Session Coaching

La salle de sport était vaste et toujours aussi bien remplit. On dirait presque qu’elle s’agrandissait chaque jour comme par magie, à mesure que de nouveaux arrivants venaient. Ce ne fut qu’une impression bien entendu, mais Brasidas avait le sentiment de la voir de plus en plus grande, plus haute et majestueuse que le Parthénon d’Athènes ou le Palais de Sparte. Cela va faire un moment qu’il s’y est habitué, à vivre au milieu de l’incroyable, accepter la vérité et s’adapter. Pour quelqu’un venant d’un autre monde et surtout, d’une autre époque, cela aurait été dur, voir impossible.
Peut-être est-ce pour cela que le Spartiate s’adonnait tellement au sport et enseigner ce qu’il savait. C’était un moyen de se concentrer, de ne plus penser aux aberrations de cet univers. De s’accrocher à une quelconque forme de normalité quelque part. Brasidas essayait de faire survivre quelque chose, ses repères.

En tant que coach en tout cas, il détonnait un peu. La où on penserait voir un homme qui vous dirait de soulever des altères, sauter sur place ou faire une série de pompe, le spartiate enseignait quelque chose de plus… Militaire, de plus ancien. D’ailleurs, il avait rendez-vous avec un de ses élèves qui ne se fit trop attendre. Ce dernier arriva donc, tout content et excité comme il l’était toujours. Brasidas se tenait droit, bras croisé dans le dos comme l’ancien soldat qu’il était.

-Salutation Crash. Heureux de savoir que tu t'es tenu à carreau. Je vais bien merci. Un vrai guerrier sait faire preuve de discipline et de retenue pour rester au meilleur de lui-même.

C’est vrai que le marsupiale humanisé aimait parler, c’était une vraie boule d’énergie. Brasidas apprenait à la canalisé pour éviter certains soucis. Mais bon, le Bandicoot était aussi un jeune homme d’au moins dix ans son cadet. Quelqu’un débordant de fougue. Le spartiate connaissait cet âge, lui et d’autres camarades étaient remplis de cette pulsion d’Arès pour se battre. Et leurs instructeurs devaient plus d’une fois les rappeler à l’ordre. Brasidas sourit.

-Avant tout effort physique, il est important de bien se chauffé avant. Agites moi tes articulations pendant dix minutes d’abord. Ensuite, nous attaquerons.

Etant coach, Brasidas montrait l’exemple. Si même il s’entrainait bien avant l’arrivé de son disciple, il montrait la voie en tortillant ses poignées, pliant jambes et bras etc.

-On va commencer par quelque chose que tu aimes bien. Rester sur place. Ironie bien sûr. Ce sera pompe et abdos fois quatre. Pour les abdos, tu le feras sur le fessiers avec rotation du bassins. N’oublie pas de respirer. Prêt ?

Brasidas commençait par quelque chose de simple, il le faisait toujours avant d’attaquer le plus dur normal.

Crash était vraiment un guerrier plein d’entrain, motivé par les cours de son coach, ce qui faisait plaisir à voir pour ce dernier. La motivation était essentiel pour réussir ses projets quel qu’ils soient. Et Bandicoot n’en manquait pas, sans compter ce trop plein d’énergie en lui qu’il cherchait à dépenser mais qu’il fallait surtout canalisé. Mais bon, avant d’arriver à ces objectifs, il y avait du chemin à parcourir avant et Brasidas ne se privait pas de le lui rappeler.

-Pas encore. Un guerrier on ne le devient pas d'un claquement de doigt. Hormis Athéna Pallas et Arès, on ne né pas aguerris, mais on le devient. Et ca, il faut le temps et la discipline qui vient avec. Ainsi qu'apprendre et suivre ce qui fait vraiment être un guerrier.

Il entrainait Crash depuis un petit moment déjà, et même si le Bandicoot avait quelques dons, cela ne suffisait pas pour le faire passer pour un vrai guerrier. Brasidas à passer toute son enfance à s’entrainer jusqu’à ce qu’il soit envoyé vers ses vingt ans à l’armée pour faire ses preuves. Et cela fut payant vu que l’Histoire ne la pas oublier.

