Nolan x Qi'ra (TW : Séduction, érotisme, dirty talk au téléphone, sexualité descriptive)

Nolan refuse de perdre une minute de plus dans cet échange épistolaire, qui semble ne pas satisfaire ses envies. Elle ne répond pas à ses attentes de la manière qu’il souhaite, elle se montre d’une certaine froideur, comme si les baisers qu’ils se sont échangés ne représentent rien de bien exceptionnel. Cela le blesse fortement, si profondément même, qu’il peine à avaler sa salive. Les mots de Qi’ra s’infiltrent insidieusement dans son esprit comme une douce torture. Pourquoi faire. Pourquoi faire, lui écrit-elle. Sérieusement ?

Nolan en tombe littéralement des nues. Il s’est attendu à tout, absolument à tout, sauf à une réponse aussi désinvolte. Un tel dédain de sa superbe personne, de ses compétences sexuelles époustouflantes (ahem), de sa force de persuasion… Est-elle complètement tombée sur la tête ? Il cligne des yeux un nombre incalculable de fois en espérant que cela ne soit que le fruit de son imagination débridée. Il est impossible qu’elle n’ait pas adoré leurs échanges charnels et sauvages. Nolan refuse d’envisager cette possibilité. Toutes les femmes aiment ses caresses, ses baisers et ses coups de rein.

Ses yeux s’assombrissent dans un mélange de frustration et d’excitation. Il est en colère, tellement en colère qu’il balance son IPhone contre le parquet du petit salon. Un accès de rage, de frustration sexuelle. Pourquoi faire ? C’est une blague ? Il est à deux doigts de supprimer son numéro de téléphone, blessé dans son égo comme jamais. Cette femme est un cauchemar déguisé en un magnifique rêve. Elle est impitoyable et cruelle, comme lui. Elle tranche ce qu’il lui reste de fierté en écrasant son égo d’homme viril sous ses talons aiguilles. Sans pitié. Cette femme est vraiment sans pitié. Une vraie salope. (PARDON) Elle ne peut ignorer que Nolan désire… remettre le couvert une seconde fois. Il pense s’être montré parfaitement limpide, mais probablement n’est-ce pas encore le cas. Nolan baisse lentement les yeux vers le téléphone désormais à ses pieds. Nolan se moque bien qu’il lui arrive malheur, ce n’est pas l’argent qui lui manque. Il ne peut cautionner cette réalité. Une femme qui repousse ses avances. Une femme qu’il désire, qui plus est. Une femme qu’il a envie de violenter, jusqu’à ce qu’elle implore son nom. Nolan se sent profondément humilié. Une sensation amère qui fait écho à ses échecs lointains.

Il ne s’est pas montré particulièrement loquace la dernière fois, mais il a adoré chacune de ses caresses. Il y avait tant de passion et de domination, ce qui est surprenant venant d’une femme. Nolan est habitué à commander les rapports intimes, tout comme ses employés dans sa vie professionnelle. Les femmes se laissent faire, ce ne sont que poupées de chiffon entre ses mains expertes, elles n’opposent aucune résistance. Qi’ra est différente en cet aspect, elle ne se laisse pas conduire. Qi’ra est une femme qui prend les devants, qu’elle obtienne son consentement ou non. C’est ce qui l’a d’abord désarçonné avant d’éveiller en lui des fantasmes inavouables. Des pensées curieuses assiègent soudainement son esprit, Nolan les repoussent tant bien que mal, mais elles sont vaillantes. Cette femme éveille des désirs cachés sur sa sexualité, comme le plaisir qu’il a éprouvé devant son comportement aussi dominant. Sacrilège. Nolan Sorrento ne peut concevoir un seul instant cette possibilité. Dominé par une femme, mais quelle idée fantasque. C’est lui qui domine les rapports, c’est lui qui exerce un contrôle. Tout cela, c’est à cause d’elle. Cette femme est diabolique. Elle a insinué des idées tordues dans son esprit, des idées qu’il peine à déconstruire. Qi’ra nourrit ses pires craintes et ses besoins innommables. Nolan désire se consumer dans la même femme, encore une fois, et pourquoi pas trois. Sa beauté est étouffante, entêtante. Elle appelle à une libération sexuelle absolue. Il se remémore péniblement ces sensations vertigineuses, rares et intenses. Nolan a côtoyé bon nombre de femmes, aucune d’elles n’ont eu cet éclair de lubricité dans le fond de leurs yeux. Un regard revolver. Deux orbes clairs avec une touche de miel.

