Une bibliothèque, c'est le carrefour de tous les rêves de l'humanité [PV Jughead]

ft @Jughead Jones

Depuis qu’elle était dans cette ville, Jo avait retrouvé ses sœurs, travaillé d’abord pour vivre, puis pu abandonner ses premiers métiers pour se consacrer entièrement à l’écriture après le succès de son premier roman, autographique, qui racontait son histoire et celle de ses sœurs. Jusqu’à la mort de Beth. Après… Ce qui s’était passé cette nuit-là était si étrange que ça méritait un roman à lui seul. Du moins, si elle continuait à suivre le conseil de Friedrich de puiser au plus profond d’elle. Là où le premier roman qu’elle avait écrit était autobiographique, il y avait de quoi écrire une histoire fantastique inspirée de la lune rouge et de cette ville. Oui, mais elle devait encore mûrir cette idée. Et pour cela, rien de tel que de se renseigner. Car oui, Jo avait à cœur d’être bien au courant des sujets qu’elle abordait, pour ne pas raconter de bêtises et de ne pas trahir les règles du genre du moins, pas involontairement.
C’est ainsi qu’elle s’était retrouvée à la bibliothèque. Elle cherchait des ouvrages théoriques sur le fantastique, quelques histoires issues de ce genre. Et puis, elle avait envie de relire aussi des ouvrages qu’elle n’avait pas encore eu la possibilité d’acheter. Oh, oui, avec ses revenus, elle pouvait se permettre de s’offrir des livres, ce n’était plus un luxe, mais la bibliothèque était tout de même bien pratique.
Elle sillonnait donc les rayonnages, à la recherche d’inspiration pour ses emprunts lorsqu’elle tomba sur un jeune homme qui devait être d’un âge assez proche du sien. Il lui semblait l’avoir déjà aperçu ici, mais jamais elle ne lui avait encore adressé la parole. Ce qu’elle allait faire aurait été mal vu à son époque dans la classe d’où elle était issue. Mais ici, elle pouvait être davantage elle-même.

« Bonjour Monsieur. Je crois que je vous ai déjà vu ici… Vous venez souvent ? »

Si elle savait qu’on pouvait se tutoyer entre gens d’un âge similaire ici, elle l’avait appris, avait pu le constater, mais elle savait trop peu de choses sur son interlocuteur pour engager la conversation ainsi. Et surtout, il était plus difficile que cela de se défaire de l’éducation reçue, des habitudes suivies pendant une vingtaine d’année. Même pour quelqu’un comme Jo March, au tempérament frondeur et ayant tendance à remettre en cause les conventions.

Codage par Libella sur Graphiorum

Une bibliothèque, c'est le carrefour de tous les rêves de l'humanité

ft.   @Jo March

Jughead venait souvent ici. Ce n'était pas la première fois qu'il se rendait dans cette bibliothèque et il y avait déjà emprunté pas mal de livres. Y compris des livres de grossesse pour se renseigner qui l'avait bien renseigné sur quoi s'attendre pour la grossesse de Betty. Ce genre de genre était bien l'un des seuls qui lui échappaient encore mais grâce aux livres il avait su anticipé la plupart des choses qu'il y avait à apprendre sur le sujet. Bon, cela n'avait pas empêché Betty de s'enfuir de chez eux il y a quelques semaines de cela car elle s'était sentie rejeté et avait pensé qu'il n'était plus attiré par elle sous prétexte qu'elle était enceinte.

