▿ Métier : Aujourd'hui il gère sa propre boite "E.P. Studio" comme un vieil ami lui avait conseillé. On le connaît comme étant ce chanteur et cet acteur célèbre. Elvis veut se lancer dans de l'auto-management et aider les nouvelles étoiles montantes en les accompagnant.
▿ Quartier : Baker Street avenue
▿ Côté cœur :
My beautiful daughter Lisa Marie.
I can believe in a new future with you by my side, Dolores Madrigal.
I love you, you're my new dream.
Family is everything what I have.
I'm living for the love of music and your support, whatever it takes.
Il faut savoir une chose, c’est que pour Elvis l’alcool ca ne lui réussissait absolument pas. Alors qu’il est encore dans le coltard, le nez dans son oreiller, il sent que la journée qui arrive risque d’être absolument terrible… Bouarf. Il pourrait rester au pieu plus longtemps, c’était lui qui gérait son studio non ? S’il se faisait porter pâle, personne ne viendrait l’emmerder. Bien au contraire, il lâcherait surement la grappe à ses employés ce qui ne serait pas une mauvaise chose au final. Et puis, il fallait bien fêter ses retrouvailles avec Jesse. Qu’il soit Jesse ou non, qu’importe… Elvis s’était bien marré, et ca faisait longtemps qu’il n’avait pas passé une soirée aussi insouciante.
Il entend pourtant des bruits de tambour contre une porte. Un bruit qui lui rappelait des souvenirs. Ou alors était-ce dans sa tête. Elvis baragouine un truc entre ses dents qui contient le moment. " Mouais… " , " Tout de suite… ", " Mama… "… Il tourne juste la tête sur son oreiller pour trouver un pied devant son nez, alors qu’il essaye d’ouvrir difficilement les yeux avant de les refermer. Il se doutait que ça devait être Jesse, surement aussi mort qu’il puisse être. Les bruits de tambour sont plus forts et plus prononcé et une voix se fait entendre, pas franchement contente d’ailleurs.
" Les garçons ! Le petit déjeuner est prêt, vous n’avez pas intérêt à être en retard à l’école, sinon vous allez entendre parler du pays… "
Ses cheveux droits sur la tête, Elvis relève le nez, d’un seul coup alerte. C’était la voix de sa mère. " Maman ?!? " Il regarde alors la pièce et retrouve sa petite chambre d’antan qui avait marqué ses souvenirs. La chambre ne pouvait comporter qu’un seul lit qui prenait les trois quarts de la place. " Putain de… " Il regarde et voit Jesse à l’autre bout du pied. Il était là aussi… Donc… Ça voulait dire quoi ? Ils ont visiblement dormi tête à pied et qu’ils se retrouvent dans un des souvenirs d’Elvis et… il en fait partie ? Il lui tapote frénétiquement le mollet pour qu’il se réveille. " Jesse… Putain… Réveille-toi… Ho ! " Il lui balance un oreiller sur la figure tout en se redressant et en s’asseyant un peu trop vite pour son pauvre crane. Il grimace. " Soit on se tape un bad trip du tonnerre soit… " Il attrape une photo de famille posée sur une table de chevet. Il la connaît cette photo, mais sur cette photo s’ajoute un Jesse avec un sourire en coin intrépide tenant le bras de son frère qui semble aussi timide qu’il avait pu l’être enfant. Elvis se perd avec un air hagard à observer le cliché, totalement paumé avant de le reposer. " C’est dingue… " Dit-il à mi-voix. Mais ce n’était pas pire que de se retrouver dans un cartoon alors un peu plus un peu moins… Il finit par s'asseoir.
Elvis essaye de mettre un pied par terre, mais le sol est inondé d’affaires. Il retient son pied au dessus d’une pile de livres avant de l’écraser. Une petite chambre pour deux jeunes garçons, déjà qu’à l’époque, Elvis pouvait avoir des difficultés à ranger, même s’il était méticuleux, il ne se rappelait pas avoir été autant bordélique pourtant. Il pousse de ses pieds les objets au sol pour se lever et trouver un miroir au-dessus d’une petite commode, curieux de voir de quoi il aura l’air. Il glisse ses deux mains sur ses joues en s’observant. " J'suis un gosse ! " Lance-t-il atterré. " Non non non… Pas le retour de l’acné, par pitié. " Gémit-il en observant les dégâts de sa peau. Puis il s’attarde sur ses cheveux et… " Et mes… cheveux ?!? " Dit-il en tirant ses cheveux vers le haut, les rendant encore plus hirsutes. Cheveux naturellement châtains clairs. (car non le noir n’est pas sa couleur naturelle) Elvis a toujours tout fait pour se coller une autre couleur de cheveux, le revoilà de retour aux sources.
Il se retourne après cette observation vers Jesse, constatant que le temps a eu le même effet sur lui. Ils étaient tous les deux des putains d’adolescents. Il a la bouche mi ouverte, ne sachant quoi ajouter d’autre, en continuant d’observer les lieux, les mains brassant de l’air totalement paumé. De nouveau, il entend hurler de l’autre côté de la porte. " JESSE ! ELVIS ! VOUS AVEZ DEUX MINUTES POUR VOUS RAMENER ! " " C’EST BON ON ARRIVE ! " Elvis arrête de réfléchir alors, sachant comment pouvait être sa mère quand l’envie la prenait. Il tourne en rond dans la petite pièce et commence à ramasser des habits sur le sol, se met à porter le tissu à son nez pour savoir ce qui est propre dans le bazar ambiant. Il met de côté des affaires qui ne lui semblent pas trop défraichies avant de commencer à se changer illico. " Conseil J. , grouille toi… Faut jamais prendre ses menaces à la légère. " Ce n’était pas sa première bizarrerie, ça ne serait pas la dernière et en vérité, Elvis avait envie de savoir si sa mère se trouvait bien sous ce même toit. Elle lui avait terriblement manqué, et il avait même un léger sourire flottant sur les lèvres à cette idée. " C’est pas l'premier truc bizarre qu’on voit ici… C’est pas l’dernier… Faut juste que j'relativise. On va relativiser et ça ira… La magie ca existe ! Oui, la magie ca existe, c'est tout à fait normal, hein ? Ce monde est normal... Et... maman est en vie ! " Finit-il plus enthousiaste.
On tambourine contre la porte… Fort… bruyamment… ou peut-être pas si fort que ça, mais c’est tout comme aux yeux de Jesse qui a l’impression qu’on est en train de frapper au marteau contre sa boîte crânienne… bah putain… Jesse a plutôt une bonne tolérance à l’alcool – et à d’autres substances au passage –, mais ça faisait longtemps qu’il ne s’était pas pris une cuite pareille. Il ne serait même pas fichu de dire comment la soirée s’est terminée exactement… ce qui n’est pas forcément une bonne chose, au passage, si l’on tient compte du fait qu’il était supposé faire attention à ses dires, et qu’il n’est plus fichu de se rappeler de leur dernière conversation. Déjà qu’il devinait Elvis suspicieux… Bon, tant pis…
Quand il daigne ouvrir les yeux, la tête dans le brouillard, la première chose qui le frappe immédiatement, c’est le décor alentour. Il n’est plus dans l’appartement luxueux d’Elvis Presley, il n’est pas non plus dans la demeure beaucoup plus modeste qu’il partage avec monsieur White… en un mot comme en cent, il n’a pas la moindre idée d’où il se trouve, en fait. Et voilà qu’une voix féminine s’adresse à eux pour leur suggérer de se réveiller s’ils ne veulent pas arriver en retard. Ce n’est pas la voix de sa mère. Il a dû rêver. Il ferme davantage les yeux, comme dans l’espoir de se réveiller dans une pièce, mais Elvis l’en empêche en lui tapotant frénétiquement le mollet. Alors il accepte d’ouvrir les yeux pour de bon et de regarder autour de lui.
« C’est quoi ce bordel ? Si c’est une blague, c’est pas drôle, yo ! » se plaint Jesse, songeant déjà à la possibilité que son interlocuteur se fiche de lui et lui fasse payer la monnaie de sa pièce pour ses mensonges. Sauf qu’il y a cette photo de famille sur laquelle ils se tiennent côte à côte. Ça n’a aucun putain de sens, mais il n’y a aucun moyen pour que ce soit un photomontage. Bordel de merde, il se passe quoi, là ?
C’est en regardant plus attentivement Elvis qu’il fait le même constat que lui. Ouais, c’est un gosse, on le reconnaît bien, mais c’est à un ado qu’il a affaire là tout de suite. Est-ce que ça veut dire… ? Jesse se précipite à son tour pour regarder son reflet de la glace et découvrir une version rajeunie et ingrate de Jesse Pinkman.
« Putain de merde. »
Il risque de la répéter souvent, celle-là. Pour sa défense, il est clairement sous le choc. Et voilà que la mère de Jesse insiste de l’autre côté de la porte.
« Relativiser, relativiser, t’en as de bonne… » Oui, Jesse a déjà croisé des sorciers, il a déjà vu des choses particulièrement bizarres alors qu’il était tout à fait sobre, il sait que c’est possible… mais quand même, de là à prendre ça a la légère. « J’espère que t… maman a la dose d’aspirine parce que j’ai la tête qui a triplé de volume. » Il pousse un soupir. « Bon, j’ai la dalle, alors c’est d’accord pour relativiser jusqu’au petit-dej. Mais après on panique, d’accord ? »
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Elvis Presley
▿ Ton univers : Elvis (Baz Luhrmann movie)
▿ Date de naissance : 08/01/1993
▿ Age : 31
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Elvis ne comprenait pas ce qu'il se passait et pourquoi Jesse était avec lui. Peut être qu'il rêvait, peut être qu'il avait trop picolé ou autre. Ils avaient tellement parlé de ce que leur vie serait la veille que son cerveau lui joue peut être un tour ? Bon, ca n'était pas pire que de se retrouver dans l'Encanto. Au moins ici, il était en terrain connu. Et visiblement, Jesse avait l'air encore plus paumé que lui dans l'histoire, il pouvait le comprendre.
Ils se préparent à toute allure, en prenant ce qu'ils ont sous la main. Au final, une fois qu'il est plus ou moins prêt, il se tapote les joues comme pour se réveiller un peu. " Ca va aller... Ca va aller... " Il se tourne vers Jesse et pose une main sur son épaule. " Ouais on paniquera après mais... c'est pas pire que de se retrouver sur une ile folle hein ? " Il se secoue la tête. Il était totalement à l'ouest de leur petite soirée alcoolisée encore mais il comprend pour l'aspirine. " Salle de bain. On t'en prendra un en passant. " Se rappelle-t-il.
Il prend une grande inspiration et ouvre la porte du petit couloir. Il fait signe à Jesse de le suivre. Elvis dévale alors les escaliers, chaque instant il s'en imprègne, son regard se posant sur tout ce qu'il y a autour d'eux. Et puis en avançant dans le petit salon. Il la voit devant la gazinière en train de préparer le petit déjeuner. Elvis se fige, les larmes aux yeux, l'observe longuement et s'avance vers elle.
