It's funny how you think you're in charge | Nolan

▿ Date de naissance : 13/11/1992

It's funny how you think you're in charge

Ses bottes à talons hauts martèlent le sol, ses pas se répercutent en écho contre les parois du couloir sobre, élégant et propre qu’elle traverse d’une démarche conquérante. A la voir ainsi, élégante en diable, la tête haute, suffisante et fière et le regard assassin, l’on ne saurait trop dire la nature de son intention. Rendez-vous galant ou règlement de comptes ? Peut-être un peu des deux. Son attitude rude et ses prunelles assassines racontent une histoire, ses lèvres peinturées de bordeaux et sa combinaison moulante, dévoilant sa silhouette musclée, élancée et équilibrée, en racontent une autre. Oui, elle s’est apprêtée pour le retrouver. Non, elle n’a pourtant pas l’intention de le séduire. F’nale Zandor vient trouver Nolan Sorrento dans l’intention ferme d’en découdre, de prendre une revanche qu’elle rumine depuis des années, de longues années qui ont alimenté sa haine, sa rancœur et sa rage, sans éluder pour autant les sentiments plus complexes et inavouables qui, dans le même temps, n’avaient jamais déserté son cœur et son esprit, en dépit de tous ses griefs envers son ancien boss… Ou bien, justement, à cause de tous ces mêmes griefs.

Elle lui en veut, oui, elle lui en veut terriblement. La rage gronde et fait bouillonner son être tout entier, elle accapare ses pensées les plus destructrices, elle qui est capable d’une impitoyable violence quand la situation l’exige. Son imprudence, son obstination à ne pas écouter ses recommandations, l’ont conduite tout droit derrière les barreaux. Certes, Nolan, lui aussi, a purgé sa peine, mais cela n’a certainement pas aidé à apaiser l’ire de celle qui demeure convaincue que les choses auraient pu se passer complètement différemment. Trois années, elle a passé trois longues années en prison avant que la lune rouge ne la tire enfin de sa réclusion insoutenable… Et depuis quatre ans qu’elle se retrouve sur cette île, prison à ciel ouvert, elle n’a pas su changer de vie. Obsédée par lui, par le besoin de le revoir, par la nécessité d’obtenir enfin la monnaie de sa pièce.

Oh, il en aura fallu du temps pour que leurs chemins se croisent à nouveau. Les semaines se sont changés en mois et en année avant que F’nale n’obtienne quelques premières bribes d’informations au sujet de son ancien patron, qui s’était manifestement refait dans cette ville. Même nom mais réputation neuve et fortune appréciable. Quand F’nale s’est retrouvée de retour à la case départ, à côtoyer les bas-fonds de cette société à laquelle elle ne voulait pas s’intégrer, à jouer les gardes du corps pour quelques patrons mauvais payeurs et libidineux, Nolan vivait sa meilleure vie… Oh non… il n’avait définitivement pas payé suffisamment pour le préjudice qu’elle estimait avoir subi.

Retrouver son adresse avait été d’une facilité enfantine, et c’est chez lui qu’elle se dirige à présent, jusqu’à la porte de son gigantesque loft niché dans une résidence bourge à souhait, réservé aux célibataires richissimes de son acabit. Elle ne s’embarrasse pas de frapper à la porte. En quelques gestes efficaces acquis au gré de ses expériences, elle force la serrure pour se retrouver dans le salon où un Nolan pris au dépourvu goûterait à la nature pérenne de sa rancœur.

« Surprise, Nolan. » F’nale a tiré de sa ceinture son arme à feu qu’elle pointe à présent en direction de son ancien patron, ses yeux lançant des éclairs. Oh, elle n’a pas l’intention de tirer, ce ne serait pas amusant, ainsi. Mais elle veut que la menace soit directe, bien réelle, et qu’il soit impossible à Nolan d’en faire abstraction. « Je t’ai manqué ? »

Sans doute pas. Lui, en revanche… F’nale s’agace elle-même de constater quelle influence sa seule présence a sur elle. Elle déteste qu’il ait ce pouvoir sur elle. Elle ne veut plus lui en concéder le moindre. F’nale reprend les rênes, ce soir. Ne lui en déplaise.

