Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
C'était un cauchemar. Un véritable cauchemar. Des bêtes grouillantes, trop vives pour les attraper, trop intelligentes pour les berner, avaient envahi son appartement. Carmilla était persuadée que c'était la faute du propriétaire de l'immeuble, qui était resté sourd aux plaintes des locataires concernant les quelques trous dans les caves et la toiture. Toute bête un tant soit peu maline aurait profité de cette aubaine pour s'aventurer dans l'édifice et profiter de la chaleur des chauffages. Seulement... Seulement des rats avaient réussi à entrer chez elle. Et ça, c'était intolérable.
Elle n'était pas effrayée par leur présence, loin de là. Mais elle la trouvait tout de même déplaisante. Tendue depuis qu'elle avait récupéré ses crocs et avec eux sa soif de sang, Carmilla passait la majeure partie de ses journées à se contenir pour ne pas sauter sur la première gorge venue. Et, même si elle n'avait pas encore récupéré toutes les facultés de son vampirisme, elle avait parfois la sensation qu'elle pouvait entendre les petites griffes de ces animaux sur son parquet. Ce n'était qu'une hallucination sonore que son esprit en manque de sommeil correct lui infligeait, bien évidemment. Mais c'était contrariant.
Si elle avait encore eu la capacité de se transformer en panthère, elle aurait réglé le problème elle-même. Elle n'aurait fait qu'une bouchée de ces rats qu'elle apercevait régulièrement mais qu'elle ne parvenait jamais à piéger ou à chasser complètement. Qu'il était doux, le temps où ses seules préoccupations étaient les potentiels chasseurs de vampire et la crainte de ne pas trouver gorge suffisamment pâle et appétissante...
Après des jours et des nuits de paranoïa causée par le moindre craquement du bois, le moindre bruit suspect, elle n'y tint plus et se résigna à faire appel à un professionnel. Elle devait continuer ses recherches, et c'était chose impossible lorsque l'on se retrouvait confrontée à de telles distractions.
En cette fin d'après-midi, elle attendait donc impatiemment Bruno Madrigal, faisant les cent pas dans son salon. Lorsque l'on sonna à la porte, elle se hâta d'ouvrir et prit à peine le temps de dévisager le nouveau venu avant de l'interroger :
- Vous êtes le dératiseur ? Entrez.
Elle s'écarta pour le laisser passer et referma la porte derrière lui.
- Peu importe le prix qu'il faudra payer, j'ai besoin que vous me débarrassiez de ces rats. Ils m'empêchent de travailler, grogna-t-elle avec mauvaise humeur.
Bruno Madrigal
▿ Ton univers : Encanto
▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
▿ Métier : Dératiseur (il adopte tous les rats dont il débarrasse les foyers)
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Divination
▿ Ami des rats
S’il fallait établir une liste de métiers ingrats que peu de personnes apprécieraient sincèrement de faire, dératiseur tiendrait sans doute une bonne place, mais ce n’est absolument pas par dépit que Bruno a choisi ce métier. Non, c’est davantage par conviction – et un peu par facilité, c’est bien possible. La concurrence n’est pas si rude, dans son milieu, ce qui fait qu’il s’est trouvé une clientèle facilement, et au-delà de ça, il est heureux, lui, de pouvoir donner une seconde chance à ces pauvres créatures qui, s’ils n’étaient pas là, connaîtraient sans doute un sort vraiment terrible. Oui, il est plutôt ravi de faire ce métier, qui exige par ailleurs une discrétion de rigueur qui lui convient assez (même si, quand on court après des rats, on est pas toujours bien discret quand on s’appelle Bruno Madrigal et qu’on se refuse à employer des démarches trop offensive).
Il a été appelé, cette fois, par un particulier, une certaine Carmilla Karnstein, et il s’attend aux réclamations de rigueur quand des locataires d’appartement font appel à lui pour leur logement seul sans qu’il ne couvre l’immeuble dans son entier. Il ne peut pas faire de miracle : les rats finissent forcément par revenir, mais au final, ça n’a pas beaucoup d’importance pour lui, ce temps durant, il a au moins l’occasion de se faire de nouveaux amis – pas ses clients, les rats, et au final, il se fiche bien de l’argent, même si le propriétaire de son appartement miteux sous les combles qui coûte pourtant une bouchée de pain, serait sans doute ravi que Bruno apprenne à s’en soucier, mais ça c’est une autre affaire.
Bref, à l’heure dite, ou presque il a pris un peu de retard parce qu’il s’est perdu en chemin (pour sa défense, cette ville est un fichu labyrinthe), il frappe donc à la porte de l’appartement.
« C’est bien moi, fidèle au poste », dit-il en agitant sa sacoche sous le nez de Carmilla, toujours aussi mal à l’aise socialement (et il faudra un certain temps avant que les choses s’arrangent, très clairement, si elles doivent seulement s’arranger). « Oh vous inquiétez pas, je facture au rat », dit-il très sérieusement en regardant tout autour de lui. « Vous en avez repéré combien à peu près ? Vous avez vu d’où ils viennent ? » demande Bruno, l’oreille soudainement aux aguets.
Avec ses yeux perçants et son oreille affutée, il est convaincu qu’il parviendra à les dénicher facilement. Après, il n’aime pas trop devoir combiner avec la présence de cette femme, qu’il a bien envie de suggérer de partir hors de chez elle, mais il n’a pas vraiment de raisons de l’y obliger, et il ne peut pas vraiment se le permettre si elle a du travail qui plus est.
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Sam 8 Jan - 22:56
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
La brune arqua un sourcil. Ses lèvres s'ourlèrent jusqu'à ce qu'elle affiche un rictus méprisant. Elle commençait déjà à regretter d'avoir fait appel à un homme. Rares étaient les hommes qu'elle tolérait tout simplement car rare étaient ceux qui l'intéressaient. Lucifer faisait office d'exception pour avoir réussi à s'attirer son amitié. Ordinairement, ce qui intéressait Carmilla chez les hommes, c'était leurs filles. Ou leur femme.
Elle songea à l'interroger sur cette étrange décision de facturer au rat, mais s'abstint finalement. Ce n'était pas une conversation qu'elle tenait à avoir. Au lieu de cela, elle reporta son attention sur lui au moment où il l'interrogeait sur des éléments plus concrets.
- Je sais qu'ils sont au minimum trois. Je les ai vus ensemble l'autre soir, dans ma cuisine. Mais il se peut que certains aient échappé à ma vigilance.
Elle lui désigna la cuisine d'un geste du menton pour l'inviter à la suivre dans la pièce en question. Elle lui montra une ventilation dont il manquait une partie.
- Le propriétaire refuse de la faire réparer, mais je crois qu'ils viennent de là. Une fois encore, je ne suis sûre de rien.
Elle se passa la langue sur les dents, s'attardant sur l'un de ses crocs. Depuis qu'ils étaient revenus, elle veillait à ne pas les exposer par mégarde. Elle savait que peu d'habitants seraient franchement surpris de les voir, trop habitués aux phénomènes étranges de la ville, mais elle redoutait que l'on s'inquiète - à juste titre - de la violence dont elle était capable. Si proie elle voulait avoir, il aurait été fâcheux que celle-ci s'enfuie. La peur fugace donnait une délicieuse saveur au sang, mais l'adrénaline de la course gâchait complètement cette subtilité.
- Si vous en trouvez d'autres, ou si vous estimez qu'ils viennent d'ailleurs, je vous prierai de m'en informer. Afin que j'informe à mon tour le propriétaire et que je... Lui impose d'accomplir son devoir, susurra-t-elle tout en lui adressant un semblant de sourire.
Bien évidemment, les méthodes qu'elle avait en tête pour ce projet n'étaient pas conventionnelles. Mais elles étaient redoutablement efficaces.
