Bon, Peter n'avait ni l'âme, ni le physique d'un fabuleux carosse. Il n'empêche qu'il avait gagné au change en arrivant dans ce monde. Il passa ces quatre nouvelles années de façon incognito. Bien sûr, ça n'empêcha pas sa paranoïa de faire monter son anxiété en flèche. D'avoir peur de tout et surtout de traîner à Hogwarts Place. Globalement, Peter ne s'en sortait pas trop mal. Il avait son appartement à Lockwood Hill qu'il partageait avec son nouveau colocataire Aemond. (espérons que celui-ci ne prenne pas la fuite comme les autres) Il n'avait pas retrouvé sa baguette, mais c'était facilement fait au fait de vivre comme un moldu. Il avait beau avoir rejoint les mangemorts dans son passé, Peter n'avait aucune aversion contre cette communauté. Etant désormais considéré comme un paria du monde magique, il se trouvait bien heureux de pouvoir se confondre parmi les moldus.
Tout n'allait que trop bien. Et le destin décida cette nuit de lui jouer un vilain tour. Il était dehors quand il se sentit soudainement mal. C'était indescriptible et il savait au fond de lui ce qui se tramait. D'un seul coup il se retrouva minuscule, poilu avec des petits yeux humides. Son champs de vision avait lui aussi changé, il avait à la fois une vision clair dans la nuit et très flou. Les odeurs environnantes lui agressé le museau. Il avait presque oublié l'effet que donne la vie sous l'apparence d'un rat.
Peter sentit la panique l'envahir et se mit a courir sans but précis le long des murs. Il ignorait comment se retransformer. Surtout qu'il n'avait pas de baguette. Il était seul, il ne pouvait demander de l'aide à personne. Il comprit bien vite qu'il ne pourrait pas rentrer chez lui. Aemond le chasserait à la première minute. Et sans doute pas de la façon la plus friendly.
Il aurait bien envie de pleurer. Mais au lieu de ça il préféra éponger son chagrin dans les petits miettes qu'il trouvait dans la rue. C'est là qu'il entendit un sifflement qui fit hérisser l'entièreté de ses poils. Il ne voyait pas assez bien pour lire la devanture de la boutique qui se trouvait a proximité de lui. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il devait courir. Courir le plus vite possible pour échapper au prédateur. Mais le sifflement persisté, et devenait de plus en plus proche.
PRETTYGIRL
Dernière édition par Peter Pettigrow le Dim 6 Aoû - 13:32, édité 1 fois
Elle sait sans savoir la sensation que l’on éprouve quand on se retrouve piégé en ses propres chairs, elle sait sans savoir ce que l’on ressent quand on découvre que plus jamais on ne reviendra à qui l’on était. Quand on admet que le monstre a pris toute la place. Pour de bon. Elle sait, parce qu’elle a conscience de l’avoir déjà vécu, quand bien même ses souvenirs restent flous, diffus… Peut-être parce qu’au fond, la Maledictus n’est pas réellement pressée de se souvenir. Plus elle récupère de bribes de sa vie passée, plus elle est contrainte de les contempler avec angoisse. Elle essaie parfois de se rassurer en se répétant à elle-même qu’elle n’était plus exactement elle-même, mais elle ne saurait dire si cette affirmation est bien réelle ou seulement une manière pour elle, facile et lâche de se rassurer… elle le saura probablement bien assez vite quoi qu’il en soit, car son sort dans ce monde ne saurait être différent de celui qu’elle avait connu autrefois, souvenirs refoulés ou non.
Depuis le retour de ses capacités et surtout depuis le retour de son maître dans sa vie, Nagini a la sensation que la machine s’emballe, toujours plus vite, toujours plus incontrôlable. Ses transformations sont de plus en plus nombreuses et de moins en moins décidées. Le moindre sursaut d’angoisse, le moindre accès de rage… en bref, la moindre émotion forte est susceptible de faire surgir le monstre. Sans oublier ses transformations chaque fois que ses yeux se ferment et qu’elle cède au sommeil. Un jour, elle se réveillera… et elle ne sera plus capable de se retransformer… Elle est tout à fait certaine de cela. Ce n’est qu’une question de temps. De jours, de semaines… de mois dans le meilleur des cas… Elle ne donne définitivement pas cher de sa peau – de ses écailles.
C’est probablement pour cette raison que, ces derniers temps, elle recherche si assidument la compagnie de son maître. Elle sait reconnaître les efforts de Jacob vis-à-vis d’elle. Sa patience et sa gentillesse sont des dons précieux, qu’elle ne néglige pas le moins du monde. Mais la pression et les épreuves qu’elle lui fait subir ne sont pas justes… Il se bat pour une cause perdue. Tôt ou tard, elle reviendra auprès du seul qui sera capable de la protéger et de la comprendre. Celui qui l’a couvée si précieusement de ses attentions, au point de lui confier un fragment de son âme, qu’elle conserve en elle avec angoisse, oui… mais avec fierté, également. L’ambivalence de ses sentiments et de ses émotions la tiraille, mais à la fin, c’est toujours vers lui qu’elle se dirige, comme en cet instant, alors qu’après une transformation subreptice et incontrôlée, son premier réflexe avait été de se réfugier au serpensortia, où elle espérait le trouver.
Sous sa forme serpentine, l’immense reptile rampe à même le sol, aux abords de la fameuse boutique, que son attention est attirée par la silhouette d’un rongeur apeuré. Dans un sifflement appréciateur, Nagini focalise dorénavant son attention sur lui. Son instinct l’invite à chasser. Son instinct la prévient également d’une certaine familiarité, qu’elle décide pour commencer d’occulter, alors qu’elle tourne autour de sa proie et s’enroule lentement autour d’elle.
Code by Laxy
Invité
Mar 7 Fév - 15:54
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Peter ignorait combien de temps il allait être prisonnier de cette forme. Et il n'allait peut-être jamais le découvrir si il finissait dans l'estomac du reptile. Peter cavalait aussi vite qu'il le pouvait. Sans trouver un endroit où se cacher il tourna dans une rue et se retrouva pris au piège d'un cul de sac. Son petit cœur de rongeur était entrain de s'emballer alors le serpent l'entouré. Et on ne parlait pas là des petits serpents qui lui ont déjà valu de belle frayeurs dans la forêt. Les motifs de ses écailles lui étaient familières. Mais ça ne va pas l'aider a se sortir de là. Déséspérement il tenta de griffer de mordre, mais ça ne fît qu'accélérer les choses. Il se retrouva complétement à la merci du reptile, impossible pour lui de se faufiler hors de sa prise. Prise qui se fit que plus forte. Peter sent son sang lui monter à la tête. Il a le sentiment qu'il va s'évanouir jusqu'à reprendre soudainement forme humaine.
Peter est à genoux, tremblant la main sur sa gorge. Il peut encore ressentir cette pression. La peur était sa malédiction, l'émotion qui l'a poussé a faire le pire. Mais c'est aussi le sentiment qui lui permis d'échapper à la mort une fois encore. Il ne bouge pas, craignant encore que l'animal lui saute dessus. Et ce n'est pas se qui arrive, pas dans l'immédiat. Alors lentement, avec prudence il relève la tête. Sous cet angle il l'a reconnu en un clin d'oeil. « Nagini c'est bien toi ? » Il ne savait pas si il devait être heureux ou non de retrouver cet animal légendaire. Il ne le devrait pas. Retrouver Nagini ne veut dire qu'une chose : que son maître n'est pas loin. Il ne le voit pas autrement.
Mais d'un autre côté, ils ont passé tellement de temps ensemble que revoir l'animal ne peut pas le rendre totalement indifférent. C'est une belle créature que Peter a su prendre soin le temps de l'absence de son ancien maître.
On ne peut pas décrire la relation qu'à un humain pour un animal. C'est plus intuitif que les relations entre les hommes. Nagini était le bijou de son maître, Peter se devait de la traiter comme tel. De lui apporter tout ce dont elle avait besoin. Elle remplissait ce vide affectif par sa simple présence. Elle avait besoin de lui, et lui avait besoin d'elle. « Tu as failli m'avoir cette fois, » ajoute Peter dans un léger souvenir en se resongeant à ses fois où Nagini le pourchassait sous sa forme de rat. Une situation effrayante, de haut risque mais ils s'ennuyaient tellement à se cacher du reste du monde.