Son bonnet toujours enfoncé sur ses oreilles, le jeune homme était profondément concentré sur sa lecture et il aimait être tranquille quand c'était le cas. Son sac à dos était posé à ses pieds. Cela faisait deux heures qu'il était plongé dans un livre d'aventure mêlé de suspens, et rempli par-dessus tout quelque chose qu'il adorait particulièrement ; de l'investigation. Evidemment, il ne lui fallait jamais beaucoup de temps pour découvrir l'identité du tueur mais le processus utilisé par l'auteur l’intéressait et l'amusait tout à la fois. Parfois, il réussissait à trouver le tueur au bout d''une dizaine de chapitre, d'autres fois il ne lui fallait que deux chapitres. Les meilleurs histoires étaient bien sûr quand il y avait le genre de plot twist qui laissait une personne comme potentiellement coupable et à la fin du livre un indice survenait, venant accuser une toute autre personne auxquelles on avait pas forcément penser. Jug visait ce genre de romans et de polars... Et surtout avec cette touche d'énigme, de mystère et d'atmosphère mystique. La plus grande énigme qu'il n'avait toujours pas réussi à élucider, c'était le mystère de cette ville et pourquoi et comment ils s'étaient tous retrouvés ici.

Il arriva enfin à la fin de son livre en ayant découvert le coupable avant la fin comme il l'avait prévu. Il retourna le mettre en place sur l'étagère puis alors qu'il en cherchait un nouveau, il entendit quelqu'un l'interpeller. Curieux, il tourna la tête en se demandant qui pouvait bien l'interpeller. C'était une jeune fille, d'approximativement son âge il dirait. Il ne la connaissait pas. Du moins il n'avait jamais fais attention et il se demanda si elle le connaissait. Elle n'était pas en classe avec lui ; il l'aurait reconnue sinon.

« Bonjour... Et bien oui je viens assez régulièrement ici. Ils ont tout un choix assez variés de livres et leur collection de polars et livre de fantastiques est très importante. Pardonne-moi mais on est en cours ensemble ? Il me semble pas t'avoir déjà vu dans ma classe. »

ft @Jughead Jones

Jo avait donc engagé la conversation avec un jeune homme d’à peu près son âge qu’elle pensait avoir déjà vu à la bibliothèque à maintes reprises. Elle eut bientôt la confirmation que c’était fort probable. Et lui, il la tutoyait, alors, sûrement devrait-elle faire de même.

« C’est vrai qu’ils ont une très belle collection de livres ici. Je viens également souvent. Je suis d’accord concernant les policiers et ce que vous… tu me dis des livres fantastiques m’intéresse »

Elle appréciait assez les polars, après tout, il y avait souvent de l’action, mais tout de même moins qu’une bonne tragédie de Shakespeare ! Enfin, avec Shakespeare, la barre était placée tout de même assez haut.

« J’étais justement venu compléter mes connaissances en termes de littérature fantastique et dans l'idée de découvrir un peu plus ce genre. Tu aurais des romans à me conseiller ? » demanda-t-elle.

« Non, tu as raison, je ne suis plus étudiante. Je suis écrivain. Je devrais peut-être penser à m’inscrire en cours du soir de littérature à l’université, ceci dit. Ou à venir de temps en temps tendre une oreille sur ce qui se dit dans ces cours. » répondit-elle.

En effet, il y avait eu tellement d’avancées en littérature depuis son époque, qu’elle n’avait pas tout suivi. Oh bien sûr, il y avait des recettes universelles qui fonctionnaient de tout temps, mais si elle pouvait apprendre tout ce qu’elle ignorait en littérature pour ensuite pouvoir l’utiliser dans son métier, ce pouvait être intéressant. Ce n’était pas tant une question de diplôme - elle estimait ne pas en avoir besoin - que de bagage culturel.

Ce n’est qu’alors qu’elle constata qu’elle ne s’était toujours pas présentée.

