S’il fallait établir une liste de métiers ingrats que peu de personnes apprécieraient sincèrement de faire, dératiseur tiendrait sans doute une place de choix, vraiment, mais ce n’est absolument pas par dépit que Bruno a choisi ce métier. C'est même tout l'inverse... quitte à faire quelque chose, il ne se serait pas vu faire autre chose. Non, c’est davantage par conviction – et un peu par facilité, c’est bien possible - qu'il s'est engagé sur cette voie. La concurrence n’est pas si rude, dans son milieu, ce qui fait qu’il s’est trouvé une clientèle facilement, et au-delà de ça, il est heureux, lui, de pouvoir donner une seconde chance à ces pauvres créatures qui, s’il n’était pas là, connaîtraient sans doute un sort vraiment terrible. Quand il songe aux méthodes cruelles dont sont capables certains de ses confrères, il a des frissons dans le dos. Oui, il est plutôt ravi de faire ce métier, qui exige par ailleurs une discrétion de rigueur qui lui convient assez (même si, quand on court après des rats, on est pas toujours bien discret, et encore moins quand on s’appelle Bruno Madrigal et qu’on se refuse à employer des démarches trop offensive).
Il a été appelé, cette fois, par un particulier, un certain Wedge Antilles, et il s’attend aux réclamations de rigueur quand des locataires d’appartement font appel à lui pour leur logement seul sans qu’il ne couvre l’immeuble dans son entier. Il ne peut pas faire de miracle : les rats finissent forcément par revenir, mais au final, ça n’a pas beaucoup d’importance pour lui, ce temps durant, il a au moins l’occasion de se faire de nouveaux amis – pas ses clients, les rats. Et au final, il se fiche bien de l’argent, même si le propriétaire de son appartement miteux sous les combles qui coûte pourtant une bouchée de pain serait sans doute ravi que Bruno apprenne à s’en soucier (mais ça c’est une autre affaire).
Bref, à l’heure dite - ou presque il a pris un peu de retard parce qu’il s’est perdu en chemin (pour sa défense, cette ville est un fichu labyrinthe) -, il frappe donc à la porte de l’appartement sans la moindre idée de qui il trouvera de l'autre côté. En guise de matériel, il n'a en fin de compte pas grand-chose. Juste une cage de transport qu'il n'utilise pas la plupart du temps (son inexplicable affinité avec les rats fait qu'il n'a pas vraiment besoin de les brusquer pour qu'ils acceptent de le suivre) et de la nourriture pour rongeurs. C'est clair qu'il ne paie pas de mine, avec ses airs réservés et cette impression qu'il donne toujours de vouloir se trouver n'importe où ailleurs tant la moindre interaction sociale lui est éprouvante... certains décident de lui fermer la porte au nez sans lui laisser le bénéfice du doute. Cette fois ? Il verra bien. On ouvre à la porte, et Bruno balbutie quelques mots afin de se présenter.
"Wedge Antilles, c'est ça ? Je viens pour le rat. Enfin les rats plus probablement... Enfin... on verra bien, pas vrai ?"
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Jeu 17 Nov 2022 - 21:08
It’s not that I am scared of rats… But I would rather have them on another house than mine.
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First Impression
Il fallait se l’avouer, Wedge n’était pas mécontent d’avoir trouvé un dératiseur aussi vite. C’était le genre de service qui se faisait bien rare dans son monde, et il s’en rendait compte, encore plus dans celui-ci. Ce n’était pas qu’il n’appréciait pas ces bestioles… … Enfin… Si, c’était qu’il ne les appréciait pas. Mais pas seulement ! Wedge n’en avait pas peur, mais quand il en vit un se balader dans le trou derrière le comptoir de la cuisine, il s’était rappelé ce que ces charmantes bêbêtes signifiaient. Les dommages sur les installations électriques, les réserves de nourriture rongées, sans parler des maladies transportées dans leur fourrure. Il avait grandi sur une station spatiale, les rats n’étaient pas les derniers de leurs visiteurs, et il se souvenait combien ses parents avaient du mal à s’en débarrasser.
« Sur toutes les créatures de mon monde, il fallait que ce soient celles-ci qui résistent au changement de dimension… » soupira-t-il, dépité.
Et épuisé aussi.
Ces deux dernières nuits il avait dormi l’équivalent de quatre heures, ce n’était clairement pas assez et même lui s’en rendait compte. Rien qu’un café ne pouvait résoudre mais quand même, il allait finir par envisager l’idée d’aller consulter. Ce ne serait peut-être pas une mauvaise chose… on lui donnerait des cachets et il pourra enfin faire des nuits complètes.
Il trainait les pieds, se grattant l’arrière du crâne en attendant que son café remplisse son mug, échappant un baillement.
Wedge regarda sa montre. C’était l’heure du rendez-vous, mais l’homme n’était pas encore là. En d’autres circonstances il aurait pu être agacé par ce manque de ponctualité, mais dans ce monde, il avait le temps. Il n’avait pas la charge d’un escadron sur les épaules, pas de vies à sacrifier pour la guerre… Il pouvait ne pas se formaliser sur un petit retard dans une journée qui s’annonçait déjà assez vide.
Il eut à peine l’occasion de porter la boisson à ses lèvres qu’il entendit toquer.
« J’arrive. » L’avantage de vivre dans un immeuble avec des murs en papier, il n’avait pas besoin d’élever la voix pour être sûr d’être entendu de l’extérieur. Bon, il n’allait pas le faire attendre plus longtemps quand même. L’ancien pilote se dirigea vers la porte et l’ouvrit, tombant nez à nez avec…
Il se figea.