Nagini est prise de court au moment de voir soudainement le rat se transformer en un humain à l’allure étonnamment familière. Elle ne croit pas l’avoir rencontré un jour… Mais sa voix, l’expression de son visage… de nombreux détails lui donnent le sentiment de le connaître… Appartiendrait-il à cette vie dont elle a tout oublié ou presque, si ce n’est son allégeance profonde et impérissable envers un sorcier qu’elle devrait fuir, et vers lequel elle revient, pourtant, toujours. Le reptile s’immobilise, surprise, quand l’humain prend la parole, en l’appelant par son nom. Il la reconnaît. Elle n'a pas changé d’apparence mais il la reconnaît, sous sa forme de serpent. Plus intrigant encore, il ose s’adresser à elle. Il ne prend plus peur, même si elle le ressent naturellement inquiet. Il semble s’adresser à elle comme si elle était un individu à part entière. Chose que Nagini n’avait pas pensé possible. Seul son maître savait s’adresser à elle de la sorte quand elle se trouvait ainsi sous sa forme serpentine.
Est-ce qu’elle doit se méfier ? Elle n’en sait rien. Elle n’a pas l’impression qu’il puisse lui être hostile, bien au contraire. Elle sent qu’elle peut lui faire confiance. Comme bien souvent, ce n’est jamais qu’une intuition, elle ne peut pas complètement l’expliquer, mais c’est le cas, et même si elle sait que son instinct peut parfois s’avérer dangereux, elle sait aussi qu’il ne la trompe jamais… ou du moins trop rarement pour qu’elle ne s’y fie pas ne serait-ce qu’un peu. Sur la réserve, le serpent l’écoute et ne bouge plus… Ce Tu as failli m’avoir cette fois trouve un écho surprenant, dans son esprit. Un écho pour le moins inattendu, et qui la trouble très sincèrement. Comme une sensation de familiarité, et pourtant, elle ne serait pas en mesure de donner un nom à ce jeune homme…
Abandonnant sa réserve après quelques longues minutes d’un long silence fait d’immobilisme, elle décide de revenir à son état humain. Ses pupilles trahissent encore sa nature reptilienne au moment de revenir à elle, mais c’est bel et bien une jeune femme qui se tient à présent devant ce jeune homme intrigant, qu’elle dévisage encore autrement à présent que sa vision est celle d’une humaine.
« Je vous connais… »
Ce n’est pas une question. Elle le sait. Elle ne sait pas exactement comment, pas plus qu’elle ne sait pourquoi, mais elle sait, oui, qu’elle le connaît. Il est évident qu’elle le connaît bel et bien. Elle le connaît, oui, mais elle ne sait rien de lui. Cette sensation est étrange, difficile à expliquer mais bel et bien réelle, et elle ne manque pas de troubler l’esprit déjà tourmenté de la Malédictus.
« Qui êtes-vous ? »
Code by Laxy
Invité
Dim 12 Fév - 14:06
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Peter bloque un instant sur le serpent demeurant statique. Il ne s'attendait pas à une quelconque réaction venant de l'animal. Mais il avait cette impression étrange, de comprendre d'instint quelle le dévisageait. Peter n'avait pas réellement peur de Nagini malgré le danger que peu représenter un reptile de cette envergure. C'est bien son maître qui lui provoqué plus d'effroi.
A mesure de s'occuper d'elle au fil des années, Peter s'y était attaché. Il n'était pas rare pour Peter de lui partager ses pensées. Ne parlant pas fourchelang les conversations étaient toujours à sens unique. Mais ce n'était pas si grave au contraire. Il pouvait interpréter ces réponses comme il le voulait.
Son visage fût soudain marqué par la surprise en voyant le serpent prendre la forme d'une femme. D'une très jolie femme. Mais comment ? Peter pensa dans l'immédiat avoir a faire à une sorcière, tout comme lui capable de prendre une forme animal. Mais c'était impossible. Ça n'avait pas de sens après toute ses années qu'il ne l'apprenne que maintenant. Peter en perd les mots alors que la jeune femme continu de le dévisager. Elle ne le reconnaissait pas. Du moins pas complétement. « C'est moi je suis Peter, Peter Pettigrow. » Troublé, il ne savait pas comment aborder cette situation inédite. « Co-comment c'est possible ? Tu es une sorcière ? » Il était happé par une multitude d'émotions. Il était perdu, intrigué et impressionné en même temps. Il n'arrivait pas a s'arrêter sur une seule émotion. « Je ne le savais pas. Mais pourquoi tu ... » Il s'interompt. Il comprend après coup. « Tu étais coincée. » Peter connaissait ça. D'ailleurs, depuis qu'il avait retrouvé soudainement sa faculté de se transformer en rat, il craignait ne pas pouvoir redevenir un homme. Etant donné que ses transformations étaient complétement hors de contrôle.
Contenter sa curiosité était un choix dangereux. Il ferait mieux de prendre la fuite et de s'éloigner a tout jamais de ce quartier. Poursuivre cet échange c'est prendre le risque de renouer d'une certaine manière un passé qui le révulse. Mais il s'en sent totalement incapable, et il n'en ressent pas l'envie. « J'étais au service de ton maître. » C'était devenu naturel de le présenter au passé. Pour de nombreuses raisons, mais peut-être ne devrait-il pas. Il s'empresse de poursuivre. « Je m'occupais de toi en son absence.- C'est très étrange de le dire comme ça alors que tu n'es.. tu es une femme. » Il valait mieux éviter de penser à toute les fois où il a du traire le serpent pour des potions. C'est vraiment trop gênant. « Tu.. ne te souviens de rien ? »
Oui, ce nom lui dit quelque chose. Vaguement. D’une manière très lointaine. Elle ne saurait trop dire ce que ce nom a plus concrètement représenté pour elle, mais à le prononcer, il semble aussi familier que ce visage et cette voix qu’elle n’arrive pas vraiment à reconnaître malgré tout… Elle voit de la surprise dans son regard, elle n’en est pas étonnée. Il a connu l’autre Nagini, celle qui n’était plus que le monstre, et rien que le monstre… Un monstre qui pourtant, semble-t-il, était parvenu à se lier d’amitié malgré tout avec un sorcier.
« Une maledictus », répond Nagini en hochant la tête de gauche à droite quand Peter lui demande si elle est une sorcière. Que sa première théorie soit qu’elle soit une sorcière capable de se métamorphoser de la même manière que lui est on ne peut plus compréhensible. Mais non, l’affaire est plus complexe. « Ça se transmet par le sang, de génération en génération. D’abord, on parvient à garder nos métamorphoses sous contrôle. Et plus le temps passe…. Plus la bête prend le contrôle. Et à la fin, il n’y a plus qu’elle. »
Nagini n’était pas coincée à proprement parler. Elle n’était pas une humaine dans un corps de monstre. Elle était un monstre. C’est pour cette raison que ses souvenirs en tant que serpent sont à ce point dissociés de ses souvenirs en tant qu’humaine, et qu’il lui soit à ce point difficile de les retrouver.
« J’ai des… flashs, je dirais », répond Nagini avec prudence quand son interlocuteur l’interroge sur ce dont elle se souvient… De vraiment pas grand-chose, d’épisodes imprécis… voilà ce dont elle se souvient, et ce n’est définitivement pas grand-chose… « J’ai des… impression, des sensations. » Comme ce sentiment de loyauté vis-à-vis de son maître (de leur maître ?), ou cette impression de confiance et de familiarité qu’elle ressent quand elle est en sa présence. « Je suis désolée de ne plus vraiment me souvenir de toi », s’excuse-t-elle, un peu mal à l’aise. « Je te remercie d’avoir pris soin de moi », ajoute-t-elle, puisqu’il lui a appris que ça avait été son rôle… Et elle devine qu’il s’en était acquitté à la perfection, sans l’ombre d’un doute.
Elle laisse passer un temps de silence, durant lequel elle regarde autour d’elle. Elle pose les yeux sur la devanture de la boutique à proximité de laquelle ils se trouvent. Sa boutique.
« Tu es venu le voir ? » déduit-elle alors, sans comprendre que son interlocuteur aura davantage l’intuition de fuir son ancien maître que de le rejoindre à tout prix.
Code by Laxy
Invité
Mar 14 Fév - 14:07
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Peter ne se rend compte que trop tard de l'erreur grossière qu'il venait de faire. Lui qui a vécu quatre ans à se cacher. A user de faux noms pour avoir ce qu'il veut. Il se dévoile sans détour à la personne la plus fidèle de l'homme qu'il redoute. Peter se tend, il ne faut pas qu'elle l'invite à le voir. Il ne faut pas qu'elle le prévienne.