« Excuse-moi, j’oubliais de me présenter. Je m’appelle Jo March. Et toi ? »

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Une bibliothèque, c'est le carrefour de tous les rêves de l'humanité

ft.    @Jo March  

Les relations sociales, ce n'était pas vraiment ce en quoi il excellait. Il avait toujours été un peu à part de la société. A part du lycée. Il préférait faire seul que mal accompagné. Cette situation lui avait toujours convenu. Il n'avait que faire que de faire partie d'une bande ou de s'intégrer. Ce n'était que quand il reprit la veste noire des Serpents – héritage de son père- qu'il avait pu trouver une famille réelle et qu'il avait vraiment comprit combien cela faisait du bien de se faire épauler. Bien sûr, il y avait toujours eu Archie et Betty avec qui il avait été à l'école depuis tout petit mais là encore, il ne s'était rapproché de la jolie blonde qu'au lycée quand il avait postulé pour le journée le Blue & Gold. Sinon, cela avait été Archie son meilleur ami depuis la maternelle. Et tout n'avait pas été facile entre eux forcément mais leur amitié s'était renforcée au fil du temps malgré les épreuves qu'ils avaient traversés...

En général, afin d'être le plus sociable possible en présence de gens qu'il ne connaissait pas, il faisait un effort immense pour ne serait-ce qu'engager la conversation. Heureusement que la jeune femme avait engagé la conversation en premier car il ne l'aurait sûrement pas fait. Il aurait continué son chemin à travers les allées à la recherche d'une perle rare. Si Jo lui disait quelque chose, il n'aurait pu dire où il l'avait déjà aperçue, si c'était à l'université ou pas. Cette dernière lui disait qu'ils avaient en effet une très belle collection de livres ici, elle était donc une habituée des lieux comme lui. C'était pourtant la première fois qu'il la voyait ici, mais ce n'était guère étonnant comme il n'aurait pas fait attention un autre jour. Alors qu'il lui avait parlé de polars et de romans fantastiques, elle lui avait dit qu'elle était venue chercher des livres fantastiques pour approfondir ses connaissances là-dedans et lui demanda s'il avait des romans à lui conseiller.

« Qu'es-tu l'habitude de lire ? Il y a certains classiques à ne pas manquer, comme Frankestein de Mary Shelley.»

Il apprit ensuite qu'elle n'était plus étudiante. Il ne l'aurait donc pas vue à l'université pendant l'un de ses cours.  Elle était apparemment écrivain ce qui accrut l'intérêt de Jug un petit peu. Enfin, il savait que se clamer écrivain ne faisait pas forcément de nous un écrivain. Tout le monde pouvait écrire un peu et se dire « oh je suis écrivain » alors qu'il fallait réellement autre chose pour être un vrai écrivain. Comme il ne la connaissait pas, il ne pouvait pas dire si elle le possédait. Ecrivain c'était plus qu'un titre.

S'étant souvenu qu'elle ne s'était même pas pas présentée à lui, elle lui dit s'appeler Jo March. Décidément le nom ne lui disait rien. Jo March, écrivain... Attendez, il y avait un classique avec quatre sœurs dont une écrivaine qui s'appelait ainsi n'est-ce pas ? « Bonjour Jo. Moi c'est Jug. Jughead Jones.  Je suis inscrit en littérature. Ça pourrait être intéressant de t'inscrire aux cours du soir en effet, tu pourrais découvrir des romans sympas, des classiques que tu ne connais pas encore. »

Jug se mit à l'observer un moment. A vue d'oeil, il y avait quelque chose chez elle qui semblait vouloir dire qu'elle ne venait pas de cette époque-ci.

Jo avait rencontré un jeune homme proche de son âge qu’elle voyait souvent à la bibliothèque. Comme il semblait s’y connaître un peu en littérature fantastique – le genre qu’elle voulait justement découvrir davantage, au-delà des histoires de vampires -, elle avait pris conseil auprès de lui.

« Les auteurs que j’ai plus lus sont William Shakespeare et Charles Dickens. J’ai lu pas mal de poètes allemands dont Goethe et Schiller. Je connais aussi la poésie de Walt Whitman, d’Hölderlin, de Ralph Waldo Emerson ou de John Keats. J’ai lu Rainer Maria Rilke, Stevenson, Henry Thoreau, quelques romans gothiques. Je connais effectivement le Frankenstein de Mary Shelley.  J’ai surtout lu des textes du XIXème siècle ou antérieurs. » tenta-t-elle de répondre.

