Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Mais quelle idée absolument stupide elle a eue ! Elle-même ne sait pas exactement ce qui lui a pris. Ce n’est même pas comme si elle était particulièrement complexée, en plus, en temps normal, mais dernièrement, chaque fois qu’elle se regarde dans la glace, ce qu’elle voit, c’est ses joues un peu trop rondes, ses poignées d’amour qui n’ont de mignonne que le non, son éternelle face de bébé… Et cette fois, ça l’a dérangée. Est-ce le fait d’avoir retrouvé Susan qui l’a ainsi plongée dans de telles réflexions ? Il est vrai que Lucy a toujours jalousé sa beauté tout comme le nombre de ses qualités qui à elle, lui manque, mais elle a tout de même mûri, depuis l’époque de ses crises de jalousie généralement assez discrètes et surtout adolescentes… C’est plus… la situation globale, le retour de sa fratrie, qui la ramène quelques années en arrière. Et puis il y a Camilo, Camilo qui est toujours entouré des plus belles filles… et des plus beaux garçons, aussi, trop de concurrence pour une seule femme, en gros, qui pour la peine s’est dit que perdre un kilo ou deux ne serait sans doute pas du luxe.

Alors, sur le principe peut-être, mais dans les faits… Elle n’a même pas eu le temps d’achever un premier tour du parc qu’elle est déjà essoufflée comme c’est pas permis. Son cœur bat à tout rompre, et elle a bien du mal à récupérer son souffle… Eh bien, ce n’est définitivement pas à ce rythme-là qu’elle pourra prétendre à la taille de guêpe de Susan. En vérité, elle devrait arrêter de prétendre à quoi que ce soit. Elle meurt d’envie de manger un bon burger bien gras et des frites. Pour ce qui est de l’efficacité de sa tentative de remise en forme, on repassera, du coup. Quand on pense qu’elle pouvait chevaucher des heures sans s’épuiser quand il fallait traverser les différentes régions de Narnia ! ça lui semble bien loin derrière elle, à présent.

Elle s’arrête un instant, reprend son souffle, ne prend pas tout de suite conscience de la présence du jeune homme installé sur le banc à proximité, mais il remarque en revanche la bouteille d’eau à côté de lui, et elle réalise qu’elle meurt de soif. Pas très maline, elle n’avait même pas envisagé d’en prendre une, alors que ce serait la moindre des choses, pas vrai ? Clairement, oui. Elle hésite. Ça se fait pas vraiment, mais en même temps, elle a la gorge super sèche, là, tout de suite.

« Bonjour, désolé, est-ce que vous accepteriez de me prêter votre bouteille, s’il vous plaît ? » demande-t-elle à l’adresse du jeune homme, les joues encore rougies par l’effort, et légèrement embarrassée.

Elle espère réussir à faire croire qu’elle n’aura pas été épuisée par quelques mètres de course à peine, mais pour tout dire, elle en doute fort quand même. Mais tant pis, dans le pire des cas, il l’enverra balader, et Lucy, pour sa part, baissera les bras et rentrera chez elle. Oui, c’est un bon programme, au fond.

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Samuel se remet doucement de ce qu'il s'était passé juste avant Noël. L'histoire avec Monty, le fait qu'il l'avait bien amoché en fin de compte si bien qu'il avait fini à l'hosto. Son histoire avec Brooklynn. Il avait été en convalescence pendant tellement de temps à squatter ses jeux videos que sortir l'aiderait surement à se ressourcer. Il avait l'impression de ne plus rien faire et de se laisser vivre. Pas de manière négative en soit, mais surtout que Sam avait besoin de prendre l'air.

Il avait un rendez vous médical à l'hôpital pour voir si son état s'améliorait. On lui retira son plâtre à son poignet mais il devait garder une attelle le temps de pouvoir faire quelques séances de kiné pour remettre tout ça en place. Au début, c'était particulièrement entravant. Ca le restait, mais le fait de pouvoir enfin avoir le poignet un peu plus libre était un réel soulagement. Fini les démangeaisons que le plâtre lui apportait. Même s'il était encore coincé d'un côté, il pouvait bouger un peu.

Notre garçon en avait donc profité pour prendre une sorte de pique nique afin de manger à l'extérieur. Un simple sandwich, un paquet de chips, une boisson. Profiter du soleil radieux de l'extérieur. Ca lui éviterait de moins faire le geek et de faire profiter à son cerveau de l'oxygène du monde de dehors.

Il entame son sandwich assit sur son banc, il avait ses airpods sur les oreilles à écouter un podcast qu'il avait enregistré pour la balade, en profitant du moment présent. Il se sentait bien. Il était en train de réfléchir à envoyer un message à Brooke et venir peut être la voir après, vu qu'ils approchaient de la St Valentin après tout.

Il attrapa sa bouteille d'eau et en but de longues gorgés avant de la redéposer et continuer son repas. Quand une jeune fille vint à s'asseoir près de lui. Ses yeux se tournent vers elle. Il sentit la tête lui tourner un instant puis l'effet disparu. Ses yeux sur elle, il manqua sa bouche quand il essaya d'y enfourner quelques morceaux de chips qui tombèrent sur ses genoux. Comme hypnotisé par la jeune fille, il n'arriva pas à défaire son regard d'elle. Charmante, jolie, malgré l'effort qu'elle venait de fournir. Le rouge à ses joues lui donnait un air jeune et frais. Elle se tourne vers lui. Sam se secoue la tête alors qu'elle lui demande si elle peut boire une gorgée de son eau. Sam se reprend, regarde sa bouteille. Il ne peut rien lui refuser. C'était un constat totalement irrationnel qu'il était en train de se faire.

