S’il n’est peut-être plus si légitime pour lui d’être aujourd’hui à la tête d’une école destinée à guider et aider les jeunes mutants désorientés par leurs pouvoirs à se trouver, à canaliser ces pouvoirs et à les exploiter à bon escient, alors que lui-même se retrouve à présent privé de ses capacités, son potentiel diminué au possible, Charles ne l’entend pas de cette oreille. S’il s’est réveillé ici, dans ce bâtiment si similaire à l’institut Xavier que même un regard averti ne pourrait que s’y laisser tromper, c’est qu’il y a une raison, il en est convaincu, de même qu’il se persuade, à force de on-dit et de phénomènes qu’il observe lui-même autour de lui, qu’il finira par retrouver ses propres pouvoirs tôt ou tard.
C’est une affaire de patience… même si le temps se fait long, en plus de trois années, presque quatre, qu’il est ici sans que rien ne change. Il n’ira pas prétendre que cela ne lui manque pas, il n’ira pas affirmer qu’il n’a pas été tenté de céder au défaitisme, cette fois, d’autant que le décor confortable de l’institut demeure relativement vide quand il se retrouve privé d’une partie de son âme, en l’absence de certains de ses plus proches acolytes, qu’il n’a toujours pas retrouvés ici.
Cependant, ces lieux lui ont donné une fonction, une raison de persévérer. Quand il ne consacre pas son temps à des recherches pointues qui pour toutes concernent les singularités de cet endroit, il participe à la recherche minutieuse de jeunes individus prometteurs, qui pourraient éventuellement avoir besoin de sa guidance. En l’absence de Cerebro, les recherches sont évidemment plus ardues, passant par l’épluchage intensif de faits divers, pour des résultats pas toujours concluants – d’autant que, faute de démonstration, il peine définitivement à convaincre ses pairs de la sincérité de sa démarche. Il a pris malgré tout sous son aile, au fil des années, un certain nombres de jeunes personnes sincèrement soucieuses de sa démarche, qui pour la plupart s’étaient avant tout joint à lui du fait de sa réputation, qui le précédait. Pas besoin d’être encore un mutant pour comprendre leur situation, puisqu’il l’a déjà été, il s’arrange avec les circonstances… en étouffant une certaine frustration qu’il serait malvenu d’afficher trop ostensiblement.
Ce jour-là, quand on s’annonce à la porte de l’institut, Charles ignore à quoi ou à qui s’attendre exactement. Un nouveau curieux peut-être, un intéressé, c’est probable, une vieille connaissance… ? Il l’espère un peu sans trop se hasarder à y croire. Dans un premier temps, il s’était autorisé à le penser avec plus de certitude, le temps passant, il s’y risque de moins en moins. Quand il vient ouvrir en personne la porte d’entrée, cloué à son fauteuil roulant, c’est un silhouette qui à première vue ne lui est pas familière qu’il retrouve sur son palier.
« Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? » demande-t-il avec curiosité, tout en le détaillant du regard, à la recherche d’un indice qui lui permettrait de savoir plus précisément à qui elle avait affaire.
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Steve Rogers
▿ Ton univers : Captain America
▿ Date de naissance : 04/07/1984
▿ Age : 40
▿ Métier : Professeur d'éducation physique au lycée Baker Street
Passé de héros international à simple professeur dans un lycée, c'est un changement énorme. Même après trois ans passé ici, Steve se réveille encore parfois le matin avec l'intention d'aller sauver le monde avant de se rappeler qu'il n'est plus Captain America. Ce n'est pas désagréable pour autant, car Steve apprécie cette vie simple. Depuis que Tony lui a conseillé un jour de mener une vie rangée, il en rêve. En vérité, il en a toujours rêvé au fond de lui malgré son envie de servir en même temps son pays. C'est pourquoi en débarquant dans cette étrange ville, il a pensé avant tout que c'est l'occasion parfaite pour déposer les armes définitivement, notamment parce que les capacités du sérum n'ont plus d'effet. Steve a donc mené au cours de ces dernières années une vie parfaitement ordinaire et simple. Se battre lui manque un peu parfois, il ne peut le nier parce qu'au fond de lui, c'est ce dont il a toujours aspiré. Et aussi parce que finalement, c'est tout ce qu'il sait réellement faire, en dehors de ses talents pour le dessin. Avant même de démarrer des bagarres dans les rues, Steve emmenait partout avec lui au moins une feuille de papier et un crayons dans son sac.
Alors qu'il termine sa journée de travail au lycée et que les premiers nettoyages débutent dans les couloirs du lycée, laissant derrière eux une odeur d'eau de javel, de chlore et de différents produits, Steve décide de se rendre à l'institut Xavier dont il a vu un article dans le journal l'autre jour. Il ne sait pas trop pourquoi, mais ce lieu l'intrigue beaucoup. Il a comme une sorte d’intuition concernant cette place, sans réellement savoir. Alors, il se permet de venir à la rencontre de ce Charles Xavier. Récupérant ses affaires dans son bureau, il jette machinalement un regard à son globe terrestre posé dessus. Il aime bien le regarder de temps en temps, parce que ça lui rappelle l'histoire de l'humanité. On peut dire qu'il s'en est passé des choses durant cette époque contemporaine, depuis la révolution française et industrielle, les guerres mondiales et le développement des moyens de communication. Le chemin qu'il emprunte pour se rendre à l'institut Xavier est plat et Steve a ainsi tout le loisir de réfléchir à ce qu'il va dire. Il ne sait même pas si Xavier va le recevoir, il est peut-être trop occupé pour répondre aux questions d'un homme un peu trop curieux.
En parcourant l'allée centrale qui le conduit jusqu'à l'entrée du bâtiment, Steve laisse son regard se perdre un peu partout, allant du petit étang où sautent gaiment des grenouilles aux haies fraîchement taillées. Au cours de sa vie, notamment comme super-héros, Steve en a vu des choses. Mais cette place, ce bâtiment, l'émerveillement qui en découle est à la fois étonnant et serein. Même une voyante ne pourrait pas prédire un tel lieu, impossible. Sa bouche s'étire bientôt un enfin sourire. Il sait bien qu'il n'est pas le genre d'élèves surdoués que l'école cherche, mais il est certain qu'il se serait senti incroyablement bien ici. De ce fait, il est certain que tous les élèves admis ici ne sont pas le genre à enfreindre le règlement et à cuver leur vin après une longue soirée. Après avoir sonné et attendu un court instant, la porte s'ouvre sur un homme en chaise roulante. L'homme en question est plus jeune que ce à quoi il s'attendait, honnêtement. Il porte une chemise à rayure, style un peu rétro.