" Maman ? " Demande-t-il. Gladys Presley lève les yeux vers son fils et voit tout de suite son air. Elle s'inquiète immédiatement. " Elvis... Quelque chose ne va pas ? " Elle se tourne vers Jesse. " Ton frère a fait quelque chose. " Elvis se reprend en secouant la tête rapidement. " Non non non ! Jesse n'a rien fait juste que... " Il lui fit un petit sourire avant de la prendre dans ses bras. " Tu m'as beaucoup manqué. " Gladys est interloqué sur le coup mais rend l'étreinte à Elvis avant de se reculer et lui prendre son visage entre ses mains. " Je rentrerai moins tard demain mon Booby. Je sais je travaille trop. Va t'asseoir, le repas est prêt. "
Elvis se tourne vers Jesse un large sourire aux lèvres, l'air enfantin. Il va s'asseoir à la table. Son père lit le journal, il y a son cousin qui squatte comme d'ordinaire leur table et grand mère Minnie, la mère de son père Vernon. Gladys revient à table et commence à servir tout le monde. " On a de la chance, j'ai pu nous payer du bacon pour ce matin. " Dit-elle. Elle sert tout le monde mais se garde d'un poser une tranche dans son assiette. Vernon pose son journal pour s'intéresser à son repas. Elvis va pour commencer à manger, mais attend un peu. Tout le monde commence à manger. " Maman t'en as pas ? " - " Mange Elvis. " Il regarde longuement son bacon et finit par l'attraper pour lui donner. " Tiens... " Elle le fixe de son regard clair perçant. " Non mais j'ai pas faim... " Elle tape du plat de la main sur la table. Il finit par laisser tomber sa tranche dans son assiette mais n'ose pas y toucher. Elvis regarde longuement Jesse et fini par lancer. " On... est quel jour ? Avec Jesse, on avait pensé... prendre la voiture pour faire un tour après les cours. Si tu veux bien nous prêter la caisse... " C'était une bonne chose à savoir. Il voit alors Vernon lui piquet sa tranche de lard sous ses yeux. Gladys l'engueule. " Vernon ! " - " Bah quoi ? Le gosse en veut pas qu'il a dit... "
« Si c’est pire !!! » s’exclame Jesse, totalement désemparé. « Regarde ma tête ?!! »
Honnêtement, oui, il trouve cette situation bien plus grave et alarmante que sa situation sur l’île, peut-être parce que sur cette fichue île, toute folle soit-elle, il était quand même parvenu à trouver une certaine forme d’équilibre, un équilibre qu’il n’envisage certainement pas de retrouver dans ce contexte bien spécifique. S’il reste coincé ici, littéralement prisonnier de ses propres mensonges, il va terriblement mal le vivre… c’est pas juste une possibilité, c’est un fait. Donc ouais, Jesse a quand même bien du mal à ne pas paniquer directement, là, tout de suite.
Jesse talonne Elvis quand ce dernier quitte la chambre pour rejoindre le couloir. Il reste derrière lui et ne le lâche pas d’une semelle alors que finalement, ils rejoignent la mère d’Elvis… Jesse se sent ému par la manière dont Elvis accueille le fait de retrouver sa mère. Quant à lui… Il est embarrassé. Est-ce que Gladys s’imagine vraiment qu’elle est sa mère ? Il ne sait pas quoi faire de cette information, il ne sait pas gérer cette situation. Il ne dit rien, il se contente d’assister à la scène, légèrement paralysé, inquiet de ce qu’il n’est pas en mesure de comprendre.
Il y a du monde autour de la table, plein de gens qu’il est probablement supposé connaître et dont il ne connais pas le nom… il comprend bien qu moins il en dira, mieux ce sera. En attendant, ça ne l’empêche pas de manger avec le plus grand appétit. Il éprouve un léger sentiment de culpabilité au moment de constater qu’il s’est rué sur son assiette comme la misère sur le monde, alors que visiblement, la mère d’Elvis bataille pour réussir à joindre les deux bouts. Elvis, de son côté, refuse de toucher à son assiette. Jesse, lui, n’a pas eu le bon ton de l’imiter.
« Tu peux prendre mon reste de bacon, si tu veux », fait Jesse à l’adresse de son « frère », en désignant le peut qu’il en reste dans son assiette. C’est clairement pas grand-chose, mais c’est le mieux qu’il puisse faire – c’est ce qu’on gagne à se goinfrer comme il vient de le faire.
Il tente ensuite de détourner le sujet, reportant son attention sur Gladys. Il comprend immédiatement les raisons de l’affection et de l’admiration d’Elvis pour la femme qui l’a mis au monde… il ne pourrait pas en dire autant de son côté. Lui, il n’a plus que de la rancœur à l’adresse de sa mère et de ses parents. S’il devait la retrouver comme Elvis la retrouve en cet instant, il ignore comment il réagirait, mais définitivement pas avec autant de douceur et de bienveillance que celle dont Jesse est capable en cet instant.
« Du coup… c’est OK pour la voiture ou pas ? »
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Elvis Presley
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" Hoooo siii ca peut être pire. Ca se voit que t'as pas été un cartoon toi ! " Dit-il en réponse à Jesse avant de se diriger vers la salle commune.
Elvis avait l'impression de retrouver ses marques et d'être de nouveau dans ce bon vieil appartement de Lauderdale Courts. En réalité, Elvis en perdait même la réalité de la chose en se retrouvant à cette chaise-là et dans ces conditions là. Malgré le fait que Gladys hausse le ton envers Vernon, Elvis esquisse un léger sourire en les regardant.
" C'est pas grave. Si papa en veut, il le prend ! " Dit-il en laissant son père prendre sa tranche de bacon. C'est alors que Jesse propose le reste de son bacon à Elvis. Celui-ci se tourne vers lui, et va pour lui répondre que ca va aller que Gladys recommence. " Tu vas pas t'y mettre aussi Jesse. " Lui annonce-t-elle en le pointant farouchement de sa fourchette. Elvis baisse le nez et se marre doucement. " Qu'est-ce qu'il y a de drôle Elvis Aron Presley ? En tout cas, ce qui ne me fait pas rire, c'est l'état de ton assiette. Tu n'as rien touché Booby... Regarde ton frère... Il mange bien lui. Tu ne t'étonneras pas s'il devient plus grand et costaud que toi. " Elvis se tourne vers Jesse en se retenant de rire. Gladys les observe avec de petits yeux. " Vous me cachez quelque chose ? " Elvis se retourne vers elle vivement. " Ho non... On oserait pas... " Dit-il en prenant une fourchette de ses œufs brouillées pour les mettre dans sa bouche. Vernon qui s'était de nouveau retrouvé derrière son journal, lance: " Laisses les gosses, Gladys... C'est de leur âge... Je vous laisse les clefs de la voiture, mais je veux que vous me fassiez le plein avant de me la rendre. "
Le sourire d'Elvis s'élargit. " Merci p'pa ! " Et sans finir son assiette pour le peu qu'il a mangé, Elvis se lève en tirant le bras de Jesse. " On va y aller, sinon on va être en retard. " Vernon regarde sa montre alors qu'ils sont clairement en avance et grimace avant de regarder les garçons en soupirant: " Je cherche pas à comprendre... " Alors qu'il se jette sur ses affaires dans le couloir pour prendre veste et chaussures, plus son sac, il entend sa mère râler qu'Elvis n'a rien mangé. Vernon expliquant à sa femme que ca n'était rien, qu'ils allaient surement craner devant les filles avec la voiture. C'était un truc d'adolescent, rien de plus... Elvis attrape les clefs à l'entrée et continue de tirer Jesse dehors. Ils pourront enfin parler tranquillement que Gladys les retient sur le pas de la porte, leur donne leur déjeuner soigneusement emballé. Elle prend Elvis dans ses bras pour le serrer fort et l'embrasser, et attrape Jesse pour faire pareil. Elle prend le visage de Jesse entre ses mains, avant de lécher son doigt pour venir frotter une trace restante de bouffe sur le coin de sa bouche, avec conviction. (le truc de mère dégueu ) " T'en as mis partout mon Booby... Vous faites attention à vous surtout... " - " Ca va, ils vont au lycée, pas à la morgue. " Lance Vernon de l'autre bout. " Promis m'man. " Lance Elvis rapidement en attrapant le bras de Jesse.
Il tire Jesse dehors jusqu'à la voiture, et grimpe au volant avant de mettre le contact. Il démarre doucement dans la rue, en devinant que Gladys devait être derrière la fenêtre. Après quelques secondes.
" Ca va ? " Demande-t-il à Jesse. Un sourire malin se dessine sur les lèvres d'Elvis. " Tu t'es débrouillé comme un chef. "
Jesse grimace à l’évocation de cette histoire de cartoon. Même si cette situation chelou devrait l’encourager à croire Elvis, il reste convaincu qu’il a fait un putain de bad trip à ce moment-là… bon, dans tous les cas, ça ne lui plaît pas de voir sa tête de petit jeune, ça ne lui plaît même pas du tout. Il n’arrive pas à prendre la chose avec philosophie, ou avec distance, mais le fait qu’il se trouve en terrain inconnu n’aide évidemment pas. Au moins, Elvis connaît cet endroit, connaît les acteurs de ces scènes familiales qu’ils sont en train de rejouer… mais Jesse, lui, est pris au dépourvu, et clairement, il ne se sent pas du tout à sa place, ici et maintenant. Cette scène de petit-déjeuner est totalement irréaliste pour lui, et il la vit un peu comme s’il était en dehors de son propre corps. Il ne comprend définitivement rien à ce qu’il lui arrive. Il a l’impression d’avoir pris la place d’un autre, et si se réfugier dans son assiette est une bonne stratégie, elle a quand même ses limites. Il a juste envie de s’échapper de cette scène, qu’il réussit à trouver agréable et inconfortable en même temps… en fait, c’est vraiment difficile à expliquer.
Elvis vit le truc, sans doute parce qu’il est content d’être là, quelque part. Mais Jesse, lui, n’a qu’une envie, et c’est de rentrer le plus vite possible. C’est mignon d’avoir une maman aux petits soins comme ça, et quelque part ça le touche, mais son sentiment d’être le pire des imposteurs s’en voit encore intensifié, et définitivement, Jesse ne le vit pas très bien. Ceci dit, il songe que ce sera plus simple quand ils seront seuls tous les deux, ce qui arrive quand ils grimpent dans la voiture et se retrouvent à nouveau seul à seul. Jesse soupire en se laissant reposer contre l’appuie-tête… la journée ne fait que commencer, et ça le rassure pas des masses.
« J’sais pas trop », il répond quand Elvis lui demande comment il va avant de le complimenter en affirmant qu’il s’en est sorti comme un chef. Ouais, peut-être, il n’en sait rien, il est quand même content d’en être sorti. « Mec, tu l’prends vraiment trop bien, yo ! »
Lui, il est au bout du rouleau… Il fouille vaguement dans ses fringues, à la recherche d’un paquet de clopes, il en aurait clairement besoin, là, tout de suite, mais le fait est qu’il ne trouve absolument rien, alors, pour compenser, il se ronge les ongles.
« Rassure-moi, t’as pas l’intention d’aller vraiment en cours, hein ? » il demande quand même.