(c) DΛNDELION

▿ Date de naissance : 12/04/1973

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@F'Nale Zandor

MAISON DE NOLAN SORRENTO
(( NOVEMBRE 2023 ))

Nolan Sorrento vit sa meilleure vie, effectivement. Après un échec retentissant dans l’hyper moderne Colombus, une chute sociale et financière explosive, une incarcération suivant un procès fortement accusateur, le voilà frappé par la grâce. Mystérieusement. La lune rouge lui a enfin offert une existence digne de ce nom : réputation, fortune, casier judiciaire blanc. Dans cette île, il n’est plus le mis en cause, le condamné, l’ex PDG despotique et ruiné à cause des frais exorbitants de ses avocats. Il a passé tellement de temps en prison. N’ignorant pas que de l’autre côté de la cellule, dans la prison fédérale pour femmes, F’Nale Zandor, son associée, subissait les mêmes angoisses et les mêmes interrogations. F’Nale… Lorsque Sorrento y repense, il ne croyait pas la revoir un jour dans ces bien heureuses circonstances. Tout ce qui est arrivé, ce qui leur est arrivé, est de sa faute. À lui et à lui seul. Il n’a pas voulu écouter. Il a pris les commandes. Il a tout fait foirer. Il aurait dû l’écouter. Il aurait dû lui faire confiance. Ils auraient pu éviter la prison. Ils auraient pu… être tellement de choses dans leur monde, bien des années en arrière. Aujourd’hui, c’est armée d’un pistolet chargé et d’un regard haineux que la superbe dominatrice F’Nale Zandor l’accueille. « F’Nale ? » s’étonne Sorrento en lâchant son verre de vin rouge italien sur la moquette toute neuve. « Que faites-vous là ? » Sa lèvre inférieure tremble légèrement. Cette situation lui rappelle cette fois-là, où il s’est fait également menacé par de sales gamins prépubaires via l’OASIS. Lorsqu’elle le menace presque instantanément, il lève les bras en l’air.

Est-ce qu’elle lui a manqué ? Oui. Atrocement. Nolan espérait tout en redoutant ces retrouvailles. Il ne lui fera pas le plaisir de l’admettre. Ils n’étaient que professionnels. Ils n’ont jamais été rien d’autre à l’époque. Mais ce n’est pas l’envie qui lui manquait. Il sortait et couchait avec des mannequins dociles, des blondes plantureuses qui diraient amen à tous ses fantasmes tordus, mais il louchait secrètement sur le genre de femme de F’Nale Zandor. Forte, autoritaire, dominatrice, exigeante, sauvage, incontrôlable. Parfois, perdre le contrôle fait un bien fou. « On peut discuter avant de tirer, ne pensez-vous pas ? » Nolan essaie de négocier. Comme il fait toujours. « Vous ne gagnerez rien à me tuer. Absolument rien, F’Nale. Alors que nous pourrions discuter et… éventuellement conclure un nouveau contrat, vous et moi. J’ignore ce que vous êtes devenue sur cette île. Que diriez-vous d’un chèque bien gras à chaque fin de mois ? Je peux… Je peux vous reprendre à mon service. Comme garde du corps, pour commencer. Je suis doyen. Je n’occupe plus les mêmes fonctions que par le passé… Je dépends toujours d’un foutu conseil d’administration, — il y en a même dans les facultés, vous y croyez vous ? — Putain de merde. » Il rit nerveusement, tout en se passant la main dans ses cheveux grisonnants pour se calmer les nerfs. Il essaie de dédramatiser la gravité de la situation, le fait qu’il risque sa vie à tout instant. « Mais je peux vous engager comme secrétaire, ou professeur si le cœur vous en dit. On peut falsifier votre CV. Professeur de tout ce que vous voudrez. Dites-moi et je m’arrangerais. J’ai mes accès. » Il renifle, dédaigneux, tout en baissant ses beaux yeux aux couleurs de l’océan vers le verre de vin rouge s’étant écroulé en mille morceaux. Le liquide couleur grenade s’imprègne dans les tissus de la moquette. Ça le fait froncer les sourcils, mais il se reprend. Ce n’est pas le moment d’avoir des putains de tocs. « Ça vous plairait ? » souffle-t-il d'une voix pleine d'espérance et d'arrogance. Il l'espère bien. C'est peut-être la dernière chose qu'il dira de son vivant.

