Gilbert Bougainvillea - Pain leaves the soul broken

Chère Violet,

J'aurais aimé ne pas à avoir à coucher ces mots sur le papier... J'aurais aimé être là pour te les dire de vive voix. Tu es la plus belle chose qu’il me soit arrivée dans ma vie, même si beaucoup devait en penser le contraire, notamment mon frère. Mais c'est sa faute à lui tout ça. C'est lui qui t'as trouvé, surement perdu sur un champ de bataille, errant tel un animal perdu, tel une bête sauvage effarouchée. Il connaissait ton potentiel, il ne voyait en toi qu'une arme, un bon petit soldat pouvant servir notre pays dans cette longue et horrible guerre. Pourtant, dès le premier regard, je n'ai pas réussi à voir ce que lui voyait...

Pour moi, tu n'étais qu'une enfant, qu'une pauvre fille qu'on avait privé de sa liberté. Je ne vais pas te le cacher, j'ai trouvé ça horrible. Aucun enfant ne devrait voir les horreurs de la guerre et encore moins devenir un soldat. Pourtant, c'était ta vie Violet. Il t'a laissé avec moi, m'ordonnant de faire de toi une arme obéissante. C'était d'un ridicule, mais avais-je vraiment le choix ? J'étais Major dans notre armée et une tête assez connu, puisse que je viens d'une riche famille aristocratique. Le genre de famille qui apporte soutient et fond monétaire à notre armée pour nous assurer la victoire, du moins en théorie. Ceci ne m'a jamais empêché de me mêler aux autres soldats, de partir sur le front et de me battre avec eux. La valeur d'un homme ne devrait pas être jugée sur sa lignée ou le fait qu'il soit riche ou pauvre.

Les débuts n'ont pas vraiment été faciles, je me souviens que tu ne parlais pas et que bien que tu ne sois pas du genre à être effrayée, ta violence trahissait ta peur. Je ne pouvais pas te laisser seul, sans que tu te débattes. J'étais la seule personne en qui tu avais confiance. Petit à petit, tu as compris que ton entourage ne te voulait aucun mal. Étant donné que tu n'avais pas de prénom, j'ai décidé qu'il t'en fallait un. Je n'avais pas envie d'être comme mon frère qui se contentait lui de te surnommer "Eh toi". Après tout, tu étais aussi humaine que moi. C'est ainsi que je t'ai nommé Violet, un doux prénom qui me rappelait le parfum de cette jolie fleur du printemps. C'est ce jour-là, que tu as prononcé tes premiers mots, répétant ton prénom, puis le mien. Tu ne l'as peut être pas remarqué, mais ceci m'a énormément touché.

Puis, je t'ai appris à lire et à écrire. Tu peux croire que ça vient de mon côté "aristocrate", mais ce n'est pas le cas. Je me devais de t'aider, de t'apprendre tout ce qu'il faut savoir pour que tu puisses te débrouiller seule. Bien que tu sois une jeune fille, tu étais le plus brillant et doué des soldats qui m'ait été donné de rencontrer. J'ignore comment, je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ton enfance, mais tu étais sans peur et sans le moindre remord. Je me souviens encore de ce jour où je pensais te protéger en t'ordonnant de rester au campement alors que le reste de mes hommes et moi partions nous battre. Tu as surgit de nulle part, attaquant l'ennemi par surprise. Je te revois trancher la gorge de cet homme, ceci ne te posait aucun problème, tu n'avais pas l'air de te rendre compte que tu venais de voler une vie. Je n'étais pas effrayé Violet. En fait, j'étais partagé entre plusieurs sentiments. Je l'admets, j'avais une certaine admiration pour ce courage et cette détermination alors que tu n'étais qu'une adolescente. Mais plus profondément, c'est de la peine que j'ai ressenti. Comment une enfant peut en arriver là. Qu'est-ce qu'on a bien pu te faire pour te transformer en arme de guerre ? Non, rassure toi, ce n'est pas de la pitié ! Mais simplement de la tristesse...

Est-ce que tu te souviens de ce jour ? Celui où nous étions dans les rues de la ville, le soir observant les différents étalages des marchands ? Cette soirée où j'ai décidé de t'offrir un cadeau, ce que tu voulais. Mais tu ignorais ce que tu désirais, tout simplement car ta vie c'est toujours résumé à la guerre et suivre les ordres... mes ordres. Je n'ai jamais refusé de t'expliquer ce que tu voulais savoir, alors j'ai supposé qu'une fille de ton âge pourrait prétendre à avoir des bijoux et des robes. Finalement, alors que je marchais devant, tu t'es arrêté devant cette broche. Une magnifique broche d'un vert éclatant. C'est là que tu as déclaré que c'est cette broche que tu voulais, car ce vert, ce magnifique vert te faisait penser à mes yeux... Violet... Ce jour-là, j'ai compris ! J'ai compris la véritable nature de mes sentiments envers toi. Tu n'as jamais été un soldat, ni même une arme pour moi. Tu as toujours été bien plus à mes yeux. Et je suis certain que c'est la même chose pour toi, Violet.

