Il était une fois...
Je suis Kin Tsuchi, née dans les ombres du Pays des Rizières, une terre où les rizières étendaient leur toile fertile, mais où la vie était tout sauf douce. Mon existence débute dans l'obscurité, abandonnée dès ma naissance, laissée aux caprices impitoyables des ruelles tortueuses.
Orpheline par destin, j'ai trouvé refuge parmi les enfants des rues, une fraternité forgée dans la nécessité de survivre. Les ruelles étroites et poussiéreuses étaient notre terrain de jeu, chaque recoin une cachette, chaque cri de joie un défi lancé à la cruauté du destin. Nous étions les oubliés, mais dans notre groupe, nous avons découvert une force collective.
Les jours étaient une lutte constante pour un morceau de pain, pour une place dans les rares recoins chauds de la ville. Maître de la débrouillardise, j'ai appris à manœuvrer dans l'ombre, à esquiver les regards durs de ceux qui se fichaient de notre sort. Les senbons, autrefois de simples objets trouvés dans les ruelles, sont devenus mes premiers compagnons, des jouets transformés en armes.
C'est au sein de cette fraternité que j'ai développé ma confiance en moi. Chaque jour était une épreuve, et chaque nuit, les rues désertes devenaient notre royaume. Les autres enfants des rues étaient ma famille, et ensemble, nous avons découvert que la force ne naît pas toujours de la naissance, mais de la résilience façonnée par l'adversité.
Un jour, un ninja itinérant passa par notre quartier délabré. Intrigué par ma détermination et ma maîtrise improvisée des senbons, il me proposa de m'entraîner, de me montrer le chemin des shinobis. C'était une chance rare, une lueur d'espoir dans les ténèbres de mon existence.
De cette enfance forgée dans les rues, je suis devenue Kin Tsuchi, une ninja aux senbons mortels. Mon passé, bien que marqué par l'abandon, est la force qui m'a propulsée dans le monde impitoyable des ninjas, où je me bats avec la même détermination que dans les ruelles poussiéreuses de mon enfance.
Mon mentor itinérant m'a guidée à travers les arcanes de l'art ninja, m'enseignant non seulement les techniques de combat, mais aussi la discipline, la stratégie et la subtilité. Chaque senbon que je lançais devint une extension de ma volonté, une lame silencieuse capable de trancher l'air et de trouver sa cible avec une précision mortelle.
Le bruit des rizières et l'odeur de l'humidité m'ont accompagnée lors de mes premiers pas dans le monde des ninjas. Ma mission était de survivre, non seulement pour moi-même, mais aussi pour ceux qui étaient restés dans l'ombre des ruelles. Mes compagnons d'enfance étaient gravés dans ma mémoire, et chaque victoire que je remportais sur le champ de bataille était dédiée à leur mémoire.
Ma maîtrise des senbons et ma détermination ont attiré l'attention d'Orochimaru, un serpent rusé aux offres tentantes. Il a vu en moi une guerrière qui pouvait être façonnée pour servir ses desseins. Je me sentais vivante et honorée que Orochimaru croit en moi, me donne ma chance, pour la première fois de ma vie je ressentais le sentiment d’être aimé, d’avoir quelqu’un qui veille sur vous et qui croit en vous. Bien que cette route m’a guidé dans les terribles cachots de Orochimaru dans le pays des Rizières. C’était une descente brutale en enfers, dans les entrailles sombres de ses sinistres prisons. Ces geôles, noyées dans une atmosphère étouffante, étaient le lieu où la douleur et la désolation étaient monnaie courante.
Dès que les portes se sont refermées derrière moi, l'obscurité enveloppa tout. Le sol froid et dur me rappelait les ruelles de mon enfance, mais là, la similitude s'arrêtait. Les chaînes claquèrent autour de mes poignets, m'arrachant quelques sanglots et cris douloureux. Chaque maillon était une chaîne supplémentaire à laquelle je devais me soumettre, chaque claquement métallique une note sinistre dans cette symphonie lugubre. La nourriture était maigre, l'eau rare et insipide. Les gardiens, des figures sans visage, s'assuraient que la moindre parcelle de confort m'était refusée. Les jours et les nuits se confondaient dans une succession sans fin de ténèbres, rythmée seulement par les hurlements lointains de mes compagnons d'infortune.