« … Kes ? »
Ce visage, c’était lui !
Mais son attitude… ce débit de paroles à peine articulés…
« Vous êtes… monsieur Madrigal? » demanda-t-il prudemment, jetant un œil rapide sur le devis qu’il avait reçu quelques jours plus tôt, s’attendant presque à un faux nom maintenant.
L’espace d’une fraction de seconde, Bruno a eu le sentiment que le visage de cet homme, de l’autre côté de la porte, s’était éclairé… mais ce n’était l’affaire que de quelques instants, un enthousiasme si spontané et si fugace qu’il pourrait tout aussi bien l’avoir imaginé… Tout comme ce Kes pouvait bien n’être qu’un « Qu’est-ce », pour ce qu’il en savait… Alors il préfère ne faire aucun commentaire et cherche à reprendre une certaine contenance. Il a l’impression que cet homme s’attendait à autre chose… mais en même temps, la plupart des gens s’attendent à autre chose avant de le rencontrer… et la réalité est bien souvent décevante. La fiction par le passé avait au moins eu le mérite de faire de lui quelqu’un d’impressionnant. Ce qu’il n’est pas, pas le moins du monde même.
« Lui-même », fait Bruno en cherchant tout de même à se donner une contenance en tendant sa main en direction de son interlocuteur afin qu’il la serre avant de supposer qu’il aurait peut-être dû se l’épargner. Comme pour à peu près tous les comportements sociaux existants, et même si son travail l’oblige à entrer en contact avec autrui, l’effort demandé n’a rien d’agréable pour lui. « Vous pouvez m’appeler Bruno. Ou pas. En fait vous faites comme vous voulez », ajoute-t-il, dissimulant sa maladresse derrière un rire nerveux qui réussissait l’exploit d’être encore plus maladroit que tout le reste.
Il est probablement plus que temps qu’il se concentre sur les raisons pour lesquelles il est venu pour commencer. Oui, ça vaudra clairement mieux. Il n’est pas doué pour faire la conversation, mais pour débusquer les rats, il a tout de même son petit talent… ou un minimum de talent, même s’il a déjà eu droit à quelques réclamations par le passé – mais ça aussi, dans le fond, c’était couru d’avance.
« C’est bien vous le rat, pas vrai ? – enfin, je vois bien que vous n’êtes pas un rat, mais… » Il se racle la gorge en même temps qu’il passe une main nerveuse dans ses cheveux bruns, légèrement ondulés. « Euh… vous l’avez déjà aperçu ? Ou seulement entendu ? Vous situeriez sa présence à quel endroit, exactement ? » demande-t-il alors en s’autorisant à pénétrer plus avant l’appartement de son client.
Il veut se mettre rapidement à l’ouvrage pour ne pas soutenir trop longtemps le regard troublant de son interlocuteur… Il reste sur cette étrange impression qu’il a ressenti au moment de voir la porte de cet appartement s’ouvrir, et il n’arrive pas à se l’ôter de la tête.
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Lun 21 Nov 2022 - 15:59
It’s not that I am scared of rats… But I would rather have them on another house than mine.
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First Impression
« Kes… ? » répéta-t-il sans comprendre, et Wedge réalisa son erreur. C’était sûrement cet endroit… ça affectait les gens, les souvenirs, les visages. L’ancien pilote en avait entendu parler mais jusqu’ici, il n’en avait jamais été témoin. Et maintenant il y avait cet homme qui avait absolument tous les traits de Kes, mais qui réagissait comme s’il n’avait jamais entendu ce nom de sa vie.
Ce n’était pas lui… conclut-il, avec une pointe de regrets. Shara aurait été si heureuse de le revoir, il savait que l’absence de son mari la tuait. Finalement, c’était peut-être une bonne chose que ce soit lui qui ait ouvert cette porte : Kes était son ami et il lui manquait, mais cela aurait brisé le cœur de Shara de voir ce visage ici.
« Vous pouvez m’appeler Bruno. Ou pas. En fait vous faites comme vous voulez. » Wedge ravala son trouble : il ne voulait pas mettre son interlocuteur davantage mal à l’aise, et il ne voulait pas non plus paraître impoli. Il lui prit la main, la serrant à son tour.
« Wedge Antilles. » répondit-il, retrouvant ses esprits.
Un rire lui échappa soudainement des lèvres quand il l’entendit lui demander s’il était le rat. Il ignorait pourquoi ça l’avait amusé, d’autant que Bruno semblait encore plus mal à l’aise maintenant, s’emmêlant complètement les pinceaux. On ne dirait pas un homme qui avait l’habitude de converser, même sans le cadre de sa profession.
« Bien sûr, suivez-moi. » sourit-il doucement, se déplaçant vers la cuisine. « Cela fait un moment que la cuisine devrait être refaite, mais je n’y ai pas encore consacré de temps. Il y a des trous derrière le meuble, et plusieurs boites dans la réserve ont été grignotées. » Dans le doute, il avait jeté le contenu : les rats auraient pu véhiculer il ne savait quelle maladie, et un séjour à l’hôpital était la dernière chose dont lui et Shara avaient besoin.
