(Abandonné) Missed me? | Nolan

▿ Date de naissance : 13/11/1992

Missed me?

Le son de ses pas ricoche contre les couloirs d’une blancheur relative des couloirs de l’université. Ainsi donc était-ce là que Nolan Sorrento avait été planqué tout ce temps. Doyen d’université. Drôle de reconversion professionnelle, surtout quand on sait combien il peut avoir les gosses en horreur. Encore plus les gosses de cet âge-là. Ça fait un moment que F’nale a localisé sa présence ici, il faut dire que Nolan n’a jamais été un grand partisan de la discrétion, son nom apparaissait un peu partout, en diverses occasions et concernant divers sujets, de même qu’il était difficile d’ignorer sa présence sur les réseaux sociaux également. Ce qui l’avait le plus intriguée avait été le mariage express avec cette femme, Qi’ra, au sujet de laquelle F’nale s’était beaucoup renseignée à l’époque… de même que la mort brutale de cette dernière. Elle aurait pu le retrouver à cette occasion, lui présenter ses condoléances, va savoir… Elle y avait songé, bien sûr, mais elle n’avait rien fait. La vérité, c’est que F’nale n’est pas totalement certaine de vouloir reprendre contact avec lui… Leur histoire avait connu une conclusion particulièrement insatisfaisante. Nolan avait ignoré le moindre de ses avertissements en courant comme un dératé après ces gamins qui, pour la peine, avait causé sa ruine… leur ruine. Si Nolan devait tomber, F’nale tombait aussi, c’était comme ça que ça fonctionnait, alors. F’nale était son bras droit, son bras armé, elle était garante de sa sécurité, elle était la gardienne de sa sécurité… Elle acceptait tous les risques inhérents. Elle aurait été prête à mourir pour lui, elle avait d’ailleurs failli mourir plus d’une fois dans le but de garantir sa protection et défendre ses manigances… mais finir en prison pour des motifs aussi stupides… Bon, d’accord, la prison, elle n’en avait pas vu la couleur, en fin de compte, mais cela ne l’avait certainement pas rendu moins amère à l’égard de celui qui avait failli au moment même où elle le voulait infaillible. Nolan, dans son ancienne vie, était tout pour elle : il était son seul et unique ami, il était son point d’ancrage, il était celui pour qui elle était prête à tout… et voilà où ça l’avait menée.

Revoir Nolan, c’est prendre le risque pour elle de se retrouver à nouveau prisonnière d’un cycle de dépendance mutuelle dont elle n’est pas mécontente d’être libérée. Elle n’est pas convaincue que Nolan et elle aient jamais été bons l’un pour l’autre, même s’ils ont souvent su se faire du bien l’un à l’autre. Non, elle ne pouvait pas revoir Nolan, elle ne le pouvait pas parce qu’elle lui conservait trop de rancune, et parce qu’elle tenait un peu trop à lui également. Alors pourquoi avoir changé d’avis, tout compte fait ? Parce qu’elle a une raison de le voir qui n’a rien de personnelle. Un prétexte, rien d’autre, pour justifier une confrontation qu’elle a trop longtemps retardé. Un prétexte qu’ils trouveront peut-être tous les deux confortables. En travaillant pour Morgoth Industries, et en laissant traîner une oreille avisée, elle a eu vent des manigances de Sauron, et si elle est tenue à une totale impartialité, elle ne pouvait certainement pas ne pas avertir Nolan, n’est-ce pas ? Même alors qu’elle ne travaille plus pour lui, elle lui reste dévouée, elle surveille ses arrières et les protège, envers et contre tout. Ce sera aussi l’occasion de lui faire tous ces reproches qu’elle a gardés pour elle si longtemps, et ils sont tout sauf anodins… en faire le tour serait d’ailleurs impossible tant ces derniers s’avèrent nombreux. De sa démarche assurée, elle parcourt donc les derniers mètres qui la séparent du bureau à la porte duquel elle frappe avec la plus grande insistance, des coups fermes et répétés, jusqu’à entendre la voix de Nolan de l’autre côté de la porte. Elle n’a pas pris rendez-vous, peut-être Nolan est-il en réunion, peut-être attend-il quelqu’un… F’nale ne saurait s’en moquer davantage.

