Soirée tranquille après le travail [PV Raiponce de Corona]

Cela faisait beaucoup de bien à Eve de prendre son temps le soir. Elle repartait tranquillement, à pied à-travers la ville, et elle regagnait la société où elle vivait une fois ses heures de travail terminées. Elle aurait pu utiliser un des véhicules de l’entreprise, mais elle n’avait pas son permis, et puis elle aimait marcher. Certains auraient été inquiets à-cause des fréquentations des quartiers à traverser, mais une garde du corps savait se défendre. Et elle était désireuse de maintenir un effort physique régulier pour être performante. Et puis, la promenade lui permettait de se laisser aller à ses pensées. Ca lui faisait du bien.

Elle entra dans l’entreprise au moment où Raiponce éteignait la lumière, prête à retourner dans l’espace résidentiel, elle aussi. Raiponce était l’une des premières, comme elle. Elles avaient été manipulées par le même réseau, qui leur avait fait miroiter un emploi solide et fiable et qui avait voulu les prostituer. Si Eve avait été confrontée à un client, Raiponce n’avait pas passé ce cap et heureusement. L’ancienne sonde n’était pas certaine qu’elle aurait pu se défendre comme elle-même l’avait fait. Depuis qu’elles avaient intégré Artemis Security, la blonde gardait un œil sur sa collègue et amie, plus fragile que la plupart des employées de la boîte.

« Bonsoir, Raiponce. Tu veux que je verrouille l’entrée ? »

Elles n’étaient pas si nombreuses qu’on aurait pu le penser à avoir choisi l’option de dormir sur place. Ca n’était pas forcément des conditions idéales pour toutes. Les zones privées n’étaient pas aussi spacieuses que certains appartements en ville et on n’avait pas le droit d’y inviter d’hommes. Mais ça ne dérangeait pas Eve. Elle n’avait jamais eu besoin de trop de place, et par ailleurs, elle ne flirtait pas. Le seul homme qu’elle aurait pu vouloir inviter était Wall-e, et ça ne s’était pas trouvé nécessaire jusqu’à présent. Raiponce semblait aussi se satisfaire de ces conditions. En avançant vers la zone résidentielle, elle sourit à la jeune femme.

« La journée s’est bien passée ? »