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Sam 5 Mar - 12:23
If it's true
feat. Orpheus
« Je veux croire que je le suis », répond Alexander non sans faire preuve de cette confiance en lui que d’aucuns peuvent trouver insupportable mais qui est plus que nécessaire quand on veut aller au bout d’ambitions telles que les siennes.
Oui, il estime bel et bien faire partie des personnes les plus recommandables en politique. Il a toujours été en phase avec ses décisions, ne s’est jamais dédit, n’a jamais versé dans la malversation ou la corruption, a toujours assumé ses opinions jusqu’au bout, et même, on pourrait lui reprocher sa trop grande transparence (le pamphlet Reynolds ne lui servira pas nécessairement d’exemple à ne pas réitérer la même chose plus tard).
Oui, il est fort de ses convictions et n’en varie pas. Cela peut plaire ou déplaire, mais c’est un effort d’honnêteté dont personne ne pourrait le blâmer (à moins de faire preuve d’une évidente mauvaise foi). Quoi qu’il en soit, il sent qu’Orpheus est capable de comprendre quelle sorte d’individu il est, et qu’il est un homme de parole. Si sa parole vous déplaît, eh bien c’est une autre affaire, mais au moins ne dévie-t-il pas de ses objectif.
Orpheus ajoute que ses convictions lui parlent, qu’il lui offrirait son vote si la situation devait se présenter, et Alexander espère sincèrement que ce soit le cas. Il ne demande pas à être propulsé d’entrée de jeu à la place du maire à la tête de la ville, ce ne serait pas agir différemment de celui qu’ils espèrent détrôner, mais il veut plaider en faveur de la mise en place d’un vote démocratique, qui laisse leurs chances à des habitants de cette ville investis politiquement (même si c’est prendre le risque de donner voix au chapitre à des partis aussi dangereux que celui de Daenerys Targaryen) de véritablement faire une différence, en offrant ne serait-ce que des décisions politiques plus transparentes. Rien que cela aurait déjà de quoi changer la donne par bien des aspects.
« Je ne vais pas prétendre que je ne brigue pas cette place, c’est en effet le cas, même si l’objectif est avant tout de laisser au peuple le libre choix d’élire son dirigeant. » Il marque une pause. « Si nous devons parvenir à l’exploit de savoir organiser des élections démocratiques, je serais plus qu’honoré de vous compter parmi mes soutiens. »
Il ne le dit pas pour le brosser dans le sens du poil, mais parce qu’il le pense. Cette conversation des plus édifiante a mis à jour le nombre de leurs points et intérêts communs, et il est évident que collaborer ensemble à l’avenir pour faire porter plus haut leurs convictions pourrait leur être bénéfique à tous deux.
L’assurance de son interlocuteur plaisait à Orpheus, qui avait bénéficié d’une assurance similaire en bien des instants cruciaux de son existence. Ce n’était pas de l’arrogance que de connaître ses forces et que de croire en soi et en ses intentions. Il respectait cela. Il garda cependant le silence pour laisser Alexander développer, avant de hocher la tête.
- Ce sera donc au peuple de le confirmer.
A ses yeux, il s’agissait de la seule solution. Et pour cela, un soulèvement du peuple, une révolte, qu’elle soit armée ou non, devait voir le jour. Orpheus resta songeur. Autrefois, il chantait pour éveiller la conscience des hommes, les initier à l’art. A présent, les hommes connaissaient l’art, ils connaissaient la beauté du monde et la plupart savaient donc qu’ils devaient s’accrocher à la vie pour continuer de profiter de ces merveilles du monde. Mais pour continuer de célébrer la beauté, il fallait du moins obtenir une certaine forme de liberté, et pas seulement illusoire. Certes, cette ville et ce maire privaient peu les habitants d’agir comme bon leur semblait, mais décidaient pourtant d’éléments cruciaux de leur existence. Ils choisissaient avec quels êtres chers ils se réunissaient, quand ils retrouvaient ces êtres, quels métiers ils obtenaient, quels logements… C’était un pouvoir trop vertigineux pour être placé entre les mains de ce maire invisible dont on ne connaissait ni le nom, ni le visage, ni les intentions.
- Encore faut-il que le maire actuel nous laisse cette possibilité. Comment l’atteindre ? Il ne semble pas alarmé par l’émergence de partis politiques dangereux, il ne semble pas non plus alarmé par la présence des contestataires… Ne nous le cachons pas, certains êtres de cette ville seraient prêts à prendre le pouvoir par la force, et même cette éventualité ne semble pas le faire réagir. En tout cas, pas suffisamment pour qu’il daigne se montrer.
