(Terminé) Prise au piège [Manon & Norman]

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Prise au piège

feat. Manon & Norman

A mesure que les heures passent, l’angoisse de Harry augmente. De plus en plus tenté de saisir la moindre opportunité d’annuler ce rendez-vous qui n’est autre qu’un piège, il zyeute sans cesse l’écran de son téléphone avec la plus grande appréhension. Peut-être qu’elle ne viendra pas. Peut-être qu’elle aura un contre-temps de dernière minute… Peut-être… Peut-être que tout se passera exactement ainsi que son père l’avait désiré, ainsi que lui-même l’avait prévu… Pour une fois, qui sait, son plan n’échouera pas, et il sera peut-être même capable de faire la fierté de son géniteur. Peut-être…

Cette pensée éveille en lui des sentiments contrastées et contradictoires. Quand Norman Osborn avait demandé à son fils de lui « trouver un mutant » afin de mener sur lui des expériences innommables, ce dernier n’avait pas su dire non. Ce dernier n’avait pas voulu dire non, surtout. Il avait, avec résignation, accepté son sort comme une sorte d’inaltérable fatalité. Mais c’était facile de lui promettre de lui amener son dû quand tout ceci paraissait bien hypothétique, voire même irréalisable. Il essaierait, s’était-il dit, et probablement échouerait-il. Sauf qu’il avait réussi. Harry Osborn s’était attaché l’amitié d’une mutante intelligente et brillante, intéressante et avec qui… il semblait si simple de se lier d’amitié. C’était tant mieux en soi, bien sûr, la tâche devait naturellement lui en être facilitée. Mais à ce genre de jeux, Harry était bien incapable de ne pas se laisser prendre, et il le prouvait bien malgré lui au moment de mettre ses plans à exécution.

Il avait retardé l’échéance autant qu’il l’avait pu, Manon et Harry s’étaient revus quelques fois, avaient bavardé, noué des liens amicaux qui semblaient si sincères. Manon avait été à son écoute à chaque fois qu’il avait voulu s’épancher, sans jamais rentrer dans les détails, sur tout ce qui le taraudait : sa relation complexe et conflictuelle avec son père, ses sentiments naissants envers Abigail… L’acte qu’il s’apprête à commettre n’en est plus par conséquent que cruel… C’est une trahison inhumaine. Et il est trop tard pour reculer. Son envie de protéger Manon fait pâle figure en comparaison de la déception et de la colère qu’il redouterait de découvrir sur le visage de son père s’il devait saborder leurs plans. Il lui a promis que Manon viendrait sonner à leur porte sur les coups de quatorze heures alors… c’est ce qui se passerait… Et alors que Harry promettait à Manon de fouiller ses placards de fond en comble afin de refaire sa garde-robe, la jeune femme allait très vite déchanter.

Il sursaute légèrement au moment d’entendre sonner à la porte. Manon a décidé d’être particulièrement ponctuelle pour la peine. Surtout, elle a décidé d’être présente. Harry se sent blanchir à vue d’œil, c’est presque en pilote automatique qu’il quitte sa chambre pour rejoindre le hall d’entrée, faisant porter sa voix pour que son père l’entende.

« Je vais ouvrir ! » Quelques instants plus tard, la porte s’ouvre sur Manon, bien trop rayonnante pour se douter de quoi que ce soit. « Salut, entre. » Il s’écarte pour la laisser passer. « T’as pas eu de mal à trouver, à ce que je vois. »

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▿ Date de naissance : 12/03/2003

♛ Prise au piège

I never had a chance to be soft. I was always bloddy knuckles and shards of glass. I wanted people to be afraid of hurting me. But they did. And they did it again. And again. It’s a lesson to be learned : the Osborns will never bleed enough to fullfil my thirst of revenge.

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C’était sans la moindre appréhension que Manon venait sonner à la porte de cette grande maison. C’était la première fois qu’elle passait dans ces quartiers très bien entretenus. C’était comme l’Institut à la différence que cette demeure n’était prévue pour accueillir des dizaines de mutants en détresse. Ce n’était ni une école, ni un refuge. Juste une maison. Harry n’avait pas mentionné de famille directe les quelques fois où le sujet était parvenu entre eux. Une si grande demeure pour lui et son père seulement… Pas étonnant qu’il ait assez d’argent pour s’habiller chez Versace. C’était une bonne chose, au moins n’aurait-il pas de mal à chercher de bonnes marques pour s’habiller élégamment. Il avait une demoiselle à impressionner !

Manon aimait beaucoup l’entendre parler d’Abigail. Elle avait l’air d’être quelqu’un de bien, quelqu’un qui irait avec Harry. Aujourd’hui ne faisait pas exception : elle allait faire en sorte qu’il ressemble à un gentleman pour ce prochain date ! Pour l’occasion, la mutante avait préparé un dossier, contenant pas moins d’une douzaine de concepts différents. Avec une demeure comme celle-ci, elle ne doutait plus de la taille du dressing ! Il fallait qu’Harry devienne un prince. Et s’il réussissait, alors ça voudrait dire que ce serait grâce à elle ! Elle aurait été le catalyseur ! À ses yeux, ce ne serait pas une simple tenue : ce serait sauver le monde.

Il lui ouvrit finalement, elle entendit les lourds gonds s’activer tandis que son visage apparut. Manon lui adressa un sourire poli, et un léger hochement de tête. Ce serait peut-être trop d’espérer qu’il remarque ses nouvelles bottines Chanel – elle avait peut-être fait les yeux doux au professeur pour les avoir – mais elle était particulièrement fière de la tenue qu’elle s’était trouvée pour l’occasion.

« Salut, entre. » Il semblait encore plus pâle que d’habitude. Manon se laissa inviter à l’intérieur, faisant quelques pas sur le marbre de l’entrée. « T’as pas eu de mal à trouver, à ce que je vois. »

Elle haussa les épaules, passant son regard autour d’elle pour balayer le petit hall des yeux.

« J’ai des yeux, Harry. Je sais m’en servir pour trouver un manoir. » rétorqua-t-elle avec un sourire entendu.

Il aurait ri timidement de sa boutade. Mais il ne riait pas aujourd’hui.