CRÉDITS : Yoshimelon & Spicy Pumpkin

ஃ you got your passion, you got your pride, but don't you know that only fools are satisfied? dream on, but don't imagine they'll all come true, when will you realize. ஃ (vienna ◇ billy joel)

▿ Date de naissance : 13/11/1992

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@F'nale Zandor & @Nolan Sorrento

Son verre de vin rouge glisse de ses mains et son contenu vient se déverser sur sa moquette jusqu’alors immaculée. C’est trois fois rien, mais ce geste marque l’évidente surprise d’un homme pris au dépourvu, qui à raison peut-être s’interroge sur ce qui pourrait autrement rougir sa jolie moquette toute neuve. Son sang ? Sa cervelle ? Elle veut voir de la peur dans son regard, quand elle-même le toise avec toute l’agressivité, toute la haine, toute la frustration qu’il lui inspire, lui qu’elle déteste furieusement, presque aussi intensément qu’elle l’aime encore… un constat que trahissent naturellement les battements déchaînés de son cœur, qui cognent à un rythme effréné tout contre sa cage thoracique. Ce qu’elle fait là, hein ? Elle affiche un richus mauvais alors que, de son côté, Nolan lève les bras en l’air. Elle n’en revient pas qu’il ose ne serait-ce que lui poser la question. Bien sûr que si elle devait être présente sur cette île, elle viendrait le retrouver tôt ou tard. Nolan a trop pris ses aises, convaincu que ses erreurs passées ne le rattraperaient jamais… F’nale se fera le plus grand des plaisirs de lui donner tort. Elle se tient là, face à lui, avec la ferme intention d’en découdre, et il ne pourra rien faire, absolument rien faire, pour l’empêcher de régler ses comptes, qu’importe la manière dont elle s’y prendra (car lui loger simplement une balle entre les deux yeux serait clairement insatisfaisant pour elle).

« Discuter avant de tirer, hmm ? » répète-t-elle d’un ton suintant l’ironie. « Tu me suggères de réfléchir avant d’agir, c’est ça ? C’est drôle, j’ai souvenir que quand je réclamais la même chose de ta part, tu as complètement ignoré mes conseils. Tu sais ce qui s’est passé après, Nolan, n’est-ce pas ? »

Elle n’attend pas de réponse de sa part. Elle est convaincue qu’il est au courant. Il sait forcément qu’elle s’est retrouvée en prison elle aussi, et que tout cela était de sa faute. Elle serre les dents, attitude droite, corps raidi, tout en baissant légèrement son arme, sans pour autant cesser de le viser… au contraire, même, son pistolet se trouve à présent braqué pile sur ses bijoux de famille. Elle ne peut lui donner tort sur ce point : elle ne gagnera rien à le tuer…. Et d’ailleurs, ce n’était pas exactement son intention, quoi qu’elle puisse affirmer. Si elle devait tirer, là, maintenant, elle n’en retirerait une satisfaction que de très courte durée. Bientôt remplacée par une impression étourdissante et vertigineuse d’échec et de vide. Elle n’a pas envie de le perdre. Elle a tout perdu par sa faute, c’est vrai, mais Nolan reste Nolan… un homme à qui elle a dévoué sa vie entière. Le seul homme au nom de qui ses actes, ses pensées, son être tout entier font encore sens dans un monde qui en perd chaque jour davantage.

« Je me fiche de ton argent », elle rétorque, agacée, quand Nolan tente de l’apaiser en lui promettant un chèque bien « gras » en échange de ses services, en faisant d’elle un garde du corps… Elle ment… en partie. Elle aurait bien besoin de ce fric, et jouer les gardes du corps pour Nolan ne la dérangerait pas tant que cela… c’est l’histoire de sa vie… mais elle n’a pas envie d’être simplement achetée à base d’emplois fictifs et de compte en banque bien garni. Le simple fait qu’il puisse le suggérer la rend folle de rage. Elle veut lui arracher ses airs arrogants, elle veut lui faire comprendre qu’il ne décide pas, qu’elle contrôle la situation, qu’il n’a pas voix au chapitre. Elle en a besoin. « Tu penses que tu peux m’acheter ? Un chèque bien gras, comme tu dis, et tout repart à zéro dans le meilleur des mondes ? » Elle se penche vers lui et appuie le canon de son arme entre ses jambes. « Non, Sorrento. Cette fois, on va faire les choses à ma manière. » Elle pourrait lui parler du calvaire qu’a été la prison pour elle, afin de l’apitoyer, de lui faire prendre conscience des conséquences de ses actes, mais à quoi bon ? Elle choisit d’opter pour une méthode bien plus violente et incisive. « Et pour commencer… tu vas me présenter des excuses… et il va falloir y mettre du cœur. »

