Il était une fois...
I. Comment c'était à Gotham.C’était quelque chose, de grandir dans les quartiers pauvres de Gotham. Dans ces immeubles insalubres qui n’étaient plus aux normes de rien depuis des décennies juste parce que le loyer était abordable. Et dans cet appartement en particulier, au sixième étage, vivait la famille Todd. Des parents mariés, un fils. Quelque chose de normal. Des disputes aussi. Normales. Ça arrivait dans tous les foyers, après tout. Jason savait ce qu’il devait faire dans ces moment-là, et il restait juste sous la table, le temps que ça passe. Et puis, un jour, il n’aurait pas su dire lequel, Willis Todd ne rentra pas à la maison. Sa mère lui apprit qu’il avait été arrêté et qu’il était parti pour la prison. Même à ce moment, et malgré son âge, Jason n’était pas surpris. Après tout... il le savait, que son père n’était pas quelqu’un de droit. Qu’il vendait des choses illégales. Il se doutait même que c’était parce qu’il vendait de la drogue qu’il avait rencontré sa mère, qui elle en avait développé une dépendance. Il n’était pas dupe : des histoires comme ça, il y en avait plein le quartier. C’était juste... comme ça.
Et il détestait ça.
Maintenant que son père n’était plus là, c’était à lui de protéger sa mère. Il était devenu l’homme de la maison ! L’école était soudainement devenue très accessoire pour lui, malgré ses bons résultats. Sa mère avait besoin de lui. Il était là quand elle avait besoin d’argent, il apprenait à faire les poches aux gens de la rue, à voler sur les étalages. Il était là quand elle avait besoin d’affection, il la prenait dans ses bras et elle lui répétait qu’elle l’aimait. Et il était là aussi quand ce connard venait, avec les
médicaments qu’il apportait à sa mère. Elle disait qu’elle en avait besoin aussi, mais du haut de ses neuf ans, Jason savait. Ces trucs, ces pilules, ces boîtes... ça allait la tuer un jour. Il ne comprenait pas les effets de l’addiction, simplement leurs conséquences. À cause d’elles, sa mère ne trouvait pas de travail, elle était toujours fatiguée, elle changeait d’humeur trop facilement. Un jour, quand le connard était revenu, Jason l’avait empêché d’entrer. Lui, il était un homme grand, un adulte, c’était facile pour lui de pousser un enfant. Mais Jason revint à la charge, et le frappa. Alors l’homme cogna. Cette fois-ci, il n’avait rien pu faire. Ce n’était pas grave, la prochaine fois, il réussirait. Et il sauverait sa mère.
La fois d’après, quand le connard revint, la même histoire se répétait. À l’exception que cette fois, Jason était resté assis dans le couloir de l’immeuble, les jambes repliées. Le connard sortit, lui dit qu’il en avait fini pour aujourd’hui, qu’il en avait eu pour plus longtemps cette fois. Et puis il a ri.
Il a ri.Il rigolait encore quand il prit l’escalier. Jason s’était retourné. Il s’était avancé dans son dos. Et il le poussa. Le connard ne s’y attendit pas, il ne semblait même pas comprendre quand il dégringola les étages et qu’il se brisa la nuque sur le mur du fond.
Dans ce genre de quartier, la police se moque un peu de savoir comment un mec se retrouve la nuque brisée en bas d’un escalier. Ils déduisent à un accident ou, s’il est question d’armes, à un règlement de compte. Le fait était qu’il ne reviendra plus.
Il y en aurait d’autres, bien sûr, mais cette fois, Jason était prêt. Il était armé d’une batte, il attendait à la porte. S’il devait être un chien de garde, alors il serait un chien de garde, et alors sa mère guérira, petit à petit.
Il ne comprit pas que sa mère pouvait sortir, elle aussi.
Qu’il ne pouvait pas la protéger d’elle-même.