Mais c'est trop tard. Peter l'écoute. Mais Peter est pris entre deux feux. Il y a peut-être un moyen de s'en sortir. Il ne devait pas écouter ses jambes qui lui demandé de fuir. Il fallait qu'il reste calme au possible. Qu'il ne se laisse pas de nouveau submergé. « Je suis vraiment désolé » dit-il sincère en apprenant cette maladie qui l'a toujours rongé. Peter n'en savait rien. Il ne connaissait pas même ce terme. « J'imagine qu'il n'y a pas de remède connu. » La maladie est un fléau qui touche tout le monde. Parfois même la magie ne peut soulager les mœurs.
En sacrifiant sa main il avait réussi a donner un corps rudimentaire au Seigneur des Ténèbres. Lâme de cet homme était séparé en plusieurs morceaux et pourtant, ils ont réussi. Il ne savait dire pourquoi mais au délà de la peur qu'il ressentait, il avait aussi tout naturellement envie de l'aider. Elle était la seule qui ressemblait de loin à une amie. Mais aujourd'hui.. il n'en était plus rien. « Ne t'inquiète pas, » rassura-t-il avec un léger sourire. « Je ne suis pas quelqu'un qui marque les gens de manière générale. » Elle le remercie alors quelle n'en a pas le souvenir. Ces mots touchent sincèrement Peter qui pâlit à la question qui suit. Ce qu'il redoutait le plus. Il n'avait pas de baguette. Il pouvait bien fuir mais il se ferait certainement rattrapé, ou suivi pour être tué plus tard. Les cartes qu'il avait devant lui étaient toute aussi mauvaises les unes que les autres. L'idée de lui répondre que oui en espérant qu'il ne soit pas là lui avait même traversé l'esprit. Cette situation mettait vraiment à mal le fil de ses pensées. « En faite... » il avait longuement hésité. Il continue d'hésiter. Peu importe son choix au final, à ce stade, il ne peut être que mauvais. « On ne s'est pas quitté en très bon terme lui et moi. J'ignore encore si je serais le bienvenue. » Ceci n'est pas complétement faux. Peter ignore toujours pourquoi sa main s'est retourné contre lui. Mais en même temps, avait-il vraiment envie d'aller dans cette boutique chercher la réponse ? Franchement pas. Peter fait un pas en arrière, ses bras se croisent sur la poitrine. Il empeste bien malgré lui la nervosité. Il aimerait pouvoir s'en défaire mais être dans cette rue, si proche de lui. Ça lui fait froid dans le dos. « Est-ce que tu peux garder le secret ? »
Nagini fait doucement non de la tête quand son interlocuteur déduit de son discours une évidence des plus pures. Non, en effet, il n’y a pas de remèdes connus. Ce n’est pas faute d’avoir cherché. Cette malédiction court dans son sang depuis des générations. La jeune femme n’avait jamais compris pourquoi sa mère, et la mère de sa mère avant elle, avait pris le risque d’enfanter, en sachant pertinemment ce qui pourrait se produire si cette enfant devait être une fille. Non, il n’y a pas de remède connu, et Nagini a fini par accepter son sort, non avec sérénité, mais comme une fatalité, puisque c’en est une : une fatalité à laquelle il lui est tout bonnement impossible d’échapper.
Nagini ne peut s’empêcher d’afficher un fin sourire triste au moment d’entendre Peter lui affirmer qu’il n’est pas de ceux qui marquent les esprits en temps normal. Peter semble avoir une si faible estime de lui-même ! Mais au fond, Nagini l’envierait presque. Elle aurait voulu être capable de la même chose, elle aurait voulu être capable de disparaître de l’esprit d’autrui en un claquement de doigts. Elle aurait voulu passer inaperçu, être quelconque… Sa malédiction avait aussi fait son caractère exceptionnel. Et résultat des courses, elle avait marqué de très nombreuses mémoires. Et rarement de la bonne manière. Elle garde ses réflexions pour elle, néanmoins, et préfère se concentrer sur le sujet qu’ils abordent alors, et non des moindres : le sujet de son maître.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi est-ce que vous vous êtes quittés en mauvais termes ? » l’interroge-t-elle alors.
Lui promettre de garder le secret ? Elle n’est pas certaine de le pouvoir. Elle sait qu’elle a une dette envers lui, une dette sincère, et qu’en son nom, elle devrait le protéger, mais elle n’oublie pas non plus la promesse qu’elle a faite auprès de celui qui, envers et contre tout, reste son maître. Il lui a fait promettre d’être ses yeux et ses oreilles, de tout lui rapporter, de ne rien lui cacher… Si elle est encore perdue, qu’elle a de nombreux doutes, sa loyauté naturelle va toujours à celui envers qui elle ressent devoir une reconnaissance toute naturelle…
Nagini ne peut pas le trahir… Et se taire, garder un tel secret, c’est peut-être déjà, oui, trahir la confiance qu’il lui adresse… Une confiance néanmoins fragile. Tant qu’elle ne connaît pas tous les tenants et aboutissants, tant qu’elle ne sait pas précisément la nature des griefs de Tom Jedusor à son encontre, elle n’est pas en mesure de lui promettre quoi que ce soit. Taire sa présence sera plus simple si le seigneur des ténèbres n’attend rien de particulier de sa part. Dans le cas contraire…
Code by Laxy
Invité
Mer 22 Fév - 22:19
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Bien sûr que Peter n'avait pas grand espoir en faisant cette demande à Nagini. C'était presque même déplacé. Comme lorsqu'il avait imploré la pitié d'Harry Potter au lieu d'accepter son sort. Il s'accrochait à toute les cordes à sa portée, sans distinction.
Peter ne sait par où commencer. Il ne sait pas sur le coup répondre à la serpentine. Parce ce qu'il ne sait pas lui-même. Il est persuadé que sa mort est l'oeuvre de l'homme auquel il s'est dévoué toute ses années. Mais les raisons du pourquoi restent flou pour Peter. Il aimerait savoir. Et dans un même temps, non.
Prendait-il le risque de mourir à nouveau pour connaître la vérité ? Non, bien sûr que non. Peter préfère nettement se terrer dans un trou à l'abri plutôt que de prendre de tels risque. Poursuivre cet échange est déjà un risqué élévé pour lui. Alors il hésite. Entre la vérité ou une histoire fantasque qui lui permettrait de couper court à l'échange et de disparaître. Et c'est dans un soupir qu'il fait son choix. « Je l'ignore pour être honnête. Je.. J'aimerais le savoir. » Il avait donc choisi la vérité, sa vérité bien malgré ses réserves sur la personne en face de lui. « Mais en même temps ça me fait peur, » confie-t-il sans détour, le regard fuyant après cette révélation. Il se devait de raconter son histoire. Pour quelle sache quel genre de personne a été Peter. Et quel genre de personne elle sert. « J'ai été à son service de nombreuses années. Je l'ai aidé à revenir parmi nous la première fois. » Il revoyait chacuns de ses moments. Ces scènes de dévotions sont nombreuses dans son esprit. Et la consécration a été ce rituel au cimetière. Quel autre Mangemort aurait donné autant de sa personne ? « J'ai tout fait. Tout ce qu'il voulait je l'ai fais. Il connaissait mes motivations. Il savait tout de moi, il savait... que je ne prendrais jamais le risque de le trahir. » Il en avait la certitude. Mais il se trompait. « Il m'avait offert une main d'argent après que avoir sacrifié la mienne au cours d'un rituel de résurrection. J'étais si content. » Un cadeau d'une telle beauté, venant d'un homme qu'il admire. Il ne pouvait en être indifférent.
Rêve qui se transforma violement en cauchemar. « Mais un jour, elle s'est retournée contre moi. Sans raison. Gratuitement. » C'était d'une violence et d'une rapidité telle que Peter peine encore a trouvé les mots. Cette scène est net dans son esprit, cette main froide sur sa gorge. Et flou en même temps car il n'en comprend pas les motivations. Les bouts de ses doigts vinrent caresser la peau de son cou d'un geste lascif. Au moins, Nagini n'avait pas a craindre de finir comme lui. La situation demeurait donc, délicate.