(c) DΛNDELION

▿ Date de naissance : 12/04/1973

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@F'Nale Zandor

MAISON DE NOLAN SORRENTO
(( NOVEMBRE 2023 ))

F’Nale Zandor est hors d’elle. Elle est dangereuse. Une véritable bombe à retardement. Nolan Sorrento le voit bien, mais il est impuissante face à cette colère sourde. Comment peut-il se défendre ? Que peut-il espérer obtenir par-là ? Il lui vend son meilleur speech de commercial aguerri. Son l’argent. Son pognon. Il pense qu’elle s’y montrera sensible mais c’est là qu’il fait fausse route. F’Nale Zandor ne veut pas son argent, car ce que désire F’Nale Zandor c’est une sanction appropriée. L’humiliation. La torture. Les excuses. La mort. Elle veut la peau de Nolan Sorrento. Il ne s’en sortira pas avec un bon gros chèque, cette fois. La partie est terminée. « Je comprends. Vous m’en voulez. C’est à cause de moi que vous avez été arrêtée et emprisonnée, c’est vrai, mais… Ça n’aurait rien changé. Absolument rien. Et vous le savez très bien, F’Nale. Quand bien même je vous aurais écoutée, on était fini. Ils avaient des enregistrements, des preuves. Nous serions tous les deux tombés quoiqu’il se passe ! » C’est à moitié vrai, mais Nolan essaie de se défendre envers et contre tout. De laver son honneur. Comme si cela pouvait encore changer quelque chose. Il ne l’avait pas écoutée, ils avaient été tous les deux arrêtés par les forces de l’ordre de la ville de Colombus. Pour Sorrento, son ex associée se trompe sur toute la ligne. Ils auraient été arrêtés quoiqu’il en soit. La vérité, c’est qu’ils auraient encore pu s’en sortir, si Nolan n’avait pas été pris en flagrant délit avec une arme à la main en train de menacer de mort des adolescents innocents après une course poursuite effrénée en voiture devant toutes les caméras de la ville. Ils auraient pu s’en sortir. Nolan a tout foutu en l’air. Il refuse d’accepter la lourde part de responsabilité dans leur incarcération. Il ne peut pas l’accepter. Son égo… le refuse.

F’Nale Zandor sait ce qu’elle veut. Elle sait aussi ce que Sorrento a à se reprocher. « Vous ne voulez pas de mon argent ? Très bien. Que voulez-vous dans ce cas ? Qu’est-ce que je peux vous obtenir ? Dites-moi et je vous le donnerais. N’importe quoi. F’Nale, demandez-moi n’importe quoi et je vous l’obtiendrais. Je ferais absolument tout… » Il s’affole en la voyant prendre les devants. Le canon de son pistolet logé entre ses parties intimes. « Qu’est-ce que… qu’est-ce que vous faites ? Non — F’Nale, s’il vous plaît. Pas ça. Ne faites surtout pas quelque chose que vous pourriez amèrement regretter… » Que Nolan regretterait amèrement, plutôt. Son souffle s’accélère, comme son rythme cardiaque. Il a le pouls en chaos. La menace de F’Nale est concrète. Le canon glacé heurte l’une de ses testicules. Étrangement, la pression de l’arme lui fait monter le sang sous la ceinture en cuir. Il en a honte. Il ne devrait pas sentir cette bouffée d’adrénaline, grisante et excitante, mais Sorrento ne peut s’empêcher de trouver le contact de l’arme à feu particulièrement agréable.