Elle ne saurait pas imaginer d’où venait ce pressentiment, mais un frisson lui parcourut le dos. C’était peut-être d’entrer dans une telle demeure, si grande et si vide… un lieu inconnu. Et l’inconnu avait toujours eu don de la rendre un petit peu nerveuse. Ce n’était que dans sa tête, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter.

« Laisse-moi juste le temps d’envoyer un message au professeur, et je suis tout à toi. J’avais promis de lui dire quand j’arriverais. »

Son téléphone dans sa main, elle pianota rapidement dessus avant de relever les yeux sur Harry. C’était comme s’il n’avait même pas remarqué ce qu’elle faisait. Comme s’il était complètement à l’ouest.

« Tu sais… si j’arrive au mauvais moment, on peut toujours reporter. » lui dit-elle, cette fois plus doucement. Certes elle aimait ce genre de vieux manoir, mais elle ne voulait certainement pas s’imposer à un moment délicat.

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Prise au piège

Harry & Manon

Quand Harry à son anxiété au bord de l'implosion Norman est pour sa part plutôt tranquille. Ils allaient avoir de la visite. La première depuis que les deux Osborn ont emménagé dans cette grande demeure. Une demeure bien trop grande pour eux deux. C'est toujours ainsi qu'ils ont vécu. Trop de biens, toujours trop grand, trop d'ambitions. Ce ne sont pas des valeurs familiales, mais une vision qu'il désirait transmettre au fil des générations à venir. Car oui, même dans ce monde Norman Osborn ne cesse de pensé à l'avenir. D'autant plus où l'évocation de son nom ne dit rien. Il n'est pas marqué dans les esprits et il a bien l'intention que ça change. Pour ça, plusieurs projets sont en cours. Il a délégué certaines tâche à Harry. Pour le tester évidemment. Ces compétences, sa loyauté.

Faible. C'est le terme qu'avait utilisé son ami psychiatre en parlant d'Harry. Faible, c'est ce qu'il pense aussi de lui. Il est prêt a admettre son erreur. Il espère sincèrement avoir tord. Que ferait-il si il venait à échouer ? Norman n'est pas sûr de réussi a garder les idées clairs. Il mets énormément d'effort pour que la cohabitation se passe le mieux possible. Il ne supporterait pas qu'on bafoue son travail et ses attentes. Il n'est pas défaitiste mais simplement, curieux.

La sonnerie retentit dans la bâtisse et un sourire se dessine sur les lèvres du scientifique. L'heure est donc venu. Il pris le temps de finir se qu'il entreprenait avant de fermer son ordinateur portable. Il était impatient de voir la tournure qu'allait prendre les événements. Tout ceci est déjà une terrible épreuve pour Harry. Mais pour Norman il faut toujours repousser les limites de l'inacceptable. Harry était au courant de la marche à suivre. Norman allait lui apprendre -à sa façon- a agir en cas d'imprévu. Le test n'était pas prêt de s'arrêter.

Dans la seringue qu'il avait préparé pour Harry -enfin surtout pour Manon- contenait l’inhibiteur composé de nano technologie. Ce petit grain de sable allait parcourir chaque recoin de son système sanguin. C'était l'idéal à la fois pour ne pas être retiré facilement et aussi par ce biais, l'appareil transmettra des informations précieuses. Par contre, il n'est pas certain que se soit sans douleur. Mais ce n'est l'ordre que du détail.

Un sédatif puissant accompagnera le dispositif injecté. C'était ce qu'il avait promis pour que la tâche leur soit plus simple. Ils n'auraient qu'à la descendre en bas et commencé le travail. Oui, c'est ce qu'il avait promis. Mais ce n'est pas ce qu'il a fait. Il avait sciemment diminué la dose, pour que la demoiselle soit toujours consciente. Qu'elle puisse voir, et que lui-même puisse voir au travers de ses yeux son vrai visage.

Norman jouait avec le feu il en a bien conscience. Mais ça ne l'a jamais arrêté dans sa vie. Il quitta son bureau pour y rejoindre les jeunes gens dans le hall d'entrée. Norman Osborn pouvait être un effroyable et impitoyable personnage. Mais dans ses beaux jours, il pouvait même être charmant.

« Surtout pas, c'est la première fois qu'il ramène une amie à la maison. Enfin, cette maison » corrige-t-il alors qu'il note deux choses en observant la scène devant lui. « Bonjour, Manon c'est ça ? » Tout d'abord son fils à deux doigts de craquer, et le téléphone portable de la jeune fille. Ah, les jeunes et leurs téléphones. Il faudra aussi s'occuper de ça. C'est embêtant, il n'eut pas besoin de le dire. Un seul regard pour son fils aura suffi.

EPSILON

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Prise au piège

feat. Manon & Norman

Harry dissimule sa nervosité derrière un léger sourire qui ne fait sans doute pas illusion et qui dissimule le rire sincère que Manon aurait su lui soutirer en d’autres circonstances. L’humour de Manon ne serait pas nécessairement du goût de tous, mais Harry, lui, s’était surpris à l’apprécier au fil des quelques jours qu’ils avaient passés à bavarder par écran interposé. Plutôt que de rebondir sur sa légère boutade, il se contente de la faire entrer, agacé de ne pas savoir se montrer plus « naturel » que cela. Mais comment être vraiment naturel en de telles circonstances, hein ? Ce n’est pas comme s’il kidnappait des mutants tous les jours après tout. Et encore maintenant, une part de lui a envie de se convaincre du fait qu’il sera capable, d’une manière ou d’une autre, de se soustraire à cette situation. Au nom de quoi et pour quelles raisons précises, il l’ignore. Il y a quelque chose de réconfortant à se dire cela, même si ce devait être totalement faux. Tant que la pauvre Manon ne se retrouve pas sur une table d’opération, aux prises avec toutes les pires expériences que l’on puisse concevoir, Harry peut encore se convaincre que tout ceci n’est pas entièrement réel.