Après une petite séance d’échauffement, le coach annonça la couleur. Une fois de plus, le jeune homme se montrait emballer par le programme, promettant de rendre fière son pédagogue.

-Parfait, fais le alors.

Ce qui a était demander fut exécuté. Crash respecta le programme avec quelques remarques de son coach pour corriger certains mouvements, mais dans l’ensemble Crash s’en sortait très bien. Prenant un instant une pause, il l’interrogea sur la suite à venir. Mais il demanda surtout quelle fut la vie de Brasidas avant, pourquoi faisait il ce qu’il faisait, qu’est ce qu’il l’y a motivé.

-J’étais… Un soldat. Général dans l’armée Spartiate dans ce que les gens appellent de nos jours la guerre du Péloponnèse. L’armée n’étant pas spécialement utile ici pour défendre ces terres contre l’envahisseurs, j’ai pris ce qui se rapprochait le plus des valeurs qu’on ma inculquer.

Brasidas parlait avec une certaine nostalgie, une pointe de tristesse dans la voix. Il n’avait pas quitter son monde la meilleure des manières qui soit, et découvrir ce monde fut déstabilisant. Ce ne furent ni les champs Elysées, ni l’asphodèle. Un coup de découvrir que ses croyances pouvaient être erronées. Se ressaisissant, il porta toute son attention sur Crash.

-Et toi alors ? Quelles sont tes motivations pour suivre un programme sportif ?

Brasidas ne savait pas si Crash était sincère ou alors s’il s’étalait en flatterie et fausse modestie. Il était commun qu’un élève glorifiait son mentor, soit pour obtenir quelques faveurs ou bien le besoin d’idéalisé un modèle qu’on admirait. Brasidas ne se trouvait pas être un modèle, ou qu’il mériterait ce genre d’admiration même si la population d’Amphipolis l’ont élevé au rang de héros fondateur. Mais ca, il ne l’aura jamais sut étant mort juste avant. En tout cas, sincère ou non, Brasidas comptait bien donner une leçon d’humilité à son impétueux élève.

-Je ne me soucie pas de faire parties des plus grands. Ce n’est pas ma propre gloire que je recherchais, mais celle pour qui je me battais. Pour Sparte ! Pour ses valeurs. Être un héros ou quelqu’un d’important n’était pas mon objectif.

Brasidas était le parfait soldat qui n’avait pas d’ambitions politique, juste avait à cœur sa patrie et les gens qui la composait, mais aussi de populaces dont il eut la responsabilité entre temps. Que les soldats l’acclamaient ou que l’Histoire se souvenait de lui ou non, cela n’avait aucune importance pour lui. Il suffisait de dire que Sparte à survécu et ne fut jamais dominée par Athènes ou qui que ce soit d’autres et il était pleinement satisfait.

-Ravis de l’entendre, mais le dire et le faire sont deux choses bien différentes et tes actes prouveront ou non tes dires.

Il était content d’entendre le jeune Crash proclamait tout faire pour rendre le spartiate fière de lui, mais le soldat était un vieux de la vieille, seul comptait les actions faites. Il préférait voir Crash réussir à la fin que échouer ou abandonner après un aussi beau discours.

Brasidas confia un peu de son passé militaire, et comment il a finit coach. Voulant en savoir plus, le bandicoot voulu connaitre certaines des exploits de Brasidas, voila qui risquait d’être long.

-J’en ai mené de nombreuses et parfois pas seul. Mais on aime rappeler qu’adolescent, j’ai contribuer à sauver la ville de Methóni menacée par Athènes. La ville fut sauvée avec très peu de perte. Après j’ai mener de nombreuses batailles surtout pendant la guerre du Péloponnèse, mais je préfère ne pas me glorifier de ca, car je n’étais pas seul et je ne suis qu’un mortel qui ne mérite pas ce qui revient de droit aux dieux.

La liste de ses exploits serait de toute façon trop longues, mais dans sa tête, Spartan avait l’impression d’en avoir mener qu’une qui a durée toute sa vie. L’homme était toujours sur le terrain, toujours à guerroyer, souvent loin de cette Sparte qu’il aimait tel un amant en manque de sa maîtresse. Non, Sparte serait son épouse et la guerre sa maitresse. Mais c’était un arrangement qui convenait à tous les partis.

