▿ Métier : Aujourd'hui il gère sa propre boite "E.P. Studio" comme un vieil ami lui avait conseillé. On le connaît comme étant ce chanteur et cet acteur célèbre. Elvis veut se lancer dans de l'auto-management et aider les nouvelles étoiles montantes en les accompagnant.
▿ Quartier : Baker Street avenue
▿ Côté cœur :
My beautiful daughter Lisa Marie.
I can believe in a new future with you by my side, Dolores Madrigal.
I love you, you're my new dream.
Family is everything what I have.
I'm living for the love of music and your support, whatever it takes.
Sa dernière aventure qui l'avait fait se retrouver en compagnie d'Alma Madrigal l'avait radicalement calmé (pour le moment). Croiser la matriarche avait été une expérience dont il n'oubliera rien. Ou du moins les grandes lignes. Il avait fini par retrouver Dolores, mais au lieu de finir par toquer à sa porte en jouant les Don Juan, il s'est dit qu'il serait peut être mieux qu'il l'invite lui même au studio... Dans un milieu plus... professionnel déjà. Histoire de prendre du recul sur la situation. (il n'y a aucun recul de pris en réalité) Il a donc envoyé une invitation pour qu'elle vienne à son studio tout frais pour commencer à lui faire le tour, et signer les papiers de leur collaboration. (L'espoir fait vivre il parait)
Tout était prêt depuis longtemps. Il ne sait pas si Dolores allait accepter mais... Elvis n'avait pas envie de la laisser partir si facilement. Et au delà de la trouver charmante, c'était bel et bien qu'elle avait du talent et il ne voulait pas qu'elle le gâche. Dolores le méritait. Il le savait et au delà de ses allures bad boy qui frôle avec le harcèlement, il faut le dire clairement... Il ne voulait pas la faire fuir et il savait, qui plus est, qui il y avait derrière les arrières de la belle Madrigal.
Il se trouve au bureau dans l'entrée du studio, au téléphone, jouant avec sa chaise, tapotant du bout de son stylo le bois du bureau. Bien entendu pour jouer les impresarios et tout le reste, il avait du mettre le nez dans un truc qu'il détestait, et c'était bien la paperasse et la négociation. Et là, il était en pleine négociation de contrats et de devis pour l'évènement annuel qu'il souhaitait préparer en fin d'année. Et Elvis était loin d'être aussi doué que ce satané Parker, sachant qu'il montait rapidement dans les tours quand on lui refusait quelque chose.
Alors sa voix s'élevait dans le lieu, et il était aussi un peu nerveux de voir Dolores débouler à tout moment, sachant qu'elle devait être là depuis le milieu d'après midi et que le temps passait et la journée se terminait et que Dolores Madrigal n'était toujours pas là. Allait-elle venir ? Un de ses coéquipiers fait un signe vers sa montre en disant qu'il est l'heure de partir. Elvis fait un signe négatif de la tête en continuant sa conversation houleuse. Voyant son collègue s'impatienter, il se redresse, pose une main sur le combiné et lui lance à voix basse:
" Tires toi, je reste... " Peut être un peu sèchement mais il ne lui en tiendra pas rigueur. Il reprend sa conversation. " [...] C'est quoi cette histoire de loi sur les sorties de secours ?... Ca n'existait pas à mon époque... [...] Je sais pas moi, vous vous démerdez, il me faut 500 places assises... [...] Oui, je sais qu'il est tard, non, je m'en fous, je veux qu'on règle ça maintenant... " Il se passe la main sur le visage las et fatigué, continuant avec des bruits d'acquiescement gutturaux. Il soupire, laisse parler le type au téléphone qui essaye de trouver des combines. " [...] NON ! " S'écrit-il d'un seul coup en se redressant sur sa chaise. La porte d'entrée s'ouvre, il ne l'entend pas. " Les places au bar ne comptent pas comme... Ecoutez... Vous savez quoi ? Je vais trouver ailleurs... [...] Quoi ? non non, ca fait trois quart d'heure qu'on en parle et vous n'êtes pas capable de... " Il se tourne et voit que Dolores est là. " De... de... " Il en oublie ce qu'il doit dire, son regard se perd, il se secoue la tête. " ... Ecoutez, on verra ça demain je vous rappellerai. " Il claque le téléphone sur son socle. Il se lève, son visage reflétant un large sourire qui change totalement son humeur, il lisse sa chemise du plat de ses mains, les glissant sur son torse. " Dolores ! " Son sourire s'élargit, ses yeux brillent, il marque une pause. " J'étais en pleine négociation de... pleins de choses... " Il rit doucement et grimace en même temps. " Je sais pas si je dois regretter le vieux Parker qui s'occupait de tout ça... C'est clairement pas moi le roi de l'entourloupe... " Ne pas repenser aux démons du passé. " Mais au moins, je sais ce que je fais de mon argent, et c'est moi qui gère. Mais la paperasse c'est ce qu'il y a de pire et je ne suis clairement pas doué pour ça. " Il passe devant le bureau. " J'ai eu... " Il baisse les yeux. " J'ai eu un mal de chien à te retrouver. " Il lâche un rire nerveux. Il savait qu'il se faisait plus familier, mais il avait envie de briser quelques barrières à cet instant. Ils allaient passer beaucoup de temps ensemble. " J'ai cru que je n'allais plus jamais te revoir et que... tu ne viendrai peut être pas. Mais t'es là, c'est le principal. " Il se fige, ce large sourire sur le visage. " Heu... Je te montre le studio ? " Lui propose-t-il pour couper la gêne qu'il sent s'installer doucement.
T'as longuement hésité, Dolores. Pour commencer, tu as songé à ne pas répondre à son invitation, tant pis si c'est peut-être gâcher une immense opportunité professionnelle. Oui, tu aimes chanter, et on te dit que tu es douée pour ça, est-ce que, pour autant, c'est ta voie ? Tu as failli y croire, jusqu'au retour de tes pouvoirs, qui a alors tout remis en perspective. Non, tu n'es sans doute pas faite pour ça, au fond, et c'est un milieu qui te correspond très mal.
Alors tu t'es dit que tu allais tout simplement passer à autre chose. Tu vas oublier Elvis, tu vas peut-être envisager de faire autre chose de ta vie, il est sans doute temps... Oui, quand tu as parlé d'Elvis à ton entourage, la plupart de tes proches - Stitch en tête - t'ont regardé avec des têtes atterrées : comment se pouvait-il que tu ne connaisses pas Elvis Presley, le King ? Eh bien c'est comme ça. Maintenant, tu le connais. Et la vérité, c'est qu'il t'a fait une forte impression.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il t'a fait une forte impression. Tu restes... perturbée par votre rencontre. Elle a remué quelque chose en toi, et depuis, tu n'arrêtes pas d'y penser... Tu as fait tes recherches, tu as songé à dérouler le fil de votre unique conversation, encore et encore, et tu réalises qu'elle n'a pas de point final, pas encore. Tu as envie de le revoir, tu dois l'avouer... Alors oui, tu as longtemps tergiversé, mais finalement, tu t'es bel et bien pointée dans son studio, mal à l'aise, à te demander si tu ne fais pas une véritable erreur.
Tu l'entends avant de le voir - en même temps, tu entends toujours les gens avant de le voir. Tu l'entends débattre au téléphone, et ça te rebute un peu, mais tu prends malgré tout ton courage à deux mains, tente d'attirer son regard et son attention. Quand il pose les yeux sur toi, tu sens un léger feu te brûler les joues. Tu ne comprends pas ce qui se passe quand il te regarde comme il le fait. Ou plutôt si, tu le sais, et tu peines à t'en protéger.
"Tu m'as tant cherchée que ça ?" tu fais mine d'être surprise. "Ne t'imagine pas que c'est dans la poche, j'étais juste curieuse." Et tu avais envie de le revoir, mais tu ne le diras pas. "Fais-moi visiter. C'est la première fois que je me rends dans ce genre de studios."
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Elle est là et Elvis ne peut s'empêcher de sourire face à sa présence. Il y aurait au moins quelque chose de bien dans cette journée. Ses préoccupations de travail attendront bien le lendemain. A cet instant, il avait plus important à s'occuper. Il rit doucement quand elle lui demande s'il l'a tant cherché que ça. Si elle savait. Il ne sait pas vraiment s'il devait parler de sa rencontre avec Alma Madrigal ou pas. Il fait alors une grimace et lui répond:
" Je plaide coupable... Oui... "
Il se frotte la nuque, laissant son menton tomber vers l'avant. Il était content qu'elle lui donne une chance. Il ne sait pas ce que ca va donner. Mais Dolores lui faisait renouer avec un avenir plus lumineux que ce qu'il avait pu être. S'ouvrir vers un nouveau futur. Quand elle le reprend en disant que ca n'était pas dans la poche, il roule des yeux un peu.
" Hooo je sais bien. Tu me donnes du fil à retordre Dolores Madrigal. Mais j'aime bien les challenges. " Dit-il sur le ton de la blague. Même si au fond, il était un peu sérieux.
Il ouvre alors la marche pour la petite visite et veut d'abord lui faire visiter le studio d'enregistrement et tout ce qui le compose afin de lui montrer toutes les possibilités qui s'offrait à elle.
La suite fut totalement mais alors totalement hors contrôle...
Il va pour pousser une porte battante qui mène entre les murs calfeutrés de la pièce. Prêt à tenir la porte à Dolores... Il passe la porte et se retrouve directement dans un espace qu'il ne connait absolument pas. Mais ca n'est pas ça le pire, c'est comme si sa vision avait changé, qu'autour de lui, il se retrouvait dans une sorte de monde totalement colorés et... si peu réaliste et réaliste à la fois. Clairement, son cerveau a du mal à enregistré ce qu'il se passe alors il se fige tout simplement.
" Qu'est- ce que... " Commence-t-il.
Il pose une main sur son coeur qui bat plus fort avant de se retourner pour regarder derrière lui et il voit Dolores. Dolores qui est... Dolores mais... Son regard s'agrandit doucement de stupeur.
" C'est quoi ca ? " Lance-t-il dans une sorte de complainte totalement paniqué.
Il pose ses mains sur les épaules de Dolores comme pour se prouver que ce qu'il voit est vrai, et il les voit. Ses mains. A l'identique de ce qu'il y a autour. Il les lève devant lui en les observant, toujours cet air de panique sur le visage. A cet instant, toute maitrise de lui-même venait de le quitter. (en réalité il y avait de quoi)
" HAAAAAAAAAAAAAA ! "
Il commence à se palper le visage comme pour vérifier que tout était normal...
" J'ai besoin de me voir... Je suis en train de disjoncter là... C'est pas possible. Pourquoi je suis... un cartoon ? pourquoi tout est... comme ca ?!? " C'est alors qu'un miroir vient à doucement être apporté par un mur en mouvement devant lui. " Merci. " Il se voit enfin, il a l'air toujours lui mais il est changé en une sorte de dessin animé, mais il se fige. Il montre le mur du doigt. " Alors ça aussi c'est pas du genre très normal... Je viens de dire merci a un mur vivant... " Il se plaque les deux mains sur la bouche pour éviter de hurler de nouveau. Il essaye de se reprendre, toujours cet air paniqué. " C'est le surmenage ca hein ? C'est en train de me monter à la tête... Faut que je vois le Docteur Bloom... J'ai besoin de voir le Docteur Bloom... MAINTENANT ! "
"Je suis un défi à relever pour toi, c'est ça ?" tu ne peux t'empêcher de rétorquer quand Elvis assure qu'il adore les challenges.
