Ah les cours, ça pouvait être long, de plus, la jeune femme fatiguait un peu plus vite, mais elle tenait à garder un bon niveau. Il n’y a pas longtemps, elle avait manqué de s’endormir en classe, heureusement que son professeur n’avait rien remarqué. Il faut dire que vu le nombre d’élève, elle pouvait passer inaperçu sans sous.   Normalement Betty avait prévu de rentrer directement après les cours, mais cela ne s’était pas passé comme prévu. Veronica avait décrété que porter les vêtements de Jughead n’était pas la solution. En effet, vu que sa grossesse se voyait de plus en plus et qu’elle avait pris du poids, ce qui était tout à fait normal. La jeune femme avait tendance à piquer les affaires de son petit ami, elle ne s’était pas encore décidée à refaire sa garde-robe. Résultat sa meilleure amie l’avait traîné dans quelques magasins ou il y avait plusieurs vêtements de grossesse. La blonde n’avait rien contre ça, mais elle avait hâte de rentrer, de retrouver son homme et de se reposer un peu. Finalement elle avait trouvé quelques vêtements et elle avait même enfilé une tenue composée d’un pantalon et d’un haut mettant en évidence son ventre qui avait commencé à s’arrondir. En tout cas sa meilleure amie semblait satisfaite d’avoir réussir à convaincre Betty d’acheter de nouveaux vêtements.

Il commençait à se faire tard, elle n’avait pas vu le temps passé, elle n’avait même pas eu l’occasion d’envoyer un message à son petit ami. Elle espérait juste qu’elle ne s’était pas trop inquiétée, elle ne tenait pas à déclencher un nouveau conflit entre eux. Déjà qu’elle se posait beaucoup de question, notamment, est ce qu’il était heureux de la situation ? Après tout le bébé n’était pas prévu et ça n’avait pas forcément bien commencé, il faut dire qu’elle lui avait fait la tête pendant plusieurs semaines. Bien sûr, ils s’étaient réconciliés lors de l’anniversaire du jeune homme. Elle lui avait offert un livre en cuir avec les initiales de Jughead, avec le stylo qui allait avec, ainsi qu’une tasse, le meilleur papa. Bien sûr c’était il y a quelques semaines, le temps semblaient passé à une vitesse. La jeune femme franchit la porte avec ses achats qu’elle déposa sur la table et elle vit son petit ami. « Je suis désolé Jug, Veronica en avait marre de me voir porter tes t-shirts. » Pourtant elle aimait bien porter les t-shirts de Jughead, même avant sa grossesse, elle le faisait. Elle s’approcha de lui et l’embrassa tendrement. « Comment était ta journée ? » Elle ne savait même pas que lui-même était aller faire des achats, ce serait donc une surprise pour elle.

« Disons que Veronica dégaine sa carte bleue plus vite que son ombre. » Elle avait quand même réussi à en payer une partie. C’est fou à quel point sa meilleure amie voulait s’investir dans sa grossesse, elle avait déjà sans doute prévu de gâter le bébé quand il sera là. « Tu trouves, ça ne me grossit pas trop ? » Le fait que son ventre soit plus visible, ça l’inquiétait peut-être un peu, elle voulait continuer de plaire à son petit ami, elle ressentait quelques insécurités concernant sa prise de poids. Elle n’était sans doute pas la première femme enceinte à ressentir ça. « Je compte bien continuer à les porter la nuit, je suis d’accord ils sont bien confortables et j’aime ton style. » Elle l’aimait son monsieur je suis bizarre, elle était contente de l’avoir trouvé. Dire qu’il était là depuis des années et qu’elle avait mis du temps à se rendre compte qu’il était fait pour elle, à l’époque, elle s’imaginait la romance parfaite avec Archie. Aujourd’hui elle était bien contente que le rouquin l’ait repoussé, car elle s’était retrouvée avec Jughead, ce garçon qui la comprenait mieux que personne.