- Monsieur Xavier ? Désolé de venir vous déranger, mais auriez-vous un instant à m'accorder ? Je m'appelle Steve Rogers, je n'ai malheureusement pas d'enfants surdoués à inscrire dans votre école, mais j'ai le sentiment que nous pouvons nous entendre. J'ai des histoires à vous raconter.
Si Charles décidait de faire preuve de cynisme – ce qui est loin de ne pas être dans ses aptitudes –, il répondrait peut-être à son visiteur qu’il n’a que cela, du temps, depuis qu’il se trouve dans ce nouveau monde… un temps qu’il a le sentiment de tuer plutôt que d’exploiter à bon escient. Certes, il ne perd pas de vue ses objectifs et reste convaincu que garder l’institut sur pied n’est pas seulement un caprice mais une chose nécessaire, cela ne l’empêche pas de considérer parfois son œuvre avec un léger sentiment de vacuité, encore encouragé par le peu d’élèves qui se pressent à sa porte. Il croise bien plus de curieux, depuis qu’il a encouragé la publication d’un article cryptique sur son institut – afin d’encourager la venue de mutants qui tomberaient éventuellement dessus – que de personnes véritablement concernées. Ceci dit, c’est bien la preuve que le bouche à oreille fonctionne, et par ailleurs, il peut bien admettre que ces visites revêtent parfois plus d’intérêt qu’il n’aurait pu le présumer de prime abord.
L’homme qui lui fait face se présente sous le nom de Steve Rogers, un nom qui aurait éventuellement pu lui être familier dans une autre vie, mais en cet instant ne représente pas grand-chose à ses yeux. Il aurait en effet pu être un parent d’« enfant surdoué », soucieux d’offrir à sa progéniture la meilleure éducation possible, mais il lui fait rapidement comprendre que ce n’est pas le cas. Alors que cet homme lui affirme qu’ils pourraient probablement très bien s’entendre avant d’évoquer ces histoires qu’il aurait à lui raconter, il parvient à capter toute l’attention du professeur, qui décide par conséquent de lui prêter l’oreille la plus attentive possible.
« Suivez-moi, nous serons mieux dans mon bureau pour parler », suggère-t-il en ouvrant la marche de son fauteuil pour le guider à l’intérieur. « Pensez à refermer la porte derrière vous », suggère-t-elle sans pour autant retourner la tête afin de s’assurer que cela soit chose faite.
Il le conduit à travers un dédale de couloir jusqu’à son fameux bureau, l’encourageant d’un geste de la main à s’installer sur la chaise confortable faisant face au meuble en bois verni qui lui fait office de bureau. Ce n’est qu’une fois qu’ils sont tous deux confortablement installés que Charles daigne reprendre la parole, adressant à son interlocuteur un regard instigateur, déplorant de ne pouvoir savoir en un clin d’œil ce qui peut bien se tramer au fond de ses pensées.
« Je vous écoute, quelles histoires avez-vous à me raconte ? »
En saurait-il davantage à son sujet qu’il ne le prétend ? Charles n’en est pas convaincu, mais il est certain, en revanche, que si son interlocuteur a décidé de se tourner vers lui, ce n’est pas de manière anodine, mais avec une idée réelle derrière la tête, et c’est cette idée qu’il veut mettre à jour en cet instant, afin de mieux comprendre la situation et savoir de quelle façon se positionner plus exactement dans cette conversation.
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Steve Rogers
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▿ Métier : Professeur d'éducation physique au lycée Baker Street
Pour être honnête, Steve ne sait pas très bien ce qu'il va dire à Xavier, mais il a la conviction que cet homme et lui peuvent s'entendre. Quant à son école, quelque chose lui dit que les personnes surdouées qu'il reçoit ici ne sont pas de simples étudiants dotés d'un QI supérieur à la moyenne. Et si jamais il se trompe sur toute la ligne et qu'il s'agit simplement de cela, eh bien il aura appris quelque chose aujourd'hui. Cette île est si grande, que presque tous les jours il découvre un nouveau lieu. Parfois, c'est simplement dû aux effets étranges de la ville. Son hôte doit certainement être bien déçu quand il lui apprend qu'il n'est pas là pour inscrire son enfant dans son école et honnêtement, il s'attend à moitié à ce qu'il lui demande gentiment de repartir. Mais, ce n'est pas le cas et l'homme en chaise roulante l'invite au contraire à pénétrer à l'intérieur de son école. Steve le remercie poliment et le suit donc à l'intérieur. La première impression qu'il a en découvrant l'intérieur, c'est bien évidemment le fait de se retrouver dans une école. Il travaille lui-même dans une école et même si elle n'a rien à voir avec cet endroit, il lui trouve pourtant des similarités.
Après avoir refermé la porte derrière lui, Steve emboite la chaise de Charles. Ils traversent un dédale de couloir avant d'atteindre le bureau du professeur. La pièce est accueillante, mais relativement banale. Du coin de l’œil, il se permet de jeter un rapide coup d’œil dans son ensemble. Derrière le bureau de Charles, se dresse une grande bibliothèque qui laisse fortement suggérer que Charles Xavier est avant tout une personne instruite. Bien sûr en tant que professeur, cela est tout à fait normal et logique, mais au vue des nombreux livres, il songe qu'il est bien plus qu'un simple professeur. Prenant place dans le fauteuil que ce dernier lui présente, Steve réfléchit une fois encore à ce qu'il va dire. Aussi lorsque Charles l'invite à prendre la parole, il choisir d'aller droit au but. De toute façon, ce ne sont pas dans les habitudes de Steve de tourner autour du pot.
- Je ne vais pas vous faire perdre votre temps plus que de raison, monsieur Xavier. Avant tout, je vous remercie de bien vouloir m'accorder de votre temps. Je dois dire que votre école est superbe.
Il marque une petite pause, histoire de reprendre son souffle. Mais par cette entrée simple en matière, ponctuée de politesse, Steve met ainsi en avant les qualités premières de sa personne. Tony, comme bien d'autres, a relevé rapidement que Steve est avant tout une personne très polie, témoignant de l'époque dont il provient.