« Je t’en prie », fait Harry, mal à l’aise à l’idée que le professeur Xavier soit prévenu de sa présence, même s’il fallait s’en douter. Cela risquait fort de leur compliquer la tâche par la suite. Mais cela pouvait peut-être éventuellement dire aussi qu’il serait en mesure plus tard de se servir de ce téléphone afin de leur façonner un alibi quelconque. « Non, je vois pas du tout pourquoi tu dis ça », reprend Harry, qui s’en veut de définitivement faire si mal illusion quand Manon lui fait remarquer que si elle arrive au mauvais moment, il est toujours temps de remettre ça à plus tard. Il lui répond d’un ton empressé, mais en vérité… En vérité, ouais… En vérité, il rêverait de remettre ça à plus tard.

Il serait peut-être encore temps, il pourrait s’inventer une excuse ou… va savoir… Mais non, trop tard. Son père est arrivé… Harry soupire. Il ne se sent pas prêt du tout, et la seringue dans sa poche, dont il aurait pu se servir d’entrée de jeu, leur aurait probablement facilité la tâche.

« Manon, je te présente mon père », fait Harry d’un ton presque dépité. « T’embête pas pour nous, papa, tu peux retourner travailler dans ton bureau, si tu veux. »

Ce qui est une manière de dire : « Je gère la situation ». Alors qu’il est évident que non.

« Tu veux peut-être boire un truc d’abord ? »

Harry retarde clairement l’échéance, oui… mais en même temps… il n’est pas ce qu’on pourrait qualifier de franchement pressé, là, tout de suite.

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I never had a chance to be soft. I was always bloddy knuckles and shards of glass. I wanted people to be afraid of hurting me. But they did. And they did it again. And again. It’s a lesson to be learned : the Osborns will never bleed enough to fullfil my thirst of revenge.

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Elle ne saurait pas décrire ce qu’elle ressentait quand elle posa ses yeux sur cet homme, le père de Harry. C’était donc lui... Manon avait compris qu’ils avaient parfois une relation difficile, qu’il était souvent déçu de son fils. Un père exigeant et pointilleux... mais poli, et presque charmant. Ce n’était pas aussi agréable qu’elle l’aurait songé : il y avait quelque chose chez cet homme qui réveillait de vieux souvenirs qu’elle préférait oublier.

Deux enfants à l’Institut, face à un homme qui leur souriait.

Ce n’est pas lui... se répéta-t-elle fermement dans ses pensées. Ce n’est pas ce monstre qui t’a enlevée, il n’existe pas dans ce monde. Si le maître des limiers respirait quelque part sur cette île, le professeur l’aurait ressenti. Il pourrait le reconnaître, il l’avait vu dans les souvenirs de Manon. Tu es en sécurité, ne laisse pas la paranoïa prendre le dessus. Souviens-toi de tes exercices.

« Manon Lacroix, monsieur. Enchantée de faire votre connaissance. » répondit-elle avec un hochement de tête poli. « C’est une magnifique demeure que vous avez. » Maintenant elle comprenait pourquoi cet homme mettait Harry mal à l’aise, Manon préférait regarder ailleurs, se concentrer sur les reliefs du plafond, et les fresques autour des fenêtres avant de reposer son attention sur son ami.

« Tu veux peut-être boire un truc d’abord ? » Ce qu’elle interpréta comme une proposition maladroite de quelqu’un qui ne tenait pas à rester avec son père. Ce n’était pas elle qui ressentait et contrôlait les émotions autour d’elle, mais même la jeune fille pouvait percevoir la tension dans cette pièce. Beaucoup de non-dits, beaucoup de pression.

Deux enfants à l’Institut.

« Avec plaisir, oui. » Elle posa un regard prudent sur l’homme, espérant qu’il ne reste pas avec eux non plus. « Quel genre de thés as-tu ? J’imagine que dans une maison pareille, tu dois en avoir une petite sélection. »

C’était plus simple de se distraire avec quelque chose de facile comme le thé. N’importe quoi qui pourrait casser ce qui semblait se passer entre le père et le fils. Manon se rapprocha d’Harry pour lui prendre le bras, comme la bienséance pourrait l’exiger dans un aussi vieux manoir – mais si ce n’était plus réellement contemporain – et se pencha légèrement vers lui.

« Tu es presque aussi livide que moi... » lui murmura-t-elle, un petit peu inquiète. Qu’elle soit pâle, c’était normal : sa peau était probablement une des plus blanches et plus claires qui puisse exister. Mais quelqu’un avec une pigmentation rose comme Harry ? Il avait beau ne pas voir du soleil souvent, on pourrait croire qu’il s’est retenu de dormir pendant des semaines. « Tu peux juste m’indiquer la cuisine, je te ferai un thé pour te redonner quelques couleurs. Tu en auras besoin pour les essayages ! »

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@Harry Osborn & @Norman Osborn

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Prise au piège

Harry & Manon

Tout va se jouer aujourd'hui. L'attention de Norman se concentre d'avantage sur son fils que de leur invitée. (chacun son tour les enfants, ne soyez pas pressé) Harry avait désormais le pouvoir de choisir sa destinée. Briller aux yeux de son père, le rendre fier et ainsi regagner sa confiance. Confiance que le plus jeune des Osborn avait bafoué en montant tout une combine avec le SHIELD pour le faire tomber. ~~(certes, l'enfant rebelle à eu une correction digne de ce nom)~~ On ne peut malgré tout pas oublier ce genre d'événement. Comme Harry ne peut oublier les atrocités que le a infligé son paternel. Et pourtant, malgré toute ses horreurs l'un finissait toujours par revenir vers l'autre.

Il pouvait également faire preuve de lâcheté comme il sait faire. Norman est curieux de connaître la direction qu'il va prendre dans la finalité. Tout porte a croire, qu'il a choisi son père. Mais s'estimer victorieux d'avance n'est pas une chose a faire. Il l'a appris à ses dépends. Et bien sûr, si Harry ne s'en chargeait pas, il le ferait lui-même d'une manière où d'une autre. Il n'est jamais bon de voir un Osborn en colère. Aussi serein soit-il en apparence. « En voilà une jeune fille bien aimable. » Un physique atypique. Norman était curieux de voir ce qu'il s'en cache en dessous. En réalité, Manon n'était pas la première mutante qu'il rencontre pour ses expériences. Expériences qu'il a du mettre en stand-by après que sans le savoir, Harry l'est envoyé à l'hôpital. « Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Je tenais juste vous saluer. » Et surtout avoir un premier aperçu de se qui l'attend. Sans plus de cérémonie Norman décide de s’éclipser dans son bureau. Laissant les deux jeunes gens ensemble pour une durée indéterminée.