Non parce qu’on ne sait jamais. Dans le doute, il préfère quand même s’assurer qu’Elvis ne soit pas pris dans tout ce délire au point de jouer le jeu peut-être un peu trop à fond. Parce que Jesse, de son côté, n’a pas spécialement envie d’y jouer trop longtemps, à ce fichu jeu.
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Elvis était clairement euphorique alors qu'il ne devrait pas l'être mais cette situation le rendait heureux. Retrouver sa mère, se rendre compte que ces jours là étaient surement les plus heureux de son existence. Pouvoir voler un instant au destin. Jesse est perturbé et Elvis ne lui en veut pas. Bien au contraire. Il peut le comprendre. Il se rappelle du moment ou il avait atterrit dans l'Encanto et qu'il était devenu un dessin animé lui même.
" Ca secoue mais tu vas t'y faire. " Dit-il goguenard. Il lui tapote l'épaule. " Ca pourrait être pire tu sais ? Comme te retrouver dans une maison vivante avec une tête de cartoon. J'te l'ai dit que j'étais pas défoncé ! C'est vrai c'bordel ! " Il rit, bon pour le coup ca devenait un rire nerveux. Car ouais, rien n'avait de sens. " Ca n'a aucun sens... " Continue-t-il en riant. " C'est n'importe quoi ! " Elvis n'est pas au bout de ses surprises, mais la suite risquait de ne pas trop lui plaire par contre. Pour l'instant, cette histoire continuait à le faire marrer.
Le garçon pianote ensuite avec entrain sur le poste de radio, retrouvant ses vieilles émissions qu'il adorait et fini par tomber sur un titre, une sorte de mélange Jazzy en espagnol qu'Elvis adorait écouter au lycée, et dont il connaissait les paroles par coeur. Alors il fredonne en tapant du rythme sur le volant. Avant de s'exclamer avec enthousiasme:
" Mario Lanza ! J.P. ! MARIO LANZA ! L'un des meilleurs ! J'ai repris un de ses titres que j'ai mis à ma sauce d'ailleurs ! "
Il voit que Jesse cherche un truc frénétiquement.
" Sinon tu m'dis c'que tu cherches ? " Demande-t-il en l'observant du coin de l'oeil. Il voit bien que Jesse n'est pas bien. " Relax Jesse. S'il te plait ! Il fait beau, on a la caisse. " Il tapote sur le poste de radio. " D'la bonne musique ! Tu veux quoi d'plus ? Attends... " Il comprend alors ce que veut son "frère" et se penche pour ouvrir la boite à gants. " Regarde là d'dans. Papa a p'tet laissé un paquet d'clopes. "
Jesse lui demande alors s'il a l'intention d'aller en cours.
" Bah... Tu veux qu'on aille où ? " Demande-t-il de but en blanc d'un air particulièrement naïf pour le coup. Bon d'accord, il était clairement à la ramasse. Il lui fait de petits yeux et plisse le nez tout en continuant. " Non, si on sèche, maman va nous tomber d'ssus et j'ai pas envie de l'énerver alors qu'on vient tout juste de rentrer ! " Il attrape Jesse par l'épaule et le secoue un peu pour le dérider tout en se marrant de nouveau. " E.P. et J.P. dans la place ! On va casser la baraque ! YO ! " Finit-il pour imiter Jesse dans sa façon de parler en se penchant vers lui et en appuyant sur son yo. " Profites du voyage ! C'est c'qui faut faire. "Il tourne le bouton du poste radio pour mettre la musique plus fort, et se met à chanter plus clairement en se donnant des effets de style.
Jesse affiche une grimace loin d’être convaincue quand Elvis affirme qu’il va s’y faire. Facile à dire pour lui, il a l’air de vivre sa meilleure vie, là, tout de suite, mais ce n’est clairement pas le cas de Jesse… et même si une autre expérience du genre tendra à lui prouver que oui, effectivement, ça pourrait être largement pire, ce n’est pas pour autant qu’il vit bien cette putain de situation de merde… et oui, Elvis aura beau lui répéter cent fois que durant sa « phase cartoon », il était pas défoncé, Jesse garde une réserve… même maintenant, une part de lui n’occulte pas la possibilité d’être en plein trip… il espère être en plein trip, en fait… ça le rassurerait franchement, y a pas à dire.
Peut-être qu’Elvis a raison, cela dit. Peut-être qu’ils devraient profiter de la météo au beau fixe, de la caisse, de la musique… mais il arrive pas à se détendre. Y a vraiment un truc qui cloche, et ça lui plaît pas… Si au moins il peut s’en griller une histoire de se détendre un peu, ça le rassurerait clairement. Ça et le fait de clairement pas jouer les élèves modèles. Mais visiblement Elvis est pas de cet avis. Jesse grogne de mécontentement, plus ça va, plus cette situation l’emmerde, et il n’arrive pas à le cacher, si bien qu’il s’emporte probablement un peu trop au moment de répliquer.
« PUTAIN ELVIS. ON A PLUS QUINZE PIGES, YO ! T’es un adulte de presque trente ans qui se tape une crise d’ado. J’en ai rien à foutre que maman nous engueule, putain de merde. J’irai pas, c’est tout. »
Et c’est à son tour de régresser, alors qu’il croise les bras, la mine boudeuse. Il est juste agacé de la décontraction d’Elvis en cet instant. Peut-être que ce dernier vit un rêve éveillé, mais ce n’est clairement pas le cas de Jesse, et les efforts d’Elvis pour le dérider sont définitivement voués à l’échec. Non, ça ne marchera pas. Jesse est agacé, franchement énervé, et il n’a pas l’intention de s’en cacher. Non, il a envie de lui secouer les puces, à Elvis, pour ne plus être le seul à admettre que cette situation est putain de merdique. Et au passage, non, jamais de la vie il n’ira s’entasser dans une salle de classe. Tant pis si « maman » est en rogne. Si elle veut le foutre à la porte, ça lui fera une belle jambe, après tout, c’est pas comme s’il avait de toute façon l’habitude hein.
« Arrête la bagnole », demande Jesse d’une voix étouffée par l’autoradio bien trop forte. Ouais, le son est sympa, mais il s’en care, là, tout de suite. Il a toujours préféré le rap, de toute manière. « Arrête cette putain de bagnole, j’ai dit », répète-t-il en éteignant l’autoradio pour être enfin entendu. « Tu fais ce que tu veux, mais moi je me tire, yo. »
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Peut être devrait-il s'inquiéter ? Mais il était clairement euphorique. Après avoir vécu l'enfer dans sa vie, il avait l'impression de revivre un espace de son passé qu'il ne pensait plus revoir. Et retrouver sa mère... Elle était en vie ici. Elle était là, et tout allait bien. Il n'y avait pas de projecteur sur la famille Presley. Ils n'étaient pas riches mais ils étaient ensemble. Alors oui, il avait envie de revivre cet évènement avec force. Mais visiblement, ca n'était pas partagé par Jesse.
Elvis essaye de le booster pour qu'il s'éclate lui aussi mais c'est peine perdu. Et Elvis en un coup d'oeil, et malgré le sourire qu'il a, comprend qu'il est flippé. Il se rappelle l'Encanto. Lui aussi avait bien flippé. Jesse se met à lui hurler dessus et à lui dire ses quatre vérités. Ce qui ne plait pas à notre homme qui réplique tout de suite:
" Tu t'es pas r'gardé tu tires la tronche comme un gosse qu'à pas eu ses bonbons. C'est toi l'gamin... Vas-y, c'est bon m'prend la tête là... " Il tape du plat de la main sur le volant, visiblement en colère, un peu lui aussi, comme un gosse qui faisait un caprice. Ils faisaient clairement la paire à s'engueuler comme ça.
Il continue pourtant sa route pour le lycée, jouant la forte tête. La musique va fort et Elvis essaye de se perdre dans le rythme pour ne pas s'énerver d'avantage mais Jesse finit par en avoir sa claque et lui demande d'arrêter la caisse. Elvis plisse le nez et grimace. Il fait la sourde oreille jusqu'à ce que Jesse arrête le poste. Il pile alors d'un seul coup la voiture.
" Ouais, c'est ca casse toi ! Et tu vas aller où hein ? Tu m'expliques ? Jesse... HO ! "
Il sort. Elvis le regarde s'éloigner et une nouvelle peur prend place: se retrouver seul. Sa blessure d'abandon et de rejet est encore forte. Et il comprend qu'il n'y a rien de logique ici.
" Putain de merde... Putain attends... "
Il sort de l'engin, laissant la porte ouverte et rattrape en quelques pas le garçon pour se mettre en face de lui, il pose ses mains sur ses épaules.
" C'est bon, ca va... " Il pose son regard clair dans celui de son interlocuteur. " On devrait pas s'séparer. " Il marque une pause. Okay, cette situation est clairement flippante. " J'ai besoin de toi Jesse. Ne m'laisse pas seul. J'suis désolé, j'ai été porté par l'euphorie, mais je vois qu'ca va pas... Mais on devr... Attention ! "
Il entend alors un bruit de moteur qui démarre et des pneus crisser sur le bitume. Elvis tire Jesse sur le côté alors que la caisse venait de se faire tirer par un voyou du coin. Memphis n'avait pas que des rues sures, et Elvis avait fait la connerie de laisser la portière ouverte, ce qui était clairement une invitation.
Après qu'ils se soient mis en sécurité, Elvis commence alors à courir quelques mètres dans la rue à la poursuite du voleur mais il sait que c'est vain, alors il s'arrête au milieu de la route et gémit en se prenant la tête dans les mains.
" Noooon... putain... Quel con... Papa va m'tuer... "
Et il se sent vraiment mal. Il pense aux galères des prochains jours. Ca n'était pas seulement l'acte en lui même et se faire engueuler, mais Elvis sait que ca sera justifié. Une voiture était un bien de valeur et ils n'avaient pas un rond.
Elvis se projetait de trop dans la situation, mais clairement c'était compréhensible de ne pas avoir les idées claires. Il faisait clairement une régression de son ancienne vie.
Jesse agit probablement comme un gamin en effet, mais il considère être quand même plus ancré dans la réalité qu’Elvis, qui est en train de vouloir se complaire dans cette espèce d’illusion sordide. Facile pour lui, c’est sa vie, son enfance, sa famille. Jesse n’a rien à foutre ici. Elvis pourra bien faire ce qu’il voudra, mais pour sa part, il devient évident qu’il doit se tirer, et le plus rapidement possible. Alors ouais, sa réaction est impulsive, mais tant pis. Jesse veut qu’il s’arrête, mais Elvis ne l’écoute pas. Mais il va vraiment le traîner jusqu’au lycée, en fait ? Non mais sérieusement… il se rend pas compte qu’il est en pleine dégénérescence, là… Putain… tout ce que Jesse veut, là, tout de suite, c’est se barrer, se fumer un énorme joint de la taille du Mexique et se foutre la tête à l’envers jusqu’à ce que ce putain de cauchemar prenne fin. Heureusement, il finit par faire entendre raison à Elvis qui accepte d’arrêter la bagnole, qui pile un bon coup.