« Je ne suis pas sûr d'être un jour prêt a passé cette porte pour lui demander : Pourquoi »
Nagini sait qu’elle doit rester méfiante. Même si elle a le sentiment de connaître son interlocuteur, même s’il lui donne l’air de la connaître, même s’il n’est pas intimidé par sa forme de serpent, même s’il a l’air d’accepter toutes les versions d’elle… Elle n’oublie tout de même pas le fait qu’elle ne sait rien de lui, et que ses éventuels contentieux avec le seigneur des ténèbres pourraient peut-être avoir aussi des conséquences sur elle. Elle est curieuse, elle est patiente… Elle a envie de lui accorder le bénéfice du doute, sans trop savoir si son intuition est bonne ou non.
Peter lui dit ignorer exactement ce qui lui est arrivé… Elle réalise que cela leur fait peut-être un point commun de plus. Quand il dit qu’il aimerait le savoir, et qu’en même temps, cela lui fait peur, son premier réflexe est de se dire que peut-être lui aussi souffre d’amnésie… et pour cette raison, il a comme elle des impressions, des sensations, mais pas de réponse concrète… C’est ce qu’elle croit, oui… Mais elle réalise bien vite que cette explication ne tient pas… il s’agit d’autre chose. Un récit que Peter daigne lui dévoiler, petit à petit… d’une façon qui lui laisse suggérer qu’il se montre bel et bien sincère avec elle.
Il lui apprend donc avoir été au service du seigneur des ténèbres très longtemps et avoir contribué à son retour. Nagini avait entendu parler de cette période au cours de laquelle Lord Voldemort avait disparu pour mieux revenir ensuite. Elle avait compris qu’elle s’était tenue à cette côté dans cette période où tout le monde le croyait disparu. Mais elle n’en sait pas davantage. Peter semble lui avoir été tout aussi dévoué et loyal, au point même de lui sacrifier sa main… En retour, il avait reçu une main de substitution. Cette main s’était retournée contre lui… Il ne lui donne pas plus d’explication, si bien que la maledictus n’a que son imagination pour comprendre ce qui s’est passé… Son imagination et les gestes mécaniques de Peter, qui porte distraitement ses doigts à son cou… Est-ce qu’il se serait étranglé lui-même ? Est-ce que c’est seulement possible ?
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Juste avant que son cadeau se retourne contre toi ? »
Nagini sent sa loyauté naturelle envers Tom la saisir presque comme une impulsion, un réflexe. Quoi qu’il advienne, et à l’encontre de sa propre raison, elle se sent l’obligation de défendre les intérêts et les choix de ses maîtres. Alors, tout naturellement, elle veut trouver une justification, des explications, elle aussi, même si Peter lui affirme qu’il n’y en a pas.
« Il s’est forcément passé quelque chose… »
Code by Laxy
Invité
Dim 26 Fév - 19:56
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Pour Peter il n'y a pas de raison. Sa mort est injustifié. Il est retourné un nombre inalculable de fois dans ces derniers souvenirs sans trouver d'explication. Même ci lui et le reste des mangemorts le traitaient d'incapable. Il n'en était pas moins celui qui en avait fait le plus. Que gagnait-il a perdre un pareil fidèle ? Il y avait effectivement quelque chose qui ne collait pas dans cette histoire. Il en avait bien conscience. Seul le Lord lui-même serait éventuellement capable de lui donner la réponse.
Il ne l'aurait pas tué sans raison ? Non ? Si. Tout portait à croire aux yeux de Peter que cet acte était purement gratuit. Il n'en veut d'ailleurs pas à Nagini d'insister. Lui-même se trouve toujours dans l'incompréhension. « Il ne s'est rien passé de particulier. Rien qui justifie « ça » »
Il pouvait revoir toute ses personnes enfermaient dans le manoir des Malefoy. Il avait eu l'énième tâche ingrate de s'occuper des prisonniers. De les nourrir, les surveiller. Il ne serait dire combien de temps il s'est retrouvé dans cette position, dans ce rôle. « C'était même une belle journée. Des rafleurs nous avaient rapporté le garçon que le maître désirait et ses amis » raconta-t-il tel quel dans ses souvenirs. Lui aussi en quête de vérité. Mais pas trop quand même. « Je me souviens avoir eu une altercation avec le garçon. Mais le maître le voulait vivant. » Il ne pouvait pas le tuer. Il a donc desserré sa prise. C'est ainsi qu'il voyait la situation. « Il ne s'est rien passé de plus. Rien avant que cette main qu'il m'a offert se retourne contre moi et m'étrangle jusqu'à la mort. » Il soutient le regard de la serpentine durant ses derniers mots. Avant de nouveau fuir, comme d'habitude. « Je sais que ce n'est pas un hasard. Ni moi qui aurait... perdu le contrôle, » il en a un léger sourire tant cette idée était ridicule. Preuve qu'il a tourné cette scène dans tout les sens. « Tu ne risques rien, toi. Il t'aime beaucoup. » Le constat lui sauta aux yeux. Il y en avait qui avaient vraiment de la chance. Tout les mangemorts eux aussi n'étaient pas né à la même enseigne. Mais Peter ne dit pas ses derniers mots avec médisance. Cette relation particulière qu'il observait de loin l'ému dans le passé.
Peter persiste et signe, rien de ce qui a bien pu se passer avant qu’il ne subisse le sort qui lui avait coûté la vie, avant que le don précieux de Lord Voldemort se retourne contre lui, ne justifiait que les choses se passent de la sorte pour lui. Doit-elle le croire ? Quel intérêt aurait-il à lui mentir, après tout… Oui, il dit probablement vrai, et pourtant, cette part d’elle qui ne sait qu’être loyale, impitoyablement loyale envers son maître, continue de vouloir remettre son discours en question… Elle a besoin d’explication rationnelle parce que si les actions du seigneur des ténèbres doivent vraiment ne pas avoir de sens, alors les pires atrocités qu’elle aura jamais commises n’en auront pas eu davantage… Et ça, c’est une chose que la maledictus n’est pas encore prête à accepter.
Il daigne lui en dire davantage, lui apprenant que la journée avait été productive pour les mangemorts, et pour cause, ils avaient réussi à mettre la main sur ce garçon. Le garçon… Même si elle n’a de Harry Potter que des souvenirs vagues et particulièrement flous, Nagini est tout de même capable de savoir de qui il s’agit. Elle a aussi conscience du fait que ce garçon avait en commun avec elle d’avoir vécu – de vivre peut-être toujours – avec en soi un fragment d’âme de Lord Voldemort. Oui, son maître avait tant espéré remonter la trace de ce garçon… Alors, qu’est-ce qui s’était mal passé ?
« Cela doit venir de cette altercation, alors », insiste Nagini qui, plutôt que de laisser Peter tranquille, ne peut s’empêcher de remuer le couteau dans la plaie.
Elle ne veut pourtant pas être hostile à son interlocuteur – c’est même tout l’inverse, elle éprouve à son égard une sympathie toute naturelle, et qu’elle serait bien en mal de nier –, mais mue par un besoin viscéral de comprendre et de donner du sens à ce qui n’en a pas, elle ne sait que faire d’autre si ce n’est l’interroger encore et encore, au risque de donner encore moins de sens à ses convictions déjà particulièrement fragiles.
« Peut-être que tu as eu des scrupules, vis-à-vis de ce garçon », suggère-t-elle. « Ou peut-être qu’il est responsable, va savoir. »
Nagini parle davantage pour elle-même que pour son interlocuteur. Elle s’efforce de comprendre, mais elle n’est pas tout à fait certaine de savoir démêler complètement cette situation… Possible que cela ne veuille pas dire grand-chose en fin de compte. Possible aussi qu’elle n’ait pas en parler.
« Tu crois ? » demande-t-elle, mal à l’aise, quand Peter assure que son maître l’aime beaucoup. Elle n’aurait jamais envisagé de voir sous cet angle, mais une part d’elle espérait que ce soit le cas. Il avait été là pour elle dans une période où elle n’avait plus personne et où elle avait eu terriblement besoin d’être considérée, encouragée, aimée… Et il avait su combler ce vide. « Je crois qu’il a besoin de moi, surtout », corrige-t-elle, hésitante et légèrement fataliste.
Tout comme elle-même a besoin de lui, envers et contre tout, y compris tout ce qui devrait la retenir de revenir constamment vers lui.