Il est temps de s’excuser s’il veut s’en sortir, même si l’idée même lui arrache la langue. « Pardonnez-moi. F’Nale. Je m’excuse du plus profond… de mon cœur. Vous avez mes excuses les plus sincères. » Une fine goutte de sueur coule sur ses tempes grisonnantes, Sorrento est terrifié. Il ne pense pas l’avoir déjà été dans sa vie, — pas à ce point là en tout cas. « Pas ça. Je vous en conjure. Ne tirez surtout pas. Je vous donnerais n’importe quoi. Je ferais n’importe quoi pour que vous me pardonniez… J’ai été… J’ai été un abruti. Un connard. Un égoïste. Un enfoiré… » Il s’insulte et cela fait très mal à son égo surdimensionné. Mais a-t-il d’autre choix ? Sorrento sort les rames pour s’en sortir. Il lève les mains en l’air, tremblant comme une feuille morte. Il a le corps figé, les muscles contractés, la mâchoire tendue et les yeux écarquillés sur le visage plein de haine de F’Nale Zandor. Elle peut tirer d’un instant à l’autre et le priver de tout ce qui fait de lui un homme. Sa virilité. « Un petit con arrogant. » précise Nolan en déglutissant bruyamment, le visage toujours aussi livide et en état de choc. « S’il vous plaît. » Il supplie. S’il pouvait, il se mettrait à genoux. « Pitié. » Nolan insiste. Ce mot franchit la barrière de ses lèvres minces assez difficilement, mais il parvient à se frayer son chemin malgré son orgueil, sa dignité d’homme viril. Il tient trop à son sexe pour décider de tenir tête à cette furie. « Ne le faites pas… » Et alors qu’il lui dit cela, qu’il la supplie d’épargner sa masculinité dans toute sa splendeur, Nolan sent la chaleur irradier toujours plus dans son bas-ventre et faire lentement mais sûrement durcir ladite virilité. Il se sent à l’étroit dans son pantalon de costume taillé sur mesure. La pression qu’exerce F’Nale avec le canon de l’arme est beaucoup trop oppressante.

CRÉDITS : Yoshimelon & Spicy Pumpkin

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▿ Date de naissance : 13/11/1992

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@F'nale Zandor & @Nolan Sorrento

Oui. Elle lui en veut. Elle lui en veut cruellement, violemment. Nolan Sorrento a brisé sa vie. Elle a tant sacrifié à son service, pour un résultat qui l’horrifie. On pourrait arguer que cette histoire est loin derrière elle à présent, mais l’impétueuse garde du corps ne voit pas du tout les choses de cette manière. Elle a ruminé sa vengeance durant les quatre longues années qui l’ont séparée de ses retrouvailles avec Nolan, et elle entend bien, à présent qu’elle se retrouve face à lui, obtenir réparation pour tout le mal qu’elle a subi. Elle a toutes les cartes en mains, elle détient le pouvoir, sur la situation et sur lui, et elle entend bien le lui faire comprendre, sans hésiter à utiliser la manière forte pour ce faire.

« Tu ne m’as pas écoutée. Il suffisait de suivre mes directives », elle réplique entre ses dents serrées, incapable d’entendre le discours de Nolan, qui cherche à se justifier de ses actes, affirmant que dans tous les cas, la conclusion de leur histoire est la même. A-t-il tort ? Peut-être pas, non. Les enregistrements et les preuves étaient là, mais l’attention des forces de l’ordre et de la justice aurait pu être détournée si Nolan n’avait pas décidé si impulsivement de s’attaquer frontalement à de simples gamins. « On aurait pu s’en sortir, on aurait pu étouffer discrètement l’affaire. Ne mens pas. »

Qu’il dise vrai ou non ne change de toute façon absolument rien, car dans des circonstances telles que celles-ci, il est tout à fait hors de question pour F’nale Zandor de donner en quoi que ce soit raison à Nolan Sorrento. Elle le refuse catégoriquement. Il est temps pour celui qui s’était cru au-dessus de tout… Et qui continue probablement de le penser, envers et contre tout, en dépit des circonstances.

« Tu aurais pu tomber seul, et ne pas gâcher ma vie. » Elle serre les dents. « J’ai tout fait pour toi. » Elle avait été son bras droit armé, son chien de garde dévoué… Elle avait mérité davantage de considération… elle n’avait pas mérité que les choses se passent de cette manière. Et elle entend obtenir ce qu’elle mérite. Ce qu’elle a toujours mérité.

Non, elle ne veut pas de son argent. Même si elle ne cracherait pas sur un chèque à plusieurs zéro, elle réclame quelque chose qui ne peut se quantifier, quelque chose qui ne peut s’acheter. Elle réclame justice. Elle veut des excuses et la reconnaissance qu’il a manqué de lui accorder. Elle veut le mettre à genoux, ni plus ni moins, et alors qu’elle le voit, paniqué, affirmer qu’il serait capable de faire absolument tout pour s’éviter le sort douloureux qu’elle menace de lui réserver, elle obtient déjà un semblant de satisfaction. Ce n’est pas assez pour autant… Elle décidera des termes de sa vengeance… Elle décidera également de quand elle estimera que celle-ci aura été satisfaite. En premier lieu, ce qu’elle réclame, ce sont des excuses, et elle éprouve une sincère satisfaction au moment de l’entendre lui demander pardon. Sous la contrainte, mais il faut bien commencer quelque part. Ses excuses sont-elles sincères ? F’nale en doute un peu. Mais quoi qu’il en soit, elles finiront par le devenir. Elle s’assurera qu’elles le deviennent.