EPSILON

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Prise au piège

feat. Manon & Norman

Manon se montre particulièrement polie et avenante envers son père, et Harry songe qu’en n’importe quelle autre circonstance, ce dernier aurait probablement été ravi de la savoir compter dans l’entourage de sa progéniture… peut-être même espérerait-il qu’il ait la meilleure des influences sur lui… comme il avait toujours eu tendance à mettre Peter sur un piedéstal, lui rappelant au massage qu’il n’était définitivement pas aussi brillant que ne l’était celui qui autrefois était son meilleur ami, et dont il n’a croisé que des ersatz dans ce monde. Harry rejette cette pensée et essaie de jouer les meilleurs hôtes possibles, chose rendue difficile au moment de songer qu’il n’est jamais que le loup attirant chez lui le Petit Chaperon rouge et l’invitant tranquillement à faire la causette avant que la petite partie de thé innocente ne se change en massacre en règle.

Harry se sent à la fois soulagé et angoissé de voir Norman leur fausser compagnie si rapidement. Ce sera plus simple s’il n’est pas dans les parages, c’est ce qu’il se dit… Et en même temps, ça lui semble encore pire ainsi. Même s’il n’aurait pas aimé voir son père chapoter chaque étapie de cette situation horrible… Il aurait le sentiment d’être moins maître de ses actions, et donc moins responsable… Mais c’est justement de cela qu’il s’agit : son père le place face à ses responsabilités, et il ne laisse à son héritier aucune échappatoire d’aucune sorte. Il doit céder, c’est tout ce qu’il peut et doit.

« Tu n’as pas idée, je vais te montrer », confirme Harry en entraînant Manon dans la cuisine en continuant de faire comme si de rien n’était, pour retarder l’échéance encore davantage. L’endormir avec son thé, ce sera… moins vulgaire que de lui planter une aiguille dans le cou, pas vrai ? – Même s’il en faudra à l’évidence davantage pour faire illusion. Malheureusement, il est pâle, et ça se voit. « Et ne t’en fais pas pour moi, j’ai juste mal dormi la nuit dernière, une nuit d’insomnie, et je ressemble à un vampire », tente-t-il de se défendre en riant, un rire qui sonne définitivement beaucoup trop faux.

Une fois dans la cuisine, il ouvre grand un placard dédié, duquel émane une délicieuse odeur de thé parfumé. Il y a effectivement là tout un assortiment grandiose, de quoi faire le bonheur de sa victi…. Hum… de son invitée.

« Je te laisse choisir ton poison pendant que je fais bouillir l’eau. »

Choix très malavisé de sa part, mais tandis que Manon explore le placard, cela laisse à Harry le temps d’extirper deux tasses d’un meuble et d’ajouter discrètement un puissant somnifère à l’eau frémissante. Il a l’estomac noué au moment de remplir la tasse de Manon et de la tendre dans sa direction.

« Quand tu vois le temps que je prends à choisir mon thé, il ne faut pas s’étonner que je galère à ce point à me trouver une tenue », s’efforce-t-il de plaisanter, attendant nerveusement que Manon trempe ses lèvres dans sa tasse.

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Il y avait tant de choix ici, c’en était presque indécent. Il faudra qu’elle en fasse part au professeur : lui prenait toujours le même thé, jour après jour, sans le moindre changement. Ça pouvait rendre Manon folle, des fois… elle qui adorait changer de parfum tous les jours. La jeune fille passa en revue la plupart des boîtes empilées, bien plus détendue maintenant que le père d’Harry était parti. Il était trop… elle ne saurait pas dire. Elle n’aimait pas son regard, ou ses manières. Il était charmant, certes, mais ce n’était pas cette sorte de charisme qu’elle appréciait.

« Oh tu as encore du chemin avant de devenir un vampire. » le rassura-t-elle avec un sourire amusé. « Mais si c’était le cas, ce n’est pas le genre de chose qui rebute. » Après tout, les vampires étaient en vogue, non ? Surtout avec toute la pop culture autour, c’était très séduisant.

« Vous avez du thé russe! Ce n’est pas courant. Hmm agrumes… » Elle huma l’intérieur du couvercle, oh oui ça fera parfaitement l’affaire pour leur après-midi. Les petites passoires étaient à côté, bien rangées, et la mutante revint enfin vers son ami pour y glisser les deux thés. Le remerciant d’un sourire pour sa tasse, elle l’entoura de ses mains en attendant que ça infuse.

« Quand tu vois le temps que je prends à choisir mon thé, il ne faut pas s’étonner que je galère à ce point à me trouver une tenue. » rit-il doucement, et Manon fit une légère moue. « Certes, mais maintenant tu as une vraie raison de faire ça bien. On n’impressionne jamais personne en portant des vêtements sans goût. Et puis, même pour ton propre regard, c’est triste de s’habiller par dépit. Tu verras : une chemise bien taillée qui va parfaitement avec ton ensemble, ça change un homme. »

Elle sortit ses dossiers, quelques coupures de magazines et son carnet de notes sur le bar de la cuisine, prête à commencer. Mais avant ça, elle prit une gorgée. Le goût était plus générique que ce dont elle s’attendait, mais au moins, c’était chaud.

« J’ai aussi songé à une petite séance chez le coiffeur, mais ce sera l’étape d’après. Tu as de jolies boucles, ne t’en fais pas, elles demandent juste un petit peu de fraîcheur. Tu utilises des soins ? »

Une deuxième gorgée. Ses doigts vinrent passer l’arête de son nez, prenant une petite inspiration. Oh elle avait un petit coup de barre, là tout de suite. Ça avait été une semaine épuisante.

« Mais avant tout ça, c’est important de se pencher sur… » Un bâillement, qu’elle cacha rapidement de sa main. « Pardon, c’est… indélicat… » Non, ça commençait à devenir trop étrange. Pourquoi se sentait-elle obligée de se tenir la tête comme ça ? Elle semblait si… lourde.

Ça ne lui arrivait pas, d’ordinaire. Elle était résistante face à la fatigue, et elle ne perdait jamais ses moyens. Jamais.

