After work d'Artemis Society [PV Employés]

Artemis Society Staff

Des soirées d’entreprises j’en avais vécu pour toute une vie et encore. Stark avait toujours eu la folie des grandeurs même quand il ne savait pas que je ne bossais pas officiellement pour lui, il aimait en mettre plein la vie. Dans les dernières années, surtout après le Snap et ma venue ici, je m’étais tenu plutôt loin de toute soirée. C’était la première fois depuis bien longtemps que je restais à l’emploi d’une seule personne et que ce n’était pas un travail au noir dont la moral était très souvent douteuse. J’avais mit tout ça derrière moi une bonne fois pour toute, enfin je l’espère bien, pour mener une vie sans assassinat ou fusillade tous les jours. Ça rendait le quotidien ma foi bien ennuyeux par moment, mais bon c’était mieux que d'avoir passé ma vie à changer de nom ou d’apparence sans arrêt. J’avais déjà donné alors que Ross me courait après. J’aurais sans doute pu continuer pendant des années sans même passer porche de me faire attraper, mais ce n’était plus une vie pour moi. En fait, je ne crois pas que c’était une vie pour qui que ce soit. Passé tout son temps à regarder par-dessus son épaule c’est épuisant et je sais très bien de quoi je parle. Dans un endroit où personne ne semblait relié mon visage à Black Widow, il serait un peu stupide de ne pas sortir de l’ombre pour une fois afin d’essaye savoir un tant soit peu une vie normale.

Qui dit vie normale, dit boulot et malheureusement soirée entre collègues. Je ne suis franchement pas très friande de cette dernière même si je travaille chez Artemis depuis presque 1 an maintenant. J’avais réussi à me faufiler hors de certaines de ces soirées en prenant des contrats qui m'obligeaient à être ailleurs, mais ce soir j’avais clairement reçu le mémo que ma présence était obligatoire ce qui m’avait quelque peu laissé de mauvaise humeur. À contre cœur, j’avais enfilé un costume trois pièces plutôt qu’une magnifique robe. Bien qu’une robe ne m’empêchait pas de botter des culs, ce n’était pas le plus pratique lorsqu’on arrivait avec une moto. Bien entendu, j’aurais pu venir en taxi ou ma propre voiture, mais le sentiment de liberté que me procurait généralement l’engin à deux roues serait une évasion bienvenue pour supporter ce soir. Je ne déteste pas mes collègues, loin de là, il y a des gens plutôt compétents dans le lot, mais je me suis juré de garder la plus part loin après avoir commencé. Je ne voulais pas vraiment m’ouvrir plus qu’il ne fallait et je n’étais pas très doué pour faire confiance à un partenaire. C’est pourquoi je travaillais bien mieux seule. Plus facile de ne pas devoir expliquer d'où venait toutes mes connaissances ou habiletés.

J’ajusta une dernière fois la fine cravate noir que je portais alors que je me dirigeais vers le bar pour prendre un verre. Généralement, j’optais pour de la Vodka. Les gênes russes sont difficiles à chasser quand il s’agit d’alcool, mais pas ce soir, pas tout de suite tout du moins. Je me contenterai d’un bon bourbon pour ouvrir le bal. Verre en main, je me suis glissé silencieusement derrière une de mes collègues que j’avais repérée dans la foule. Emma Swan, qui était bien trop occupée à regarder en direction de Regina, ne sembla pas réaliser que je me trouvais à ses côtés. Ce n’était pas la première fois que j’agissais de la sorte avec elle comme avec bien d’autres. Sara Lance semblait être la seule personne qui m’entendait généralement l’approche me donnant une bonne idée sur la femme en question. « Si tu continues à la regarder de la sorte, elle va prendre feu Swan. » Un sourire malicieux apparut sur mon visage alors que je disais ses mots.