- Je ne saurais deviner à vrai dire quels domaines exactement votre école met en avant, mais ayant connu une vie que je jugerai de peu conventionnelle, j'ai le sentiment que c'est également votre cas. Voyez-vous, je... j'ai combattu durant la Seconde Guerre mondiale après avoir rejoint un projet très secret qui m'a permis d'acquérir des facultés hors du commun. Par la suite, j'ai rejoint une sorte d'équipe luttant contre le mal. Je sais ce que vous devez penser, que je suis fou, mais je vous assure que c'est la vérité. Là d'où je viens, il existe des personnes dotées de pouvoirs dépassant largement les compétences d'un humain standard. À ce stade, vous pouvez m'interrompre et me demander de partir ou alors de confirmer mes pensées vis-à-vis de votre école. Si je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'aimerais travailler avec vous, si vous le permettez.
Au fond, cet homme peut bien faire perdre à Charles autant de temps qu’il le souhaite, on ne peut pas vraiment dire que le professeur Xavier ait un emploi du temps très chargé… ou en tout cas pas autant qu’il le souhaiterait. S’il peut s’adonner à des activités très chronophages dans l’ambition d’aider et d’encourager les jeunes mutants qu’il a pris sous son aile et dans celle d’en retrouver d’autres, ce n’est pas pour autant que ce temps se retrouve aussi intelligemment employé qu’il ne le voudrait. Il manque, à ce titre, de ressources qui lui seraient pourtant indispensables afin de parvenir véritablement à ses fins. Alors il a tout le temps du monde à accorder à son interlocuteur, oui, et il est poussé par une curiosité de plus en plus grande à mesure que ce dernier s’exprime. Une esquisse de sourire étire ses lèvres quand Steve commente son école en affirmant qu’elle est superbe.
« Vous l’auriez trouvé plus remarquable encore dans son monde d’origine. »
Dans ce monde ci, même si l’institut semble en tout point identique, il manque manifestement de quelque chose… Il lui manque une âme, ni plus ni moins… Cette âme que Charles s’efforce de lui insuffler, non sans une certaine difficulté, et avec le vain sentiment de nager à contre-courant, et de ne rien faire qui puisse être considéré comme vraiment productif – mais persévérer n’en est pas moins nécessaire.
Steve Rogers reprend la parole en lui affirmant qu’il ne serait pas forcément en mesure de savoir quels domaines seraient privilégiés par son institut, mais quelque chose lui dit qu’il est bel et bien capable de comprendre que ce dernier n’est pas comme les autres… de même que les élèves qui y étudient ne sont, eux non plus, pas comme tous les autres. En partageant davantage sur son histoire, son interlocuteur lui offre de comprendre qu’en effet, il est tout à fait en mesure de comprendre ce qui se trame ici, et plus encore l’intérêt d’un endroit comme celui-ci.
« Je ne pense pas que vous soyez fou… Bien au contraire, plus le temps passe, plus vous me semblez sensé », affirme Charles avec une esquisse de sourire au coin des lèvres.
Il n’est pas nécessaire de lire dans les pensées de son interlocuteur – et tant mieux puisqu’il ne le peut pas – pour constater que ce dernier n’est pas un menteur. Quel intérêt aurait-il à inventer une chose pareille, par ailleurs ?
« Votre intuition concernant cet institut est entièrement juste », confirme-t-il alors tout en le dévisageant. Il ne se perd pas encore en explication concernant cette école et son bon fonctionnement, chaque chose en son temps, mais il se veut tout de même en premier lieu curieux, et il ne peut bien sûr que vouloir tâter le terrain en premier lieu, afin de savoir plus précisément à qui il peut bien avoir affaire. « Vous dites vouloir travailler avec moi… en quelle qualité, plus exactement ? »
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Steve Rogers
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- Je n'en doute pas un seul instant, dans ce cas. Mais à mes yeux, elle l'est déjà. Vous pouvez en être fier monsieur Xavier.
Lui, il ne peut pas se vanter d'avoir aussi bien réussi. Certes, il a mené avec brio avec les Avengers, en assurant leur entraînement et en les menant à la victoire plus d'une fois. Malheureusement, il est aussi responsable des évènements malheureux des accords de Sokovie. Steve regrettera éternellement ce déchirement et des conséquences qu'il y en a résultées, passant par la séparation des Avengers à la blessure sévère de Rhodey à la dispute finale violente avec Tony. Il a causé du tort, il le sait et il en est profondément navré. Mais parce qu'il possède ses convictions et ses idéaux, Steve reste néanmoins convaincu d'avoir agit pour le mieux. S'il devait recommencer pour protéger Bucky, il n'hésiterait pas un seul instant, sans compter que depuis le début, son ami était bel et bien innocent. Hélas, le prix pour la liberté et de la vérité est bien trop élevé. Il l'a toujours su et suite aux accords de Sokovie, il en a personnellement fait les frais. Pourtant, Steve recommencerait encore et encore s'il était à nouveau confronté à ce genre de situations.
À de nombreux égards, Tony avait su tirer au mieux parti. Comme le lui avait dit Steve, les Avengers sont sa famille bien plus qu'à lui. Lui, il n'a pas subi les effets du temps et ses changements. À vrai dire, Steve n'a jamais réellement trouvé sa place au 21ème siècle, ce qui d'un point de vue est plutôt normal. Steve, c'est un homme hors du temps dont sa place et son cœur sont restés à jamais au 20ème siècle. Même encore aujourd'hui, une part de lui ne se sent pas à sa place ici. Quelque chose en lui l'empêche de vraiment être lui-même. Même s'il a un travail convenable et qu'il a retrouvé beaucoup de personnes chères à son cœur, Steve ressent comme un vide en lui, une part qu'il ne pourra jamais pleinement comblée dans cette époque.
- Voilà qui est rassurant et qui confirme ainsi dans un sens mes soupçons.
Steve doit admettre qu'une part de lui a bien évidemment envisagé le fait qu'il se trompait sur toute la ligne et que cette école accueille bel et bien des jeunes possédant simplement un QI plus élevé que la moyenne. Après tout, ce genre d'institution existe réellement. Les personnes à haut potentiel peuvent bénéficier d'un encadrement entièrement spécialisé et conçu pour leurs besoins. Mais le jugement de Steve s'avère pour la plupart du temps correct et Charles ne tarde pas à le confirmer, ce qui enlève un certain poids de sa poitrine. Il n'aurait pas aimé passer pour fou, car Steve n'est pas le genre de personne à mentir, ou uniquement dans l'intérêt de protéger une personne chère à son cœur, comme ce fut le cas pour Tony.