Code by Laxy
Invité
Sam 4 Mar - 22:11
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Peter n'avait plus envie de s'étendre sur le sujet. Peut-être sa mort avait une raison, peut-être pas. On pouvait refaire le monde de cette manière. Seul le Lord sera mettre dans mots dans les blancs de cette histoire. Où peut-être pas ? De toute manière, Peter n'avait pas l'intention de chercher la réponse.
« Va savoir oui, » répète-t-il à la fois amer mais surtout désabusé. Il vivrait donc sans réponse. Il vit, et ça c'est déjà une chose formidable. Il savait ce qu'il voulait de cette nouvelle vie qui s'offrait à lui. Eviter les ennuis, les personnes de son passé et rattraper d'une certaine manière tout ce temps qu'il a perdu au service d'un homme qui ne la jamais considéré. Si il devait de nouveau ployer le genou. - Chose qui ne tardera pas a venir. Peter y réfléchira à deux fois. Et se tournera vers quelqu'un susceptible de le traiter à sa juste valeur. Il finit par croiser ses bras sur son torse avant d'hocher la tête pour confirmer ses dire. Mais Nagini ne le voyait pas ainsi.
« Et toi, tu penses avoir besoin de lui ? » Peter ne devait peut-être pas se positionner sur un terrain pareil. Pas avec celle qui avait était (et est toujours mais c'est pas très délicat de ne dire) l'animal de compagnie du Seigneur des Ténèbres. Mais elle était bien plus que ça. Une femme. Une malediktus. Devait-elle vraiment le suivre ? N'y avait-il pas une autre voie ? Sa propre voie ou elle pourrait profiter de ses derniers moments de vie humaine avant que le monstre ne l'a rattrape. « Je pensais aussi avoir besoin de lui. Et finalement... » on connaît tous la suite. Il ne prit pas la peine de terminer. « Finalement cette drôle de ville -il se redresse- tu ne penses pas que c'est une deuxième chance pour les gens comme nous ? »
La question que Peter lui pose est des plus délicates. Délicate car Nagini n’a pas de réponse arrêtée à cette dernière. A-t-elle vraiment besoin de Lord Voldemort. Elle a envie de croire que non, elle a envie de penser qu’elle peut vivre, dans ce nouveau monde, une vie entièrement nouvelle. Elle a envie de croire que Jacob et elle seront capables de vivre ensemble, heureux et harmonieusement, et qu’il trouvera une solution pour lui permettre de contrôler voire d’annuler ses transformations, ainsi qu’il le lui a promis, mais elle ne peut ni ne doit vivre dans un rêve, elle doit accepter les faits, et ces faits ne sont pas en sa faveur. Rêver après une condition qui s’améliorerait, après une idylle qui se concrétiserait, ce serait vivre dans un véritable mensonge, et elle ne veut pas cela. Elle préfère être lucide quant à sa condition.
Nagini se sent attachée au seigneur des ténèbres d’une manière qu’il lui est difficile d’expliquer ou de décrire, parce qu’elle n’est pas toujours certaine de le comprendre elle-même. C’est cet attachement qui l’a encouragé à emprunter le nom de son maître sans savoir qu’il était le sien, c’est cet attachement qui l’entraîne toujours dans son sillage, presque malgré elle. Elle n’est pas capable d’ignorer cela.
« Je suis… C’est difficile à expliquer », dit-elle alors, sans être sûre de trouver les bons mots, ni être vraiment certaine de devoir l’exprimer auprès de Peter. Elle a envie de croire pouvoir lui faire confiance mais, après tout, elle n’en sait absolument rien. « Je suis une partie de lui. »
Au sens très littéral du terme, elle l’a découvert récemment. Une partie de l’âme de son âme est piégée en elle, et cette part d’âme l’attache à lui d’une manière qu’elle ne saurait vraiment définir. Elle pourra fuir son allégeance et ses responsabilités, prétendre pouvoir exister indépendamment de lui, ou de qui que ce soit, mais cette situation est si complexe, si inexplicable.
« Peut-être que cet endroit t’offrira une seconde chance… j’ai cru que ce serait mon cas aussi, mais rien n’a changé. Je suis toujours condamnée… »
Sa malédiction de retour la condamne à se changer en monstre tôt ou tard. Et ce point répond probablement à la question que Peter avait posé un peu plus tôt. Pour le moment, elle a beau se sentir appelée, elle peut encore prétendre ne pas avoir besoin de lui, mais quand elle ne serait plus qu’un immense serpent effrayant, et que Lord Voldemort serait le seul à la comprendre, le seul qui serait capable de la défendre, de la protéger… de lui apporter, si ce n’est une affection véritable, du moins un ersatz d’affection.
Code by Laxy
Invité
Lun 13 Mar - 17:39
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Du point de vu de Peter la question était simple. Dans son ancienne vie sa réponse aurait été tout autre. Il avait besoin de la protection de Lord Voldemort. Il avait trahi son camp en rejoignant les mangemorts, il n'était plus question de faire machine arrière. Et Peter n'est pas quelqu'un d'assez fort et courageux pour faire cavalier seul. Il avait besoin de lui car il était puissant, qu'il était à ses yeux le plus grand sorcier du monde. Peter avait foi en lui.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le traître s'est senti trahi par l'homme qu'il servait. Il n'avait désormais plus le même regard. Il avait toujours cette crainte. Mais autrefois mêlé à de l'admiration : ce n'est plus le cas aujourd'hui. L'histoire retient que le Lord est tombé à deux reprises. Et il l'a tué sans raison par dessus le marché. Lui qui avait tant fait. La coupe de feu avec Barty Croupton Jr, sa résurrection, protéger Nagini durant toute ses années d'absences et bien plus.
Tout cela n'avait jamais compté. Il pourrait se morfondre, (il le fait plutôt bien) il pourrait regretter d'avoir trahi ses amis. Il le regrette d'une certaine manière. Sa vie avec les Maraudeurs était tellement plus paisible qu'avec ses sorcières et sorciers encapuchonné de noir. Peter se tourne vers l'avenir. Il veut vivre, il ne veut plus subir. Mais il va être obligé de prêter allégeance à un autre. A moins de trouver la formule magique pour devenir un puissant et talentueux sorcier. (c'est pas gagné) Alors oui, la question lui paraissait facile. Nagini, elle, ne semblait pas de cet avis ce qui intrigua Peter. « Comment ça ? Dans le sens... romantique ? » finit-il par demander. Lui-même pas convaincu de son interprétation. Il voyait mal son ancien maître s'acoquiné de quiconque. Mais qui sait, sa relation avec Nagini est si particulière qu'il pouvait bien de poser la question, non ? Non. D'accord.
« Il te reste combien de temps ? » Peter n'était pas celui qui voyait le verre a moitié plein. Il comprenait la fatalité de la situation. A ce bercer d'illusion à coup de « ça va s'arranger » ; « peut-être qu'il y a une solution » tout ces bons sentiments sont inutile. Ils sont plus douloureux dans un problème sans solution. Il eût d'ailleurs une pensée pour Remus qui aurait pu comprendre sa situation. Un loup garou et de surcroit, le plus empathique de la bande. Remus aurait trouvé les mots. Peter lui, n'avait pas ce talent. « J'ai de bons souvenirs sous ta seconde apparence » avoue-t-il avec sincérité. Elle avait été sa seule amie dans la période la plus sombre de sa vie. « J'espère que tu les retrouveras. »
La question de Peter me prend de court et me laisse un instant sans voix, perplexe… Je veux bien reconnaître que mon discours pouvait prêter à interprétations diverses et à confusion, surtout… Non, il n’y a rien de romantique entre le seigneur des ténèbres à moi, mais malgré tout une relation profonde, intuitive et complexe. Je ne qualifierais pas cela d’amour malgré tout. Je ne me l’autoriserais pas. Aimer, quand on se sait maudite, est une émotion complexe, et qu’il est préférable d’étouffer avant qu’elle ne vous consume. J’ai aimé Credence, je crois… à ma manière. En tout cas avais-je de la tendresse pour lui, résultat des courses, il m’a finalement abandonnée… Quant à Jacob… En dépit des émotions fortes et puissantes qu’il m’inspire, je ne sais imaginer d’issue heureuse à notre histoire qui ne s’est pourtant pas même esquissée encore… Non, je dois restée étrangère à ces sentiments. Et pour ce qui est de mon maître, la question est de toute manière autrement plus complexe.
« Non, pas dans un sens romantique », je réplique tout d’abord, en quête d’une manière plus pratique de formuler les choses.