After work d’Artemis Security

Il serait peu de dire que Regina n’avait aucune envie de participer à la soirée d’Artémis après ce qui s’était passé entre elle et Emma la veille au soir et le matin-même. Elle se devait cependant d’y être, aussi bien professionnellement que personnellement. En tant que chargée de communication de l’entreprise, elle ne pouvait pas ne pas assister à toutes les manifestations publiques organisées. Il en allait de son devoir de vérifier que l’image qu’elles projetaient toutes correspondait aux souhaits de leur patronne. D’autant qu’elle n’ignorait rien du vœu de chasteté de celle-ci et que, même si Artémis laissait ses employées libres de vivre leur vie comme elle l’entendait, en tant qu’amie, Regina aimait à faire en sorte que les choses ne dépassent pas certaines limites, au moins en public. Elle prit donc une profonde inspiration et commença à se préparer.

Au bout d’une heure, la quasi-intégralité de sa penderie était sur le lit, au moins en ce qui concernait les robes pour sortir. Elle en avait finalement retenu trois parmi lesquelles elle hésitait encore. Après les avoir enfilée toutes les trois à leur tour, elle se décida pour la bleue et blanche. C’était la plus adéquate à une soirée de ce type et elle soulignait ses formes à la perfection sans être pour autant trop sexy. C’était une soirée d’entreprise après tout. Elle évita d’ailleurs de trop s’appesantir sur le fait qu’il lui avait fallu plus d’une heure pour choisir sa tenue et que cela avait un rapport certain avec la présence d’une certaine blonde exaspérante. Une fois n’était pas coutume, elle décida de mettre en valeur ses yeux plutôt que ses lèvres, préférant un rose léger pour celles-ci et un fard bronze brillant pour ceux-là. Elle vérifia une dernière fois dans le miroir de plain-pied de sa chambre que tout était impeccable, redonna un peu de volume à ses cheveux et se mit en route.

Elle arriva bien évidemment à l’heure et assista au discours charmant et plein d’enthousiasme de sa patronne. Elle se félicita à nouveau d’avoir pris la décision de changer de profession. Celui-ci lui convenait infiniment mieux, non seulement en terme d’affinité mais aussi quant à ses capacités. Bien sûr, elle maîtrisait parfaitement les arcanes de la finance nécessaires à son emploi précédent mais elle s’y ennuyait prodigieusement. Et puis, soyons sincère, cela lui manquait de ne plus user de ses charmes et de ses dons pour la politique. Elle leva son verre et fit un sourire à Artémis à la fin de son discours. Inutile de revenir sur son incapacité à faire un clin d’œil, elle vivait très bien sans, merci.

Sirotant un cocktail léger, elle fit le tour de la troupe du regard et se dit que la soirée risquait de ne pas être de tout repos en ce qui la concernait. Un peu normal avec des femmes aussi bonnes dans leur branche que celles engagées par la déesse. Autant elles étaient impeccables quand il s’agissait de faire leur boulot, autant elles avaient besoin de se lâcher dans les périodes de détente. Et avec des caractères comme les leurs, cela se déroulait rarement sans étincelles. Elle évita soigneusement de laisser son regard s’attarder sur Emma dont elle sentait bien que les yeux ne la quittaient pas. Elle grogna intérieurement et se tortilla discrètement, soudainement mal à l’aise dans ses dessous de dentelle. Sa petite robe rouge était une invitation au pêché et elle avait quelques difficultés à lutter contre les images qu’elle provoquait en elle.

Codage par Libella

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L’évènement en soit n’était pas particulièrement désagréable. Notre chère patronne avait bien fait les choses, comme toujours il faut dire, je n’avais tout simplement plus le coeur à ce genre de soirée parce que ça me ramenait trop souvent à des souvenirs de mon passé, mais aussi à une personne en particulier qui se trouvait dans ses dites mémoires. Cette même femme avec qui j’avais partagé plusieurs années de ma vie dans le plus grand secret à cause de nos emplois respectifs à l’époque. Une femme qui m’avait été arraché brutalement par Thanos. Une femme que j’avais tellement désirer appeler MA femme, mais que je n’aurais sans doute plus jamais la chance de pouvoir proposer. Ce genre de pensée tuait toujours mon humeur alors il vaut mieux que je me contente de les chassés bien qu’il ne faut pas croire que je ne chérisse pas chacune d’entre elles comme les plus beaux trésors. Quand on a eu une vie remplie de douleurs comme la mienne, les moments de répit sont gravés à tout jamais dans votre esprit.