- Eh bien, j'aimerais vous proposer une sorte d'alliance. Bien sûr, je ne peux pas vous demander de mettre la vie de vos élèves en danger en venant protéger le monde, mais peut-être que les dons qu'ils possèdent peuvent être utiles tout de même. Je sais que certains mondes, il n'est pas recommandé de se révéler, mais ici je pense que c'est une bonne chose à faire. Si cela vous intéresse, je peux vous laisser mes coordonnées. Dans le cas contraire, je m'excuse d'avance de cette proposition et ne peut que vous souhaiter bonne chance.
Steve aurait bien aimé rencontré quelques-uns de ces élèves surdoués, mais ce serait incroyablement déplacé de le demander. Il va donc de soit qu'il ne le demandera pas.
Charles affiche un fin sourire modeste en réaction aux propos de son interlocuteur. S’il apprécie le compliment, et s’il devrait probablement être fier, en effet, de cet institut, quand bien même il n’est ici que l’ombre de ce qu’il avait été dans son monde d’origine, il ne peut que songer au fait qu’il n’est jamais qu’un ersatz de ce qu’il avait été autrefois… C’est une question de temps, une affaire de patience… de même qu’il finira tôt ou tard par retrouver l’usage de ses pouvoirs, il doit savoir se montrer patient et indulgent, autant envers les autres qu’envers lui-même. Certaines fois, c’est plus simple que d’autres. Les réflexions encourageantes telles que celle que vient de lui adresser son interlocuteur aident un peu tout de même, il doit le reconnaître. Ce n’est pas si souvent qu’il en reçoit, y compris de la part de ses propres élèves qui sont parfois désillusionné en découvrant l’institut, par rapport à ce à quoi ils avaient bien pu s’attendre.
Leur conversation se poursuit, et sans détour, Charles fait le choix de confirmer les intuitions de son interlocuteur. Sans être en mesure de savoir encore où cette conversation va les mener, il reste en revanche convaincu de son intérêt, et au nom de ce dernier, il entend bien aller au bout de cette discussion, afin de mieux cerner les intentions de son interlocuteur. Cela aurait été plus simple, bien sûr, s’il avait pu comme autrefois accéder à son esprit comme il le faisait pour tant d’autres sans la moindre difficulté préalable, mais bien sûr on ne peut pas tout avoir, et baisser les bras dans ces circonstances serait un tort. C’est justement parce que les circonstances sont si délicates que l’institut Xavier est plus que jamais indispensable au paysage de l’île.
Steve lui en apprend plus sur ses intentions en évoquant la possibilité d’une alliance. Charles fronce les sourcils, attentifs, alors qu’il lui parle de mettre à profit les dons que possèdent ses élèves afin de peut-être changer la donne. En somme, une collaboration entre héros doté de compétences extraordinaires. Rien qui ne sache évidemment lui rappeler les X-men et leurs compétences exceptionnelles mises au service de la communauté.
« Je suppose que vous n’avez jamais entendu parler des X-men, n’est-ce pas ? » Charles n’attend pas vraiment de réponse de la part de son interlocuteur. Il se contente de lui adresser un fin sourire avant de reprendre. « Votre proposition m’intéresse sur le principe. Elle m’intéressera encore davantage quand j’en aurais appris davantage sur vous. »
Ce qui est la moindre des choses. Dans le cadre de toute collaboration que l’on espère fructueuse, cet effort de partage d’informations participe d’une confiance mutuelle qu’il est plus que recommandé d’entretenir si l’on veut réellement qu’elle ait le moindre effet. Ils sont encore en phase d’appréhension mutuelle, ils doivent apprendre à se connaître, à se comprendre, à apprécier leurs visions respectives. Seulement une fois que cela sera fait, ils pourront et sauront prendre réellement les décisions qui s’imposent.
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Steve Rogers
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C'est effectivement bien la première fois que Steve rencontre un mutant. Bien sûr, il s'est toujours un peu douté qu'ils existaient, mais qu'ils préféraient rester dans l'ombre. Si les Avengers avaient été bien accueillis et salués par le public, au début, les autorités se sont naturellement méfiées d'eux. Posséder un pouvoir implique de grandes responsabilités forcément et jouer les héros, ce n'est clairement pas fait pour tout le monde, parce que cela signifie aussi mettre sa vie en danger. Et Steve ne demandera jamais à des adolescents de faire cela. Peter avait apparemment décidé de son plein de venir en aide à Tony, car malgré les enjeux lors des accords de Sokovie, il sait bien au fond que son ami n'aurait jamais volontairement mis le jeune Peter en danger. Et puis les mutants, s'il comprend bien, sont différents des héros comme lui et le reste des Avengers. Ils sont nées avec des pouvoirs, tandis qu'eux, ils les ont acquis par la science volontairement. Sans compter que peut-être que la plupart de ces mutants ne sont pas tout simplement pas fait pour être des héros, si on met de côté un instant le simple risque déjà encouru.
- Les X-men ? Non, jamais entendu, en effet.
Plus la conversation se poursuit et plus Steve se dit qu'il a bien fait de franchir le pas, malgré ses doutes au départ. Maintenant, c'est à son tour d'être curieux et de vouloir en savoir plus. Les X-men, quelque chose lui dit que ça doit ressembler de près ou de loin au groupe des Avengers. Il a conscience que l'alliance qu'il propose à Charles est ambitieuse, mais si cela peut fonctionner, il est certain que ce ne sera que bénéfique. Dans ce monde, le danger guette également et personne n'est à l'abri d'une catastrophe ou d'une attaque quelconque. Steve doute fortement qu'un jour, il pourra rassembler à nouveau les Avengers comme dans son monde, alors pourquoi ne pas partir sur de nouvelles bases en élargissant les horizons ? De toute façon, il est bien placé pour savoir qu'il est impossible de retrouver ce que l'on a laissé derrière soit. Il en fait les frais une première fois lorsqu'il s'est réveillé de son long sommeil de la glace, en 2012.
- Bien sûr, c'est normal. Que voulez-vous savoir exactement ? Est-ce que vous voudriez entendre mon histoire entièrement ? Cela risque de prendre un certain temps et je voudrai en aucun cas abuser de votre temps, monsieur. Mais avant de commencer, dites-moi, vous en êtes un aussi, n'est-ce pas ? Vous possédez vous-mêmes certaines facultés que les humains normaux jugeraient d'exceptionnels.