D'accord, tu ne devrais pas partir au quart de tour à chacune de ses remarques. Mais quand il est question d'Elvis, tu ne peux t'empêcher de te montrer particulièrement défiante. Plus que défiante, même. Tu ne veux pas te faire avoir, tu ne veux pas lui laisser une place trop importante, si ce doit être pour qu'il finisse par piétiner ton coeur déjà meurtri par l'épisode Mariano et les ravages de son absence. Si tout ceci est un jeu pour lui, si tu n'es qu'un lot à emporter à ses yeux, tu préfères quand même le savoir tout de suite et y être préparée.
Tu te laisses entraîner à travers les différentes pièces du studio, et pour commencer, tout est absolument normal. Puis quelque chose change. Vous passez une porte, et le décor devient soudainement... familier, déconcertant. Un espace vaste, coloré...
Tu ouvres de grands yeux et tu te tournes vers Elvis quand ce dernier, complètement paniqué, prend comme toi conscience de ce qui est en train de vous arriver. Il semble terrorisé, toi tu es juste... intriguée. Est-ce que tu peux vraiment être de retour chez toi ? Quand Casita répond immédiatement aux exigences apeurées du chanteur, tu n'as plus aucun doute, et un sourire fleurit sur ton visage, qui tranche avec la panique totale qu'exprime ton interlocuteur.
"Elvis... ELVIS", tu hausses le ton plus qu'à ton habitude tout en agrippant son poignet afin de le ramener à la réalité et de le tirer de toutes ses réflexions à voix haute, qui toutes transpirent l'angoisse la plus totale et absolue. "On est chez moi. C'est mon monde. Calme-toi. Tout va bien."
Enfin, oui et non, parce que tu n'as aucune idée de ce que vous faites ici. Est-ce que ça signifie que vous êtes de retour pour de bon ? Est-ce que le reste de ta famille est là, elle aussi ? Mais pourquoi Elvis est ici, dans ce cas ? Le battant d'une fenêtre s'agite, comme en guise de salutation, et un sourire s'esquisse au coin de tes lèvres.
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Quand il dit que Dolores était un challenge, c'était surtout sur le ton de la blague. Même si elle restait un challenge pour lui concrètement. Et il savait que justement le regard qu'avait Dolores sur lui ne serait pas intéressé par son fric ou sa notoriété. C'était une bonne chose pour lui qui était entouré de gens qui fabulait sur le prestige de son nom. Il fait une légère grimace, son sourire malin revenant sur le visage. Il lui répondit alors:
" Conquérir le cœur de toute femme est un challenge. Mais tu m'as surtout fait comprendre que tu avais besoin de me faire confiance avant de vouloir me suivre. Ce qui est normal. " Rien de plus normal au final. Sauf quand on s'appelle Elvis Presley.
La soirée aurait pu prendre une teinte totalement différente que celle-ci. Mais lorsque tout se met à vriller, Elvis oublia totalement le but de la visite de Dolores. En même temps, on ne pouvait pas lui reprocher n'est-ce pas ? Dolores doit lui attraper les poignets et lui hurler à moitié dessus pour qu'il la regarde de nouveau. Dolores lui explique alors que c'est chez... elle ?
Alors pour tout dire: ca ne calme absolument pas Presley qui fait une grimace d'incompréhension et de désespoir. Avant de la voir saluer... la maison ?
" Dolores... Dolores... Dolores... " Il a un léger rire nerveux qui s'échappe de ses lèvres et qui montre à quel point il est vraiment largué pour le coup. " Tu sais quand tu dis, c'est chez moi... Je te vois plutôt... je sais pas me proposer à boire ou me présenter ton chat... Un petit chat tout mignon... Pas me retrouver avec... " Il se passe une main sur le visage, tirant sur ses traits grossièrement. " Cette tête de cartoon, dans une maison qui... qui... bouge toute seule... C'est pas possible... Tout simplement pas possible chez moi... Je peux pas être calme !!! "
Il se passe les deux mains dans ses cheveux, les redressant encore plus qu'ils ne puissent l'être. Il tourne alors dans la pièce comme pour trouver une sortie de secours.
" Je sais... JE SAIS ! " Dit-il en prenant une mine incroyablement réfléchi et tout en faisant les cent pas. " On est rentré par cette porte, et on va ressortir par cette porte et on sera de retour au Studio et on dira que... c'est juste une douce euphorie dû à mon manque de sommeil... Comme un rêve éveillé quoi ! "
Elvis pose ses deux mains sur la poignée de la dite porte et l'ouvre d'un seul coup pour constater que de l'autre côté... C'était pareil. Il grimace. La referme. " Je dois me concentrer... Ca doit être dans la concentration... Allez Elvis tu peux le faire. HA LE STUDIO !!! " Il se frotte les mains, recommence... Echec. Il referme et commence à ouvrir et fermer de manière frénétique en espérant que ca fonctionne. " Il faut que ca fonctionne... Pourquoi tu... " Puis visiblement, Casita en a clairement marre de l'attitude du jeune homme et décide de bloquer la porte. Ce qui n'arrête pas Elvis qui essaye de tirer sur la poignée comme un forcené, n'hésitant pas un pousser sur ses jambes contre le mur. " Je veux sortir, espèce de saloperie de... " Casita décide alors de la relâcher contrarié des paroles d'Elvis, si bien que la porte s'ouvre à la volée sur sa figure qui fait un vol plané sur le sol dans la pièce.
Elvis, contrarié à son tour, se frottant la tête, se redresse sur ses genoux en continue d'hurler sa frustration sur Casita. Puis il se redresse, retire sa chaussure, comme un gosse piquant une crise. Il se remet à beugler tout en la secouant dans sa main.
" C'est pas gentil ça ! Méchante maison ! " Il balance la chaussure sur la porte de frustration. Si bien que Casita, en colère elle aussi, fait glisser les dalles en dessous de ses pieds pour qu'il retombe à la renverse.
La panique d'Elvis est totalement compréhensible. Le problème c'est que toi, Dolores, tu n'as pas la moindre idée de comment la gérer exactement. Il se trouve dans un univers et un climat qui le poussent logiquement à la panique, tu le comprends mais tu te sens à la fois compatissante et... légèrement agacée ? Tu es de retour chez toi, et tu es incapable, pourtant, de savourer ce que tu as pourtant espéré pendant si longtemps. Est-ce que tu es de retour pour de bon ? Est-ce que tu vas être condamnée à revenir chez toi... tu n'en sais rien. De même que tu ne sais pas ce qu'Elvis fait ici... tu es plus perdue qu'inquiète, mais le stress communicatif du chanteur t'empêche d'y voir plus clair... ce qui n'est pas arrangé par le brouhaha familier de l'Encanto qui te revient aux oreilles sans possibilité d'échappatoire.
"ELVIS. CALME-TOI !" Tu as parlé plus fort qu'à ton habitude. Tu as crié, même. C'est vrai, ça ne te ressemble pas, mais sa panique est en train d'imprégner tout ton être et tu n'arrives pas à supporter ça. "Désolée... S'il te plaît... Garde ton calme", tu t'adoucis. "D'accord ?"
Mais est-ce qu'il t'écoute seulement ? Il s'acharne contre la porte par laquelle vous êtes arrivés, il malmène clairement Casita, se retrouve à balancer une chaussure contre un mur, en réponse de quoi Casita le fait tomber à la renverse.
"Je te conseillerai d'être aimable avec elle, tu n'as aucune idée de tout ce qu'on lui doit", tu dis en tendant ta main en direction d'Elvis, étalé au sol, afin qu'il puisse s'en saisir et se redresser en sa compagnie. "On va trouver une solution pour te ramener chez toi, j'en suis sûre, mais si tu t'agites dans tous les sens comme tu es en train de le faire, on ne va arriver à rien, tu comprends ?" tu reprends en gardant peut-être un peu trop longtemps ta main dans celle d'Elvis après qu'il se soit redressé. Quand tu te rends compte de ça, tu retires ta main un peu brusquement. "Il n'y a personne à la maison", tu dis sans avoir besoin de vérifier, puisque tu l'entends. "Si on veut trouver de l'aide, il va falloir qu'on sorte. Peut-être que quelqu'un sera capable de nous expliquer ce qui se passe."
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Il y a des choses qui ne doivent pas être possibles et pourtant ça se passait. Il ne devrait plus se poser de questions aujourd'hui quand au bordel ambiant qu'il traversait depuis qu'il était revenu d'entre les morts et pourtant... Chaque jour ce monde lui apportait son lot de surprises.
Il était clairement en train de s'engueuler avec une maison. Et il était prêt à continuer avant que Dolores vienne vers lui pour calmer la situation en l'aidant à se relever. " Mais c'est elle qui a commencé. " Annonce-t-il de mauvaise foi avec une moue boudeuse. La maison frémis de mécontentement à cette réplique.
Quand la main d'Elvis glisse dans celle de Dolores, son attention se détourne radicalement vers elle. Bon pour le coup, la panique n'est pas une bonne chose dans ce genre de situation. Elle avait raison. Il se redresse en se rapprochant de Dolores. (Autant en profiter) il garde ses doigts serrés autour de sa paume et il a même une retenue qu'il ne cache pas quand elle veut récupérer sa main. Toujours un peu comme un gosse. Il fixe Dolores, très silencieux pour le coup mais une mine renfrogné encore visiblement contrarié de la situation. " Comment tuuu... " Commence-t-il pour le demander comment elle sait qu'il n'y a personne sans regarder par la porte. Elle lui suggère un plan qu'il ne peut contester. Il n'était pas chez lui, il ne connaissait rien et il continuait de faire des efforts surhumains pour ne pas se remettre à hurler partout son malheur.
" Hum... D'accord ! " Lance-t-il d'un seul coup avant de se diriger vers la porte pour qu'ils puissent sortir. Elvis fait une grimace et hésite à poser sa main dessus de nouveau. Casita lui ouvre sèchement, ce qui lui donne un mouvement de recul et il va d'accrocher au bras de Dolores. " J'ai rien fait... T'as vu j'ai rien fait !!! C'est elle ! " Se remet-il à hurler près de Dolores avant d'ajouter en se forçant à parler à voix basse. " Et je ne panique pas... "
Soyons clair, Elvis a bien l'intention de rester le plus longtemps agrippé au bras de Dolores sans la lâcher.
"Si, tu paniques. Mais ça va aller. Si tu la traites correctement, elle te le rendra. C'est comme ça que ça marche, comme avec les gens", tu fais avec un tendre sourire à l'adresse d'Elvis quand ce dernier s'en prend à Casita sous l'effet de la panique, Casita qui le lui rend bien.