Je m’étais donc rapidement approprié un verre de vodka, pure bien entendu parce que malgré le manque d’accent je reste russe et boire ma vodka autrement serait un crime contre l’humanité. Toutes ses saveurs sont bien souvent terribles. Je ne comprends pas les américains avec leur désir de rendre l’alcool savoureux ou de faire taire son goût. C’est de l’alcool bon sang, pas un jus de fruits bon marché ou une connerie de chez Starbuck! Prendre par surprise Emma fut ma fois bien amusant et je ne pus m’empêcher de sourire à son sursaut. - Probablement que c’est exactement l’objectif à atteindre. Cette femme est une vraie tête de mule. Je m'appelle Emma Swan, je suis nouvelle ici. Et vous? Je regardai de manière bien plus subtile en direction de la dites femme en question, Regina Mills, alors que je pouvais voir le visage familier de Sara Lance glisser dans une conversation avec celle-ci. Nos yeux se croisèrent un très court instant et je la saluai d’un discret hochement de tête avec un sourire. « Natasha Romanoff. Bienvenue officiellement parmi nous. » J’avais dû mal à ne pas laisser mon sourire devenir encore plus large en voyant l’intérêt trop évident que la femme à mes côtés avait pour Regina. Je ne connaissais pas l’autre femme, mais par ma nature parano d’ancienne espionne, j’avais fouillé un peu sur elle histoire de savoir un peu de quel type de femme il s’agissait. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle avait dû caractère. Emma savait les choisir. - Oh arrête de me regarder comme ça. Emmerder cette femme est ma passion dans la vie. Je ne peux que m’esclaffer alors que je savourais ma vodka. « C’est dit avec tellement de passion. Ce qui me laisse comprendre que vous vous connaissez depuis un moment non? On ne développe pas ce genre de passion dans la vie après quelques semaines à bosser ensemble, comme vous êtes nouvelles ici… Ça me semble logique. » Finalement, je trouvais un amusement à la situation qui se déroulait devant mes yeux. Cette Emma Swan n’était pas particulièrement difficile à lire et avait un sens de l’humour comme de la répartie qui méritait de poursuivre une conversation avec elle.

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J’avais participé à assez de soirée de l'excentrique Tony Stark pour savoir repérer qui allait possiblement offrir tout un spectacle ou serait intéressant à garder à l'œil si je veux un peu m’amuser ce soir. Il était claire que la relation entre Emma Swan et Regina Mill semblait au mieux houleuse juste par l’attitude de la femme blonde avec qui je converse en ce moment. Je ne peux m’empêcher de sourire derrière mon verre alors que mes yeux font un vas et vient entre les deux femmes. - Effectivement, nous nous connaissons depuis quelques années maintenant. Un certain concours de circonstance a fait que nous étions amenées à nous côtoyer… régulièrement si on peut dire les choses comme ça… Donc mes soupçons étaient justes. J’aimais beaucoup avoir raison quand je réussissais à discerner les gens autour de moi. C’était une petite victoire parce que c’était quelque chose que j’avais fini par apprendre de Clint et Laura. « Un concours de circonstance hein? J’ai l’impression qu’il y a une bonne histoire derrière tout ça. » Lorsque j’avais mis les pieds pour la première fois au sein de l’entreprise, je n’avais pas réellement voulu apprendre à connaître mes collègues ou me faire des amis, mais finalement j’avais réalisé que mon expérience de travail serait ennuyante si je ne faisais pas un effort. En écoutant la suite de l’histoire que m’offrait Emma, je me disais qu’encore une fois, j’avais raison. - Vous savez, je lui ai coupé son pommier préféré à l’aide d’une tronçonneuse juste pour me venger. En même temps, elle l’avait bien mérité. Je regardais la femme en silence quelques seconde avant d’éclater de rire. C’était une agréable surprise comme explication de la tension existante entre elles. « Je dois avouer ne pas être déçu d’entendre cette histoire. C’est la première fois que j’entends quelqu’un se venger en coupant un pommier avec une tronçonneuse. J’imagine que je devrais garder tout objet que j’apprécie hors de portée si on vient à entrer en conflit et que vous désirez vous venger de moi ? » Je doute sincèrement entrer en conflit assez gravement avec la femme blonde, mais c’est une blague que je ne peux me retenir de dire à voix haute.