Il manque de faire tomber la dite bouteille en l'attrapant. Sa maladresse légendaire le reprenant tellement il était perturbé avant de la tendre à la jeune fille avec un sourire niais.

" Bonjour. Tenez ! Je vous en prie. Vous avez l'air d'en avoir besoin. " D'accord, ca pouvait être malaisant surtout pour la jeune fille à ses côtés. Mais Sam ne pouvait pas s'en empêcher, c'était comme un aimant. Un magnétisme qu'il ne contrôlait pas et les paroles qui suivirent furent dans cette même lancée. " Je suis sûr qu'on ne peut rien vous refuser. En tout cas, moi, je ne le pourrais pas. "

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feat. Sam

Lucy affiche un sourire amusé alors qu’elle voit la bouteille du jeune homme presque lui échapper des mains, bouteille qu’elle récupère tandis qu’il affirme qu’elle a l’air d’en avoir bien besoin. Le sourire de Lucy se fait légèrement plus embarrassé : elle ne veut même pas imaginer à quoi elle ressemble, en cet instant, mais elle devine que ça ne doit franchement pas être glorieux, pour le coup. C’est alors qu’elle boit une première gorgée que son interlocuteur reprend lui parole en affirmant qu’il est convaincu qu’on ne peut rien lui refuser, ou qu’en tout cas, lui, ne le pourrait pas.

Elle porte sur lui un regard plus attentif, et découvre en lui tout un tas de détails qu’un coup d’œil trop rapide ne lui avait pas permis de constater en premier lieu. Pour commencer, elle ne peut que remarquer à quel point il est beau, d’une beauté qui soudainement lui semble presque irréelle. Comment a-t-elle seulement pu s’adresser à lui sans détour et sans aucune forme de gêne l’instant d’avant… Elle réalise à présent qu’il est le dernier homme suur terre en présence de qui elle voudrait se rendre ridicule, et plus que jamais, elle s’en veut d’être si peu présentable. Il est si adorable, si aimable avec elle, mais il se joue forcément d’elle, n’est-ce pas ? Il est la blanche colombe, et elle le vilain crapaud, ça ne fait aucun doute. Alors qu’elle rend finalement sa bouteille à Sam, elle se sent tout à coup troublée de se dire qu’elle avait posé ses lèvres où, peut-être, celles de Sam s’étaient déposées peu de temps auparavant.

« C’est gentil de me dire ce genre de choses », fait-elle avec soudainement la crainte que chaque mot qu’elle prononce puisse l’éloigner de cet homme dont elle constate un peu plus la perfection à chaque seconde, même quand il ne fait rien, même quand il ne dit rien. « Vous n’êtes pas obligé. Je veux dire… Un homme comme vous, toutes les filles doivent être à vos pieds et… Pardon, ça ne se fait pas de dire ce genre de choses », se reprend-elle, soudainement d’une maladresse ce qu’il y a de plus proverbiale. Elle a tellement envie qu’il la trouve véritablement intéressante, elle veut tellement prolonger ce moment avec lui, passer le plus de temps possible en sa compagnie, qu’elle en oublie de savoir de quelle façon se comporter. A ne pas vouloir se rendre ridicule, elle redoute qu’il la trouve justement ridicule. Mais elle profite du fait de réussir à avoir toute l’attention de cet homme qu’elle trouve naturellement si parfait pour reprendre la parole, accaparer son temps tant qu’il le lui accorde. « Je m’appelle Lucy. »

Elle brûle d’entendre son nom, de tout savoir de lui, en réalité. Même en en sachant si peu, trop peu, elle a déjà le sentiment de le connaître par cœur. Qu’est-ce que ce sera, alors, quand il acceptera de s’ouvrir à elle ? S’il accepte de s’ouvrir à elle. Il n’en sera que plus parfait.

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feat. Sam

La situation était totalement incongrue. Comment en une fraction de seconde, notre garçon peut devenir hypnotisé par une demoiselle qu'il ne connaissait pas du tout. Et puis... il avait Brooke. Il n'était pas seul. Mais Brooke était loin maintenant, et Brooke comprendrait. Oui, l'esprit de Samuel était complètement embrumé par quelque chose dont il n'avait pas lui même conscience à cet instant précis.

Sam sourit et ne peut se retenir de sourire irrémédiablement alors que son regard se perd dans le doux visage de la demoiselle. D'un seul coup, il se sentait capable de soulever des montagnes pour elle. C'était tellement incroyable. Elle le complimente alors que son sourire se fait moins franc et plus gêné.

" C'est gentil, mais je ne suis pas ce genre d'homme là. " Lui avoue-t-il.

Il avait été le Nerd pendant longtemps dans le fond de la classe. Ici, d'accord, en vieillissant il avait gagné un sacré capital charismatique mais il restait toujours ce geek, un peu balourd parfois et maladroit. Il parlait souvent sans réfléchir et il avait tendance à foncer tête baissée.