Bruno Madrigal
▿ Ton univers : Encanto
▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
▿ Métier : Dératiseur (il adopte tous les rats dont il débarrasse les foyers)
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
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▿ Divination
▿ Ami des rats
Cette femme n’a pas l’air bien aimable, ou bavarde. Mais dans le fond, ce n’est pas plus mal aux yeux de Bruno. Il y a de bonnes chances, comme ça, qu’elle le laisse faire son travail dans son coin sans intervenir ni regarder tous ses faits et gestes par-dessus son épaule (c’est clairement une chose qu’il déteste, même s’il accepte de faire avec quand il n’a pas le choix). Il y a aussi de bonnes chances pour qu’elle ne lui tienne pas inutilement la jambe en parlant de tout et de n’importe quoi. Parce que quand Bruno doit faire la conversation, la faute au manque d’habitude et à toutes les tares sociales joyeusement entretenues après dix ans de solitude, il a tendance à parler beaucoup trop pour tenter de compenser un malaise qui n’en devient, par conséquent, que plus palpable.
Il y en a trois. Au minimum. Trois nouvelles recrues qui rejoindront sa petite famille de rongeurs si tout se passe bien, avec peut-être quelques autres rats en suppléments. Bruno garde ses pensées pour lui et hoche la tête tout en se laissant entraîner jusque dans la cuisine – logique, c’est là qu’elles trouvent de quoi se nourrir. La ventilation est cassée, la propriétaire ne veut pas la faire réparer, c’est donc par ce biais qu’elles s’infiltrent dans l’appartement, les petites malines.
« Je pense que vous voyez juste », dit-il en fourrant son regard directement devant la grille de ventilation histoire d’y voir plus clair. Il fouille immédiatement sa besace pour en retirer une lampe de poches. « Ya des crottes de rats, la dedans… » Il passe son doigt dans l’ouverture pour en retirer une crotte ridiculement petite, qu’il agite, fier de lui, entre son pouce et son index. « Vous voyez ! »
Mais il doute fort que cette femme soit franchement impressionnée. Et puis, ce n’est pas pour autant qu’il ne doit pas zyeuter d’autres endroits potentiels, au cas où les rats auraient trouvé d’autres manière d’infiltrer les lieux. C’est qu’il ne fait clairement pas grand-chose à ces créatures ô combien malignes pour prendre possession d’un endroit où elles se sentent en sécurité.
« Je vous dirai tout, promis. » dit-il en tentant d’imitant une sorte de salut militaire, la crotte de rat toujours entre ses doigts, avant de détourner le regard et de se dire que de toute manière, le mieux, tout de suite, c’est de se mettre au travail. « Je peux fouiller tous vos placards ? Certaines personnes aiment pas qu’on fouille chez eux. »
Il s’est déjà fait engueuler une paire de fois pour cette raison (entre autre , mais en même temps, il n’y est pour rien, lui, s’il essaye de bien faire son travail et de ne pas le faire qu’à moitié, on ne devrait pas le blâmer pour ça, si ?
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Lun 10 Jan - 21:12
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
Cette fois-ci, l'expression de Carmilla était ouvertement méprisante. Elle trouvait cet homme étrange. Ce qui n'était pas peu dire, lorsque l'on était soi-même censé être issu des cauchemars et légendes effrayantes destinées à angoisser les enfants. Pire encore, elle peinait à le cerner. Mais ce qui aurait pu en d'autres circonstances la rendre curieuse ne faisait ce jour-ci que reléguer cet homme au rang des mêmes nuisibles qui avaient envahi son appartement. Et, étant littéralement dotée d'une nature féline, elle peinait à supporter cette observation.
- Je vois très bien, oui, consentit-elle à répondre d'une voix tendue par l'effort qu'elle faisait pour ne pas le saisir par la peau du cou et le chasser de chez elle.
Bien. C'était un excentrique. Peut-être allait-elle succomber à la tentation et boire son sang, finalement. Il était clair, pour elle, qu'il ne manquerait à personne. Et même si tel était le cas, elle avait toujours été égoïste lorsqu'il était question de prendre des vies. Sa soif de sang avant le reste. Les prédateurs avant les proies. C'était inéluctable.
Dans ce qu'elle considérait être un geste de pure bonté, elle passa outre ce semblant de salut militaire. Elle préféra se concentrer sur cette question nettement plus pertinente qui lui prouvait un tant soit peu qu'il savait faire son travail.
- Vous pouvez fouiller.
Elle prit soudainement conscience que, même si ce constat lui déplaisait, sa quiétude dépendait de lui et de son efficacité. Il était donc nécessaire qu'il n'abandonne pas et, pour cela, elle supposa qu'elle allait devoir faire preuve du minimum d'amabilité requis. Alors, d'une voix trop douce pour être de bon augure, elle reprit :
- Désirez-vous quelque chose à boire ? Un café, peut-être ?
Bruno Madrigal
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▿ Ami des rats
Bruno range bien vite l’excrément de rat où il l’a trouvé en constatant l’air peu amusé, pour ne pas dire méprisant de son hôtesse, qui le considérait manifestement avec tout le dédain qu’elle avait en réserve (encore qu’il ne serait pas forcément surpris qu’elle était capable d’en montrer encore davantage). Elle se demande un instant si elle ne va pas juste le virer. C’est ce qui arrive, parfois, quand on réalise qu’en espérant embaucher un dératiseur « standard », on se retrouve avec le fou au rat qui leur raconte sa vie pendant qu’il dératise sans les tuer. Bruno est passé à côté de pas mal de payes, à cause de ça. Pas que ça l’ait spécialement dérangé. Il faut bien qu’il mange (et qu’il nourrisse ses rats, surtout) et paie son loyer, mais l’argent lui est un peu égal malgré tout…
Il est habitué qu’on le regarde comme un drôle d’énergumène, un excentrique auquel on ne pouvait guère confier la sécurité de son foyer. Ceci dit, et malgré ce dédain certain, elle décide de le laisser faire. Soit, elle doit vraiment en avoir marre de ces rats, et lui, ça l’arrange. Ce n’est pas forcément grâce au bouche à oreilles qu’il trouve du boulot, le bouche à oreilles aurait même tendance à lui en faire perdre : pas parce qu’il est inefficace, mais parce qu’il est – ce qui voudront être aimables le qualifieront de « particulier ».
En attendant, il lui donne l’autorisation de fouiller, et Bruno n’attend pas davantage pour ouvrir chaque placard afin de jauger les indices de la présence de ces rongeurs dont il serait ravi de débarrasser cette femme peu amène, pour leur trouver un foyer plus approprié. Au final, Bruno est plutôt surpris d’entendre cette femme lui proposer quelque chose. Sa voix est soudainement devenue douce, et Bruno, sans s’en inquiéter pour autant, s’en étonne du moins. Peut-être qu’il l’a mal jugé ? Peut-être qu’elle se reprochait de l’avoir accueilli un peu froidement ? Lui-même veut bien reconnaître qu’il est parfois très maladroit, et que forcément, la nervosité n’arrange absolument rien non plus.
« Un café, quelle bonne idée ! Qu’est-ce que vous avez comme café ? »
En bon Colombien qui se respecte, le café est pour lui chose sacrée, alors forcément, il n’accepte pas n’importe quel type de café non plus (on peut vivre au milieu de cinquante rats, les laisser dormir dans sa bouilloire et avoir des standards malgré tout, figurez-vous). Alors qu’il ouvre un nouveau placard, le hasard veut qu’il se retrouve nez à nez avec l’un des rongeurs incriminés.
« Ah, je te tiens », dit-il un peu tôt, car le rongeur – comme tout rongeur qui se respecte – est rapide et se faufile entre ses doigts et se fraie un chemin dans son dos avant de courir au sol, et il faut plusieurs longues secondes de course-poursuite pour que les mains se referment finalement sur l’animal et que Bruno puisse le déposer dans sa cage. « Et de un ! » dit-il fièrement en adressant un grand sourire à Carmilla, oubliant un instant son hostilité.
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Jeu 13 Jan - 12:54
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
En quête d'une manière de s'occuper les mains et l'esprit, Carmilla avait à peine attendu la réponse de l'homme avant de se détourner de lui pour commencer à préparer le café filtre. Elle daigna tout de même répondre par-dessus son épaule :
- De l'Arabica.
