Maxime | Little things make big things happen

A blurred past... (un passé flou) Il serait parfaitement inutile de demander à Maxime quelques informations sur son passé. Quel passé ? Potentiellement le fruit de parents mutants. Probablement né quelque part en France, mais sans grande conviction. Seule certitude ? Il est billingue, français et anglais, mais préfère largement parler en français. Faire des efforts pour se faire comprendre ? Oui. Non. Peu importe. Une autre certitude ? Sa soeur jumelle, Manon. Un lien solide entre eux, même si elle est bien plus caractérielle que lui. Il aime la suivre, il aime s'aligner sur son caractère malgré qu'il soit plus doux et gentillet. Quelques fois plus peureux également, mais il sait que dans le doute, il peut compter sur Manon. Ses potentiels souvenirs lui manquent-ils ? Son passé lui manque-t-il ? Non. Il ne s'en souvient pas, alors pour quelle raison ressentirait-il comme un manque ? Tout reste flou et donc superflu. La seule et unique chose qui lui semble essentiel, c'est de rester aux côtés de sa soeur. Sa seule attache, la seule personne en qui il peut aveuglément faire confiance. Formant un parfait petit duo d'enfants aux visages angéliques, d'enfants théoriquement innocents.

Good to bad... (de bon à mauvais) Une innocence qu'ils auraient pu garder intact, plus ou moins, si on ne les avait pas enlevé un soir. Ils n'avaient que dix ans au moment des faits. Peut-être que s'ils n'avaient pas eu leurs pouvoirs aussi jeunes, ils ne se seraient donc pas retrouvés à l'Institut Xavier ? Ou si leurs pouvoirs n'avaient pas été suffisamment intéressants, l'enlèvement n'aurait guère eu lieu ? L'un sachant manipuler les émotions des autres, l'autre pouvant le faire avec leurs souvenirs. Un parfait combiné qui peut rapidement savérer utile. Achab semblait l'avoir parfaitement compris. Enlevant les enfants pour leur faire un lavage de cerveau digne de ce nom. Retrouvés comme étant des enfants paumés et amnésiques à Chicago au cours d'une manifestation anti-mutants, on les ramena en sécurité à l'Insitut Xavier. Encore. Ou tout du moins telle une première fois, autant pour eux en étant amnésiques, que pour les X-Men qui ne les connaissaient pas. Cherchant à savoir - plus ou moins, passant rapidement à autre chose - la raison de leur amnésie, qui étaient leurs parents, d'où venaient-ils. Sans jamais réellement se méfier d'eux. Qui l'auraient fait à leur place ? Ils avaient l'air d'être simplement innocents et perdus.

D'apparence. Mais l'apparence ne suffit jamais, n'est-ce pas ? Il devinrent hélas un cauchemar : convertissant des mutants pour Achab. Manon s'occupant de leur fabriquer des souvenirs, tandis que Maxime s'occupait d'apaiser les plus récalcitrants d'entre eux. Cela dura un temps, mais combien ? Là encore, la perception de l'espace temps était une notion assez délicate, fragile et difficile pour un gosse où la mémoire n'est point solide. Battu - en quelques sorte - par Jean Grey, une fois de plus la mémoire des jumeaux, à leur réveil, fût bousculée. Et à nouveau, comme si que tout allait parfaitement bien, que rien de tout ceci ne s'était produit, les jumeaux reprirent une vie d'étudiants. Plus ou moins. La mémoire faisant défaut, des souvenirs brouillés, un passé incertain, pour ne pas dire inexistant, faisaient d'eux des petites terreurs pour les autres étudiants, et même pour les professeurs. Maxime, toujours en calquant sur le caractère de sa soeur, ils aimaient s'en prendre à plus faible qu'eux. Se moquant des plus isolés, alors que dans le fond, eux-mêmes ne l'étaient-ils pas ? Ils étaient toujours deux certes, mais pas facile à approcher. Et même si ce fût le cas, tout le monde se méfier d'eux. En avaient-ils l'habitude ? Maxime ne saurait le dire, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Partant du principe que seule la compagnie de Manon lui suffisait amplement. La seule en qui il pouvait avoir confiance. Quant à l'utilisation de son pouvoir ? Même si dans le fond, il désirait s'en servir pour rendre les gens potentiellement heureux, il ne le faisait jamais au bon moment, à bon escient. Il estimait faire du mieux qu'il le pouvait. Pas facile à vivre, pas facile à faire avec des trous dans la tête. Sans jamais comprendre où était la limite entre le bien et le mal.  

A new life... (une nouvelle vie) Un soir, alors que le jeune Maxime se prépara à aller se coucher, il fût absorbé par une lune rouge faisant son apparition dans le ciel. Si absorbé qu'il lui a fallut un certain laps de temps pour sortir de sa petite rêverie en la contemplant. Seul bémol ? L'effet que la lune rouge a eu sur lui. Enfin, bémol ou pas. Disons que pour lui, tout semblait pratiquement banal. Perdant totalement toute mémoire qui lui restait, Maxime se retrouva dans un monde qu'il ne connaissait pas. Ce n'était pourtant pas le plus perturbant, ayant déjà oublié d'où il venait - plus d'une fois. Non. Ce qui était perturbant et probablement qui aurait pu le rendre triste, était la solitude. Si seulement il connaissait ce trou béant qui se formait dans sa poitrine, la raison de ce manque, la raison de cette solitude, alors il aurait tout fait pour la retrouver. Elle. Sa jumelle. Mais il ne savait plus qui elle était, il ne savait plus rien de lui-même, alors comment aurait-il pu partir à sa recherche ? S'obligeant pendant un temps à vivre tout seul, un peu apeuré, ne sachant pas trop quoi faire, ni où aller. Devant dénicher un semblant de toit au-dessus de sa petite tête. Peut-être mit-il quelques mois, voire un an, mais à la finalité, il finit par trouver quoi faire de sa petite vie. Quel choix s'offrait à lui ? Il ne pouvait pas se résigner à vivre tel un petit solitaire ou comme un gamin des rues. Il en avait croisé sur son chemin, et ça ne lui donnait pas du tout envie de les rejoindre. Aimant, au début, se perdre dans des histoires, il trouva souvent refuge dans les bibliothèques. Est-ce qu'avant il adorait ça ? Il n'en savait strictement rien. Sa mémoire n'étant plus ce qu'elle était jadis, c'était comme tenter un peu toute chose avant de trouver celle qui paraissait lui plaire. Laissant sa curiosité prendre le dessus, se fondant dans la masse sans que personne ne daigne à prêter attention à sa petite bouille innocente. Finissant par entrer à la faculté, il opta pour des études littéraires puisqu'il semblait y trouver un certain réconfort. Même si dans le fond, il savait que ça ne comblait pas le vide qu'il ressentait toujours dans son petit coeur, sans jamais pouvoir se l'expliquer.