" Vous pouvez me dire et me demander tout ce que vous voulez. " Lui avoue alors Sam qui ne maitrise en rien ses paroles. C'était comme s'il devait lui avouer celà avec évidence et sans détours.

Et la belle demoiselle se nomme Lucy. Un nom qui lui va à merveille. Samuel sourit de plus belle et se tourne vers elle.

" Lucy... Un très joli nom pour une si jolie fille. " Bon en temps normal, ca sonnait royalement kitch et culcul, il faut l'avouer mais sur l'instant, tout semblait si naturel à Sam. " Je m'appelle Sam. " Lui confesse-t-il à la suite. " Celà peut sembler impoli mais... J'aimerai passer du temps avec vous. Celà ne vous gêne pas ? On pourrait... se balader ? "

Car non, il ne voulait pas se détacher d'elle. Plus jamais. Elle était devenue sa drogue, elle l'hypnotisait comme jamais et toutes les cellules de son corps ne désirait plus qu'elle. Le reste n'avait plus d'importance.  

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Vraiment ? Il ne serait pas ce genre d’homme ? Lucy n’y croit pas une seule seconde. Impossible qu’un charme tel que le sien laisse qui que ce soit indifférent. Aucune femme – aucun homme non plus d’ailleurs – ne serait en mesure de résister à ce charmant minois, et à dire vrai, le fait que lui-même ne semble pas en avoir conscience a le don de le rendre plus attendrissant encore… Elle se dit qu’il doit en avoir, des prétendantes, mais qu’il ne le réalise même pas, en fin de compte. Est-ce qu’il se rendra compte, de son côté, du trouble que sa seule présence, des détails aussi infimes que son sourire ou le ton de sa voix, sont capables de susciter en elle ? Elle s’amuse à songer que non, et ça ne le rend que plus attirant encore à ses yeux, pour tout dire.

C’est difficile de résister à un jeune homme qui, si attirant, vous affirme que vous pouvez tout lui dire, et tout faire, c’est à la fois tentant de le prendre pour une invitation réelle, et dans le même temps, elle a peur de l’ennuyer, de l’encombrer… Elle ne voudrait pas qu’il regrette aussitôt ses paroles et la trouve barbante… Elle veut qu’il la trouve intéressante, mieux que ça, elle veut être la fille la plus intéressante qu’il ait jamais rencontrée.

Elle sent le rose lui monter aux joues quand il complimente son nom pour la complimenter elle. Sans être complexée ou se trouver particulièrement laide, Lucy Pevensie ne s’est jamais trouvée belle. En même temps, la véritable beauté de la famille, c’était Susan, et en soi, ça lui allait, elle se contentait bien d’être joviale, sympathique, amusante… Mais en cet instant, le fait que ce jeune homme la trouve belle compte énormément à ses yeux, et elle aussi le trouve beau.

« Sam, ça te va si bien, aussi… ça vient de Samuel ? Enfin, c’est pas important, désolée, je pose des questions bêtes, parfois, quand je suis nerveuse. Enfin, c’est pas que tu me rends nerveuse mais… bon, si, un peu… Je suis pas habituée à ce que les garçons comme toi… s’intéressent à moi. » Elle lui adresse un sourire. « Moi aussi j’aimerais passer du temps avec toi. On peut se balader ? – désolée, je viens de te tutoyer ! J’ai le droit ? ça te dérange pas ? – et on pourrait peut-être boire un verre, après ? » Comme pour se donner du courage, Lucy prend la main de Sam dans la sienne, presque par instinct, et commence à marcher. « Alors, Sam, parle-moi de toi. Je veux absolument tout savoir. »

Elle est sincère, elle veut tout savoir de lui, dans les moindre détail, elle a l’impression que chaque information qu’il lui donnera et qui le concerne sera aussi précieuse que l’or. C’est nécessairement le cas, pas vrai ? Oui, forcément.

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Sam était comme envouté par la jeune demoiselle alors qu'un sourire ne le quittait plus. C'était le coup de foudre. Oui, ca existait, il ne pouvait pas en être autrement. Il buvait à ses paroles, il voulait savoir tout de Lucy. Lucy... Un si joli nom en passant ! Le plus beau qu'il ait pu entendre de sa vie !

Elle lui demande si Sam est le diminutif de Samuel, son sourire s'élargit tant il la trouve si tendre, si gentille. Il se permet de glisser sa main valide sur la sienne pour la serrer dans la sienne et lui dit dans un large sourire.

" Oui. Et pourquoi donc ? " Lui demande-t-il. Sam ne s'est jamais vraiment considéré comme le mec le plus attractif du monde. Ca devait être son côté nerd qui devait jouer. " Mais tu n'as pas à penser ça. " Lui dit il avec une niaiserie à peine prononcé. Alors qu'il la tutoie en retour. " C'est avec plaisir ! Tu peux tout me demander. "

Oui, c'est un peu extrême comme affirmation. Mais il n'était plus lui et vous savez pourquoi. Déjà parce qu'il avait Brooklynn dans sa vie et qu'il ne lui ferait jamais un coup pareil dans cette situation. Il se lève et il laisse la jeune fille prendre sa main dans la sienne alors qu'il marche dans le parc et qu'elle lui demande tout de lui. Sam rit de bon coeur avant de lui dire:

" C'est d'accord mais à une condition. Que tu me parles de toi en retour Lucy ! Je veux aussi tout savoir ! "

C'était la moindre des choses pour lui. Il continue d'avancer dans le parc et commence un peu à répondre à la question de la jeune fille.