Il ne sut même pas comment réagir quand il la trouva les jambes étendues sur le goudron, le dos contre le mur, les épaules abaissées et les paupières mi-closes. Froide. Un garrot sur le bras.
II. Quand tu es un orphelin.Il n’y avait que quand on était Bruce Wayne, prince de Gotham, qu’on avait le droit aux journalistes, aux deuils nationaux et à toutes les aides du continent quand on devenait orphelin. Jason fut rapidement dirigé vers un orphelinat pour les gamins comme lui, qui n’avaient plus aucune attaches. C’était misérable, et le garçon détestait chaque minute passée ici. C’est bien pour ça qu’il s’enfuit. Mieux valait regagner la rue que rester une journée de plus dans ce trou à rats. La vie y était simple : pas de règle quand il s’agit de survie. Jason volait, il était devenu doué. Parfois il se faisait prendre. Parfois il était passé à tabac. Mais il survivait. Les trucs qu’il volaient pouvaient être revendus, et avec le fric, il pouvait s’acheter à manger, à boire, quelque chose pour se réchauffer. Ce qui était pratique, c’était que tout avait un prix : cette montre, ce parapluie, ce chapeau, ces pneus... Les pneus, c’était pas mal ! Tout le monde en avait besoin, et certains riches pensaient que rien ne pouvaient leur arriver dans ces quartiers – parce qu’ils étaient riches – et qu’ils pouvaient garer leurs voiture n’importe où.
Et puis un jour, ce n’était pas n’importe quelle voiture. C’était la batmobile.
III. Puis tu es un fils encore une fois.C’était Batman. Le Batman. Devant lui. Alors que Jason avait encore la main sur la vis qu’il était en train de dévisser. Pendant un temps, il avait cru qu’il se ferait tabasser : Batman tabasse les criminels, non ? Mais... non. Batman l’avait recueilli. Batman, Bruce Wayne, le prince de Gotham, avait laissé entrer un moins que rien chez lui, et le traitait comme un invité... et puis comme un ami. Un partenaire. La vie avait commencé à devenir plus douce. Il retournait à l’école, il y avait Alfred qui l’aidait à rattraper son retard... Oh Alfred ! La meilleure âme ici-bas !
Et puis Bruce avait commencé à le former, Jason connaissait déjà quelques bases de combat, d’esprit pratiques, il ne suffisait d’un rien pour qu’il devienne le prochain Robin. Juste un rien...
Et Jason aimait être Robin. Combattre pour la justice, apprendre une leçon aux criminels, c’était comme rééquilibrer les choses. Jason n’avait pas de sympathie pour eux : ils étaient les mêmes que ceux qui avaient empoisonné sa mère, ceux qui l’avaient passé à tabac pour simplement essayer de vivre. Ceux qui était dénués d’empathie ou de morale. Ça n’en finissait jamais... Parfois, avec Batman, ils affrontaient les mêmes petits criminels que la dernière fois, et la fois d’avant.
Rien ne changeait. Parce qu’ils n’apprenaient jamais. Parce qu’ils s’en moquaient. Mais Batman continuait quand même ce cycle sans fin, encore et encore, en croyant réellement en sa morale de bon justicier.
Jason aurait aimé avoir cette foi, lui aussi. Peut-être que ça l’aurait apaisé. Mais il y avait toujours... cette boule en lui. Cette colère. Pourquoi est-ce que tout ça ne sert à rien ? Parfois, il n’y a qu’une façon d’arrêter quelqu’un de faire le mal, pas vrai ?
On est d’accord.
Pas Batman.
IV. Et parfois certaines vérités sont retrouvées.Ça n’avait pas commencé par grand-chose, simplement des affaires qu’une de ses voisines avait gardé de son appartement quand il vivait encore avec ses parents. Comme personnes ne les avait réclamés, ils avaient été vendus mais la voisine était une amie de sa mère : elle avait fait en sorte de garder quelques trucs, au cas où le fils reviendrait... Et il était revenu. Après une nouvelle dispute avec Bruce, revenir dans un endroit familier lui faisait du bien. Ça lui permettait de respirer, et prendre du recul.