Wedge se décala prudemment du chemin, laissant le professionnel faire son travail. Pour un dératiseur, il se serait imaginé que l’homme serait davantage équipé. C’était curieux…
« Pardonnez ma curiosité, mais… c’était votre profession aussi, avant ? » demanda-t-il avec retenue malgré sa curiosité. Être aussi peu équipé, cela pouvait vouloir dire qu’il était extrêmement confiant en ses propres capacités – ce qui semblait assez improbable au vu de sa timidité et de sa maladresse sociale – ou bien qu’il était parfaitement nouveau dans le domaine. Cela dit, il restait également une autre possibilité : que ce ne soit ni l’un ni l’autre et que Bruno Madrigal avait une technique qui serait bien inconnue dans la galaxie de Wedge. « Est-ce que vous aurez besoin d’aide ? »
« Je sais », fait-il, mal à l’aise, une esquisse de sourire aux lèvres, quand son interlocuteur se présenta en bonne et due forme. « Vu que c’est vous qui m’avez appelé », ajoute-t-il, toujours aussi nerveux, redoutant de passer pour impoli pour une réflexion qu’il a oublié de garder pour lui-même.
Il met ça de côté très rapidement malgré tout. Wedge lui sourit, et le léger rire qui lui échappe au moment de s’amuser de sa blague involontaire le détend étrangement. Cet homme transpire la patience et la bienveillance, et cela met Bruno en confiance. Il n’y a aucune forme de moquerie dans son comportement vis-à-vis de lui, juste quelque chose d’amène et d’apaisant sur lequel Bruno se repose très largement au moment d’accepter de suivre Wedge jusqu’à ce qu’il devine être la cuisine – sans surprise, ses amis rongeurs ont évidemment tendance à se faire un nid douillet où ils peuvent profiter d’un buffet à volonté (il n’avait pas forcément agi différemment quand, caché entre les murs de Casita, il s’était choisi la planque idéale, juste à côté des cuisines).
Wedge l’avertit de l’état d’insalubrité de la cuisine, que la présence des rats ne va probablement pas arranger. Un trou derrière un meuble, un accès privilégié à de la nourriture… Nécessairement, cela ne pouvait que fonctionner. Ce serait normalement un jeu d’enfants pour lui d’y arriver.
« Parfait », répond Bruno, au fond satisfait de faire la connaissance de futurs amis qui se joigneraient à la colonie de rats qu’il avait pris le parti d’accueillir chez lui.
Aussitôt, Bruno se met à l’ouvrage et se permet d’ouvrir plusieurs placards à la recherche de traces tangibles qui lui permettraient de s’assurer de la présence de ses nouveaux amis, et surtout de les attirer.
« Oh… outch… » Alors qu’il se retourne vers Wedge pour répondre à sa question, il se mange la porte d’un placard en pleine tête. Il se masse douloureusement le front tout en reportant tout de même son attention sur son interlocuteur. « Oh, je sais, ça n’a pas l’air très… » Il ne cherche pas d’adjectif approprié. « Mais mes clients n’ont pas à se plaindre… enfin la plupart du temps… » Pas la chose à dire, Bruno, vraiment pas. Mais c’est trop tard, bien sûr. « Et non, ce n’était pas ma profession, avant. »
Et pour cause, sa fonction première avait été de se servir de son pouvoir à bon escient afin de bénéficier à l’Encanto, et quand il avait admis qu’il faisait plus de mal que de bien à sa communauté, eh bien… il s’était retrouvé déparé de ce qui avait été sa vocation.
« Ne vous en faites pas, ça ne devrait pas être trop difficile », ajoute-t-il en tirant de la poche de sa veste un biscuit à moitié écrasé qu’il agite du bout de ses doigts à proximité d’une fissure dans le meuble, de laquelle un des rats finit par surgir. « Ah ! » Le rat semble hésitant, mais finit par lui manger dans la main. Bruno en profite pour le capturer entre ses paumes avant de l’inviter à se faufiler docilement dans sa cage de transport. « Et de un. »
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Ven 2 Déc 2022 - 13:40
It’s not that I am scared of rats… But I would rather have them on another house than mine.
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Oh... bien sûr qu’il savait. Wedge se sentit soudainement bête d’avoir sous-entendu qu’il ne se souvenait pas de son nom... Évidemment, Bruno l’avait retenu, c’était sur le devis. Et puis il se reprit : voilà qu’il l’appelait pas son prénom dans ses pensées maintenant. Cette conversation était si informelle, il avait presque oublié qu’il s’agissait d’une intervention professionnelle.
Wedge le regarda faire, appuyé contre le cadran de porte pour ne pas le déranger. Si peu d’équipement... rien qui soit létal, d’ailleurs. Il se permit alors de lui poser une question mais le voir se cogner la tête pour y répondre le surprit et il fit un pas en avant. « Vous allez bien ? » demanda-t-il, inquiet, mais déjà monsieur Madrigal n’y faisait plus attention, juste une main massant son crâne.
« Et non, ce n’était pas ma profession, avant. » Wedge eut un petit sourire entendu. Cela expliquait sûrement le manque de professionnalisme. Pas que cela le gênait, c’était plus léger comme ça. Plus simple. « La plupart des gens que je connais ont repris le leur, en arrivant ici. Ne serait-ce pour payer les factures... » Bien que Luke, même en tant que Jedi, ne payait pas réellement de facture. Il avait son temple, il formait probablement de jeunes Jedi, c’était presque comme avant. Il y avait Poe également, toujours pilote. Le militaire en moins. La passion sans le danger, une vie où il pourrait vivre sans se sacrifier pour la cause. Il sourit doucement. Finalement, hormis Shara et lui, tout le monde avait retrouvé un petit peu de leur vie d’antan, et surtout le meilleur.
Pour être parfaitement honnête, en voyant Madrigal sortir ce biscuit et l’agiter, l’ancien pilote était certain que ça ne marcherait pas. C’était une astuce de dessin animé, pas de-
Quoi ? Il entendit le petit couic d’un rat ! Et maintenant il le vit, grimper dans la main de l’homme.