" Et bien, je m'appelle Sam Witwicky, je... heu... bon à la base je vends des assurances mais je veux monter ma start up. Je suis ingénieur en informatique ! " Dit il fièrement. " Sinon je viens de New-York. Enfin c'est le dernier endroit où j'ai vécu avant d'arriver ici. Et toi Lucy ? Tu viens d'où ? " Demande-t-il en retour, avide d'en savoir plus sur elle.

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Sam prend sa main dans la sienne. Ce geste est si simple, si naturel, qu’il réussit à la troubler et à l’émouvoir bien plus qu’elle ne l’aurait soupçonné. Elle s’en veut de réaliser que ça main est moite mais elle ne veut pas pour autant se priver du contact de ses doigts entrelaçant les siens… L’idée de pouvoir se promener avec lui, lui parler, boire un verre en sa compagnie, tout cela fait pour elle l’objet d’une exaltation à nulle autre comparable, et elle a envie de savourer chaque instant. A vrai dire, ils pourraient bien se contenter de ne rien se dire, et juste se fixer dans le blanc des yeux sans parler que Lucy serait capable d’y trouver le plus parfait contentement. Parce que c’est lui, et qu’au fond d’elle, elle ressent qu’il ne saurait y avoir personne d’autre en dehors de lui.

« Je te dirais tout ce que tu veux savoir », fait-elle, soucieuse de se livrer à lui, convaincue qu’elle pourra le faire sans crainte et sans détour, et qu’il acceptera de la croire. Elle a envie de penser qu’il sera capable d’aimer chaque infime partie d’elle comme elle-même se sent déjà amoureuse de chaque détail faisant de lui qui il est.

Elle boit littéralement ses paroles quand il accepte donc d’en dire plus à ce sujet. Witwicky, elle trouve que ça sonne bien, aussi bien que Sam et Samuel… Mais tout ce qu’il est, en cet instant, transpire soudainement la perfection à ses yeux. Il pourrait sans doute lui apprendre qu’il vend des aspirateurs où qu’il fait la plonge dans un restaurant qu’elle trouverait sa vie tout à fait fascinante. Elle l’écoute lui apprendre qu’il est ingénieur en informatique., qu’il a monté sa start-up : ambitieux, donc, et intelligent, comment pourrait-il ne pas lui plaire encore davantage ? Il est fier de lui, mais il a de bonnes raisons de l’être, en même temps.

« Tu feras quoi dans ta start-up ? ça a l’air passionnant. » Et elle n’est pas sûr qu’elle-même paraisse si intéressante, ce qui pourtant, au vu de son histoire, n’a rien de difficile. « J’ai vécu à Londres, un temps, mais on a dû partir à cause de la guerre, et se mettre à l’abri… Mais c’est pas vraiment là où j’ai vécu le plus. C’était Narnia, ma vraie maison. » Elle l’observe un instant. « J’ai peur que tu me prennes pour une folle si je t’explique… »

Mais en même temps, elle a très envie de lui expliquer. Parce qu’elle a envie de tout partager avec lui, et parce qu’elle a réussi à se convaincre qu’il est capable d’entendre et de comprendre. Elle a envie qu’il n’y ait pas une seule parcelle de qui elle est qui lui soit inaccessibles. Les secrets, c’est important, certes, mais elle ne veut pas avoir de secrets pour Sam Witwicky.

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Samuel ne se rend pas bien compte de la façon dont il se comporte vis à vis de Lucy mais tout celà lui semble si... naturel. Oui, c'est le mot. Il voit une authenticité en Lucy qu'il n'a vu dans personne d'autre avant elle. Oui, il ne la connait que depuis quelques minutes mais l'amour n'est pas logique non ? Il était prêt à remuer ciel et terre pour elle et lui décrocher la lune si elle lui demandait. Ce joyaux d'innocence et de pureté. C'est comme ça que Sam la voyait à cet instant.

Notre jeune Samuel lui parle alors de lui et peut être un peu trop de lui. Il ne devrait pas crier sur tous les toits qu'il souhaite ouvrir une start up et surtout pas comme ca à une fille inconnue. Mais c'était Lucy alors c'était normal. Elle pouvait tout savoir de lui. Absolument tout. Elle en avait le droit.

" Et bien, je suis ingénieur, c'est de l'informatique. Je voudrai améliorer la vie des gens en créant une IA. Une Intelligence artificielle qui pourra aider les gens dans leur quotidien. Je sais que c'est possible, car j'ai vu de nombreuses choses qui me font penser qu'on peut le faire. "

Il parle des Transformers et de leur mécanique. Il avait eu des joyaux de technologies dans les mains. Il n'avait pas la connaissance pour faire ce que le cube pouvait faire. Mais il avait quelques connaissances, et de l'expérience pour tendre à celà.

Elle lui explique alors qu'elle vient de Londres. Il connait bien ça. Elle parle de la guerre ? Sam fronce les sourcils. Quelle guerre ? Il n'en connaissait aucune à son époque. Mais il avait croisé Mutt déjà qui venait des années soixantes alors...

