(terminé) SUJET COMMUN N°1 ▿ intrigue n°3

Octavia était épuisée de se battre contre ses souvenirs. Épuisée de se battre contre cette femme qui semblait vouloir s’en prendre à elle. La brune avait l’impression d’être en train de se battre depuis des heures. Elle ne savait pas comment elle tenait, mais elle savait qu’elle devait le faire. Une épée à la main, elle tentait de vaincre sa peur, celle qui hantait ses souvenirs depuis des semaines. Comment avait-elle appris à se battre ? Elle n’en savait rien, ou plutôt, elle préférait l’ignorer. Le principal était qu’elle sache se battre pour se défendre du mieux qu’elle pouvait.

Octavia n’arrivait pas à se concentrer, elle se battait, mais elle avait l’impression de ne pas être la seule ici. Des cris se faisaient entendre de partout. D’autres personnes étaient ici en train de combattre également ? Contre quoi se battaient-ils ? Où bien était-ce d’autres peurs de la brune qui venaient s’en prendre à elle ? Elle n’en savait rien et ce n’était pas en restant ici qu’elle allait y arriver. Avec tous ces hurlements, la brune n’arrivait plus à se concentrer, elle éviter moins les coups et n’arrivait plus autant à en assener à son adversaire. Dans un élan de courage, la brune avait bousculé la femme qui se trouvait face à elle, avant de prendre la fuite.

Les cris guidaient Octavia. Du moins, elle essayait de se laisser guider par eux, mais c’était impossible. Elle avait l’impression qu’ils venaient de partout à la fois. Elle empruntait des portes, des couloirs et avaient l’impression que la maison était en train de se jouer d’elle. Elle avait cette drôle d’impression que cette maison était vivante, l’impression de la voir se modifier. Tout cela était irréel. Octavia s’apprêtait à ouvrir une porte, mais cette dernière avait disparu avant qu’Octavia ne puisse y poser la main. Sérieusement, qu’est-ce qui était en train de se passer ici. La brune avait l’impression que la maison voulait l’amener quelque part, la forçant à emprunter certaines portes, certains chemins. Sans trop y réfléchir, elle avait décidé de suivre ce chemin qui semblait se dessiner face à elle. Bonne ou mauvaise idée, elle n’allait sans doute pas tarder à le découvrir.

Après quelques minutes à marcher à travers la maison, la brune s’était retrouvée dans une pièce puis plus rien. Plus aucune indication. Plus d’issu non plus, les portes et les fenêtres n’étaient plus là. Elle avait combattu ses peurs, combattue d’autres choses qui ne venait pas de son esprit, pour en arriver là, dans une pièce close ? Pourquoi ? Que devait-elle faire ? Qu’allait-il lui arriver ? Octavia mit quelques secondes avant de réaliser qu’elle n’était pas seule dans cette pièce. Hallucination ou réalité, elle n’allait pas tarder à le découvrir. « Vous savez ce qui est en train de se passer ? Vous savez pourquoi j’ai été amenée ici ? »

Sophie avait plus peur que jamais. Ça y est, elle était entrée dans la pièce. Sa belle-mère était là et plus rien ne l'arrêterait. Elle craignait tant de voir la seule barrière qui existait entre elle et sa belle-mère disparaître qu'elle s'y accrochait autant que possible. Il était son dernier espoir et elle craignait de le voir disparaitre comme une simple illusion. Soudain les cris se stoppèrent enfin, mais cela n'avait rien d'une bonne nouvelle. Si son affreuse belle-mère avait cessé de hurler son prénom, c'était uniquement parce qu'elle était entrée. Sophie avait entendu la porte s'ouvrir, elle avait alors immédiatement supplié, jurant qu'elle n'avait rien fait. Au fond, elle craignait également que l'homme ne se soit montré gentil que pour mieux la piéger. Elle craignait qu'il ne se retourne contre elle et qu'il la laisse aux mains de cette femme qu'elle espérait ne jamais revoir. Sophie gardait les yeux fermés, toujours accrochée à cet homme en qui elle avait à la fois confiance et dont elle se méfiait. Sauf que ce ne fut pas la voix de sa belle-mère qui résonna dans la pièce, mais celle d'un homme. Un homme qu'elle ne connaissait pas et qui leur demandait s'ils étaient bien ici. Ils n'étaient pas seuls alors ? Pourquoi étaient-ils tous là ? Sophie restait silencieuse, Chris répondant pour elle. Ils n'étaient plus seuls, ils étaient bien plus nombreux que ce qu'elle pensait. Il demanda alors à chaque personne présente de décliner son identité. Il était méfiant, Sophie le sentait. Elle osa alors enfin chercher des yeux pour s'assurer que sa belle-mère n'était vraiment pas là et pour vérifier qu'elle ne connaissait personne. Sauf qu'elle était bien seule. Il n'y avait plus qu'à espérer que l'homme reste avec elle, qu'il ne parte pas et qu'aucune de ces personnes ne leur veulent le moindre mal.