L'homme qui se cache derrière cette élégance naturelle et ce sourire charmeur est un marionnettiste façonné par le destin lui-même tant il endosse avec fierté l'image d'un voleur né. Est-ce dû à son talent naturel pour cet art si complexe ou bien parce que cela coule dans ses veines depuis des générations ? Une chose est sûre, Andrés n'hésite aucunement à vivre sa vie comme si il vivait ses dernières heures et ce depuis son plus jeune âge. Si nous nous basons sur ses capacités intellectuelles, ce dernier aurait très bien pu inspirer à un parcours plus élogieux, plus discutable mais ça aurait été aux dépends de ses ambitions, de sa perception de la vie et surtout de la sienne. N'ayant aucune envie de rester inactif assis derrière un bureau ou devenir le protagoniste d'une vie ennuyeuse, Andrés n'a pas perdu une seule seconde avant d'entrer dans le monde des adultes en allant effectuer quelques petits vols à l'étalage afin de se faire de l'argent. Mais là encore il serait difficile de cerner De Fonollosa étant donné le très peu d'information que les archivistes possèdent à son égard. Tel un fantôme, il a toujours su mettre à mal la lumière sur sa personne notamment en falsifiant les informations le concernant. Connaitre les bonnes personnes a tendance à être un gros avantage.


L'âge d'or de l'un des plus grands voleurs de son époque ne cesse de faire parler de lui au sein des forces de ses plus proches alliés. Andrés possède une réputation qui honore sa propre personne, celle d'un homme ambitieux et dont le professionnalisme met à mal les forces de l'ordre cherchant à le coffrer depuis des années. Voguant de pays en pays, il lui est arrivé de monter quelques équipes et notamment à Paris, sa première équipe à laquelle il a tenue durant l'un des plus grands braquages de l'histoire de Paris. Une bien belle époque qui a vu le jour sur 44 millions d'euros de bijoux et sur des sentiments forts envers une femme. Mélanger le travail et l'amour est une chose déconseillée dans cette vie, un élément dangereux qui peut détruire tout sur son passage. Mais peut-on résister à l'amour ? Ce sentiment si complexe qui fait battre votre cœur à tout rompre ? Andrés est un grand sentimental et disons qu'il a, contre toute-attente, réussit à allier les deux avant qu'on essaye de la lui mettre à l'envers. Une déception qui poussa l'homme à ne plus chercher à s'attacher à qui que ce soit à partir de ce jour-là tout en privilégiant son job. C'est d'ailleurs en compagnie de son équipe de "bras-cassés" qu'il a réussit à effectuer le braquage à 44 millions, une réussite qui prolongea encore un peu plus son envie de dépasser ses limites, d'aller encore plus loin tout en utilisant l'adrénaline du moment pour diriger sa propre vie. Malheureusement, le temps lui est compté le jour où il a apprit qu'il était atteint d'une maladie incurable et dégénérative qu'il a hérité de sa mère. Ses jours étaient comptés et il était hors de question pour lui d'attendre la mort en prison. Non, il avait encore des choses à accomplir et c'était sans compter sur la présence de son demi-frère Sergio Marquina alias Le Professeur.



Voilà une année qui reflète parfaitement la complexité d'une vie autant sur le plan professionnel que personnel. Andrés est recruté par son demi-frère pour effectuer un braquage en Espagne, au sein de la Fabrique du Timbre et de la Monnaie tout en bénéficiant du statut de Leader une fois dans la Fabrique. Bien entendu, il fit la rencontre de sa nouvelle équipe et autant dire que les spécimens sont uniques avec un caractère bien trempé qui annonce de nombreux rebondissements. Dire qu'il apprécie tout le monde serait hypocrite de sa part mais pour le bon fonctionnement, il était prêt à mettre ses préjugés de côté. Le plan minutieusement élaboré du professeur donnait l'impression qu'aucune faille ne pouvait ébranler l'équipe mais encore une fois, le cerveau de l'équipe n'était pas seulement le professeur mais aussi Berlin alias Andrés De Fonollosa. Si tout semblait bien se dérouler durant la première heure du braquage, certaines tensions se mirent en place entre les membres de l'équipe et des otages dont il était hors de question de blesser. Comment allaient-ils pouvoir s'en sortir avec autant de discordes ? Andrés s'attendait à un tel déroulement étant donné les caractères et à travers son expérience passée. En tant que chef des opérations au sein de la Fabrique, ce dernier n'a pas hésité à prendre des décisions difficiles et discutables pouvant, pour certaines, aller à l'encontre de celles du professeur. Pour le bien de l'équipe disait-il quitte à devoir se mettre Nairobi ou encore Tokyo à dos, deux femmes avec une certaine poigne qui n'avaient pas d'autres choix que de suivre ses ordres si elles voulaient survivre à une opération de plus en plus délicate. Disons-le clairement, c'est en grande partie grâce à lui qu'ils ont réussi à sortir de la Fabrique avec une imposant quantité de pognon et où était le remerciement ? Plus aucune reconnaissance pour les anciens. Mais au-delà des discordes, Andrés semblait tout de même, intérieurement, apprécier sa nouvelle équipe au point de se sacrifier pour qu'ils puissent sortir et éviter les forces de l'ordre cherchant à les stopper. Se jetant en première ligne, il affronta la police locale afin de permettre à Sergio et ses compagnons de partir le plus loin possible grâce à une brèche sous-terrain.

Les balles pleuvaient de tout les côtés.
Le bruit assourdissant des tirs venant lui percer les tympans.
Une mort rapide mais brutale emporta la tristement célèbre Berlin dans cette lutte acharnée pour la survie de son équipe.


Un mal de crâne inévitable à son réveil, ses paupières lourdes donnait l'impression qu'il venait seulement de se réveiller d'un coma de plusieurs années sans compter sur les courbatures de son corps. Que s'était-il passé ? Où était-il ? Tout était si flou et pourtant si réel alors qu'il observait l'endroit où il était. Une maison de campagne fait d'ancienne pierre, assez rustique et élégante perdu au beau milieu d'un village paisible se situant dans les plaines dont la verdure créa une atmosphère tellement vivifiante pour l'esprit. La dernière chose dont il se rappelait était la Fabrique de la Monnaie et du Timbre en Espagne et la police locale lui logeant plusieurs balles dans le corps avant que son sang ne coule allant jusqu'à brouiller sa vision d'un rouge vif et ardent. Et le voilà ici ? Perdu au milieu de nul part avec pour seul indice une maison de campagne et un voisinage bien trop sympa et social pour être honnête. Le temps d'adaptation fut assez long, nombreuses questions continuent à se bousculer dans sa tête concernant sa présence ici et potentiellement ceux de ses anciens compagnons. Peut-être était-il mort et tout ça était en réalité qu'une vision personnelle de son paradis ? En tout cas, une chose est certaine, Andrés n'était plus un voleur mais bien un vigneron. Est-ce que cela lui déplait ? Absolument pas, Andrés est un homme aux goûts raffinés qui aime les bonnes choses, les bons crus et même si cela lui plait, une part de lui ne peut s'empêcher de penser aux braquages et à l'action. En attendant, il tente au mieux de se fondre dans la masse en continuant sn activité de vigneron et ce tout se familiarisant encore un peu plus avec sa nouvelle vie. Certes, il lui a fallut moins de deux ans pour s'y faire, mais la vie nous en apprendra toujours plus au fil du temps.