C'est un peu indélicat de sa part de lui demander ainsi directement, mais Steve a la sensation que ce Charles est quelqu'un qui pourrait très bien devenir son allié et sa gentillesse l'incite presque naturellement à gratter petit à petit de plus en plus. Mais surtout en y réfléchissant bien, la réponse s'impose à elle-même. Il n'aurait jamais ouvert une école pour surdoués si lui-même n'en était pas un, car après tout on est jamais mieux compris que par un semblable.
Sans surprise, Steve lui apprend n’avoir jamais entendu parler des X-men. L’inverse aurait en effet surpris Charles, dans ce monde, en tout cas. Charles ne doute pas un seul instant du fait que viendra tôt ou tard le moment où ce nom sera connu de tous, et pour les meilleures des raisons, mais ce moment n’est pas encore arrivé, et le professeur Xavier, qui n’a eu d’autre choix dans ce monde que de prendre son mal en patience a appris à faire avec ce constat très naturel et inévitable, qu’il n’est en rien susceptible de contrôler. Charles, même sans ses pouvoirs, n’a aucune difficulté à discerner la curiosité dans le ton employé par son interlocuteur et dans l’attitude qu’il adopte, et cette curiosité est tout à fait partagée. Charles est convaincu du fait que tous les deux peuvent en effet s’apporter beaucoup, il en est même intimement persuadé. Ce n’est pas un hasard si cet homme a décidé de venir frapper à sa porte, et Charles veut croire que l’avenir prouvera largement que cette conversation avait largement lieu d’être. Ils ont probablement beaucoup à s’apporter et à apprendre l’un de l’autre, c’est même une évidence totale. Est-il de nature à penser que rien n’arrive par hasard ? C’est plus complexe que cela, mais il a tendance à penser qu’aucune initiative n’est désintéressée, même si cet intérêt doit se révéler inconscient plus qu’autre cose.
Naturellement, pour se faire une meilleure idée de la situation et du soutien que son interlocuteur pourra éventuellement lui apporter, le plus simple est encore de faire en sorte d’en apprendre davantage à son sujet et c’est ce qu’il attend de sa part au moment de lui faire comprendre qu’il escompte en entendre plus le concernant. L’homme semble dans les meilleures dispositions du monde pour ce qui est de lui accorder gain de cause. Il affirme que s’il doit décider d’entendre son histoire dans son intégralité, cela risque de prendre du temps. Charles a envie de répondre qu’il a tout le temps du monde – un peu trop de temps, même – mais il préfère, dans un premier temps, répondre à la question de son interlocuteur.
« Je me dois de conjuguer ma réponse au passé. Mes facultés exceptionnelles sont hors de ma portée ici… en tout cas pour le moment. » Il marque une pause. « Dans mon autre vie, je n’aurais pas eu besoin de vous interroger sur votre histoire, il m’aurait suffi d’accéder à vos pensées », lui apprend-t-il ensuite afin que son interlocuteur puisse se faire une meilleure idée de ce dont il est capable – ou plutôt, de ce dont il était capable autrefois. « J’apprécierais d’entendre votre histoire dans son intégralité. J’ai tout le temps nécessaire, je suis sûr qu’il sera parfaitement bien employé », affirme-t-il avec une esquisse de sourire au coin des lèvres.
Oui il n’a vraiment pas le moindre doute à ce sujet, et sa curiosité a gagné d’autant plus de terrain que les histoires les plus longues à raconter son généralement les plus passionnantes.
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Steve Rogers
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Comme il s'en doutait, Charles est bel et bien un mutant lui-même. Ce dernier le lui confirme, bien qu'il lui apprend qu'en ce moment, ses facultés ne lui sont pas encore revenus. Après tant de personnes rencontrées étant dans le même cas que lui, Steve n'est plus surpris de l'entendre. Ce qui est surprenant, c'est de savoir que les facultés finissent par revenir d'elles-mêmes après un certain temps, du jour au lendemain sans la moindre explication. Charles l'informe que ses capacités sont de la télépathie, surprenant Steve. Il n'a encore rencontré personne possédant ce genre de pouvoirs. Cela doit être sacrément utile de lire dans les pensées des gens, mais aussi de pouvoir contrôler leurs pensées. Un pouvoir puissant et terrifiant songe le blond. Il ignore cependant à quel point le pouvoir de Charles est réellement puissant. Il ignore encore tout des mutants et des pouvoirs incroyables que certains possèdes, comme lui ou encore Erik. Les pouvoirs des personnes comme lui, Spider-Man ou encore T'Challa sont limités. Mais pour les mutants, il semblerait que leurs pouvoirs soient plus puissants.
Charles lui dit ensuite qu'il dispose du temps nécessaire pour l'écouter, ce qui réjouit Steve. Il commence sincèrement à apprécier cet homme qui semble partager plusieurs de ses valeurs et dont son objectif semble être similaire au sien au final. Mutants et Avengers unis pour défendre les faibles et les opprimés, permettre une stabilité à ce monde. C'est une belle alliance que voit Steve se profiler. Après un instant de réflexion, Steve se replonge dans ses souvenirs et commence alors son récit. En temps normal, il ne le fait jamais. Même Natasha et Tony n'ont pas eu droit à son récit de vie complet, mais la situation est différente. Et Steve sent qu'il peut entièrement faire confiance à Charles. C'est pourquoi, il se sent suffisamment à l'aise pour lui raconter sa vie depuis le début. Il n'omet aucun détail, pas même le fait qu'autrefois il n'était qu'un gringalet qu'on tabassait dans les petites rues de Brooklyn pour le racketter ou simplement parce qu'il osait tenir tête aux brutes sans la moindre peur. Il lui parle également de Bucky qui lui a sauvé la vie à plusieurs reprises enfant. Il évoque leurs adolescences, la période de crise dans les années 30 suite au Krach boursier de 1929. Il en vient ensuite à son désir de rejoindre l'armée comme ses pairs et surtout son père, mort au champ de bataille lors de la Première Guerre mondiale. Puis, il lui raconte comment il est devenu le symbole de l'Amérique, Captain America et son combat contre Hydra. Il lui parle ensuite de sa vie au 21ème siècle, de sa rencontre avec les Avengers et comment ils sont devenus une équipe, les nombreuses missions effectuées ensemble, mais aussi les accords de Sokovie et enfin Thanos.