Jason avait retrouvé des bibelots dans cette petite caisse, des trucs que sa mère aimait, et puis aussi des papiers. Ses bulletins scolaires. Son acte de naissance. Avec... une petite surprise dessus. Au nom de sa mère, il n’y avait pas marqué Catherine Todd, mais un autre mot griffonné et rayé, le rendant presque illisible. Cependant, c’était un nom qui commençait par S. Catherine n’était pas sa mère biologique... alors... il avait peut-être une mère en vie, quelque part ! Une mère qu’il pouvait rencontrer ! Il n’était pas sûr que Bruce approuverait ces recherches, d’autant que leurs derniers rapports n’avaient été que trop tendus, alors Jason décida de mener l’enquête seul, recherchant dans les contacts de son père qui pouvait être cette femme. Il y en avait trois qui pouvaient être elle. Et avec les ressources de Batman, il pouvait les localiser. Les retrouver.
Jusqu’à ce qu’il rencontre Sheila Haywood, médecin travaillant dans un programme d’aides alimentaires en Éthiopie. Dès qu’il se présenta, elle le reconnut, et il la prit dans ses bras.
Il l’aimait déjà... si fort.
Si fort.
Cette femme si brave qui avait dû se séparer de son enfant et le confier au père et à sa nouvelle femme. Cette femme dont la vie n’avait jamais été tendre. Jason comprenait : la vie ne lui avait pas fait de cadeaux non plus. Alors quand il apprit que le Joker lui faisait du chantage pour remplacer des médicaments par son gaz hilarant, Jason voulut la protéger. Il lui révéla être Robin, et qu’il pouvait la sauver.
Alors quand elle le conduisit dans cet entrepôt, il ne s’était pas douté que le piège venait de se refermer. Sheila trempait elle-même dans ces trafics, elle ne voulait pas être découverte.
Alors le Joker l’attendait, avec d’autres hommes de main.
Piégé.
Attaché.
Ce n’était même pas un interrogatoire.
Le Joker le frappait avec ce pied de biche, encore et encore.
Inlassablement.
Il riait.
Ça l’amusait.
Et il continuait, lui demandant quel os brisé lui faisait le plus mal.
Interminable.
Il hurlait, mais Batman était trop loin.
Et puis finalement, le Joker s’arrêta, admira son travail, Jason était à moitié mort sur le sol, respirant à peine. Il allait y rester, c’était certain. Combien d’hémorragies il avait ? La moitié de son sang semblait déjà recouvrir le sol de toute façon. C’était le signe qu’il était l’heure d’y aller. Il fit attacher Sheila à un poteau avant d’installer une bombe, bien en évidence, et quitta les lieux.
Dans ses dernières forces, Jason se réveilla et fit de son mieux pour détacher sa mère.
La sauver. Même si elle l’avait trahi.
Le compte à rebours indiquait dix secondes maintenant. La porte était bloquée, Sheila n’arrivait pas à l’ouvrir. Six secondes. Et Jason comprit. Ce n’était que maintenant qu’il réalisait. Sheila pouvait réussir à s’échapper si elle poussait assez fort, avec un miracle elle pourrait survivre. Mais pas lui. Pas dans son état. C’était fini. La porte s’ouvrit, et tout explosa.
Même Batman qui venait d’arriver sur les lieux était soufflé par l’explosion. C’était trop tard.