Du coin de l'œil, je ne pouvais m’empêcher de repérer Regina qui semblait elle aussi garder un œil sur Emma. Bon sang, j’avais envie de rire à haute voix à nouveau. Elles étaient tellement évidentes l’une envers l’autre et leur façade de haine était amusante parce qu’elles semblaient réellement être les seules à tenter de se convaincre qu’il n’y avait rien en dessous. Je me dis alors qu’il était temps de rendre les choses un peu plus intéressantes. Je me tourne vers Emma avec mon meilleur sourire de façade qui cache toute la malice de mes actions avec perfection. Je suis après tout toujours aussi doué pour cacher mes vraies intentions. « Que diriez-vous d’aller rejoindre les autres? » J’accroche le bras d’Emma avec le mien et la traîne vers l’endroit où se trouve notre patronne ainsi que Regina et Sara. Je lâche le bras de la femme blonde quand nous sommes à quelques pas ne voulant pas qu’elle en profite avant pour se sauver. Je veux réellement les voir interagir en vrai. Sadique? Non, juste besoin de m’amuser au dépend des autres un peu. « Mesdames, bonsoir! Vous êtes tous magnifiques ce soir. Artemis, c’est une réussite, surtout pour l’alcool. » Je lève mon verre en direction de ma patronne en m’adressant poliment à celle-ci.

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Regina vit son amie s’approcher avec plaisir. Elle avait dû attendre de longues décennies de vie avant de commencer à nouer quelques amitiés et cela restait quelque chose qu’elle ne maîtrisait pas encore vraiment bien. Elle avait donc tendance à négliger quelque peu ces liens. Non qu’elle n’en ait pas envie mais, ne sachant trop comment se comporter, elle restait souvent trop distante, craignant de trop empiéter sur l’intimité de l’autre ou de commettre des impairs. Artémis ne s’offusquait pas de cela et elle lui en était reconnaissante. Quant à Sara Lance, même si, en effet, elle ne la connaissait pas encore directement, elle sentait bien qu’elle apprécierait son caractère bien trempé. Même si, à son avis, la blonde aurait sans aucun doute plus d’affinités avec une autre blonde de sa connaissance, surtout par leur goût commun à remettre en question l’autorité, quelle qu’elle soit.

Elle commençait donc à bien se détendre et à se dire qu’elle pourrait finalement profiter de la soirée malgré la Sauveuse dans la foule. Mais quand aussi bien Artémis que Sara Lance s’enquirent de connaître ce qu’il en était réellement de ses rapports avec Emma, elle se sentit un peu prise au piège et mal à l’aise. Oh, dans ses rapports avec les dignitaires de la cour de Léopold, elle avait été plus qu’habituée à cela. Ayant vite compris que son mari ne voyait en elle qu’une jolie plante pour décorer leurs soirées, ils ne se gênaient pas pour chercher ce qui allait la faire souffrir ou la mettre le plus sur la sellette possible. Elle avait donc très rapidement appris à développer un don particulier pour apparaître confortable quelles que soient les circonstances et leur répondre avec toute la diplomatie voulue. Si elle les avait envoyés paître ou leur avait répondu du tac-au-tac, Léopold le lui aurait fait payer dans l’intimité. Mais elle avait affaire ce soir à une amie et à une collègue, pas à des ordures en couronne. Elle hésita donc longuement à leur répondre avant de se décider pour une demi-vérité qui n’engageait pas à grand-chose.