Quand elle ouvre la porte, il n’est pas seul, il est accompagné d’un autre homme d’âge moyen, peut-être un collègue, va savoir, F’nale s’en fiche, elle jette sur lui son regard le plus menaçant, celui qui semble en mesure de lancer de véritables éclairs, en bonne et due forme, dans votre direction.

« Sortez », claque-t-elle d’un ton ferme. « Je dois parler avec monsieur Sorrento. »
L’homme semble vouloir protester, mais F’nale l’en dissuade d’un regard. Si elle doit le faire sortir d’ici par la force, elle le fera, elle n’en a que faire. Avec cette autorité qui lui est naturelle et qui lui permet en un geste, en un regard, de se faire obéir, elle met le pauvre bougre à la porte.
« Plus vite que ça. »
L’homme ne demande pas son reste. Il marmonne quelques mots à l’adresse de Nolan avant de repartir, penaud, la contournant en évitant très clairement son regard. F’nale le suit des yeux tandis qu’il s’éloigne dans le couloir d’un pas pressé, attendant qu’il disparaisse dans un angle pour refermer la porte du bureau sur eux, prenant soin au passage de la verrouiller afin qu’il ne vienne à l’idée de personne d’autre de venir perturber leurs retrouvailles. Ce n’est qu’une fois ceci fait qu’elle reporte pleinement son attention sur celui qu’elle est venue voir.
« Bonjour Nolan. » D’autorité, elle vient s’installer sur la chaise qu’occupait un peu plus tôt le professeur qu’elle vient de chasser. Avec nonchalance, et sans quitter un seul instant Nolan des yeux, elle croise ses jambes par-dessus le bureau de Nolan, ses talons salissant sans scrupule le tas de papier qui était posé devant Nolan. « Je t’ai manqué ? »

Lui, il lui a manqué. Elle s’en rend pleinement compte à présent qu’elle l’a sous les yeux et que leurs yeux clairs se croisent pour la première fois en près de quatre ans. Elle n’en montre cependant rien. Son attitude nonchalante ne laisse rien deviner de vraiment particulier… si ce n’est qu’elle semble prête à en découdre. Mais de la part de F’nale, cela tient bien davantage de l’habitude que de quoi que ce soit d’autre.

(c) DΛNDELION

▿ Date de naissance : 12/04/1973

s o r r e n a l e ★
『 MISSED ME? 』

other arms a-reach out to me. other eyes smile tenderly. still, in the peaceful dreams, i see the road leads back to you. @f'nale zandor

Le doyen Sorrento est en pleine conversation avec le directeur du département des sciences humaines, un collègue de travail très assommant mais bourré d’argent, lorsque la porte s’ouvre pour laisser place à une véritable furie perchée sur talons. L’autre homme hausse les sourcils, interloqué par l’ordre de la jeune femme. Il murmure un « Doyen Sorrento, la connaissez-vous ? » qui reste comme suspendu dans le temps. L’intéressé ne prend pas même la peine de lui répondre. Il est troublé, blanc comme un linge face à cette intrigante au comportement de bulldozer. Nolan Sorrento est comme fasciné par elle. Il est attiré par elle. Il ne peut enlever son regard d’elle… Cette femme n’est pas l’une de leurs collègues. Une brune à la peau mat superbe, aux courbes généreuses. Une femme magnifique. Une femme issue de son passé. Une femme qu’il n’a décemment pu oublier, même après toutes ces années… F’Nale. Le souffle de Nolan Sorrento se bloque dans le milieu de sa gorge. Il retient même un battement. Il a l’impression de voir… un fantôme. Un fantôme venu pour le tourmenter, pour le torturer, pour le briser, pour le mettre à genoux. Elle et ces souvenirs encombrants. Elle et ce passé de criminel. Un échec, une disgrâce sociale et financière. F’Nale Zandor lui évoque sa chute, dans son monde. Lorsqu’il a tout perdu. Lorsqu’il s’est fait interpellé par la police fédérale, bon à embarquer et finir ses jours dans une minuscule cellule de prison. La prison. La fin de ses privilèges. La perte de sa liberté tant chérie. Sorrento n’a jamais réalisé à quel point la liberté était un bien infiniment précieux, jusqu’à ce qu’il ne la perde dans des circonstances douloureuses et humiliantes. « Doyen ? Dites quelque chose ! » s’exclame le vieux professeur, au moment où la sulfureuse brune ordonne ni plus ni moins à ce dernier de quitter le bureau du doyen Sorrento. Il reste muet, lèvres entrouvertes et corps tendu à l’extrême. Sorrento tremble discrètement, derrière son beau mobilier luxueux en bois de chêne. Il est comme pétrifié, et laisse le vieux professeur s’en aller dans la précipitation, sans même chercher à faire acte d’autorité à l’égard de cette étrangère. Sorrento en est bien incapable. F’Nale Zandor est son ancienne associée, sa partenaire de crime, mais surtout… son ancienne amante. Sorrento ne l’a jamais oubliée, non. Comment le pourrait-il ? Comment oublier une femme aussi autoritaire et audacieuse comme F’Nale ? Comme oublier le fait que cette même femme fut longtemps la seule à savoir domestiquer ses passions et faire de lui un chiot désespéré, au cours de leurs moments les plus intimes. Sorrento ne dit rien et attend sagement que la porte se referme derrière son insupportable collègue de travail. Les voilà seuls, elle et lui. Seuls après tout ce temps.

