▿ Métier : Aujourd'hui il gère sa propre boite "E.P. Studio" comme un vieil ami lui avait conseillé. On le connaît comme étant ce chanteur et cet acteur célèbre. Elvis veut se lancer dans de l'auto-management et aider les nouvelles étoiles montantes en les accompagnant.
▿ Quartier : Baker Street avenue
▿ Côté cœur :
My beautiful daughter Lisa Marie.
I can believe in a new future with you by my side, Dolores Madrigal.
I love you, you're my new dream.
Family is everything what I have.
I'm living for the love of music and your support, whatever it takes.
Il s'en voulait. Il avait merdé alors qu'il avait réussi à se seuvré. Il avait peur de faire du mal à Dolores par ses réactions, que ca soit par manque ou parce qu'il a trop consommé de ces maudits cachets. Et pourtant... Il pensait avoir appris de ses erreurs. Il sent bien que Dolores ne se sent pas à son aise avec cette situation.
Elvis fait un effort surhumain pour se reprendre quand même. Il ne voulait pas tout gâcher. Et c'est sa force de volonté qui pouvait transcender qui il était. Ses actes en quelque chose de merveilleux. C'est ce qui l'avait mené à la gloire. Et aussi parce qu'il était un homme entier, avec les gens, et avec le monde en général. Il prend de grandes inspirations pour se reprendre alors qu'il sent la main rassurante de Dolores dans son dos. Ses paroles douces au creux de son oreille. C'est là qu'il se rendait compte à quel point, il l'aimait. Elle était là pour lui. Malgré tout, Elvis était comme ça, il avait besoin qu'on le materne un peu. Le souvenir d'une mère partie trop tôt, et un garçon qui s'était retrouvé dans la fosse aux lions sans filets. Le fantôme de Gladys n'était jamais très loin de toute manière.
" Faudra que je retourne voir le docteur. " Dit-il dans un souffle.
Les médocs font leur effet mais il se sent de nouveau à la ramasse. Il glisse une main sur celle de Dolores et ferme les yeux fortement. Comme si il pouvait effacer cette mauvaise situation d'un battement de cils. Mais il n'en était rien.
" Je vais me battre. Je ne veux pas te perdre et je ne veux pas... " Il se secoue la tête en glissant une main sur son front. " Je ne veux pas tout gâcher encore. "
Le soucis, c'est qu'Elvis pouvait être intransigeant avec lui-même. Il était connu pour ça dans son travail. Il pouvait refaire une prise un nombre incalculable de fois jusqu'à atteindre sa perfection. Et là... Sa vie sentimentale partait toujours à volo... Mais il devait lâcher prise. C'est son besoin de contrôle qui le bloquait.
" C'est pas la soirée que je m'imaginais. " Souffle-t-il en ouvrant enfin les yeux et en les posant sur Dolores. " Mais je veux goûter à ce fameux sancocho... " Il essaye de se reprendre. Il se frotte le visage pour essayer de reprendre contenance totalement. Il se tourne ensuite vers Dolores pour la prendre dans ses bras et la serrer fort contre lui. Celà lui faisait un bien fou, même s'il ne le dit pas, son étreinte parlait d'elle-même.
Tu hoches simplement la tête quand Elvis suggère qu'il devra revoir le médecin. En effet, même si tu te doutes que ce n'est pas simple pour lui, il est évident, à ce stade, qu'il a particulièrement besoin d'être encadré. Il est évident qu'il a besoin de l'aide de personnes réellement compétentes. Tu peux lui apporter de la douceur et du soutien moral, bien sûr, mais tu ne peux certainement pas lui offrir cette forme de soutien particulier. Le mieux que tu puisses faire, c'est l'accompagner durant ses rendez-vous médicaux si cela peut bien être susceptible de l'aider et de le rassurer.