Au fond, t'es capable de comprendre ce qui se passe dans la tête d'Elvis. Tu comprends qu'il se sente aussi, mal, tu comprends qu'il ait envie de céder à la panique la plus pure. Cette situation est terrifiante, perturbante. Il y a de quoi... D'autant que tu n'as aucune garantie à lui offrir. Tu ne sais pas pourquoi vous êtes là ni comment vous sortir d'ici - tu n'en as pas la moindre idée. Oui, toi aussi t'es pas sereine, mais t'es dans ton élément, alors tu gardes contenance.
Une fois à l'extérieur, tu regardes autour de toi et t'imprègnes de ce paysage familier et qui t'avait tant manqué. Le stress d'Elvis, qui te broie littéralement le bras, rend ce moment plus complexe à apprécier mais tu réussis quand même à te sentir un peu mieux en te sentant chez toi. Et suffisamment forte pour tout affronter.
"Peu après la naissance de ma mère, de mon oncle et de ma tante, des brigands se sont attaqués à notre village. Mon abuelo, Pedro, a perdu la vie... ils n'avaient plus rien, on pensait que tout était perdu... mais on a reçu un miracle, un havre de paix. Ici. Notre encanto. Casita est apparue comme par magie. Elle nous a accueillis, et protégés. Cet endroit est important pour moi", tu lui expliques, bien consciente du fait qu'Elvis mérite des explications dignes de ce nom.
Tu veux ajouter d'autres paroles, parler de la famille Madrigal et de ses dons, quoi qu'incertaine quant à la manière dont Elvis va réagir en ayant connaissance de ton pouvoir, mais tu te figes au moment d'entendre une voix familière, encore lointaine, mais proche en même temps. Mariano n'est pas loin, et tu te sens tout à coup partagée, entre l'envie de le revoir et celle d'inviter Elvis à prendre ses jambes à son cou.
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" Merci bien... " Dit-il à voix basse, en gardant le même ton, un peu agacé. " Je sais comment ca marche avec les gens... Mais avec les maisons, c'est pas pareil. " Mauvaise foi le retour. Mais il avait quand même compris le message.
Il reste bien entendu accroché au bras de Dolores et il jète un oeil suspect à la porte alors qu'ils la passent. Elvis restant méfiant quant à ce qu'elle pourrait faire en retour. Il se laisse tirer par Dolores à travers la grande maison, et elle commence à raconter son histoire. Elvis l'écoute attentivement tout en l'observant.
Il savait que bien des personnes venaient de mondes différents. Mais plus il avançait dans ce monde, plus il comprenait qu'il n'était pas au bout de ses surprises. Il n'avait pas vraiment peur, c'était peut être totalement décalé avec son monde mais... il buvait ses paroles. Lui, qui, étant gamin se nourrissait de comics en tout genre. Son imagination et sa détermination à briller, avait créé le personnage qu'il était: Elvis Presley. Il s'était beaucoup inspiré par son look coloré de ce qu'il avait vu lire étant enfant dans les BDs.
" L'Encanto... " Répète Elvis, le regard brillant. " C'est... " Il se secoue la tête. Il ne trouve pas de mots. " Quand j'étais gosse, je voulais tellement croire que la magie existe... " Son regard s'assombrit. " Et j'ai vite compris que chez moi, la magie n'existait pas. " Qu'elle ne sauvera pas sa mère, ni sa vie, ni rien en fait... Il n'y avait que des salops qui vous détruisaient à petit feu.
La panique passait petit par petit. Peut être devrait-il apprécier cet endroit ? C'est ce genre d'endroit qui devrait exister envers et contre tout. Pas ce monde déchiré d'où il vient.
" Mon Encanto. " Dit-il dans un sourire nostalgique. " Ca a été ma musique, mon putain de don de Dieu, et... ce que ca m'a apporté. " Se confiait-il un peu. " Ma mère galérait, mais tout ce qu'elle pouvait nous donner, elle le faisait... Mon père... Il a été en prison et on a été qu'à deux pendant très longtemps. Je m'étais promis qu'un jour je le sortirai de là et que je leur apporterais un havre de paix. Tout ce dont ma petite maman a toujours rêvé et... " Il soupire longuement. " ... Je l'ai fait. Je lui ai offert la voiture dont elle rêvait. Je lui ai trouvé Graceland. Notre Casita... " dit-il alors que son sourire s'élargit. " Mais... malgré tout... Elle a fini par nous quitter. Trop tôt. Mon Encanto n'a pas marché. Il n'a sauvé personne... " Il s'arrête d'un seul coup derrière Dolores, la tête baissée. Il se frotte le visage pour se reprendre. " La gloire, l'argent... Ca ne sert à rien quand on est seul. Et moi, tout ce que je voulais, c'est sauver ma mère. Et mon père, il a été comme tous ces connards, il a juste profité de la situation pour... me vider les poches et profiter de ma notoriété. Le gloire et le nom attirent les salops de ce genre, ca peut changer les gens, ca n'attire pas la paix chez moi... Et pourtant... Ma petite Satnin le savait... Et elle me manque chaque jour. "
Il retient une larme en parlant de sa mère comme ca. Bonjour l'ambiance. Il ne voulait pas jeter un malaise près de Dolores alors il se reprend d'un seul coup en faisant un pas vers elle tout en se frottant les mains comme pour effacer les dernières minutes.
" Casita a des allures de Graceland. " Il lève le regard vers la maison. " Et c'est clairement un compliment. " Il arrive à la hauteur de Dolores et lui fait un sourire tendre. " Je suis heureux d'entendre que les miracles ca existe bel et bien. Et que ton histoire semble s'être terminée bien mieux que la mienne. " Il glisse le dos de sa main sur la joue de Dolores, pose son regard longuement dans le sien avant de se reprendre, et la retirer en baissant les yeux et en se détournant. " Et p'tet que t'as raison depuis le début. Je n'offre pas de miracle. T'as pas à me suivre... Dans l'optique où on rentre, je te conseillerai de fuir le plus loin possible. Et de garder tout ça... " Il montre l'endroit. " Réel tant que tu le peux... "
Il voit que Dolores tire une drôle de tête, alors Elvis fronce doucement les sourcils et lui demande:
" Dolores, ca va ? T'as l'air bizarre... J'espère que c'est pas mon discours qui te met mal à l'aise... "
T'avais eu peur qu'en partageant ton histoire avec Elvis (ou une partie de ton histoire en ton cas), ça empire les choses et le conduise à encore plus d'anxiété, mais t'es soulagée de constater que ce n'est pas le cas, en fin de compte. Il t'écoute avec attention, et même, il semble qu'il trouve un écho dans ton histoire à la sienne propre. Le voir un peu apaisé te rassure, et c'est avec beaucoup d'intérêt que tu écoutes son histoire dans le plus grand détail. Tu aimes en apprendre plus sur lui. Quand il se dévoile quand il est en train de le faire, tu as l'impression d'accéder à une autre part de lui, et cette part de lui, tu la trouves particulièrement attendrissante.
Il sait ce que s'est de s'être vu offrir un don précieux, un miracle. Son encanto à lui, comme il le dit, c'est sa musique, et tu ne peux t'empêcher de sourire en constatant la lumière dans son regard quand il te dit ça. Tu sens que cette pensée, celle de sa mère, de Graceland... c'est important pour lui. Il tient à sa famille, à son chez-lui.
En cet instant, tu te reconnais en lui plus que jamais, et tu trouves ça troublant, tu as l'impression, en cette seconde, qu'un fil s'est noué entre vous. C'est une image difficile à expliquer, mais c'est quelque chose que tu ressens profondément. Et c'est déstabilisant. D'autant que tu constates, une fraction de seconde, qu'au moment où il t'a parlé, sans réserve et avec détails, de lui, de ses aspirations et de sa vie, tu as négligé tous les bruits autour de vous. Tu n'entendais plus que lui.
"Mon histoire a été compliquée aussi, et la tienne n'est pas encore finie. Il y a sans doute une fin heureuse pour toi aussi", tu réponds avec un filet de douceur pure dans la voix. Tu ressens un frisson au moment de sentir les doigts d'Elvis sur sa joue, tu ne recules pas. D'abord, tu n'entends plus que les tambourinements de vos coeurs, puis la voix de Mariano, de moins en moins lointaine. "Elvis, je crois qu'on dev..."
▿ Métier : Aujourd'hui il gère sa propre boite "E.P. Studio" comme un vieil ami lui avait conseillé. On le connaît comme étant ce chanteur et cet acteur célèbre. Elvis veut se lancer dans de l'auto-management et aider les nouvelles étoiles montantes en les accompagnant.
▿ Quartier : Baker Street avenue
▿ Côté cœur :
My beautiful daughter Lisa Marie.
I can believe in a new future with you by my side, Dolores Madrigal.
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Family is everything what I have.
I'm living for the love of music and your support, whatever it takes.
Aucune histoire n'est facile. Absolument aucune. Il comprend que ce qu'a traversé Dolores n'a pas du être évident non plus. Se retrouver ici, c'est se retrouver dans une histoire fictive où les miracles arrivent. Ou la magie semble exister. Quand il était gosse, il passait son temps à lire des Comics. Ce genre d'histoire où des gamins pouvaient devenir des super héros du jour au lendemain. Pour lui, ça a été la musique. Il avait un don. Un vrai don. Et depuis qu'il était gosse, on ne pouvait pas l'arrêter lorsqu'il entendait un rythme, une mélodie, de s'y approcher, de la sentir vibrer et en faire quelque chose à son tour. Sa mère lui avait dit: tu as ce pouvoir mon fils, tu dois l'utiliser. Et c'est ce qu'Elvis avait fait.
Chaque histoire n'est pas évidente. Est ce qu'il a été heureux dans son succès ? Peut être a certains moments, mais sa mère le savait. Il était malheureux au fond de lui. Même s'il savait qu'il avait atteint certains rêves plusieurs fois et qu'il avait eu une vie bien riche.
Dolores parle de sa fin heureuse. Et Elvis sait qu'il doit lui parler de son autre vie. De sa fin... Elle doit savoir qui il est... Il ne peut pas lui mentir. Une autre femme avait cru en lui, et elle avait fini par le quitter, se rendant à l'évidence qu'Elvis ne changerait jamais... Ou simplement comprenant peut être qu'il n'était pas cette fin heureuse que tout le monde attendait ? Il est dans ses tourments car il comprend qu'il ne veut pas imposer cette vie à Dolores. Est ce qu'elle en voulait de cette vie ? Avec lui ? Elvis, il l'aimait bien Dolores... Non, c'était plus que ça. Il avait eu un coup de foudre. Il était amoureux, il le savait. C'était soudain et complètement illogique. Mais le coeur à ses raisons. Mais il ne voulait pas que Dolores pâtisse de qui il était vraiment.
" Dolores... Je dois te dire un truc important... Je ne veux pas que tu me prennes en pitié ou autre. Juste... Tu dois être au courant que... "
Elle l'arrête, elle veut lui dire un truc. Leurs mots se perdent l'un dans l'autre... Que leur échange, leur bulle de confidence vient d'exploser par une nouvelle présence. Une voix masculine. Et elle semble connaître Dolores. Elvis s'interrompt dans son discours. Il se tourne vers ce type.