- Oui, Emma Swan et moi nous connaissons depuis plusieurs années. Avant d’arriver dans ce monde. C’est un peu compliqué mais l’histoire de nos familles respectives fait que nous avons été amenées à vivre dans la même petite ville durant plusieurs années. Elle m’insupporte mais je crois pouvoir dire avec plaisir que je suis quasiment sûre de l’insupporter tout autant. Mais, rassure-toi, Artémis, nous avons également dû travailler ensemble et je suis parfaitement capable d’en faire de même sans problème dans ton entreprise.

Elle s’arrêta subitement en voyant Natasha Romanoff arriver vers elles en traînant Emma derrière elle. Elle eut une moue agacée au compliment de la russe, lui en voulant d’avoir amener la Sauveuse auprès d’elle. Un bref éclat amusé dans le regard de Natasha ne fit rien pour calmer son humeur. Elle la soupçonna de savoir parfaitement ce qu’elle faisait en forçant leur rencontre. Elle vida son verre d’une traite.
- Je ne peux que renchérir à ce propos, ma chère, tu as en effet parfaitement préparé cette petite soirée. Je vais d’ailleurs aller me resservir. Si vous voulez bien m’excuser.

Elle quitta le groupe pour se diriger vers la table où se trouvait les victuailles et les boissons aimablement mises à disposition de ses employées par son amie. Elle ne voyait plus qu’une solution pour rendre cette soirée supportable, boire. Si possible plus que de raison. Il n’y avait de toute façon aucun futur client dans les parages, elle ne risquait donc pas de porter atteinte à l’entreprise si elle finissait en état d’ébriété avancé.

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Je n’étais pas du genre à prêter attention au général aux commérages des autres, très franchement je m’en foutais et j’avais même appris à ignorer complètement les autres surtout quand j’étais au sein du Shield. Il faut dire que j’étais souvent au centre des discussions. Tout le monde voulait savoir avec qui la veuve noire couchait. Pendant longtemps, la rumeur voulait que Clint et moi étions plus que de simple partenaire. Juste cette idée me donne mal au cœur. J’adore Clint, mais comme un frère, jamais comme un potentiel partenaire romantique. Ce que les gens peuvent être complètement aveugle des fois! Je n’avais jamais été intéresser à aucuns hommes que j’avais rencontré alors que je bossais au Shield. La seule et unique personne à l’époque qui avait attiré mon attention avait été la directrice adjointe Hill. Maria avait été un mystère dès nos premières rencontres. Elle avait hanté mes pensées comme elle le fait toujours presque deux décennies plus tard alors que sa présence me manque comme on manque une partie de soi-même.

Me concentrer sur les autres et leurs histoires entre elles étaient donc bien plus facile que de penser à ce qu’il me manquait plus que tout. L’histoire d’Emma était en soit une des meilleures que j’avais entendu depuis un moment et je ne vais pas caché que je me régalais surtout quand elle parlait d’avoir coupé l’arbre avec une tronçonneuse. Quelle audace! J’adore! Je sens que ces deux là vont faire des flammèches au sein de l’entreprise ce qui peut être soit très amusant à regarder ou devenir vite le gros bordel. Dans un cas comme l’autre, je suis certaine que notre chère patronne se chargera de régler le problème avant que ça n’aille trop loin. « Et bien, c’est une sacrée histoire que vous avez avec cette femme! »