Les interrogatoires étaient des ballets brutaux, où chaque mouvement de résistance était accueilli par la fureur des gardiens. Orochimaru, tel un marionnettiste pervers, tirait les ficelles de ce spectacle infernal. Son but était de mener des expériences sur nous, de trouver un éventuel corps à emprunter pour sa réincarnation. Malheureusement, il était le seul à croire en nous, ou du moins c’est ce que nous croyions. Syndrome de Stockholm, nous étions prêts à tout pour le servir et briller.
Dans ces moments de tourment, mes pensées se tournaient vers mes camarades d'enfance, ceux qui étaient restés dans les ruelles, et une flamme intérieure naissait, une résilience alimentée par la haine de l'injustice.
La prison d'Orochimaru était un creuset de souffrance, une forge où les âmes étaient modelées par le feu de l'agonie. Mais même au cœur de cette obscurité, une lueur de détermination persistait. Car dans chaque épreuve, je me raccrochais à la mémoire des rizières et des ruelles, là où j'avais trouvé ma force pour la première fois. La prison pouvait me briser physiquement et mentalement et comme tout enfant capturé par Orochimaru, je me suis construit dans cet environnement difficile me forgeant un caractère dur, une carapace, une force intérieure, la violence, le sadisme faisaient partie de notre quotidien.
Un beau jour, Orochimaru avait décidé de nous mobiliser pour une mission spéciale à Konoha, le but était de participer à l’examen des chuunin afin d’exécuter le seul héritier vivant du clan Uchiwa, Sasuke.
La formation avec Dosu et Zaku était tout sauf un cours traditionnel. C'était une alliance ponctuelle, chacun de nous portant son fardeau personnel. Dosu Kinuta, un ninja dont le visage était dissimulé derrière une armure sonore, était notre leader. Zaku Abumi, avec son attitude rebelle et ses bras dotés d'une puissance dévastatrice, complétait notre trio, ce dernier tout comme Dosu et moi avait grandi dans les rues pauvres des Rizières, un enfant abandonné, maltraité jusqu’au jour où Orochimaru le sortit de la rue et procéda à des expériences sur ses bras...
Notre relation était indifférente, basée sur une alliance pragmatique plutôt que sur l’amitié. Chacun de nous avait ses propres raisons de s'allier à Orochimaru, et la camaraderie n'était qu'un concept étranger dans notre monde. Dosu était calme et réservé, Zaku arrogant et impétueux, et moi, confiante et déterminée. Nous partagions un objectif commun,servir Orochimaru.
Notre mission, initialement simple, était de tuer Sasuke Uchiwa. Pourtant, même dans notre mission, la manipulation d'Orochimaru était à l'œuvre. Ses plans, aussi sinistres que complexes, étaient révélés de manière sélective, nous laissant dans l'ombre quant à ses véritables desseins. Lors des Examens Chûnin, la mission prit un tournant brutal. Attaquer Kabuto Yakushi fut notre première erreur, attirant l'attention non seulement des autres candidats mais aussi de nos propres examinateurs. Ibiki Morino, l'examinateur de la première épreuve, réprimanda notre action, mais ce n'était que le début des ennuis. La véritable manipulation d'Orochimaru éclata lors de la deuxième épreuve. Alors que nous traquions Sasuke, nous nous sommes retrouvés face à Sakura Haruno. Ce n'était pas une simple mission d'assassinat. Orochimaru nous avait envoyés pour tester les capacités de Sasuke, pour mesurer sa croissance. Notre mission était un échec, et Orochimaru ne tolérait pas l'échec.