Il ne peut s'empêcher de le toiser des pieds à la tête avec un léger dédain. Son aura masculine se sentait directement attaqué par le gars qu'il voyait, il se redresse et prend des airs de coq.
" Vous êtes ?... " Ne peut il pas s'empêcher de s'exclamer.
Il allait le savoir bien rapidement et il ne sera pas déçu de se retrouver face à ce gars, qui clairement, avait la gueule du minet romantique et beau gosse par dessus le marché. Est ce qu'Elvis se sentait mis en compétition par ce type ? Exactement.
Tu te découvres suspendue aux lèvres d'Elvis quand ce dernier t'apprend qu'il a une confession à te faire. Tu comprends immédiatement que ce qu'il doit te dire est important, il y a quelque chose dans son regard, dans son comportement. Il s'est adouci, et étrangement, cette situation chaotique semble vous aider à mieux vous comprendre, et aussi à partager sur vos vies de façon plus personnelle... et tu découvres, Dolores, à quel point tu es soucieuse d'en apprendre plus à son sujet. Une part de toi a conscience du fait que tu t'engages sur une voie dangereuse, mais tu ne peux pas t'en empêcher malgré tout.
"Je t'écoute", tu fais dans une voix qui ressemble à un souffle.
De ta part ces mots ne sont pas anodins. Tu entends tout, Dolores, ça ne veut pas dire que tu écoutes tout. Au contraire, ce brouhaha constant peut avoir tendance à te couper de ce qui devrait t'importer, mais en présence d'Elvis, tu réussis à faire la part des choses. Tu as envie de faire la part des choses. Tu redoutes un peu ce qu'il a à te dire, tu crains que cela puisse changer quelque chose, fondamentalement, pour toi, mais dans le même temps, tu as véritablement envie de savoir, tu réalises immédiatement à quel point c'est une chose importante pour toi, bien plus que tu n'aurais été en mesure de le soupçonner de prime abord. Tu veux tout savoir, mais cette volonté est compromise à l'arrivée de Mariano.
Ton coeur tambourine si violemment dans ta poitrine et ton embarras est si violent qu'il te coupe le souffle. Voilà que ton regard se pose sur lui, lui après qui tu as tant et tant soupiré, et voilà que tu te retrouves incapable de dire ou faire quoi que ce soit, ou même de penser convenablement.
"Elvis je te présente..." "... Mariano", te coupe immédiatement le concerné, sans doute pour faire valoir sa position vis-à-vis de toi. D'ailleurs, il t'attrape le bras, comme en guise de possessivité. "Son fiancé." Il dévisage Elvis tandis que toi, Dolores, tu sembles perdre l'usage de la parole. "C'est étrange, je ne vous avais jamais vu auparavant."
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Elvis a eu bien raison de le sentir arriver celui la avec ses airs. Dolores va pour le présenter mais visiblement le gaillard joue au coq devant la demoiselle. Il grimace, continue de l'observer avec son air condescendant dont il connaît bien le jeu. Il la devance et lui balance qu'il est son fiancé.
Elvis lance une exclamation amère en se secouant la tête à cette révélation, son visage en dit long sur ce qu'il pense et clairement à son niveau il ne se cache pas. " Ha ! Le fameux ! " Il se secoue la tête. " Qui visiblement ne laisse pas sa dulcinée finir d'elle même ses phrases, ce que je trouve particulièrement grossier mais passons... "
Une petite pique. Juste une, Elvis voit cette altercation comme une provocation. Et se cache pas d'y répondre comme face à un jeu de provocation de qui a la plus grosse. (Soyons honnête ça ressemble clairement à ca. Entre les torses bombés, les regards hautains et le sourire mordant... Les poings étaient prêts à s'abattre. Surtout que pour Elvis il ne fallait pas grand chose pour qu'il vrille.)
L'autre en rajoute une couche en disant qu'il ne le connaît pas. Bon Elvis avait bien compris qu'ici il n'était pas célèbre. Elvis se tourne vers Dolores faisant fi de sa remarque continuant de rire d'une manière moqueuse. Comme il sait si bien le faire.
" Alors je me suis imaginé pleins de trucs, mais alors ça... Non... " Il le montre du doigt. " Alors c'est lui ? Et bien dis donc... " Il le regarde des pieds à la tête une nouvelle fois. Il dit les choses à demi mot. Il voit que ça agace le fameux Mariano, il voit bien son regard, et Elvis ne peut s'empêcher de jouer sa tête de pioche.
" Ha non mais elle m'a tout à fait expliqué qu'elle était fiancé. Donc pas de soucis l'ami... Bon, j'ai compris... Vous en faites pas... Reçu cinq sur cinq... Et visiblement ici personne sait qui j'suis alors..." Il fait un large sourire. Il n'a pas envie non plus que Dolores se braque et il avait commencé à glisser vers cette pente la... " Je vous laisse entre vous. Et je vais... Je sais pas... Admirer la déco... C'est ça... La sublime déco... " Il fait quelques pas en arrière, se met dos aux tourtereaux et fais une grimace dissimulé. " T'es con Elvis quand tu t'y mets putain... " Dit il pour lui même à mi voix, ne se doutant pas que Dolores peut tout entendre. Il a la tête en vrac, le coeur en peine malgré qu'il le cache en surface. Elle l'avait prévenu et il avait continué à foncer dedans. Il voulait prendre de la distance pour se reprendre en premier lieu. Éviter que ça tourne en règlement de compte, ça n'était pas la peine.
Il s'éloigne sans se retourner et peut être se perd-il dans cette grande baraque. Il tombe alors sur une sorte de balcon avec des portes décorées. Et en avançant, il voit celle de Dolores qui l'hypnotise littéralement. Il s'arrête devant et pose une main sur le bois de celle ci. Elle scintille, elle a quelque chose de pas normal et en posant les yeux sur le visage de la représentation de la jeune femme, il est perturbé... Comme si cette représentation la fixait réellement... Alors à défaut de s'adresser à celle qui fait battre son coeur contre toute attente, il s'adresse à cette représentation.
" Excuse moi Dolores... Je ne veux pas t'imposer qui je suis vraiment et... Je suis con de penser que... Je peux tout bousculer dans ta vie...Le truc c'est que... J'ai tendance à toujours en faire des caisses et... Je suis tombé amoureux de toi des que je t'ai vu. Un putain de coup de foudre qui me retourne la tête. Je ne vois que toi, je ne pense qu'à toi depuis... Depuis... " Il baisse la tête, se frotte le visage. " Redescend sur terre Elvis... Le rocher de l'éternité ça fait longtemps qu'il est hors de portée. Encore eut il existé un jour... C'est juste une histoire que tu t'es inventé... T'es juste paumé. T'es même pas capable de lui dire qui t'es, alors assume que t'es un putain de névrosé à la con qui s'est laissé mourir dans son autre vie... Dans sa propre vie... T'es pas un hero. Tu l'as jamais été. T'es juste un idiot. C'est pitoyable... Pas le mec qui faut. " Il entend alors un bruit plus loin et voit les dalles de la maison se soulever comme pour l'inviter à continuer à avancer. Elvis observe avant de finir par suivre l'invitation de Casita. Il avance et elle le conduit à un renfoncement ou une autre porte se trouve.
" Je comp... " Il observe cette porte avec un homme gravé sur son bois et Elvis à cette impression de le connaître. Et le lien dans sa tête se fait de lui même. Il le revoit dans le taxi ce type. Et... Vous connaissez ma nièce ? Dolores Madrigal. Elvis sent son coeur s'emballer, il fait un pas en arrière en prenant peur. " Mais c'est le type du taxi qui... Mais pourquoi... ? " Casita arrête un de ses talons pour lui faire comprendre qu'il ne doit pas partir. Il baisse les yeux. La porte s'entrouvre comme une invitation silencieuse. " Tu me fais quoi toi la ? Je... Je vais pas... Hooo ! " Elle le force à avancer en faisant glisser les dalles sous ses pieds. " C'est bon ça va... Et j'ai pas peur juste que... " Il continue d'observer et grimace. Il fini par avancer sa main vers la poigné pour tirer la porte et entrer. " Qu'est ce que ça cache ? Qu'est ce que tu me caches... Dolores Madrigal... "
Tu n'en veux pas vraiment à Mariano d'agir comme il le fait. De sa part, tu sais que ce n'est pas de la malveillance. Il veut parfois jouer les chevaliers en armure même quand ce n'est pas nécessaire, c'est son côté romantique - et une des choses qui t'a fait tomber amoureuse de lui... même si en cet instant, tu te rends compte, confusément, que si le fait de retrouver enfin ton fiancé devrait te transporter de bonheur, tu es en fait plutôt... désemparée ? Oui, c'est le mot, désemparée. Et tu ne sais pas où te mettre. Cette situation est vraiment très curieuse pour toi, et au final, elle ne te plaît vraiment pas du tout, c'est rien de l'affirmer. Tu vois bien qu'Elvis est mal, tu vois bien qu'il tente de réprimer son agressivité qui cache une étonnante jalousie que tu ne penses pas mériter. Tu n'es pas habituée à être celle qui attire et accapare l'attention des hommes. Non, ça, ça a toujours été le rôle d'Isabela... et toi, tu ne sais par conséquent plus quoi faire.
"Elvis..."
Tu essaies de le retenir, mais ce dernier est déjà parti, et tu as sans doute été un peu faiblarde. Mariano prend tes mains dans les siennes, prêt sans doute à te conter en long en large et en travers l'étendue infinie de ses sentiments amoureux, mais tu ne l'écoutes plus, tu ne l'entends plus. T'as l'esprit ailleurs, et l'oreille qui traîne du côté d'Elvis, retourné à l'intérieur.
Tu es troublée quand tu l'entends s'adresser à toi. Sauf qu'il est trop loin pour que ces mots te soient vraiment adressés. Mariano essaie de capter ton attention, mais toi, tu ne te contrôles plus que sur le discours d'Elvis. Lui qui s'excuse, lui qui se trouve idiot... Lui qui te confesse à distance ses sentiments. Quand il dit être tombé amoureux de toi dès qu'il t'as vue, ton coeur manque un battement, et même plusieurs. Si tu t'y attendais, à celle-là ! Tu essaies de dissimuler ton trouble, mais c'est presque impossible. Ton coeur se serre face à la force de ses confessions, face à l'ampleur de sa détresse.
"Je suis désolée Mariano je... Je dois te laisser."
Tu le fuis, c'est ce que tu fais, tu le fuis sans explications et tu te précipites à l'intérieur de Casita pour retrouver Elvis devant la porte de Bruno, main sur la poignée. Tu frissonnes légèrement, un vieux réflexe - cet endroit a été banni pendant si longtemps. Tu te rapproches d'Elvis et retiens son geste avant qu'il n'ouvre plus grand la porte.
"C'est la chambre de mon tio, mon oncle." Tu fronces les sourcils. "T'as eu l'air de le reconnaître... Tu l'as rencontré ?"