Le visage confus et perdu, les sourcils froncés d’incompréhension, Manon fit de son mieux pour se redresser et prendre une bonne inspiration. C’était peut-être l’air d’ici, la cuisine qui n’était pas assez aérée, les nerfs qui lâchaient…

« Je ne me sens pas très bien… Harry… » Un instant elle faillit perdre l’équilibre mais elle attrapa la main de son ami pour se stabiliser.

Sa main.

L’instant dura des heures.

Et le regard qu’elle posa sur lui changea instantanément.

Horrifiée, perdue, terrifiée, trahie…

Elle lâcha sa peau si soudainement qu’elle ne se rendit pas compte tout de suite que son corps partait en arrière, qu’elle dû faire un pas pour ne pas tomber, et se retrouver dos au mur, incapable de s’en détachée. C’était tout son corps maintenant qui devenait d’une lourdeur insupportable. Ses jambes ne parvenaient bientôt plus à supporter son poids et elle se sentit glisser sur le sol.

Mais elle luttait.

De toutes ses forces elle luttait.

Elle secouait la tête, s’efforçait de garder les yeux ouverts, marmonnait des ordres pour elle-même, s’interdisant de céder.

Le seul regard encore bien éveillé qu’elle pouvait avoir, elle le posait sur Harry. Elle le fixait. Son ami.

Traître.

Tu es un traître, Harry.

Je te hais.

Je te tuerai.

Ce fut la dernière chose qu’elle arriva à penser. Tout le reste était devenu sombre… flou… lointain…

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Prise au piège

Harry & Manon

Tu mourrais d'envie de descendre jeter à œil à ce qu'il peut bien se passé en bas. Mais tu ne le fais pas. Tu devais t'efforcer a être patient, et avoir confiance. Assis à ton bureau, tu relis une énième fois ce même document. Tu songes à tout ce chemin parcouru jusqu'à en arriver aujourd'hui. Un chemin semet d'embûches, de défis, de raccourci et d'ennemi a affronter. Tu t'es enfin décidé a ne plus courir après tes ambitions seul. Aura-t-il seulement le cardio assez accroché ? Seul l'avenir nous le dire.

Après un certain temps tu décides de ranger la feuille dans sa pochette. Tu la prend avec toi au moment de descendre pour rejoindre la cuisine. Tu n'y entre pas directement. Une part de toi n'a pu s'empêcher de s'arrêter au cadre de la porte pour admirer la scène d'un œil admiratif. Il l'avait fait. Il avait pris son temps mais il l'avait fait comme demandé. Il lui a apporté un mutant. Et ça n'allait pas s'arrêter là. Tu pénètres la pièce et avant même qu'il ne sente ta présence tu viens poser une main sur son épaule. « C'est bouleversant la première fois. Mais tu verras, tu t'y feras mon fils. » Tu resserres doucement ta prise sur son épaule. T'as toujours rêvé d'avoir un fils à ton image. Quelqu'un capable de te comprendre, de te surprendre, d'aller au delà de tes attentes. Tout n'était peut-être pas perdu tout compte fait. « Prend ça, -dis-tu en lui tendant la pochette- et va chercher les clés de la voiture. » Le ton de ta voix n'a rien de se qu'il a pu avoir l'habitude d'entendre. Ton ton est posé, presque doux alors que tu viens prendre la jeune fille dans tes bras. On peut dire que tu as bien -même trop bien- récupéré de l'accident qui a failli te coûter la vie. « Tu t'es bien chargé de son téléphone ? Je ne veux pas de mauvaises surprise. »

Elle est si menu dans tes bras. Une vraie plume. Et son teint est si blanc. Tu décides de la déposer dans le coffre de la voiture. Ton laboratoire n'est pas très loin. Ce n'est pas Oscorp, mais ce hangar à aussi ses qualités comme celui d'être à l'écart de tout. Vous aurez toute la tranquillité nécéssaire pour travailler. Mais avant ça, vous avez autre chose a faire. Tu t'arrêtes tranquillement à un feu de signalisation. « Tu peux ouvrir la pochette. Ces documents sont à toi. » Tu n'imaginais pas qu'une telle chose puisse arriver. Surtout en arrivant dans ce monde où cette entreprise ne t'appartenait plus. Mais t'as toujours été un acharné, et tu finis toujours par avoir ce que tu désires. « C'est tes parts de l'entreprise. Si tu souhaites toujours la diriger avec moi... tu n'as qu'a signer. »Spoiler alert : C'est comme signer un pacte avec le diable.

EPSILON

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Prise au piège

feat. Manon & Norman

Harry a retenu son souffle, anxieux, terrifié. Il s’est empêché de respirer jusqu’au dernier instant, à la fois horrifiant et salvateur, alors que les questions se disputaient dans son esprit : et si le somnifère était trop puissant ? Ou pas assez ? S’il échouait ? Et si… Et s’il avait eu le courage de dire non, de suggérer à Manon de s’en aller, de remettre ça à plus tard, quitte à accuser les foudres de son géniteur… Il ne l’a pas fait. Il ne l’a pas fait, et il est trop tard à présent pour s’abreuver de « si » sans savoir où aucun d’entre eux ne seraient susceptibles de les mener. Il a fait ce que son père lui a demandé, de cette manière, il s’est assuré une chose qui n’était peut-être jamais arrivé depuis le jour même de sa naissance… Peut-être l’a-t-il rendu fier, ne serait-ce qu’un peu ? C’est tout ce qu’il demande. C’est plus ou moins tout ce qu’il lui reste. Il contemple un instant le corps inerte de son « amie », a tout de même le réflexe de vérifier qu’elle respire encore, puis de lui retirer son téléphone, dont il retire la carte SIM, qu’il brise en deux, et c’est à ce moment-là que Norman le rejoint finalement.

Il frissonne légèrement au moment de sentir les mains de son père se poser sur ses épaules, mais il ne sursaute pas… Une part de lui se sent… terriblement soulagée. Il avait besoin de sa présence, il avait besoin de lui, à ses côtés, pour endurer cette satanée situation. Harry tourne un regard à son père, qui essaie d’ignorer un certain désemparement. Il veut avoir l’air fort et digne en présence de son géniteur. C’est tout ce qui compte encore pour lui. C’est tout ce qu’il lui reste. Son point d’ancrage, excessivement dangereux, mais auquel il est très attaché malgré tout. C’est bouleversant la première fois… combien y aura-t-il de fois, exactement ? Il préfère ne pas poser la question… Il s’inquiète beaucoup trop de ce qu’en sera la réponse. Bouleversé, c’est le mot, il l’est, et quel sentiment étrange que de rechercher à tout prix du réconfort auprès de la source première de ses tourments.