« Cela me manque aussi, mais bon c’est seulement quelques heures, au moins on est dans la même université. » Si ça se trouve dans leur monde ils se seraient retrouvés à des kilomètres l’un de l’autre. « Jughead Jones faisant du shopping ? Dire que j’ai manqué ça. » Ils auraient pu se croiser, elle était curieuse de savoir ce qu’il avait pu acheter. « Je t’avoue qu’avec la grossesse je fatigue plus vite, mais ça va ne t’inquiète pas. » Elle s’était quand même assise, il ne fallait pas tenter le diable non plus. « Bébé Jones a toujours faim, comme son papa, donc oui j’ai faim. » D’ailleurs elle avait l’impression d’avoir tout le temps faim, ça c’était la faute à Jughead c’était les gènes qu’il transmettait à leur enfant à naître. Pour le moment elle l’appelait bébé Jones, car c’était évident que pour elle leur enfant porterait le nom de famille de Jughead. « Il doit nous rester des trucs dans le frigo. » Elle n’était pas difficile, elle mangerait ce qu’il y aurait sur la table, c’est vrai qu’elle avait plus d’appétit qu’avant. « Dis-moi qu’est-ce que tu as acheté ? » Cela l’intriguait, elle n’était pas habituée à ce que son petit ami fasse les magasins, est ce que c’était quelque chose pour le bébé ? Elle avait toujours peur qu’il ne soit pas heureux de tout ça, elle ne pouvait s’empêcher de douter.

« Ne t’inquiète pas, puis mes pyjamas commencent à me serrer sérieusement, donc tes t-shirts sont parfaits. » C’était étrange de voir son corps changé comme ça. Veronica lui avait surtout des vêtements pour la journée, pas forcément pour la nuit. Elle ne voulait pas que sa meilleure amie dépense trop pour elle, Betty tenterait un jour de la rembourser, même si elle savait que ce n’était pas gagné, elle connaissait bien Veronica de ce côté-là. « Ces t-shirts sont mes préférés. » Après tout c’était symbolique, c’était le look de Jughead et même si tout le monde ne l’appréciait pas forcément, elle, elle aimait, au moins il n’avait pas le même style vestimentaire que tout le monde.

Faire du shopping pouvait être épuisant, surtout après une journée de cours, mais bon, elle n’avait pas pu dire non. De plus, elle n’avait pas le choix, elle devait se trouver une nouvelle garde-robe, avant de craquer tout ses jeans. Il n’y a pas longtemps, elle avait fait une tentative pour mettre un de ses pantalons, elle avait dû renoncer au bout de dix minutes, tout ça devenait vraiment réel. « C’est sûrement dû à l’entraînement tu sais c’est plaisant de faire les boutiques, même si ça peut être crevant, ça dépend avec qui en fait. La prochaine fois accompagne nous. » Pas sûr que son petit ami soit fan de l’idée, mais comme le moment sera venu de faire des achats pour le bébé, il serait bien obligé de venir, même s’ils avaient encore un peu de temps devant eux. Elle se disait ça souvent pourtant les semaines passaient tellement rapidement. « C’est vrai que tu penses aussi avec ton estomac, cet enfant va nous ruiner s’il est comme toi. » Elle se mit à rire, elle le taquinait, même si c’est vrai que Jughead avait une relation particulière avec la nourriture, c’est sans doute pour ça qu’il s’était fait charrier par Archie quand il avait déclaré faire une grève de la faim. Pour sa part, elle l’avait soutenue dans son idée.