Un petit sursaut prit Wedge, et le fit reculer d’un petit pas.
« Je... ne m’attendais pas à en voir un si vite... ! » admit-il, cherchant ses mots. Si docile, il sauta de lui-même dans la cage. « Vous avez un don avec les bêtes, vous ! » Il n’avait jamais vu ça avant ! Wedge le regarda encore, tenter de réitérer l’opération, avec une curiosité nouvelle. Si peu de professionnalisme certes, mais le savoir-faire était là ! « Qu’en faites-vous, si vous ne les tuez pas ? »
Bruno se contente d’afficher un sourire embarrassé, autant pour s’excuser de sa maladresse que pour remercier la gentillesse de son interlocuteur, alors que ce dernier s’inquiétait de son état après l’avoir vu se cogner. Mais Bruno va bien, très vite, la douleur n’est plus qu’une information lointaine dans son esprit. Quand bien même la douleur avait été plus sourde, Bruno l’aurait très probablement tue plutôt que d’y faire face. Pour ne pas embarrasser son interlocuteur, pour ne pas l’inquiété inutilement, pour qu’on ne pointe pas du doigt son inefficacité. C’est plus simple de faire comme si de rien n’était et de se concentrer sur le rongeur qu’il cherche à débusquer.
« Ce que je faisais avant… disons que ça n’aurait pas vraiment marché, ici », répond évasivement Bruno quand son interlocuteur observe que la plupart des gens ici ont décidé de reprendre leur ancien métier, puisque ce semblait être la chose la plus simple à faire.
Il a pu le constater lui aussi, et ça semble logique. Mais lui n’a jamais vraiment eu de métier à proprement parler. Pas seulement parce qu’il s’est isolé pendant dix années durant, sans aucun contact avec qui que ce soit. Et avant ça… Comme pour le reste des Madrigal, il mettait ses pouvoirs à profit pour la communauté… Sauf que ses pouvoirs avaient eu plus souvent tendance à déplaire qu’à réellement aider qui que ce soit… Quand cela n’entraînait pas des conséquences absolument catastrophiques. C’est le genre de choses qu’il se voit mal expliquer à un simple inconnu, même si cet inconnu lui inspire une sympathie toute naturelle. Bruno a dû apprendre beaucoup de choses en arrivant sur cette île, notamment à subvenir à ses propres besoins. Même en ayant vécu isolé, il n’avait pas vraiment été autonome. Il avait compté sur Casita et sur la vie parallèle des membres de sa famille. Ici, il a été livré à lui-même… et le simple fait d’avoir des factures à payer a été un véritable casse-tête pour lui dans un premier temps… en fait, c’est toujours un peu le cas. Il se débrouille. Ce qui ne veut pas forcément dire qu’il se débrouille bien.
« Et vous… vous faisiez la même chose avant ? »
La même chose que quoi ? Il n’en sait rien, puisqu’il ne sait pas ce qu’il fait ici, mais Bruno s’efforce de faire la conversation, dans les limites des difficultés qu’il rencontre toujours quand il est question d’interagir avec d’autres personnes… surtout quand ces autres personnes l’intimident comme c’est le cas de son interlocuteur.
Alors qu’il pose la question, un rat finit par émerger, et c’est sans difficulté que Bruno parvient à le maître en cage. Bruno affiche un fin sourire modeste quand son interlocuteur remarque qu’il a vraiment un don avec les bêtes. C’est vrai, les rats et lui se sont toujours parfaitement bien entendus, même si Bruno ne saurait expliquer comment ni pourquoi.
« Seulement avec les rats », pondère-t-il tout de même, parce que pour ce qui était des autres animaux, c’était plutôt le chic de son neveu Antonio. « Je les accueille chez moi », explique-t-il à son interlocuteur. « Ne vous en faites pas, ils sont bien traités. Et vous avez la garantie qu’ils ne reviendront pas. » Bruno baisse le regard sur le rongeur, dans sa cage. « Comment vous l’appelleriez ? … Miguel ? Esteban ? »
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Jeu 22 Déc 2022 - 21:30
It’s not that I am scared of rats… But I would rather have them on another house than mine.
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« Et vous… vous faisiez la même chose avant ? » avait-il demandé, très naturellement. Après tout, c’était Wedge qui avait lancé le sujet, mais maintenant qu’il se trouvait face à la question, il eut un petit rire gêné. C’est idiot de réagir comme ça, se reprit-il mentalement. Il n’avait certainement pas honte, et c’était loin d’être un secret d’état. C’était simplement qu’il n’était pas habitué à ce qu’on lui pose la question. Jusqu’ici, il n’avait côtoyé que des personnes qui le connaissait d’avant, au moins de nom, ou bien qui n’avaient pas tellement d’intérêt à se montrer curieux.
« Oh… non, on ne peut pas dire ça. » répondit-il, se grattant l’arrière du crâne en cherchant ses mots. « C’est un peu comme vous, je pense. Ça ne pourrait pas marcher ici. J’étais pilote… dans le domaine militaire. Dans mon monde, il y avait ce conflit politique et… eh bien… je m’étais engagé. Mais ici, il n’y a pas de guerre à mener, pas de bataille contre un empire démoniaque. Ce qui est bien ! Vraiment ! C’est très bien, je n’irais pas me plaindre de la paix de cet endroit ! Enfin, j’imagine que la paix est une notion bien relative, ce n’est pas non plus une utopie… Ah, excusez-moi, je crois que je ne sais pas trop où je veux en venir… » Wedge lui sourit un petit peu maladroitement. Faire la conversation n’était pas un talent inné, et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu à s’adonner à ce genre d’exercice social. Dans un sens, c’était regrettable : il allait finir par rouiller, et le commandant avait conscience que le bon mot était parfois nécessaire dans les moments les moins soupçonnés.