Tu ne fais aucun commentaire sur ce que tu as entendu d'autre, mais ces mots restent dans tes pensées. Et à chaque fois que tu y penses, ton coeur s'emballe de plus belle.
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Il ne l'entend pas arriver alors quand Dolores pose une main sur lui pour faire part de sa présence, Elvis sursaute carrément en faisant un pas en arrière tout en posant sa main sur son coeur. " Mais ça va pas... Tu m'as fait peur... " Il reprend son souffle et essaye de redescendre. " T'sais que j'suis cardiaque ! " Bon il avait rajeuni mais mieux vaut prévenir que guérir non ? Quoi qu'il en soit il se reprend, le souffle court. Il pose de nouveau son regard sur Dolores.
Elle l'avait trouvé rapidement et quand elle demande s'il connaît son oncle, Elvis fronce doucement les sourcils d'un air contrarié, avant de se retourner vers la porte.
Ses souvenirs de cet instant étaient revenu. Quand Dolores s'était présentée à lui, il avait eu un moment de flottement. Un nom qui lui rappelait quelque chose mais qu'il n'avait pas encore retrouvé et là. Le nom, la porte... Ma nièce Dolores Madrigal. Il avait été stupide de ne pas s'en rappeler. Alors qu'il se perdait dans ses réflexions, la mine d'Elvis était grave. Il ne se sentait pas bien et doucement, son cerveau était en train d'élaborer des scénarios qui tendent à ce qu'on vienne encore à lui faire du mal. On ne sort jamais totalement d'une psychose paranoïaque. Elvis avait appris à la définir et à la maîtriser mais il était facile, lorsqu'on ne faisait pas attention, de se laisser emporter par tout ça. Il suffit d'une étincelle...
" Hum... " Dit il avec cet air fermé en observant la porte. " Oui. " Devait il en parler à Dolores ? Est ce que depuis le début elle ne se foutait pas de sa gueule ? Jouant avec ses sentiments... Oui, il s'était retrouvé dans ce taxi contre son grès avec ce type qui ne payait pas de mine et qui semblait être l'oncle de la jeune Madrigal. Est-ce qu'on essayait pas de le manipuler un peu plus ? Mais ce monde il ne l'inventait pas... A moins qu'il ait tourné totalement dingue entre deux. " C'est quoi ces portes ? J'ai vu qu'il y a la tienne aussi... Il y a quoi derrière ? Ce sont... des chambres ? " Des chambres magiques dans une maison magique...
Mais Elvis était bien déterminé à savoir ce qu'il s'y trouve derrière... Poussé par la curiosité mais aussi son tempérament qui ne recule face à pas grand chose au final. Il repose sa main et ouvre directement et passant le pas de la porte sans attendre de voir ce qu'il se passe vraiment. Il fait quelques pas et après une sorte de vestibule un rideau de sable voile sa visibilité. Il est incroyablement silencieux, son regard n'arrête pas de glisser sur ce qu'il voyait: c'est à dire rien du tout. C'était frustrant. Il se passe les mains dans les cheveux... Il grimace et fini par se retourner vers Dolores, ce regard perçant et franc, on pouvait deviner des larmes retenues, un air profondément contrarié.
Il pouvait contenir un tas de choses, ne pas parler pendant des heures, mais là... C'était absolument trop pour l'esprit d'Elvis qui ne savait plus où donner de la tête. Qui ne savait plus quoi penser de cette situation et voilà qu'il avait ouvert son coeur encore trop fragile peut être à la mauvaise personne ?
" Y a un truc que je sais pas Dolores ? Est ce que tu me prends pour un pigeon aussi ? " Sa voix a baissé de plusieurs octaves, elle est grave et retentissante. Elle l'est déjà en temps normal mais là, on sent que quelque chose se passe. Et puis... Il n'a pas sa langue dans sa poche, il va droit au but et c'est un de ses soucis parfois... Mais là clairement, il souffre et il a l'impression que son cœur se brise une nouvelle fois. Ca lui faisait un mal de chien, il connaissait cette impression... Ça n'était pas la première... Il avait mis du temps à tout réparer. Grâce à thérapie et là... Il remettait les deux pieds dedans. Quand Elvis voulait donner sa confiance, elle était totale, mais quand quelque chose vient à la remettre en doute... Même si ce n'est qu'un délire fantasque, c'est là que sa maladie revenait en force pour se frayer un chemin. " Tu bosses pour lui ? Le Colonel ? Dis le moi... Avoue le... " Il montre le mur de sable. " Y a quoi derrière ? Et pourquoi ton oncle m'a fait des menaces camouflées... Et pourquoi... " Il se retourne vers elle, l'attrape par les épaules pour le tenir fermement en la secouant légèrement en parlant. " Pourquoi... Comme par hasard, il arrive balance ton nom alors que je ne te connais pas encore... Et qu'on se retrouve emmené devant ce fils de pute de Parker, hein ? Et toi... Toi t'arrives juste derrière... " Le son de sa voix, bien que toujours grave, tremble. Il est en proie à de vieux démons et il le sait. Il ne veut pas faire peur à Dolores. Même trahi... Elvis restait trop gentil pour faire du mal à qui que ce soit. Alors il la lâche d'un seul coup, son regard se perd, et les larmes perlent sur le coin de ses yeux. Il se passe ses mains dans ses cheveux et fait plusieurs pas en arrière en se secouant la tête. " Je suis pas prêt... Elle me l'avait dit et j'ai pas écouté... Et me voilà de nouveau la tête dedans... " C'était ce que son psy lui avait dit et peut être qu'elle avait raison. Ses mains glissent sur sa poitrine alors qu'il se sent oppressé de nouveau. Il aurait envie de replonger dans ses médocs, ceux qui le font planer, ceux qui le font oublier qu'il a mal. Qui le retire de cette réalité. Mais la réalité n'est déjà pas celle qu'il croit autour de lui, alors où peut il s'enfuir encore ?
"Pardon..." Tu te confonds en excuse, embarrassée, quand Elvis te fait comprendre que tu lui as fait peur.
C'était la dernière de tes intentions que de l'inquiéter, bien sûr, mais visiblement, il est sous tension, et un rien est capable de le mettre dans tous ses états. Il y a de quoi, tu le sais bien, mais tu ne sais pas quoi faire, toi, pour pallier à ça. Tu mets ça de côté malgré tout, en essayant de comprendre pourquoi le nom et l'apparence de Bruno ont l'air de lui parler à ce point. Est-ce qu'il le connaît ? Est-ce qu'il l'a déjà vu ? Il reste très fermé au moment de te répondre : il ne te donne pas de détail... ça ne te plaît pas, mais tu décides de ne rien dire. Il te pose des questions, et tu essaies de lui répondre aussi précisément que possible, en espérant quand même qu'il ne prenne pas peur.
"Oui, ce sont nos chambres... et..." Tu cherches la meilleure manière de l'exprimer. "On a chacun une porte, mais elle ne s'ouvre et ne se révèle qu'à nos cinq ans quand on..." tu prends une grande inspiration, tu redoutes qu'il prenne peur ou qu'il te prenne pour une folle. "... quand on récupère nos pouvoirs." Sa panique est communicative et, de ton côté, tu te sens de plus en plus nerveuse, tu prends sur toi pour ne pas totalement paniquer, mais c'est vraiment plus facile à dire qu'à faire, très clairement. "Je te prends pas pour... un pigeon, je ne sais pas qui est ton colonel, et je ne sais pas ce que Bruno t'a dit mais..."
T'as les larmes qui te montent aux yeux, encouragées par ses larmes à lui. T'es dans tous tes états parce qu'il est dans tous ses états. T'arrives pas à faire abstraction de la manière dont il se sent. Tu le ressens immédiatement, naturellement, c'est plus fort que toi. Tu voudrais l'apaiser, tu voudrais réussir à comprendre ce qui l'anime... est-ce que Bruno a eu une vision le concernant ? C'est la meilleure explication... mais qui est ce colonel, alors ? Tu ne comprends rien à rien, et ça te terrifie.
"Je comprends rien... s'il te plaît... explique-moi..."
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Ce sont ces moments là qui peuvent radicalement trancher sur l'Elvis qu'il peut être et celui qu'il devient quand il commence à partir dans tous les sens. Après, vu la situation, c'était facile pour lui de céder à sa psychose à cet instant. Plus les rouages de son succès remis en marche, Elvis avait l'impression de faire un retour en arrière assez phénoménal à certains instants. Plus les mots de Parker. Il ne le montrait pas mais il avait beaucoup de craintes. Et la pression s'accumulait sur ses épaules déjà bien fragiles.
Dolores vient alors de lui avouer pour ses pouvoirs. Elvis fronce les sourcils, ferme les yeux et fait un mouvement de tête. Il était dans ce monde avec une maison magique qui bouge alors un peu plus un peu moins.
" Co... comment ? " Bredouille-t-il. " Des pou... voirs ? Ouais... Bah après tout vu qu'on se trouve dans cet endroit totalement surréaliste. " Elvis se demandait vraiment s'il n'avait pas fini par disjoncter au final. Son monde, sa vie était réelle, il y avait bien lu une quantité phénoménale de comics, qui avaient été sa bible durant toute son enfance. D'ailleurs, gare à celui qui touchait ses bandes dessinés, Elvis pouvait se montrer très possessif. (comme beaucoup d'autres choses quand il était gosse. Il a beaucoup bougé et n'avait que ses parents, quelques membres de sa famille et ses rares objets comme ses livres et sa guitare qui lui permettait de s'évader de sa réalité.) Mais de là à croire que ces histoires pouvaient devenir réalité, comme le fait de se retrouver face à cette femme qui venait de lui avouer à demi mot qu'elle avait des pouvoirs. " Ca veut dire que t'as... des pouvoirs ? " Demande-t-il. Il la détaille du regard, sans méchanceté, mais simplement par curiosité. Se demandant même ce que Dolores était capable de faire.
Elvis restait encore sur la défensive après toutes ces déclarations. Il ne comprenait pas et en même temps, il n'aimait pas ça. Car il se sentait pris pour un con, même s'il ne l'était pas. Le malaise de Dolores était réel et il ne pouvait pas le nier. Il continue jusqu'à laisser tout sortir face à Dolores. Il se retrouve perdu et il se rappelle ce que son psychiatre lui a dit. Il devait se calmer et faire la part des choses alors il essaye de prendre son temps. Dolores ne voulait pas le revoir au début, elle l'a évité alors pourquoi est-ce qu'elle se jouerait de lui et cet endroit... Elle ne pouvait pas mentir. Ca ne pouvait pas être ça... Allait il se laisser berner encore ? Ou était-ce sa psychose qui faisait des siennes ? " Ton oncle, il a été... " Il se frotte le visage. " Il m'a demandé si je te connaissais avant qu'on se rencontre. Il m'a dit ton nom et c'est en voyant cette porte que... C'est une longue histoire et j'ai pas envie de retourner là dedans... "
Il regarde de nouveau longuement ses mains comme pour se rappeler de l'endroit où il se trouve avant de se tourner doucement vers Dolores, le regard perdu, un air profondément fatigué.