Nolan repense à son corps immobilisant le sien, à l’odeur de son parfum, au rire cristallin qui s’échappe de ses lèvres gourmandes et sucrées, au souffle qui brûle les pores de sa peau, ainsi qu’au goût unique de sa chair tendre. Ces délicieux et extatiques souvenirs s’amenuisent au fil des jours. Nolan comprime en lui une envie folle de revivre ces instants charnels en sa compagnie. Elle est un bon coup, voire un très bon coup. Le meilleur de toute sa vie, sans l’ombre d’un doute. Aucune femme ne déclenche les flammes d’un volcan endormi comme Qi’ra Duskstar. Elle a un goût de « reviens-moi ». Il veut goûter à nouveau à la courbe exquise de sa poitrine, il veut enserrer ses hanches parfaites de ses mains possessives et baladeuses. Il veut la prendre autant de fois que leurs corps le permettent. Partout. Que ce soit contre le mur de son appartement, sur son bureau en chêne massif à l’université, contre le lavabo des toilettes privatisées d’un hôtel de luxe, et même par terre, comme des sauvages. Il imagine ses doigts habiles parcourir son corps, ses lèvres et enfin sa bouche. Il brûle d’envie de déchirer ses vêtements sans ménagement. Qi’ra sait exactement ce qu’il aime, tout comme sur quel bouton magique appuyer pour provoquer un déferlement de passions chez lui. Un tourbillon de frissons s’empare de son corps à chaque fois que ses pensées s’égarent sur cette créature divine et sensuelle.

Nolan désire lire une fois encore l’ampleur de son plaisir dans l’expression de son visage. Ses pensées obscènes butent ostensiblement sur l’éclat de ses beaux yeux bleus au moment de sa jouissance. Groggy des frissons extatiques contre sa peau, des fines particules de sueur qui recouvrent ses formes voluptueuses, de ses seins qui s’écrasent contre son torse. De sa bouche, surtout. De ses lèvres pulpeuses qui épousent les siennes dans une langoureuse valse érotique. Nolan ne peut l’avouer, parce que c’est une faiblesse. Le sexe est une faiblesse, lorsqu’il emprisonne toute capacité de réflexion comme dans un étau infernal.

« Je t’appelle dans un instant. »

Des mots nets et précis. Nolan ne signifie pas l’ampleur de sa frustration par écrit. Il compte exploser devant elle. Il désire entendre sa voix chaude et sensuelle. Nolan compose rapidement son numéro et porte immédiatement son téléphone à son oreille. Son téléphone fonctionne encore merveilleusement bien. Un bip résonne entre les murs glacés de son appartement, à mesure qu’une certaine fébrilité trahit son impatience. Il se sent encore envahi par une furieuse envie de tout casser chez lui.

« Qi’ra. » dit-il enfin, lorsque le clic reconnaissable entre mille ponctue un énième battement cardiaque précipité. Sa voix est forte, aussi glaciale que la brise hivernale, dangereuse. Nolan est plein de désir avant même d’avoir posé ses deux orbes glacés sur cette silhouette exquise. La voix de Qi’ra semble calmer ses ardeurs de destruction et d’insultes. Il réalise qu’il ne peut obtenir ce qu’il désire en tapant du poing comme un enfant capricieux. La séduction est un obscur concept pour un homme habitué à prendre de force et à jeter ensuite. « Tu es loin d’être innocente, tu devines mes intentions. » chuchote-t-il en se promenant dans son appartement jusqu’à l’immense baie vitrée donnant sur une vue imprenable de la ville. « Je t’appelle pour que tu répondes aux miennes. » Une pensée cruelle caresse son esprit. Il s’imagine l’avoir sous les mains, là et maintenant. Nolan ne perd pas de temps dans les choses physiques. Il est capable de lui donner envie de le revoir, de fantasmer sur la violence de leurs étreintes. « Il existe un certain nombre de choses que nous pourrions faire. » Le rythme de son cœur s’accélère à mesure que ses pensées se noient dans un assemblage d’images obscènes. Si Qi’ra se trouvait entre ses mains, Nolan l’aurait prise sans ménagement contre la table de sa cuisine, entre un Chianti, un vin rouge italien, et le petit meuble de ses couteaux. Il se servirait même de l’un d’entre eux pour déchirer les obstacles qui l’empêcheraient d’accéder à cette peau sucrée. Il aurait d'ailleurs adoré goûter son précieux vin rouge sur la ligne osseuse de ses clavicules, jusqu'à celle de sa poitrine. « Laisse-moi te donner des exemples très graphiques. » dit-il sans aucune gêne et le plus naturellement du monde. Sa voix n’est désormais plus qu’un murmure rauque. Nolan lève enfin les yeux vers son propre reflet dans la glace. Ses yeux expriment à cet instant une pulsion animale et magnétique. Ses fantasmes visualisent les marques de griffures faites à cette peau Ô combien désirable, son corps plantureux maintenu contre le sien, afin de rappeler qu’il est la seule personne en position de commander quoi que ce soit entre eux. « Je peux te donner une raison de me rappeler. Plusieurs, même. »