« Tout ça pour dire… » reprit le pilote, après avoir inspiré et expiré. « L’île n’est pas si grande. Quel que soit le besoin militaire – si tant est qu’il y ait une armée – des pilotes ne seraient pas une priorité. » Et il ne s’engagerait pas pour le bon plaisir de la hiérarchie. Un métier de circonstance, bien plus que de passion.
« Ah, pardon. Je parle, je parle… » Un nouveau rire gêné lui échappa de la gorge. « D’ordinaire je ne suis pas si bavard. »
Wedge prit sur lui pour approcher un peu, observer l’animal qui ne semblait aucunement nerveux. Il avait suivi Bruno comme s’il était déjà quelqu’un de confiance. C’était… étonnant. Il eut tout de même un petit frisson dans le dos en le voyant remuer et il chassa rapidement son regard, le reposant sur Bruno. Beaucoup moins angoissant.
« Je vous fais confiance pour… leur situation. » Il ne voulait pas lui dire qu’il ne se souciait pas vraiment de leur sort, vu le passif qu’il avait avec ces charmants rongeurs. Ça froisserait sûrement son interlocuteur… et ce serait une remarque mauvaise et insensible. Ça le blesserait. Mais voilà, Bruno baissait à son tour son regard sur le rongeur au fond de la cage, et Wedge remarqua la lueur attendrie de ses yeux. Il s’arma d’un peu plus de courage, et regarda dans la boite encore une fois. « Comment vous l’appelleriez ? … Miguel ? Esteban ? » Le pilote était un petit peu surpris de la question, et se mordit l’intérieur de la joue en réfléchissant. Pourquoi ne pas se prêter au jeu ? « Il ressemble à… un Mynock. » hasarda-t-il, ne voyant la raison qu’après coup. « Mon assistant droïde s’appelait Mynock. C’était une unité R2 classique, mais il avait son petit caractère. Il avait un tic de langage, et ce petit bonhomme a l’air d’avoir un petit tic de démarche… Vous ne trouvez pas ? » Il l’imaginait sûrement. Après tout, il ne connaissait pas ces bestioles !
La réaction de Wedge à sa question étonne Bruno sans le surprendre complètement non plus. Pour aucun des habitants de cette île – à quelques rares exceptions près, peut-être –, il n’est simple de se confier sur ce qu’aura été leur vie avant qu’elle ne bascule dans l’incompréhension la plus totale : quel qu’ait été le passé de cet homme, il peut avoir de très bonnes raisons de se sentir embarrassé à l’idée de se dévoiler, et Bruno, par ailleurs, n’a pas la moindre envie de faire preuve d’indiscrétion ou quoi que ce soit du même acabit. Il veut que Wedge ne s’exprime que s’il en a envie. Après tout, ce n’est pas comme si lui-même était un pro de la conversation. En fait, il ne l’est pas le moins du monde, et pour cette raison, il ne reprochera certainement à personne de faire preuve de pudeur et de discrétion. Mais dans le cas de Wedge, il semble surtout chercher ses mots.
Pilote dans le domaine militaire, donc, une profession à mille lieues de ce que Wedge a jamais connu, ce qui force autant sa curiosité que son respect. Bruno n’a jamais été investi politiquement (on ne peut pas dire qu’il y ait vraiment eu de régime politique à proprement parler au sein de l’Encanto, en même temps), il n’a jamais connu la guerre, ses conflits à lui étaient plutôt internes. La guerre qu’il avait pris l’habitude de mener au quotidien, c’était contre lui-même et contre son incapacité à être ce qu’il aurait voulu être pour ses proches et pour la communauté.
Il le laisse s’exprimer, s’embrouiller dans ses dires, il le fixe avec sans trop d’insistance, et sans même s’en rendre compte, fasciné par sa personnalité, par son discours, mais pas seulement. Il y a quelque chose, chez cet homme, qui l’attire irrésistiblement. Il ne sait pas mettre de mots là-dessus, mais il le ressent de façon si spontanée et si évidente qu’il est presque difficile d’y échapper. Bruno n’a pas d’opinion forte, que ce soit en matière de politique, sur l’armée, sur les conflits, sur tout ce genre de choses… Il est fasciné néanmoins par ceux qui savent prendre des positions fortes, et même risquer leur vie pour ceux en quoi ils croient.
« Vous pouvez continuer de parler, ça ne me déplaît pas… je veux dire, ça ne me dérange pas. » Il sourit nerveusement. « Est-ce que ça vous manque ? Ce que vous faisiez avant ? Vous battre pour une noble cause ? » poursuit-il de demander en même temps qu’il extirpe le rat de sa cachette.
Un rat dont le nom deviendra Mynock, puisque Wedge en a décidé ainsi. Un nom bien singulier, mais qui semble tenir au cœur de son interlocuteur.
« Mynock… je ne connaissais pas, c’est joli… », fait-il en caressant affectueusement le dessus de la tête du rongeur, étonnamment docile à son contact. « Mynock… » Bruno reste un instant songeur avant de se ressaisir. « Au risque de passer pour un idiot, je n’ai aucune idée de ce que droïde ou unité R2 veulent dire… »
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Ven 27 Jan 2023 - 9:20
It’s not that I am scared of rats… But I would rather have them on another house than mine. @Bruno Madrigal« Est-ce que ça vous manque ? Ce que vous faisiez avant ? Vous battre pour une noble cause ? » La question le prit un peu au dépourvu. Wedge haussa légèrement la tête, reposant ses yeux sur cet homme si curieux, qui lui était encore occupé à tirer le bras pour récupérer le rat. Ce n’était pas le genre de question qu’on se pose à soi-même, et ce n’était pas non plus ce qu’on lui demandait une fois qu’on avait appris son passé militaire. Souvent, cela tournait autour du nombre d’ennemis tués, quelle a été sa mission la plus périlleuse, parfois même combien il était payé. Mais il semblerait que ça n’ait même pas effleuré l’esprit de Bruno, et Wedge lâcha un petit rire attendri qu’il ne contrôlait pas.
