »
Ils avaient beaucoup de contrainte. Devoir toucher sa victime pouvait être compliqué, surtout en pleine bataille. Et devoir faire face aux barrières psychiques naturelles également. Avec l’aide de Maxime, cette étape était simple, mais elle se devait de se débrouiller seule.
« Vous aviez des pouvoirs psychiques, vous saurez me conseiller. » déclara-t-elle, n’attendant même pas de réponse. S’il offrait son aide, après tout, elle n’allait pas le laisser mener la danse de leur petit arrangement. Cela se fera selon ses propres termes, ou pas du tout. « Est-ce tout ? Puis-je me retirer à présent ? »
L’impatience et la déception de Manon se lisent dans chaque mot qu’elle prononce, et que Charles accueille avec autant de calme qu’il le peut, dans des circonstances qui lui déplaisent profondément, car quand bien même il veut faire figure d’autorité protectrice auprès d’elle, il sent bien que Manon lui échappe… Contredire des arguments, quand on est à même de reconnaître leur validité, est chose complexe. Et si le mensonge et la mauvaise foi ne sont pas le moins du monde exclus du discours de Charles Xavier, force lui est de reconnaître qu’au moment d’entendre Manon affirmer que s’efforcer n'est pas suffisant, il n’est pas nécessairement d’un avis différent. Oui, les efforts sont nécessaires, mais ils n’ont de sens que si l’on a l’intuition qu’ils ne seront pas vains… Charles, pour sa part, ne peut pas prétendre le ressentir toujours ainsi, loin de là. Il s’efforce, oui, de faire ce qui lui semble être le plus efficace et le plus juste. Ce n’est pas pour autant qu’il parviendra nécessairement à ses fins.
« Savoir amplifier ses pouvoirs revient toujours à les contrôler », répond posément Charles quand son interlocutrice lui fait remarquer que ce dont elle a besoin, ce n’est pas qu’on lui apprenne à se servir de ses pouvoirs (encore que ce ne sera peut-être plus le cas quand elle aura retrouvé ses capacités), mais à les augmenter.
Cette réflexion peut passer pour dangereuse, mais Charles ne l’observe pas ainsi. Ce qu’il veut pour chaque élève de l’institut, c’est les encourager et les aider à atteindre leur plein potentiel, et pour y parvenir, il serait contreproductif d’étouffer les compétences des uns et des autres (sauf si ces pouvoirs devaient vraiment être hors de contrôle, ce qui est malheureusement être une possibilté).
« Plus tes pouvoirs augmenteront, plus tu devras justement savoir les contrôler. Cela ne signifie pas que tu devras te limiter, seulement que tu devras parvenir à les… domestiquer, disons. »
Charles pense que Manon se méprend sur ses intentions, mais il n’est pas anormal qu’elle les interprète ainsi, en vérité. Les circonstances ne permettent pas réellement de poursuivre plus loin cette conversation. Charles n’a guère besoin de ses pouvoirs psychiques pour savoir que cet échange n’aboutira nulle part. Pour prendre réellement conscience de ses dires et les entendre pour ce qu’is sont, elle aura besoin de plus de temps qu’il ne lui en a été donné pour le moment.
« Tu peux y aller, Manon. Si tu penses m’avoir tout dit », reprend-t-il calmement.
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Petruccio Auditore
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Ven 6 Jan - 20:58
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One track mind, one track heart if I fail, I’ll fall apart. Maybe it is all a test. Because, I feel like I’m the worst so I always act like I’m the best.
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« Les domestiquer… » répéta-t-elle, un petit peu confuse par le terme. Son regard se reposa sur ses mains. Dire qu’il ne lui fallait qu’un contact, avant. Et ensuite, tout dépendait de la résistance mentale de sa victime. Manon se souvenait avoir fait plusieurs observations à ce sujet : quand la cible n’était pas au courant de ses dons, par exemple, elle pouvait accéder à sa tête bien plus facilement. Même si la cible était mentalement préparée à encaisser des attaques psychiques. Des observations qui ne servaient plus à rien.
Elle soupira, se sentant bien plus calme que tout à l’heure.
« Tu peux y aller, Manon. Si tu penses m’avoir tout dit. »
« Vous ne trouvez pas que je suis dangereuse, professeur… ? » demanda simplement la jeune femme, après avoir fait un petit pas vers la porte. Ses yeux, encore blancs, normaux se relevant vers lui un bref moment. Ce n’était pas comme si elle lui avait donné aucune raison de penser le contraire. Tout ce qui s’était passé ici, aujourd’hui, n’étaient que des couches et des couches de preuves supplémentaires montrant que Manon était encline à faire du mal aux autres. Même elle en avait conscience. Et cette conversation finissait si naturellement… ça la perturbait.
« Non c’est bon, ne répondez pas. Je connais la réponse. » Elle ouvrit lentement la porte, hésitant encore à passer. « Vous savez… c’est bientôt mon anniversaire. » Encore une nouvelle pause. « Juste… tenez-moi au courant au sujet de Maxime. »
Elle n’attendit aucune réponse, pas même un hochement de tête. La jeune fille avait déjà disparu dans le couloir.