(Terminé) INTRIGUE N°2 ⊹ sujet commun (halloween).

Cette soirée virait au cauchemar. Rien n’était plus drôle, ni même agréable. Beaucoup trop de choses étranges étaient en train de se produire pour Camille. Tout d’abord les issus qui s’étaient refermées… « J’aimerais bien rentrer également Sophie. Tout cela ne m’amuse plus du tout, mais nous devons garder notre calme, nous n’avons pas le choix, il ne faut pas céder à la panique. » ... Puis les bruits suspects qui se faisaient entendre dans toutes la demeure. Plus personne ne pouvait entrer, plus personne ne pouvait sortir. Ils étaient tous pris au piège et personne ne savait ce qui les attendait. Était-ce une blague de mauvais goût ? Camille ne savait pas, mais elle commençait à prendre peur, tout comme son petit garçon, ainsi que sa sœur. Elles devaient raisonner calmement pour essayer de trouver une solution. Avec la foule, rien n’était facile et la panique n’était pas là pour arranger les choses. Dans un mouvement de panique Camille avait perdu sa sœur des yeux, heureusement, elle l’avait retrouvé assez rapidement. « Sophie, ne t’éloigne pas, tu dois rester à mes côtés, je préfère, c’est sans doute mieux. » Camille s’efforçait de sourire, même si elle n’en avait pas envie. Elle était la plus âgée et devait se montrer forte pour sa sœur et son enfant. « Ça va aller ? » La jeune femme voulait savoir si sa sœur n’allait pas céder à la panique, si elle n’allait pas perdre pied à cause de la peur. Peut-être avait-elle besoin de s’éloigner de la foule ou bien au contraire, elle avait besoin de savoir qu’elle n’était pas seule et que des tas d’autres personnes étaient là aussi.

« mais je ne panique pas, j'ai peur ! » totalement la même chose, mais Sophie y voyait une différence. Elle était affolée, mais restait plus ou moins calme. Sophie la courageuse avait disparu pour laisser place à Sophie la trouillarde. « Tu crois que c'est une mauvaise blague ? » demanda-t-elle à sa grande soeur. Quoi d'autre ? Ils n'étaient tout de même pas attaquer par de vrais fantômes ou de vrais monstres. Quoi que, dans le fond, plus rien ne pouvait étonner Sophie.

Rapidement, bousculée de tous les côtés, Sophie avait perdu de vue sa soeur. Elle se sentit perdue tout à coup, seule et craintive, elle ne savait ce qu'elle devait faire. Rapidement, sa soeur l'avait retrouvé. Elle en fut tout de suite rassurée. Sans sa soeur, elle était complétement perdue. Elle ne voulait affronter la situation toute seule. « Je n'ai pas fait exprès ! » se justifia Sophie après la remarque de Camille. « Non, je ne sais pas, pourquoi il y a tout ces bruits ? Qu'est-ce que c'est Camille ? » avoua Sophie en s'approchant de sa soeur pour ne plus la perdre. Pleine de questions parce qu'elle avait besoin d'être rassurée comme une enfant, comme toujours. « Qu'est-ce qui va nous arriver ? »

Elle ne paniquait pas, elle avait peur, Camille ne relevait pas la phrase de sa jeune sœur, mais paniquer et avoir peur signifiait la même chose, elle jouait simplement sur les mots. « Je ne sais pas Sophie… Oui, c’est certainement une blague de mauvais goût. » Elle ne savait pas si elle avait le droit de penser qu’il s’agissait d’autre chose. C’était forcément une blague. Un petit malin qui essayait de créer un vent de panique juste pour s’amuser, bravo à lui, il avait réussi. Il pouvait arrêter ses mauvaises blagues désormais et laisser toutes les personnes présentes ici ressortir et rejoindre leur chez-soi bien tranquillement, pour oublier les mauvais souvenirs de cette affreuse soirée. « Je sais Sophie. » La rousse se sentait obligée de se justifier après que Camille lui ai dit de ne pas s’éloigner. Elle n’avait sans doute vraiment pas fait attention, avec le monde, les bousculades, les vents de panique… elle avait dû être emportée par la foule tout simplement. « Je ne sais pas Sophie, ce ne sont pas des bruits très rassurants, c’est tout ce que je peux te dire. » Camille gardait son calme, même si au fond-elle, elle était très effrayée. Elle ne devait pas paniquer, parce qu’elle devait s’occuper de son petit garçon et puis, elle devait aussi s’occuper de Sophie, même si elle était déjà adulte, elle avait besoin que l’on s’occupe d’elle, elle était encore comme une enfant. « Rien Sophie, il ne va rien nous arriver. Sois rassurée, la personne qui nous fait cette mauvaise blague va finir par se lasser et nous laisser repartir. Nous n’avons plus qu’à attendre la fin. Ne t’en fais pas. » Camille devait rassurer Sophie, alors soudain la mauvaise blague semblait être la meilleure explication. « Tu veux essayer de sortir une nouvelle fois, tu préfères que l’on s’éloigne de la foule ? Qu’est-ce que tu veux faire, dis-moi ? » Qu’est-ce qui la rassurerait le plus, à part sortir bien évidemment.