« Oh, non... Je ne suis pas un amateur d’adrénaline pour le plaisir, les nobles causes n’existent que quand il y a une injustice. Je n’ai jamais réellement vu ça comme un choix de ma part. Quelqu’un devait entrer dans ce vaisseau et faire ce qui devait être fait. » Il haussa les épaules mollement. En réalité, il ne voyait pas la noblesse dans ce qu’il avait fait. « Cela dit, j’aimais voler ! » reprit-il avec un sourire sincère. « C’était un ami de mes parents qui m’avait montré comment faire, quand j’étais ado. » Juste les rudiments, avant de s’envoler pour une énième mission de contrebande. Cette vieille bique de Booster Terrik, Wedge se demandait bien ce qu’il faisait, en ce moment ! Certainement qu’il avait des ennuis, il adorait ça.
Il regarda Bruno caresser l’animal qui semblait l’avoir adopté, tandis qu’il bougeait son museau, curieux de ce nouveau contact. « Au risque de passer pour un idiot, je n’ai aucune idée de ce droïde ou unité R2 veulent dire... » lui avoua-(t-il, et Wedge fut instantainément embarrassé. « Oh ! Oui, pardon... » Il se gratta l’arrière du crâne, se tortillant un coin de la lèvre. « Ce sont... des robots intelligents. Des sortes... d’assistants... ou de compagnie... Un R2 est une espèce de droïde. On n’a pas de petits animaux pour nous accompagner, mais on les a eux. En quelques sortes... E-Enfin, bon.... Désirez-vous un café, maintenant que vous avez eu le rongeur ? Ou n’importe quelle autre boisson, j’ai aussi du thé... »
Peut-être que Bruno pourrait alors lui parler de son monde à lui ! Jusqu’ici, ça avait été surtout Wedge qui parlait et parlait, alors qu’il était tout aussi curieux d’en apprendre plus sur ces homme qui ne connaissait pas les droïdes mais qui adorait les rats.Code by EXORDIUM.
Bruno Madrigal
▿ Ton univers : Encanto
▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
▿ Métier : Dératiseur (il adopte tous les rats dont il débarrasse les foyers)
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Divination
▿ Ami des rats
Les nobles causes n’existent que quand il y a une injustice… oui, sans doute… mais il y a toujours des injustices. Petites ou grandes, il semble impossible de s’y soustraire. Bruno a eu de nombreuses visions de l’avenir, pour certaines anodines, pour d’autres importantes. Certaines étaient positives, d’autres moins, mais elles avaient tout de même conforté Bruno dans l’idée que la justice est un idéal à défendre et à protéger, certes, mais qui aura toujours probablement besoin de quelqu’un pour s’en prendre à elle. Cependant, il comprend où Wedge voulait en venir… Il n’avait jamais voulu jouer les héros, il a simplement fait ce qu’il devait faire. Et c’est probablement pour cette raison, d’ailleurs, qu’il était un véritable héros et ne faisait pas seulement mine de l’être.
« Je n’ai jamais volé, de toute ma vie. En fait, avant d’arriver ici, je ne savais même pas que c’était possible », confesse Bruno avec un léger rire nerveux en rejetant une mèche de ses cheveux ondulés derrière son oreille, comme s’il s’excusait d’une chose que beaucoup sur cette île ont pensé autant que lui. Oui, il n’y avait pas d’avions, et encore moins de vaisseaux spatiaux dans l’Encanto… L’idée de voler semble franchement angoissante… et en même temps exaltante.
Wedge se sent en sincère décalage avec son interlocuteur. Il est évident que les deux ont eu des vies très différentes… Mais il est effectivement vrai que Bruno n’a pas exactement eu la même vie que la plupart d’autres hommes, y compris au sein de sa propre communauté, parce qu’il s’en était volontairement exclu et s’était tenu à l’écart d’absolument tout, choisissant, par peur et par responsabilité, de s’isoler autant que nécessaire.
« Je vois… enfin je crois », fait Bruno avec un sourire quand Wedge tente de lui expliquer ce qu’est un R2… Il n’est pas tout à fait sûr de comprendre, mais il se voit mal poser davantage de questions. De son côté, il visualise un robot un peu grossier, le genre carré avec des bras, et il suppose que la réalité doit tout de même être d’un autre ordre, mais il ne veut pas afficher davantage son inculture. « Je veux bien un café, oui », fait Bruno, sincèrement ravi que Wedge le lui propose plutôt que de lui demande de prendre congé de lui. Après tout, il a fait son travail, il n’a techniquement pas de raisons de rester… Techniquement. Et d’habitude, Bruno préfère largement partir immédiatement et rentrer chez lui, retrouver ses rats et jouer les ermites. Là… Eh bien, Wedge lui donne envie de passer du temps avec lui, si bien qu’il se forcerait probablement à boire une boisson qu’il déteste pour s’en donner le prétexte (mais le café – même si rien ne vaut le café de chez lui –, c’est une valeur sûre). « Enfin… si ça ne vous dérange pas ? Vous avez peut-être des choses à faire… »
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Ven 17 Fév 2023 - 11:27
It’s not that I am scared of rats… But I would rather have them on another house than mine. @Bruno MadrigalIl n’avait jamais volé... Ce n’était pas quelque chose de si commun non plus dans son univers. Bon nombre de gens vivaient toute leur vie sur le sol, sans quitter leur planète. Wedge le savait bien, et il n’y avait rien de mal dans cette vie. Il en avait d’ailleurs côtoyé beaucoup ! Des gens qui n’en avaient pas l’occasion, pas le besoin, ni même l’envie. Malgré tout, il peinait toutefois à imaginer ce que ça faisait quand on ne savait même pas que c’était possible. Qu’on regarde le ciel, sans s’imaginer qu’en ce moment, des gens étaient en train de voler, ici ou ailleurs. L’idée lui semblait tout aussi renversante que l’inverse l’était pour Bruno. D’un coup, il se prit à se demander ce qu’on pouvait ressentir, quand on l’envisageait pour la première fois...