Je ne suis pas forcément certaine de savoir de quelle façon expliquer ce lien qui nous unit. Je pourrais lui parler de la partie d’âme qu’il a placée en moi, mais je ne peux me permettre de parler de cela si légèrement, ce serait proprement suicidaire. Il ne veut plus rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres, il n’est pas mon allié, et il pourrait tout à fait décider de me trahir. Dans tous les cas, le fait d’être devenue l’horcruxe de Tom Jedusor ne suffit pas à pleinement expliquer la nature plus précise encore de notre lien, autrement plus profond.
« Je suppose qu’il reconnaît en moi quelque chose qui lui ressemble. Et… il a été le seul à ne jamais m’abandonner. »
Voilà, je n’ai pas de meilleure manière de l’exprimer… Je ne saurais pas faire davantage. Et au sujet de cette malédiction qui me ronge et qui, tôt ou tard, aura tout naturellement raison de moi, Peter m’interroge, et je ne sais trop que répondre.
« Je ne sais pas vraiment… quelques mois ? Quelques années ? J’ai eu un peu de répit en arrivant ici : je ne me transformais plus. » J’affiche un léger sourire triste. « Mais j’ai l’impression que depuis que c’est revenu… tout va plus vite. »
Ça me dévore, ça me consume, et je sais que je ne suis tout simplement pas prête… La seule issue que je possède est ce maître dont on veut me détourner… Mais je ne veux pas renoncer à tout ce que j’ai su construire ici.
« Tu es sans doute un des seuls à avoir un bon souvenir de celle que je vais devenir. » Je souris tristement. « Mais quand je serai à nouveau… » Je prends une inspiration. « Tu auras tout intérêt à ne plus m’approcher. » Je prononce ces mots, fataliste. « Ton ancien maître aura gagné. »
Code by Laxy
Invité
Dim 19 Mar - 12:27
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Il est évident que la rencontre aurait eu une toute autre tournure si Peter aurait eu en sa possession sa baguette. Il n'y aurait pas eu cette sympatique discussion. Mais seulement un éclair verdâtre, une tentative pour supprimer la plus fidèle du Seigneur des Ténèbres. Pas dans le but de lui faire perdre un allié mais dans l'unique but de se protéger. Nagini sait désormais que l'ancien mangemort est en ville. Et pour ne pas que celui dont on ne doit pas prononcer le nom soit au courant, le seul moyen à sa portée aurait été de la tuée. La tuer pile devant le Serpensortia. Un acte rien de plus suicidaire.
Heureusement il n'était pas dans ce scénario. Dans celui-ci Peter n'avait pas sa baguette. Il n'avait aucun avantage à sa portée. Uniquement ce lien particulier, ses souvenirs partagé avec le monstre. Comme quoi, un seul paramètre peu boulverser tout une scène.
Il n'en demeure pas que l'idée de la supprimer n'est pas complétement dénué de sens. Leur relation est si profonde et complexe. Le maître en serait surement impacté d'une manière ou d'une autre. Peut-être ressentirait-il pour la première fois de la tristesse, des remords. Mais dans l'immédiat, Peter n'y songea pas. Il n'avait aucun moyen de faire une telle chose. Il ne pouvait que faire une courbette et retourner se cacher dans son trou de Lockwood Hill.
Bien malgré les paragraphes précédent, Peter ne put ressentir que de la compassion pour la jeune femme. Il n'y avait pas de raison de se battre contre la fatalité. Lui ne pourra plus se cacher éternellement. Cette ville ne lui laissera plus le choix en mettant sur son chemin les fantômes de son passé. Peter soupire, désabusé. « Alors c'est ça ? On repart en guerre. »
Ils ne sont même plus dans leur monde, et le pire continue de les suivre. Dans sa poche il en sort un paquet de cigarette. Heureusement qu'il ne perd pas ses vêtements lors de ses transformations. Les situations auraient été que plus étranges et gênante. Il décide de s'en allumer une. Une drôle d'invention mais qui avait le mérite de l'apaiser d'une certaine manière et de s'occuper les mains. « Sa quête de pouvoir nous tuera tous, encore une fois » il a un sourire. Ouais, c'était vraiment la merde. « Tachons de profiter du peu de temps qu'il nous reste. T'en veux une ? » Dans l'idéal Peter aimerait ne faire partie d'aucun camp. De vivre une vie loin de tout, de prendre le temps de se reconstruire. Il voulait devenir neutre dans cette histoire.
Mais sans doute après cette rencontre, il n'aura plus le choix.
« On repart en guerre », répète doucement Nagini, pas vraiment sur le ton de la fatalité, presque avec une certaine légèreté…
Ce n’est pas un constat heureux, mais c’est un constat qu’il est nécessaire de faire, car rien ne pourra changer cette affirmation bien réelle et inéluctable. Oui. Ils n’ont pas le choix, en effet. Oui, ils repartent en guerre… Et cette guerre est plus incertaine, car ses limites sont beaucoup plus floues… Dans l’esprit de Nagini, en tout cas, qui ne saurait plus vraiment dire dans quel camp elle se situe… s’il faut seulement choisir un camp.
« Probablement… », admet Nagini quand Peter affirme que la quête de pouvoir du seigneur des ténèbres les tuera tous une fois de plus. « Enfin… en ce qui me concerne… j’aurais vécu bien moins longtemps sans cette même quête », remarque-t-elle d’un ton distant. Ce qui est la vérité. Lord Voldemort avait pris soin d’elle, il l’avait soignée, cajolée, il lui avait permis d’avoir une vie même après sa vie, et elle n’aurait obtenu rien de tout cela si son maître n’avait pas à ce point désiré obtenir un pouvoir toujours plus grand. « Ce n’est pas lui qui m’a tuée », ajoute-t-elle avec une grimace un rien cynique, en songeant à son interaction houleuse avec son assassin, avec lequel elle estime toujours avoir de sérieux comptes à régler au demeurant.
Nagini suit chacun des mouvements de Peter du regard alors que ce dernier s’allume une cigarette sous ses yeux. L’odeur lui agresse légèrement les narines, et elle est tentée instinctivement de répondre non quand il lui en propose une… A la place, pourtant, elle marque un temps d’hésitation, y réfléchissant sérieusement. Qu’est-ce qu’elle risque, après tout ? A bien y regarder, pas grand-chose. Rien du tout, même. Ce n’est pas comme si l’état de ses poumons devait être sa préoccupation principale, surtout au vu de tout ce qu’elle peut risquer d’autre. Sans oublier le fait que, quoi qu’il en soit, une seule cigarette n’a très probablement jamais tué personne – ou bien quelqu’un de particulièrement malchanceux, mais c’est une autre histoire.
« Pourquoi pas… », finit-elle par consentir dans un vague haussement d’épaules.
Ce sera là une expérience qu’elle pourra retirer sur une très longue liste d’expériences auxquelles elle a depuis longtemps renoncées. A coup sûr, elle écopera pour la peine d’une quinte de toux à n’en plus finir – c’est couru d’avance – mais au moins elle aura tenté. Et ce n’est définitivement pas, et de très loin, le pire qu’elle puisse faire.
Code by Laxy
Invité
Mer 12 Avr - 13:46
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Peter a réussi depuis tout ce temps à ce mettre à l'écart. Mais là il sentait l'étau se resserrer. Cette rencontre étonnante avec Nagini n'est que le début d'une longue série de rencontres difficile. Il devait se préparer à tous ça. Il ne pouvait pas se cacher indéfiniment. Il pouvait pas échapper à cette guerre mais si il le voulait. Pour ce qui est de choisir un camp, la tâche semble plus compliqué pour lui. Qui voudrait d'un pareil paria dans ses rangs ? Rester seul il le savait que ça garantissé une mort assuré. Il devait se trouver un nouveau camp, une nouvelle protection.
« Ah bon ? » se surprend Peter, persuadé qu'ils étaient tous mort à cause du même homme. « Tu t'en souviens, de tes derniers instant ? »
Peter se souvient avoir eu du mal a rassembler les images suite à son arrivé sur l'île. Il était perdu, tout été très confus dans son esprit. Il a mis un certain temps avant que tout ne lui revienne en mémoire. Par des flash, des cauchemars. Aujourd'hui il se souvient de tout. Mais la cause de sa mort elle, demeure toujours aussi flou. Il ne pourra jamais en avoir le cœur net, sauf si il lui demande.