"Tu ne vas rien gâcher, je te le promets... Je reste avec toi, je n'irai nulle part, quoi qu'il advienne. Je serai avec toi, dans les bons comme les mauvais moments."
Tu avoues que tu ne l'as pas forcément prouvé par le passé, mais les choses sont différentes, à présent, tu as pris totalement conscience de sa situation et de ce qu'elle impliquait, tu n'es plus étrangère à ses problèmes et à sa souffrance. Tu es capable de le comprendre, de véritablement le comprendre. Pour cette raison, tu as la ferme intention de tenir bon.... Tout ne peut pas toujours être rose, mais au bout du compte, ce qui importe, c'est la force, la puissance de tes sentiments, de vos sentiments respectifs, qui prime à l'heure actuelle... Et en ce nom, vous vous battrez jusqu'au bout.
Tu le serres contre toi, aussi fort que tu le peux. Toi non plus, tu n'avais pas imaginé que cette soirée se déroulerait ainsi, mais tu ne veux rien être d'autre que reconnaissante pour ce que la vie t'a apporté. Elle a mis Elvis sur ton chemin... et tu n'as pas la moindre intention de le laisser t'échapper... c'est même hors de question.
"Est-ce que tu penses que ce serait plus simple si..." T'hésites, prise de court par ta propre audace... "... si je venais vivre ici ? Histoire de prendre soin de toi."
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Il sait très bien comment il pouvait être lorsqu'il était en manque. Comment il pouvait se comporter et des violences dont il était capable. Jamais sur celle qu'il aime. Il n'avait jamais frappé une femme et il ne le ferait jamais. Mais il pouvait être instable et colérique. Il n'avait pas envie de faire subir celà Dolores. C'était la dernière chose qu'il voulait.
Il avait passé des mois auprès de son psychiatre pour venir à bout de toute cette merde et il avait fallu que le Colonel pointe le bout de son nez pour qu'il disjoncte de nouveau. Il avait tenté de tout gâcher. Il serre doucement son étreinte autour de Dolores mais il avait mal intérieurement.
Des larmes avaient coulés sur son visage. En se reculant, il les essuie délicatement d'un revers de main.
" Je sais... "
Il le sait et peut être qu'il en avait peur. Les bons ET les mauvais moments. Mais parfois les mauvais moments étaient si extrêmes dans le cas d'Elvis, qu'il valait mieux le laisser dans sa grotte.
" Dolores... " Il lui fait un fin sourire triste. Ses cachets le calmant de nouveau mais commençant à lui brouiller l'esprit.
Elle lui propose de vivre avec lui, mais était-ce une bonne chose ? Il baisse les yeux et évite son regard.
" J'sais pas... " Il marque une pause et soupire. " J'sais pas si c'est une bonne idée. " Lui confesse-t-il. Il lui prend les mains. " Tu vas avoir besoin de repos, tu vas avoir besoin de prendre du recul à certains moments. " Il se secoue la tête. " Vivre avec moi, c'est... une épreuve. Surtout en ce moment. Je le sais. " Il ne doit pas parler de son ex et pourtant, Priscilla était un très bon exemple. " Mon ex-femme en savait quelque chose. Je l'ai obligé à rester à certains moments, c'est pas comme ca que ca doit se passer. " Il avait été capricieux, il ne s'était soucié que de son image. Il se rendait compte après tout ce temps à quel point son attitude avait été stupide. " J'ai fait un tas de conneries par le passé et je ne veux pas les refaire. Mais... Je sais que t'es là. " Il a la tête qui tourne un peu et se frotte le front. Une sorte d'euphorie lui prend, dû à sa prise soudaine de médicaments. " Je vais... m'asseoir un peu. "
Ta suggestion avait été spontanée. Ce n'est pas une chose à laquelle tu avais réfléchi longuement, concernant laquelle tu avais pesé le pour et le contre... Tu avais simplement parlé avec ton coeur, dans l'impulsion du moment, et tu commences à le regretter doucement alors que la réaction d'Elvis résorbe doucement ton sourire. Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu t'étais attendue à ce que la chose l'enthousiasme alors que ça sortait d'absolument nulle part mais... va savoir... ça t'avait juste semblé si... juste, quand tu t'y étais risquée. Comme quelque chose d'infiniment nécessaire. Et maintenant, tu ne sais tout bonnement plus quoi en penser, et c'est une chose qui te perturbe profondément.