« Je veux bien un café, oui. » Entendre Bruno lui provoqua un petit sourire, même s’il venait de se réveiller de ses pensées. Pour être honnête, il était aussi un peu surpris : il ne s’attendait pas à ce qu’il accepte. Il avait peut-être d’autres clients, des rendez-vous, et il n’avait pas l’air d’être friand de ces excès de sociabilité. Hm, Wedge non plus, cela dit. « Enfin... si ça ne vous dérange pas ? Vous avez peut-être des choses à faire... »
Wedge haussa les épaules, se tournant déjà vers la cafétière, la faisant tourner dans son petit vacarme familier. « Oh, rien qui ne saurait être repoussé à plus tard ! » Un petit rire lui échappa de la gorge. Bon sang, voilà qu’il venait à parler comme Shara, maintenant. Il était sensé être le sérieux des deux !
Il revint finalement avec deux tasses propres, bien qu’elles ne soient pas vraiment fantaisistes. Juste... des tasses vierges, avec sur l’une des deux un petit logo d’une entreprise, certainement obtenu pendant une promotion de quelque chose. Puis il arriva avec le café qu’il servit.
« Je repensais au vol... Ça vous plairait d’essayer ? Je dis juste ça comme ça, mais mon filleul travaille à l’aérodrome, et il m’a convaincu d’aller y faire un tour, de temps en temps. Si ça vous intrigue, eh bien... enfin, c’est comme vous le souhaitez, ça m’est juste venu comme ça. Vous prenez du sucre avec votre café ? On a du lait aussi. »Code by EXORDIUM.
Bruno Madrigal
▿ Ton univers : Encanto
▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
▿ Métier : Dératiseur (il adopte tous les rats dont il débarrasse les foyers)
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Divination
▿ Ami des rats
Son sourire se fait un peu moins crispé au moment d’entendre la réponse de Wedge, tant cette dernière lui paraît spontanée et témoigner d’une volonté réelle de parler plus longtemps avec lui. Comme c’est étrange, d’ailleurs, qu’il ressente ainsi ce besoin de parler avec lui quand il a d’ordinaire tendance à fuir la moindre interaction sociale comme la peste. Il ne saurait dire d’où lui vient ce soudain élan de sociabilisation… Il doit croire que ce jeune homme a le don étrange mais ô combien agréable de le mettre en confiance sans avoir besoin de faire grand-chose pour cela. En temps normal, Bruno, acquitté de sa tâche, se serait empressé de rejoindre son appartement insalubre afin de trouver un certain réconfort dans la compagnie des rats – bien trop nombreux – qu’il avait adoptés, mais en cet instant, il n’avait pas spécialement envie de se trouver où que ce soit ailleurs, et ce sentiment était… réconfortant.
Bruno remercie Wedge d’un fin sourire au moment de récupérer sa tasse de café, dont il sait apprécier le goût, même si rien ne sait atteindre le niveau de son tant aimé café colombien, bien sûr. Il songe, un peu distraitement, presque honteusement, que c’est probablement la compagnie de son interlocuteur qui rend ce breuvage si bon… Il s’accompagne d’un moment très simple, où il réussit à être serein… Aussi serein qu’il est capable de l’être, du moins, au vu de ses trop nombreuses failles émotionnelles qui rendent ses interactions si maladroites et si complexes la plupart du temps. Il refuse le moindre lait ou le moindre sucre pour accompagner son café, qu’il sirote déjà avec plaisir -peut-être qu’il aurait dû attendre avant d’en boire une première gorgée, au moment d’entendre Wedge lui parlait du fait qu’il pourrait essayer de voler.
« Je ne sais pas trop… », répond-t-il, un peu hésitant. L’idée de monter à bord d’un avion, d’abandonner à ce point sa zone de confort, l’effraie vraiment beaucoup, et en même temps, cette perspective l’attire également.
Il a envie de repoussé ses limit es, mais il a bien des difficultés à savoir déterminer le contour de ces dernières. Il a vécu seul, entre – littéralement – des murs sombres, il ne sait pas réellement jusqu’où il est capable d’aller. Même dans ce nouveau monde, il a bien souvent préféré se reposer sur ses acquis plutôt que d’en profiter afin de s’épanouir dans un nouveau contexte. Mais si on lui prend la main, si on l’encourage dans ces directions exaltantes, qui sait de quoi il pourrait bien être capable en fin de compte.