Son estomac grogna quand le diner fut servi, décidément, elle avait l’impression d’avoir tout le temps faim, ça lui faisait un peu peur. Elle allait enfin découvrir ce que son petit ami avait acheté. « Ne dit pas ça Jug, je suis sûre que c’est très bien. » La concernant, elle savait que Jughead savait lui faire de beau cadeau, car il la connaissait bien. Elle prit ce qu’il y avait dans le sac et fut touchée par ce qu’elle y trouva. « C’est génial Jug, j’adore. » Betty s’approcha un peu près de lui et l’embrassa tendrement. « Tu sais que tu seras un très bon père, ne doute jamais de toi. » Elle savait qu’il pouvait avoir des insécurités, la preuve, concernant elle et Archie, il y a plusieurs semaines. Elle était vraiment touchée par ce qu’il faisait, ces bavoirs, c’était une excellente idée, surtout avec ces inscriptions. « Je crois qu’il est temps que nous mangions. » Elle ne perdit pas de temps pour prendre une bouchée de son plat, même si c’était des restes, c’était très bon, elle espérait que ce serait suffisant, elle ne tenait pas à passer pour une goinfre. « Tu sais Jug, je me disais que je pourrais peut être me trouver un travail, peut être un temps partiel pour commencer. » Si ça se trouve lui-même y avait pensé, elle savait qu’ils avaient des sous de côtés, mais ça n’allait pas durer éternellement, elle voulait que leur enfant ne manque de rien. De plus, elle ne voulait pas forcément demander de l’aide à sa mère ou à ses amis, elle voulait prouver qu’elle pouvait être responsable et être à la hauteur.

« Tu dis ça parce que tu es mon petit ami, je me demande s’ils m’iront autant dans quelques mois. » Toujours quelques inquiétudes, elle avait de la chance que les t-shirts de Jughead soit grand pour elle, avec elle se sentait à sa place. Une fois elle lui avait même emprunter un pantalon qu’elle avait trouvé dans son placard, ce n’est pas sa faute si elle trouvait ça confortable. « C’est une excellente idée, ça évitera qu’il dorme dans le lit avec nous, sinon on risque de manquer de place. » Elle était heureuse que son petit ami s’investisse autant pour cette nouvelle aventure, elle avait eu peur qu’il ne veuille pas du bébé. Après tout ça leur était tombé dessus sans prévenir, cela avait été tendue, car elle lui avait caché au début et ça avait crée un sacré quiproquo, ensuite, elle lui avait la tête pendant quelques semaines. Heureusement tout semblait s’être arrangé, il fallait juste faire le premier pas, puis elle n’avait pas pu rester en colère contre lui trop longtemps. Elle se mit à rire quand il lui parla d’aller manger chez Pop’s. « Toujours à penser avec ton estomac, rappelle moi, c’est toi ou moi qui mange pour deux, les gens vont finir par se poser des questions. » Elle le taquinait un peu, il faut dire qu’il mangeait beaucoup, c’est pour ça que si leur enfant avait le même appétit que lui, ils n’étaient pas sortis de l’auberge. « Je suis d’accord, j’ai tout le temps faim à cause de toi. » Oui à cause de lui, c’était lui qui l’avait mis enceinte, bon même s’il faut être deux, mais quand même.

« Les gènes Jones, au moins tout le monde saura que tu es son père. » Même s’il n’y avait aucun doute sur ça. « La librairie ? Si tu veux, mais n’oublie pas tes études, je ne veux pas que tu te forces à travailler. » Elle aussi voulait le protéger, même si elle respecterait sa décision quoiqu’il arrive. De toute façon, l’un comme l’autre, il faudrait envisager de se trouver un travailler, car même s’ils avaient des sous de côtés, ça n’allait sans doute pas durer. De plus, elle ne voulait pas forcément dépendre d’autres personnes, elle était une femme responsable après tout.

« Oui vraiment, pourquoi je te mentirais sur ça ? » Fallait il qu’elle le rassure, notamment avec des gestes en plus des paroles. Elle le regardait amoureusement, son monsieur bizarre pour être adorable, pourtant quand on le rencontrait au premier abord, ce n’était pas forcément l’impression qu’il donnait. « Comme tu l’as dit un jour, nous ne sommes pas nos parents. » Une phrase qu’elle n’avait jamais oubliée et elle y pensait souvent quand elle avait peur de devenir comme son père ou d’être comme sa mère. Elle l’aimait sa mère, mais ce n’était pas forcément le meilleur exemple, après tout celle-ci lui avait souvent mis la pression pour qu’elle soit parfaite. En tout cas elle aimait être proche de lui, elle se laissait faire, aimant le contact, se sentant en sécurité dans ses bras.