« Tu n’as pas changé d’un cheveu, F’Nale. » fait-il remarquer, en se permettant même l’esquisse d’un sourire en coin. Un sourire qu’il espère de connivence. Avant même qu’il ne l’y invite, F’Nale s’installe à la place du vieux professeur qui été laissé cruellement en plan. « Je vois… que tu as même su te trouver une place dans mon bureau.... » Sorrento retient une remarque acerbe, qu’il garde pour lui-même. « Sans me demander la permission, comme toujours, F’Nale. » Il soupire, en essayant de conserver sa superbe et majestueuse autorité, mais le tempérament de son ex-associée le rend aussi fébrile qu’une feuille automnale. Il ne dit rien non plus, lorsqu’elle croise ses jambes par-dessus son grand bureau. Il laisse ses orbes glacés se poser des jambes interminables de la jeune femme vers ses talons positionnés sur un tas de feuilles de nature administrative. Elle salit sans honte tous ces papiers importants. Sorrento affiche un rictus, au coin de sa joue droite. Il serre les dents et crispe sa mâchoire de rage, la tête pleine de frustrations qu’il est incapable d’extérioriser maintenant. Il le désire, pourtant. Il la désire aussi, quoiqu’elle fasse. Ce caractère sans-gêne, dominant met tous ses sens en éveil. Il se sent frissonner des pieds à la tête, et pas seulement de déplaisir, malheureusement. Elle lui demande aussitôt si elle lui a manqué. Ben sûr qu’elle lui a manqué. Atrocement, même. Il a cherché à fuir son passé à Colombus, mais surtout à la fuir, elle. Il confesse volontiers avoir peur d’elle, même à ce jour. Sorrento a cherché à la fuir, en décidant de ne pas la retrouver sur cette île pour la simple et bonne raison… Qu’il ait craint qu’elle ne se venge de lui. Après tout, s’ils se sont retrouvés derrière les barreaux dans leur monde, c’est principalement sa faute à lui. F’Nale se serait vengé. F’Nale aurait cherché à l’étrangler, à l’insulter, à piétiner son monde. F’Nale lui aurait fait payer tout ce qu’il s’est passé. Nolan lui a désobéit, dans leur monde. Il a refusé de suivre ses recommandations, ce qui a entraîné une escalade de mauvaises décisions.