Pris dans le piège de l'illusion, nous avons été sauvagement défaits par l'Équipe 10 de Konoha. Les liens de camaraderie de nos adversaires semblaient étrangers pour nous. Lorsque j'ai été utilisée comme otage par Ino Yamanaka, Zaku n'a pas hésité à menacer de me tuer, révélant la froide indifférence qui régnait au sein de notre équipe. Notre échec signifiait plus que la simple défaite dans les Examens Chûnin. Orochimaru, maître manipulateur, ne tolérait pas l'échec. La prison, lieu de tortures et d'interrogatoires cruels, était notre destin. Progressivement au cours de l’examen, nous découvrions les témoins silencieux de notre propre chute.
L'échec face à l'équipe de Konoha n'a été qu'un revers momentané. La cruauté du monde ninja m'a appris à ne jamais baisser ma garde, même dans les moments de triomphe apparent. La vie des rizières m'a endurcie, et chaque épreuve n'a fait que forger ma résolution. Nous accédions malgré tout sans grande difficulté à la deuxième épreuve de l’examen des chûnins. Cette épreuve consistait à affronter en combat en one to one les finalistes. Dans mon cas, je devais affronter Shikamaru Nara de Konoha, le ninja de l’équipe 10 que nous avions affronté. Par chance, je connaissais ses techniques et il ne connaissait pas les miennes.
Mon regard se verrouillait sur Shikamaru, un sourire confiant étirait mes lèvres alors que je m'apprêtais à déployer mes compétences en manipulation des senbons. Je savais que Shikamaru n'était pas un adversaire à sous-estimer. Sa réputation de cerveau stratégique et sa Manipulation des Ombres en faisaient un défi redoutable. Mais j'avais mes propres atouts. Mes senbons, une arme silencieuse mais mortelle.
Le signal retentit, et l'affrontement débuta dans un éclat d'énergie. Rapidement, je me mis en mouvement, mes sens aiguisés détectant chaque nuance du terrain. Shikamaru, quant à lui, semblait décontracté, mais je savais que son apparente nonchalance cachait une intelligence aiguë. Mes aiguilles fusèrent à travers l'air, visant Shikamaru avec une précision mortelle. Il évita habilement mes premières attaques, anticipant chaque mouvement, un ballet de feintes et de ripostes.
Pourtant, je remarquai quelque chose de troublant dans son regard. Shikamaru était plus qu'un simple stratège paresseux. Il avait compris ma technique, et ses yeux exprimaient une détermination sournoise. C'était à ce moment que j'ai senti le piège se refermer. La Manipulation des Ombres s'étendit soudainement, englobant l'arène dans ses ténèbres. Un frisson me parcourut, mais je n'étais pas facilement intimidée. J’esquivais avec agilité les ombres. , je décidai de recourir à ma technique spéciale : les Aiguilles à Grelots Illusoires. En un instant, l'arène fut remplie de l'écho métallique des grelots, créant une cacophonie confuse. Shikamaru, momentanément désorienté par le son discordant, perdit sa concentration habituelle.
Profitant de cet instant d'incertitude, je lançai une nouvelle salve d'aiguilles, cherchant à perturber davantage son équilibre. C'était un ballet délibéré de sons et de métal, une tentative de submerger son esprit stratégique avec des éléments discordants. Cependant, Shikamaru se révéla plus résilient que prévu. Malgré la confusion momentanée, il parvint à se recentrer, déployant avec adresse sa Manipulation des Ombres. Le combat continua, mais cette tentative avait révélé que même ma technique spéciale ne pouvait garantir la victoire contre un adversaire aussi rusé que Shikamaru.