Bien sûr, sa réponse est ce qu'il y a de plus rationnelle, une rationalité dont toi-même tu n'as pas été capable parce que tu as agi selon l'impulsivité du moment et sans prendre la peine d'étayer véritablement ta réflexion à ce sujet. Oui, tu auras probablement besoin de prendre sur toi, et du recul de temps en temps, mais... Ces arguments ne suffisent pas à te convaincre que ton idée soit nécessairement mauvaise.
Et bien sûr, la comparaison avec son ex-femme a de quoi te faire grimacer, comme à chaque fois qu'elle arrive sur le tapis. Mais t'es capable de comprendre malgré tout, et t'en prends ton parti autant que possible. C'est définitivement pas simple, mais t'essaies de faire abstraction de ce qui te ronge doucement, une jalousie que tu sais proprement déplacée, mais qui t'est familière, parce que tu ressentais la même vis-à-vis d'Isabela autrefois.
"C'est toi qui vois... C'est vivre sans toi que je considère comme une épreuve mais... enfin, je comprends", tu dis en ayant du mal à cacher ta déception, avant d'aller t'asseoir comme il suggère de le faire lui-même.
Tu t'assieds, et tes yeux se baissent sur les broderies de ta jupe longue, alors que tu forces ton cerveau à ne pas te fustiger pour ta stupidité manifeste.
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Ca n'était pas contre elle, Elvis voulait surtout la protéger de lui-même. Car il sait comment il peut être dans ces moments là et il ne veut pas que Dolores souffre en retour.
Oui, elle serait là même dans les mauvais moments, mais il y avait des moments qui étaient bien trop pénibles. Même pour Elvis. Il ne veut juste pas que Dolores subisse ce que Priscilla a pu vivre avec lui. Elle lui avoue que c'est vivre loin de lui qui la rend triste. Il la regarde longuement et fini par soupirer en se frottant le front.
" Dolores... "
Il n'a pas conscience que parler de Priscilla n'était pas une bonne chose. Il ne connait pas son histoire avec sa cousine et ce qu'il s'est passé. Après un silence lourd, il s'avance vers elle et s'agenouille en face d'elle pour prendre ses mains.
" Ca n'est pas parce qu'on ne vit pas ensemble qu'on ne se verra pas souvent. Et... " Il carresse le dos de sa main avec délicatesse. " Ca n'est que provisoire. Je dois juste faire mon sevrage et après ca ira mieux. Regarde moi. " Il pose un doigt délicat sous son menton pour lui faire relever la tête et pouvoir croiser mon regard. " Je souhaite te rendre heureuse. Je sais que tu es là. Je le sais et tu vas être avec moi. Mais... " Il se secoue la tête. " Je dois gérer mes démons d'abord. Je t'en prie... "
Il ne sait pas si elle va comprendre. Elle veut à tout prix le sauver et c'est honorable mais Elvis sait qu'ils peuvent se brûler les ailes et il a peur que Dolores le quitte aussi. Même s'il ne le dit pas.
" J'ai été dans un sale état sans toi. Je t'aime tu sais. Je veux juste... qu'on ne fasse pas n'importe quoi. Je veux te préserver et préserver notre couple. Je ne veux pas faire les mêmes erreurs. "
Il est plus calme car ses cachets ont fait effet mais il a aussi la tête qui tourne. Il essaye de ne pas y faire attention. Il espère juste être assez présent pour Dolores.
