There is only one path, though there are many ways. [Rodolphus]

▿ Date de naissance : 23/02/1985

There is only one path, though there are many ways.

feat. Rodolphus

Tu seras mes yeux et mes oreilles. C’est ce qu’il lui avait promis, de cette voix enjôleuse et séductrice, familière et étrangère en même temps. Un discours aussi manipulatoire qu’il devait être réconfortant aux yeux de celle qui, à mesure qu’elle voyait son humanité rognée, courait désespérément après le moindre fragment de reconnaissance et d’estime qui pouvait lui être accordé. En échange, je serai également tes yeux et tes oreilles si jamais quiconque à pour projet de te détruire. Je serais ton bouclier. De la même façon que tu es le mien.

Depuis ses retrouvailles avec Tom Jedusor, la maledictus s’est aventurée sur un terrain qu’elle sait dangereux… Impossible pour elle de s’en détourner néanmoins… Combien de voies lui reste-t-il encore à suivre, après tout. Bien sûr, il y a les promesses réconfortantes de Jacob, mais que pourrait un moldu, si courageux soit-il, contre l’inéluctabilité d’un destin que les plus grands sorciers de tout temps n’ont su empêcher ? Il y a quelque chose d’agréable, de facile… de nécessaire, dans le fait de suivre aveuglément les directives de celui qui, elle le sait, fut le seul à prendre soin d’elle en son temps où le monstre avait pris le pas sur l’humain. Un temps dont elle ne garde que quelques souvenirs diffus… Mais pour certains terriblement précis.

Nagini sait que son cœur ne saurait s’égarer en trop d’endroits différents, tôt ou tard, il lui faudra faire un choix… Pour l’heure, elle sait feindre l’ignorer… Et elle le fait en respectant ses engagements auprès de son maître. Elle lui a promis d’écouter, d’observer, de renseigner. C’est ce qu’elle fait. Elle se renseigne, à distance, sur tous les sorciers qui pourraient lui être hostiles… Et sur tous ceux qui pourraient se joindre à sa cause. Et c’est pour cette raison qu’elle a pris la décision d’aller à la rencontre d’un homme dont le nom ne saurait que lui être familier. Un Lestrange. De Lestrange, Nagini n’avait connu que Leta, de façon très lointaine, cette femme dont Credence s’était un temps cru le frère… Par cette intermédiaire, elle avait été informée de l’histoire des Lestrange et de leur réputation. Pour la plupart, ils sont considérés comme des sangs purs convaincus, de ceux qui ne pourraient qu’être sensibles au discours de son maître. Encore faut-il qu’elle en ait le cœur net.

Venir frapper à sa porte est une démarche pour le moins téméraire et Nagini le sait, mais elle n’a pas trouvé de meilleure option. Après avoir déniché son adresse, elle a donc pris le parti de s’y rendre au culot. Que risquerait-elle après tout ? Pas grand-chose, selon elle. A la moindre difficulté, elle se transformera… Elle voudrait ne pas en arriver à cette extrémité, mais sait-on jamais. Après avoir appuyé sur la sonnette, la malédictus attend donc, le souffle retenu, jusqu’à découvrir un homme dans l’entrebâillement de la porte.

« Bonsoir… Vous êtes Rodolphus Lestrange, n’est-ce pas ? J’aimerais vous parler quelques instants… », dit-il d’une voix plus hésitante que celle qu’elle avait voulu adopter en premier lieu.

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▿ Date de naissance : 06/06/1972

There is only one path

feat @Nagini Jedusor 

Depuis que j’étais sur cette île, je m’étais fait plutôt discret. J’avais agi, évidemment, parce qu’il m’était impossible de demeurer inactif sans que je me sente apathique. J’avais toujours été un homme d’action et l’inactivité était quelque chose qui me pesait trop facilement.
En réalité, cela me renvoyait à mes souvenirs peu amusants de mon séjour à Azkaban. J’en avais gardé un visage plus creusé et plus anguleux, du fait de tout ce que je gardais nerveusement, du fait de la nourriture plutôt substantielle et de la lutte personnelle contre les ondes plus que négatives qui sévissaient dans ces lieux… Les Détraqueurs avaient beau avoir fini par devenir nos alliés, lorsqu’ils gardaient la prison d’Azkaban, ils étaient bien salauds avec tous les prisonniers, sans exception. J’avais dû apprendre à garder mon esprit fermé quasiment en permanence… cela demandait un effort considérable et beaucoup d’énergie, mais à force d’entrainement quotidien et de renforcement, eh bien, on pouvait arriver à faire tomber beaucoup de limites…