Faire une liste exhaustive des lectures faites dans sa vie lui semblait tout bonnement chose impossible malgré son jeune âge.
Effectivement, en trois ans, elle avait essayé de combler un peu ses lacunes, en commençant par les auteurs qu’elle connaissait d’avant et en continuant avec un ou deux auteurs plus récents, mais pour l’heure, elle connaissait mal tout ce qui s’était écrit aux XXème et XXIème siècles.

« Et toi, tu aimes lire quels genres, quels auteurs ? » demanda-t-elle, par curiosité.

Puis, comme elle avait pris les choses dans le désordre, elle avait fini par se présenter.

« Eh bien, enchantée, Jug, de faire ta connaissance »

Si elle n’avait jamais aimé tout ce qui était de l’ordre des convenances, ayant plutôt tendance même à les rejeter, elle savait tout de même se montrer polie.
Elle avait trouvé l’idée de son interlocuteur de suivre des cours de littérature à l’université intéressante et s’était donc exprimée en ce sens.

« Oui, j’irai me renseigner sur les cours de littérature donnés par l’université, leurs horaires » acquiesça-t-elle.

Elle ne doutait effectivement pas que beaucoup de classiques, surtout récents, fussent inconnus pour elle.

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ft.    @Jo March  

La jeune fille qu'il venait de rencontre était très cultivée. Il pouvait le voir à la liste des œuvres qu'elle venait de lui donner. De par les auteurs qu'elle venait de citer aussi, soit elle venait d'une période antérieure à son époque soit elle était passionnée par les anciens auteurs. Elle disait également aimer bien des gens différents – ses goûts touchaient à un peu près tout. C'est sûr, elle ne lésinait pas sur les nouvelles lectures et il était certain qu'elle n'avait cité que les auteurs les plus importants qu'elle avait lu mais qu'il y en avait pleins d'autres dans sa liste. Elle lui semblait pourtant jeune. Alors qu'elle lui demandait à son tour quelles genres de lectures il aimait, le jeune homme répondit alors :

« Je lis surtout les polar, des écrits surnaturels et j'en écris quelques-uns. C'est une sacrée liste que tu m'as donné là. Bravo, je connais peu de gens qui lisent autant. »

Ils avaient ensuite échangé leur nom et devant sa salutation, il esquissa un sourire poli en l'entendant lui répondre qu'elle était enchantée de la connaître. Il lui avait alors ensuite parlé des cours de littérature de l'université sur lesquels elle pouvait se renseigner. Ce à quoi elle s'empressa de dire qu'elle irait se renseigner.

« Même en auditeur tu peux y participer qui sait. En tous cas tu aimeras sûrement car on y parle beaucoup d'auteurs comme tu viens de mentionner donc tu aurais certainement un tas de choses à raconter ces auteurs. Des débats sont souvent lancés, c'est sûr que tu aimeras y participer car tu as l'air d'aimer ce genre de choses. »

Jug n'avait pas oublié qu'elle lui avait demandé quelques genres de littérature il aimait jouer alors c'est ainsi qu'il lui répondit : « Il y a en beaucoup que j'aime lire mais il y en a que je pourrai relire pleins de fois c'est Moby Dick de Herman Melville. » Il y avait beaucoup de choses qui les faisaient aimer tel ou tel auteurs. Que ce soit le style d'écriture, la façon de raconter une histoire ou les personnages.  « D'ailleurs on a commencé l'année par étudier Moby Dick, c'était vraiment très intéressant. On nous laisse aussi participer aux débats »

Jo discutait donc à la bibliothèque de la ville avec un étudiant en littérature.

« Oui, j’aime bien les romans policiers aussi. J’en ai découvert un certain nombre depuis mon arrivée dans cette ville… Du coup, tu écris des textes surnaturels, des textes policiers, ou les deux ? » fit-elle avec intérêt sincère. Un jeune écrivain en herbe, même non publié, ne pouvait qu’éveiller sa curiosité.