« Oui je suis sérieuse, Jug, ce n’est pas parce que je suis enceinte, que je ne peux pas travailler, j’arrive à tenir tu sais. » Elle était peut-être un peu agacée qu’il réagisse de la sorte, même si elle comprenait le point de vue de son homme, mais elle ne voulait pas être vue, comme une chose fragile. « Je ne veux pas que tu te sacrifies pour nous deux, je veux aider aussi. » Lui aussi ça pouvait le fatiguer, c’était touchant son côté protecteur, mais quand même. « Mais Jughead ce sera dans des mois, on aura sans doute besoin d’argent avant, je sais que tu t’inquiètes, mais je ne suis pas en sucre et puis ce serait pour travailler, je ne sais pas seulement deux heures le soir, ce n’est pas grand-chose. Puis je m’arrêterai quand je ne verrai plus mes pieds. » Elle essayait de faire un peu d’humour, mais elle n’était pas sûre que ça marche. La jeune femme pouvait se montrer têtu, même si elle ne voulait pas que ça se transforme en dispute, surtout qu’avec ses hormones, il lui arrivait d’être très émotive et de fondre en larme pour pas grand-chose.

« D’accord, tu as raison, gardons notre dimanche rien que pour nous deux. » La jeune femme tenait à garder leur moment en amoureux, et se lever chaque dimanche à ses côtés faisaient partie de ses moments. Puis ils auraient besoin de repos également, quand le bébé sera là, ce ne sera plus aussi calme, ils auraient besoin de tout le sommeil possible. « Bon d’accord, l’appétit ce sera ta faute, mais tu sais, il va sûrement hériter de certains de mes traits. » Pas forcément que les bons côtés malheureusement. Un humain parfait ça n’existait pas chacun avec ses qualités et ses défauts, Betty aimait voir Jughead et son appétit, c’est quelque chose qui lui correspondait après tout. Une de ses plus grandes caractéristiques. Elle se souvenait de la fois ou il pouvait manger malgré le fait qu’il y avait eu une marre de sang chez Pop’s ça l’avait choqué au début, mais maintenant, elle s’y était faite.

« Pas grand-chose à mon avis. » Bien sûre, elle disait ça pour le taquiner. « Tu dis des choses vraies, c’est normal que je les retienne. » Il avait toujours eu le don de la rassurer quand elle doutait d’elle-même, ils se complétaient et pourtant, on ne les aurait pas vu en couple, en effet, lui l’outsider, elle la fille parfait d’à côté. Evidemment ça n’avait été qu’une carapace, et elle ne supportait plus ce surnom, elle n’était pas la fille parfaite d’à côté, elle était plus que ça.

« Je ferai attention je te le promets. » Leur front était l’un contre l’autre, jamais elle ne mettrait leur bébé en danger. Elle l’embrassa tendrement et en profite pour s’installer sur ses genoux, elle lui attrapa ensuite une main et la posa sur son ventre arrondit. « Le bébé va bien, même s’il est encore tôt pour sentir des coups. » Betty avait hâte de le ressentir, mais en même temps ça avait un côté effrayant, ça rendrait ça un peu plus réel.

« Je ne forcerai pas, et je ne ferai rien qui pourrait nuire au bébé. » La jeune femme était peut-être têtue, mais elle savait se montrer raisonnable quand il le fallait. « Oui seulement deux heures, ne t’inquiète pas. » C’était touchant de voir à quel point il s’inquiétait et en même temps, elle appréciait qu’il respecte son choix, ils arrivaient à trouver des compromis. « D’accord ça me va, mais tu sais, je ne suis pas sûre que la moto soit raisonnable pour moi surtout dans quelques mois. » Une femme enceinte sur une moto, ça risquait d’être un peu risqué, après ils pouvaient aussi marcher, ou prendre le bus, il y avait d’autres alternatives. Même si elle aimait leurs virées en moto. En tout cas son petit ne perdait pas le nord concernant le fait de manger. « N'abusons pas de la bonne nourriture de Pop's, même si j'aime ça. » Elle savait qu'il fallait quand même se montrer raisonnable par rapport à ça. Son ventre grogna à nouveau, elle se mit à rougir légèrement. « Ce n’est pas possible, j’ai encore faim. » En réalité, il n’était pas rare qu’en pleine nuit, elle se lève pour aller fouiller dans le placard et le frigo et elle n’était pas sûr que ces petites escapades nocturnes jusqu’à la cuisine soit passé inaperçu auprès de son petit ami. On ne peut rien contre la volonté de son estomac, alors qu’avant, elle n’avait pas besoin de manger autant, mais bon c’est la vie et elle commençait à s’y faire.