Tu sais que ça ne sert à rien de te braquer pour si peu, et surtout, qu'il ne t'a pas rejetée, il essaie juste de prendre des décisions raisonnables étant donné les circonstances. Tu dois le remercier pour cela, pas lui jeter la pierre. Oui, tu le sais, mais forcément, t'es quand même un peu touchée dans ton ego. Tu devrais pas, mais c'est plus fort que toi... Tu t'imaginais déjà, t'endormir toutes les nuits à ses côtés, te réveiller tous les matins dans ses bras, lui préparer de bons petits plats... enfin, des petits plats, en tout cas. Tu pensais que ça te rendrait heureuse, mais... tu réalises qu'en fait, ta proposition était égoïste. Sous prétexte de prendre soin de lui, c'est surtout à Elvis que tu pensais. Tu dois faire un pas de côté et prendre soin de son bien-être à lui avant toute chose. Ce n'était pas juste d'agir comme tu l'as fait et tu le sais très bien.
Et oui, bien sûr que le fait de ne pas vivre ensemble ne vous empêchera pas de vous voir souvent. T'es frustrée, en vérité, parce que t'aimerais pouvoir participer activement à la disparition de ses démons... Mais il te fait comprendre qu'il n'y a rien que tu puisses faire sinon attendre. C'est un combat que tu n'es pas sensée mener avec lui. T'as du mal à l'accepter.
"Je sais, ne recommence pas à me comparer à elle", tu réponds seulement en faisant preuve de mauvaise foi, mais tes insécurités, ta peur de passer en second, refait doucement surface, et ce n'est pas beau à voir. "Pardon..." Au moins, tu te rattrapes, aussitôt. "L'essentiel, c'est qu'on trouve l'équilibre qui te convienne", tu ajoutes avant d'embrasser doucement le coin de ses lèvres. "Je t'aime."
C'est le cas. Tu l'aimes tellement... Au point d'avoir peur de tout faire de travers.
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Il était surement à la ramasse et à côté de ses pompes à cause des médicaments. Mais il ne pensait qu'à Dolores et s'il avait parlé de Priscilla, c'était pour se rappeler de ses propres erreurs. En aucun cas pour la comparer. Il se prend une petite claque quand elle lui dit clairement d'arrêter de la comparer à son ex-femme. Celà se voit sur son visage clairement. Elle s'excuse. Elle ne fait pas non plus de commentaires sur le fait qu'il lui ait expliqué qu'ils ne vivraient pas ensemble pour des raisons évidentes.
" Je... Je veux juste que tu saches une chose... " Ne peut-il s'empêcher de lui dire, car il était comme ça. Il n'arrive pas à garder les choses pour lui et celà lui avait valu beaucoup d'ennuies d'ailleurs. Que ca soit au niveau professionnel que personnel. " Priscilla a été mon ex-femme. La mère de ma fille. Tu m'as reproché de ne pas t'en parler... Ne me demande pas d'effacer mon passé si radicalement, Dolores, c'est impossible pour moi. " C'était elle qui l'avait quitté d'ailleurs. Son geste l'avait déchiré. De plus qu'elle est partie avec un autre. Il n'était pas prêt, il s'était leurré, et il avait été inconscient de la gravité de la situation de leur couple. Mais ca n'était pas l'histoire de Dolores. Il pouvait comprendre la jalousie entendue dans sa voix.
Il ne veut pas se mettre en colère alors il se maitrise et ralenti son élocution exprès pour ne pas dire de bêtises. " Si... je t'en parle, c'est que j'ai fait des erreurs. Et je ne veux pas les refaire. J'ai pas envie de t'enfermer dans une prison dorée et que tu étouffes. Que tu subisses mes sautes d'humeur, mes caprices ou autre... Je ne te compare en aucun cas avec elle. "
Il s'adoucit quand elle l'embrasse. Il lui répond avec tout l'amour du monde dans son regard. " Je t'aime aussi. On va passer cette étape ensemble. Et s'il te plait... Je t'en prie, ne prends pas mal ce que je viens de te dire. Je tiens beaucoup à toi. " Il lui prend les mains et essaye de prendre un faux air implorant.