V. Depuis la tombe.Jason est décédé le 27 avril, à l’âge de quinze ans. Bientôt seize. Après l’autopsie, il a été enterré dans un cercueil provenant du même artisan ayant fait ceux de Martha et Thomas Wayne. Il a eu une belle cérémonie. C’était charmant, d’après ce qu’on dit. Et il est resté dans la tombe... jusqu’à e que Superboy-Prime n’altère la réalité, près d’un an plus tard. Plusieurs univers se sont croisés, dont un où Jason Todd vivait. Ce paradoxe s’est ancré, a modifié cette réalité, et a insufflé la vie dans le cadavre de Jason. Il se réveilla d’un coup, dans le noir, prisonnier du cercueil, comme s’il venait de se réveiller après avoir perdu connaissance face au Joker. Un sursaut, un cri, la sensation d’être enfermé, la panique, la poitrine écrasée, avant que son instinct ne prenne le dessus. Arrachant la boucle de sa ceinture, il s’en servit pour creuser à travers le tissu, le bois, puis la terre qui l’ensevelissait. Il ignorait que le cercueil contenait plusieurs détecteurs, au cas où la tombe serait profanée, mais aucun n’était fait pour s’activer si quelqu’un venait à sortir.
Il marcha miraculeusement sur vingt kilomètres, mécaniquement, déjà retombé dans le coma. Des touristes le trouvèrent et appelèrent les urgences. Il fut admis, mais sans la moindre information sur son identité, il resta un John Doe.
« Il est dans le coma ? » demanda l’un des détectives à son partenaire, sur le chevet de l’inconnu.
« Je croyais qu’il avait été retrouvé debout. »« Il avait une fracture au crâne, qui a provoqué une hémorragie cérébrale ou un truc dans le genre. Ils ne sont même pas sûrs que ce ne soit pas un légume. »« Et ses brûlures ? »« On dirait qu’il a été pris dans une explosion. »« Et puis ensuite quoi ? Ils lui ont mis un costard et l’ont enterré quelque part ? »« Et il est sorti en creusant. Apparemment, il a creusé à travers le bois et la terre. Je voulais faire analyser les copeaux mais il n’y avait plus rien d’utilisable une fois les opérations terminées. »Les copeaux, et toutes les informations qu’ils avaient à leur disposition étaient inutiles pour les enquêteurs. Les empreintes digitales n’étaient dans aucune base de données, et les recherches d’une tombe éventrée d’un trou n’ont été faites que sur un périmètre de quinze kilomètres. Jason ne se réveilla pas de son coma, alors il fut admis dans une maison de convalescence. Aucune sécurité, après tout il était dans un état végétatif. Personne n’aurait pensé que le « cadavre » se relèverait après un an, et se mettrait à marcher. Jason ne parlait pas, ne réfléchissait pas, ce n’était que de l’instinct et de l’agissement basique. Il avait faim, il mangeait. Il avait froid, il se couvrait. Il était fatigué, il dormait. Un voyou l’attaquait... il se défendait.
Et il frappait.
Il frappait comme un Robin frappait un criminel. Talia Al Ghul l’avait reconnu. Ce garçon était véritablement Jason Todd, le fils de Bruce. Elle le fit alors amener à la League des Assassins, et entreprit personnellement de le guérir. Elle fit venir des spécialistes, des docteurs, tout ce dont la League pouvait se permettre. Son père ne le voyait pas d’un très bon œil, convaincu qu’il ne s’agissait que d’une vaine tentative pour attirer les faveurs de Bruce vers elle. Les longs mois passaient, mais personne n’y voyait le moindre changement : Jason était toujours mué par ses réflexes et non pas sa volonté. Mais Talia n’était pas d’accord, elle y voyait quelque chose ! Un minuscule éclat à l’intérieur de ses yeux vides. Alors que Ra’s perdait patience, elle décida de forcer l’étape supérieure : piéger son père et plonger Jason dans le Puit de Lazar. Un pari risqué, mais quand on est au pied du mur, on fait avec ce qu’on a. Le choc du Puit réveilla Jason comme un bain glacé. La douleur de la guérison instantanée, le retour d’une conscience trop longtemps endormie... Il était revenu.
Différent, comme l’était Ra’s à chaque fois qu’il y plongeait, mais revenu.