Elle serait bien sûr heureuse de le lire s’il le permettait, mais elle savait qu’il n’était pas forcément facile de partager ses écrits avec un inconnu, cela touchait bien souvent à une part trop intime de l’auteur.

« Ça aide de beaucoup lire pour écrire ensuite, ça nourrit l’imagination… Et puis, depuis l’enfance, c’est là l’un de mes principaux loisirs… » expliqua-t-elle, n’ayant pas l’impression d’un phénomène, même si elle était parfaitement consciente de pouvoir être qualifiée de rat de bibliothèque.

Après quoi, leur conversation s’était orientée vers les cours de littérature à l’université.

« En auditeur ? » fit-elle avec un mélange de curiosité et d’intérêt.

Dans sa vie d’avant, à Concord, puis à New-York, elle n’avait pas fait fréquenté ni le « College » ni l’université. Elle avait dû rentrer dans la vie active bien trop tôt pour pouvoir se le permettre et ses parents n’avaient pas eu les moyens à l’époque de lui payer des études supérieures. Et arrivée ici, elle s’était aussitôt consacrée à trouver de quoi subvenir à ses besoins et à l’écriture de sorte qu’elle ne s’était pas renseignée sur l’université. Elle ne savait donc pas du tout comment cela fonctionnait, ni que quand parfois les professeurs le permettaient, un étudiant pouvait écouter les cours en auditeur libre.

« Oui, j’aime beaucoup parler de littérature et ces débats doivent être très intéressants ! » acquiesça-t-elle, avec des étoiles dans les yeux attestant de son enthousiasme à l’idée de pouvoir participer aux dits débats.

« J’ai lu ce roman de Melville, c’est vrai qu’il est magnifique ! » acquiesça-t-elle.

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ft.    @Jo March  

Discuter de littératures, c'était son dada. Quand il tombait sur un vrai amoureux de littérature, il pouvait passer des heures à discuter. Il avait là à faire à quelqu'un qui était passionné des livres cela se voyait. Jo lui demandait quels genres de textes il écrivait, s'il écrivait des textes plutôt surnaturels ou policiers ou encore les deux.

« J'écris des textes policiers avec des éléments de surnaturels. En fait je m'inspire beaucoup des choses que j'ai moi-même vécu, et pour être honnête, j'en ai vu des choses très bizarres et surnaturelles là d'où je viens... »

Jo lui parla de sa propre expérience avec la lecture et l'écriture. Dans son enfance, elle disait que c'était son principal loisir. Jughead ne pouvait qu'être d'accord sur le fait que lire accroissait l'imagination. En ce qui le concernait, il avait toujours eu envie d'écrire. Se sentant comme un outsider au lycée où il était, cela aidait pour se réfugier dans les livres et l'écriture. Il n'appartenait pas au même quartier qu'une grande partie des gens qui allait à Riverdale High, lui venait du quartier sud et ils étaient issus tous du quartier nord. Il n'y avait qu'Archir là-bas qu'il connaissait depuis l'enfance et puis Betty.  Cela lui suffisait de toutes façons, il n'avait jamais voulu être un de ces gosses de riches populaires qui se croyait meilleur que les autres alors que dans leur propre famille il y avait tout autant d'horreurs (et encore plus) que dans sa propre famille. Finalement, l'argent ne faisait pas tout et il y avait encore plus de corruption dans ce milieu que dans n'importe quel autre... A cela, il y avait été confronté maintes fois. A la cruauté aussi, à l'égoïsme.