Cette soirée était en train de devenir cauchemardesque. Voilà que tout le monde étaient enfermés, dans une vieille bâtisse, en plein milieu de la forêt, qu’elle merveilleuse nouvelle. Pourquoi Mary avait-elle voulu venir à cette soirée ? N’aurait-elle pas pu rester tranquillement chez elle, avec son fils, s’occuper de lui, le déguiser et faire des activités pour l’occasion, au lieu de venir se perdre dans un endroit comme celui-ci, entourée d’inconnus ? Les gens commençaient à paniquer autour d’elle, tout le monde commençait à se bousculer, à se hâter vers les sorties alors qu’elles étaient toutes fermées. Sauf que Mary ne pouvait pas reprocher aux autres d’avoir peur, puisqu’elle était elle-même effrayée par la situation et que son petit garçon l’était également. Pour le calmer et éviter qu’il ne se blesse à cause de la mêlée, elle devait s’éloigner. Elle avait laissé derrière elle la jeune femme avec qui elle échangeait depuis un moment. Elle n’avait pas pensé à la prévenir, mais c’était tout à fait normal et elle allait sans doute comprendre. « Merci, vous êtes aimable. » Mary souriait sincèrement, chose qu’elle ne faisait plus souvent ces derniers temps, mais cette femme semblait amicale, elle ne semblait pas être mauvaise et Mary se sentait à l’aise en sa présence. « Je l’espère. » Tout cela rappelait de mauvais souvenirs à Mary. Toutes les fois où elle s’était retrouvée en danger, prise au piège dans sa propre demeure, mais ici, elle n’avait aucun repère, aucun moyen de fuir, de se cacher comme elle le voulait. Heureusement, cette femme était-là, elle n’avait peut-être pas de quoi la défendre en cas de danger, mais elle était là pour la rassurer, c’était déjà une bonne chose. « Je suis contente de vous avoir rencontré ce soir, merci. » Mary savait remercier quand c’était mérité, cette femme protégeait et rassurait Mary et son fils, alors elle méritait des remerciements, elle méritait même bien plus que cela. L’ancienne reine n’avait plus qu’une hâte que ce cauchemar prenne fin pour qu’elle puisse rentrer dans sa grande maison vide avoir son fils et se sentir plus ou moins à l’abri.

Une blague de très mauvais goût alors, et dans quel but ? Pourquoi leur faire ça ? Quel était l'intérêt ? Sophie ne pouvait s'empêcher de se le demander, encore et encore. Sophie pouvait être à la fois si trouillarde et courageuse qu'à l'intérieur d'elle-même, elle ne savait plus ce qu'elle ressentait. Elle avait peur, la question ne se posait pas. Mais elle sentait cette envie de se battre et de vivre cette aventure quelque part au fond d'elle. Autrefois, elle n'avait jamais peur de se battre. Sauf que là, contre quoi devait-elle se battre ? Sophie ne pouvait se battre ni contre des bruits, ni contre des ombres. « Tu as raison, il ne nous arrivera rien. » Sophie se rassurait comme elle le pouvait. Elle soufflait un grand coup et puisa tout le courage dont elle pouvait faire preuve au fond d'elle. « Non, on va essayer de sortir Camille. » Elle affichait moins la peur que le courage désormais. La Sophie courageuse et battante avait réussi à battre la peureuse, bien qu'elle était toujours là, dans un petit coin de sa tête. « Viens. » dit-elle en attrapant le bras de sa soeur pour l'emmener vers l'une des issues possibles, une porte fermée bien sûr. « Peut-être que si on essayait de défoncer cette porte ? » D'autres avaient sans doute essayé sans succès et Sophie n'était pas particulièrement forte, mais au moins, elle essayerait quelque chose et ça la rassurait davantage que d'être cachée dans un coin.