" Tu ne viens pas de cette époque ? " Demande d'abord Sam. " Tu parles de la guerre mais chez moi... Enfin en 2022 il n'y a pas de guerre comme celle que tu énonces. " Il continue de l'écouter. Elle parle d'un lieu qu'il ne connait pas. " Narnia ? C'est où ? C'est quoi ? " Demande-t-il avide de tout savoir sur elle. Cette fille était passionnante en plus d'être adorable et absolument géniale. Comment avait il fait pour ne pas la croiser avant. " T'en fais pas, niveau histoire bizarre j'en ai aussi pas mal de mon côté. Mais je veux entendre la tienne avant et je t'expliquerai la mienne si tu veux. Enfin... Sans entrer dans les détails car ca n'intéresse personnes les détails... " Dit-il en riant légèrement.

Parler des Transformers c'était étrange ici. les gens ne pouvaient pas s'imaginer ce à quoi ils pouvaient vraiment ressembler. Il avait fini par se taire et le laisser dans un coin de sa tête.

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Lucy boit littéralement chaque parole prononcée par Sam comme s’il s’agissait là des choses les plus belles et les plus exceptionnelles qu’elle ait jamais entendues de toute son existence. Qu’il soit ingénieur en informatique l’élève soudainement au rang de roi à ses yeux, qu’il s’estime capable de créer une intelligence artificielle fait de lui l’homme le plus intelligent qu’elle ait jamais rencontré, et que son but avant toute chose soit d’aider les gens au quotidien, ça fait de lui le jeune homme le plus remarquable et le plus altruiste qu’elle ait jamais rencontré : en un mot comme en cent, Lucy est absolument sous le charme. Elle n’aurait sans doute pas été moins charmée, ceci dit, s’il lui avait dit qu’il gagnait sa vie en nettoyant des toilettes (elle l’aurait sans doute trouvé particulièrement courageux si c’était ce qu’il lui avait dit).

« C’est merveilleux, ce que tu fais. Il faudra que tu me tiennes au courant », fait-elle avec un large sourire et la plus grande sincérité qui puisse être. « … enfin, si tu le veux bien, bien sûr. »

Elle serre plus fermement la main de Sam dans la sienne, comme pour s’assurer qu’il est bel et bien là, qu’elle n’est pas en train de s’imaginer ce moment. Elle se sent si valorisée, si chanceuse, de l’avoir à ses côtés, de pouvoir compter sur lui. Elle aime ce moment, à ses yeux, il transcende tous ceux qu’elle a vécus par le passé. Et il n’y a aucun moment marquant de sa vie qu’elle veut vivre sans lui, la seule idée qu’ils devront tous deux reprendre leurs chemins respectifs est un véritable crève-cœur à ses yeux.

Elle se sent flattée quand il lui pose des questions à son sujet. Elle veut se rendre aussi intéressante que possible. Elle veut réussir à le fasciner, à le passionner. Elle veut voir ses yeux briller en la regardant. Et elle a peur de ne pas être suffisamment intéressante pour lui, alors qu’en cet instant, rien ne compte plus que lui, absolument rien.

« Non… je ne viens pas de cette époque. La guerre dont je parle c’est… ici, on l’appelle la Seconde Guerre mondiale. » A son échelle, elle n’avait pas vraiment de nom, c’était la guerre, c’est tout. Elle frissonne à la pensée de ces sinistres événements… quand bien même l’histoire de Narnia lui a naturellement appris que la guerre était tristement le propre de toute civilisation. « Narnia, c’était… je ne sais pas comment t’expliquer ça. Un monde magique, fantastique, où les animaux pouvaient parler, peuplé de faunes et de sirènes. Et mes frères, ma sœur et moi, on était les rois. »

Elle a envie de développer, de lui rencontrer sa première découverte de Narnia, la sorcière blanche, puis les différentes occasions qu’ils ont eues de retourner là-bas, mais elle s’arrête tout à coup, parce que même dans ce contexte bien particulier, elle est effrayée qu’il la prenne pour une folle. Elle se doute que ça fait beaucoup de choses à assimiler d’un seul coup.

« Tu dois penser que je suis folle, pas vrai ? »

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feat. Sam

Elle semblait tellement intéressée par ce qu'il faisait. Il la voyait les yeux brillant, Sam pouvait se montrer alors très fier et lorsqu'elle lui glisse les paroles qu'en effet ce qu'il fait est fantastique alors une euphorie intérieure monte en Sam. Cette fille est exceptionnelle et il pouvait dire qu'il l'aimait déjà. C'est peut être idiot et insensé dit comme ça. Mais il ne pouvait pas l'expliquer autrement. Sam a un rire euphorique à la suite de ses paroles. Un rire un peu trop appuyé qui ne lui ressemblait pas.

" Mais bien sûr ! je te parlerai de chaque détail si tu le souhaites ! "

Sam veut aussi en savoir plus sur cette fille. Cette magnifique jeune fille qui était apparu dans sa vie comme par magie. Car Sam le voyait comme ca. Une providence. Visiblement, elle ne vient pas de cette époque, et il fronce les sourcils quand il apprend qu'elle parle de la seconde guerre mondiale. Il pose sa main théâtralement sur son torse.

" Mais c'est affreux. J'en ai entendu parler dans mes livres d'histoire, ca n'est pas une période facile. "

Il se tourne vers elle, il veut la réconforter, la prendre dans ses bras, ne plus la quitter. Il continue de l'écouter et sur son air triste et empathique commence à se dessiner un sourire. Elle avait donc trouvé une sortie ? Une belle sortie.