Harry se saisit de la pochette que lui tend son père, les sourcils froncés, curieux. Il ne l’ouvre pas pour autant, il se contente de hocher la tête quand il lui demande de chercher les clés de la voiture. Manon est installée sans délicatesse dans le coffre… Harry laisse son père faire et s’installe dans la voiture, encore remué. Il n’accepte de se reprendre qu’au moment d’entendre son père lui recommander d’ouvrir la pochette. Il s’exécute presque mécaniquement pour découvrir les fameux documents. Harry ouvre des yeux ronds. Ses parts de l’entreprise… Son père lui propose cet étrange et nécessaire Graal… C’est ce que Harry voulait… du moins le croit-il. C’est ce qui le définira… et définira son avenir tout entier. C’est tout ce qu’il lui reste.

« Je ne sais pas quoi dire… »

Il prend le temps de lire longuement les pages sous ses yeux avant de, silencieusement, fouiller la boîte à gants à la recherche d’un stylo… Alors il signe, il signe comme un signe un pacte avec le diable. Parce que c’en est un.

« Merci… »

Quelques instant s plus tard, ils sont dans son laboratoire – leur laboratoire. Le corps de Manon déposé sur une table d’examen. Sanglée, attachée, quand elle se réveillera… Manon ne pourra qu’assister à son sort.

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▿ Date de naissance : 12/03/2003

♛ Prise au piège

I never had a chance to be soft. I was always bloddy knuckles and shards of glass. I wanted people to be afraid of hurting me. But they did. And they did it again. And again. It’s a lesson to be learned : the Osborns will never bleed enough to fullfil my thirst of revenge.

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Au début, ce n’étaient que des sons. Lointains, confus, comme s’ils venaient d’une autre pièce que la sienne. Des bruits métalliques, des bips de machine qui résonnaient sur des textures froides et lisses... Manon bougeait ses yeux sous ses paupières comme si elle se trouvait au milieu de la nuit, réveillée un moustique. Elle se sentait lourde, épuisée, et maintenant qu’elle avait réussi à ouvrir un œil, elle était perdue.

Ce n’était pas le plafond de sa chambre. Cette lumière, cette texture, ce n’était rien de ce qui ressemblait à l’Institut.

Une peur panique la prit soudainement, la forçant à se réveiller d’un coup mais au moment où elle voulut se redresser, quelque chose l’en empêchait. Des sangles la maintenaient, suffisamment serrées pour qu’elle ne puisse même pas se décoller d’un centimètre de... qu’est-ce que c’était ? Sur quoi reposait-elle ? Pas un matelas, c’était trop dur. Son cœur se mit à battre à tout rompre alors qu’elle commençait à comprendre, et la machine sortait ses bips de plus en plus vite. Quelque chose mesurait sa tension ? Où ? Sa main ? Elle était si engourdie, elle n’arrivait même pas à sentir correctement ses doigts ou ses pieds.

Non...

Ce n’est pas vrai...

C’était comme si son esprit était revenu des années auparavant, comme si elle était redevenue la petite fille d’une dizaine d’années qui se réveillait dans cet endroit froid et qui sentait fort les produits chimiques...

« Maxime... ? » appela-t-elle malgré sa voix enrouée et à peine audible. Manon tourna la tête, s’attendant sincèrement à trouver un petit garçon dans la même situation qu’elle. « Maxime... » Personne. Juste un mur, d’autres machines, un plan de travail...

Elle avait peur.

Elle n’arrivait plus à réfléchir, à comprendre ce qui se passait. Les larmes lui montèrent aux yeux, la mâchoire serrée.

« Harry... » Le souvenir de sa trahison ne lui revint en mémoire qu’une seconde plus tard, elle revoyait ce qu’elle avait vu dans sa tête, au moment où elle avait essayé de rattraper son équilibre. Il avait... mis du somnifère dans son thé. Il avait prémédité tout ça. Il avait fait semblant depuis le début. Il l’avait traitée comme un objet. Un animal. « Professeur... » Elle lui avait envoyé un message lui disant qu’elle était bien arrivée, comme si c’était réellement une soirée entre amis. J’ai peur... Une larme lui traversa la tempe. Ils arrivent... J’ai peur... C’est un cauchemar... Pitié...

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@Harry Osborn & @Norman Osborn

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Prise au piège

Harry & Manon

C'est bien la première fois que Norman ressent une telle fierté pour son fils. Elle est cette fois-ci réelle et sincère. Ce ne sont pas des mots dit pour l'amadouer. Norman le pense réellement. Harry est entrain de doucement muter pour une meilleure version de lui-même. Celle que Norman avait toujours espéré pour son héritier.

Pour être honnête, Norman ne l'en croyait pas capable. Harry lui a donné tord et il ne peut être que plus ravi. Harold est bouleversé. Ce n'est pas quelque chose de naturel pour lui encore. Mais ça viendra au fil de leur travail acharné ensemble. Car oui, ce n'est que les débuts d'un projet plus grand. Un sourire satisfait orne ses lèvres alors que les papiers sont signé. C'est une énorme preuve de confiance qu'il lui accorde. Dans leur monde, la mort aurait été la option pour qu'il puisse déléguer son entreprise. Et Norman Osborn au fil des décès a bien prouvé au monde entier qu'il n'était pas prêt de passer l'arme à gauche. Aujourd'hui, la donne a changé. Aujourd'hui, père et fils vont collaborer. Pour le meilleur, et surtout pour le pire.