Attirer Emma vers le reste du groupe était autant une manière de voir les deux femmes interagir que de pouvoir rencontrer le reste des personnes qui me semblait le plus intéressante à avoir une conversation. En très peu de temps, plusieurs personnes se sont jointes à nous. Par pure habitude, je me mis en mode écoute et observation alors que je me retirais quelque peu de ce qui se passait. Même si je semblais pouvoir faire face à n’importe quel type de soirée, j’avais du mal à trouver ma place et du coup, j’avais tendance à chercher la solitude surtout sans aucun de mes anciens collègues pour me tenir compagnie. J’ai offert un sourire poli aux nouvelles arrivantes avant de me reculer pour silencieusement quitter le groupe afin d’aller me chercher un autre verre de Vodka, un pur cette fois. J’en avais besoin pour stopper les souvenirs qui me frappaient.

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Les employées d’Artemis Security continuaient d’arriver. Regina n’aurait pas pensé qu’autant d’entre elles viendraient à cette petite fête, surtout vus les profils un peu sauvages de certaines d’entre elles. Mais, après tout, tant mieux. Elle se réjouissait pour la déesse, songeant qu’elle devait ainsi retrouver un peu de cet esprit de son passé, quand elle vivait au milieu de ses chasseresses. L’attachée de communication salua d’un signe de tête et d’un sourire Jo March et Raiponce. Si la première semblait juste apprécier de rester à observer les autres, la seconde avait elle l’air beaucoup plus intimidée. Elle prendrait sans doute le temps d’aller parler un peu avec elle durant la soirée, quand l’alcool aurait fait son effet et calmé ses nerfs, remontés à fond par la présence d’Emma.

Regina ne pouvait s’empêcher d’entendre des bribes de la conversation, le buffet ne se trouvant pas assez loin du groupe assemblé pour échanger les derniers potins pour qu’elle puisse y échapper totalement. Et le rire de la Sauveuse manquait bien trop de discrétion pour qu’on ne l’entende pas. Si elle ne se méprenait pas, miss Swan semblait se vanter de ce qu’elle avait fait subir à son pommier adoré à son arrivée à Storybrooke. Quelle idiote ! Elle aurait dû écouter son instinct et s’en débarrasser dès cet outrage. Mais non, il avait fallu qu’elle se laisse distraire par de jolies fossettes et des jeans trop serrés, comme un vulgaire adolescent du bas-peuple !

C’est alors que la brune se rendit compte que l’idiote en question se dirigeait vers elle. Coincée par le buffet dans son dos, elle ne put l’éviter par une pirouette cette fois-ci. Bien, s’il s’agissait de trouver le sujet le plus barbant de la soirée, nul doute que miss Swan obtiendrait la palme. Elle pouvait en faire un concours si elle voulait, ça occuperait quelques minutes en sa compagnie de façon moins lassante et lui laisserait le temps de vider encore un verre ou deux.
- Oui, une soirée divine. On ne pouvait en attendre moins de notre chère déesse.  Et le buffet est divin, bien sûr. Vous avez trouvé le lieu facilement ? Aucun problème pour vous garer ? Votre robe est délicieuse. Un peu courte, peut-être, mais le temps est tellement doux pour la saison. N’est-ce pas ?

La Romanoff ne les quittait pas des yeux, attendant visiblement de l’action de leur part. Eh bien, si elle comptait sur elles pour animer la soirée, elle allait être déçue. Regina n’avait pas l’intention de créer un esclandre lors d’une soirée professionnelle et elle savait rester civile quand il le fallait, même avec miss Swan. Elle allait lui accorder un chouia de sa soirée avant de faire le tour des employées qu’elle connaissaient un peu moins bien. Il faudrait qu’elle en parle à Artémis, quitte à signer un accord de confidentialité. Elle devait connaître les femmes de l’entreprise sur le bout des ongles pour communiquer le plus fidèlement possible à leur propos.