" Ca a l'air merveilleux. Tu as pu t'échapper ! Tu as dû vivre des choses incroyables ! Et je ne pense pas que tu soit folle car tu vois... Lucy... Moi aussi il m'est arrivé des choses incroyables. "

Il s'avance vers elle et lui prend les mains et glisse son regard dans le sien comme la plus belle des confidences. Vu de l'extérieur, cet échange n'avait surement l'air de rien. OU de deux jeunes un peu éméchés qui n'ont pas le sens des réalités.

" Tu sais moi, ma voiture... C'était une sorte d'extra terrestre... Un robot géant et avec tous ses copains ils sont venus sur terre pour nous aider. Car les Décepticons... D'autres machines extra terrestres étaient là pour nous envahir tu vois... Mais eux c'est les méchants... J'ai combattu à leur côté et on a... gagné... Même si je suis mort... Deux fois. " Il prend un air ailleurs avant de se reprendre pour ne pas faire de la peine à la jeune femme en face de lui. " Mais c'est pas grave. Je suis en vie. " Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres. Il finit par se reprendre même si l'euphorie grandissante ne le quittait pas. Clairement, on pourrait croire qu'il a abusé du crack. " Lucy... " Dit-il alors dans un souffle très sérieusement. " Est-ce que tu crois au destin ? Parce que c'est fou... J'y crois à fond là... Je sais même pas pourquoi parce que jusqu'à présent, je pensais que c'était que de la merde... Passons... Mais j'ai l'impression que tu devais venir à moi. Parce qu'on est extraordinaire tous les deux tu vois ? "

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Tous les détails de sa vie, tout ce que Sam est prêt à lui confier, Lucy est prête à l’écouter avec des étoiles dans les yeux tant elle aura tendance à trouver absolument merveilleux tout ce qu’il pourrait bien partager avec elle. Elle se rend compte qu’un rien peut paraître fascinant quand ce rien vous est raconté par une personne qui compte à vos yeux. Lucy est convaincu que tout ce qui concerne Sam l’intéressera toujours… ne serait-ce que parce qu’elle est fascinée par la pensée de pouvoir ne serait-ce que respirer le même air que lui.

« C’était très dur, oui… », réponds évasivement Lucy. « Mais j’étais encore une enfant, je me rendais pas totalement compte », ajoute-t-elle quand elle évoque la Seconde Guerre mondiale avec son interlocuteur.

Pour Susan et Peter, elle a le souvenir que c’était différent, elle sentait bien qu’ils étaient préoccupés, mais elle-même ne réussissait pas à en prendre la mesure, ou pas complètement en tout cas… Elle, la guerre qui a vraiment eu un impact complet et durable sur son existence, ce n’est pas cette guerre qui a pourtant volé tant de vies, c’est définitivement la guerre qu’ils ont menée contre la Sorcière blanche, au nom d’Aslan et pour défendre ce qui allait devenir leur royaume, à elle, ses frères et sa sœur.

Et en parlant de Narnia, ça lui fait vraiment plaisir de voir qu’il la croit sur parole et sans remettre son discours en question. Elle cache rarement d’où elle vient, mais parce qu’elle ne prend pas la peine de dissimuler son histoire, on lui a souvent ri au nez ou taxée de mythomane. Avec Sam, rien de tel : il l’écoute et, mieux encore, il la croit. Et ça, à Lucy, ça lui fait définitivement un bien fou.

Et elle boit littéralement ses paroles en serrant plus fort ses mains dans les siennes, noyant son regard dans le sien. Et elle ouvre grand la bouche de surprise quand elle lui parle de sa voiture-alien, de ces histoires de Decepticons et elle ne sait quoi encore.

« Tu sais… moi aussi je suis morte… », souffle-t-elle sur le ton de la confidence avant d’émettre un léger rire un peu triste. « Enfin, une seule fois, en ce qui me concerne. Tu me bats. »

Ce n’est pas drôle du tout, pourtant, elle y trouve une certaine forme d’amusement, comme une preuve de plus du fait qu’ils étaient faits pour être ensemble, parce qu’ils ont partagé cette expérience forte que beaucoup ne seraient pas capables de comprendre. Alors oui, en sa compagnie, clairement, elle y croit, au destin.

« J’y crois, oui… Tu sais qu’il y avait une prophétie à mon sujet, sur Narnia ? Enfin, sur moi et sur mes frères et sœur. Je sais que certaines choses sont supposées arriver. J’y crois de tout mon cœur en tout cas. Et je suis certaine que je devais te rencontrer moi aussi. » Elle l’observe avec émotion, prononçant des mots qu’elle regrettera d’avoir dit plus tard. « Tu me complètes, tu comprends ? »

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

C'est vrai qu'en tant qu'enfant, on a tendance à se laisser porter. Mais celà avait dû être une sacré épreuve à passer. Celà lui fait penser à Mutt qui avait aussi grandit et était né durant cette guerre. Une autre époque totalement différente de la leur. Ce monde était rempli de gens incroyables.  Mais Lucy était encore plus incroyable que tout le reste. Elle était un rayon de soleil apparu comme par magie dans la vie de Sam. Il ne s'y attendait pas.

Elle lui avoue aussi être morte, Sam grimace et il se sent désolé pour elle. Une chose qu'il avait en commun tous les deux. Mais ici ils avaient le droit à une seconde chance. Ils ne devaient pas la laisser passer.