« Rien à foutre, je me casse, c’est tout », déclare Jesse d’un ton rageur.
Effectivement, il n’a pas la moindre idée d’où aller, mais n’importe où ailleurs sera très bien. Chez Elvis, c’est pas chez lui de toute manière. Alors ouais, il est décidé à se casser, et quand Elvis sort à son tour du véhicule et pose ses mains sur ses épaules, le premier réflexe de Jesse est de vouloir se dégager fissa, mais le chanteur semble s’être un peu calmé et redescendre sur terre, ce qui invite quand même Jesse à se calmer aussi. Il a pas du tout envie de se prendre la tête avec lui, mais il a vraiment besoin que son interlocuteur admette que cette situation mérite qu’ils pètent un câble tous les deux. Alors oui, s’ils sont deux à péter un câble, peut-être que la situation n’ira qu’en empirant, mais tant pis.
Elvis lui assure qu’il comprend que la situation est bizarre, lui demande qu’ils restent à deux… mais son discours se perd dans le néant, parce qu’on vient de leur voler leur caisse.
« Putain de connard ! » Jesse adresse deux doigts d’honneur à la caisse, mais les conducteurs, de toute façon, n’ont probablement rien vu et s’en battent les couilles. « On a rien à foutre ici, Elvis, alors ce que les parents pensent de la caisse ou du fait qu’on sèche les cours, c’est pas important. Je sais pas ce qui se passe, je sais pas où on est, mais c’est pas réel, d’accord ? alors on devrait juste… se poser dans un coin, se rouler un joint et attendre que ça passe. »
Ou ils pourraient réfléchir à la situation et trouver une manière de s’en extirper, mais Jesse n’a vraiment pas envie de fournir cet effort… il a juste envie que ça s’arrête sans avoir eu besoin de faire quoi que ce soit.
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Elvis Presley
▿ Ton univers : Elvis (Baz Luhrmann movie)
▿ Date de naissance : 08/01/1993
▿ Age : 31
▿ Métier : Aujourd'hui il gère sa propre boite "E.P. Studio" comme un vieil ami lui avait conseillé. On le connaît comme étant ce chanteur et cet acteur célèbre. Elvis veut se lancer dans de l'auto-management et aider les nouvelles étoiles montantes en les accompagnant.
▿ Quartier : Baker Street avenue
▿ Côté cœur :
My beautiful daughter Lisa Marie.
I can believe in a new future with you by my side, Dolores Madrigal.
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I'm living for the love of music and your support, whatever it takes.
Elvis se sent d'un seul coup paumé. Il reste au milieu de la rue, totalement à l'ouest alors que Jesse revient vers lui pour essayer de le secouer. Il ne comprend rien. Il ne comprend pas ce monde... Même si ca n'est qu'une illusion, elle était douce et agréable, non ? Avant que tout ne parte à volo. Il aurait dû se contenter de sa petite vie... Et pourtant... Jesse lui fout la vérité de pleins fouet dans la gueule.
" T'as... raison... " Dit-il d'une voix brisé.
Il fait quelques pas lourds et difficiles vers le trottoir. Il a l'impression qu'il a un poids énorme sur les épaules. Sa mère, Gladys, n'est pas là. Ca n'est qu'une illusion. Et n'est-ce pas une illusion qu'Elvis s'est créé ? Il ne sait pas... Des larmes silencieuses finissent par couler le long de ses joues alors qu'il continue de marcher doucement comme un automate. Quand Jesse lui parle de prendre de la drogue, Elvis fait volte face et s'emporte, laissant couler les dernières larmes coincés sur le bord de ses cils.
" ARRÊTE AVEC CA JESSE ! " Il se rend compte qu'il a parlé un peu trop sèchement. Il se reprend, fait un sourire désolé. " Arrête s'il te plait. Je... ne veux rien prendre... " Même si ca n'était que des médocs, un tas de médocs, il sait que ce genre de trucs, il préférait s'en éloigner. Il suffisait d'une fois pour replonger. Jesse ne connaît pas l'histoire. Il se secoue la tête. " Ca n'est... pas bon pour moi. J'en suis mort... Que ca soit... n'importe quelle drogue ou médoc... Je... préfère pas. Ca fait trois ans que j'suis clean... " C'était une longue histoire d'une descente aux enfers. Et même là, il sentait la nervosité reprendre, il ne devait pas craquer...
Il fronce les sourcils, serre les dents et grimace alors qu'il se cache le visage derrière ses mains pour se recentrer, mais il a l'impression que l'ambiance change autour d'eux. Un voile obscur glisse sur ce début de journée, comme une impression de plonger dans une eau trouble. Il retire ses mains de son visage, le cœur battant à tout rompre.
C'était juste impressionnant de voir le monde changer autour d'eux comme ça. Il attrape le bras de Jesse comme pour se rattacher à quelque chose de réel. La chose la plus réelle près de lui. Et quand tout s'arrête, c'est une musique de fête foraine, d'enfants qui rient, de lumières clignotants partout autour d'eux.
Ils sont tous les deux au milieu d'une allée. Une longue seconde plane et qui semble une éternité alors qu'il n'entend que son cœur battre fort dans ses tympans et son souffle court face à cette peur qui s'assaillit. Il finit par se tourner vers Jesse, et ils ont repris de l'âge. Plus jeunes mais pas aussi jeunes. Elvis a de nouveaux ses cheveux gominés noirs, il garde ses doigts serrés autour du bras de Jesse. Il ne peut s'empêcher de supplier Jesse pour le coup:
" Ne te tires pas... Me laisse pas seul... Tu m'as compris ? Je veux pas être tout seul dans s'merdier... J't'en prie Jesse... "
Puis dans la foule devant eux qui circulent dans les allées, il le voit. Son regard fixé sur eux. Ou plus particulièrement sur lui. Elvis le fixe aussi quelques secondes. Il est là. Le Colonel. Il l'observe. Comme prit d'un coup de jus, il sursaute, essayant de se reprendre. Il tire le bras de Jesse d'un seul coup.
" On s'tire. On doit pas rester là. Il est là... Le Colonel... " Il ne sait pas où il va mais ici, ils peuvent se planquer. N'importe où... Pas le palais des glaces. C'est là qu'il va le trouver. Il remonte l'allée, mais une bande de filles qui semblaient le chercher bloquent la route et le montre du doigt en le reconnaissant. Il bifurque pour les esquiver et entre en trombe dans le premier manège. Une sorte de petite maison hantée. Il cherche frénétiquement dans sa poche de l'argent qu'il claque. " Deux billets... " Il ne prend pas le temps de récupérer la monnaie qu'il attrape les billets et il pousse Jesse sur une nacelle, les portes se referment à temps derrière eux. Bon d'accord la maison hanté, c'est pas le pied quand votre tension est déjà en train de grimper en flèche. " Ne dis rien... J'ai... paniqué. Il nous trouvera pas ici, d'accord ? "
A entendre la voix d’Elvis, Jesse commence à avoir des scrupules. Il s’était senti coincé et en colère, mais il n’avait clairement pas le droit de se comporter comme il l’a fait avec lui. Il aurait probablement dû se montrer plus patient, mais Jesse avait juste envie que ça s’arrête… Maintenant, voir Elvis pleurer, ça l’attriste franchement. C’est loin d’être ce qu’il voulait, mais en même temps, il a jamais rien voulu de cette putain de situation dans son ensemble quoi qu’il en soit, alors quelque part, il est probablement pas à ça près. Alors ouais, ça lui brise le cœur de casser le moral de son « frangin », mais de son côté, il considère qu’il n’a plus franchement le choix, c’est pas comme si ça pouvait être bon en quoi que ce soit pour Elvis de se leurrer ou de se perdre dans ces illusions qui lui feraient forcément du mal tôt ou tard. C’est pas comme ça que ça marche. C’est pas comme ça que ça doit marcher. On va dire que c’est un mal pour un bien.
Il se sent totalement pris de court quand Elvis lui parle très sèchement sans qu’il sache vraiment de quoi il parle, avant de finalement comprendre. Lui, il en savait rien, qu’Elvis avait un souci avec la drogue, il est tellement pas informé (ce serait la base, pourtant, mais passons), qu’il était passé à côté de ça. Bon, pour lui, un joint c’est tellement rien que c’est clairement pas à mettre dans le même lot que toutes les autres merdes, mais ça, c’est quand même un peu facile, en réalité. Franchement, il continue de considérer qu’un bon joint, là, ça ferait immédiatement mieux passer la pilule (sans mauvais jeu de mots), mais il n’insiste pas, il comprend qu’Elvis fait face à de vieux démons, et Jesse n’a aucune envie de remuer le couteau dans la plaie, loin de là.
« Désolé OK, mec », il fait en levant les mains vers le ciel comme en signe de reddition afin d’inviter Elvis à se calmer. Ils se sont tous les deux laisser dépasser par la situation et ils sont à bout de nerf, mais ils ne doivent quand même pas laisser ces circonstances leur prendre le meilleur d’eux-mêmes. « J’en parlerai plus, promis, je te jure. »
Il veut ajouter un truc, mais alors il se passe quelque chose de véritablement bizarre. Le décor se met à bouger autour d’eux, et ils se retrouvent dans une sorte de fête foraine… Mais Jesse ne se sent clairement pas d’humeur à faire un tour de grand-roue. Jesse tourne un regard perdu vers Jesse : il ne comprend vraiment pas de quoi il est question… Un regard vers Elvis lui permet de réaliser que ce dernier est probablement plus âgé. Est-ce qu’ils sont dans un autre de ses souvenirs ? Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas un souvenir de Jesse.
« Je te lâche pas, OK, t’inquiète pas », il fait alors qu’ils progressent dans l’allée… Alors que le regard de Jesse suit celui d’Elvis, il le voit à son tour. Ce connard de colonel.
Jesse ne comprend rien à ce qui se passe, il suit le mouvement, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent dans une attraction de type manège hanté…
« Va falloir que tu m’expliques. On est où, là ? »
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Est ce que toute cette merde venait de sa tête ? De lui ? Qu'ils étaient en train de naviguer dans des souvenirs modifiés ? A passer une soirée comme il l'avait fait... A s'imaginer un passé révolu. A vouloir le revivre... Pourquoi ce monde lui faisait ça ? Il donnerait n'importe quoi pour retourner dans son ancienne vision. Mais ils étaient ici, et il ne savait pas si celà était dû à lui ces changements ou si celà risquait d'être totalement aléatoire.
Oui, pour le coup, c'était le moment de paniquer. Car tout n'avait pas été si idyllique dans la vie d'Elvis, et il allait devoir faire face à certaines tentations, se replonger dans des situations totalement instables.
Jesse lui demande ce qu'il se passe. Bien entendu, il ne sait rien. Elvis avait encore un terrain et il savait ce qu'il pouvait se passer. Bien qu'il semblerait que Jesse soit dans l'équation. Leur nacelle avance, Elvis commence à expliquer.