Alexander Hamilton
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
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Jeu 21 Avr - 18:48
If it's true
feat. Orpheus
Alexander voudrait pouvoir se prétendre irréprochable, il ne l’est pas, son expérience passée l’a prouvé. En revanche, il est fidèle à ses convictions, et déterminé à agir en fonction de ces dernières. De telles convictions ne sauraient convenir à tout le monde, mais quoi qu’il en soit, Alexander veut agir au nom du peuple et du peuple uniquement, et c’est bien là une chose que nul ne saurait lui ôter. Bien sûr, il sait que des adversaires politiques se dresseront sur son chemin, mais ce n’est pas pour l’inquiéter, car il en a déjà croisé bien d’autres, et il espère surtout que certains de ces adversaires seraient véritablement dignes, et non pas des opposants politiques aux projets des plus angoissants, à l’instar de Daenerys Targaryen et de son parti politique radical et extrêmement dangereux.
Mais bien sûr, pour faire progresser ses ambitions, pour donner de l’ampleur à ses décisions, pour pouvoir progresser sur l’échiquier politique et gravir les échelons, il a besoin de soutien, de tous les soutiens possibles, et à mesure que leur conversation progresse, Alexander veut croire qu’Orpheus saurait faire partie de ces mêmes soutiens. A son échelle, au regard de son audience et de sa propre influence, il pourrait bel et bien l’aider. Le dernier mot reviendra au peuple, c’est ce qu’Alexander espère tout du moins, mais pour cela, il faut laisser à ce même peuple la possibilité de s’exprimer, et le problème demeure toujours le même : cela a beau être nécessaire, la chose n’en paraît pas moins impossible.
Car évidemment, il faut que le maire actuel leur laisse cette possibilité, mais pourquoi la leur donnerait-il alors que son pouvoir bien établi fait de lui une entité intouchable ? Ils ne parviendront à l’atteindre qu’en lui posant un ultimatum, en ne lui laissant pas le choix. Une situation radicale exigera des prises de décision radicales : il ne pourra pas en être autrement. Mais tous les arguments qu’Orpheus avance sont à prendre en considération, bien sûr.
Cette entité invisible et muette, parce qu’elle est invisible et muette, paraît inaccessible, inatteignable, inébranlables. Face à l’ascension de voix réfractaires de plus en plus nombreuses, il n’a pas levé le petit doigt ne serait-ce qu’une seule fois. Il ne semble pas inquiet, certes… mais en même temps, ce n’est pas parce que cette inquiétude n’est pas visible qu’elle est nécessairement inexistante.
« Peut-être agit-il sans même que nous ne le voyons faire… ce qui n’est pas très rassurant. » Il marque une pause. « La première étape sera bel et bien d’obliger le maire à quitter sa tanière. » Il laisse passer un nouveau temps de silence. « Certains hauts dignitaires de la ville affirment le connaître, en plus d’être dans ses petits papiers. Je suppose qu’il faudra en passer par eux pour parvenir à l’approcher, lui. »
Le relativement jeune poète déglutit, obligé de reconnaître que la remarque de son interlocuteur était juste. Si le maire agissait dans l'ombre, à leur insu à tous, il n'y avait pas de quoi être rassuré, pas du tout, même. Des forces mystérieuses opéraient en ville, des puissances surnaturelles face auxquelles le commun des mortels était impuissant. Or, c'était pour le commun des mortels qu'Orpheus entendait se révolter.
Mais plutôt que de succomber à la tentation du désespoir, il se concentra de nouveau sur la conversation, retrouvant un semblant d'espoir face à l'énergie du politicien qui, lui, semblait déterminé à obtenir gain de cause. Faire sortir le maire de sa tanière, c'était une première étape conséquente, mais nécessaire en effet.
Intéressé par les informations qu'avait Alexander, Orpheus l'écouta mentionner ces personnes qui prétendaient connaître le maire, mais il esquissa un sourire désolé.
- Avec tout mon respect, Alexander... Je me méfie des propos des hauts dignitaires. Ceux qui parlent le plus fort sont souvent ceux qui n'ont à dire que ce qui les arrange, et ce qui les arrange n'est pas nécessairement une vérité. Mais je dois reconnaître que c'est sûrement là notre seule chance d'approcher le maire, même si dans ce domaine, vous aurez sans doute plus d'opportunités que moi de côtoyer ces personnes qui affirment être si proches du maire. A moins que je ne me fasse inviter en tant que chanteur pour l'une de ces belles soirées mondaines, mais je doute que le texte de mes chansons plaise aux oreilles privilégiées de ces personnes.