C'était éreintant, cette nécessité de maintenir un semblant d'humanité. Le conflit de plus en plus belliqueux entre sa nature humaine trop présente et sa nature bestiale en réémergence devenait ingérable. L'apparition du rat éveilla son instinct de chasse, un instant qu'elle était incapable de satisfaire convenablement. Elle aurait l'air bien ridicule si elle tentait en cet instant de se transformer en félin et d'attraper cette bestiole entre ses crocs. Et pourtant... Pourtant, elle ne désirait rien tant que de sentir la chaleur d'une chair sous ses dents, la sensation brûlante du sang qui s'écoulaient sur son menton et inondait sa bouche. Animal ou humain, peu importait, tant qu'elle avait son lot de violence foudroyante.
Elle se pourlécha les lèvres, continuant de fixer le rongeur dans sa cage. Son souffle était court. Sa poitrine se soulevait plus rapidement, comme si elle venait de faire un effort physique. Elle crut devenir démente, emportée dans les sensations contradictoires de ce conflit interne entre ces deux natures qui ne pouvaient guère cohabiter. Son regard était avide. Mais, rassemblant toute la force de sa volonté, elle se détacha finalement de la vision de cet animal piégé et reporta son attention sur l'humain.
Le café était prêt. C'était une distraction bienvenue. Elle tourna le dos au dératiseur et servit une tasse de café qu'elle laissa sur le comptoir. Il était libre de la saisir quand il le voudrait.
- Que faites-vous des rats que vous récupérez ? l'interrogea-t-elle d'une voix devenue légèrement rauque après avoir placé une distance respectable entre elle et lui en prenant appui sur son plan de travail.
Bruno Madrigal
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▿ Ami des rats
De l’Arabica. Par chauvinisme déplacé, Bruno affirmerait bien que ça ne vaut pas le café colombien, mais au fond, n’importe quel café peut faire l’affaire s’il marque un tant soit peu la générosité de son hôtesse, et en l’occurrence, il ne dit pas non à un peu de générosité. Ce n’est pas si souvent qu’on lui propose quoi que ce soit. En temps normal, on se contente de l’ignorer, de quitter la pièce où il se trouve… Le dédain de Carmilla, celui qu’elle lui a adressé initialement et qui pourrait affleurer à chaque mot qu’elle prononce, c’est une chose à laquelle il est habituée. Le dératiseur a rarement bonne presse, auprès de qui que ce soit… Mais au fond, eh bien… Bruno n’a jamais eu bonne presse de toute sa vie, dans tous les cas, donc on ne peut pas dire que ça change forcément grand-chose, au bout du compte.
Bien loin de deviner les tourments intérieurs de son interlocutrice, qui l’inviteraient très clairement à s’éloigner le plus rapidement possible de cette femme et sans se retourner, lui, il est concentré sur sa traque, tout simplement, et il doit reconnaître être presque embarrassé de s’y adonner devant spectatrice… La plupart des gens ne comprennent pas, il le sait bien, qu’il conserve les rats plutôt que de les tuer, et qu’il ne se contente pas, par ailleurs, de les ramener dans la nature, aussi loin qu’il le peut de la ville, mais ni plus ni moins que chez lui. Les plus phobiques auront de quoi faire une syncope rien qu’en passant le pas de sa porte, il a tout à fait conscience de ça. Il élude le sujet en temps normal, cache les rats qu’il conserve faute de pouvoir demander aux rats, bien moins conciliants dans ce monde, de faire les morts pour plus de réalisme.
Et donc, Carmilla pose à Bruno la question à laquelle il ne tenait pas à répondre pour commencer. Que fait-il des rats qu’il récupère ? Il a bien envie d’éluder la question, mais à la place, il affiche un léger rire nerveux.
« C’est que… je m’en voudrais de répondre à cette question à leur place », dit-il en passant une main dans ses cheveux. « Mais vous pouvez être sûr qu’ils vous dérangeront plus, ça c’est garanti ! » ajoute-t-il avec une assurance trop appuyée pour être honnête avant de se saisir de sa tasse de café. « Vous aimez les animaux ? J’adore les animaux », reprend Bruno qui parle trop dans l’espoir de noyer le poisson. « On dit des tas de choses sur les rats, mais en fait, c’est très sociable et très affectueux, ces petites bêtes. Et ce sont de super acteurs ! De vrais caméléons ! Enfin, sauf que ce sont des rats… », reprend-il avant de décider de plutôt vider d’un trait sa tasse de café pour se remettre à l’ouvrage.
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Dim 23 Jan - 12:41
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
Les réponses du dératiseur eurent l'effet troublant d'altérer le jugement de Carmilla à son égard. Au lieu d'être une simple nuisance à peine tolérable, il venait de gagner le statut d'excentrique et d'inadapté. Or, elle avait bien plus de tolérance pour les inadaptés que pour le reste de la race humaine. En tant qu'ancienne créature de la nuit, rejetée par nature, isolée des hommes par nécessité, elle avait toujours éprouvé plus de compassion à l'égard des solitaires. Alors elle l'écouta, s'apercevant qu'elle tolérait de mieux en mieux sa présence, et désormais incertaine quant à la conduite à adopter.
- Ce qui importe, c'est qu'ils ne reviennent plus.
Il parlait vite, il parlait beaucoup. Elle essaya de se concentrer sur ce qu'il disait, les sourcils froncés en signe de confusion.
- J'aime certains animaux... Les moins aimés ordinairement.
Les renards, les chauve-souris, les loups, les hiboux... Tous ceux qui avaient peuplé ses nuits de chasse et d'errance monstrueuse.
- Les félins, aussi. Mais les concernant, j'ai cru comprendre que nombreux étaient ceux qui les appréciaient à présent.
Ce qui n'avait pas été le cas à son époque. Surtout pas si ces félins avaient le malheur d'être dotés d'un pelage de couleur de nuit. Signe de malheur, signe de la présence des mauvais esprits selon les habitants de Styrie, trop habités par la peur des folklores et de la religion pour s'apercevoir de l'inutilité de leurs craintes. Pourquoi redouter la présence d'un chat noir, lorsque le véritable monstre pouvait se dissimuler sous le sourire hésitant d'une jeune femme languissante ?
- J'ai surtout remarqué qu'ils étaient très intelligents, rebondit-elle au sujet des rats.
Elle peinait à comprendre comment l'on pouvait savoir que les rats étaient de bons acteurs. Mais elle préféra ne pas l'interroger à ce sujet, craignant que sa réponse ne bouscule la maigre compréhension qu'elle pensait avoir obtenu des êtres humains.
Bruno Madrigal
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« Exactement », répond Bruno, qui dissimule à grand peine son soulagement en comprenant que son interlocutrice ne lui tient pas rigueur de ses méthodes, concernant lesquelles il reçoit beaucoup trop souvent des regards désapprobateurs, et qu’il estime complètement démérités pour sa part. « Et ils ne reviendront pas, c’est garanti, enfin… »
Bruno a la mauvaise idée de ne pas finir sa phrase, mais en même temps, il ne peut pas faire de miracles non plus, si d’autres rats veulent remplacer ceux qui sont partis, il n’y peut quand même pas grand-chose, pas vrai ? Enfin, ce n’est pas forcément le moment de suggérer ce genre de choses. Il a l’impression que son interlocutrice est passée du mépris à ce qui ressemble à une forme de… tolérance ? La tolérance au sens premier du terme, donc il n’a pas envie de fausser cette nouvelle impression et de lui faire regretter de lui accorder un semblant de confiance. Enfin, ça reste relatif, mais ils partent de raisonnablement loin, comme beaucoup avec Bruno, qui arrange rarement son cas, il faut tout de même bien l’admettre.