« Vous m’accompagneriez ? » Bruno se sent idiot à peine a-t-il prononcé ces mots. Wedge doit tout naturellement avoir mieux à faire, il abuse déjà beaucoup de sa générosité, mais ça lui est venu tout seul. « Enfin… C’est une suggestion comme ça, bien sûr. »
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Invité
Dim 5 Mar 2023 - 15:28
It’s not that I am scared of rats… But I would rather have them on another house than mine. @Bruno MadrigalMême s’il n’était pas Jedi, ce n’était pas dur de sentir l’hésitation de Bruno. « Je ne sais pas trop… » Pendant un moment, Wedge regretta sa proposition. Il ne voulait vraiment pas s’imposer, et mettre Bruno mal à l’aise. Ce serait… terriblement indélicat de sa part. « Je comprends tout à fait, ne vous inquiétez pas. » Il voulait le rassurer, ce n’était pas un mal que de préférer rester sur terre, sur un plancher stable. Si le vide était une des peurs les plus profondément ancrées chez les humains, ce n’était pas pour rien !
« Vous m’accompagneriez ? »
Cette fois… Wedge fut réellement surpris par la question. Il releva les yeux vers l’homme en face de lui, comme s’il voulait s’assurer qu’il ne venait pas de s’imaginer ces mots. Mais Bruno semblait vouloir rattraper sa proposition tout aussi vite, balbutiant dans une petite voix.
« Je pourrais même être votre pilote. » répondit calmement Wedge avec un sourire.
Il prit une gorgée de café, comme si c’était parfaitement normal. Dans un sens… ça l’était probablement.
« De toute façon, on ne vous laisserait pas seul dans un vaisseau, il vous faudrait quelqu’un pour vous faire voler. Ce que je dis, c’est que… ça pourrait être moi, si vous voulez. » Ce n’était qu’une simple proposition cela dit. Rien à voir avec une obligation ou quoi que ce soit ! Mais Wedge se savait suffisamment compétent pour assurer un petit vol tranquille et posé à travers les nuages, rien à voir avec les opérations périlleuses dont il avait pris part dans le passé.
Une fois sa tasse finie, Wedge se redressa pour venir attraper un bout de papier et un stylo, griffonnant quelque chose dessus. « Tenez… C’est mon numéro personnel. » lui sourit-il tout en le lui tendant. « Si jamais l’expérience vous tente, vous pouvez m’appeler ou m’envoyer un message, je m’arrangerai pour fixer une date avec l’aérodrome. Comme ça… vous n’avez pas à vous décider tout de suite, et ça ne vous engage à rien. Qu’en pensez-vous ? »Code by EXORDIUM.
Bruno Madrigal
▿ Ton univers : Encanto
▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
▿ Métier : Dératiseur (il adopte tous les rats dont il débarrasse les foyers)
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Divination
▿ Ami des rats
Bruno, embarrassé comme à son naturel, constate les contradictions que lui inspire l’homme en présence de qui il semble perdre certains moyens et en trouver d’autres. Il ne savait pas que l’on pouvait à la fois se sentir si à l’aise avec quelqu’un d’autre, et quelque part s’inquiéter de ce sentiment. Ça a été si spontané pour lui de demander à Wedge s’il serait d’accord de l’accompagner s’il devait accepter ce baptême de vol qui l’attire autant qu’il lui fait peur ! Et résultat des courses, il se sent partagé entre l’envie de fuir cette conversation à toutes jambes et celle de n’aller surtout nulle part. Il se sent rassuré quand, loin de lui tenir rigueur de son attitude ou de sa suggestion, il accepte sans mal de l’accompagner et propose même d’être son pilote. A cette proposition, Bruno ne sait faire autrement que sourire très sincèrement.
« Ça me ferait très plaisir », répond Bruno en triturant distraitement les manches de son pull du bout de ses ongles, alors que Wedge lui fait comprendre que bien sûr, il ne pourra pas voler seul (encore heureux, ce serait une vraie catastrophe) mais que ce sera probablement mieux s’il peut l’avoir pour pilote. Tant qu’à faire, Bruno préfère cela lui aussi, quitter le plancher des vaches en compagnie d’une personne à qui il fait entièrement confiance… Une confiance presque jaillie de nulle part mais plus que totale, pourtant. Et irréversible.
Bruno n’ajoute rien de plus alors que Wedge s’empresse de lui confier son numéro personnel, griffonné sur un bout de papier. Bruno l’observe quelques instants avant de fourrer le papier dans la poche de son pantalon, se promettant de le garder précieusement (si ses rats ne finissent pas par le grignoter – ce qui est un scénario très probable –, tout devrait bien se passer). Etant donné son aversion pour le téléphone (ou pour toute communication) et son appréhension naturelle à l’idée de toute interaction sociale, il est évident que Bruno devra se faire violence pour le contacter, mais… il en a envie. Et surtout, il a envie de le revoir. Sincèrement envie de le revoir.
« C’est d’accord, je vous appellerai… »
Ça résonne comme une promesse, c’est aussi une manière pour lui de s’en persuader et de ne surtout pas se laisser rattraper par toutes les appréhensions qui pourraient éventuellement le pousser à rebrousser chemin – et elles sont nombreuses.
« Je ne vais pas vous accaparer plus longtemps, il est temps que je ramène Mynock chez lui », ajoute-t-il en caressant affectueusement la tête du rongeur, resté tout ce temps sagement sur son épaule. « Je vous donnerai de ses nouvelles si vous voulez. » Non, Bruno, personne ne veut des nouvelles du rat que tu es venu déloger d’une maison. « Ou pas, bien sûr. » Il est grand temps qu’il y aille. « Encore merci pour le café et… tout le reste. »
[HJ : Je pense qu’on peut s’arrêter là On enchaîne sur le baptême de l’air ? ]
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