- Le moins que l'on puisse dire, c'est que ma vie est complexe et qu'elle a pris des tournants inattendus.
S'il avait eu le choix, Steve serait resté dans son époque, mais il ne regrette pas d'avoir vécu au 21ème siècle, d'avoir rencontré Tony, Natasha, Sam, Thor et tous les autres. Il a noué de véritables amitiés avec une bonne partie d'entre eux. Mais, il faut admettre que son cœur n'avait jamais vraiment quitté les années 40, notamment parce que la femme qu'il aime passionnément y était restée.
- Voilà mon histoire. Elle est peu conventionnelle et m'adapter à cette nouvelle époque a été une épreuve en quelques sortes. Mais, je suis fier d'avoir monté les Avengers avec Tony.
Steve lui raconte son histoire de bout en bout, et même si, tout naturellement, il ne lui aura probablement pas tout dit, cette dernière est bien assez remarquable et significative pour que Charles s’en retrouve très sincèrement impressionné. La vie de Steve Rogers n’a non seulement pas été un long fleuve tranquille, mais elle a été unique. Toutes les vies le sont, certes, à une plus ou moins grande échelle… mais la sienne… la sienne peut aisément faire les choux gras de la presse, des romans, et des livres d’histoire tout en même temps. Charles comprend avoir affaire à un homme d’exception, et ce dernier ne peut que pleinement gagner son respect en de telles circonstances.
Le résumé que Steve fait de sa situation au moment de conclure son histoire prête quelque peu Charles à sourire, non pas d’un sourire moqueur, mais compréhensif, car de toute évidence, et même s’il est loin de tout savoir ni de tout comprendre de l’existence de son interlocuteur, même après tout ce qu’il vient d’entendre (un tel récit ne peut jamais être complètement exhaustif), il en comprend et en devine bien assez pour estimer que ses paroles pourraient presque être interprétées comme un doux euphémisme au regard de tout ce qu’il a supporté et enduré. Une vie complexe, qui a pris des tournants inattendus. Il faut très certainement cela pour être un héros, il faut très certainement cela pour savoir être apprécié à sa juste valeur, pour savoir également faire face à des circonstances aussi inattendues que celles auxquelles ils sont exposés, et pour toujours agir le plus justement dans les circonstances les plus délicates, voire les plus catastrophiques, et qui les mettent au défi de s’adapter plus que n’importe qui ne devrait jamais l’être dans une existence.
« Je pense que quiconque se trouve ici a vu sa vie prendre des tournants aussi inattendus que complexes. Sur ce point, au moins, je pense que nous pouvons dire que nous sommes tous sur un pied d’égalité. »
Ce qui ne veut pas tout dire, bien évidemment, et ce qui n’ôte rien à la complexité du passé vécu par Steve ou aux épreuves que ce dernier se sera vu contraint d’affronter. C’est seulement une chose qu’il veut prendre le temps de souligner, afin de laisser entendre à Steve que dans l’épreuve, il n’a jamais été totalement seul.
« Vous pouvez être fier de votre parcours, en effet. » Il marque une pause. « Qu’en est-il des Avengers à présent ? » l’interroge-t-il ensuite avec la plus grande curiosité, soucieux de savoir à quoi s’en tenir plus exactement. « Qui avez-vous retrouvé ? »
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Steve Rogers
▿ Ton univers : Captain America
▿ Date de naissance : 04/07/1984
▿ Age : 40
▿ Métier : Professeur d'éducation physique au lycée Baker Street
Charles lui fait remarquer, à juste titre, que chaque personne qui vit sur l'île a vu sa vie prendre des tournants aussi inattendus que complexes. Il a parfaitement raison, en effet. Pour tout le monde s'adapter à ce nouveau monde a été une épreuve. Pour sa part, il admet qu'il n'a pas été aussi déstabilisé que lors de son réveil en 2011. L'époque est la même qu'il a quitté après le combat des Avengers contre Thanos. La seule chose qui a été difficile pour lui, c'est qu'il pensait vraiment revenir à son époque, au 20ème siècle dans les années 40 et au lieu de cela, il s'est retrouvé dans ce monde. Et s'il a pu tout de même retrouvé quelques visages connus, pour le moment, la plupart de ses amis manquent à l'appel et cela lui serre bien évidemment le cœur.
Steve n'est pas quelqu'un en temps normal qui aime parler de lui et de son passé. De toute façon de manière générale, il n'a pas besoin de le faire parce que tout le monde connait son histoire. À son réveil au 21ème siècle chaque nouvelle personne qu'il rencontrait le reconnaissait directement, ne manquant pas de relever ses exploits durant la Seconde Guerre mondiale. Et cela l'arrange bien. Mais aujourd'hui devant Charles, Steve a choisi de lui narrer sa vie. Penser à Peggy, à Bucky, à Natasha et Tony ainsi qu'à tous les autres le rend nostalgique. Une part de lui a beaucoup culpabilisé de laisser derrière lui Bucky, mais il savait aussi qu'il comprendrait son choix. Quant à Natasha et Tony, Steve éprouve encore de la tristesse de les avoir perdu tout en respectant naturellement leurs choix. Lui-même l'avait fait autrefois pour sauver le monde. Mais cette fois-ci, il se retrouve du côté des survivants à pleurer un ami cher.
- Oui, vous avez raison. Sans compter que pour les personnes comme nous qui possèdent des dons, cela a été un choc de constater qu'ils ont disparu.
Mais concernant ce point, Steve sait que les capacités finissent par revenir avec le temps. Il faut simplement faire preuve de patience. Et le blond est quelqu'un de patient. D'autant plus que pour la première fois de sa vie depuis qu'il est devenu Captain America, il peut vivre une vie posée tout ce qu'il y a de plus banal en soit. Une vie simple. Une vie que Tony et lui désiraient si ardemment. Ironie du sort lorsque Tony l'avait finalement obtenu, il n'avait pourtant pas hésité à se sacrifier pour le bien de l'univers. Un grand homme. Charles le complimente pour son parcours et Steve le remercie d'un signe de tête poli. Altruiste, modeste et détaché, Steve n'a jamais cherché la gloire pour ses actes, mais bien parce qu'il a toujours estimé que c'était la chose à faire. Le mutant lui demande alors qu'en est-il des Avengers aujourd'hui. Steve ne peut s'empêcher de laisser un petit soupire à sa question.