"C'est ce que je t'ai demandé, selon toi ?" tu demandes, décontenancée. "Je t'ai dit de ne pas nous comparer, pas de l'effacer de ta vie, mais j'ai compris..."
Non, tu ne comprends rien, Dolores, mais plus ça va, plus t'as l'impression d'être un fichu boulet que l'homme que tu aimes se traîne au pied, et ça te fait tellement mal de le constater. T'arrives pas à être d'un bon soutien pour lui, et t'as beau vouloir faire tout son possible pour le rendre heureux, tu gâches tout constamment... et tu gâches tout en te disant que tu gâches tout, parce que tu n'es pas le centre du monde, Dolores... et quand tu le reconnais, tu te ravises.
"Tu as raison, je suis injuste..."
Injuste entre autres choses. Tu rates tout, Dolores. Tu n'es qu'une source d'échec et de déception... Pourquoi toutes tes idées et réflexions sont si...
"Mais j'ai pas le même caractère, et toi t'es pas le même qu'à l'époque, tu peux pas croire qu'à coup sûr, les choses vont se passer exactement comme elles s'étaient passées avec elle", tu tentes de te justifier, pour faire oublier qu'en réalité, tu te sens particulièrement paumée... et ça te fait mal, vraiment... T'aimerais être à la hauteur de ses doutes, de ses questionnements et de ses traumas... Mais t'as l'impression, à chaque fois, de taper à côté. Et quand tu veux le soutenir de la bonne manière, tu rates et tu échoues... Est-ce que tu ne peux pas faire une seule chose de bien ?
"Je ne le prends pas mal..." Ce n'est pas tout à fait vrai, Dolores. "Je pensais juste..." Tu soupires. "Je sais pas ce que je pense, pardon. On fera les choses à ton rythme, comme tu le voudras." Tu déposes un tendre baiser sur ton front. "Je suis vraiment pas douée, hein ?" tu dis en espérant détendre l'atmosphère. "Mais j'apprends."
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" Je ne te compare pas ! Juste que... " Est-ce qu'il l'a comparé ? " Je sais ce dont je suis capable quand je vis avec quelqu'un et je ne veux pas que tu en subisse mes sautes d'humeur. " C'est tout ce qu'il souhaitait pour Dolores. Il voulait qu'elle soit heureuse. Elle n'avait pas à subir ses sautes d'humeur. Elle ne l'avait encore jamais vu en crise réelle de colère et même lui, quand il revenait à son état normal, se rendait compte qu'il dépassait largement les limites. Mais le manque et tout le reste... Ca n'était pas le meilleur moment pour inviter Dolores à habiter chez lui. Ca viendrait... Mais pas tout de suite. Il voulait prendre son temps.
Il n'est pas d'accord quand elle confesse qu'elle a été injuste. Il se secoue la tête et se dit clairement qu'elle n'a rien à se reprocher. Déjà là, il a l'impression du lui faire du mal et ca lui serre le coeur. Il l'aime trop pour lui faire du mal.
" Dis pas ça... " Lui affirme-t-il dans un souffle. " Et t'es pas injuste, c'est la situation qui est injuste. Et j'ai fait des mauvais choix dans le passé qui ont des répercutions sur notre histoire. "
C'était la vérité. Il avait l'occasion d'avoir une nouvelle vie. De tout recommencer et de faire d'autres choix. De meilleurs choix. Il ne se déroberait pas. Il n'était pas seul. Et cette fois, il écouterait ce qu'on lui dit. Le Colonel n'aura pas sa peau.