" Je suis désolé pour toi. Oui... On m'a réanimer mais la seconde, je suis mort... mort ! Je me suis réveillé ici. "

Il avait envie de la prendre dans ses bras pour lui montrer qu'il était là, profiter de ce moment avec elle. Sam se tourne vers elle lorsqu'elle lui dit ce que lui même pensait à cet instant. Sans se rendre compte qu'ils étaient tous les deux portés par un charme. Alors il sourit, les yeux brillants d'une émotion difficilement contenue. Il sent cette euphorie le prendre.

" Exactement et si... " Il se rapproche d'elle prend ses mains. " Et si nous faisions partie d'une prophétie alors tu serais ma promise ? J'en suis convaincu. " Est-ce qu'il s'entendait ? Absolument pas. Et si son lui conscient pouvait voir ce qu'il racontait comme connerie, il se taperait le front avec puissance. " Lucy, je peux te dire quelque chose de fou et d'insensé ? Quelque chose que je ne comprends pas... Mais on s'en fout car ce monde est magique et incompréhensible... " Il se rapproche, prend son visage entre ses mains et dans un sourire lui dit distinctement avec toute la conviction du monde. " Je t'aime Lucy. Depuis que je t'ai rencontré sur ce banc il y a cinq minutes, j'ai compris que tu serais celle que j'aimerai pour toujours. " Ou jusqu'à demain mais pour l'heure, Sam était trop à l'ouest pour s'en rendre compte. " Je me demande même si je ne suis pas revenu à la vie pour te retrouver. Toi, rien que toi et personne d'autre. " Oui, là on battait les records de niaiserie.

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Lucy affiche un fin sourire qui signifie « ce n’est rien » quand Sam lui assure être désolé de ce qui lui est arrivé. Elle le comprend, qu’ils ont vécu un sort équivalent, que c’est leur mort qui les a menés ici. Mais en ce qui concerne Lucy, elle ne voit pas de raison de se lamenter. Si elle était vraiment morte, elle aurait été conduite au royaume d’Aslan, et ce n’est pas le sort le plus douloureux que l’on puisse concevoir. Non, si elle nourrit une quelconque tristesse quant à ce constat, ce n’est même pas vis-à-vis de la jeunesse qui lui a été dérobée, plutôt concernant ceux qui sont restés. Ou celle qui est restée, en l’occurrence. D’un coup d’un seul, Susan a perdu ses deux frères et sa sœur. Lucy ne peut qu’imaginer ce qu’elle a pu ressentir, à quel point cela a dû être douloureux pour elle : personne, jamais ne devrait avoir à vivre une chose pareille… Malheureusement, c’est une chose qui arrive bien trop couramment.

« Tu crois… ? » demande Lucy, troublée, quand Sam suggère qu’ils pourraient tous deux être l’objet d’une même prophétie qui les promettrait l’un à l’autre. En vérité, elle lui pose la question, mais elle y croit tout autant que lui.

Elle ne sait expliquer autrement que son cœur batte si fort quand elle le regarde dans les yeux, qu’elle a l’impression d’oublier de respirer. Oui, elle ne peut pas le comprendre différemment, elle non plus : ils sont faits l’un pour l’autre, c’est de l’ordre de la plus totale évidence, et le nier reviendrait à nier une partie de ce qu’ils sont.

Elle ne le lâche pas des yeux quand il lui demande s’il peut lui dire quelque chose de fou et d’insensé. Elle est d’accord, oui, et son regard parle de lui-même. Quoi qu’il puisse lui dire, Lucy se sent prête, elle se sent prête parce qu’elle est convaincue qu’elle ne pensera pas différemment de lui. Elle ressent si fort ce sentiment d’amour qui la submerge qu’elle ne peut le concevoir autrement. Elle ne pense plus à Camilo et à ce qu’elle éprouve en sa présence. Son cœur et son esprit sont entièrement tournés vers lui, et quand Sam lui déclare sa flamme, ça lui semble juste… naturel.

« Tu sais quoi ? Je pense exactement la même chose », fait-elle très sérieusement. « Je t’aime, Sam Witwicky, je t’aime à la folie. Et je sais que je t’aimerai toute ma vie. Si je dois passer une seule seconde loin de toi, ce sera une seconde terriblement perdue. »

Et comme pour mieux illustrer son propos, elle se rapproche de Sam et brise les quelques centimètres qui les séparent l’un de l’autre avant d’enrouler ses bras autour de son cou pour venir poser ses lèvres sur les siennes, convaincue en cet instant qu’elle ne voudrait plus jamais embrasser d’autres lèvres de toute son existence. Un amour tel que le leur ne saurait être troublé par quoi que ce puisse être.

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Est-ce que Samuel Witwicky allait regretter tout ce qu'il se passait à cet instant le lendemain ? Clairement. Mais en attendant le jeune homme était pris d'une euphorie qu'il ne se connaissait pas. Et il n'avait d'yeux que pour Lucy. Cette fille qui lui était tombée dessus comme par magie. Sam pouvait totalement croire au destin à cet instant. Cette destinée si merveilleuse et si parfaite.