Soudain, dans un éclair d'ingéniosité, Shikamaru utilisa la Manipulation des Ombres de manière détournée. Un shuriken surgit, me forçant à riposter avec le mien. Dans cet échange chaotique, je perdis momentanément le contrôle de ma position. Le choc fut brutal. La tête heurta le mur derrière moi, et tout devint flou l'espace d'un instant. Je me retrouvai débordée, prise au piège dans la stratégie astucieuse de Shikamaru. Les examinateurs déclarèrent ma défaite…
Le soir de notre défaite lors du deuxième tour de l'examen Chunin, une atmosphère pesante régnait dans les couloirs sombres de Konoha. L'échec avait laissé son amertume dans l'air, une amertume mêlée à l'ombre sinistre des desseins d'Orochimaru. Dosu, Zaku et moi-même étions repliés dans une salle glaciale, nos visages reflétant la défaite et l'incertitude. Les rires retentissants d'Orochimaru résonnaient dans le couloir, éveillant une inquiétude sourde. Quelque chose n'allait pas, et l'angoisse s'insinuait dans nos cœurs déjà meurtris. Le maître serpent émergea des ombres, son visage pâle éclairé par un sourire sadique. Il avait l'air satisfait, comme un prédateur qui avait réussi à piéger sa proie. La lueur malsaine dans ses yeux ne présageait rien de bon, mais notre ignorance nous rendait impuissants face à la tragédie imminente.
Orochimaru exposa son plan avec un calme dérangeant, comme s'il dévoilait les étapes d'une macabre pièce de théâtre. Il nous avait envoyés dans cette mission avec une intention bien plus sombre que la simple élimination de Sasuke. Il avait orchestré notre défaite pour nous attirer dans un piège où l'horreur allait prendre forme. Zaku et moi-même fûmes emmenés dans des alcôves séparées, nos bras maintenus fermement par des ninjas de Oto aux regards dénués de toute humanité. Orochimaru, dans son rituel sadique, révéla sa quête de pouvoir immortel à travers l'Edo Tensei. La cruauté de son plan était palpable, la terreur inscrite sur nos visages alors que nous étions soumis à des marques et des sceaux démoniaques. Les incantations résonnaient dans la salle, une symphonie lugubre accompagnée du grondement des âmes invoquées par le rituel. La douleur était insupportable, nos cris résonnant dans l'obscurité, étouffés par la froide indifférence d'Orochimaru.
La cruelle ironie était que notre défaite, notre faiblesse momentanée, devenait la clé qui ouvrait la porte à la damnation. Lorsque les premières ombres de l'Edo Tensei commencèrent à se matérialiser, une horreur inexprimable imprégna la pièce. Les visages familiers et défunts des shinobis invoqués émergèrent de l'obscurité, leurs yeux sans vie fixés sur nous, témoins silencieux de notre destin funeste. Ce soir-là, dans la salle des horreurs d'Orochimaru, Zaku et moi étions sacrifiés à seulement l’âge de 14ans, des enfants de la rue abandonnée dès le plus jeunes âges, manipulés par Orochimaru, entrainés depuis le jeune âge tels des animaux en cages. Pour au final sacrifier des gamins dans des conditions atroces afin de faire renaitre le première et le deuxième hokage afin de mener un attentat contre le village de Konoha et tuer le troisième hokage. Quant à Dosu, il perdra la vie en essayant d’affronter le jinchuriki de Suna. Le démon du vent de Suna…
Le souffle de la mort m'avait enveloppée, me plongeant dans une obscurité sans fin. J'avais accepté mon destin dans l'Edo Tensei, prête à me laisser emporter par le néant.
Cependant, à ma grande surprise, je m'étais réveillée sur une plage inconnue, le murmure apaisant des vagues autour de moi.
Je me redressai, sentant le sable fin sous mes doigts, et découvris que j'étais sur une île mystérieuse. L'atmosphère y était étrange, mélange de palpitations d'un nouvel espoir et de l'inconnu qui flottait dans l'air marin. Là, des individus venus de mondes différents se côtoyaient, chacun portant le fardeau de son passé.
La journée semblait ordinaire dans cette petite ville qui s'étendait devant moi. Les gens vaquaient à leurs occupations, inconscients de l'étrangeté qui nous avait tous rassemblés ici. Le soleil se préparait à plonger à l'horizon, annonçant un événement rare : une lune rouge. Une lueur d'excitation planait dans l'air alors que tout le monde se préparait à l'admirer.