" Je... " Commence-t-il avant de fermer les yeux pour se reprendre. " Je dois te dire un truc Dolores aussi... " Autant commencer par là. Devait-il lui avouer ses sentiments ? Devait-il être franc ? Et puis, n'était-il pas censé être marié encore ? Ca, il le laisserait pour une autre fois. Si ca se trouve, elle fuirait à ses premières paroles. Il ouvre et ferme plusieurs fois la bouche, cherchant ses mots, ne sachant pas par où commencer. Cette amertume le nourrissant et l'empêchant de communiquer. Alors il se plonge simplement dans ses souvenirs...
" Quand on s'est rencontré. Tu savais pas qui j'étais et... Tu m'as vu comme n'importe qui et... " Il hausse les épaules. " Ca ne m'arrive plus. Les gens ont tendance à me parler pour mon nom et ma notoriété et... c'est fatigant Dolores. " Il ferme les yeux. " Tu sais pas ce qu'ils te veulent en fait. Ou alors ils ont une image de toi totalement absurde. Ils ne veulent pas comprendre qui je suis, ils ne sont pas là pour qui je suis mais pour... le reste. Et toi t'es arrivé et t'as été un nouveau souffle et peut être que je m'emporte mais... t'as réussit à venir créer un chemin jusqu'à mon coeur. Je pensais pas que c'était encore possible... " Il baisse la tête. " Mais tu sais avant toi... J'avais fini par me refermer. Moi même j'ai fini par... me prendre au jeu. Tu m'as pas vu dans mon ancienne vie. Et je dois t'assurer que mes dernières années, j'ai été absolument infecte. Capricieux, parano et tout le reste... "
Il se frotte la joue réprimant une larme, il ne regarde pas Dolores, il n'a pas envie de voir son regard quand il lui parlera de ce qu'il était, son lui qui était mort.
" Mes proches... m'ont trahi pour la plupart et les autres ont fini par se tirer, car j'étais devenu imbuvable. Et ce Colonel était mon manager. Il m'a fait bossé... jusqu'à... ma mort... " Il marque une pause. " La scène c'était tout pour moi... Et l'histoire est qu'il a signé des contrats dans mon dos avec des closes absolument dégueulasses. Il a profité de ma passion pour la musique et la scène pour m'aveugler et... il a tout orchestré depuis mes débuts. Il s'est fait passé pour mon ami, quelqu'un qui me voulait du bien. Limite un second père. Ce qu'il voulait, c'est me faire monter sur scène et que je lui rapporte toujours un peu plus un paquet de frics. Il s'en foutait de moi, de mon état de santé, de mon état mental. "
Il ose lever un regard vers Dolores et fait un sourire triste qui ressemble à une grimace. S'il voulait qu'elle soit honnête, il devait l'être en retour.
" Un de mes amis les plus fidèles m'a prévenu. Il a fouillé dans mon dos et il m'a apporté les preuves. J'étais déterminé à ce que ca s'arrête mais... Ca s'est jamais arrêté parce qu'il avait tout préparé cet enfoiré. Et j'ai été trop lâche face aux menaces... Et c'est au delà du fait qu'il a menacé de m'attaquer en justice et à me retirer Graceland. J'avais peur de sombrer dans l'oublie et au final, je me suis oublié moi-même. " Il marque une légère pause, lui avouant le fin mot de l'histoire. " J'ai... fait... une lourde dépression. Mais je ne me suis pas soigné... Je ne sais pas si c'est par fierté ou par dépit. J'avais des soucis d'addiction à des médocs... Parce que je n'arrivais pas à dormir sans, et je devais monter sur scène quoi qu'il arrive, mais parfois, j'étais trop ravagé pour tenir debout. Je me fichais de tout... J'avais plus envie de continuer mais trop lâche pour en finir. Alors bah... je faisais clairement n'importe quoi. A la fin de ma vie... Tu ne m'aurais pas reconnu Dolores. Je me dégoutais. " Ce souvenir de cet autre temps le reprend, et il baisse de nouveau les yeux. " C'est pour ca, quand je suis arrivé ici. J'ai cru à un nouveau départ, un miracle, une nouvelle chance. Je me suis pris en main, j'ai été suivre une thérapie. Ca fait trois ans. Dépression, psychose paranoïaque... " Il marque une pause. " On m'a dit que ce sont des maladies mentales qui ne partiront jamais vraiment et je peux faire des rechutes régulières. Comme pour mes addictions... Je suis suivi et on ne me lâche pas, j'ai fait une demande spéciale. Mais je suis et je resterai déglingué. " Il a un rire ironique. " J'arrive à gérer mes crises depuis un moment mais, il suffit d'une étincelle et j'ai une part de moi qui revient en force. Celle qui est détruite. On ne revient pas d'entre les morts, surtout après ça, sans dommages. Et j'ai pas envie de te l'imposer. Alors tu vois... toi, t'as des super pouvoirs et t'es incroyable. Moi, non... "
Bon... il a l'air de ne pas le prendre si mal, le fait que t'aies des pouvoirs... d'un autre côté, vu le contexte, il doit sans doute s'inquiéter de dizaines d'autres choses avant que de s'intéresser à ton potentiel. Tu restes quand même anxieuse à ce sujet, car parler de tes pouvoirs, c'est quelque chose de très personnel, et ce n'est jamais facile pour toi. Tu hoches doucement la tête au moment où Elvis t'interroge sur tes propres pouvoirs.
"J'ai une ouïe surdéveloppée", tu tentes de résumer. "Je peux entendre des conversations à l'autre bout de l'encanto au moment où on parle..."
Ce qui veut aussi dire que tu as tout à fait été capable d'entendre ce qu'il a pu dire au moment de se croire seul, mais ce n'est pas le moment d'y revenir. Trop de choses à dire, trop de choses à penser... c'est difficile, voire impossible, de faire le tri dans tout ça. Il te parle de Bruno, Bruno qui lui avait demandé s'ils se connaissaient avant même qu'ils ne se soient rencontrés. Tu fronces les sourcils, hésitante, indécise quant à ce qu'il te faut en déduire et en penser.
"On n'est pas obligés d'en parler... pas si tu ne veux pas mais... je pense savoir pourquoi Bruno te connaissait avant de te rencontrer."
Mais tu comprends que, avant tout, Elvis a à coeur de te parler de lui, alors tu l'écoutes avec beaucoup d'intérêt, et une grande compassion, car il partage avec toi son histoire pour le moins compliquée. Il te fait par de son malêtre, de la difficulté qu'il a rencontré dans ses relations humaines parce qu'elles étaient toutes biaisées par des attentes auxquelles il ne pouvait prétendre. Dans une moindre mesure, tu es capable de comprendre : la différence entre ce que l'on attend que vous soyez et qui vous êtes réellement... cette différence a été si marquante dans ton cas que tu ne sais toujours pas vraiment, même encore aujourd'hui, qui tu es véritablement. Il a vécu des choses difficiles, éprouvantes, qui ont fini par le dissocier de lui-même au point même qu'il n'était plus en mesure de savoir qui il était véritablement... ça te serre réellement le coeur de découvrir, d'apprendre ça. Il te parle sans détour de cet homme qui a voulu l'exploiter, de ses addictions, de ses pensées les plus sombres.
"Bien sûr que tu es exceptionnel, Elvis." Tu serres doucement les mains d'Elvis dans les tiennes, et tu le regardes droit dans les yeux. "Après tout ce qui t'es arrivés, après tout ce que tu as enduré, tu es là, devant moi, capable de faire face à tes démons et d'en ressortir plus fort." Tu lui adresses un fin sourire. "Tu es certainement la personne la plus courageuse que je connaisse." Tu baisses le regard. "Plus courageuse que moi en tout cas."
▿ Métier : Aujourd'hui il gère sa propre boite "E.P. Studio" comme un vieil ami lui avait conseillé. On le connaît comme étant ce chanteur et cet acteur célèbre. Elvis veut se lancer dans de l'auto-management et aider les nouvelles étoiles montantes en les accompagnant.
▿ Quartier : Baker Street avenue
▿ Côté cœur :
My beautiful daughter Lisa Marie.
I can believe in a new future with you by my side, Dolores Madrigal.
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Après tout ca ? Après ce qu'il était en train de vivre ? Elvis n'avait pas envie de cacher ses faiblesses à Dolores. Il était perdu... Il ne relève pas tout de suite ce qu'elle vient de lui dire. Ou plutôt si mais il ne fait pas le rapprochement vis à vis des paroles qu'il a fait plus tôt parce que c'était si... nouveau pour lui ? Alors il se confie simplement, elle saura tout et ca sera à elle de décider de ce qu'elle ferait.
Elle lui prend les mains, il a encore les larmes aux yeux. Elle lui dit qu'il a du courage. Ca Elvis en doute. Il en doute parce que dans son ancienne vie, il s'est laissé mourir, il n'a pas combattu.
" Dolores... Je ne suis pas une personne courageuse. Mon ancienne vie, je ne me suis pas battu... Je sais qui je suis, je connais la vérité, et ce que le monde dépeint de moi ? J'ai l'impression d'avoir tout fait foirer... " Lui confie-t-il en baissant le regard. " Je le fais parce que... Je ne peux pas penser que je puisse laisser une nouvelle chance que Dieu m'a apporté, ca serait lui faire affront. " Son côté très religieux revenant à la charge par dessus le reste. Car c'était la première chose qu'il a pensé. " Mais je risque des rechutes à tout moment Dolores... "
Autant qu'elle le sache. Autant qu'elle soit prête.
" Et je suis loin d'être guéri. Je ne guérirais sans doute même jamais. C'est un état comme ca, c'est ce qu'on m'a diagnostiqué. "
Son regard se perd et doucement, il commence à faire le lien de ce qu'à dit Dolores avant. Il relève un regard vers Dolores et lui fait un petit sourire en coin en rougissant légèrement.
" Et tu dis que t'entends tout alors... " Il se pince les lèvres et hausse les épaules comme un enfant. " Ca veut dire que t'as dû m'entendre tout à l'heure. " Il a un léger rire nerveux. " Et si, faudra que tu me racontes tout ça. Sur ta famille... Je veux tout savoir d'accord ? Enfin... T'es pas obligé mais ca m'intéresse. Je vais surement passer par tous les états, mais croire en la magie, la constater même... Ca a le don de me donner de l'espoir. "
Il marque une pause et se permet de glisser une main sur le visage de la jeune femme avant de glisser un pouce sur sa joue dans un geste tendre.
" Et t'as plus courageuse que tu ne le penses Dolores, plus courageuse que moi en tout cas. " C'est le coeur battant la chamade qu'il tente une chose... Celle d'avancer son visage et de savoir ce qu'elle fera. Doucement, l'espace d'un instant qui semble durer une éternité, il mêle son souffle au sien pour venir déposer délicatement ses lèvres sur les siennes. Il peut s'attendre à tout. Il ne lui reprocherait pas de ne pas vouloir avoir affaire à lui après tout ca.