-L’homme qui n’a peur de rien est fou. La peur est ce qui nous motive, ce qui nous alerte au bon moment. Dire que je pars me battre sans peur serait un mensonge. J’ai peur oui, de mourir de manière peu honorable, de voir ma ville tombée, la liberté bafouée, la barbarie gagné. Alors je fais tout pour que cela n’arrive jamais. Avec ma lance je transperce les obstacles qui menacent ces éventualités, et avec mon bouclier je protège ce qui met chère des attaques de ceux qui veulent l’anéantir.

Brasidas était devenu une légende, mais l’homme savait garder les pieds sur terre, il n’avait pas peur de dire que comme tout le monde, il était mortel avec ses limites, ses doutes et ses peurs. Seulement il ne les voyait pas comme un frein mais des avantages.

-Vouloir se sentir bien et en bonne santé dans son corps est une excellente chose. Les dieux nous ont offert la beauté avec notre corps et nous leur rendons reconnaissance et gloire en prenant soin. Mais un exercice intensif physique ne suffit pas Crash. Se regarder dans la glace et s’admirer serait finir comme Narcisse. Un corps en bonne santé est une bonne chose, mais pour se sentir pleinement bien, il faut complété sa vie par des actions qui t’honnorent. Voie tu où je veux en venir ?

Brasidas n’était pas le genre d’homme à s’autoglorifié. Le militaire se voyait un peu comme un réceptacle, une représentation des valeurs qu’il devait défendre. Cependant, ce qui pourrait paraitre un peu contradictoire, était que le jeune ex soldat pensait qu’en suivant à la lettre ces principes, il mériterait sa place direct aux champs Elysées, hors quel choc de découvrir que ce n’était pas le cas. Heureusement, cette épisode fut quelque peu effacé de sa mémoire. Au moins, il continuait à enseigner comme la avec Bandicoot sur ses principes et il était plutôt content d’entendre Crash confié que lui aussi avec sa famille, sauvait le monde sans rien demander, un excellent début.

Brasidas accepta de lui raconter quelques faits d’armes, mais avec modestie. Il n’entrait pas dans les détails et ne se ventait pas de ses exploits. Mais si son élève y tenait, il pouvait bien lui raconter quelques exemples pour appuyer ses enseignements et ainsi faire comprendre ce qu’il voulait dire. Ceci semblait bien impressionner le petit bandicoot qui cherchait à en savoir davantage.

-L’expérience emmène au mental. L’homme forge l’épée pour se battre, mais l’épée forge l’esprit du guerrier. Chaque bataille est une épreuve et c’est à chacun de nous de faire attention à ne pas se laisser emporter. Si on ne part pas préparer et fait attention à ce que nous faisons, l’épée que nous fabriquons sera déformer, voir fragilisé ce qui sera fatale lors d’une bataille.

Brasidas espérait que son élève comprendrait l’image employé. Sinon, la plus éprouvante il pouvait mentionner celle de sa mort. Car elle, elle n’avait pas quitté ses souvenirs. Cette bataille enragée, ce feu autour d’eux comme s’ils étaient au cœur des enfers, ces morts et… Deimos qui d’un geste ou deux, empala Brasidas avec sa propre lance de la manière la plus dégradante possible.

Toujours aussi curieux, le renard humanisé demanda au spartiate après avoir trouver juste ses propos sur la peur, s’il avait retrouvé des proches. Ca… Pas vraiment, le spartiate n’eut retrouver ni le misthios, ni Myrrinne, ni aucun de ses compagnons d’armes. Aucune connaissance.

-Mes proches sont ceux qui se battent et partagent les mêmes principes, mes frères d’armes.

Une manière un peu détourné pour éviter de répondre à la question directement.

-J’eu quelques instructeurs oui, des personnes qui m’ont enseigner les lois de spartes et sa pensée. Mais les meilleurs modèles je pense, restent les héros de Sparte.

Et la ville regorgée de héros illustres qui inspiraient ses habitants.

-Mais trêve de bavardage. Nous parlons beaucoup mais la théorie ne fait pas tout. Il faut que tu reprennes ton entrainement pour te tenir prêt.