« Elle ? Si ça se trouve ce sera un petit Forsythe comme son papa. » Dans quelques semaines ils connaîtront le sexe de leur enfant. C’était dur de dire il ou elle pour désigner leur bébé. C’est sans doute pour qu’elle le nommait souvent bébé Jones. En tout cas si c’était un garçon, elle avait pensé, à continuer la tradition, bien sûr, comme Jughead, il finirait sans doute par se trouver un surnom. Ils avaient encore le temps pour décider, Betty ne savait même pas si son petit ami serait d’accord et c’était important qu’ils choisissent ensemble, un prénom ça vous poursuit toute la vie. Même elle, elle passait par Betty, mais son nom ça restait Elizabeth, il n’y avait que sa mère qui l’appelait par son vrai prénom, ce qui avait parfois le don de l’agacer, même si elle était habituée. « Que de compliments, mais je te rappelle qu’on a fait ce bébé ensemble, puis tu sais j’adore tes yeux, ton regard, je pense que ce sera un bon mélange de nous deux. » Ces yeux dans lesquelles, elle pouvait se perdre, puis ces cheveux bruns ou elle aimait bien passer la main, le pauvre, il n’était pas rare qu’elle le décoiffe en passant. « J’espère que le bébé aurait ton talent pour l’écriture. » Elle était fière de ce que Jughead était capable d’écrire, il avait un de ses talents et elle savait qu’un jour, il finirait par être publié, et elle serait là tout le long du chemin.

Elle avait réussi à le convaincre qu’elle serait prudente, maintenant il fallait qu’elle tienne cette promesse. « Tu arrives à trouver des arguments quand il s’agit de nourriture. » C’était quand même impressionnant, mais ce ne serait pas Jughead sans son appétit, le jour ou il dira qu’il n’a plus faim, c’est qu’il sera malade et qu’il faudra s’inquiéter. « M’embrasser ne sera jamais de l’abus, j’adore tes lèvres. » Il n’y avait pas que ça qu’elle l’aimait et hop, elle l’embrassa à nouveau, peut être que les gens finiraient par les trouver trop collant. C’était juste deux jeunes adultes amoureux, il n’y avait rien d’anormal à ça.

« Ne te moque pas, je te rappelle que c’est ta faute, c’est tes gènes. » Elle risquait souvent de lui balancer à la figure, elle était un peu gênée déjà, même si elle savait que ce n’était pas méchant. « Je veux manger maintenant, et je crois qu’il nous reste du gâteau au chocolat. » Elle quitta les genoux de son homme et ramena le gâteau à table. « Si tu es sage tu auras le droit à une part. » C’était diabolique de faire ça à Jughead. « Mais non je ne vais pas te laisser mourir de faim, je sais que tu es un garçon en pleine croissance. » Oui elle se moquait un peu de lui, elle prit un morceau avec sa cuillère et l’amena à la bouche de son petit ami. « C’est plutôt bon, qu’est ce que tu en penses ? » Des petits moments simples qu’elle prenait le temps d’apprécier. « Alors tu veux un garçon ou une fille ? » Pour sa part, du moment que le bébé était en bonne santé, elle serait heureuse, mais elle était curieuse d’avoir l’avis de Jughead.