Pourtant, quelque chose n'allait pas. Une appréhension flottait dans l'atmosphère, malgré cela, je décidai de me joindre aux autres pour contempler ce spectacle céleste. La lune rouge se leva, enveloppant tout dans sa teinte écarlate. Un bruit sourd déchira le ciel, et un éclair éblouissant engloutit tout. Lorsque la lumière se dissipa, je découvris que le monde autour de moi avait changé. Les maisons, les visages, tout était différent. Une panique sourde s'empara de la ville alors que chacun réalisait que quelque chose d'inexplicable venait de se produire.
La nuit céda la place au jour, mais le mystère persistait. Piégée dans cette ville, je me retrouvais confrontée à l'énigme de ma propre existence. Pourquoi je n’étais pas morte ? mes pouvoirs avaient disparu. Pourquoi étais-je ici ? et comment avais-je atterri dans ce nouveau monde sans explication ? Les réponses semblaient hors de portée, mais l'envie de découvrir la vérité m'animait. Alors que je m'engageais dans cette nouvelle vie, je me demandais si d'autres, comme moi, cherchaient des réponses ou si certains préféraient ignorer les mystères qui planaient au-dessus de nos têtes.
Se réveiller dans cette nouvelle réalité était à la fois déconcertant et libérateur. J'avais laissé derrière moi le monde ninja pour me retrouver dans une existence qui semblait étrangement normale. À seize ans, orpheline, sans attaches ni repères familiers dans cette ville. La première tâche était de m'adapter à cette vie adulte qui m'entourait. Les gens vaquaient à leurs occupations quotidiennes, allant au travail, faisant leurs courses, vivant une vie qui, pour beaucoup, semblait ne pas avoir été altérée par l'événement étrange qui nous avait tous réunis. J'ai dû apprendre rapidement à naviguer dans ce monde inconnu, à comprendre les subtilités de la vie quotidienne et à m'acquitter des responsabilités qui incombaient à une adolescente de seize ans soudainement livrée à elle-même.
L'absence de pouvoirs qui avaient marqué ma vie était une réalité difficile à accepter. J'avais été dépouillée de mes compétences ninja, et cela m'a forcée à dépendre de compétences plus communes pour survivre. J'ai trouvé refuge dans une petite chambre, travaillant dur pour payer le loyer avec des emplois temporaires qui ne nécessitaient pas de compétences extraordinaires et que des mineurs pouvaient réaliser, livrer des journaux, cultiver des terres pour quelques pièces, rendre des services, travailler dans un coffee shop quitte à mentir sur mon âge. L’avantage de se retrouver dans un nouveau monde, je n’étais pas la seule personne en détresse, de ce fait des employeurs étaient conciliants pour m’aider.
L'adaptation a été un processus lent et souvent solitaire. Les interactions sociales, autrefois teintées d'une dynamique de groupe intense, étaient désormais plus délicates. J'ai dû apprendre à faire confiance aux étrangers, à construire des relations dans ce monde où les liens s'étaient formés dans des univers distincts. La solitude pesait parfois, mais elle a aussi renforcé ma détermination à survivre dans ce monde.
Bien que je sois orpheline de mon passé, une lueur d'espoir résidait dans le désir de comprendre la raison de notre présence sur cette île. Je me suis engagée à découvrir la vérité derrière le mystère de la lune rouge et à trouver des réponses sur notre existence ici. Mes nuits étaient souvent consacrées à la recherche d'indices, scrutant les informations disponibles, espérant découvrir des traces qui pourraient éclairer notre situation.
À seize ans, dans un monde adulte et normal, j'ai appris que l'adaptabilité était ma meilleure alliée. J'ai trouvé des petits plaisirs dans la simplicité de cette vie, construisant une nouvelle identité loin de l'ombre des shinobis et des missions périlleuses. Mon parcours dans ce monde inconnu ne faisait que commencer, et chaque jour apportait de nouveaux défis à relever, de nouvelles énigmes à résoudre, et peut-être, un jour, la possibilité de découvrir pourquoi nous avions été amenés ici. J’étais encore une enfant sauvage en réadaptation avec la volonté de persévérer. Tout au long de cette évolution, forcément les services sociaux finirent par me tomber dessus, il était impossible de laisser une mineure seule et isolée. Leur projet était de m’assurer que je sois en sécurité, de potentiellement me trouver une famille et m’accompagner dans un projet d’inclusion scolaire.