« Oh, alors on est pareil, les rats sont rarement appréciés, pourtant c’est pas de mauvaises bêtes », remarque Bruno, ravi de s’être trouvé ce point commun avec son interlocutrice, même s’il se doute que même si elle apprécie les animaux les moins appréciés, elle ne doit pas franchement apprécier les rats, pour autant, sans quoi cette dernière ne serait pas à ce point sur les nerfs à l’idée d’en abriter chez elle. Et elle aime les félins, aussi… Bon, eh bien c’est bon signe, songe-t-il.
Bruno est incapable de croire qu’une personne qui apprécie les animaux puisse être foncièrement mauvaise. A ses yeux, il faut naturellement avoir un bon fond pour aimer les animaux, ou plutôt, être irrécupérable pour ne pas les aimer du tout.
« Il faut être intelligent pour être un bon acteur », remarque Bruno avec un léger rire nerveux. « Mais c’est vrai qu’ils sont malins, surtout quand il faut se faufiler où on ne s’y attendrait pas, pas vrai ? » Et donc pour venir ennuyer des personnes comme son interlocutrice qui, de leur côté, ne demandaient qu’à travailler en paix, une tâche contrariée plus que largement par les grattements auxquels on s’habitue difficilement si l’on n’a pas passé dix années de sa vie entre les mures de son propre toit. Encore que Bruno n’avait pas eu besoin de ça pour entretenir une affinité particulière avec ces rongeurs si mal-aimés.
« Désolé qu’il vous ait empêché de travailler », s’excuse-t-il ensuite comme si lui-même y était pour quelque chose. « Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? Enfin, vous êtes pas obligée de répondre. »
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Invité
Ven 28 Jan - 20:20
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
L'ancienne vampire considéra son interlocuteur d'un regard où luisait une forme d'amusement qu'elle aurait voulu réprimer, mais qu'elle ne parvenait pas à contrôler totalement.
- Enfin... Vous ne pouvez pas contrôler tous les rats de la ville ? suggéra-t-elle comme fin à cette phrase qu'il laissa en suspens.
Elle eut un petit sourire, presque mutin en prononçant ces mots. Elle semblait être plus détendue, plus agréable également, à présent que sa soif de sang était passée. Pour le moment, du moins.
- Je n'en doute pas. Mais pour ma part, hormis les félins, ma préférence va aux animaux volants... Les hiboux, les chauve-souris... Trop méprisés également, et trop incompris. Un peu comme vos rats, en fin de compte.
Même si elle devait reconnaître, au moins aux hiboux, une nature prédatrice qui pouvait les rendre impressionnants, voire intimidants. Mais, tout comme elle autrefois, ils ne faisaient que répondre à des instincts naturels. Les humains d'antan se leurraient en croyant pouvoir échapper à leur destin de proies par de vaines prières. La seule force créatrice qui importait à Carmilla, autrefois, était la nature. Et encore en ce monde, elle avait tendance à considérer que c'était cette même nature qui régnait et qui leur donnait à chacun leur rôle respectif.
La manière dont Bruno Madrigal parlait des rats était, dans le fond, touchante. Elle percevait à quel point il était attaché à ces créatures. Elle y vit la même étrange affection qu'elle avait pu éprouver à l'égard de ses anciennes victimes dont elle avait dû se faire l'amie avant d'en devenir la meurtrière. L'affection qui convenait à quiconque adoptait le rôle du protecteur - provisoire, dans son cas - qui défendait plus faible que soi.
- Surtout pour se faufiler, oui, sourit-elle une nouvelle fois, amusée malgré elle par la manière dont il s'exprimait. Vous n'y êtes pour rien, ajouta-t-elle après qu'il se soit excusé.
Il tentait de faire la conversation. La brune s'accorda un instant de réflexion en buvant une gorgée de son café, puis accepta finalement de répondre avec légèreté, sur le ton de la conversation :
- Je suis enseignante à l'université. En philosophie. Et, à côté de ça, je fais de la recherche. Sur les phénomènes surnaturels, notamment. Et plus particulièrement sur tout ce qui touche de près ou de loin l'occulte.
Bruno Madrigal
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▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Divination
▿ Ami des rats
« C’est surtout qu’ils se sentiraient à l’étroit chez moi, la ville est quand même très grande », observe Bruno absolument au premier degré quand son interlocutrice lui demande s’il ne saurait pas contrôler tous les rats de la ville.
A la vérité, il ne les contrôle pas du tout, d’ailleurs. Les rats sont des créatures très débrouillardes et indépendantes, lui, il se contente de les héberger… Et encore… Il a plus souvent le sentiment qu’ils vivent chez lui que l’inverse, honnêtement. D’ailleurs, s’il les contrôlait un peu mieux, ses télénovelas ressembleraient davantage à quelque chose au passage, mais ça c’est encore une autre histoire.
« J’aime bien les chauves-souris aussi, en fait, tous les animaux. C’est seulement que les rats… » Il hausse les épaules. « Je sais pas, on s’est toujours entendu, eux et moi. » Bruno finit d’un trait le contenu de sa tasse de café avant de repartir à l’exploration des différents placards de la cuisine. « Mon neveu, Antonio, avait un jaguar, c’est adorable, en fait, ces bêtes. Enfin je suppose, en fait je l’ai pas vraiment beaucoup vu mais… »
Comme souvent quand il est très nerveux, Bruno parle plus que nécessaire. A la vérité, il est assez déstabilisé par le fait que son interlocutrice prenne le temps de s’intéresser à lui et de lui poser autant de questions. Il ne l’avait clairement pas vu venir, pas le moins du monde, même. C’est assez perturbant, et ça le déconcentre aussi un peu, mais remarque, ça ne le dérange pas complètement. Il est toujours presque désappointé quand, soudain, il réalise que certains sont capables d’apprécier sa compagnie. Disons que ce n’est pas exactement une chose dont il a su se faire une habitude. Et parce qu’il s’intéresse à lui et à son improbable affinité pour les rats, il fait l’effort de s’intéresser à elle et à son travail.
Elle est donc professeur. Bruno, à cette information, laisse échapper un sifflement impressionné. C’est clairement un métier qu’il n’aurait pas été capable d’exercer. Lui fasse à une assemblée d’élèves plus ou moins désireux d’apprendre ? Il se serait très certainement ridiculisé, sans compter qu’il aurait très certainement été trop intimidé, dans tous les cas, pour tenir la route bien longtemps. Et par la même, il est aussi convaincu qu’on lui ferait naturellement une sale réputation. Et en matière de sale réputation, il a donné, merci bien.
« Oh, c’est intéressant. Vous êtes servis avec les phénomènes occultes, ici, pas vrai ? Je veux dire, cette ville étrange » - il insiste sur le terme « étrange » en faisant des guillemets avec ses doigts. « Enfin, ce que j’en dis… »
Beaucoup s’étonnes des mystères de cette ville, mais pour sa part, après avoir vécu dans une maison vivante, au milieu d’une famille où tout le monde ou presque avait un pouvoir particulier, on peut dire qu’il n’a finalement pas été si surpris que cela au bout du compte.
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Lun 31 Jan - 9:45
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
Carmilla acquiesça à l'observation de Bruno. C'était très premier degré, comme réaction, mais elle ne pouvait pas le lui reprocher et il était impensable de contredire une telle affirmation. Elle commençait à se faire une idée du caractère de son interlocuteur, et reconnut en lui les blessures de la solitude. Ce qui, malgré elle, la toucha. Alors s'il faisait le choix de s'entourer de rats pour se sentir moins seul... Qui était-elle pour le juger, après tout ?
Elle ne fut pas surprise d'apprendre que, même s'il aimait tous les animaux, les rats et lui avaient des affinités particulières. Cela la fit sourire, mais ce sourire-là était dénué de toute forme de moquerie. Elle écarquilla cependant les yeux, surprise après avoir appris que le neveu de son interlocuteur fréquentait des animaux aussi imposants et dangereux.
- Un jaguar ? Quel étonnant choix d'animal de compagnie.
Mais si cet homme avait une certaine forme de pouvoir sur les rats, peut-être que ce neveu qu'il mentionnait avait lui aussi une forme de don en rapport avec les animaux. Elle voulut en savoir plus, mais ne trouva pas de manière élégante ou polie de l'interroger davantage sur sa vie personnelle. Elle se résolut donc à se taire, pour le moment, et à l'écouter.