- Malheureusement, la plupart ne sont pas là, du moins à ma connaissance. J'ai revu Spider-Man, un jeune adolescent que mon ami Tony avait pris sous son aile ainsi que plusieurs de ses alter ego, ce qui est assez déstabilisant je dois dire. Mais pour tous les autres, je n'ai pas la moindre nouvelle.
Pour autant, Steve ne perd pas espoir de revoir certains un jour. Peter est bien la preuve que tout est possible. Steve demande alors ensuite à Charles de lui en dire plus sur les mutants, sur son école et sur lui-même.
Charles se contente de hocher la tête en signe d’approbation quand son interlocuteur observe que pour les individus dotés de capacités exceptionnelles, comme c’est leur cas à tous les deux, constater leur disparition n’a pas été une mince affaire. C’est effectivement le cas. Le choc de la découverte n’avait pas été des plus évidents à gérer, de même que le fait de devoir soudainement vivre sans des pouvoirs dont il faisait un usage des plus quotidiens. C’était comme être privé de l’un de ses sens, c’était quelque chose de désarçonnant, de désorientant, de même que cela avait interrogé Charles sur ses capacités d’action, qui étaient naturellement limitées dans ces conditions. Il avait toujours cru savoir quel était son rôle et quels étaient ses devoirs, et il avait voulu croire que si son institut existait dans ce monde également, ce n’était pas sans raison, mais appréhender réellement cette situation n’avait pas été une mince affaire pour autant… ça avait même été, pour tout dire, particulièrement éprouvant.
Malgré tout, ce n’était pas une raison pour se laisser désarçonner ou rejeter leurs objectifs. Charles ne cesserait jamais d’être attaché aux X-Men et de vouloir faire tout son possible pour les réunir et retrouver l’intérêt que revêtait l’institut Xavier autrefois, de même qu’il devine que Steve, de son côté, ne cessera jamais de vouloir rendre aux Avengers leurs lettres de noblesse, qu’importe s’ils ont été terriblement diminués, cela n’ôte à l’évidence rien au fond de sa pensée. Steve Rogers est manifestement affecté par l’absence de la plupart des Avengers, à commencer par son ami Tony, dont il devine qu’il n’a pas la moindre nouvelle… Il n’a d’ailleurs de nouvelles de personnes en dehors de cet adolescent qui se fait appeler Spider-Man, et dont Charles devine assez vite que les compétences autant que le parcours auraient largement de quoi l’intriguer et le fasciner.
« Je le regrette pour vous. Plus le temps passe, plus il est difficile d’exhorter tout un chacun à la patience, mais c’est le meilleur conseil que je puisse vous donner. Le temps aidant, je ne serais pas surpris que vous retrouviez vos anciens alliés. » Mais la patience est une vertu difficile à entretenir, surtout quand on a le sentiment d’avoir déjà attendu beaucoup, beaucoup trop longtemps. Et dans le cas de Charles comme de Steve, l’on ne peut être surpris de les entendre trouver le temps long, par la force des choses. « Je pourrais peut-être vous aider à les retrouver… dans la mesure de mes compétences, bien sûr, et elles sont plutôt maigres ces derniers temps. »
En l’absence de Cerebro, notamment, il lui est bien plus difficile de procéder à des recherches quoi autrement lui auraient été nettement facilité, mais cela ne l’empêche pas de tendre la main en direction de son interlocuteur. Il est évident à ses yeux qu’il est important qu’ils s’entraident mutuellement.
« Considérez-moi comme un allié. » Et ils en ont tous deux grand besoin.
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Steve Rogers
▿ Ton univers : Captain America
▿ Date de naissance : 04/07/1984
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▿ Métier : Professeur d'éducation physique au lycée Baker Street
Sans réellement savoir pourquoi, Charles lui fait un peu penser à Tony dans sa manière d'avoir toujours une réponse à chaque de ses paroles, même si cela n'a rien à voir. Mais surtout, tous les deux sont des personnes d'une grande intelligence. Tony est un génie et même s'il ne connait pas encore suffisamment bien Charles Xavier, il voit bien que ce dernier est également une grande tête pensante. Steve ne peut ainsi s'empêcher de se demander brièvement ce que cela donnerait une rencontre entre ces deux-là. Il est en tout cas certain que Tony apprécierait beaucoup l'intelligence de cet homme. Howard était déjà un homme particulièrement brillant, mais son fils Tony le surpasse, cela est indéniable. Penser à son ami le rend toujours nostalgique mais en même temps fier de lui. En tout cas, c'est toujours agréable de converser avec une personne cultivée et brillante à la fois. Il n'a ainsi pas de trop de mal à imaginer comment il a pu monter son école.
Steve esquisse un léger sourire en coin lorsque Charles, en utilisant une citation, lui dit que la patience finira par le récompenser. Il est bien placé pour le savoir, en effet. Ayant tenté durant longtemps d'intégrer l'armée américaine pour participer à l'effort générale de la guerre, Steve s'est vu recalé un grand nombre de fois. Et c'est justement sa patience et sa persévérance qui l'ont amené à rencontrer le Dr Erskine qui lui avait octroyé la chance de sa vie. Steve n'a jamais demandé à devenir une figure héroïque, célèbre aux quatre coins du monde. Tout ce qu'il a jamais désiré, c'est servir son pays comme n'importe quel autre jeune homme. Le reste n'a été qu'une succession d'actes uniquement régi par sa volonté d'apporter son aide dans la guerre et de la gagner. Puis, il y a eu les Avengers qui sont devenus un peu comme les Commandos Hurlants. Et aujourd'hui, Steve se retrouve une nouvelle fois à la case départ, sans presque personne autour de lui. Mais, il est confiant que le jour viendra où il reverra une partie de ses amis. Une fois encore, sa patience sera récompensée. Et qu'en est-il de Charles ? Est-ce que lui-même se retrouve dans sa situation, à attendre que ses amis et connaissances réapparaissent ? Quelque chose lui dit que c'est bien son cas également et c'est pourquoi le blond ne se donne pas la peine de lui demander.
- Vous savez, je crois que Tony vous apprécierait. dit-il avec sincérité.
Bon, Tony ne manquerait sûrement pas de lui lancer quelques piques au départ, notamment sur sa manière de vouloir toujours donner des conseils sous forme de citations. Chassant ces pensées avec une pointe d'amusement, Steve reporte son attention sur Charles qui lui propose son aide pour retrouver les Avengers. Steve accepte immédiatement, ravi de cette future nouvelle alliance.