Norman a réellement l'impression de reprendre le contrôle de sa vie. Récupérer Oscorp, récupérer son fils et maintenant collaborer ensemble dans un de ses laboratoires clandestins. Norman y retrouve naturellement ses marques dans la pièce aseptisé. « T'a-t-elle dit quelque chose aux sujets de ses facultés ? » demande-t-il les yeux rivé sur son ordinateur. Il s'y décroche finalement pour venir y récupérer une seringue qu'il récupéra dans un tiroir. « Nous allons devoir le découvrir nous même. » Il s'approche alors que la belle ouvre doucement les paupières. C'est un nouveau visage que Norman dévoile : le vrai. Sadique et curieux. Amusé et impatient. « Une si douce enfant.. » ses mots roulent avec cette espèce de tendresse qui sonne faux alors qu'il enfonce l'aiguille dans son cou. Les micro-robots feront leur travail pour scanner et découvrir tout les secrets du gêne mutant. Tel est l'objectif de la manœuvre. Extraire pour revendre, manipuler pour servir leurs intérêt. Rien n'est sans douleur malheureusement. L'avancée scientifique nécessite douleur et sacrifice. Merci à Manon Lacroix pour son don. Même ci celle ci n'a rien demandé. Il lui colle des électrodes sur les tempes. Et là le travail peut enfin commencer. On a rien sans rien. Le courant s'active, les donnés sont récoltés. Norman est ravi de voir ce qu'il a l'écran. « Son système neuronale est fantastique. Il semble essayer de repousser notre progression. » Harry ne lui a pas apporté le cas le plus facile. Norman n'en est pas gêné bien au contraire il est même, exalté. « Augmente le puissance »

EPSILON

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Prise au piège

feat. Manon & Norman

Une pensée sinistre traverse les pensées au moment de se retrouver seul à seul avec son père, Manon solidement attachée au sous-sol… Il aurait voulu qu’elle soit morte. Il aurait préféré qu’elle soit morte plutôt que d’accuser sa colère, son dégoût et sa déception, afin de conserver la précieuse estime de son père sans s’abandonner à davantage de cruauté… Mais il est trop tard, bien sûr. Le plan a si parfaitement fonctionné que la seule chose qu’ils puissent faire à présent est de respecter le plan à la lettre. Ce qui serait rassurant en temps normal : respecter les directives sans réfléchir, lui paraît bien plus délicat en la circonstance.

« Non, elle a rien voulu me dire », répond Harry d’une voix blanche quand Norman l’interroge au sujet des facultés de Manon.

Non, en effet, il n’en sait pas davantage, Manon s’était montrée très cryptique sur la question, et Harry, de son côté, n’avait pas voulu se montrer trop insistant, au risque d’éveiller ses soupçons. Cette information n’a pas l’air de contrarier Norman outre mesure. Ils le découvriront en temps et en heure, voilà ce qu’il se dit. Et il a probablement raison. Reste à espérer qu’ils n’ont pas sous-estimé ses pouvoirs, même si elle est partiellement dans les vapes et fortement médicamentée, certains pouvoirs montants sont d’une redoutable puissance. Oui, ils vont le découvrir vite car Manon vient d’ouvrir les yeux. Harry aurait préféré qu’elle reste endormie tout du long, d’une immobilité cadavérique. L’entendre prononcer le nom de son frère et l’appeler désespérément lui arrache le cœur.

Il évite autant que possible de la regarder tandis que l’expérience – autrement dit la torture – commence. Il n’est pas capable de regarder sa victime dans le blanc des yeux, il n’est pas capable d’apprécier et d’assumer avec autant de décontraction que son géniteur ce qui est en train de se passer, alors que la pauvre Manon subit des chocs électriques toujours plus puissant. Il envisage de se fendre d’un « désolé » désappointé quand son père lui demande d’augmenter la puissance du choc, mais il ne dit rien, finalement. Parce que son regard se pose plus longuement sur son père, et qu’il le ressent parfaitement heureux, exalté, galvanisé par la scène sordide dont ils sont à la fois les instigateurs et les acteurs. Il ne l’avait plus vu ainsi depuis longtemps, et à l’idée d’avoir contribué activement à ce bonheur, si malsain soit-il, il éprouve lui-même une certaine forme de satisfaction et d’engouement.

« Ça ne va pas durer longtemps », souffle-t-il tout de même en direction de Manon, comme s’il pouvait avoir encore le pouvoir de la rassurer dans des circonstances si cruelles, alors qu’il détient au bout de ses doigts la clé de sa souffrance. Et il obéit. Sur l’ordre de la puissance, il augmente la puissance du choc électrique, à un point qui doit probablement être insoutenable.

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▿ Date de naissance : 12/03/2003

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I never had a chance to be soft. I was always bloddy knuckles and shards of glass. I wanted people to be afraid of hurting me. But they did. And they did it again. And again. It’s a lesson to be learned : the Osborns will never bleed enough to fullfil my thirst of revenge.

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Elle les fixait, l’un puis l’autre, le père et le fils. Si seulement elle pouvait avoir la vision de Cyclope, qu’elle les détruise d’un regard… une faculté malheureusement hors de sa portée. Son cœur semblait s’arrêter quand ils se rapprochèrent, Norman Osborn le premier. Si souriant, si heureux, comme si sa journée ne pouvait pas être meilleure.

Et ils parlaient d’elle comme si elle n’était pas juste là.

D’un côté, elle se félicitait de ne jamais avoir parlé de ses pouvoirs à Harry. Ils avaient toujours mieux marché sur des cibles qui ignoraient complètement contre quels dangers se protéger, non pas qu’elle ait songé attaquer son ami avant. C’était juste… une précaution. Et il n’avait jamais posé la question. Il n’avait pas non plus l’air d’avoir réalisé qu’elle avait déjà utilisé ses pouvoirs sur lui, tout à l’heure… C’était instinctif, soudain, maladroit, juste assez pour découvrir la vérité dans sa tête ! Mais il ne se doutait encore de rien.

La seule chose qui réussit à ôter le regard fixé sur Harry fut finalement cette aiguille qui s’enfonça dans sa gorge. Plantée comme un couteau. Déversant ce liquide qu’elle sentait se répandre dans toutes ses veines, les unes après les autres. Incapable de se retenir, Manon lâcha un faible gémissement, bougeant frénétiquement ses bras dans le vain espoir de venir se retirer de ce contact, attacher ce liquide de ses doigts, comme si elle en serait capable.

Qu’est-ce qu’il y avait là-dedans ?

Qu’est-ce qu’ils allaient lui faire ?

Qu’est-ce qu’ils veulent, à la fin ?