" C'est ma première tournée... C'est là où il m'a mis le grappin dessus. Le Colonel... " Il se frotte le visage. " Dans cette fête foraine... Ma carrière commençait à décoller. C'était un test pour lui... Il m'a trouvé et il m'a promis monts et merveilles. " Il marque une pause. " Il a tenu en parti ses promesses mais à quel prix... T'sais Jesse, quand on te promet un paquet de tunes et... il m'a dit qu'il allait faire de moi le plus grand acteur d'Hollywood... Qu'il... Putain... "
Ferait-il marche arrière ? Il y avait eu un moment où il avait aimé ça. Il avait aimé être reconnu, pouvoir ne plus regarder ses sous, faire un tas de cadeau à ses proches. Mais tout ca avait fini par l'anéantir. Il avait été juste très mal accompagné par un type qui ne voyait qu'en Elvis une opportunité de devenir riche.
Ils passent dans une salle ou des stroboscopes se mettent à mettre à mal leurs rétines avec un type qui surgit pour les effrayer. Elvis, sous tension, sursaute légèrement et serre ses doigts autour du bras de Jesse, avant de fermer les yeux avec force pour essayer de se détacher de toute cette merde. Il attend qu'ils soient dans une autre salle pour continuer.
" Je veux pas l'voir... Je peux pas... Faut qu'on s'tire de cette fête foraine. " Car à un moment, ils allaient devoir sortir. Mais Elvis sait que les forains étaient aussi un ami du Colonel. Il savait qu'il était dans ce manège. Ils allaient surement le "livrer" à lui. Elvis se redresse. " Faut qu'on sorte... Faut qu'on s'casse de s'manège. Il connait bien tous les forains ici... Il sait où on est, il va nous attendre à la sortie ce vieux chacal... " C'était surement inconscient mais Elvis descend en marche dans l'obscurité en invitant Jesse à le faire.
Jesse écoute attentivement Elvis lui en apprendre plus sur le souvenir où ils semblent avoir basculé, et ce souvenir inquiète énormément Jesse, car il comprend bien vite que c’est là que la vie d’Elvis a basculé pour de bon… C’est sa première tournée, c’est là que le colonel, ce fichu colonel, lui a mis le grappin dessus. Effectivement, il y a clairement de quoi s’inquiété. Il l’a trouvé et lui a promis monts et merveille… tiens, ça lui rappelle quelque chose. Quand un homme débarque dans votre vie pour vous proposer de l’argent facile. Et vous vous accrochez à lui, désespérément… sauf que c’est pas comme ça que les choses fonctionnent.
« Ouais, t’as pas à te justifier, frangin, je peux me mettre à ta place. »
Quand on te promet que ta vie peut changer, et quand tu vois ta vie changer bel et bien… y a de quoi péter les plombs de bien des manières, clairement. Elvis avait été utilisé, manipulé, il n’avait pas à se reprocher ce qui lui était arrivé. La panique d’Elvis est évidente, et plus que jamais, Jesse s’en veut de devoir être associé à ce putain de connard de colonel. C’est clairement pire que tout ce qu’il avait imaginé, et il sait pourtant qu’il n’a effleuré que la surface… mais il lui suffit de voir à quel point il panique pour que l’évidence fasse loi.
« On va l’éviter, on va réussir à l’éviter, t’inquiète… on va se tirer d’ici, on va se tirer d’ici, et t’auras pas à le voir, je te le promets. Y a plein de mondes, on va bien réussir à lui échapper, hein ? »
Il l’espère, mais dans le fond, Jesse n’en sait absolument rien. Cen ‘est pas son souvenir, ce n’est pas son histoire… en l’occurrence, il s’accroche totalement à Elvis parce qu’il estime que, de lui-même, il n’arrivera clairement à rien. Il n’aime pas l’idée de voir Elvis exposé à tout cela, surtout qu’il ne sait pas du tout ce qu’il en est. Surtout qu’il ne sait pas du tout ce qu’il fiche ici, dans un souvenir qui ne lui appartient absolument pas… tout ça ne devrait pas avoir lieu le moins du monde, et pourtant, ça a eu lieu. Y a de quoi s’en inquiéter, parce qu’en plus l’inquiétude d’Elvis est particulièrement communicative, et Jesse n’arrive pas à faire comme si de rien n’était.
« Elvis, qu’est-ce que tu f… bon, d’accord, j’imagine… »
Pas du tout à l’aise, Jesse accepte de sortir du train en marche, mais il n’est pas du tout sûr que ce soit la bonne décision.
« On risque pas plus d’attirer l’attention sur nous ? Ils vont probablement interrompre le manège, fouiller toute l’attraction, tout le monde va regarder dans notre direction, yo… »
Jesse chuchote fébrilement, il est à la fois perplexe et inquiet. Si Elvis se met à perdre les pédales, ils vont clairement se faire plus de tort qu’autre chose.
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Elvis ne voulait pas revivre celà. Même si quand on y pense, ca n'était pas un mauvais souvenir, mais ca restait un instant de sa vie qui allait basculer... Un instant de sa vie où il s'est laissé piégé... Et avoir ce type en face de lui, lui promettant monts et merveilles avec la certitude qu'il ait de mauvaises ambitions et qu'il se fichait bien de lui... Le savoir... Ca allait réveiller clairement sa colère.
Jesse essaye de lui remonter le moral et de l'aider à éviter son souvenir du colonel. Mais justement: c'était un souvenir, et le seul qui avait une prise dessus, c'était Elvis. Et il n'est même pas sûr que cet endroit ait un sens. Il sort de la nacelle du manège. C'est idiot mais il le fait par instinct sans se soucier de ce qu'il pourrait se passer après. Il veut juste sortir de là, il ne réfléchit pas aux conséquences.
Jesse essaye de le faire entendre raison. Il s'arrête dans la semi obscurité et le regarde longuement.
" Non non non... " Finit-il par dire en baissant la tête et en se frottant le front. " On va sortir mais faut qu'on trouve la porte de secours... Quand ils fouilleront le manège, on ne sera plus dedans. Il doit en avoir une... Il doit... " Il regarde dans la pénombre, ca allait être compliqué. Il passe devant et attrape le poignet de Jesse pour qu'il le suive et qu'ils ne se perdent pas. Ses doigts trouvent une paroie, il glisse ses doigts dessus et remonte la paroi. Il trouve une jointure, Elvis cherche de ses mains, et sent une poignée. " Par là... " Il ouvre et ils se retrouvent en coulisse dans le manège. Il y a un grand couloir avec des lumières tamisées. " Allez viens... " Ils finissent dans un cul de sac. Il secoue la tête. " Ca doit être de l'autre côté alors... De l'autre côté. Je dois trouver la sortie... j'ai pas besoin de lui pour trouver la sortie... " Il pose sa main sur son coeur, il se sent commencer à paniquer pour de bon, son coeur tapant fort dans sa poitrine. Il fait volte face et tire Jesse pour qu'il le suive. Il trouve une porte de secours, en quelques enjambés, il y est et pose ses mains pour la pousser vers l'extérieur. " Je ne suis pas per... "
Mais alors qu'il pousse cette porte, c'est un décors tout à fait différent qui s'offre à eux. Un autre couloir. Blanc et épuré. Ils ne sont plus à la fête foraine. Il pose ses mains sur son torse et baisse le regard. Il a sa tenue militaire. Une main dans ses cheveux lui fait comprendre qu'ils ont été coupé. " Non... " souffle-t-il. Il se tourne pour trouver Jesse en espérant qu'il l'ait suivi dans ce nouveau tableau. Il capte son regard. Ils ont visiblement la même tenue de l'armée. Leur service militaire. Il se sent soulagé de ne pas être seul et abat ses mains sur ses épaules avant de le prendre dans ses bras et le serrer fort pour se rattacher à quelque chose de stable dans ce délire ambiant. La présence de Jesse lui faisait du bien. Parce qu'il n'était pas seul dans toute cette merde. Il voulait sortir ? Ils en étaient sortis...
Une porte s'ouvre plus loin dans le couloir. Il voit son père Vernon sortir et l'appeler. Elvis fait un signe négatif de la tête. " On est à l'hôpital... Maman... Non... " Il attrape de nouveau le bras de Jesse pour aller en sens inverse. Mais en faisant volte face, il tombe nez à nez avec...
" Colonel Parker. " Il se fige littéralement. Le Colonel l'observe et lui fait un de ses fameux sourires compatissants au combien ironique. Il observe Jesse des pieds à la tête, et Elvis croit voir un certain dédain envers son frère. Il reporte son regard sur lui et parle enfin: " Une tragédie mon garçon. Je suis arrivé dès que j'ai pu. Si jeune... " La surprise passé, le regard d'Elvis se change et une colère sourde se fait sentir. Il l'attrape alors d'un seul coup par le col et le claque contre le premier mur tout en lui hurlant dessus. " C'EST VOTRE FAUTE ! SI ELLE EST MORTE, C'EST VOTRE PUTAIN DE FAUTE ! " Le Colonel laisse tomber sa canne et prend un air totalement déboussolé sous l'impulsion du jeune homme. Une réaction dans l'état actuel qui n'a ni queue ni tête. La peur de Parker est réelle. Il la voit dans son regard. Enfin quelque chose de réel venant de cette pauvre merde. " Ca, c'est réel... Vous avez peur ? Dites moi que vous avez peur là... Parce que j'vais pas vous rater... "
Jesse grimace, mal à l’aise avec les décisions d’Elvis, mais incapable de faire autre chose que de suivre, malgré tout – parce que, après tout, c’est le souvenir de son ami (un ami à qui il ment effrontément mais passons), ce dernier est forcément mieux placé que lui pour savoir quoi faire. Alors même s’il redoute qu’en passant par la porte de secours, ils déclenchent une quelconque alarme qui attirera encore plus l’attention sur eux, il choisit de laisser aire tout de même. Il suit donc Jesse dans l’arrière-fond du manège, et il a l’impression qu’ils vont se paumer plus qu’autre chose, mais ça… ça, c’est encore une autre affaire, très clairement. Il décide de suivre le mouvement, et ils verront bien. Ils trouvent la porte de secours, Elvis l’ouvre, et…
Alors, c’est le décor qui change, étrangement, et Elvis comprend bien vite qu’ils ne se trouvent plus dans la fête foraine… Putain, cette espèce de trip collectif va le rendre dingue. Ils passent d’une scène à l’autre et aucune d’entre elles ne paraît avoir la moindre cohérence : c’est honnêtement insupportable. Evidemment, Jesse ne reconnaît pas les lieux, mais Elvis, lui, situe immédiatement où il se trouve… Et les voilà à présent dans un nouveau tableau, un nouveau souvenir. Et Jesse comprend bien vite à quel point il doit être dramatique, car ils sont à l’hôpital. Et ce « Maman… non… » ne lui dit naturellement rien qui vaille. Il y a de quoi s’inquiéter, il en est convaincu, et ce n’est pas que dans sa tête.
Et voilà que le Colonel se trouve en face d’eux, qui affiche un air contrit et présente ses condoléances à Elvis, mais Jesse lui-même ne peut s’empêcher de trouver qu’elles sonnent terriblement faux. Jesse n’a pas besoin de tout comprendre à cette situation pour être convaincu du fait que le discours d’Elvis est sincère autant que réel. En quoi ce colonel a causé la perte de sa mère ? Il n’en sait rien, mais il est convaincu que c’est bien sincère.
