Salut les amis, j’sais pas ce qui s’est passé mais … J’étais dans un bar miteux, à boire une bonne vieille bière blonde. Et puis paf, je reçois un coup violent au niveau du crâne et je me réveille dans cette …

Oh nom d’une pipe. C’est immonde … De ce que je vois, il y a ce qui ressemble à des torses humains sous forme de chair. Comment je le sais ? Eh bien, je connais les animaux par coeur, je sais très bien différencier le corps d’un humain, d’un animal. Et le spectacle morbide est des plus répugnants.

L’enfoiré qui m’a eu, va payer le prix cher. D’ailleurs, il est où ce con ? Il est sûrement en train de découper des corps à l’heure qu’il est. Encore un type encore plus sadique que mon créateur. Et pourtant il faut le faire quand même.

Ce n’est pas tous les jours, qu’on rencontre un psychopathe cannibale. Et en même temps qui a vraiment envie d’en rencontrer un ? Personne, surtout s’il compte vous couper en morceaux et vous rôtir.

En réalité, c’est la première fois que cela m’arrive, de me retrouver avec un boucher. Même si pour le moment, je ne l’ai pas consciemment rencontré. D’un côté, j’ai hâte pour lui défigurer le visage.

Mais d’un autre, si c’est pour entendre des horreurs, de la bouche d’un porc non merci.
Qu’il les garde ces abominations verbales. Tout ce que je veux, c’est m’échapper d’ici et appeler les flics.

Ou alors utiliser ma tornade, en un rien de temps. Bon pour l’instant, je ne suis pas en position de force. Donc, je vais plutôt trouver une solution à la résolution de mon gros problème.

Sinon, je vais rester ici longtemps voir même finir en tranche de rôtis, bien cuites.
Et c’est la dernière chose que je souhaite. Je pourrais me plaindre, tout le long mais ça ne servira à rien.

Et cela me ferait perdre un temps précieux.

Alors, que je pensais avoir tout vu, en tournant la tête : je découvre une jeune femme inconsciente, assise en face de moi et enchainée à une chaise … Comme moi visiblement.

Du regard, je cherche le moindre petit objet, utile à ma survie. Malheureusement je ne trouve rien d’intéressant, donc je me permets de faire la causette avec Georgette.

<< Hé toi, ça va ta tête ? Est-ce que par hasard, tu saurais comment nous détacher ? Pour l’instant je n’ai rien trouvé >> Prit d’une idée de génie, je me balance avec ma chaise, m’écroulant au sol. Puis, j’essaie de m’avancer près du meuble, où sont stockés les outils en hauteur. Par malchance, je ne parviens pas à me mouvoir plus que cela. Quelle merde !

Ha, des chaînes avec un cadenas. Cela change ! Moi, j'ai connu les lanières, les assises avec des attaches, les colliers électriques et là, je parle juste de mes propres souvenirs, et pas des anciens commandants que j'ai encore dans ma tête. Non parce que si c'est comme ça, je suis loin d'avoir tout énoncé. Mais j'avoue que les chaînes ainsi, c'est une première. J'aime quand on diversifie sa manière de torturer les gens, faudrait pas que ça devienne redondant hein ! Bien sûr que je me fous de la gueule des gens ! Evidemment que je suis en rogne mais je suis pas venue ici toute seule, je me suis pas attachée les poignets parce que je suis fan de bondage ! Donc y'a un taré qui m'a emmenée là et attachée au mur ! Et s'il m'a attachée là, il sait que je vais finir par me réveiller et venir à moi, doooonc, oui, il faut rester discret. Je suis en mode instinct de survie, cela ne devrait pas être difficile. Je me détache, je me barre et je me casse d'ici ni vu, ni connu.

"PUTAIN DE MERDE !". Okay, c'est définitif, je suis foutue.