Et cette île, aussi étrange fût-elle, me semblait être aussi facile à vivre que le monde magique normal. Mais en comparaison d’Azkaban, n’importe quoi pouvait faire office de normalité voire de paradis, si tant est que l’on puisse utiliser ce terme.
Ici, je travaillais dans le domaine de la presse informative. Chez les sorciers comme chez les moldus, la presse était une forme de pouvoir, car en contrôlant les informations, il était aisé de manipuler les foules. Pour le moment, le Daily Bugle était un journal bien coté, le genre à proposer des informations de qualité, quant à la concurrence, très honnêtement, je n’y accordais pas vraiment d’importance.
Je relisais toujours les articles que me confiaient l’équipe rédactionnelle et c’était un travail qui me plaisait. J’avais été obligé de trouver un travail dans ce monde, alors que dans le monde où je vivais avant, ma famille, aussi fortunée que réputée, ne faisait pas vraiment partie des sorciers ayant besoin d’un travail pour gagner quelques gallions. Certains sorciers au sang pur devaient travailler, certes, surtout ceux qui se reproduisaient comme des rats (je pensais, bien sûr aux Weasley), d’autres le faisaient pour l’aspect social de la chose, d’autres encore pour s’occuper…

J’étais chez moi, donc, en train de relire quelques papiers pour en vérifier la cohérence globale avec le contenu du numéro de demain lorsque quelqu’un sonna à la porte. Je n’attendais personne, alors ce fut avec beaucoup de méfiance que je m’approchais de la porte, l’ouvrant légèrement pour observer la femme qui se trouvait de l’autre côté.

« C’est écrit sur la sonnette, j’imagine qu’il ne sert à rien de vous mentir.» Je ne l’invitais pas à entrer pour le moment, parce que je ne voulais pas que n’importe qui puisse voir les artefacts de magie noire dont je disposais ou même ressentir l’atmosphère de magie noire qui régnait chez moi. Et puis, j’avais toujours un peu d’appréhension quant au fait que l’homme que j’avais retenu prisonnier et torturé, sous un prétexte fallacieux, mais plutôt pour mon seul plaisir, puisse m’avoir retrouvé. J’avais beau manier à la perfection le sort d’oubliettes, il était toujours possible que l’île fasse des siennes et modifie l’impact ou la durée des sorts… « A qui ai-je l’honneur ? »

PRETTYGIRL

▿ Date de naissance : 23/02/1985

There is only one path, though there are many ways.

feat. Rodolphus

« En effet… », répond Nagini, un peu désarçonnée par la réponse très directe de son interlocuteur…

En même temps, qu’aurait-il pu répondre d’autre ? Qu’elle s’était trompée d’adresse ? Sans doute pas… L’accroche avait été simple, pratique… C’est pour la suite que Nagini voguera en mer inconnue, car elle n’a pas vraiment la moindre idée de la manière dont elle saura aborder la chose pour la présenter du mieux qu’elle le pourra à son interlocuteur. Elle n’a jamais été une grande bavarde, elle n'a certainement jamais eu l’éloquence de son maître non plus, et elle estimait n’avoir de charisme que sous sa forme réptilienne. C’est facile de convaincre quand on est un serpent de trois mètres de long aux crocs acérés… Il n’y a pas grand-chose à faire, juste à siffler un peu bruyamment et à ouvrir la bouche. Mais sous sa forme humaine, c’est évidemment autre chose.

Nagini reste donc là, sur son palier. Elle voudrait qu’il l’invite à entrer. La conversation risque d’être longue, et elle n’est pas certaine qu’elle doive se tenir d’un côté et de l’autre d’une même porte. Même si elle ne pense pas avoir été suivie, ni que qui que ce soit les espionne, elle sait tout de même que les murs ont des oreilles – parfois même très littéralement – et que l’on n’est par conséquent jamais trop prudent. Mais Nagini n’ose pas s’imposer, elle n’ose pas réclamer à son interlocuteur de la laisser entrer alors, à la place, elle le laisse reprendre la parole, soulagée qu’il lui offre une ouverture suffisante pour se ressaisir et faire ce pour quoi elle est venue.

« Vous ne me reconnaissez pas mais nous nous sommes connus, vous et moi. » Enfin… Elle ne se souvient pas franchement l’avoir connu non plus, mais cette affirmation retirerait un certain impact à l’intention qu’elle cherche à exprimer, aussi préfère-t-elle garder ces mots pour elle-même… Elle s’efforce d’avoir l’air la plus convaincante et la plus autoritaire possible. « Je m’appelle Nagini. »

Il y a de fortes chances, bien sûr, pour qu’elle ne le croie pas… Elle préférerait ne pas avoir à avancer des arguments plus convaincants pour appuyer son propos. Elle guette sa réaction mais préfère ajouter autre chose, dans l’espoir de le convaincre plus facilement, ou de mettre tout du moins une pression supplémentaire sur ses épaules.

« Je viens de sa part. »

Nagini ne pense pas devoir être plus explicite que cela. Il comprendra. Et à présent, elle reste la plus attentive possible à sa réaction, cherchant à lire dans son regard de la peur, de la surprise, de l’anticipation, de l’appréhension, qu’importe. Quelque chose de significatif, et qui l’aide à orienter son choix et son discours.

« Est-ce que je peux entrer ? »

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