Quant à Brooke ? Il n'y pensait pas, elle était noyée sous toute cette merde ... Car Sam n'était pas conscient qu'il était sous un sort. Et il continuait dans l'éloge de Lucy et jusqu'à lui avouer ses sentiments imaginaires. Et la jeune femme répondait à l'appel. Il ne pouvait pas en être autrement. Car elle aussi était poussé par ce sort mystérieux.

" Je le crois totalement ! Il n'y a pas de hasard et tous les deux... Nous sommes fait l'un pour l'autre ! " Répond-t-il avec un trop grand enthousiasme pour être honnête.

Et bien entendu comme ca n'était pas assez, il continue sur sa lancée à lui faire un grand discours qui ne lui ressemblait pas du tout. Il prenait le risque qu'elle le rejette mais visiblement, elle lui avoua son amour aussi. Alors... C'était donc réel ? Un large sourire s'affiche sur son visage, alors que ses yeux brillent d'un amour infini pour elle.

Elle se rapproche de lui, et elle enroule ses bras autour de son cou avant de glisser ses lèvres sur les siennes. Et Sam répond à ce baiser avec intensité. Il l'aimait, il ne pouvait pas en être autrement. Ils sont de longues secondes à s'échanger ce baiser paradisiaque jusqu'à ce que Sam lui dit:

" Profitons de chaque seconde. Je ne veux plus perdre une seule seconde ! Que souhaites tu le plus au monde ? Je te l'apporterai sans détour. Je veux tout te donner. Je veux te rendre heureuse ! " Lui promet-il avec un réel sérieux.

Il n'avait plus aucune pensée logique. Il était noyé dans un brouillard mental dont il n'avait pas conscience et il était prêt à tout lui apporter, quitte à se mettre dans le rouge ou se couper de tout autre chose. Il l'aimait plus que tout et il voulait lui prouver.

" On va trouver un lieu magique tous les deux ! Comme Narnia ! Parce que je sais que ca te tient à coeur ! Et je ferai de toi ma reine... "

Il glisse sa main dans la sienne et l'emmène à travers le parc d'un pas pressant mais il ne voulait pas perdre de temps. C'était limite étouffant de se dire qu'ils perdaient tellement de temps à ne pas profiter de leur amour et de leur vie à tous les deux. Il se sentait pressé par celà et il avait besoin de plus toujours plus... C'était limite angoissant de se dire que le temps passait et qu'il perdait chaque seconde.

" On ne doit plus perdre de temps... "

Le cœur a ses raisons...

feat. Sam

Ils s’emballent, ils s’emballent et cette situation est complètement ridicule, mais il ne faut pas attendre que l’un ou l’autre retrouve un semblant de raison, là, tout de suite. Sous l’effet du philtre, ils sont complètement ignorants de l’absurdité non seulement de cette situation mais aussi de la conversation. Non, de leur côté, ils réussissent à se convaincre que tout ce qui est en train de se passer est incroyablement réel. Lucy n’envisagerait pas une seule seconde de remettre ses sentiments en question. Sur le moment, elle a véritablement le sentiment que c’est là ce qu’elle a vécu de plus fort et de plus pur dans toute son existence. Elle en est si convaincue que personne, absolument personne ne serait capable de remettre cela en considération.

Oui, il n’y a pas de hasard et ils étaient faits l’un pour l’autre. Et même si Lucy devine qu’ils se rencontrent pile au bon moment, elle aurait voulu que son chemin croise le sien bien avant afin de pouvoir savourer sa présence comme il se doit. Le baiser qu’ils échangent, Lucy est convaincue qu’elle ne serait certainement pas capable d’en connaître de plus savoureux, parce qu’il contient en son essence le bonheur et l’amour à l’état pur (oui, rien que ça, parfaitement).

« Ce que je veux le plus au monde ? » Lucy fait mine de réfléchir, mais sa réponse, elle la possède déjà : elle tient de la conviction la plus pure et la plus totale qui puisse être en ce bas monde. « C’est toi que je veux. De quoi est-ce que je pourrais avoir besoin d’autre ? Je n’ai besoin que de toi… » Elle marque une pause. « Et ne plus jamais être séparée de toi. Si tu veux me faire une promesse, alors c’est celle-là… Je ne veux pas passer une seule seconde loin de toi, ce serait du temps perdu. »

Alors oui, il leur faut un lieu magique rien que pour tous les deux… Oh, comme elle aimerait retourner à Narnia avec Sam à son bras, alors absolument tous ses rêves sans la moindre exception deviendraient réalité. Quelle perspective grisante ce serait ! Tous ses rêves prendraient alors forme. Et de quoi pourrait-elle bien rêver d’autre, dès lors ? La réponse est on ne peut plus évidente : elle aurait tout ce que son cœur pouvait bien désirer, et le reste n’aurait guère plus d’importance.

« Tu sais, je n’ai pas besoin de Narnia, j’ai juste besoin de vivre avec toi. Mais maintenant que je t’ai trouvé, j’ai l’impression que tout est possible. » Elle l’observe avec sérieux. « Est-ce que tu accepterais de chercher un passage vers Narnia avec moi ? On scrutera tous les tableaux, on fouillera toutes les armoires… je suis sûre qu’on trouvera ! »

Elle n’avait sans doute plus la moindre idée de ce qu’elle disait, en fin de compte, mais sur le moment, son discours lui paraissait parfaitement cohérent et à toute épreuve, vraiment, et elle voyait difficilement qui pourrait bien être en mesure de la contredire.