" Je sais... " Confirme-t-il. " J'ai toujours mes démons qui rodent. Laisse moi du temps pour m'en débarrasser. Et... ca n'est pas te mettre sur le banc de touche. C'est juste... reculer pour mieux sauter ? " Il soupire. " Je me fous trop la pression. Je suis un grand stressé de la vie. Tu vas devoir faire avec. " Il dit celà avec plus de légèreté. Mais Elvis, malgré les apparences, avait cette fragilité qu'il refoulait. C'était peut être celà qui l'avait conduit sur des terrains très glissant. Il avait dépassé ses limites encore et encore.
Il aime la maladresse soudaine de Dolores. Dans ses paroles, dans sa façon d'être. Il l'aimait car elle avait cette douceur et cette sensibilité qu'il recherchait tant chez une femme. Cette délicatesse, et il avait été subjugué par sa voix et sa beauté. Elle ne semblait pas forcément se rendre compte de toutes ces qualités qui la composaient.
" Moi non plus je suis pas doué. " Il se rapproche et caresse sa joue en plongeant son regard dans le sien. " Mais je te promets qu'on construira un truc ensemble. On va le faire. Il faut juste mettre un peu d'ordre dans tout ce bordel et aussi... " Il tapote sa tempe. " Là dedans... " Il se rapproche pour l'embrasser après lui avoir lancé un " Je t'aime mon Petit Rossignol. "
Il vous comparera toujours, quoi qu'il dise, parce qu'il voudra réparer avec toi les erreurs qu'il a commises avec elle. C'est juste, bien sûr, c'est même un comportement que tu ne peux que vouloir approuver, mais c'est compliqué par toi, car il t'arrive souvent de ne pas savoir de quelle manière te positionner au final. Bien sûr, il veut juste te protéger, mais le truc... Le truc, c'est que toi aussi tu veux le protéger, tu n'as pas envie que ce soit juste à sens unique. Mais tu ne sais pas vraiment quoi ni comment faire... T'es trop sensible, Dolores, c'est ça le problème, mais passons. Forcément qu'avec ton hypersensibilité, ça changerait les choses, mais c'est compliqué.
La situation est injuste, oui, et tu ne sais pas quoi faire avec cette injustice, tu n'es pas capable de la changer ou de la modifier, tu n'es pas capable de la réparer... Tu restes impuissante face à un insoutenable tissu de circonstances face auxquelles tu te retrouves totalement désoeuvrée. Ce n'est pas ce que tu voulais, mais c'est ce que tu es. Tu restes convaincu que vous n'êtes plus les mêmes, et que s'inquiéter que l'histoire recommencer, c'est en partie l'inviter à recommencer.
"Je n'ai pas envie que tu luttes seul contre tes démons", tu commentes doucement.
Tu comprends ce qu'il veut dire. Il veut s'en débarrasser pour vous autoriser à vivre pleinement votre histoire, mais pourquoi devrait-il se débarrasser de ses démons seul ? Tu ne veux pas ça. Tu ne veux vraiment pas ça. Et puis, s'il est un grand stressé de la vie, tu en es une aussi, il n'est pas le seul à avoir ses angoisses. Tu vis avec les tiennes, et elles te troublent atrocement.
"Tu comprends ?" Tu as besoin de l'aider, tu as besoin de pouvoir jouer un rôle dans son équilibre mental. Tu te détends malgré tout et tu souris à sa dernière déclaration. Tu lui rends son baiser avec douceur. "Je t'aime aussi."
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Dolores était têtue sauf qu'elle ne sait pas ce qui pouvait lui attendre. Et il refusait d'être violent contre elle. Il l'avait été par le passé. Face à Priscilla. Même si elle a affirmé que c'était à cause de ses médocs qu'elle était partie. Il y avait un tout. Il avait été absent... Parfois mal en point... D'autres fois exécrable. Peut être que se séparer de son ancienne team l'avait fait se retrouver... Même si sa team de Memphis lui manquait. Certains l'avaient prévenus. Certains l'avaient secoué même. Mais il les avait traité de traitres... Alors qu'il comprend aujourd'hui, loin du Colonel, loin de ce merdier qu'ils avaient fait ca pour le faire réagir. En vain.