La réaction du dératiseur était surprenante, elle aussi. Il trouvait son sujet de recherche intéressant. Et, mieux que cela, il avait observé les phénomènes étranges de la ville, sans paraître s'en alarmer.
- C'est vrai, ces phénomènes sont de plus en plus fréquents en ville. Nombreux sont ceux qui étaient dotés de pouvoirs surnaturels avant d'arriver sur l'île... Mais ça ne semble pas vous étonner, faisiez-vous partie, vous et votre neveu, de ces personnages aux capacités extraordinaires ? l'interrogea-t-elle avec une curiosité qu'elle devait intégralement à sa part d'humanité et qui rendait donc sa voix plus douce, lui donnant véritablement l'allure de sa jeunesse physique.
Bruno Madrigal
▿ Ton univers : Encanto
▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
▿ Métier : Dératiseur (il adopte tous les rats dont il débarrasse les foyers)
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Divination
▿ Ami des rats
« C’est parce qu’il ne l’a pas vraiment choisi, c’est le jaguar, qui a choisi Antonio », répond Bruno d’un ton presque assuré, comme si tout cela coulait de source, alors que ce n’est bien évidemment le cas.
Et il serait bien difficile d’expliquer l’encanto et le don des Madrigal à quelqu’un qui n’a pas connu son monde, ou plutôt ce monde restreint où ils vivaient tous ensemble, quelque part fermés du monde extérieur. Bien sûr, dans un endroit comme celui-ci, la magie est omniprésente, mais Bruno a cru remarquer que ça n’en rendait pas la compréhension la plus évidente pour la plupart des gens malgré tout. Et même en ayant reçu ces différents donc, il était assez impossible d’expliquer leur nature plus profonde, ni pourquoi tel don vous était attribué (ou pas du tout dans le cas de Mirabel, ce qui avait longtemps été tout aussi incompréhensible, en fait).
Souvent, Bruno s’est demandé pourquoi il avait hérité de ce don, qui lui a toujours paru bien davantage ressembler à une malédiction, une malédiction qu’il infligeait aux autres. Il aurait voulu pouvoir échanger son pouvoir avec Peppa ou Julietta… encore que vu son tempérament et ses talents en cuisine, ça aurait peut-être été tout aussi désastreux au bout du compte.
« Et il n’avait pas qu’un jaguar, vous auriez dû voir sa chambre… j’y suis allé qu’une fois mais c’était… » Il mime – avec talent – une explosion de cerveau.
Il n’insiste pas, il n’explicite pas. Il sait, pourtant, que ça ne peut pas vraiment faire beaucoup de sens pour son interlocutrice, mais il ne lui vient pas à l’idée de se montrer plus clair quant à ce qu’il entend par là… C’est bête, bien sûr, mais dans la nervosité qu’induit forcément en lui une interaction sociale, quelle qu’en soit la nature, les pensées ont souvent la fâcheuse tendance à ne pas s’articuler dans le bon ordre. Il n’aime pas ça. Il n’aime pas ça du tout, même, mais ce n’en est pas moins un fait.
Alors, plutôt que de développer, il s’intéresse au travail de son interlocutrice et à ce qui est devenu son champ d’expertise. Elle observe que les phénomènes occultes sont même de plus en plus fréquents. Bruno ne l’a pas forcément remarqué… ceci dit, pour remarquer quoi que ce soit, il faudrait qu’il sorte davantage de chez lui, et ce n’est pas vraiment prévu au programme. Il se sent comme passé au crible, alors que son interlocutrice ne le vise pas particulièrement, quand elle ajoute que beaucoup de personnes étaient dotées de pouvoirs surnaturels avant leur arrivée ici…
« Euh c’est-à-dire… Oui ? » fait-il, comme si la question appelait une réponse interrogative. « Toute ma famille en avait, en fait. Mais c’était avant, ça. Ici, pffffft, envolés. » Plus de pouvoirs. Et Bruno n’a pas spécialement envie de récupérer les siens.
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Dim 6 Fév - 14:29
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
- Comment est-ce possible ? s'étonna-t-elle en fronçant les sourcils.
Les jaguars étaient des animaux qu'elle peinait à imaginer comme étant domesticables. Alors de là à choisir un garçon...
Les explications fournies par son interlocuteur n'étaient pas tant des explications que des énigmes supplémentaires. Carmilla attendit un long moment, espérant qu'il expliciterait ses propos, mais ce qu'elle attendait ne vint pas. Au lieu de cela, il mentionna le restant de sa famille. Ce qui, en soi, commençait à lui donner une idée plus précise de sa situation.
- Toute une famille ? C'est... Intéressant.
Cette information venait s'ajouter à l'encyclopédie personnelle qu'elle s'était constituée en esprit. Elle était fascinée par toutes ces formes de magie aussi variées qu'il y avait d'habitants. Elle eut un bref sourire nostalgique en songeant à sa propre situation.
- Il n'y avait que moi. Enfin, moi et ma mère...
Ou ce qui se rapprochait le plus d'une figure maternelle. Carmilla ne se souvenait pas de sa famille biologique. Elle se souvenait à peine de sa vie d'humaine, à vrai dire. Elle n'en gardait que le souvenir d'un bal et d'une douleur similaire à deux aiguilles qui s'enfonçaient dans sa poitrine... Avant qu'elle ne se réveille, changée. Pour le meilleur, selon celle qui l'avait transformée et qui lui avait offert une nouvelle naissance et... Une nouvelle éducation, par bien des aspects plus stricte et sévère que celle qu'elle avait reçue en tant que jeune comtesse.
- Tous les êtres dotés de pouvoirs que j'ai croisés dans cette vie ont perdu leurs facultés. Mais la plupart les ont retrouvées. Même moi, j'ai commencé à retrouver un semblant de celle que j'étais...
Bruno Madrigal
▿ Ton univers : Encanto
▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
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▿ Ami des rats
C’est un haussement d’épaules qui répond à la première question de son interlocutrice. Comment est-ce possible ? Grâce au miracle. Comment ce miracle avait-il été possible ? Aux yeux de Bruno, répondre à cette question n’est pas différent de demander pourquoi la terre existe, pourquoi les humains s’y trouvent, pourquoi il neige en hiver et qu’il y a du soleil en été. Certes, d’aucuns argueraient que des scientifiques ont déjà répondu à certaines de ces questions, mais ces mêmes scientifiques seraient sûrement en peine d’expliquer les phénomènes météorologiques dont était capable sa sœur Pepa. Bref, non, il ne sait pas comment cela est possible, il sait juste que ça l’est… Et après tout, si son interlocutrice s’intéresse à l’occultisme, elle doit savoir que des choses inexplicables adviennent tous les jours.
Pour ce qui est des pouvoirs de sa famille, il ne sait pas si c’est intéressant. Enfin si, intéressant, ça l’est mais… il ne sait pas trop ce que peut en déduire Carmilla à partir du peu d’informations qu’il a daigné lui transmettre. Il n’a pas pour autant décrit ces pouvoirs, ni précisés à combien de générations la répartition de tels dons remontaient.
« Oh je vois », reprend Bruno alors que son interlocutrice lui apprend qu’il n’y avait qu’elle, ou du moins elle et sa mère, mais… il n’est pas sûr d’y voir grand-chose. « Vous n’avez pas de frères et sœurs alors ? Moi j’ai deux sœurs, elles sont incroyables, mes sœurs, vous savez, les femmes les plus courageuses et les plus exceptionnels que je connaisse… enfin, avec ma mère, bien sûr », reprend-il tout en réalisant dans le même temps que son interlocutrice se fiche sans doute complètement de ses histoires de famille, et à juste titre, certainement, parce que lui-même sait que ce n’est sans doute pas très intéressant pour quelqu’un d’extérieur.