« Elvis… lâche-le… ça va servir à rien, tu le sais bien », tente tout de même de le raisonner Jesse alors qu’Elvis attrape le colonel par le col et veut manifestement lui faire payer toutes les souffrances subies par ce dernier et par sa famille.
Il a raison d’être en colère, il a raison d’en avoir gros sur le cœur. Si quelqu’un est capable de le comprendre, c’est définitivement Jesse, qui lui aussi se traîne ses propres casseroles. Il aurait pu vriller, lui aussi, mais il est à l’écart de cette situation, vraiment.
« Faut juste qu’on se tire d’ici et de se libérer de ce putain de bad trip. »
Jesse n’en peut plus, et pourtant, ce ne sont pas ses souvenirs que l’on explore, ce n’est pas lui qui les subit… mais il les subit par l’intermédiaire d’Elvis.
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Son air suffisant avait été de trop pour Elvis alors qu'il attrape Parker par le col avant de le claquer contre le mur le plus proche. Il ne va pas dire qu'il n'apprécie pas la peur qu'il voit dans le regard de son ancien impresario. Mais à cet instant, ce Colonel est bien loin de savoir que le Elvis qui se trouve en face de lui en sait bien plus que son alter ego du passé.
Son regard vissé dans le sien, la haine aux tripes, il sent pourtant que Jesse essaye de le faire lâcher et lui souffle que ca ne servira à rien. Il voit aussi Vernon débouler en hurlant de le lâcher aussi. Elvis met une longue seconde... Puis lorsque Jesse lui parle de sortir d'ici, il revient à lui, comprenant qu'il n'est pas dans la réalité. Il ferme les yeux, alors que des larmes coulent sur ses joues doucement, il relâche doucement sa poigne. Les pieds du Colonel se reposant doucement à terre, et le Colonel retrouvant sa capacité à respirer plus librement. Elvis fait un pas en arrière, il voit son père se précipiter sur la canne du Colonel pour la lui redonner et lui demander d'excuser son fils.
" Ce n'est pas grave. " Répond l'intéressé d'une voix crispante. Il ne pouvait décidément plus l'entendre... " Il doit faire son deuil. Il faut bien qu'il trouve un coupable. " Elvis a un rictus sur les lèvre et se secoue la tête. " Mais la colère ne résout pas tout mon garçon... " Elvis se détourne doucement, le regard dans le vide. Elvis essaye de se détacher de la situation et fait quelques pas en arrière du Colonel et Vernon pour attraper le bras de Jesse et s'éloigner, alors qu'ils continuent leur discussion. " Après je l'avais prévenu. S'il m'avait écouté... On en serait pas là... Tout ce que j'ai fait c'est lui éviter la prison... Elle se faisait un sang d'encre pour lui... "
" Je veux plus l'entendre sinon j'vais l'buter Jesse... " Les mains d'Elvis tremblent de rage et de ressentis. Sa mâchoire est si serrés qu'il a l'impression que ses molaires vont exploser sous la pression. Ses oreilles bourdonnent. Il a juste envie de se retourner et de l'étrangler jusqu'à ce qu'il se taise une bonne fois pour toute. Il avait l'impression d'avoir la tête dans l'eau. Il fallait qu'il s'éloigne pour ne plus l'entendre retourner la situation à son avantage. Elvis connaissait la vérité. Dans cette histoire, il n'avait pas voulu protéger le chanteur mais il s'était protégé lui même de la prison. Ils arrivent au carrefour d'un couloir où ils tournent, Elvis se plaque contre le mur et pose ses deux mains sur ses oreilles pour se recentrer. Il essaye de se reprendre avant de poser son regard sur son seul allié dans cette merde ambiante avant de dire.
" On aurait dû aller au lycée putain... " Ca n'était pas un reproche, mais vu la situation, revivre le lycée aurait été un moindre mal. " La dernière fois avec Dolores, ca a fini par revenir à la normale alors on va... essayer d'éviter les situations critiques et... " Il prend une grande inspiration pour calmer sa tension. " ...Ca va aller... " Il se secoue la tête et sait qu'il doit des explications à Jesse. " Maman... est morte de chagrin et d'inquiétude... J't'ai dit, elle buvait beaucoup. Et le Colonel... " Il se redresse. " Il m'a éloigné d'elle. Elle l'aimait pas, elle faisait tout pour lui foutre des bâtons dans les roues. Après... J'ai eu un tas de menace de la justice, et j'ai continué à les provoquer car... mon style ne convenait pas. Mais... c'était injuste... Et je ne cautionne pas les choses injustes... Il m'a dit que c'était soit la prison, soit le service militaire en Allemagne... " Il a une exclamation ironique. " Ce que j'savais pas c'est qu'il voulait s'éviter la prison à lui. Pas à moi. C'était le deal de m'éloigner. Ce mec... " Il montre l'angle du couloir. " Il est pas ce qu'il semble être. Je sais pas c'qu'il a fait avant. C'est p'tet un meurtrier... Il a un dossier psychiatrique lourd... Il n'a pas d'identité. Le Colonel, c'est juste... une façade. " Il soupire longuement. " Désolé, j'ai pas à te mêler de ça, mais faut qu'tu comprennes qu'il faut que tu fasses gaffe à ce type. Parce que je l'ai recroisé sur l'ile et il... m'a proféré des menaces dissimulées. Et... Ca m'fait p'tet un peu flipper. Je veux juste qu'il me foute la paix une bonne fois pour toute. " Il ne peut s'empêcher de pleurer entre la situation qu'ils étaient en train de vivre, cette peur grandissante et en plus, se rendre compte à quel point il avait tout fait foirer. " Putain de merde... Jesse... Il m'a tout pris... Ma famille, ma vie, mes rêves, mon argent... Même ma santé mentale... Qu'est-ce qu'il veut de plus ? "
Jesse n’aime pas vraiment voir Elvis dans cette situation, mais il ne sait pas quoi faire pour rassurer son ami… Cette situation est pourrie en même temps qu’elle est totalement incompréhensible et échappe clairement à leur contrôle. Par conséquent, il est évidemment impossible pour Jesse de faire quoi que ce soit pour le calmer ou pour l’encourager à laisser ça derrière lui… Parce que oui, c’est facile de réclamer une telle chose de sa part, mais au final, il ne sait pas du tout s’ils se tireront d’ici, et si tout ceci a le moindre sens. Jesse ressent tout de même une antipathie profonde et toute naturelle à l’adresse de ce putain de Colonel quand il s’amuse à jouer les moralisateur…
Putain de pervers narcissique… Ce qu’il y a de plus terrible dans tout ça, c’est que l’espace d’un instant, Jesse est capable de s’imaginer à la place d’Elvis, il est capable d’imaginer que c’est lui qui prend l’autre au col et exulte sa rage face aux airs atrocement calmes de l’homme lui faisant face… Peut-être qu’il n’y a qu’un mince rapport entre le colonel et Walter White, mais en cet instant, autant dans le ton de sa voix que dans son attitude, il est impossible pour Jesse de ne pas directement penser à lui. Fort heureusement, ils finissent quand même par s’en aller et par réussir à s’éloigner. Jesse s’efforce d’adresser des tapes réconfortantes sur l’épaule de Jesse… Mais c’est loin d’être simple… Comment savoir comment réagir dans ce genre de situations ? Après tout, ce genre de situations ne devraient même pas exister – ça n’a aucun sens, ça n’a absolument aucun sens.
« Tu sais bien que ça aurait rien changé, on décide pas de comment ça tourne », remarque Jesse sans faire plus de commentaire quand Elvis affirme qu’ils auraient dû se rendre au lycée, avant d’admettre que tout devrait revenir à la normale, s’ils devaient comparer cette situation avec son trip halluciné avec Dolores.
Jesse lui adresse des regards inquiets, mais Elvis finit par se calmer un peu, suffisamment pour lui donner de plus longues explications… Sur la mort terrible de sa mère, sur le comportement du Colonel, qui l’avait éloigné d’elle. Tout ça reste assez cryptique dans l’esprit de Jesse, mais y a une chose de certaine, et c’est qu’Elvis n’a pas vraiment besoin de le convaincre de la dangerosité du Colonel, Jesse a bien compris, et il s’en veut d’autant plus d’avoir accepté ce putain de deal avec un homme qui se révèle définitivement être un psychopathe plus que notoire.
« J’en sais rien, mais il obtiendra rien », répond Jesse d’un ton rassurant. « Il peut plus rien contre toi. Tu l’a dit, il t’a déjà tout pris… Il s’agite dans le vent, il arrivera à rien. Tu le laisseras pas faire. Et je vais t’aider à coincer ce fils de pute… Mais dans notre réalité, parce qu’ici ça sert à rien. » Il marque une pause. « Des pourris comme ton colonel, j’en ai connu, crois-moi… Y a aucun de ces connards qui est invincible. Et à la fin, ils finissent tous par mourir, seuls et comme des cons. »
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Elvis Presley
▿ Ton univers : Elvis (Baz Luhrmann movie)
▿ Date de naissance : 08/01/1993
▿ Age : 31
▿ Métier : Aujourd'hui il gère sa propre boite "E.P. Studio" comme un vieil ami lui avait conseillé. On le connaît comme étant ce chanteur et cet acteur célèbre. Elvis veut se lancer dans de l'auto-management et aider les nouvelles étoiles montantes en les accompagnant.
▿ Quartier : Baker Street avenue
▿ Côté cœur :
My beautiful daughter Lisa Marie.
I can believe in a new future with you by my side, Dolores Madrigal.
I love you, you're my new dream.
Family is everything what I have.
I'm living for the love of music and your support, whatever it takes.
Elvis était clairement dépassé et psychologiquement, il savait qu'il était encore fragile. Il prend toujours les choses trop à coeur... Et là... Se replonger dans ces souvenirs, avec cette certitude qu'il n'a rien pu faire pour sa mère... Quoi qu'il se passe... C'était dur à encaisser. Elvis se confie à propos du Colonel auprès de Jesse. Il lui dit les choses et encore... Elvis ne sait pas tout.
Ils n'avaient pas de prises sur ce monde. Il l'avait bien compris et c'était lui la cible. Jesse... Qu'importe qui il est... Qu'il soit son frère ou non... Il était là, il l'accompagnait. Et fort heureusement car seul, il aurait totalement disjoncté et se serait dit qu'il a fini dingue. Jesse avait raison. Et il savait qu'ils avaient tous raisons quand ils lui disent que le Colonel ne peut plus rien contre lui. Mais il a passé toute une vie à être son esclave. Alors oui, peut être que ces visions n'étaient autre que la projection de ses propres angoisses. Il ne sait pas.