"Personne n'est parfait, et heureusement, ce n'est pas grave de rechuter", tu tentes de le rassurer... "Tu le sais, tu fais ce qu'il faut pour être la meilleure version possible de toi-même, tu peux en être fier, tu sais", tu tentes de le rassurer du mieux que tu le peux.
Tu ne veux pas qu'il se mette en tête des pensées qui seraient susceptibles de le mettre plus bas que terre. Etrangement, parler de lui et de son histoire a l'air d'avoir réussi à le calmer un peu, et tu veux qu'il reste dans cet état d'esprit, tu n'as pas envie d'empirer les choses pour lui, ce n'est clairement pas ce que tu recherches. Mais cette situation te rend nerveuse, et tu n'es pas totalement sûre d'y réagir de la manière la plus adéquate non plus, même si tu le voudrais vraiment.
"Tu as la chance de savoir ce que tu as, c'est mieux que de vivre avec sans comprendre ce qui t'arrive, tu ne penses pas ?" tu suggères ensuite en tentant de relativiser la situation du mieux que tu le peux. Ce n'est pas une mince affaire, car cette situation, loin de te plaire, a plutôt tendance à te mettre dans des états infernaux, mais tu sais qu'il est capable de vivre avec, il te le prouve en en parlant comme il le fait en cet instant.
Tu hoches la tête, mal à l'aise, quand Elvis déduit, à juste titre, de tes dons que tu as probablement entendu son discours de tout à l'heure. Oui, c'est le cas, tu ne peux pas le nier. Oui, tu l'as entendu, et ça t'a profondément touchée, à vrai dire.
Tu songes sérieusement à te réfugier derrière le récit de ton histoire familiale, mais plutôt que d'agir de la sorte, tu te laisses surprendre par le geste suivant d'Elvis, quand ce dernier caresse tes joues du bout des doigts avant de venir embrasser tes lèvres avec une tendresse qui te bouleverse. Tu ne t'y étais pas attendu, du tout, et tu es prise de court par la douceur de ses lèvres, par ce contact doux et inattendu, qui te transporte un instant ailleurs, hors de l'Encanto, hors de tout. Il te faut un certain temps pour réagir, mais finalement, tu lui rends son baiser avec tout autant de douceur.
"Tu sais, c'est téméraire de m'embrasser devant Casita", tu dis avec une esquisse de sourire. "Tu as de la chance qu'Abuela ne soit pas là."
Tu serres ses mains dans les tiennes pour lever tout soupçon, oui, tu es heureuse de se baisser, et quoi qu'il se passe entre vous, tu veux vous donner une chance.
"Viens."
Tu le conduis jusqu'à la porte à ton effigie et tu le laisses entrer à l'intérieur. La chambre est très neutre, comparée à celle de beaucoup des autres membres de ta famille. Des carillons de toutes sorte pendent du plafond, une manière rassurante de couper les bruits extérieurs avec une mélodie plus douce et familière. Tu l'invites ensuite à s'asseoir sur les rebords de ton lit.
"Je vais te raconter."
C'est ce que tu fais. Tu lui racontes tout, toute l'histoire de ta famille, la mort de Pedro, l'Encanto, le miracle, le don de chaque membre de ta famille, le cas particulier de Mirabel, tout.
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Pour Elvis, ca restait assez compliqué pour lui s'il rechute. Parce qu'il sait que l'addiction était une vraie saloperie. Oui, il en avait conscience mais quand la parano prenait le dessus, il était lui même incontrôlable et il pouvait faire du mal aux gens qu'il aimait. Que ca soit verbalement ou physiquement. Et il s'en voulait clairement à chaque fois.
" Je ne sais pas Dolores... " Dit-il pensif. Perfectionniste dans l'âme toujours à se blâmer de ne pas en faire assez de toute manière. C'était ce qui avait fait d'Elvis ce qu'il est aujourd'hui mais aussi ce qui l'avait perdu au final. Et ce trait de caractère, on ne le changera jamais. " Mouais, on va dire ca. " Dit-il peu convaincu. Elle ne l'a pas encore vu en crise et il espère qu'elle ne le verra jamais. Mais ca il ne peut pas lui promettre. Ca peut lui prendre n'importe où. Pour une contrariété, pour une information qui fait écho à une autre information du passé.
Mais peut être devrait-il laisser tout ça pour l'heure dans un coin et d'accepter la situation. Dolores le calmait. Dolores avait cet effet pour lui et il avait l'impression que ses soucis disparaissaient doucement avec qu'elle et qu'il pouvait prétendre à un avenir. Un nouveau rêve.
Alors il l'embrasse. Il tente le tout pour le tout. Il ne sait pas trop si elle va le repousser. Surtout que visiblement son fiancé traine dans les parages, mais ca n'était pas ce qui pouvait arrêter Elvis. Il en avait envie là tout de suite. Et de toute manière, elle avait visiblement entendu tout ce qu'il avait énoncé plus tôt alors ce n'est plus un secret pour personne.
Elle ne bouge pas, elle lui rend même son baiser, et Elvis se laisse porter. Il se dit alors que la chance lui revenait. Qu'il pourrait se créer cette nouvelle vie dont il a espéré en revenant à la vie ici. Quand ils se reculent. Elvis a des étoiles dans les yeux, son petit sourire malin sur le coin des lèvres. Il rit doucement à ce qu'elle dit.
" Si c'était à faire, je le referai. " Dit-il. " Par amour, rien ne m'arrête. " Lui confie-t-il en face." Je sais que ca n'est pas un secret. " Elle parle alors de sa grand mère et Elvis a une exclamation plus franche. " En parlant de ton Abuela... c'est ca ? Je crois que j'ai croisé sa route il n'y a pas si longtemps et... " Il grimace. " Je te cherchais juste et je l'ai... trouvé elle ? "
Autant qu'il lui confesse sa rencontre avec la vieille dame. Une rencontre qui avait fini sur un interrogatoire. Mais il ne pouvait pas la blâmer, elle essayait de protéger sa petite fille face au Don Juan que représentait Elvis. Mais l'heure était aux explications de Dolores. Elle voulait lui parler de son histoire. De sa famille... De sa maison...
Elvis la suit et traverse la porte de sa chambre. Son regard traine un peu partout, avant de venir s'asseoir près d'elle, sagement. Elle commence alors son récit. Elvis est transporté. C'était une histoire de magie, d'espoir. Ce genre d'histoires qu'il aurait pu croire invraisemblable s'il n'avait pas été témoin de ses yeux de toute cette magie. Une fois qu'elle a terminé. Elvis laisse un silence planer. Simplement, il essayait de digérer toute ces informations.
" Ouah ! Heu... C'est pour le moins... Ouah ! " Lui dit-il dans un sourire. " Donc vous avez tous un don magique et... vous... aidez les gens ? Mais comment tu fais à entendre tout tout le temps ? Ca doit être... infernal. " Lui confesse-t-il, bien conscient de ce que celà implique. Il pense à Bruno, sa rencontre, le fait qu'il était étrange, qu'il lui parle de Dolores avant qu'il ne la rencontre. Ses avertissements. Le coeur d'Elvis s'emballe, son regard se fait plus inquiet. " Ton oncle... m'a vu dans une vision ? C'est... ca ? Il nous a vu... " Il se tourne vers elle, les sourcils froncés. " Il n'a pas arrêté de me dire de faire attention. Il m'a parler du Colonel Parker et de... " Elle ne sait rien mais Bruno sait. " Il prépare un mauvais coup. Il lâche jamais l'affaire. Il... me veut. Je suis... " Il se tourne vers elle, lui prend les mains. " Ne t'approches pas de ce type d'accord ? Si tu le croises, ne l'écoute pas. Il fait tout pour t'embrouiller la tête. Ne crois pas en ses discours... Il va peut être te donner de l'argent pour que tu t'éloignes ou... je ne sais pas ce qu'il se passe dans son esprit tordu. " Mais Elvis pouvait avoir des indices et peut être pourrait-il avoir plusieurs coups d'avance s'il parlait à son oncle. Il sait où Bruno habite, il ira le voir mais ne veut surtout pas que Dolores soit impliqué là dedans. C'était son propre combat, pas celui de la jeune femme.
Tu sens bien que ton discours n'a pas suffi à convaincre Elvis, mais tu ne sais pas quoi lui dire de plus. Tu ne peux pas le convaincre de croire en lui-même, ça doit nécessairement venir de lui... alors tu préfères ne rien commenter, mais tu te fais la promesse mentale de l'aider à apaiser ses craintes. Tu n'aimes pas le voir dans cet état, tu n'aimes pas ça du tout. Tu veux être capable de la rassurer, une bonne fois pour toutes, tu veux être capable de l'aider, et de le soutenir. Mais tu le sens si fragile... et toi-même, tu l'es également... si fragile que tu redoutes de n'avoir que l'effet inverse de ce que tu voudrais véritablement réussir. Les mots ne parviennent pas vraiment à retranscrire tes pensées et tes émotions, alors, de ton côté, tu t'exprimes comme il le fait lui-même, en gestes... Tu l'embrasses avec tendresse, tu l'embrasses avec sincérité. Tu l'embrasses parce que tu en as envie, et parce que, petit à petit, les sentiments que tu nourris pour lui sont tout simplement trop forts pour que tu saches les oublier.
Quand vos lèvres se détachent, tu te dissimules derrière un peu d'humour, parce que tu ne te sens pas capable, là, tout de suite, de lui dire à quel point tu te sens attachée à lui. Casita n'a pas l'air de vouloir t'accabler de reproches, ce qui reste quand même un peu rassurant, t'as même l'impression qu'elle essaie d'encourager ce moment d'intimité entre vous.
"Tu as rencontré Abuela ?" tu le dévisages de haut en bas. "T'es en un morceau, pourtant", tu plaisantes, quand même légèrement anxieuse en songeant à ce que ta grand-mère te dira la prochaine fois que tu la verras. "J'espère que tu lui as fait bonne impression. Si tu réussis à l'impressionner elle, tu as un laisser-passer de choix avec toute ma famille. Et ça, c'est indispensable."
Quand la conversation revient sur ta famille, sur votre don, sur l'encanto, tu apprécies la manière dont Elvis assimile les choses... C'est beaucoup à encaisser, mais tu trouves qu'il le prend quand même plutôt bien.
"C'est..." Tu baisses les yeux quand Elvis suggère que ton don doit être infernal à vivre. Tu ne veux pas te plaindre de ce que tout l'encanto considère comme un cadeau... Mais pour toi, c'est une malédiction. "... difficile...", tu consens à confesser sans donner davantage de détails. "Tio Bruno... il m'a parlé d'une vision... je ne sais pas s'il s'agit vraiment de toi, mais... Je pleurais un homme... Je tenais son corps entre mes bras..." Tu pousses un soupir. "Mais ses visions, certaines de ses visions sont changeantes, peut-être que celle-là aussi ?" Tu parles d'une manière intelligente de soulager sa paranoïa. "Pour ce colonel, tu ne dois pas t'inquiéter. Je ne me ferai pas avoir." Tu affiches un fin sourire. "Et je ne suis pas le genre de personne qu'on achète. En plus j'entends tout je te rappelle, je verrais venir ses manigances à littéralement des kilomètres."