-Bah vas-y, fais plus de bruit. Hurle au monde et particulièrement à notre agresseur que nous sommes bien réveillés et en forme pour se faire torturer.
Par contre, j'ai un mot à lui dire à ce connard. Il LES met sur une chaise et pas moi ? Genre, y'a plus moyen de se faire torturer avec l'option confort ou quoi ?! Pourquoi je me tape la position debout avec pour seuls voisins des macabés ?! J'irai me plaindre au service client pour cette discrimination ! A moins qu'il ne pense que je suis plus dangereux qu'eux. Après, vu leur instinct de survie, cela ne m'étonne pas vraiment.

Et là, QUI VOIS-JE ?! Le salopard de l'autre fois, le patient 0 de la bâtardise, le petit con, le trou de balle, le trou du cul, -j'ai un problème avec les trous...-, la première personne possédant un QI négatif, l'origine même de la connerie, le fils de~ -Ha c'est vrai, pas les mamans... Sauf avec lui !- pute, la catin, la salope qui est obligée de payer pour qu'on la baise, l'enculé de l'autre fois !
-Non, c'est pas vrai. Il y a un nombre infini d'univers parallèles, 8 milliards de personnes sur cette Terre, 5 continents, 195 pays, 1 million de villes dans le monde, et il a fallu que je recroise ta gueule ?!

Putain, quelle est la probabilité que je recroise cet individu sur les 8 milliards qui peuplent ce monde, tout en étant kidnappée en même temps que lui et mis dans la même pièce pour être torturés ?! Non mais finalement, les macabés comme colocataires, ça me va très bien...

-J'avoue que là, t'as déconné, la ballerine. Pour ce qui est de ce qu'on fout là, je pense que la théorie la plus probable est que nous allons être dépecés vivants si nous restons là.
J'ai dit ça sans sourciller, comme je parlerai de pluies et de beaux temps. Vraiment, comme si je parlais d'une formalité qui n'est pas différente des autres. Je ne suis pas aveugle, le sang frais, c'était récent. Le sang n'a même pas encore complètement séché, il n'en est pas à son coup d'essaie. Bon, preums, faut se barrer de là. J'en ai un peu marre d'être attachée. Je sais qu'ils tentent de me convaincre de sombrer dans le bondage mais vraiment, très peu pour moi. La vie aura essayé. Le sentiment de malaise commence à venir, il faut que je me dépêche de me barrer. Avec l'épisode de l'ascenseur, j'ai réussi à faire un peu face à ma phobie mais ce n'est pas encore complètement guéri. Si j'arrive à faire abstraction de tout, c'est parce que la survie prime.

Pathétique... Vraiment, cet abruti, il avait d'autres idées de génie comme ça ?
-Par Bekka Pramheda, nous sommes sauvés !
Fis-je avec ironie devant sa tentative foireuse. Sa bêtise va tous nous tuer ! Ou peut-être que la discrétion de la jeune femme qui le fera avant...

Je ne vais pas me tourner les pouces, je sors une épingle de cheveux que j'ai toujours sur moi. J'aurai pu utiliser mon arme, ça aurait été plus vite mais j'ai l'infime espoir qu'il ne nous a pas encore entendu... Je vais rester discrète. Mais autant j'ai l'intime conviction que le mec n'est qu'un dommage collatéral, autant la femme... Je n'en sais rien. Je préfère supposer qu'elle fait partie de l'ennemi et ne pas lui accorder ma confiance tout de suite. J'arrive à crocheter le cadenas et les chaînes qui me maintenaient au mur, relativement proches des deux imbéciles, je dirai même à côté, se séparent de mes poignets. Cela semblait trop facile... Ou c'est moi ?

Je m'approche de l'autre imbécile qui n'a pas réussi à s'échapper de ses liens -le boulet quand même !-, je le regarde de haut. Je l'aide, je l'aide pas ? Un sourire sadique se dépose sur mes lèvres. C'est marrant de le voir à ma merci. Je m'accroupis et je lui balance quelques petites gifles sur les joues -en alternance-, rien de bien méchant.