Son regard s'était baissé sur ses genoux pendant qu'il s'exprimait, car il était plongé dans une réflexion telle que toute distraction aurait eu le don de le déconcentrer et de lui faire perdre le fil de ses pensées. Après quelques secondes de pause, il releva les yeux vers Alexander et lui sourit.
- En attendant, vous avez mon soutien officiel. Vous êtes, de loin, celui en qui j'accorde le plus de confiance concernant cette affaire.
Alexander Hamilton
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Mer 1 Juin - 19:45
If it's true
feat. Orpheus
En vérité, Alexander a beau suggérer devoir approcher ces quelques hauts dignitaires prétendant avoir connaissance du maire et se trouver dans ses petits papiers, il n’est pas totalement convaincu de leur sincérité non plus, et tout comme Orpheus, il aurait tendance à se méfier de leur parole plus que de celle de n’importe qui d’autre. Mais ne pas commencer par creuser où il lui semble être le plus évident de creuser lui semblerait une mauvaise idée également. Même si cela doit revenir à faire fausse route et à devoir rebrousser chemin, c’est une piste qui à ses yeux mérite d’être explorée, d’autant que quand bien même elle devrait révéler autre chose que ce qui était attendu, cela pourrait néanmoins leur révéler l’une ou l’autre information pertinente.
« Oh, je suis loin d’accorder toute mon estime et toute ma confiance dans ces hauts dignitaires, mais j’estime en revanche qu’ils peuvent être un point de départ fructueux malgré tout », explicite-t-il tout de même.
Et Orpheus semble du même avis que lui… Dans tous les cas, pour approcher le maire, il faudra graviter dans les plus hautes sphères. Et même si ce n’est pas forcément celles qui ont sa faveur, il les a côtoyées de suffisamment près pour savoir y faire, du moins le pense-t-il. Certes, autre temps, autres mœurs, c’est un fait, mais il est néanmoins capable d’obtenir, le pense-t-il, d’obtenir des informations pertinentes. Il suffira de savoir frapper aux bonnes portes, et le fait est qu’il est bien assez obstiné et décidé pour défoncer lesdites portes si elles devaient ne pas s’ouvrir d’elles-mêmes.
« On est parfois surpris de ce que le gratin est capable de tolérer pour se prétendre plus proche du peuple qu’autrement il méprise. Ils seraient capables de vous inviter dans la seule intention de se prétendre populistes… Mais c’est votre réputation, j’en ai peur, qui en pâtirait. Mieux vaut nous éviter cela. Et vous épargner cela, surtout. »
Il affiche un sourire sincère quand Orpheus lui assure son soutien officiel, assurant au passage qu’il est celui à qui il accorde le plus de confiance à l’heure actuelle. Bien sûr, ces propos ne peuvent que plaire à Alexander, mais il a aussi la ferme intention de se montrer digne de la confiance que son interlocuteur place en lui, il est loin de vouloir faire les choses à moitié, pas dans ces circonstances. Il ne se permettrait certainement pas de gâcher leurs chances en quoi que ce soit. Il sait que pour toute personne qui lui accorde son soutien, et très officiellement qui plus est, il engage sa personne, sa parole et, bien sûr, ses convictions également.
« Je vous remercie sincèrement, Orpheus. J’ai l’intention de me montrer digne de cette confiance. Et bien sûr, je reste en contact avec vous pour vous informer de mes progrès. Et de mes échecs, mais ils seront peu nombreux, et s’il doit en être, c’est qu’ils auront été nécessaires. »
Malgré ses réserves, Orpheus acquiesça lorsqu'Alexander insista pour dire que ces hauts dignitaires seraient un bon point de départ. Il partageait son avis sur la question. Même s'ils mentaient, les approcher ne pouvait qu'être bénéfique pour leur projet.
- Leurs réponses et leurs agissements seront toujours plus éloquents que leur silence, certes.
Et s'ils obtenaient la confirmation que ces personnes mentaient, ils auraient en main l'occasion rêvée de démontrer à la population que ces individus n'étaient pas dignes de confiance. Avec un peu de chance, cela leur ôterait un peu de poids, et attirerait suffisamment l'attention du maire pour qu'il daigne pointer le bout de son nez.