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Elvis grimace de plus belle lorsque Dolores lui parle d'Abuela. " Disons que... " Il fait un sourire forcé et ironique. Il pouvait impressionner des foules, mais pas la matriarche Madrigal. " C'est pas gagné ? Elle n'avait pas l'air enchanté de me voir mais bon, je me suis dit que c'est parce qu'elle est protectrice. Tu sais ma mère était pareille donc je peux comprendre. " Essaye-t-il de rattraper le coup. Mais Elvis sait qu'il n'a pas laissé une bonne impression en vu des commentaires et des questions que la vieille dame lui a posé. " Tu es sa petite fille, et là, t'as un type qui débarque en cherchant à te voir, un bouquet de fl... " Il s'arrête, elle n'était pas au courant de tout ça. " J'en ai trop fait. " Dit-il pour se justifier. " Et tu commences à me connaître, j'aime bien... faire les choses en grand et... c'est comme vouloir incruster des diamants de près de 10 carats sur toutes ses poignets de porte de chez soit. C'est... ridicule. " Il grimace un sourire aux lèvres en ajoutant avec autodérision. " Ca sent à peine le vécu. " Il se marre doucement en baissant le nez.
Il s'attarde sur le pouvoir de Dolores et son histoire ensuite. Il comprend que ca ne doit pas être facile. Ce brouhaha incessant, il comprenait alors ce qu'elle voulait dire lors de son audition. Elvis se perd un peu dans ses souvenirs.
" L'audition... " Il soupire. " Dolores je comprenais pas que... " Il s'arrête et se rappelle de sa prestation. "Ca ne t'a pas empêché d'être éblouissante sur scène. Et ca, je ne changerai pas d'avis. " Dit-il dans un sourire bienveillant. " Si tu veux, y'a des casques qui filtrent le bruit au studio. C'est surement une idée stupide mais... On pourra essayer si ca peut t'aider ? Et même le studio en lui-même, il étouffe les sons. Si tu as besoin, je suis sûr qu'on peut trouver quelque chose pour... toi ? Même chez toi, chez moi, qu'importe... Si ca marche, je peux t'aider à aménager des pièces de calme ? " Ca y est, il s'embarquait déjà dans ses projections. " Je vais loin, je sais. " Mais il voulait l'aider et c'était sincère. Il était prêt à financer des travaux pour elle. " Autant que si je dois financer des travaux, que ca soit utile et pas pour des poignets de porte blingbling. "
Il avait beau jouer le mariole et savoir rendre parfois les choses moins pénibles. Mais la vision de Bruno lui file un sale frisson. Et Elvis en perd son sourire et son humour. Oui, il n'arrêtait pas de lui dire de faire attention et de faire attention au Colonel. Il se rappelle de ses paroles peu encourageantes. Elvis se lève d'un seul coup pour se diriger vers une fenêtre, il a besoin de respirer. Alors il prend de grandes inspirations, non sans écouter Dolores.
Il croise ses bras autour de son buste en se les frottant, comme s'il avait visiblement froid. Mais c'était intérieur, pas extérieur. Il reste relativement silencieux quant à la suite des paroles de Dolores. Est-ce qu'il avait peur ? Peut être ne le formulerait-il pas ? mais oui... Il était terrifié.
" Je ne veux pas mourir... " Souffle-t-il encore, les larmes aux yeux. " Pas encore... J'ai... pas envie... Pas quand... je retrouve une raison de vivre. " Il exposait ses états d'âme mais il disait vrai. Ici, il retrouvait cette envie de vivre, il avait de nouveaux projets, il avait dépassé sa dépression et sa lutte constante contre sa paranoïa. " Il m'a détruit Dolores. Il m'a emprisonné et il a fait de moi sa marionnette et je pouvais rien faire. " Sa femme l'avait quitté en prenant leur fille avec... Parce qu'elle ne pouvait plus supporter l'homme qu'il était devenu. Mais Elvis ne veut pas que Dolores prenne peur et c'était un secret qu'il se gardait bien de le dire. Il fronce les sourcils, clairement soucieux. " Il a déjà des plans. Je sais que dès qu'il est arrivé ici, il avait déjà son plan. Comme à l'époque. A l'instant où il a connu mon existence, il a pensé à tout. Pour ne jamais me laisser partir. Mais ici... Il n'a aucun droit, mais il va tout faire pour les récupérer. " Il se tourne vers elle. " Je le sais car il me l'a dit. De sa manière détournée bien sûr. Par ses mots manipulateurs mais... je sais ce que ca sous-entend. " Il hoche la tête. " Même si je ne pense pas que ca soit un meurtrier, je lui rapporterai trop de fric pour qu'il m'élimine... Bien que faire ce qu'il a fait, c'était me tuer petit à petit. " Il tourne son regard de nouveau vers l'extérieur et dit à mi-voix. " Parfois, j'en ai juste marre... d'être Elvis Presley... "
"On a définitivement pas eu la même vie, toi et moi", tu te permets de plaisanter quand il te parle de ses excès, qui ne l'ont pas forcément placé en odeur de sainteté vis-à-vis d'Abuela. "Elle finira par t'aimer, je n'ai aucun doute là-dessus."
Alma Madrigal pouvait se montrer beaucoup trop sévère, par moment, mais ce qu'elle avait toujours voulu, malgré tout, c'était le bien de sa famille. Parce qu'Abuela l'aime, elle finira aussi par aimer Elvis, et puis... si elle considérait que Mariano était un bon parti, elle devrait logiquement penser la même chose d'Elvis Presley, que tout le monde avait l'air de connaître sauf vous. Rien ne presse de toute manière. Inutile de griller les étapes. Pour l'instant, tu veux juste profiter d'être avec lui, et le reste, le regard de ta famille et tout ce qui va avec, ça pourra bien attendre.
Pour ce qui est de ton audition et des compliments qu'il te fait, tu ne peux t'empêcher de te sentir touchée. A présent qu'il comprend mieux ton sentiment et tes motivations, bien loin de te blâmer pour cela, il prend véritablement la peine de t'écouter et de te comprendre, et c'est définitivement une chose qui te touche plus que sincèrement.
"Je crois pas que toutes ces choses antibruits serviront à grand-chose", tu réponds avec un sourire plein de tendresse. "Mais on pourra toujours essayer", tu ajoutes tout de même afin de ne surtout pas saper les initiatives d'Elvis. Tu vois bien qu'il veut bien faire, et toi aussi, tu veux faire au mieux. Ce n'est pas toujours simple, juste, de savoir de quelle manière s'y prendre plus précisément.
Ce ne sont que des maigres considérations, de toute façon, face à tout ce que vous avez appris, tout ce qu'Elvis doit encaisser, à commencer bien sûr par la vision de tio Bruno, qui aurait de quoi bouleverser absolument n'importe qui, c'est l'évidence.
"Tu vas vivre", tu réponds d'une voix douce, en serrant sa main dans la tienne. "Je ne le laisserai pas te faire de mal, je ne laisserai rien t'arriver." Tu marques une pause. "L'avantage de tout entendre c'est que j'ai souvent un coup d'avance sur les autres. Et tio Bruno... il en a encore plus. On l'entendait parler de ses visions et on les prenait pour des fatalités - il n'a pas eu la vie facile, tu sais... Mais je pense que si son don doit avoir du sens, c'est peut-être pour nous placer face à notre destin et faire en sorte de le modifier s'il doit ne pas nous convenir", tu ajoutes avec plus de conviction. "Si tu es lassé d'être Elvis Presley alors... arrête ? Tu peux être qui tu veux."
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Elvis se passe une main dans la nuque un peu gêné en baissant le nez quand elle lui confirme qu'ils n'ont pas eu la même vie. Et lui assure qu'Alma finira par l'aimer. " En tout cas, je vais prier tous les soirs pour que ca arrive. Après je suppose quand même que ton oncle... m'aime bien ? C'est surtout moi qui ne me suis pas montré très coopératif... En même temps... " Vu ce qu'il lui a sorti. Surtout qu'Elvis n'avait pas tout en main pour comprendre ce que Bruno voulait lui dire. Mais aujourd'hui, il comprenait.
Elvis est touché par l'histoire de Dolores. Et il est heureux qu'elle se confie enfin à lui comme celà. Elvis fera tout en son pouvoir pour que Dolores se sente bien. Et qu'importe s'il doit débourser beaucoup d'argent. Ca n'était pas grand chose pour lui. Elle lui dit que ca ne marchera peut être pas. " On essayera... Je veux juste que tu sois bien. " Lui confie-t-il avec douceur en retour.
Mais ces histoires étaient en train de le dépasser le pauvre. Lui qui pensait être débarrassé de Parker... Il était encore après lui. Il voudrait parfois disparaître dans une dimension où ce vieux chacal n'existerait pas. Mais c'était visiblement trop demandé. Dolores glisse une main dans la sienne, il se tourne vers elle, interrompant sa contemplation du paysage extérieur. (et incroyablement beau, il faut l'avouer) Il l'écoute attentivement, et il comprend. Il sourit doucement. Oui, peut être que le destin lui donnait une chance de s'en sortir. Et oui, le vieux Parker ne savait pas qu'Elvis à cet instant, pouvait savoir plus facilement les choses. Son sourire se fait un peu plus large, il laisse un léger rire s'échapper, et se tourne vers Dolores en plissant doucement les yeux.
" Je te crois. Tu es la fille aux miracles après tout. Par contre... je plains ton pauvre oncle. " Lui confie-t-il. Alors qu'elle lui répond sur la fait qu'il peut changer pour ne plus être cet Elvis Presley, il soupire longuement, son regard se perdant dans la vide. " C'est pas si simple, Dolores... " Il marque une pause. " Je ne peux pas changer de tête. Car cette tête là, tout le monde la connaît. " Il se secoue la tête. " En réalité... J'aime la musique, j'aime la scène, ce que je fais. Je ne peux pas vivre sans... C'est... impossible pour moi. " Il baisse la tête en s'appuyant contre le rebord de la fenêtre. " C'est surtout l'image... Je t'en ai parlé l'autre jour. Un nom. C'est pour ca que je me suis présenté sous un autre nom l'autre jour. Parce que c'est un lourd fardeau à porter. Tous ces yeux rivés sur soit constamment, j'ai pas le droit à l'erreur... Les gens en attendent beaucoup de moi, mais je suis comme tout le monde, et malheureusement, j'ai déjà fait trop d'erreurs dans ma vie. Mon ancienne vie... " Il continue de parler à coeur ouvert à Dolores et celà lui fait du bien. " Je ne veux pas qu'on me vénère. J'ai jamais cherché ou attendu l'approbation des gens... J'ai toujours fait ce que je pensais juste sur l'instant, quitte à m'attirer des ennuies... Mais si, par ma voix aussi, je peux changer certaines choses, je le ferai. " Il soupire longuement de nouveau. " En réalité, je ne sais pas ce que je veux... Je ne sais plus et ca fait très longtemps que je suis paumé. "
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