« Il me semble qu’on ne s’est pas parlé… depuis cette fameuse gifle. » Il essaie de détendre l’atmosphère électrique entre eux avec un trait d’humour. Leurs derniers échanges ont été brefs et violents, à l’arrière d’une voiture de police, dans leur monde. Sorrento fait référence à la claque magistrale, ou plutôt, au coup de poing, que F’Nale lui a asséné, après leur arrestation. Il se souvient même de leurs derniers mots. Il s’est retourné dans la voiture, prêt à lui donner de nouvelles consignes. Il a commencé avec un « F’Nale, écoutez-moi bien attentivement… » qui a trouvé pour seule réponse un coup de poing au menton. Nolan avait cherché à élaborer des aveux communs, afin que leurs versions puissent se corroborer devant le juge, mais… F’Nale ne semblait pas de cet avis. Il en a déduit, après le long silence qui s’en est suivi, que F’Nale aurait été prête à le trahir pour sauver sa peau devant les fédéraux. Depuis, ils ne se sont plus revus, jusqu’à maintenant. Nolan est arrivé sur l’île quelques jours plus tard, et a cherché à tout enfouir en lui, à tout oublier, en pensant naïvement que jamais, Ô grand Dieu jamais, le passé ne reviendrait pour le faucher. « Tu m’as manqué, F’Nale. » confesse-t-il, sans hypocrisie quelconque. « Beaucoup. » Cela lui coûte de l’admettre, mais plus tôt se sera-t-il montré honnête sur ses émotions, et plus tôt il pourra tirer un trait sur ce fantôme du passé. (ou pas) « Tu sais très bien… que tu signifiais énormément, à l’époque. Je te vouais une confiance presque aveugle. Comment aurais-je pu… ne pas vouloir te revoir ? » Là, il ment. Il ment, il anticipe les reproches de F’Nale. Il cherche à se dédouaner avant qu’elle ne vienne l’accabler. Il essaie de sauver sa peau, lui faire croire qu’il n’a jamais cherché à l’oublier définitivement. « J’ai… tout essayé. Je te le jure. Pour une raison que j’ignore… Je n’ai jamais pu te retrouver ici. J’ignorais que tu te trouvais également sur cette île… C’est sans doute une sorte de purgatoire pour des criminels comme nous, ne penses-tu pas ? » Il rit, ironique. « Je suis si… soulagé que tu sois enfin avec moi. » D’une certaine manière, c’est à moitié un mensonge. Il est sincère, mais il ment également. Il est heureux de la retrouver, mais… il a aussi conscience qu’il s’agit d’une erreur. Discrètement, il pose sa main sur celle de F’Nale, dans un geste qui se veut paternaliste. « F’Nale… Raconte-moi tout. Quand es-tu arrivée ? » Il est curieux. Il veut savoir. Il veut tout connaître de sa vie, désormais. Mais ce qu’il cherche précisément à savoir, c’est si… les intentions de la jeune femme sont bonnes et honnêtes à son encontre.

ஃ you got your passion, you got your pride, but don't you know that only fools are satisfied? dream on, but don't imagine they'll all come true, when will you realize. ஃ (vienna ◇ billy joel)

▿ Date de naissance : 13/11/1992

Missed me?

F'nale Zandor & @Nolan Sorrento

F’nale n’est pas mécontente de constater le fait qu’elle fait toujours son petit effet à Nolan Sorrento. Ils évoluent peut-être à une époque et dans une dimension différente, mais certaines choses ne changent pas le moins du monde pour autant. Elle peut le lire dans ses yeux, elle y découvre toujours la même lueur fascinée, le même intérêt qui y brillait déjà autrefois, un intérêt qui, loin de lui déplaire, a bien au contraire l’effet inverse, celui de la faire se sentir plus confiante encore qu’elle ne l’était déjà, infiniment satisfaite du pouvoir qu’elle sait encore avoir sur lui, même dans ces circonstances, même après toutes ces années écoulées.

« Toi non plus », répond la concernée avec un léger sourire en coin quand Nolan remarque qu’elle n’a pas changé d’un cheveu… Ce n’est peut-être pas tout à fait vrai. Elle a tout naturellement dû s’adapter, ici, et cette adaptation forcée aura tout naturellement eu des conséquences sur elle, mais elle veut croire en effet qu’elle n’est pas si différente de celle qu’elle était autrefois… et lui non plus n’a pas tant changé, même s’il a peut-être espéré, dans ce nouveau monde, adopter un mode de vie très différent. « Je trouverais toujours le moyen de me faire une place dans ta vie, Nolan, que tu le veuilles ou non », ajoute F’nale quand son interlocuteur lui fait remarquer combien il lui a été facile de se faire, sans gêne, une place dans son bureau. Sans demander la permission.