« J'ai toujours aimé écrire. Je faisais partie d'un journal au lycée et j'ai mené différentes enquêtes... Je peux te dire que la ville où j'habitais étaient remplis corruption et de cruauté y compris de surnaturel. Ces expériences ont nourri mes livres. D'ailleurs, le premier livre que je compte publier est ni plus ni moins tous les récits que j'y ai vécu là-bas... Et ce n'est pas toujours pour les enfants de cœur. » Il ne voulait pas l'effrayer ou l'empêcher de lire son roman quand il sortirait, mais il disait ce qu'il en était. Il n'avait rien omis dans son livre de tout ce qui s'était passé. Les plus innocents des lecteurs penseraient  que tout était inventé car certaines choses pouvaient même donner l'impression d'être tiré par les cheveux mais c'était vrai. Tout était vrai.

Alors qu'ils parlaient de l'université et des cours qu'il y prenait, il lui dit qu'elle aussi pouvait s'inscrire et y prendre des cours ne serait-ce qu'en auditeur. Elle l'interrogea sur le terme auditeur et il reprit alors : « En auditeur libre. Tu ne suis pas un cursus de formation spécifique mais tu es autorisée à assister aux cours. En revanche tu n'as pas les obligations des autres étudiants qui sont de passer les examens ni d'obtenir un diplôme. C'est bien pour ceux qui ne savent pas encore vraiment si tel cursus leur plaît ou non. Pour tester. Tu pourrais essayer, voir et arrêter si ça ne te plaît pas. Mais si tu aimes discuter avec d''autres étudiants de littérature et participer à des débats, alors ça te plaira.» Alors que Jo lui disait qu'elle avait lu ce roman de Melville dont il venait de lui parler, elle lui dit qu'elle l'avait lu aussi. Cela l'inspira à parler davantage des auteurs Américains qu'il avait apprécié lier dans son enfance.

« Je connais plutôt les auteurs de la grande littérature Américaine pour ma part. Dans mon monde, j'ai vécu dans une petite ville aux Etats-Unis, mais je connais bien sûr les grands auteurs incontournables Anglais. Et Edgard Allan Poe tu connais ? Je ne sais pas si tu connais Ernest Hemingway. Tu as lu l'Adieu aux Armes ? Aldous Huxley est un écrivain génial aussi. »

Jo avait interrogé Jug sur ce qu’il écrivait, curieuse par nature, d’autant plus qu’ils partageaient le goût de l’écriture.

« Tu voudrais bien me raconter un peu ce que tu as vécu ? Et j’aimerais bien te lire, si tu le permets, bien sûr » continua-t-elle à manifester son intérêt.

Si jamais il ne voulait pas être lu d’elle et notamment dans la mesure où ils se connaissaient peu, elle le comprendrait parfaitement, sachant combien partager ses écrits pouvait être aussi difficile qu’enrichissant.

Elle l’écouta ensuite lui parler de son expérience de l’écriture et de son premier roman :

« Tu as déjà choisi ton nom de plume ? Ou tu vas simplement garder ton nom ? Comment s’appelle ton roman ? » l’interrogea-t-elle, tout à fait disposée à guetter la sortie du dit ouvrage en librairie.

« Tu as déjà trouvé un éditeur ou tu en cherches un ? » continua-t-elle à l’interroger.

« Je n’ai pas peur des histoires qui ne sont pas pour des enfants de cœur. Certaines de mes histoires, notamment parmi mes premières publications, dans des journaux, n’étaient pas non plus forcément pour tout public » précisa-t-elle.

Elle l’avait ensuite interrogé sur ce que voulait dire assister au cours en auditeur :

« Oui, ça serait parfait comme formule pour moi, ça »

Après tout, elle avait un métier, même deux, en vivait largement, n’avait donc pas besoin de diplôme. Ce n’était que par curiosité intellectuelle, pour mieux nourrir ses écrits qu’elle envisageait la possibilité de suivre le conseil de son interlocuteur en allant à l’université.

« Je connais Edgar Allan Poe, mais ni Ernest Hemingway ni Aldous Huxley. Ce sont des auteurs du XXème siècle ? Ils écrivent dans quels genres ? » acquiesça-t-elle, avant de lui poser quelques questions supplémentaires.