C’est comme ça, quand Bruno est nerveux, il parle beaucoup, et là, tout de suite, Bruno est très, très nerveux… C’est qu’il ne s’attendait vraiment pas à entretenir une conversation aussi longue avec la maîtresse de maison, et pour la peine, il ne sait pas vraiment de quelle manière réagir à cela, en fin de compte.
« Et qu’est-ce que vous étiez… Pardon, ça se pose pas, ce genre de questions, désolé, vraiment », se reprend directement Bruno.
Elle le rend curieux, mais en même temps, il sait que ce n’est jamais agréable d’être interrogé sur soi, même si elle prend la peine de faire quelques remarques à son propre sujet, ce n’est pas pour autant qu’elle veut en parler plus longuement, pas vrai ?
Sa réflexion lui fait aussi songer à ses propres pouvoirs, certains se réjouissent peut-être de retrouver les leurs, ce n’est pas son cas… et de préférence, il espère que ça ne lui reviendra tout simplement jamais.
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Dim 13 Fév - 22:24
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
La nervosité de son interlocuteur avait un effet étonnant sur la vampire : elle éveillait sa sympathie. Et, mieux que sa sympathie, sa compassion. De toute évidence, il n'avait pas l'habitude des conversations. Pas des conversations banales et polies, en tout cas. La manière dont il se dévoilait et dont il citait des détails parfois très personnels était... Touchante. Cela lui rendait la candeur des enfants. Carmilla n'avait pas une once de fibre maternelle en elle, mais elle reconnaissait une certaine beauté en l'innocence des êtres qui avaient passé l'âge de se méfier des ombres et des cauchemars.
Elle eut un sourire indulgent.
- Non, pas de frères et soeurs. Mais vos soeurs et... Votre mère, ont l'air d'être exceptionnelles.
Sa voix était douce, quoique chargée de mélancolie. Elle se montrait instinctivement calme et réceptive, tout comme elle avait pu être d'une grande écoute par le passé lorsque ses "amies" la considéraient comme une confidente. Et tout comme elle avait naturellement charmé les hommes des familles dans lesquelles elle s'était invitée en les écoutant, en allant dans leur sens et en veillant à ne jamais, ô grand jamais, les laisser penser qu'elle était plus dangereuse qu'elle n'en avait l'air. La vulnérabilité de la pauvre enfant malade était une couverture parfaite, à l'époque.
Mais ce n'était plus la même époque. Et à présent, les habitants se laissaient moins abuser par des airs innocents et par sa langueur naturelle. Ce qui était aussi frustrant que stimulant.
La question que Bruno n'osait pas poser donna à son expression une allure cruelle, qu'elle adoucit immédiatement d'un sourire après avoir détourné le regard. Cela n'avait duré qu'un infime instant. Mais il valait mieux, pour le bien de ses journées de travail, qu'elle n'en révèle pas davantage à son sujet. Elle ne voulait pas qu'il s'enfuie et la laisse avec ces rats trop malins pour se laisser attraper si facilement.
Alors, elle réorienta la conversation sur lui :
- Vous sembliez être unis, vous et votre famille. C'est... Touchant.
Bruno Madrigal
▿ Ton univers : Encanto
▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
▿ Métier : Dératiseur (il adopte tous les rats dont il débarrasse les foyers)
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▿ Ami des rats
« Oh ça, elles le sont, ça fait aucun doute ! » confirme Bruno avec un enthousiasme assez candide quand Carmilla observe que sa mère et ses sœurs ont l’air d’être des personnes exceptionnelles.
C’est le cas, comme chacun des membres de sa merveilleuse et grande famille, d’ailleurs… Et ce n’est pas une chose qu’il pense au nom des pouvoirs que chacun d’eux possède, qui est une singularité certes, mais ne suffirait pas à définir toutes les raisons qui font d’eux des personnes uniques et remarquables… Et ce que Bruno peut les aimer ! Il les aime autant qu’ils lui manquent. C’est étrange de vivre maintenant dans ce monde, en dehors du vase clos que représentait leur encanto. Les Madrigal étaient reconnus, aimés et respectés de tous, là-bas. Ici, ils sont des anonymes parmi tant d’autres… s’ils sont seulement tous là… Ce n’est peut-être pas plus mal, au fond. Même si Bruno peut témoigner que vivre dans l’ombre n’est pas une situation enviable par tous ses aspects non plus.
C’est avec facilité, finalement, que Bruno se voit parler de sa famille à cette inconnue qui lui avait semblé si hostile pour commencer. Comme quoi, il ne faut jamais se fier à une première impression. En même temps, il est normalement bien placé pour le savoir, pas vrai ? Entre l’image que l’on pouvait se faire de lui sans le connaître, à force de rumeurs plus ou moins fondées, et qui il est réellement, il y a définitivement un monde.
A la seconde question de Bruno, Carmilla ne répond pas, et il ne va certainement pas le lui reprocher, il se rend bien compte qu’il a dépassé les bornes, alors à la place, il délaisse sa tasse de café pour reprendre ses recherches, fouinant chaque recoin de la cuisine, ce qui ne l’empêche pas vraiment de poursuivre sa conversation avec la maîtresse des lieux, mais lui offre en revanche un prétexte en or pour regarder ailleurs tandis qu’il accepte de satisfaire, du moins en partie, la curiosité de son interlocutrice.
« Unis, oui. Enfin… » Enfin, dans une moyenne mesure, parce que cette famille était au fond plus désunie que les apparences ne le laissaient supposer, sous pression permanente. Et lui, en disparaissant du jour au lendemain, avait fait la preuve de cette véritable fracture au sein de la famille Madrigal… qui avait doucement commencé à fissuré Casita par la même occasion. « J’étais pas vraiment… pas exactement dans les parages pendant longtemps. Enfin… C’est toujours compliqué, les histoires de famille, tout ça, pas vrai ? »
C’est ce qu’on dit, et ça se confirme dans son cas. Et tout l’amour du monde, que chacun peut ressentir pour les autres, n’empêche pas toujours les incompréhensions diverses et variées.
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Sam 26 Fév - 19:21
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
C’était une attitude étonnante, pour l’être profondément solitaire qu’était Carmilla, que celle de Bruno. Ce dernier semblait à la fois vouer un amour profond à sa famille et, dans le même temps, être embarrassé au moment d’en parler. Ce qui lui laissait penser qu’il y avait quelque drame familial qui se glissait sous ces instants de silence et sous cette réticence à développer le sujet. Une hypothèse qui fut confirmée après que le dératiseur ait repris la parole pour mentionner des histoires de famille.
- « Pas exactement » ? s’étonna-t-elle à voix haute.
Elle se rendit compte de l’intrusion dont elle faisait preuve. Elle n’en fut pas exactement embarrassée, car après tout, c’étaient des informations qu’il énonçait et qu’il acceptait donc tacitement de partager. Mais, dotée d’un minimum de considération pour les règles de politesse humaine, elle adoucit son ton et ajouta après quelques secondes de réflexion :
- Je suis navrée, je ne souhaitais pas être intrusive. Peut-être préféreriez-vous que je vous laisse travailler en paix ?
Malgré sa proposition, la vampire ne parvenait pas à estomper la force de sa curiosité. C’était plus fort qu’elle. Elle mit cela sur le compte d’un ancien réflexe hérité de sa vie d’antan, où il était nécessaire de disposer de chaque détail, de chaque information sur l’entourage de ses victimes. Car à cette époque, mieux elle connaissait ses proies et leur famille, mieux elle s’intégrait et faisait illusion. Ce n’étaient que grâce à ses connaissances des sujets qu’elle comptait manipuler qu’elle savait exactement quand adresser de faux sourires candides aux pères de famille, quand battre des cils devant les nourrices et quand caresser les joues des jeunes femmes troublées qu’elle séduisait à force de les côtoyer et de leur susurrer des mots doux.
Non pas qu’elle ait la moindre intention de séduire ou de boire le sang de cet homme. Mais il n’était pas si simple de se défaire de ses habitudes.