F’nale Zandor ne demande jamais rien. Elle prend, un point c’est tout. Elle a toujours agi ainsi, et elle n’entend pas changer de sitôt. Elle estime qu’elle est dans son bon droit, et nulle ne saurait la convaincre d’autre chose. Elle ne se fera pas toute petite face à Nolan, non. C’est tout l’inverse. Elle s’imposera, n’en déplaise au principal concerné. Elle a bien l’intention de faire un retour remarqué – et remarquable dans la vie de celui qui ne pourra pas se passer de sa présence. Et qui, elle en est sûre et certaine, ne le veut pas par ailleurs, quoi qu’il puisse en dire.

« Tu aurais mérité bien plus qu’une gifle à l’époque », observe F’nale en sondant le regard d’un bleu profond de son interlocuteur, quand ce dernier, dans une tentative de détendre l’atmosphère, lui fait remarquer que leur dernière conversation remonte très probablement à ce moment.

Une gifle bien méritée. Nolan a absolument tout gâché. Il n’a voulu écouter aucun de ses conseils et, ce faisant, il s’est définitivement condamné… ce qu’elle trouve déjà absurde et déplaisant, bien sûr, mais plus encore compte tenu du fait que s’il avait bien voulu écouter ce qu’il lui disait, les choses se seraient passé d’une manière différente, elle en est certaine. Est-ce qu’elle lui en veut ? Bien sûr. Est-ce qu’elle a l’intention de se venger ? Peut-être. A sa manière, en tout cas. Pour le moment, elle veut surtout faire le point sur leurs vies respectives… Et qui sait, ressasser un peu le passé, c’est fort possible. Il lui dit qu’elle lui a manqué. F’nale ne lui dit rien en retour, mais elle sourit. Parce que Nolan aussi lui a manqué. Quoi qu’il advienne et en dépit de tout ce qu’elle peut bien avoir à lui reprocher, F’nale n’oubliera jamais ce qu’elle doit à Nolan et combien il est important à ses yeux. Non, elle ne le peut pas. Et surtout, elle ne le veut pas. Son sourire s’efface néanmoins quand Nolan affirme qu’il ne pouvait que vouloir la revoir, lui pour qui elle a tant compté. F’nale daigne reposer ses pieds au sol, en même temps qu’elle se redresse sur sa chaise.

« Tu n’as jamais su me mentir, Nolan. » Elle se lève et contourne le bureau pour se positionner face à lui, à moitié assise sur le meuble en bois brut, ne laissant entre eux qu’un espace très léger. Elle veut le déstabiliser, et le fait est qu’elle sait comment s’y prendre. Non, Nolan Sorrento n’a définitivement pas changé. Et F’nale sait toujours aussi bien de quelle manière l’assujettir à son impérieuse volonté. « Tu ne m’as pas cherchée. » Elle ancre son regard au sien. « Tu peux le dire, tu sais. Je sais que tu es soulagé de me voir malgré tout. Tu avais juste besoin d’une piqûre de rappel. »

Elle ne lui répond pas quand il lui demande ce qu’il a fait de sa vie ces quatre dernières années. Car oui, elle est arrivée en même temps que lui, en même temps que tous les autres. Il n’y a rien à dire de sa vie ici, rien qu’elle n’estime en tout cas véritablement intéressant oui pertinent. Rien qui n’ait vraiment sa place dans cette conversation qui a surtout vocation à rappeler à Nolan Sorrento que son grand retour dans sa vie ne se fera certainement pas sans heurt ni fracas.

« J’ai suivi ton parcours très attentivement. C’est terrible ce qui est arrivé à ta femme… » Elle se rapproche de lui, plaçant une jambe de part et d’autre de ses cuisses, avant de venir tirer sur sa cravate avec lenteur. « Qi’ra, c’est bien ça ? » Elle lève les yeux vers lui, leurs visages sont à une proximité indécente. « Mon petit Nolan a eu le cœur brisé, hmm ? »

(c) DΛNDELION

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