" Dolores... " Il glisse sa main sur son visage et caresse délicatement sa joue. " Tu pourras m'aider sur certaines choses, d'accord. Mais pas tout... " Consent-il à lui laisser une petite place. Mais ca devenait trop dangereux pour elle, il refuserait de lui faire du mal. Il ne voulait pas la blesser et qu'elle le voit dans son triste apparat de mec totalement à la ramasse et disjoncté.
" Et je comprends mais... il y a des trucs, c'est impossible... " Lui assure-t-il. Il ne lâchera pas le morceau de ce côté là. Comme le fait qu'il ne veuille pas qu'ils vivent ensemble pour le moment. Simplement parce qu'il avait encore certaines choses à gérer. Et ca serait une chose en son temps.
Il plonge son regard longuement dans le sien et s'y perd un instant avant de s'avancer vers leur plat qui les attendaient:
" Et si on mangeait maintenant ? " Il change de visage et reprend un large sourire. Il effaçait la discussion de l'ambiance. Pour le moment. Il voulait juste profiter de cette soirée. D'accord, il finirait surement par tomber de fatigue, une fois le repas terminé parce qu'il avait pris ses satanés cachets et peut être même pendant. D'ailleurs, il se sentait déjà las. " Tu veux qu'on se mette un film en mangeant ? Tu as envie de regarder quelque chose ? " Lui demande-t-il alors qu'il sort leur plat et les étale devant eux. " Tu me pardonneras si je m'endors. J'ai eu une dure journée. " Non ce sont ses merdes mais il préfère ne pas lui avouer. Autant dire qu'il a eu une longue journée...
Tu sais que tu dois accepter les quelques concessions qu'Elvis t'accorde et ne pas en demander davantage. Tu le sais... mais ce n'est pas si simple pour autant, parce que tu restes fidèle à toi-même, Dolores, et si tu fais les choses, tu ne les fais pas à moitié, difficilement retenue par ailleurs par ton don particulier. Mais tu l'as bien compris, oui, que tu ne devais pas trop en faire sur ce coup, et donc tu feras tous les efforts nécessaires. Elvis ne t'ouvre pas complètement la porte, mais il entrouvre une fenêtre, et tu comprends bien que c'est déjà beaucoup de sa part... Tu l'acceptes en tant que tel, et tu décides de le respecter complètement, et sans détour.
"Je me méfie de ce qu'on dit impossible... D'expérience, j'ai plutôt appris que pas grand-chose ne l'est", t'ajoutes en souriant doucement, tout en glissant une main dans le dos de son interlocuteur.
Mais tu n'insistes pas. Ce n'est pas un débat que tu emporteras aujourd'hui. Il faut laisser le temps au temps, et en attendant, tu veux être autant présente que possible pour l'homme que tu aimes, dans la mesure de ce que tu pourras faire vraiment pour lui.
"On va mettre un programme débile à la télé", tu dis alors en zappant au hasard pour tomber sur un programme divertissant et sans prise de tête...
Tu réduis probablement le son plus que nécessaire, mais le bruit de la télé a tôt fait de t'incommoder, et vous vous installez sur le canapé. Tu commences à manger en même temps qu'il s'excuse de probablement s'endormir. Dure journée, dit-il, sans rien te préciser. A nouveau, il est probablement préférable que tu ne lui poses pas de questions... Mais c'est vraiment difficile pour toi.
''Si tu veux en parler tu peux... Si tu ne veux pas en parler..." Tu baisses les yeux sur ton assiette. "Mangeons."