« Oui et il nous détestera pour lui avoir donner ce prénom. » Elle laissa passer quelques secondes. « Je plaisante, mais je pense que notre enfant fera comme toi et ta sœur, il choisira son propre surnom. » Ils avaient encore quelques mois pour se décider, dire qu’elle n’avait jamais pensé que ça arriverait si rapidement, mais bon les imprévus dans la vie ça arrive. Que ce soit leur arrivée ici ou cette grossesse, dans les cas ils y faisaient face ensemble et ils étaient heureux, enfin c’est ce qu’elle espérait.

« Tu peux t’excuser, après tout c’est toi l’estomac sur pattes normalement. » Elle le taquinait un peu, mais c’était vrai, tout ceux qui connaissait Jughead le savait. De toute façon le jour ou il aurait une perte d’appétit, Betty s’inquiéterait. « Je mange peut-être pour deux, mais je suis sûre que toi tu manges pour quatre. » Comme elle ne pouvait pas lui résister, elle lui laissa une part, il fallait être juste. « Me corrompre, je suis curieuse de voir ça. » Elle voulait voir les moyens de corruption de son homme, elle se doutait qu’il était doué pour ça. « C’est dur de résister quand tu es comme ça. » Avec tout ces gestes de tendresse, quand il enroulait ses bras autour d’elle, quand il l’embrassait, pas besoin de parler, elle était déjà sous le charme.

« Du moment que le bébé est en bonne santé c’est le plus important. » Une fille, un garçon, qu’importe cet enfant serait aimé de la même façon, elle espérait juste être à la hauteur et ne pas tout gâcher. « Sans doute un futur détective qui va adorer l’écriture. » Comme Betty et Jughead, une mini version d’eux, en espérant que leur enfant ne se mettra pas dans des situations dangereuses comme ils ont pu leur faire eux. Ils en avaient vécu des drames, pour sa part Betty avait failli craquer à plusieurs reprises, sans le soutien de ses proches, elle ne sait pas comment ça aurait fini. Même le nom Cooper était pesant, sachant que c’était aussi le nom de la cagoule noire, ça la reliait à ce tueur, celui qui était son père. Elle ne devait plus penser à son passé, ça s’était terminé le soir ou il était mort. « Et si on se blottissait sur le canapé et qu’on se regardait un film qu’est ce que tu en pense ? » Des moments simples à deux, elle en avait besoin.

« Tu ne jures que par la nourriture, encore heureux que tu ne proposes pas burger comme prénom pour notre enfant. » Normal qu’il lui dise ça sur la santé, ah il ne changerait jamais. De toute façon le jour ou il lui dirait qu’il n’aurait pas faim, elle s’inquiéterait, là elle saurait que quelque chose ne va pas. Certains trouveraient sans doute ridicule, mais elle le connaissait bien et elle n’était sans doute pas la seule. « On veillera à ce qu’il ne se mette pas en danger, même si je crois qu'on a le temps avant que bébé Jones, soit en âge de s'attirer des ennuis. » Vu tout ce qu’ils leur étaient arrivés, c’était des aimants à problème, hors de question que leur fils se mette lui-même dans le pétrin. Malheureusement avec leurs gènes, c’était mal partie, heureusement qu’ils étaient loin de Riverdale ça allait sans doute les aider.

Ils avaient décidé de regarder un film, de plus la jeune femme était fatiguée, elle avait besoin de calme. « Je te laisse choisir, je sais que tu es un connaisseur. » Les deux amoureux s’étaient donc retrouvés assis sur le canapé. Betty se blottissant dans les bras de son petit ami, elle s’y sentait à sa place, elle ne cessait de penser à leur avenir. Tellement de choses avaient changés en si peu de temps, elle ne regrettait rien. Elle se sentait bien entouré et c’était tout ce dont elle avait besoin, elle espérait juste que cette vie convenait à Jughead et qu’il n’aurait pas de regret plus tard. Le film n’était pas terminé, mais la blonde s’était déjà endormi, cela semblait arrivé souvent, une journée merveilleuse qui se termine, elle avait hâte d’en vivre d’autres comme ça.