Quelle bien drôle de situation que de se retrouver des années après. D'échanger, ce qui semble déjà impensable. Et fumer ensemble comme le ferait des amis à deux pas de là ou peu se retrouver l'homme qui l'a assassiné. Cette île est bien curieuse... pour des rencontres toute aussi curieuses. « C'est triste » souffle-t-il en même temps que la fumée de ses poumons. Il se rendait compte que la compagnie de la jeune femme est agréable. Son ancienne vie aurait pu être moins pénible avec une personne comme Nagini avec qui parlait. C'est ce qu'il avait toujours fait, dans un sens. C'était un curieux sentiment. De proximité et en même temps de distance. Il aurait aimé l'avoir rencontré dans un autre contexte. « Je n'ai pas envie d'être l'ennemi de celle qui a été ma seule amie. » Pas encore. Mais c'est comme ça. C'est peut-être ainsi que sa vie va être rythmé. Peut-être qu'Aemond aussi finira par être son ennemi. Que c'est le destin de tout ceux qui le côtois. « Je vais filer avant de me faire manger alors » finit-il avec une pointe d'humour. Pas si loin de la réalité il n'empêche. Ça peu très bien arriver.
« Pas de manière précise… », répond doucement Nagini quand Peter s’étonne de la voir se rappeler ses derniers instants.
Sa mémoire est floue sur de nombreux sujets. C’est comme si toute la vie qu’elle avait menée en tant que serpent était… floue, baignée dans une sorte de bourbier duquel il était difficile d’extirper quoi que ce soit. Elle a comme des flashs, des flashs visuels ou auditifs, et elle a eu longtemps du mal à faire la part des choses entre ce qui était réel et ce qui n’était qu’une invention de son esprit perturbé. Encore maintenant, elle n’est absolument pas sûre de tout, et elle est loin d’être convaincue de ses propres dires. Elle se souvient de la voix et des paroles de son maître, elle se souvient d’avoir refermé ses crocs sur des corps agonisants, elle se souvient une émotion proche à la fois de la confiance et de l’exaltation.
« C’est devenu plus clair quand j’ai retrouvé celui qui m’a tuée », reprend-t-elle avec une légère grimace amère.
Elle garde un souvenir plus que déplaisant de sa conversation avec Neville Londubat. Elle a tout haï de cette discussion, absolument tout. Elle n’aime pas cette sensation, elle abhorre par-dessus tout ce qu’elle a éprouvé… Elle aurait été capable de le tuer. Elle l’aurait probablement tué s’ils ne s’étaient pas retrouvés au beau milieu d’un centre commercial, réduisant au strict minimum ses possibilités d’action – ce qui ne l’avait pas empêché ceci dit de se transformer au beau milieu de la foule, mais ça c’est une autre histoire. Nagini n’est pas sûre de vouloir en répéter tous les détails, mais elle réalise tout de même combien cela lui fait du bien de parler avec Peter. Elle devine que ça avait dû être la même chose à l’époque. Ils n’avaient probablement pas grand-chose, mais ils avaient su s’accorder leur confiance, et savoir compter l’un sur l’autre, ce qui n’est définitivement pas rien.
« Rien ne t’oblige à être mon ennemi », répond doucement – et un peu tristement – la Maledictus. Ce n’est pas ce qu’elle veut non plus, mais elle se doit tout de même d’être lucide quant à ses propres choix et décisions. Puisqu’ils semblent avoir tous les deux choisi leur camp, il semble en effet que Peter soit dans le vrai, mais c’est une chose que Nagini n’est pas encore totalement prête à entendre… Peut-être parce qu’elle n’assume pas encore totalement la nature de son propre camp, en réalité. « Si ça peut te rassurer, je ne mange personne… Je n’ai plus mangé personne, pas même un rat, depuis très longtemps. »
Bon, d’accord, ça a très peu de chances de le rassurer, en réalité.
Code by Laxy
Invité
Lun 1 Mai - 15:37
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Est-ce que tout deviendrait plus clair si Peter faisait face à son ancien maître ? Peut-être aurait-il réponse à ses questions. Mais certainement aussi que les réponses ne seront pas à son goût. Il n'avait pas besoin d'y songer bien longtemps, son choix été tout fait : il ne voulait pas connaître la raison. Il ne désirait pas savoir en quel nom il est mort. Aujourd'hui il est bel et bien en vie. C'est bien au delà de l'inimaginable. Il n'allait pas prendre un tel risque. Il voulait rattraper tout ce temps qu'il avait perdu à servir cet homme. Et en temps que tel, en temps qu'ancien serviteur du seigneur des ténèbres il ne pouvait que se sentir désolé pour Nagini. Elle n'aurait pas cette indépendance que Peter découvre et apprécie depuis maintenant quatre ans. « Et comment elle se porte, cette personne ? » demande t'il, intrigué par la réponse.
C'est l'évidence même, si ils revenaient a se croiser. Peter imagine que les retrouvailles se trouveront moins.. cordiale qu'elles ne le sont ce soir. Peter ne s'était jamais imaginé qu'une personne pouvait se cacher sous cette apparence de serpent. Un serpent qui avait été son seul soutiens moral malgré l'impossibilité des deux parties à se comprendre. Et maintenant qu'il l'apprenait, il devait d'ors et déjà oublier l'idée de retrouver ce lien si particulier. « Ce n'est pas à nous d'en décider j'en ai bien peur. » C'est la fatalité de leur situation. Peter ne sait pas encore a quel Saint se confier. Mais il n'y a nul doute qu'il se dressera contre Voldemort. Comme un terrain neutre n'existe pas. « J'étais pas à pas grand chose d'être le premier alors » réplique t'il finalement dans un sourire plus détendu. Cette situation était profondément triste. Peter est quelqu'un de si névrosé qu'il peine a échangé simplement, a établir des liens. Mais avec Nagini c'est intuitif, simple et fluide.
Il hésita un moment avant de demander « T'as jamais eu envie de t'enfuir, malgré tout ? »
« Un peu trop bien », répond Nagini quand Peter lui demande comment se porte la personne qui l’a tuée.
Nagini ne lui a rien fait, et elle n’est pas tout à fait convaincu que cet homme ait réellement pris conscience du mal qu’il lui avait fait. Dans tous les cas, elle ne lui a rien fait subir, parce que les circonstances ne le permettaient pas… certes, mais en réalité, cela avait arrangé Nagini. Elle ne sait pas si elle aurait été capable de le tuer de sang froid… Elle avait du moins ressenti ce désir profond, cette pulsion violente. Elle devine que leurs chemins se recroiseront, et qu’à ce moment-là, il sera temps de faire un choix. Autant ne pas s’attarder sur la question… il n’y a probablement rien à en dire dans tous les cas.
Mais aucun sujet de conversation n’est simple à aborder dans les circonstances dans lesquelles ils se retrouvent. Elle ne veut pas être son ennemi, elle n’en a pas envie le moins du monde, même. Mais elle n’est pas capable de décider de cela. Ainsi que Peter le dit également, ce n’est pas vraiment leurs choix, bien au contraire. Si seules leurs opinions comptaient, alors ils ne seraient jamais des ennemis… Mais rien n’est jamais si simple ni évident… Si l’on était vraiment totalement maître de sa vie et de son destin, ça se saurait. Il est assez évident que ce n’est pas le cas. Que ce n’est pas le cas du tout, même. Elle baisse les yeux… Elle aimerait lui promettre qu’elle le protégera, mais si elle le faisait, elle lui mentirait. Si un jour son maître devait en venir à lui demander de s’attaquer à lui…. Alors Nagini ne sait pas du tout ce qu’elle ferait… Mais il est plus que probable qu’elle écouterait la voix du Seigneur des Ténèbres plutôt que celle de sa raison déclinante.
« Si… », admet la Malédictus d’un ton lointain, distant, quand Peter lui demande s’il lui est déjà arrivé d’avoir envie de s’enfuir.
Oui, bien sûr que l’idée l’a déjà effleurée… C’est encore le cas, d’ailleurs. Elle est plus que tentée de croire dans les paroles enjôleuses de Jacob, et de se dire qu’il la protégera d’absolument tout, mais dans les faits, il lui est tout de même très difficile d’y croire… Pour ne pas dire impossible.
« Mais où est-ce que j’irais ? » ajoute-t-elle avec un sourire triste.