Retourner à l’école ? moi ? vraiment ? clairement ce n’était pas une idée qui m’emballait, néanmoins à force de persévérance, je m’orientais vers la psychologie et la criminologie à l’université.
Un jour, alors que je tentais de m'habituer à ma nouvelle, le destin m'a souri d'une manière inattendue. Une famille aimante et attentionnée, ayant appris ma situation d'orpheline, a décidé de m'ouvrir les portes de leur foyer. C'était un tournant crucial, un éclat de chaleur humaine dans mon existence jusque-là solitaire.
La famille adoptive m'a accueillie avec bienveillance, m'offrant une stabilité que je n'avais plus connue depuis longtemps. Leurs sourires chaleureux et leurs gestes affectueux ont commencé à panser les blessures de mon passé. J'avais trouvé un refuge, une nouvelle maison où je pouvais enfin reconstruire ma vie.
Avec ce nouveau départ, j'ai décidé de continuer ma reprise d’études, une étape qui semblait à la fois nécessaire et gratifiante. La famille adoptive m'a encouragée à poursuivre mes rêves académiques, et j'ai embrassé cette opportunité avec détermination. Les connaissances que j'acquérais étaient bien différentes de celles que j'avais accumulées en tant que ninja, mais elles ouvraient de nouvelles perspectives et horizons. C'était un ajustement, mais chaque leçon apprise me rapprochait de l'autonomie.
Au fur et à mesure que je m'intégrais dans cette famille et que je reprenais mes études, j'ai découvert une nouvelle facette de moi-même. L'adolescente qui avait grandi dans l'ombre des ruelles et des missions périlleuses trouvait maintenant son chemin dans un environnement plus stable. Mes ambitions étaient alimentées par le désir de forger un avenir solide, loin du passé.
Chaque jour, je m'épanouissais un peu plus, construisant des liens affectifs et académiques qui étaient autrefois impensables dans mon monde. Ma vie avait pris un tournant inattendu, mais au sein de ma nouvelle famille adoptive et de mes études, je découvrais une sérénité et une possibilité de croissance que je n'avais jamais envisagée auparavant. Le domaine de la psychologie m'attirait particulièrement, offrant une compréhension approfondie des intrications de l'esprit humain et des relations interpersonnelles.
Les cours de psychologie ont élargi mes horizons, m'offrant des connaissances sur la manière dont les individus pensent, ressentent et interagissent. La psychologie sociale, clinique et cognitive sont devenues mes terrains de prédilection, me permettant de plonger dans des domaines fascinants et complexes. C'était aussi une exploration de ma propre compréhension de la nature humaine, un moyen de démêler les fils de mes propres expériences et de trouver une voie vers la guérison intérieure. Le pouvoir des mots et de la compréhension empathique m'a attirée, créant un pont entre ma vie passée en tant que ninja et ma nouvelle vie en tant qu'étudiante.
Les études en psychologie m'ont également offert l'opportunité de nouer des liens avec mes pairs, de m'immerger dans une communauté académique qui partageait une passion commune pour la compréhension de l'esprit humain. Les discussions en classe, les travaux de groupe et les projets de recherche ont contribué à tisser des liens pour la première fois depuis longtemps, m'a fait sentir que je faisais partie intégrante d'un groupe.
Des choses anodines qui ne le sont pas pour moi, je garde toujours certains travers dans mon caractères, bien sûr l’autorité est quelque chose avec lequel j’ai dû mal à jongler, bien sûr la nuit je fais le mur et je m’aventure dans des endroits pas très recommandés pour une jeune fille de mon âge, mes compétences de ninja me