Bruno Madrigal
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▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
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▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Divination
▿ Ami des rats
Le sujet de sa famille est certainement le plus délicat que l’on puisse aborder avec Bruno Madrigal, et ce n’était pas, pourtant, en raison de l’affection qu’il oublierait de porter à chacun de ses membres. C’est tout l’inverse. Il aime profondément, sincèrement, chacun des membres de sa famille, et c’est bien au nom de cette affection sincère, profonde, qu’il a décidé de se tenir à l’écart, mais comment l’expliquer à cette inconnue ? Bruno sait ne pas être mauvais pour raconter des histoires, il a été à bonne école avec ses rats, mais ce n’est pas pour autant qu’il se voit raconter la vérité à son interlocutrice.
En fait, il se rend compte que, depuis son arrivée dans cette ville étrange, cette femme est sans doute la première à s’être véritablement intéressée à sa vie au-delà de son comportement maladroit et atypique et de sa fascination pour les rats que certains avaient l’air de trouver – allez savoir pourquoi, Bruno en ce qui le concerne a bien du mal à comprendre ça, en tout cas, dérangeante. Et il n’est pas sûr d’apprécier l’attention. Pas qu’il n’en ait pas recherché, à sa manière bien à lui, mais chaque fois qu’il en a récolté, l’impact en a été terriblement négatif pour lui, ce n’est pas une chose qu’il peut prétendre ignorer ou dont il peut affirmer que ça lui est égal, ça l’a rendu tantôt fragile, tantôt méfiant auprès des autres… quand ça ne l’a pas juste rendu… absolument bizarre, n’ayons pas peur des mots.
« Oh non, non, ça ne me dérange pas de parler, ou… J’aime bien avoir de la compagnie, et plus vous êtes sympathique, enfin vous avez l’air sympathique », il répond, toujours avec cette inaptitude singulière à dire des choses simples sans se perdre dans une insupportable spirale d’inconfort. « Mais oui, c’est, enfin, c’est la famille, c’est un sujet délicat », tente-t-il de conclure maladroitement, parce qu’il ne se voit toujours pas faire le résumé de ce qu’il a vécu, de toute façon, il ne pense pas que ce puisse être compréhensible à qui n’a pas connu l’encanto, Casita et tous les Madrigal. Ce serai nécessairement une histoire creuse, sans vie, qui ne ferait pas honneur à ses protagonistes. « Vous parliez de votre mère, tout à l’heure, elle est ici ? » demande-t-il comme pour détourner une bonne fois pour toutes son interlocutrice du sujet des Madrigal.
Et après tout, si elle est curieuse de qui il est, c’est pareil pour lui. Il est intrigué par cette femme qui, à première vue, avait eu tendance à le rendre un peu anxieux. C’est moins le cas à présent.
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Mar 8 Mar - 17:15
Rats and cats don't get along
Bruno & Carmilla ▬ "I saw something moving round the foot of the bed, which at first I could not accurately distinguish. But I soon saw that it was a sooty-black animal that resembled a monstrous cat. It appeared to me about four or five feet long for it measured fully the length of the hearthrug as it passed over it; and it continued to-ing and fro-ing with the lithe, sinister restlessness of a beast in a cage."
Le terme de "sympathique" employé pour la qualifier la fit sourire discrètement. Certes, elle avait souvent veillé, par le passé, à paraître aussi charmante et sympathique que possible. Et, à force de prétendre, la jeune femme qu'elle faisait alors semblant d'être était devenue une forme de seconde nature qu'elle employait dès qu'il lui fallait dissimuler le véritable monstre d'égoïsme et de cruauté qu'elle était sous les apparences. Ses chers philosophes s'en seraient donné à coeur joie de prendre son cas comme exemple pour leurs interrogations sur la nature humaine et la méchanceté des hommes...
Elle hocha la tête quand il précisa que la famille était un sujet délicat, et fit donc le choix de ne pas l'interroger davantage. Le pauvre homme paraissait suffisamment gêné comme ça, et elle était bien placée pour savoir que certains sujets n'étaient pas à aborder.
La question qu'il lui posa la rendit songeuse. Elle baissa la tête, préférant soudainement s'intéresser au carrelage de la cuisine, dans une attitude qui la faisait véritablement ressembler à la jeune femme qu'elle avait prétendu être durant toutes ces années. Elle se racla la gorge après quelques secondes de silence et, relevant la tête, répondit enfin :
- Je ne sais pas. Je ne crois pas. Ou si elle l'est, je ne l'ai pas retrouvée.
Elle ne l'avait pas véritablement cherchée, en fait.
Sa mère avait été une emprise terriblement oppressante, le plus souvent menaçante. Carmilla ressentait pour celle qui avait fait d'elle une vampire une ambivalence de sentiments qui n'était pas toujours simple à gérer pour elle, tout simplement car elle mettait directement en conflits plusieurs instincts importants : l'instinct de fuite, et l'instinct qui menait toute jeune personne à rechercher la guidance et l'approbation de leur mère.
- Je ne suis pas sûre d'en avoir envie, admit-elle finalement en tentant de sourire.
Mais, il fallait le reconnaître, son sourire ressemblait surtout à une grimace d'inconfort.
Bruno Madrigal
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▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Divination
▿ Ami des rats
C’est toujours une question compliquée que de demander aux habitants de cette ville s’ils ont retrouvé leurs proches : c’est une question très tentante, irrésistible, presque, parce que c’est aussi une manière de mieux connaître l’autre, mais c’est le risque de démoraliser son interlocuteur sans l’avoir voulu. Puisque, comme il l’a dit, son interlocutrice lui est sympathique, il n’a pas la moindre envie de la mettre dans une situation inconfortable ou de la ramener à des souvenirs désagréables. Il n'a pas la moindre envie qu’elle soit triste par sa faute, mais ce qui est demandé est demandé, c’est trop tard.
Elle lui apprend qu’elle ne pense pas que sa mère soit ici. Ou qu’en tout cas, elle ne veut pas la retrouver. Bruno aurait envie de la réconforter, de lui dire pour la rassurer et lui dire que même si elle ne l’a pas revue, sa mère peut être là, que si lui commence seulement à retrouver des membres de sa famille, ça doit vouloir dire que ça finira par lui arriver aussi, mais ce n’est pas très juste que de suggérer une chose pareille, si c’était pour donner d’éventuels faux espoirs à son interlocutrice, d’autant plus qu’elle finit par ajouter qu’elle n’est pas certaine d’en avoir envie. D’accord, il se rend compte qu’il a peut-être appuyé sur un point sensible.
« Oh… ça ne se passait pas bien avec elle ? » suggère-t-il alors tout en ayant conscience de mettre les pieds dans le plat.
Sauf que quand Bruno met un pied dans un plat, il a tendance à y mettre ensuite le deuxième plutôt que de se reculer.
« C’est compliqué, les mères, hein ? Je veux dire, elles veulent ce qu’il y a de mieux pour nous et pour ça on doit être ce qu’il y a de mieux à leurs yeux, sauf que c’est pas toujours possible, parfois, on peut juste pas être à la hauteur, on est obligé de décevoir… »
Son regard se perd vers nulle part. Il n’a pas un rat à récupérer, lui ? Si, et il perd du temps, et il ne sait même pas pourquoi il digresse à ce point. Enfin si, il l’a dit lui-même, la famille, c’est compliqué, et parce que sa mère lui manque, il aurait envie d’en parler, mais quand il parle de sa mère, il a peut-être par trop tendance à partir dans des directions qui ne lui font pas forcément honneur.
Il a conscience d’avoir trop parlé, c’est peut-être l’effet du café, ou juste le fait d’être en présence d’une personne qui l’écoute… Mais il n’est pas sûr que ce soit une bonne chose.