« Enfin », elle sourit. « Je devrais t’enregistrer », commente-t-elle avec un sourire, alors qu’il reconnaît autant ses torts que ses tares. Il la supplie, et elle… elle, elle prend un plaisir monstrueux à réserver son verdict jusqu’au dernier instant, tout en laissant courir le canon de son arme contre la virilité de l’homme qui la rendra folle…. De tout. De rage, de colère… de désir. Aussi. « Tu es vraiment sûr que tu veux que j’arrête ? » Elle affiche un sourire satisfait en baissant les yeux sur la bosse qui s’est ostensiblement formée sous le pantalon de son ancien supérieur. Elle se rapproche, se jambes de part et d’autres de celle de Nolan son visage penché vers le sien au point qu’il peut sentir son souffle sur son visage à chaque mot qu’elle prononce. « Tu as l’air d’apprécier, pourtant. » Elle affiche un sourire en coin, mauvais. « Pervers. Tu n’as pas du tout changé. » Elle se penche vers lui et vient agripper le lobe de son oreille entre ses dents. « Je veux tout, tu m’entends ? Tu es à ma merci. J’ordonne, tu obéis. C’est bien compris ? »

(c) DΛNDELION

▿ Date de naissance : 12/04/1973

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@F'Nale Zandor

MAISON DE NOLAN SORRENTO
(( NOVEMBRE 2023 ))

« On n’aurait jamais pu s’en sortir, F’Nale, et tu le sais très bien. On était foutus. Ils avaient tout. Ils avaient beaucoup trop de preuves contre nous, et pas juste contre moi. Tu étais ma complice, ma directrice des opérations, ne l’oublie pas. Tu ne pouvais pas ignorer tout ce qu’il se passait dans la boîte. Les flics t’auraient eu aussi. On était deux dans l’histoire. » grogne Nolan, exaspéré par les élucubration de son ex employée. Ou ex tout court ? Il a toujours craqué sur elle. Il n’a jamais osé franchir le pas. La peur qu’elle finisse par être plus maligne que lui et l’accuser de harcèlement sexuel ? Sans doute. Nolan a toujours raisonné en fonction des affaires, de l’argent. « Ce qu’on aurait pu faire, c’est rejeter toute la faute sur les actionnaires. » suggère Sorrento, comme si cela avait de l’importance aujourd’hui. « Ça aurait marché si on avait fait front ensemble, au lieu de s’accuser mutuellement. » Il le lui reproche. F’Nale ne l’a pas épargné lors du procès. Lui non plus, d’ailleurs. Ses avocats ont tout fait. Absolument tout pour le disculper. Ils étaient payés pour l’aider. Il a tout de même plongé tête la première. « Tu avais trop d’orgueil, F’Nale. Tu es encore trop jeune… » Pour lui. Et est bien trop vieux pour elle. « J’aurais dû t’écouter, hein ? Ah. Laisse-moi rire. Je ne regrette rien. Vraiment rien, tu comprends ? Aucune directive n’aurait eu le moindre impact… » Il grimace en sentant le canon de l’arme tout contre son entrejambe, celle-ci ne pouvant que se montrer des plus réactives au contact froid du métal. Comme il se déteste à cet instant précis. « Allons. Tout doux. Ne fais pas l’enfant. On peut s’arranger. Il est inutile d’en arriver à… ces extrémités. » F’Nale, elle, est hein arrivée à la sienne, d’extrémité, en tout cas. Il lui parle sur un ton paternel, en croyant pouvoir la convaincre de ne pas se venger aussi cruellement. Il croit pouvoir encore la manipuler, en beau parleur qu’il a toujours été. « Qu’est ce que tu comptes me faire ? M’émasculer ? » Quelle horreur. Il préférerait mourir que de terminer eunuque. Il a désespérément besoin… de cette chose aussi triviale pour assurer sa confiance en lui, ainsi que sa légitimité en tant qu’homme viril et fort.