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ft.    @Jo March  

Raconter ce qu'il avait vécu ? Hm, il n'était pas certain qu'une seule journée serait suffisante pour raconter ne serait-ce que la moitié de ce qui leur était arrivé à lui et à ses amis à Riverdale. Il lui faudrait des jours entiers pour réussir à tout caler. C'était si compliqué et si bizarre qu'il doutait que Jo ne croit même à une seule parole de ce qu'il disait. Comment lui en vouloir ? A lui, cela lui semblerait totalement invraisemblable s'il ne l'avait pas vécu ! Il ne savait même pas par quoi commencer.

« Hm, comment dire... C'est un peu complexe. Je viens d'une ville aux apparences tranquilles mais aux moults secrets parfois parmi les plus terribles. Je travaillais au journal du lycée avec Betty ma petite-amie et nous adorons tous les deux les mystères. Nous avons commencé à enquêter sur les choses les plus louches de Riverdale, déterrant à chaque fois les plus sombres secrets. Il me faudrait des jours entiers pour te décrire tout ce que nous avons vécu donc je te renvoies à mon roman qui paraîtra bientôt. » Sur ces paroles il lui fit un léger clin d'oeil. « En effet, pour répondre à ta question,  j'ai déjà trouvé un éditeur et nous sommes en parlementation mais il avait déjà adoré la première partie de mon histoire. Il disait que le style narratif était très prenant. Il sera oublié sous mon véritable nom. Forsythe P. Jones III. »

Son éditeur lui avait fait remarqué que ce serait un peu bizarre de voir écrit le surnom par lequel il s'était toujours fait appelé à la couverture d'un livre. Jughead, était assez particulier il fallait bien dire. Jughead passait pour un surnom et pour le nom qu'il se faisait appelé tous les jours par ses amis. Mais selon son éditeur, c'était bizarre pour un nom d'auteur. Il lui faudrait donc utiliser son vrai prénom.  

« Je te préviens, certaines choses que tu liras dans ce roman te paraîtra sûrement vraiment beaucoup trop irréel mais je peux t'assurer que tout s'est passé tel quel. Cela te fera revoir ta copie entièrement sur la nature de l'être humain et jusqu'où il est capable d'aller... »

Parlant des études et en particulier de l'université, Jughead lui parla d'étudier la littérature en tant qu'auditeur libre. Ainsi elle pourrait assister à quelques cours mais sans pour autant avoir les mêmes devoirs que les autres étudiants qui eux étudiaient ici à temps plein. Si c'était uniquement dans un but culturel qu'elle désirait suivre des cours, alors c'était la solution. D'ailleurs ils parlèrent de quelques auteurs qu'ils connaissaient et Jug lui parla d'Edgar Allan Poe, un des meilleurs écrivain Américain de son temps ainsi qu'Ernest Hemingway ou encore Aldous Huxley.  Elle lui demanda des informations sur ces auteurs et il lui répondit ainsi :

« Aldous Huxley est un écrivain visionnaire de son époque. L'un de ses plus célèbres romans est Le Meilleur des mondes, une célèbre dystopie publiée en 1932. Aldous Huxley donne la vision d’un futur possible. Il dépeint une société eugéniste où la natalité serait sous le contrôle des scientifiques. Dans ce monde huxleyien, nous sommes sur le chemin du rêve transhumaniste et le Soma, une drogue bienfaisante, permet d’être éternellement heureux.  C'est extrêmement intéressée et on voit bien comment Huxley est un visionnaire...   Edgar Allan Poe était un poète, romancier, nouvelliste, critique littéraire et dramaturge américain connu pour plusieurs romans et nouvelles. Ernest Hemingway est un écrivain , journaliste et correspondant de guerre. Ils sont tous deux issus du 19e siècle tandis qu'Huxley est un écrivain du 20e. »