" J'ai peur Jesse... Je suis terrifié... " Se confie-t-il à mi-voix auprès de lui. " Je sais pas si j'arriverai à lui tenir tête. Il fait toujours son truc là... Il va faire un truc... Il est déjà en train de le faire. Retourner la situation à son avantage... Me retourner le cerveau. J'ai l'impression qu'il sait exactement ce que je vais faire... avant que je le fasse, tu vois ? Y'a une ou deux fois dans ma vie où je l'ai pris au dépourvu, mais c'est parce que... " Il marque une pause. " C'est même pas moi... C'est mes amis qui m'ont donné un coup de pied au cul et même ça... Plus je me débats, plus il m'aspire dans ses griffes. J'avais fini par capituler... " Il baisse la tête honteux. " Maman l'aimait pas... J'aurai dû écouter maman... Mais j'étais qu'un gosse. J'ai... besoin qu'on m'donne des coups d'pied au cul... J'le sais mais... j'ai tendance à n'en faire qu'à ma tête... Jesse... " Son ancienne dépression se lit dans son regard. Cette dépression qu'il ne quitte jamais totalement. " Et c'est moi qui a fini par mourir seul et vraiment comme un con. " Il enfouie sa tête dans ses mains.
Il se redresse et regarde Jesse en fronçant les sourcils quand il croit entendre des pleurs. Des pleurs d'un enfant. Elvis se secoue la tête. Il sent que c'était reparti pour un tour. Il sent et il a peur. Il ferme les yeux très fort et s'agrippe à sa chaise, le temps que la vague passe. Quand il ouvre les yeux. Il est assit sur son lit à Graceland, habillé d'une chambre de nuit en soie sombre. Il est plus vieux. Ils sont plus vieux. Il continue d'entendre les pleurs de l'enfant. Le visage d'Elvis s'illumine et comprend.
" Lisa... Ma petite Lisa... " Souffle-t-il dans une voix roque, le visage totalement perdu. Il se lève d'un seul coup, et sort comme une furie de la chambre en cherchant d'où vient les pleurs. Il trouve un domestique qu'il attrape par le bras dans le couloir et la secoue vivement. " Elle est où ? Où est ma fille ? " S'emporte-t-il un peut trop violemment.
Depuis qu'il était revenu ici, il n'avait pas revu sa fille et il ne sait pas si elle était dans cette fichue ville aussi. Elle montre une porte ouverte sur un parc où la petite fille est assise et pleure. Il la lâche et il est comme hypnotisé par sa présence. Les larmes aux yeux, il s'avance vers elle.
" J'arrive mon bébé... Papa va te sortir de là... J'vais te ramener avec moi... "
Jesse n’aime pas, mais alors vraiment pas voir Elvis dans cet état. Il l’a connu joyeux, bourré, insouciant, il s’en est fait un ami en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il a presque intuitivement endossé son rôle de frère vis-à-vis de lui, même si ça ne devait être qu’un rôle de composition pour commencer, et résultat des courses, il ne supporte définitivement pas de voir Elvis dans cet état, il a envie de lui secouer les puces et de le rassurer en même temps. Il a envie de lui assurer que tout ira bien. Sauf qu’en vrai, il en sait rien, parce que de ce que son expérience lui a appris, les happy ending, ça existe pas franchement ailleurs que dans les films, et c’est sans compter la putain de flopée de films qui finissent mal en plus de ça. Mais faut quand même qu’Elvis se ressaisisse, il faut qu’il se retrousse les manches et accepte l’idée que c’est qu’un début, tout ça. Sa vie n’est pas foirée, et ce qu’ils vivent, c’est un genre de putain d’hallucination hyper-élaborée.
Ils arriveront à dépasser ça. Ils vont le pourrir, ce putain de colonel, et tant pis pour tout le fric que Jesse aurait pu amasser en continuant de suivre ses directives. Il est hors de question pour lui de laisser Elvis se pourrir l’existence avec ces vieux traumatismes alors qu’il a l’occasion de repartir de zéro, pour de vrai. Bon, d’accord, Jesse peut parler, lui qui a la fâcheuse tendance à répéter les mêmes erreurs alors qu’il pourrait se contenter de repartir de zéro lui aussi, mais aucune importance, c’est d’Elvis qu’il est question, là, maintenant. Et y a toujours une part de lui, par ailleurs, qui se dira que s’il peut vraiment rendre service à Elvis et le sortir de ce putain de pétrin, c’est aussi à lui-même qu’il rendra service au bout du compte. Ils se soutiennent mutuellement. C’est comme ça, c’est le jeu. Et c’est pas le genre de jeu dont on bouleverse les règles à sa convenance. On joue, c’est tout, fin de l’histoire, et faut faire avec.
C’est fou comme, quand Elvis parle de son Colonel, Jesse a l’impression de s’entendre faire le récit de sa relation toxique et abusive avec l’homme qui a été à la fois une figure paternelle et un véritable tyran pour lui… C’est le genre de personnes dangereuses, violentes, qui savent également comment te manipuler et t’attirer toujours dans leur sillage. Et forcément, les personnes comme eux, les braves types avec un bon fond, ils en raffolent, le genre qui vous bouffent votre belle âme et la broient jusqu’à ce que, au bout du compte, il n’en reste absolument plus rien. Jesse n’a pas envie de finir comme ça, et il n’a certainement pas envie qu’Elvis finisse comme ça non plus, mais impossible de savoir s’ils réussiraient vraiment ou non à se tirer de l’emprise où ils se trouvent.
« Pars pas perdant, par contre. Parce que t’es pas tout seul, et finalement, t’es pas mort, que je sache, alors plutôt que de répéter que c’est fichu, que ça va forcément foirer, qu’on peut rien faire pour toi ou je sais pas quelle connerie encore, tu vas juste relever la tête et woooow… »
Jesse a comme un sentiment de vertige. L’espace autour d’eux a de nouveau changé. Elvis a l’air de comprendre ce qui se passe, mais Jesse, une fois de plus, est paumé. Il est juste un peu rassuré parce qu’il a le sentiment que cette scène-là, au moins, convoque de très bons souvenirs chez son ami. Il parle d’une Lisa, il parle de sa fille… Mais l’expression lumineuse de son visage s’efface presque automatiquement alors qu’il demande où sa fille se trouve en s’adressant beaucoup trop vivement à une domestique qui ne faisait jamais que son travail, sous le regard désolé du junky, qui ne sait plus franchement où se mettre. Jesse ne sait pas trop comment réagir, il suit Elvis non sans appréhension, pour finalement rencontrer la fameuse Lisa Presley, une petite fille… Si Jesse avait su qu’Elvis était papa, il avait rapidement oublié l’info.
« Elvis… frangin… Tu sais que tu peux pas l’emmener avec toi, pas vrai ? » il fait, décontenancé, mal à l’aise. « Elle est pas réelle… y a que nous, de réels, ici. »
Il sait que ces paroles sont cruels, mais Jesse imagine qu’il serait plus cruel encore de laisser croire à Elvis qu’il pourra retrouver sa fille aussi facilement. Alors que cette petite Lisa n’est probablement qu’un songe. Un mirage…
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▿ Quartier : Baker Street avenue
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C'est comme se retrouver dans un rêve ou plutôt un cauchemars. Elvis avait du mal à garder pied dans cette fausse réalité qui venait à l'agresser à chaque seconde. Et clairement, il n'était pas le plus stable psychologiquement encore pour réussir à réfléchir convenablement. Mais Jesse était là, il était un allié précieux.
Il lui dit de ne pas perdre perdant, mais il avait déjà perdu une fois et clairement notre pauvre Elvis avait déjà été totalement bousillé par ce sale type. L'ombre de lui même. Par ces souvenirs et ces visions qui s'imposaient, il avait l'impression qu'il revenait en arrière... Trop en arrière.
Il l'entend, il suit le son de ses pleurs et trouve sa petite fille dans un parc. Il n'écoute qu'à moitié Jesse, il n'a qu'un seul but... Vouloir la sortir de là. Parce que l'amour d'un père est infini et sa fille. Sa petite Lisa Marie était tout pour lui. Les larmes aux yeux, il se baisse, saisit l'enfant pour la prendre dans ses bras et la serrer contre lui pour la cajoler et faire taire ses pleurs.
Oui, ca n'est pas réel... Mais il n'avait pas envie qu'on lui retire ça alors il secoue la tête. Il ne veut pas entendre la vérité car la vérité faisait trop mal à cet instant. Pourtant, une part de lui devait retrouver sa tête sur les épaules. Mais comment alors que rien ne s'arrête jamais pour lui à cet instant ?
" Tais toi ! Tais toi putain ! Tu ne te rends pas compte que... " S'énerve-t-il si bien que l'enfant se remet à pleurer. " Personne ne me la retirera. Personne... " Des peurs qui reprennent le dessus. " J'ai l'impression de revivre un châtiment divin... " Ils sont interrompus par l'arrivée de deux femmes. L'une est sa femme, son ex-femme. La belle Priscilla qui le regarde avec fermeté. " Elvis ! Repose-la ! " - " Scilla... " Souffle-t-il, décontenancé d'un ton suppliant devant la vision de celle qu'il gardait encore dans le cœur, et étant la mère de son enfant. Mais vu son air, elle ne semblait pas heureuse de le revoir. " Pose la immédiatement ! " Répète-t-elle avec force. " T'es pas en état, regarde toi... " Elvis a un mouvement de recul en gardant l'enfant dans ses bras. " J'te jure j'suis clean... " Il se tourne vers Jesse. " Dis lui... S'il te plait... " - " Je sais très bien que ton frère prendra toujours ton parti et... On a dépassé ce stade là, de tes promesses qui ne valent rien... Lisa part avec moi. C'est la décision du juge alors tu la poses immédiatement. " Elvis cherche frénétiquement du regard une porte pour s'enfuir. Il s'en fout des conséquences. Rien ne va l'arrêter. Il veut changer les choses, qu'importe ce qu'il va se passer. Il a changé. Il voit une porte ouverte sur le côté ouverte, il fait quelques pas mais un type en costard, surement un garde du corps dont Elvis a oublié le nom lui bloque la route. Il est comme un lion en cage. Il se met alors à hurler sur le type de rage comme si ca allait le faire bouger. Il regarde derrière lui et capte le regard de Jesse. Il dit alors à mi-voix alors que des larmes coulent sur son visage. " C'est pas réel... " Il ferme les yeux. " C'est pas réel... " Se répète-t-il, bien que sa main glisse dans les cheveux blonds de l'enfant qu'il sert contre lui comme pour s'imprégner de la présence de sa fille une seconde de plus. " S'il vous plait Seigneur une seconde de plus... Encore une seconde... " Souffle-t-il pour lui même en lançant une prière tout en levant les yeux au ciel. Priscille s'approche de lui et tend les bras pour prendre l'enfant. Elvis a du mal à la lâcher mais il fini par le faire. Il la regarde passer la porte avec l'enfant vivement pour disparaitre. Elvis se sent vidé.
Il se détourne de la situation et se tourne vers Jesse, ses épaules s'affaissent alors qu'il pose une main sur son épaule comme pour retrouver un soutien dans ce bordel ambiant.