- Je vous remercie d'accorder du mérite à ma réputation, souffla-t-il avec un sourire. Mais vous avez raison. Il est sans doute plus prudent que je vous laisse le soin d'approcher ces personnes. Ce ne sont pas aux artistes que les hauts dignitaires se confient le plus facilement, hélas. Ils y gagneraient pourtant en transparence, mais j'ai appris que la plupart de ces personnages de pouvoir avaient des motivations bien trop éloignées de la réalité sociale sur laquelle ils règnent. Et que l'hubris des puissants ne connaît aucune limite.
Il baissa le regard, se remémorant ses confrontations avec Hadès en personne, et la manière dont il avait dû l'émouvoir par ses chants pour qu'enfin ce roi accepte de l'écouter. C'était une situation qu'il aurait aimé pouvoir revivre avec ces êtres influents qui tissaient leur toile pour s'accaparer du plus gros morceau de pouvoir de la ville, mais la différence majeure était que cette fois-ci, il ne connaissait pas leur histoire. Et que, tout comme l'avait averti Alexander, les approcher pourrait bien mettre à mal sa réputation. Il ne se souciait guère de ce que pensaient de lui les politiciens. En revanche, il voulait que le peuple puisse continuer à avoir confiance en lui et en sa musique.
Les remerciements d'Alexander le touchèrent. Son regard doux détailla le visage de son interlocuteur pendant que son sourire s'élargissait à mesure que l'écrivain et polémiste s'exprimait. Son assurance ne pouvait que plaire à Orpheus.
- Je vous crois, Alexander. Et je vous remercie à mon tour de bien vouloir rester en contact avec moi. C'est précieux, pour un artiste.
Alexander Hamilton
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Ven 10 Juin - 22:04
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feat. Orpheus
Alexander esquisse un fin sourire quand son interlocuteur le remercie d’accorder du mérite à sa réputation. Il a toutes les raisons de le faire. Il peut parfois porter sur ses pairs, y compris les plus méritants, un regard un rien péjoratif, voire méprisant, mais il estime pour sa part être un très bon juge de la nature humaine et être capable de cerner aisément les gens. Cette conversation a achevé de convaincre le politicien de la valeur de sa parole, de son investissement, et de son influence. Il sera certainement capable de faire ce qui est nécessaire. En tout cas, il est convaincu que son appui et son soutien pourront lui être précieux, et il n’a pas la moindre intention de les négliger, et compte bien accorder à Orpheus un rôle à la juste mesure de ses ambitions.
Alexander hoche la tête quand Orpheus confirme qu’il est sans doute préférable et plus prudent qu’il s’approche de ces hauts dignitaires. Le pouvoir des artistes est immense, peut-être bien plus grand encore que celui des politiciens, mais il est des milieux où il leur serait difficile de s’imposer et où Alexander, lui, peut prétendre à quelque passe-droit. Certes, il ne sera pas forcément plus apprécié, sa grande gueule et son tempérament frondeur sont bien loin de faire l’unanimité, mais où les portes ne s’ouvrent pas, il n’hésite jamais à les défoncer, et cela fait bien souvent toute la différence.
Le portrait qu’il brosse de ces individus inaccessibles, trop éloignés de ceux qu’ils prétendent gouverner, est sans doute très juste, et c’est bien pour empêcher de faire de ce constat une impérissable généralité qu’Alexander ne cessera jamais de se battre, quoi qu’il puisse advenir, envers et contre tout. Il y aurait sans doute beaucoup de commentaires à faire sur la questions, mais Alexander, bien que toujours très prolixe quand vient le moment de dire tout ce qu’il pense, il estime qu’il ne saurait en dire davantage, et que tout ajout serait particulièrement redondant.
« Vous n’avez pas à me remercier », répond Alexander avec un fin sourire, car en effet, il le pense, il a clairement fait ce qui devait être, et dit précisément les choses qu’il pensait, comme il le faisait toujours, bien sûr. « Je resterai en contact avec vous, soyez-en assuré. Appréciez-vous les courriers ? Il m’a fallu apprendre à maîtriser les portables, mais je dois bien reconnaître que ma préférence continue d’aller aux lettres manuscrites. »
Il fera l’effort de faire comme bon plaira à Orpheus, mais il gage qu’une correspondance assidue avec lui pourra être du plus grand intérêt.