Les choses vont empirer. Sorrento en prend rapidement conscience. Le regard de son ex employée ne laisse planer aucun soupçon là-dessus. Elle lui fera la peau, s’il ne se remet pas vite aux supplications et aux aveux, même s’ils ne symbolisent à ses yeux que des mensonges éhontés dans le but d’assurer sa survie. « Je… » Il déglutit, le visage pâle comme un linge. F’Nale lui reproche de ne pas avoir plongé seul et de l’avoir entraîner dans sa chute. Inutile de mentir sur ce point. Nolan baisse les yeux quelques secondes, puis les remontent pour s’ancrer dans le noisette de ceux de la belle et dangereuse F’Nale Zandor. « Tu as raison. J’aurais pu tomber seul comme un grand. Je t’ai entraînée. Je suis le méchant de l’histoire. J’ai bien compris. » Il se tait un instant, — juste le temps d’avaler bruyamment sa salive, alors que F’Nale joue avec le canon sur une zone extrêmement érogène de son anatomie. Nolan grimace, dans un premier temps, puis étire son visage en une expression de pure béatitude sexuelle. « La vérité, c’est que… c’est que je ne voulais pas tomber seul. » avoue Nolan, en gémissant. « Je ne voulais pas être seul. » C’est une faiblesse terrible qui lui fait se mordre l’intérieur de la joue jusqu’à sentir le goût métallique du sang sur sa langue. Il s’en veut pour cette confession. Il s’en veut davantage pour ne pas réussir à résister à une simple employée. Ex employée. « J’ai toujours été seul. » Depuis le départ de Charlotte… Il ferme doucement les yeux. C’est si dur… F’Nale se rapproche en plaçant ses jambes de part et d’autres des siennes, le condamnant à l’humiliation suprême devant son ex employée. Sous le geste de la jeune femme, il vient écarter les cuisses de force. « Arrête. Non… Arrête-toi maintenant et… et je pourrais m’en remettre. S’il te plaît. Je ne veux pas qu’on fasse ces choses comme ça. Si tu attends de moi… une compensation plus… en nature… On peut s’arranger aussi, mais pas comme ça. » Pas aussi superficiellement. Pas alors qu’il porte encore son si beau costume. Si elle continue… Il peut se sentir partir. F’Nale ne compte quand même pas le faire jouir dans son pantalon ? Ce serait si cruel. Humiliant et impuissant à la fois. Il pourrait lui faire du bien, si elle le laissait prendre les commandes… Elle peut tout lui faire, tout observer de lui. À commencer par cette ostensible bosse ayant largement redoublé de grosseur. Cette situation l’excite diablement. Il transpire à grosses gouttes, les muscles de ses mâchoires sont contractées d’effroi, tandis que les veines battent la chamade sur ses tempes. Il éprouve trop de plaisir. Nolan lutte pour ne pas gémir plus que de raison, en se mordant l’intérieur de la joue et la lèvre. Le danger se fait plus grand… Est-ce qu’il a compris qu’elle décidait de tout, à présent ? Oui. Il a compris. Nolan résiste quelques secondes à lui répondre, tant il est furieux, mais il cède tout de même. Il n’a pas d’autre choix pour assurer la survie de sa virilité Ô combien précieuse. « J’ai tout compris. On fera comme tu voudras. J’obéirais. Maintenant… Sois… gentille avec moi. » Il la jauge, son regard bleu électrique brillant d’une lubricité rare. Il se passe la langue sur les lèvres, son appétit étant immense. « Pervers, hein… C’est ce que tu aimerais que je sois, pas vrai ? Je te connais, F’Nale… Je sais que je te plaisais, à l’époque. On ne peut pas travailler aussi longtemps avec quelqu’un et feindre une indifférence calculée sans que celle-ci ne finisse par s’effriter par moments… Tu n’avais qu’un seul mot à dire. J’aurais pu… satisfaire tes frustrations. » Car c’est ce dont il est question, au final. « Il n’est pas trop tard. » Nolan ne la quitte pas un instant ses yeux. Il doit la faire plier, la séduire. C’est son seul moyen de survivre. De reprendre le contrôle, peut-être.

CRÉDITS : Yoshimelon & Spicy Pumpkin

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▿ Date de naissance : 13/11/1992

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@F'nale Zandor & @Nolan Sorrento

F’nale refuse d’écouter les arguments de Nolan, elle décide de les rejeter en bloc, peu importe leur degré de pertinence… Il n’a sans doute pas tout à fait tort, pourtant… Oui, probablement que rien n’aurait changé, peu importe que Nolan ait daigné tenir compte de ses directives ou non, ils étaient allés trop loin… Non, elle n’accepte pas de l’entendre, car elle a besoin de pointer du doigt un coupable pour ce qui lui est arrivé… Et Nolan s’avère être le coupable idéal.