Il avait tant à rattraper... Talia l’aida à chaque pas. Elle lui apprit également que sa mort n’avait pas été vengée, que le Joker courrait toujours, avant de se faire arrêter par Batman, emprisonné, avant de s’évader à nouveau et de recommencer. En fait, rien n’avait changé depuis sa mort. Batman était Batman, et il n’avait rien appris. Rien du tout.
VI. The Red Hood.Jason pouvait trouver des milliers de coupures de journaux qui parlaient de toutes ces affaires, du Joker qui faisait sauter une banque, qui enlevait un car d’enfants, qui se prenait pour le Président... C’était toujours la même chose, et des dizaines de victimes à déplorer à chaque fois. Pendant, Jason avait bien songé à tuer Batman lui-même. Il avait failli le faire. Il se ravisa au dernier moment.
Il avait une meilleure idée à ce propos, et c’est ainsi que naquit le nouveau Red Hood. Il signait son retour à Gotham en faisant ce que Batman n’avait pas eu le cran de faire : aller jusqu’au bout. Quand il s’en prenait à un cartel, il descendait les leaders. Il prenait les ressources. Il s’arrangeait pour qu’un autre ne prenne pas la place vacante en l’occupant lui-même. C’était ça le taf. Le contrôle. Évidemment, cela n’arrangeait pas les affaires du boss de Gotham, ou bien les autres concurrents dans le secteur. Jason savait qu’il se ferait des ennemis, et il l’espérait pour être honnête. Car il put affronter Batman en personne. Batman qui n’avait aucune idée de qui il était avant que Jason ne lui fournisse des preuves de son identité. Il aurait pu ne pas le faire, mais il voulait qu’il sache. Il voulait que ça le frappe, qu’il réalise ce que ça faisait.
Enfin... vous connaissez Batman.
Au final, ça n’a pas changé grand-chose. Il s’était fait sa propre idée de la colère de Jason. Une version complètement influencée par sa propre culpabilité. Encore aujourd’hui, Jason est persuadé que Bruce ne comprend pas. Ce n’est pas grave : ça fait longtemps qu’il n’attend plus rien du vieux. Par contre, il a ses frères et ses sœurs. Il lui a fallut du temps pour les accepter – Surtout Tim, désolé Timbo – mais ce sont de sacrés cas, ils devraient tous se trouver en thérapie ! Et lui aussi ! Eux l’auraient vengés. Richard l’a même fait, avant que le Joker ne revienne à la vie. Ce sont eux sa famille.
Et puis d’un coup, sa famille lui a été arrachée, encore.
VII. La lune rouge.Il s’était réveillé sur cette maudite île, seul. C’était un sacré sentiment de déjà-vu, et pourtant... il n’y avait que des inconnus ici. Comme si tout ce qui s’était passé avant n’était qu’un mauvais rêve. Ridicule, hein ? Pour être franc, Jason ne se souvient pas bien des circonstances de son arrivée ici, mais ce qu’il savait, c’est qu’il n’allait pas faire partie d’un nouveau système ! Oh non. Il allait surveiller ce monde, faire ce qu’il faisait de mieux : squatter dans un appartement miteux dont personne ne voudrait, enfoncer une cagoule sur le visage et casser des bouches la nuit dans l’espoir d’avoir quelques réponses. Après plusieurs semaines, il lui semblait clair que personne n’en avait de toute façon.
Alors, heh... Autant continuer. De toute façon, il n’avait rien de mieux à faire, et il ne savait pas comment se rendre utile autrement. Des fois les gens le payait pour tabasser quelqu’un, des fois on lui donnait de l’argent après l’avoir fait. En remerciement. Il n’allait pas refuser, il avait besoin de manger après tout ! Et s’acheter une arme à feu.
Ou en voler.
C’est terrible comment ici aussi, les armes peuvent inonder un marché. Un gamin pourrait en acheter une avec son argent de poche, et aucune loi ne trouverait rien à redire. Peut-être parce qu’il n’y avait pas de loi ici. Pas de boss. Qui sait.