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Il restera toujours un peu macho malgré tout. Il avait sa fierté d'homme. Et puis, il savait comment il était quand il était en manque, ou contrarié. Il pouvait taper de grosses crises de nerf et c'était plus fort que lui. Il ne voulait pas se retrouver seul, comme lorsque Priscilla l'a laissé. Il avait été trop aveuglé par sa petite personne et il n'avait pas compris qu'il la mettait aussi en difficulté. Oui, Dolores veut être là pour lui mais Elvis veut poser des limites.
Il sourit doucement quand elle lui dit que finalement rien n'est impossible. Elvis ne peut s'empêcher de répondre. " Je suis bien revenu d'entre les morts alors... peut être que tu as raison. " Mais il restait têtu. Alors tant qu'il n'aura pas la certitude que Dolores ne soit pas en danger près de lui, alors il la tiendra à distance de certaines choses. Mais elle entrait un peu dans son monde quand même. Ca n'était pas rien pour Elvis.
Ils mettent un programme lambda à la télévision. Un Western. C'est bien dans ce genre de film qu'Elvis aurait voulu jouer, entre autre. Plus que certains navets. Il pourrait se rééssayer d'ailleurs à cet exercice. Il n'avait plus personne pour lui dire non et il était loin de ce sale manipulateur. Bien que sa menace continue de roder.
" Hooo tu sais chérie, on enregistre pas mal de maquettes en ce moment. Je fais juste le tour de ce que certains artistes me proposent. " Et puis, il a fait pas mal de crises aujourd'hui. Avant que Dolores ne revienne vers lui... Et certains commençaient à le lui reprocher. Il devait faire attention car justement, celà pourrait nuire à sa réputation ici. Il n'avait pas besoin de ça. Il se penche sur son assiette pour commencer à grignoter mais il n'avait pas très faim. Surement le résultat de ses cachets qui lui coupaient la faim. Il était vraiment fatigué. Il finit par poser son repas sur la table basse et commença à somnoler en se calant dans les bras de Dolores.
Les images du film défile et bientôt ce ne sont que des murmures qui arrivent au creux de ses oreilles.
Tu affiches un léger sourire quand Elvis te donne raison sur ce point : en effet, comment pourrait-on remettre en question le fait qu'ici, tout est possible, quand on prend conscience du fait qu'on est revenu d'entre les morts ? Tu as le coeur qui se serre à cette pensée. Tu sais, bien sûr, que ton petit ami avait connu la mort avant son arrivée ici, mais malgré tout, quand les circonstances te donnent à y penser, ça te serre les tripes.
C'est quelque chose de si terrible... ça doit forcément bousiller une partie de vous. Impossible d'envisager d'en ressortir indemne, alors. Tu te doutes que malgré cet argument, il continuera de considérer que certaines choses sont impossibles. Tu décides de laisser couler et de ne pas le contredire, te contentant d'esquisser un fin sourire compréhensif... Tu es forcément un peu frustrée, mais tu ne veux pas envenimer les choses le moins du monde.
Donc, autant vous vider la tête et passer du bon temps devant la télévision, ce que vous faites devant l'un de ces westerns spaghetti qui n'ont pas forcément beaucoup d'intérêt à tes yeux, mais dont tu apprécieras le visionnage si cela peut te permettre de passer du temps en compagnie de l'homme en présence de qui ta vie paraît certes plus compliquée, mais avant tout plus douce, parce que tu l'aimes très sincèrement, au-delà de tes doutes et de vos quelques querelles.
"Je comprends, ça doit être fatigant."
Tu n'insistes pas. Tu te doutes qu'il doit y avoir autre chose, mais tu préfères ne pas en entendre davantage. Tu caresses doucement les cheveux disciplinés d'Elvis, appréciant à présent ce moment de douceur et d'intimité, jusqu'à sentir le souffle de ce dernier s'apaiser et ralentir, tout contre toi. Tu le laisseras dormir... et tu te chargeras de veiller sur ses rêves.
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