- Et moi de même. Je vous remercie d'avance pour votre aide monsieur Xavier. Alors dites-moi, qu'est-ce qu'un mutant exactement ? Je veux dire, en quoi êtes-vous différent de quelqu'un comme moi ?
« Il n’y aura probablement qu’une seule manière de le savoir », répond Charles d’un ton entendu quand son interlocuteur suggère que ce fameux Tony Stark l’apprécierait probablement.
Difficile pour le mutant d’en avoir la moindre idée sans avoir rencontré cet homme qui semble être haut en couleurs, mais ce dont il est sûr, c’est que c’est un homme qui vaut probablement le détour, et avec qui il lui plaira de faire connaissance si l’opportunité devait lui en être offerte. S’entendraient-ils bel et bien ? Impossible à dire, mais c’est néanmoins très probable, et le professeur Xavier décide de se fier au discours de son interlocuteur quoi qu’il en soit, faute de disposer d’autres éléments à l’heure actuelle. Charles n’est certain que d’une chose, et c’est du fait qu’une collaboration entre eux ne pourra être qu’une bonne chose. Dans un monde à ce point incertain, les alliances sont indispensables, et celle-ci pourrait bien changer le cours des événements à l’avenir, c’est du moins ce que le professeur X est bel et bien tenté de croire.
Quand Steve fait preuve de curiosité concernant sa nature, loin de le lui reprocher, Charles est, bien au contraire, ravi de pouvoir lui apporter un éclairage pertinent sur la question. Souvent, la défiance et l’animosité viennent de l’ignorance, de rien d’autre que de l’ignorance. Refuser son savoir à qui le demande en toute légitimité ne peut toujours être qu’une erreur… Une erreur qu’il faut se garder de commettre, quelles que soient les circonstances. Une erreur qu’il a d’autant moins de raisons de commettre envers son interlocuteur qu’il sent bien que ce dernier ne demande qu’à comprendre, en toute légitimité, et que cela ne part d’absolument rien d’autre que d’un très bon sentiment.
« Ce qui nous distingue est le caractère génétique de ce qui nous rend si spécifiques », explique-t-il alors, sans se lasser d’un discours qu’il connaît déjà par cœur, parce que dans ce monde, beaucoup ne sont, tout naturellement, pas informés de ce que cela signifie plus spécifiquement. « Ce gène dont nous sommes porteurs, le gène X, peut entrainer diverses altérations de nos capacités ou de notre apparence, qui sont propres à chaque individu. » Il marque une pause. « Ma naissance a fait de moi qui je suis, voilà ce qui fait dirais-je, la différence entre vous et moi. »
Sans le moindre rapport d’échelle, bien évidemment, encore moins de rapport hiérarchique. C’est seulement un constat, un constat qui a accaparé de nombreuses de ses recherches, dans l’attention d’appréhender et de comprendre le fameux gène X. C’est un sujet fascinant, qu’il ne résume qu’en quelques mots succincts, mais qui mériteraient probablement des pages et des pages d’argumentaire.
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Steve Rogers
▿ Ton univers : Captain America
▿ Date de naissance : 04/07/1984
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Steve esquisse un rare un petit sourire face aux paroles de Charles. Effectivement, il n’y a qu’un seul moyen de le savoir. Mais, il est certain que son ami apprécierait grandement l’intelligence de son interlocuteur. Il est plus qu’évident que le professeur est une personne très cultivée. Penser à son défunt ami le rend nostalgique. Oui, Tony lui manque. Malgré leurs différents à une époque, il éprouve et éprouvera toujours un immense respect pour lui ainsi qu’une grande amitié. Il n’oubliera jamais les nombreux combats menés à ses côtés au sein des Avengers. Et l’idée de l’imaginer rencontrer une autre tête pensante l’enthousiasme. Bruce et lui avaient toujours partagé une certaine connexion en mettant en commun leurs différents savoirs.
Le blond ignore en effet encore tout de ce qui distingue un mutant de quelqu’un comme lui. Et, s’il est venu aujourd’hui en ces lieux, c’est bien pour en savoir davantage en plus de l’alliance proposée à Charles. Ce dernier lui explique que la différence réside dans la génétique. Un mutant nait avec un gène différent de celui des humains normaux, ce qui altère alors les capacités et parfois l’apparence. Steve essaie alors de s’imaginer un mutant à l’apparence différente d’un humain. Mais à quel point exactement ? En vérité, il est bien loin du compte car beaucoup d’éléments lui échappent encore. Néanmoins grâce aux explications fournies par le professeur Xavier, il peut plus facilement se faire une idée. Bien sûr à ce stade, il ne peut nier que sa curiosité ne fait que grandir et qu’il aurait apprécié de voir à l’œuvre les capacités de quelques mutants. Ce sera définitivement pour une prochaine fois. En tout cas, il est à la fois impressionné et intéressé d’apprendre que certains humains naissent avec un gène différent. Lui comme Spider-Man ou même encore Hulk, il n’a pas obtenu ses facultés à la naissance, mais à la suite d’un sérum.
- Je vois. Je trouve cela fascinant en vérité. Bien sûr, j’imagine facilement que pour beaucoup d’entre vous, la vie n’a pas été facile. Les enfants ont dû parfois se sentir exclus.
Avoir des capacités hors du commun, c’est joli en apparence, mais dans les faits Steve a clairement conscience que cela ne doit pas être drôle tous les jours, surtout pour un enfant qui ne demande qu’à vivre une enfance ordinaire. Et puis, il y a probablement des mutants qui ne souhaitent pas devenir des héros et se révéler au grand jour. Contrairement à lui, les mutants ne choisissent pas d’avoir des pouvoirs. Steve songe ainsi que cette école que Charles Xavier a fondée est vraiment une très bonne idée. Ici, ils sont en sécurité et surtout entouré de personnes comme eux. Steve a délibérément choisi de recevoir le sérum du super-soldat afin d’aller combattre sur les différents fronts de la guerre. Cependant, il admet qu’il n’est pas certain qu’il aurait aimé être différent dès sa naissance. Aussi, il ne peut que comprendre, même sans avoir rencontré ces jeunes mutants, que tout n’a pas dû être simple pour eux.
- Je vous remercie encore pour votre accueil et vos explications monsieur Xavier. Si cela vous convient, je vous recontacterai prochainement, notamment si je retrouve certains de mes amis pour vous tenir informé. dit-il pour conclure avant de serrer la main de Charles et de prendre finalement congé.