« On était deux dans l’histoire », elle répète en grimaçant… « Tu m’avais pas franchement donné l’impression de me prendre en compte dans tes calculs sur la fin, pourtant… », elle ajoute avec un profond agacement teinté d’un autre sentiment… Elle se sent frustrée, au fond, qu’il ait fait si peu de cas d’elle, sur la fin. Nolan n’en avait fait qu’à sa tête. Au fond, F’nale aurait été prête à accepter son sort, si les circonstances avaient été différentes. Après tout, c’était sa mission, son rôle… et elle s’était jurée de le protéger, au mépris de sa propre vie… Mais en retour… elle aurait souhaité un retour de bâton… elle aurait voulu qu’au moment le plus critique, il veille sur elle en retour. « Tu ne méritais pas que je me mouille pour toi, Nolan. Tu avais perdu ce droit », ajoute-t-elle en refusant une fois de plus d’admettre la part de vérité dans le discours de son ancien boss.

« Contrairement à toi, je n’avais pas une armada d’avocats pour me défendre. J’ai fait ce que je devais faire, c’est tout. »

Oui, peut-être que s’ins avaient rejeté la faute sur les actionnaires, les choses se seraient mieux passées (mais F’nale en doute tout de même franchement)… Et pour le reste, elle avait protégé sa peau et elle ne voulait pas le regretter. Elle n’admettra pas, non, que le discours de Nolan fait naître dans son esprit un soupçon de culpabilité. Elle estime qu’il ne mérite absolument pas ses états d’âme… et pourtant… Pourtant, c’est trop tard.

Nolan insiste en affirmant qu’il n’a aucun regret… Elle, elle en a tellement… Une quantité phénoménale de regrets… Elle s’est refait le film de leur histoire des centaines de fois, et elle en a envisagé bien des issues différentes… Celle-ci lui déplait terriblement… Elle n’a rien à voir avec ce qu’elle aurait voulu. F’nale s’en agace. Si elle pouvait se contenter de haïr Nolan en bonne et due forme, tout serait plus simple. Mais même maintenant, alors qu’elle affiche une rage violente et incontrôlable, le fait est qu’elle ne le déteste pas… Elle est prise entre deux feux, partagée entre deux volontés contraires et en même temps complémentaires : celle de lui faire payer et celle d’apprécier enfin ces retrouvailles comme elle l’avait tant voulu. Non. Elle ne compte pas l’émasculer… elle se fait une trop bonne idée de ce qu’elle pourrait faire de ce qu’il a entre les jambes… Mais elle entend reprendre les rênes, et elle est prête à tout pour cela. Elle le voit pâlir, devenir blanc comme un linge. Cette vision la fait délicieusement sourire. Alors, il lui offre les aveux qu’elle attend… et plus encore que ce qu’elle avait voulu entendre. Il lui confesse son sentiment de solitude, et le fait qu’il ne voulait pas tomber seul. Seul, il ne l’est pas. F’nale l’a retrouvé. Elle sera son ombre, son soldat… mais pas avant d’avoir joué encore un peu avec ses nerfs. Et avec son corps.

Les caresses du canon de son arme entre ses jambes font manifestement leur petit effet, et la redoutable F’nale s’en satisfait largement. Jusqu’où serait-elle capable d’aller pour l’humilier… Juste assez loin pour qu’il y prenne du plaisir.

« Oh Nolan… » Elle se penche vers lui, une lueur vicieuse dans le regard. « Avoue-le. Tu ne voudrais pas que je sois gentille avec toi. » Il aime ça, il aime qu’elle prenne le contrôle, il aime s’abandonner à son autorité, même si sa fierté naturelle veut lui souffler autre chose. « Je suis une grande fille, je sais gérer mes frustrations toute seule », ajoute-t-elle contre son visage avant de s’emparer de ses lèvres furieusement, avec rage et passion. Elle vient mordre sa lèvre inférieure jusqu’au sang. « Mais qu’est-ce qu’on va faire des tiennes, hmm ? » Elle pose son arme sur le bureau, dans son dos, et vient appuyer ses mains contre ses clavicules pour le forcer à s’enfoncer davantage dans sa chaise, elle agite alors ses hanches tout contre son bassin pour sentir la dureté de sa virilité encore couverte. « Qu’est-ce que tu donnerais pour que je te soulage ? » elle demande avant de lécher le filet de sang qui a coulé sur son menton.

(c) DΛNDELION

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