" Ca va... continuer tu crois ? J'ai peur de la suite Jesse... " Il trouve son regard. " Mais on est à deux dans ces visions alors faut changer tout ça... Tu crois qu'on peut faire ça ? Tu peux m'aider pour ça ? " Il ne sait pas ce qu'il raconte et il ne sait pas si Jesse va comprendre. Lui même ne sait pas ce qu'il raconte. Son esprit se tourne irrémédiablement vers les endroits stratégiques de son ancienne maison où il sait qu'il trouvera son salut. Presque quatre années qu'il est clean. Mais autre chose lui passe par la tête. " Mais... si j'le bute ici... Ca n'aura aucun impact vraiment mais... peut être que ca arrêtera tout ? " Ou ca va aggraver la situation. Les visions suivent une logique, celle où Jesse semble faire parti de sa vie. Il parlait bien entendu du Colonel, son regard à moitié perdu à moitié fou en disait long sur la détresse psychologique qu'il vivant. Peut être qu'au prochain tableau il se réveillera en prison ou pire encore... Bref, la pire idée au monde.
Sans surprise, il est impossible pour Jesse de raisonner Elvis. Et Jesse s’y attendait. Pourquoi s’y attendait-il ? Parce qu’il aurait eu exactement la même réaction à sa place, quoi qu’on ait pu lui dire, et il le sait. Jesse et Elvis se ressemblent par beaucoup d’aspects. Cela peut être une force quand, par effet d’empathie, ils parviennent à se comprendre sans même échanger un seul mot, mais ça peut également être une faiblesse, comme dans ces moments-là, où Jesse ne sait pas quoi faire parce qu’il sait pertinemment que faire quoi que ce soit ne changera rien. Alors Jesse se retrouve à assister à une scène absolument dramatique de la vie de son nouvel ami sans être en mesure d’intervenir… Quant au fait de tenter de faire entendre raison à cette femme, qui qu’elle soit, c’est peine perdue. Jesse comprend qu’Elvis est en train de perdre la garde de son enfant, et il en est terriblement peiné pour lui, mais il est évident que dans une telle situation, il n’y a rien à faire, absolument rien, si ce n’est, peut-être, endurer silencieusement la situation.
Heureusement, même si Elvis vit vraiment une situation très difficile, et absolument insoutenable, il arrive au moins à se raisonner sur un point. Même si c’est très difficile, il accepte d’admettre que tout ceci n’est pas réel, qu’ils ne sont pas vraiment en train de vivre ces événements bouleversants. Jesse se contente de hocher la tête en même temps qu’Elvis prononce ces mots, il préfère parler le moins possible au risque de percer cette bulle qui pour le moment maintient Elvis dans un confort relatif et l’empêche de perdre pied. Il attend donc qu’ils soient parvenus à s’extirper de cette fichue scène pour reparler tous les deux.
« J’en sais rien, vieux… »
Jesse aimerait être capable d’adresser à Elvis un propos plus rassurant, mais il n’a pas envie de lui mentir non plus, et le fait est que c’est bel et bien ce qu’il pense, en cet instant, il n’a pas la moindre idée de si cette situation va continuer ou non.
« Changer tout ça ? Elvis… j’pige pas… » Mais Elvis s’exprime plus directement et Jesse comprend. « Non, non non non non non… Mec, non. Y a aucun scénario où tuer un mec de sang froid est une bonne idée, d’accord ? Même le pire connard de la terre, t’as compris ? »
Jesse parle d’expérience, malheureusement… sauf qu’en ce qui le concerne, il a pris davantage de vies qu’une seule trop directement ou indirectement, qu’importe… Il sait ce qu’on ressent d’avoir du sang sur les mains. Le meurtre de Gale l’avait complètement bousillé… Il ne supportera pas qu’une chose pareille arrive à Elvis, surtout pas… Oui, il est au bout du rouleau, ça se voit, et oui, ce putain de Colonel est un connard, mais il veut pas envisager que ça puisse être le seul moyen de se tirer de cette putain de spirale infernale.
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L'origine de tous ses malheurs, de sa colère, de sa frustration, c'était lui. Le Colonel. Alors oui, en s'attaquant à lui, peut être qu'il mettrait fin à ce cycle infernal et sans fin. Revoir sa vie défiler comme ça... Il aurait envie de perdre la raison et de faire l'inimaginable. Parce que rien n'était vrai non ?
C'est Jesse qui le rattrape quand il lui répond vivement et qu'il l'arrête dans ses conneries. Elvis capte le regard de celui-ci. Il se sent désemparé. Mais il voulait que ca s'arrête... Une bonne fois pour toute. Jesse est là, il ne le lâche pas, c'est bien ce qu'il voit. Il ne sait pas qui est ce type qui prétend être son frère mais il n'a pas envie de le lâcher. Et si cette histoire était plus profonde que ça ? Le fond de sa pensée glisse entre ses lèvres alors qu'il détaille son visage.
" Mais qui es-tu ? " Et si ca se trouve, c'est lui qui le plonge dans cette merde ? La vague de la paranoïa remonte en lui. Si ca se trouve, il n'est pas ce qu'il parait être. De toute manière, il n'était pas son frère, c'était sûr. Ca serait utopique de penser qu'il le serait. Il sent un début de paniquer arriver. Il recule en continuant d'observer Jesse, il se cogne dans les jouets et le parc de sa fille. " Ils veulent mon fric... Tous... Je suis qu'une pompe à fric pour eux... " Continue-t-il de souffler. Il pointe du doigt Jesse. " Je sais pas qui t'es... Si ca se trouve, c'est ta faute tout ça ! "
Instinctivement il reprend ses repaires dans son ancienne maison et il se jette sur un buffet pour y trouver une arme cachée et braque Jesse.
Jesse se sent pris de court au moment d’entendre les paroles de son interlocuteur. Mais qui es-tu ? Il ne sait pas comment interpréter ces paroles. Ou plutôt, il a peur de savoir les interpréter convenablement et de se le reprocher ensuite… Est-ce qu’Elvis est au courant de toute la supercherie ? Il faut dire que Jesse n’avait pas été le plus subtile ou le plus doué pour mentir, mais il avait eu le sentiment que c’était passé… Dans le cas contraire, pourquoi est-ce qu’il l’aurait laissé tout ce temps ? Mais peut-être que c’est autre chose, peut-être qu’Elvis est juste en proie à une grosse crise de paranoïa qui n’a en fin de compte pas grand-chose à voir avec lui. Le problème, c’est que s’il se retourne contre lui, il est dans la merde une bonne fois pour toutes.
« Elvis, je comprend pas… »
Il est complètement paumé, et voilà qu’Elvis l’accuse maintenant d’être responsable de ce qui arrive… Et rien ne s’arrange quand, à toute vitesse, Elvis se précipite pour tirer d’un meuble à proximité une arme qui a l’air ce qu’il hy a de plus réel et de plus chargée. Il ne sait pas s’ils sont dans un délire de type Matrix où si tu meurs dans ce putain d’enfer, tu meurs pour de vrai, ce qu’il sait dans tous les cas, c’est qu’il ne veut surtout pas prendre le risque. Il ne veut certainement pas mourir ici et maintenant et dans ces circonstances.
« Wow… » Instinctivement, Jesse lève les mains en l’air en signe de reddition. « Ecoute, mec, je sais pas ce qui t’arrive mais je te jure que j’y suis pour rien. T’es sous pression, c’est bien normal, vu les circonstances, mais je te promets que j’ai rien, fait, ok… Comment tu voudrais que je fasse ça, d’ailleurs ? J’y comprends putain de rien. »
Jesse espère qu’en confrontant Elvis à son sens de la logique, il comprendra. Comment pourrait-il avoir le pouvoir de les emmener d’un lieu à l’autre de son passé ? Un putain de passé qu’il ne connaît même pas. Même l’autre connard manipulateur de Colonel ne serait pas capable d’une chose pareille. Le problème, c’est comment raisonner avec quelqu’un qui n’a clairement pas toute sa tête ? Il a essayé dans le passé, et ça n’a clairement mené nulle part. Alors tout ce qu’il espère, là, tout de suite, c’est qu’Elvis reprenne conscience de ce qu’il y a autour de lui et se calme de lui-même. Il sait pas quoi faire d’autre du tout. Toute cette situation le dépasse et commence à le flipper très sérieusement.
« Elvis, s’il te plaît… »
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Il grogne avant de se mettre à hurler en faisant un pas agressif vers Jesse, toujours l'arme en main pointé vers lui. " ARRETE DE ME PRENDRE POUR UN CON JESSE PUTAIN ! " Parce qu'il le sait. Il le sait depuis le début. Qu'il lui ment et ca ne l'aide pas tout de suite à lui faire confiance. Plus ce délire, il n'en fallait pas plus pour mettre le doigt sur ses délires paranoïaques et celà avait déclenché une crise.
Est-ce qu'il peut le croire ? Oui, il avait l'air paumé autant que lui ici, il voit bien qu'il ne semble pas être enclin à se laisser glisser dans cet endroit. Elvis n'est pas con mais il se fout de sa gueule. Ca aussi, il l'avait vu, il l'avait compris. Il avait voulu jouer, laisser le jeu prendre de l'ampleur. Peut être espérer en partie. Car il se sentait seul. S'imaginer et se laisser porter par cette illusion... Mais là, l'illusion allait trop loin.
" T'as vraiment pensé que j'ai cru à ton baratin ? " Lui dit-il, les larmes aux yeux. " J'ai... voulu jouer le jeu parce que ca me plaisait d'avoir un frère et de... Je sais pas... mais là... Ils me prennent tous pour des cons et... toi, tu fais la même chose. Comment tu veux que j'te fasse confiance ? J'en ai marre de jouer là alors BALANCE ! "
Il montre rapidement la pièce de son canon, pour illustrer ses paroles.
" T'y es p'tet pour rien. Mais c'est toi qui m'as dit que c'était une illusion alors ouais... Mais toi aussi t'es une illusion. Rien n'est réel hein ? Ma vie est une foutue blague... " Un rire nerveux s'échappe de sa gorge alors qu'il a l'impression de raccrocher les wagons. Puis doucement ca devient un fou rire et il baisse son arme de manière lasse. Tirer sur un mec gratuitement de sang froid, c'était pas son délire. Bien qu'il pouvait être aveuglé par ses crises... Jesse avait raison, ca n'était pas une solution, il n'était pas ce type là. Même si une fois, il avait engagé un tueur pour une histoire sordide, il s'était résilié au dernier moment, pris d'une culpabilité soudaine.
C'était peut être lui tout seul qui avait créé leur délire après tout ? Par cette envie de créer une illusion de vie avec un frère qui n'a jamais existé. Avec cette envie de ne plus se sentir seul. Ils étaient peut être tout simplement dans sa propre tête... Quand il arrive à s'arrêter enfin, il a l'air encore plus fatigué qu'avant.
" J'te donnerai du fric si c'est c'que tu veux. J'm'en fous... J'ai compris que c'était ma voix ca... Finir seul. Encore et encore... Ma femme se tire avec mon gosse, le Colonel avec mon fric, la mort m'a pris ma mère... Même mon père, il... m'a laissé tombé... Il me restera quoi après tout ca ? Ma dignité ? J'en doute... "
Il s'en voulait d'avoir laissé faire tout ça. Il s'en voulait de s'être fait tiré par le bout du nez par ce Colonel qui avait totalement flingué sa vie.