-Tu te réveilles oui ? Ha, tu l'étais déjà... Je voulais être sûre. Je croyais que t'étais assommé. T'es tombé comme une merde, c'pour ça. Bah ça va, j'ai pas frappé fort, t'as sûrement dû prendre des biffles plus violentes que ça. Sans rancune.
Dis-je avec un haussement d'épaules. C'est puéril ? Et alors, qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Allez, je l'ai fait assez attendre, je l'aide à se détacher de ces liens. On aura besoin de tout le monde pour s'en sortir, et puis au pire je pourrais l'utiliser en bouclier humain.

<< Surveille ton langage petite, on est pas au collège là >>

Que je joue les éducateurs moralisateurs, alors qu’en réalité je m’en contrefous.
Parce qu’en réalité j’aime bien parler vulgairement et faire le cancre.

Emmerder tout le monde et latter les burnes de mes ennemis et alcooliques des bars.
J’suis un bon vivant en somme, qui déboite la vie à coup de pied au cul.

<< Oh c’est une blague, c’est le retour de la clocharde de la dernière fois avec son petit toutou plein de puces. Et sa bagnole qui date de l’an avant JC >> Quel cauchemar, j’aimerais me réveiller, là maintenant tout de suite !

<< Malheureusement non, on est tous les deux dans la merde et si on se bouge pas dans l’immédiat on va finir en morceau, comme dans Cannibal Holocaust. Alors je te conseille d’arrêter de stresser, parce que je sens que tu vas finir par te chier dessus >> M’adressant à celle qui veut se faire tuer en gueulant. Manquerait plus que ça, qu’elle fasse dans son froc et que l’odeur empeste bien plus que celle des cadavres. Mais quelle horreur, je préférerais manger du marsupial grillé.

<< C’est la fin des temps qui nous a réunis, Satan est sadique avec nous. Ou l’univers ou ce que tu veux. Dans tous les cas, tu n'es pas un cadeau du ciel. Juste un détritus de l’univers qui s’est mis sur mon chemin, pour me casser les couilles. >> Encore cette vermine des temps perdus. Pourquoi le monde tient tant à la mettre sur mon chemin ? Comme si elle était d’une quelconque utilité ici.

<< Je suis un ancien marsupial, plus précisément un Bandicoot du nom de Crash : mademoiselle je veux rameuter le boucher en série. On a juste été kidnappés, je te signale pour être dévoré comme des bêtes de foire. T’as pas l’air d’être découpée en plusieurs morceaux, alors oui je dirais que tu vas très bien. Tant qu’on est en vie c’est que tout va bien. Reste plus qu’à trouver un moyen de s’échapper et de castrer ce fils de pute >>
Je sens qu’on va bien s’amuser et le défigurer cet enfant d’avortement raté.

<< C’est quoi cette tronche que tu fais ? T’as perdu un truc ? >> Un tantinet moqueur.

<< Hé te moque pas, j’ai vu pire venant de toi, la pétasse number one ! >> Quelle garce cette petite pustule des enfers. Ses parents doivent la renier et l’ont certainement jetée à la première occasion qui s’est présentée.

Oh la connasse, elle en profite pour se venger, alors qu’elle risque de se faire bouffer par un scato qui a de mauvais goûts  

<< Je suis réveillé la bigleuse ! S’il y a bien une merde ici, c’est bien toi ! Tu frappes comme une femmelette, avec tes mains molles. Et comment tu sais, que je me suis déjà fait biffler ? C’est perso, ça ne te regarde pas. Mêle toi de tes oignons, l’avorton ! >>

Avec rancœur, je n’ai pas d’autres choix que de me remercier pour son sauvetage in extremis.

<< Merci, petit chaperon rouge, promit le grand méchant loup, ne viendra pas te manger : si tu arrives à t’en débarrasser >> Bon va falloir qu’on s’active et qu’on trouve une solution illico presto.

J’attrape la boîte à outils qui en est réalité vide.

<< Nom de Zeus ! C’est pas possible, il est malin ce consanguin ! On va lui faire rôtir le faciès, c'est moi qui te le dit ! Bon, vous avez des idées ? On a pas toute la journée ou la soirée ? Faut se motiver ! Motivés ! Motivés ! >>