Un politicien qui reconnaissait la valeur d'un artiste et l'estimait pour cela, c'était rare. Orpheus était plus habitué à défier les pouvoirs en place et à déplaire aux hommes qui entendaient gouverner qu'à se faire leur allié. Mais concernant Alexander, il y avait tant à apprécier que le poète en évinçait ses craintes premières. Les idées politiques qu'il avait n'étaient en rien similaires à celles du roi qu'il avait autrefois défié. Et c'était précisément pour empêcher que des tyrans prennent le pouvoir et imposent leur volonté à cette ville qu'il était prêt à soutenir officiellement un homme qui avait le don de savoir écouter et converser, quitte à s'exprimer trop franchement et à déplaire à son tour. L'on ne pouvait reprocher à Alexander Hamilton de ne pas être honnête quant à ce qu'il pensait et à ce qu'il comptait apporter de changements concrets. Il était suffisamment transparent pour s'attirer la sympathie d'Orpheus, qui par ailleurs avait trop attendu et espéré obtenir un tel entretien qu'il n'hésitait pas à s'engager.
Rassuré d'avoir obtenu la confirmation que son interlocuteur maintiendrait le contact avec lui, le chanteur se détendit et lui offrit un sourire rayonnant.
- Je préfère les courriers, moi aussi. Ils nous donnent plus de temps de penser aux mots employés et nous engagent à développer notre pensée. J'ai noté mon adresse sur les lettres que je vous ai envoyées.
Son sourire s'élargit.
- Comme vous l'aurez sans doute constaté, je suis bavard. Si cela ne vous rebute pas, je lirai chacun de vos courriers avec attention et y répondrai avec plaisir.
Ce n'étaient pas des paroles en l'air. Durant cette conversation, Orpheus s'était même presque montré timide, s'intéressant davantage à ce qu'avait à dire Alexander qu'à ce qu'il avait lui-même à raconter. Mais par courrier, il était bien plus éloquent, et n'hésitait pas à ajouter notes sur notes de pensées, d'hypothèses et d'interrogations. Son interlocuteur aurait très bientôt l'occasion de le constater par lui-même, et l'avait d'ailleurs sans doute déjà constaté s'il avait lu ses anciens courriers.
Alexander Hamilton
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Dim 26 Juin - 19:13
If it's true
feat. Orpheus
S'il fallait encore une preuve du fait qu'Orpheus et Alexander étaient faits pour s'entendre, le politicien avait définitivement cette preuve sous les yeux. Certes, il n'irait pas jusqu'à dire que tout dans la technologie moderne est à jeter : bien au contraire, elle lui a été d'une grande utilité à plus d'un égard, et il reconnaît que l'e-mail est une invention très pratique. Mais voilà, il a beau faire, il se sent toujours l'obligation de jeter directement ses pensées sur le papier, quitte à les couvrir de ratures et surtout de notes (beaucoup, beaucoup de notes).
D'ailleurs, même ses manuscrits le sont au sens strict du terme. Pas de "tapuscrit" pour Alexander, il n'est pas à l'aise avec le format. A l'évidence, cela est loin de plaire à ses éditeurs qui sont rarement enchantés de cela, mais Alexander conjugue en lui cette dualité. Il est d'une très vieille école car d'une époque très ancienne, mais il n'aspire qu'à la modernité malgré tout, et il est plus que décidé à la voir atteindre le cadre de la politique de la ville.
Echanger avec Orpheus des courriers à l'ancienne lui allait par conséquent très bien, et à plus d'un titre, qui plus est. Il ne pouvait que se convaincre du fait que ça ne pourrait que leur apporter du positif. Beaucoup de ses échanges épistolaires, que ce soit avec Eliza, Laurence, Angelica ou d'autres encore s'étaient révélés forts d'impact et de sens. Et en amateur des bons mots, convaincu d'avoir affaire à un véritable prodige de la poésie, il ne doute pas un seul instant d'être forcément comblé de ce point de vue-là. Et par ailleurs, puisqu'ils sont tous les deux de grands parleurs dans tous les sens du terme, il faut sans doute s'attendre à ce que leurs échanges soient aussi denses que passionnants.
"Comme vous l'aurez peut-être constaté, je suis un grand bavard moi-même."
Combien de fois Burr lui aura conseillé de moins parler... Eh bien... On peut dire qu'il aura eu le dernier mot quelque part. Mais pas dans ce monde. Un monde dans lequel Alexander est loin, bien loin, très loin d'avoir complètement appris de ses erreurs, et semble toujours tout disposé à en faire de nouvelles.
"Je ne doute pas que nous aurons beaucoup à nous dire", ajoute-t-il non sans une certaine assurance. "Je vous remercie encore pour cette conversation des plus édifiantes. Je pense qu'il est à présent temps que nous prenions congé l'un de l'autre", observe-t-il avec un sincère sourire.