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Invité
Mer 6 Avr - 20:47
Rats and cats don't get along.
feat Bruno Madrigal
Dire que les relations étaient tendues entre Carmilla et sa mère était un euphémisme. Leur relation avait toujours reposé sur un principe d'intimidation et de dépendance. Sa mère avait obtenu ce titre parce qu'elle l'avait transformée en vampire, et non pour ses instincts maternels. Car Lilita avait été une vampire particulièrement cruelle, portée sur une discipline stricte et sévère, punissant tout écart de conduite et haïssant la moindre démonstration de ce qu'elle considérait comme étant de la faiblesse. Oh, bien sûr, durant les premières dizaines d'années, Carmilla s'était laissée prendre au jeu et avait accepté de suivre l'autre vampire à travers l'Europe, se faisant inviter aux soirées les plus prestigieuses, fréquentant la cour des rois, côtoyant la noblesse humaine... Et acceptant de jouer la comédie pour sa mère tous les vingt ans en lui offrant des jeunes femmes en sacrifice. Des jeunes femmes qu'elle avait dû séduire dans l'espoir de provoquer chez elles des sentiments d'amitié, ou dans le plus cruel des cas, de l'amour aussi bien charnel qu'émotionnel.
- Disons qu'elle n'a pas supporté que je la défie, résuma-t-elle très brièvement.
Et, là encore, c'était un euphémisme. La seule fois où Carmilla avait osé bravé sa crainte et sa loyauté pour tenter de sauver l'une des victimes, cela lui avait coûté cher. Son premier amour lui avait brisé le coeur en la rejetant, et en plus de cela, Carmilla avait dû continuer d'exister tout en sachant que la jeune femme qu'elle entendait sauver s'était au contraire précipitée dans les bras de sa mère après avoir découvert la nature vampirique de Carmilla. Et cette dernière avait été doublement punie en étant enfermée dans un cercueil rempli de sang durant plus d'un siècle pour son insubordination et sa tentative de fuite.
Alors, oui, elle se reconnaissait dans les propos de Bruno. Elle avait sans doute déçu sa mère adoptive. En tout cas, elle avait pour sûr dévié de la voie tracée pour elle par cette vampire plus âgée et impitoyable. Mais c'étaient là des notions monstrueuses, trop sombres pour une conversation qui aurait dû rester légère, et trop sombres pour un humain dont la seule compagnie était les rats qu'il parvenait à capturer.
- Les mères, ça met une pression permanente, déclara-t-elle en compatissant à ce qu'elle pensait comprendre de la situation de son interlocuteur. Même quand ça veut notre bien, elles ne peuvent pas s'empêcher de faire reposer sur nous des espoirs qui ne correspondent pas à nos envies.
PRETTYGIRL
Bruno Madrigal
▿ Ton univers : Encanto
▿ Date de naissance : 15/03/1979
▿ Age : 45
▿ Métier : Dératiseur (il adopte tous les rats dont il débarrasse les foyers)
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Divination
▿ Ami des rats
Bruno, étrangement, pense se reconnaître dans le discours de Carmilla quand cette dernière évoque sa mère. Certes, il est loin d’avoir eu les mêmes rapports avec sa mère, mais il sait ce que c’est, en revanche, de rencontrer ce genre de désaccord. La mère de Carmilla n’a pas supporté qu’elle la défie, la mère de Bruno n’a pas supporté qu’il s’enfuie, ce qui dans son cas n’était pas tant une manière de la défier qu’une façon de se délester du fardeau familial, ce qui avait peut-être perçu comme étant du pareil au même pour Alma… difficile à dire, en vérité. Quoi qu’il en soit, oui, les rapports compliqués avec la famille, c’est quelque chose qu’il comprend et qu’il situe. Parce qu’il est curieux, il aimerait demander à la jeune femme de quelle manière et pour quelles raisons elle avait défié son interlocutrice, mais il doit se rappeler de revenir à sa place, tout de même. Il n’est pas un type venu prendre le café et en apprendre plus sur sa vie, il est le gars un peu bizarre et peut-être un peu trop bavard en l’occurrence, qui doit la débarrasser du rat qui grignote ses fonds de placard.
Les mères, ça met une pression permanente… bon sang ce qu’il ne peut qu’être d’accord avec elle. Tout ce qu’elle dit en cet instant peut si bien s’adapter au cas d’Alma Madrigal que c’est à se demander si devenir parent ne vous pousse pas automatiquement dans ce genre de retranchement… enfin, ceci dit, de ce qu’il en avait entraperçu, pour ce qu’il lui avait été permis d’observer entre les murs, Julieta et Pepa n’avaient jamais vraiment eu ce genre de comportement avec leurs enfants.
« Vous êtes sûrs qu’on n’a pas eu la même mère ? » fait-il avec un léger rire nerveux, pas sûr que le trait d’esprit soit apprécié par son interlocutrice, qui allait peut-être considéré que son dératiseur était beaucoup trop intrusif.
D’un autre côté, c’était elle qui faisait la conversation, pas vrai ? Lui, il se contente de rebondir sur le sujet qu’elle aborde, et en l’occurrence, il se sent nécessairement touché par ce qu’elle exprime là. La pression familiale, les attentes impossibles de ses aînés, la crainte de décevoir… Étouffer ses envies.
« Je n’ai pas arrêté de la décevoir, ma mère », remarque-t-il alors, tout en songeant que ce ne sont pas des confidences que l’on est supposé faire à des inconnus… mais s’il est techniquement au fait, en théorie, des normes sociales, il a du mal à les respecter pour autant. Sans doute parce qu’il n’en a pas beaucoup eu l’occasion au bout du compte. « Alors au bout du compte, parce que je savais que ça changerait jamais, j’ai juste… » Il hausse les épaules. « … décidé de partir. »
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Invité
Dim 17 Avr - 14:35
Rats and cats don't get along.
feat Bruno Madrigal
Le rire nerveux de son interlocuteur fut contagieux. Carmilla exhiba ses dents blanches en un sourire, d'abord, qui se transforma en un léger rire. Ce n'était pas une conversation des plus banales, c'était certain. Mais c'était justement ce décalage qui lui rendait l'instant plus supportable, et presque agréable en vérité.
- Honnêtement, je ne vous le souhaite pas.
Elle essaya, un temps, de s'imaginer ce Bruno en tant que l'un des fils adoptifs de sa mère. Carmilla avait eu quelques "frères" au cours des derniers siècles... Tous de sombres crétins, tous trop arrogants pour se rendre compte de la manière dont Lilita les traitait. Mais de ce qu'elle devinait du tempérament de cet homme-là, il n'aurait pas survécu à la cruauté et aux exigences de sa mère vampirique. Bien sûr, chaque être, en devenant vampire, avait tendance à laisser surgir une part d'eux plus bestiale, plus égoïste. Mais même dénué de battements de coeur ou d'âme, Carmilla doutait que Bruno ait eu l'étoffe d'un vampire terrifiant. Ce qui n'était pas plus mal. Car comme elle venait de l'affirmer, il ne valait vraiment mieux pas qu'ils aient la même mère, malgré les ressemblances qui semblaient exister entre les deux femmes.
- Je comprends cette situation, sourit-elle tristement. Et que s'est-il passé, ensuite ? Vous avez pu vous retrouver, les choses ont-elles changé pour vous ? En mieux, je veux dire ?
Elle s'intéressait sincèrement, cette fois-ci, à la conversation et à cet homme. Elle le trouvait touchant, à sa manière. Il était d'une honnêteté désarmante, d'une maladresse attendrissante. Et elle découvrait des points communs avec lui qui étaient surprenants, mais qui ne la rendaient que d'autant plus curieuse d'en apprendre davantage.
Les relations avec sa mère avaient eu beau être tendues, elles s'étaient vaguement apaisées sur la fin... Si l'on pouvait estimer qu'apprendre que sa mère adoptive était en vérité une déesse sumérienne en plus d'être une vampire était réellement une nouvelle apaisante. Ce qui, en définitive, ne l'était sûrement pas. Mais du moins ne s'étaient-elles pas quittées en mauvais termes, ce qui avait son importance après des siècles de cruauté et d'emprise impitoyable. Et, tout comme ses relations avec sa mère avaient évolué, elle espérait que celles entre Bruno et sa propre génitrice puissent être moins tendues elles aussi.
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(Abandonné) Rats and cats don't get along. [Carmilla & Bruno]