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Regina prit le temps de réfléchir avant de répondre à la tentative de séduction de la blonde. D’abord, parce qu’il était hors de question qu’elle rate la moindre occasion de l’asticoter. Ensuite, parce qu’elle était pleinement consciente qu’elle avait trop bu et encore plus que, dans ces situations-là, surtout face à Emma, elle ne prenait pas vraiment les meilleures décisions qui soit. Enfin, parce qu’elle passait en revue toutes les personnes de l’entreprise afin de vérifier qu’elle avait bien fait la connaissance de toutes et passé quelques minutes avec chacune d’entre elles. Elle était venue pour cela et elle se devait d’en être sûre avant de passer sa soirée à autre chose. Il lui sembla que oui et elle daigna donc tourner son regard vers Emma pour admettre sa présence.

La robe de la Sauveuse faisait plus que lui plaire. Elle provoquait en elle une réaction dont elle se serait bien passé durant une soirée de travail. Mais elle se serait plutôt arraché la langue elle-même que de l’avouer à Emma qui semblait déjà bien trop sûre d’elle à son goût. Elle se fit donc une joie de soutenir son regard tout en mettant un certain dédain dans le sien, d’autant qu’elle était en train de jouer avec sa paille comme une enfant de trois ans. Quand celle-ci se lança et lui proposa de danser, son premier réflexe fut de l’envoyer promener avec perte et fracas. Elle était vraiment bouchée à l’émeri ? Combien de fois allait-elle devoir l’envoyer promener avant qu’elle ne consente enfin à la lâcher définitivement ?

Mais elle avait trop bu. Et la Sauveuse avait véritablement une robe délicieuse qui mettait en valeur ses courbes tout aussi délicieuses qu’elle aurait terriblement aimé pouvoir admirer sans la dite-robe. Et elle levait vers elle ses grands yeux verts avec un tel air de ne pas y croire tout en l’espérant si fort que son cœur se serra à son insu. Et ses lèvres semblaient si appétissantes qu’elle en passa la langue sur les siennes avant de se mordre la lèvre inférieure. Regina entendit un gémissement dont elle ne sut dire s’il venait d’elle ou pas et si elle l’avait réellement émis ou s’il était juste dans sa tête. Elle tenta de résister. Vraiment. Elle vit sa main se tendre vers celle d’Emma alors même que sa voix intérieure lui hurlait de ne pas céder. Elle aurait dû se douter que c’était une très très mauvaise idée de mêler l’alcool et la blonde dans la même soirée.

Regina se retrouva sans s’en être rendue compte sur la piste, entourée de tout un tas de gens qu’elle ne connaissait pas, collée à Emma plus qu’il ne l’aurait fallu durant une soirée qui était avant tout professionnelle. Et elle s’en fichait comme de sa première paire de chaussures. Tout ce qui occupait son esprit à l’instant, c’était que le corps de la Sauveuse contre le sien et ce qu’il éveillait en elle. Elle avait envie d’elle et les images qui lui traversaient l’esprit n’avaient absolument rien à faire sur un lieu public. La musique était rythmée sans être trop rapide et elle se retrouva bientôt à onduler sans retenue entre les bras de la blonde dont le teint n’eut rapidement rien à envier à la robe qu’elle portait. Regina gloussa littéralement de voir l’effet qu’elle lui faisait.

Elle avait beau jeu de se moquer d’elle, cependant, car elle était exactement dans le même état. Elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas résister bien longtemps à l’envie terrible qui la dévorait de l’embrasser et beaucoup plus, vu qu’il y avait incontestablement affinités. Elle était encore assez consciente pour se rendre compte que ce serait une très mauvaise idée devant toutes leurs collègues et plus encore leur patronne. Elle jeta donc quelques coups d’œil à droite et à gauche, autant que le flou dans lequel son état d’ébriété la mettait le permettait, avant d’entrainer Emma vers la sortie, avec la plus grande discrétion possible quand on avait à la fois des talons aiguille et quelques grammes dans le sang.

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