Elle ne peut pas échapper à lui ou à son influence, encore moins maintenant qu’elle sait conserver en son cœur une partie de lui… mais les choses vont bien au-delà encore. Nagini le sait : quand elle sera un serpent pour de bon, alors il n’y aura plus que lui pour s’intéresser à son sort, et elle ne se sent pas capable de renoncer à cela.
Code by Laxy
Invité
Jeu 18 Mai - 14:41
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Peter ne cache pas sa surprise en apprenant que l'assassin de la serpentine s'en sort sans dommage. Le sorcier a du la juger trop vite. A cause de son apparence, de son caractère dangereux qu'il a connu dans le passé. Au final, il en comprenait la raison. Côtoyer le seigneur des ténèbres nous change complétement lorsque l'on est pas foncièrement mauvais. « Mais est-ce que ça va durer ? » là est toute la question. Il n'y a pas a épiloguer là dessus, de son côté, Peter se sentait et est bien incapable de se confronter à son assassin. Vouloir le combattre de front revient au suicide.
Il n'a d'ailleurs pas l'envie de combattre. Il est las de cette vie. Il aimerait ne plus avoir a se battre pour sa vie et même de manière général. Mais dans ce monde où ils se trouvent, ils ne sont à l'abri de rien. Les monstres les ont suivi jusqu'ici. Ils ne pourront s'en défaire sans couler le sang.
Fuir à toujours été la solution à tout et pour tout pour Peter. Comme hier, tout comme aujourd'hui. Il a conscience désormais avec ses dernières retrouvailles qu'il n'allait pas pouvoir fuir bien longtemps. Il allait devoir malgré lui sortir de l'ombre pour affronter les fantômes de son passé. Heureusement, dans cette bataille et c'est inattendu : il ne sera pas seul.
« Je sais pas trop.. Chez moi ? » suggère naturellement Peter dans un timide sourire, lui aussi désabusé par le contexte difficile de cette situation. Vouloir faire ses propres choix dans un monde tel que le leur est un risque immense. Un risque vraiment nécéssaire ? Peter ne serait pas la convaincre. Parce qu'il comprend sa position. Il y a des situations ou l'idée de la fuite est plus facile à dire qu'a faire. Il en a bien conscience. « Ce n'est pas un immense manoir. Mais comme cachette, comme tu peux le voir je m'en sors plutôt bien. » C'est pas la solution idéal, ni pour elle ni pour lui. Mais par ce biais il voulait lui faire comprendre qu'il serait là pour elle. Qu'il la soutiendrait si elle décidait de fuir l'influence de son maître. « Je suis sûr que tu trouveras le moment venu. Mais, est-ce que je peux te poser une question indélicate ? » Peter attend sa réponse, et instant de plus pour rechercher les mots nécessaire. Si dur soit la question. « Entre une vie sous la forme de la bête et la mort, qu'est-ce que tu choisirais ? »
Nagini hausse doucement les épaules. Les airs présumément indifférents qu’elle se donne ne sauraient certainement pas duper Peter, qui depuis le début de leur conversation, lui a prouvé à plus d’une reprise qu’il était plus que capable de voir très clair dans son jeu. Est-ce que tout ceci allait durer, est-ce que son assassin s’en tirerait indemne ? Elle pensait connaître la réponse… En revanche, elle était plus incertaine quant à ce qu’elle voulait de son côté. Dans un premier temps, elle s’était imaginé la satisfaction qu’elle aurait de l’asphyxier, de ne faire de lui qu’une bouchée sanglante… mais cet instinct presque animal s’était ensuite résorbé. Elle ne l’a pas tué en se réfugiant derrière de faux prétextes pour ne pas le faire… elle ne sait plus vraiment, à l’heure actuelle, de quoi elle peut bien être capable ou non. Elle se sent… Perdue… démunie.
Son seul repère fiable, son seul point d’ancrage, à l’heure actuelle, c’est l’homme qu’elle veut et doit fuir et auquel elle se sent tristement liée plus qu’il n’est possible de le dire. Perdue, incapable de réellement savoir ce qu’elle veut ou ce qu’elle doit, elle n’est pas certaine que cette conversation sache lui apporter un éclairage plus rassurant sur cette situation. Sur sa situation.
« Chez toi… ? » répète Nagini, désarçonné, quand Peter lui suggère avec un naturel qui la déstabilise qu’elle vienne se réfugier chez lui… Est-ce qu’il est vraiment sérieux ? Est-ce qu’elle pourrait vraiment envisager une chose pareille ? Elle devrait probablement rejeter son idée en bloc, mais… ce n’est pas ce qu’elle fait. Elle se surprend à y réfléchir. Elle a tant besoin d’un refuge… elle a tant besoin qu’on lui vienne en aide… elle est incapable de passer outre ce sentiment qui la dévore et qui brise doucement sa confiance. « Je ne sais pas… c’est probablement une mauvaise idée. S’il me cherche et qu’il te trouve… »
Ses choix, sa dualité constante, sont ce avec quoi Nagini doit apprendre à vivre bien malgré elle, et c’est un fardeau absolument douloureux, quand elle ne le trouve pas purement insoutenable. Mais en même temps… Ces mains tendues sont si rares… Elle n’a pas envie de faire abstraction par peur ou par orgueil. Nagini n’est sûr de rien dans cette vie, mais elle est du moins convaincue d’une chose : elle ne s’en sortira pas toute seule. Elle a besoin qu’on l’aide, désespérément besoin.
« J’ai choisi de vivre malgré tout la dernière fois… », dit-elle quand il lui demande ce qu’elle choisirait entre une vie sous forme de bête ou pas de vie du tout. « Je crois que je recommencerai quand je n’aurais plus le choix. » Elle préfère, oui, être le monstre que ne plus être du tout, peu importe si ce choix peut sembler égoïste.
Code by Laxy
Invité
Lun 26 Juin - 18:49
Le serpent et le rat, une nouvelle fable
feat Nagini
Peter ne se permettrait jamais de comparer la situation de Nagini à la sienne. Même ci durant son enfance, il avait sans cesse cette manie de se comparer. Et de constater avec tristesse son infériorité sur tout les fronts possibles et inimaginable. Mais il y avait, il faut le souligner, une certaine similitude dans leur relation avec leur bourreau. Sauf qu'à la différence, Nagini à toute les compétences requises pour ne faire qu'une bouchée de Neville Londubat. Alors que Peter lui, a beau rêver, espérer devenir assez fort. Il ne se voit pas capable d'un jour affronter le seigneur des ténèbres. L'image de l'homme qu'il admirait et le terrifié en même temps, sous la menace de sa propre baguette... Cette image est trop grotesque pour avoir une place réelle dans son esprit. Il a ce désire de le vaincre, de prendre sa revanche et dans un même temps.. le jeu n'en vaut pas la chandelle à ses yeux.
« Je vois ce que tu veux dire. Et t'as raison, c'est pas l'idéal. » Il pourrait sortir de cette boutique à tout moment. C'est inconscient de leur par d'avoir une telle discussion, si proche de lui. « ça peut n'être que temporaire le temps de trouver une meilleure solution. Je suis désolé, j'aimerais pouvoir être d'une plus grande aide, » qu'il ajoute dans un sourire gêné en passant une main dans sa nuque.
C'est, étrange. C'est étrangement naturel pour Peter de vouloir aider Nagini. Lui qui n'a été qu'un rat solitaire, ne se souciant que de ses intérêts et de sa survis. Peut-être se sentait-il redevable auprès de la créature qu'elle a été. Il l'ignore, mais il n'en reste pas moins sincère sur le moment. « Le moment de ma mort reste pour moi toujours confus. Mais, avec le recul.. j'imagine que j'ai du me sentir soulagé sur la fin. » Peter a eu tout le temps du monde pour remplir les trous au sujet de sa mort. C'était moins misérable que la réalité. Plus poétique. Le point final, l'arrêt définitif d'un cauchemar qui avait duré plus de trente ans. Il n'était pas fier de la vie qu'il avait vécu auparavant. C'est pour cette raison qu'il essayait de faire au mieux. De faire les meilleurs choix possible pour se rapprocher de la personne qu'il est véritablement. Et pas cette image de sale petit rat, de traite qu'on lui avait collé sur son front. Il désirait autre chose de cette vie. Pouvoir être lui même sans tricher.
PRETTYGIRL
Contenu sponsorisé
((terminé)) Le serpent et le rat, une nouvelle fable || Nagini