Rien qu’ils ne prennent la peine de lui demander. L’homme tourna encore autour d’elle sans la considérer, lui posant des électrodes sur ses tempes avant de revenir sur son ordinateur et de toute simplement activer le courant. Juste comme ça. Une longue décharge parcourut son corps de part en part, la raidissant, la faisant convulser du peu qu’elle pouvait bouger dans ces entraves, la faisant gémir et crier avant qu’un sanglot ne la gagne.

Ce n’était pas parce qu’elle connaissait déjà ces traitements qu’elle en devenait insensible… Et ces fourmis dans son corps, ces démangeaisons partout… Elle aurait voulu s’arracher la peau pour ne plus les ressentir. Que le courant qui transperçait son corps les brûle.

« Son système neuronale est fantastique, » l’entendit-elle comme s’il était à des mètres de distance. « Il semble essayer de repousser notre progression. » Stupide humain… J’ai été formée à repousser les attaques mentales de Jean Grey en personne ! Et tu n’es rien face à Jean Grey… Un rire nerveux aurait pu s’échapper de sa gorge, mais sa douleur l’en empêchait. « Augmente la puissance. »

Manon tourna une nouvelle fois la tête vers Harry. Elle le fixa. Il avait la main au-dessus de la console.

« Ça ne va pas durer longtemps… »

Des mots adressés à elle. Directement.

Déplacés.

Faux.

C’est lui qui me fait ça.

Il obéit, augmenta la jauge et le choc fut si violent que Manon ne s’entendit même plus crier. Son corps s’arqua comme une poupée désarticulée. Elle pouvait mourir de cette électrocution… Une partie d’elle le souhaitait.

Non.

Non, je veux vivre !

Vivre et planter un couteau dans chacun de ses yeux.

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@Harry Osborn & @Norman Osborn

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Prise au piège

Harry & Manon

Norman avait depuis longtemps abandonné l'idée qu'un jour Harry puisse devenir une version amélioré de lui-même. Il avait essayé en douceur, en laissant d'autres subordonner s'occuper de lui. Il y a été avec plus sournoiserie après la mort de sa mère. S'en suis désillusion sur désillusion. Il n'y avait que Peter pour le surprendre agréablement. Peter Parker. Intelligent mais collant, toujours dans ses pattes. Ces ambitions sont si éloigné des siennes et pourtant, Norman touchait le fantasme de travailler ensemble. Car après tout, Spider-Man est le fruit de SON expérience.

Oui, Norman avait espéré retrouver un partenaire. Un partenaire qui est capable de le comprendre comme l'a été ce cher Otto. Est-ce qu'Harry sera à la hauteur ? Norman quitte l'écran pour se poster derrière son fils. D'une main ferme posé sur son épaule, il l'incite a regarder. Ne surtout pas détourner le regard. Mais alors que les choses se déroulent parfaitement pour eux. Que père et fils renoue après des années de discorde. Norman est alerté par les caméras de surveillance.

Les ennuis arrivent. « Récupère le disque dur. Dépêche-toi ! » Au diable la fille. Au diable ce laboratoire. Il pouvait bien exploser avec eux à l'intérieur. Mais lui, il ne se laisserait pas faire. Pas attrapé une nouvelle fois, plus jamais. « Cet endroit n'est pas rattaché directement à moi. On peut s'en débarrasser, de toute les preuves. » fais Norman en s'empressant de récupérer documents et autres affaires de grande importance.

EPSILON

▿ Date de naissance : 14/09/1985

Prise au piège

feat. Manon & Norman

Charles avait eu un mauvais pressentiment. Il l’avait occulté tout d’abord, et mis sur le compte seulement d’un instinct paternel trop prononcé, qui en présence de Manon faussait un jugement qui manquait aussitôt d’objectivité. Manon est libre de ses choix et de ses actions, il ne peut certainement pas envisager de surveiller le moindre de ses faits et gestes sous le prétexte de s’assurer qu’elle soit en sécurité. Ce n’est pas ainsi que les choses fonctionnent. Ce n’est pas ainsi qu’elles fonctionneront jamais. Alors il a mis – il le regrettera plus tard – son intuition en veilleuse, jusqu’à ce que cette dernière se mue finalement, en l’absence totale de nouvelles de la part de la jeune femme, en une inquiétude plus grande.

Bien sûr, Manon n’est pas chez les Osborn, leur demeure est vide, au moment de sonner à la porte, il ne décèle aucune présence humaine. Cette première visite est une perte de temps, mais elle confirme à Charles qu’il avait eu en effet d’excellentes raisons de se méfier. C’est grâce à Cerebro que Charles parvient finalement à localiser sa fille de cœur, et à comprendre l’ampleur de sa détresse à la fois physique et émotionnelle.

Quand Charles parvient sur place, assisté de plusieurs autres mutants venus lui prêter main fortee, tous ses sens sont en alerte. Un hangar, à première vue. Un laboratoire, en réalité. Un vent de panique souffle dans les esprits à l’intérieur. Père et fils Osborn s’empressent de rassembler toutes les données dont ils ont besoin. Charles n’aura pas le temps de les intercepter avant qu’ils ne prennent la fuite, il n’aura le temps que de se reculer, instinctivement, alors qu’une première détonation éclate et fait exploser l’un des murs du bâtiment, dans un fracas de flammes et de poussières. Le cœur de Charles bat à tout rompre d’une inquiétude folle, mais il sait que Manon est en vie. Très faible, très affectée. Son esprit n’est plus qu’un fragment lointain, mais perceptible.

Entravé par son fauteuil, c’est assisté de ses pairs que Charles parvient à extirper Manon de la table à laquelle elle avait été cruellement sanglée, promise à un sort plus terrible encore que tout ce qu’elle avait dû endurer. Quand Charles peut enfin poser les yeux sur elle, la jeune femme est inconsciente, faible et sonnée. La retrouver dans un tel état l’accable d’un sentiment puissant de culpabilité, mais il est néanmoins rassuré : Manon va s’en sortir. Il déplore avoir laissé une telle situation se produire, mais jamais il ne permettra qu’une telle chose advienne de nouveau : c’est tout à fait hors de question.

« Je suis là maintenant… tout va bien se passer. »

Mais peut-il encore le promettre ?

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