Sache que je ne regrette aucun moment passé avec toi, aucun ! J'aurais sincèrement aimé pouvoir en avoir davantage. Mais ce jour est arrivé. Nous devions attaquer la capitale ennemie, si nous y parvenions, ceci pouvait signer la fin de la guerre. Qui aurait reculé devant ça ? Certainement pas moi, malgré le nombre de personne que j'ai vu tomber au combat ou que j'ai dû tuer de mes propres mains. Mais c’est connu non, la guerre ne crée pas des héros, elle engendre seulement de la souffrance et fait couler le sang. Notre unité s'était infiltrée par les égouts, nous devions nous positionner et attendre le signal. Tout s’était déroulé comme il fallait, du moins au début, nous étions parvenus en haut de la ville afin de tirer la fusée éclairante pour l'assaut final. C'est là que tout a dérapé pour nous... pour moi ! Un tir surgit de nulle part m'avait touché, me blessant à l’œil, mais ne me tuant pas pour autant. Un nouveau tir et c'est à l'abdomen que j'ai été touché alors que tu me disais que nous devions fuir. La fureur, la rage, la colère de me voir à terre t'ont fait riposter, tuant l'un des deux soldats et faisant fuir l'autre. Tu aurais dû me laisser là et partir pour sauver ta vie, mais tu as refusé, me soutenant pour me mettre en sécurité. Qui aurait cru qu'une si jeune femme pouvait être aussi courageuse. Tu m'as toujours impressionné, mais là je l'étais encore plus. Tu n’imagines même pas la peur que j’ai ressenti… celle que tu puisses mourir avant moi. Je voulais te protéger… Et durant le trajet, je me souviens qu'un tir t’a touché, t'arrachant le bras et pourtant tu n'as pas bronché. Cette fois-ci, c'est moi qui de rage et colère ait riposté pour éliminer cet homme. J’avais peur… peur de te perdre. Finalement, une grenade a explosée derrière nous, nous propulsant dans un escalier et t'arrachant ton dernier bras. C'était la fin... Je ne voyais pas comment je pourrais m'en sortir. J'étais gravement blessé, à bout de force et mon hémorragie était importante. Ça ne t’a pas découragé. Bien que tu aies perdu tes deux bras, tu me criais qu'on devait partir. C'est peut-être parce que je sentais ma fin arriver, que je t'ai avoué mon amour. J’espérais certainement que tu m'écouterais et prendrais la fuite. Tu es simplement restée surprise et incrédule, ne comprenant pas mes paroles. L'amour, c'est là un mot, une chose que tu ne connaissais pas et ne comprenait pas. Pourtant, je suis sûr que tu savais au fond de toi ce que ça signifiait, d’où le fait que tu refusais de m'abandonner. J'aurais pu survivre... peut-être... si cette explosion n'aurait pas commencé à faire s'écrouler le plafond. Pardonne-moi Violet, pardonne-moi de mettre sacrifié pour sauver ta vie. Mais je ne pouvais pas te laisser mourir... Tout simplement car tu es la seule que j’ai jamais aimé. Je t’aime Violet et je t’aimerais toujours.
Pardonne-moi…

Mon passé semble n'être qu'une ombre flou planant au-dessus de moi. Je ne me souviens que de certaines choses, des fragments de mémoire qui refont surface lorsque que je rêve. Mais je ne peux pas oublier cette magnifique tête blonde aux yeux bleus. Je la connais, je le sais, mais tout est confus. Tout comme mon arrivée ici. J'imagine qu'après mon accident, j'ai dû être sauvé et emmené ici. Ma tête a dû subir un très gros choque mais les docteurs disent que ça peut revenir, il suffit parfois d'un rien. Alors, je me contente de vivre au jour le jour, j'ai trouvé une place dans la police locale en tant qu'inspecteur.

Un petit mot pour toi ▿ C''est beau et triste à la fois, heureusement qu'on a tous le droit à une nouvelle chance en atterrissant ici, en tout cas bon jeu et n'oublie pas d'aller demander tes points.

Bravo, tu es désormais validé(e). Nous te souhaitons la bienvenue sur Mad World. Tu peux désormais parcourir les rues de cette nouvelle ville. Mais avant toute chose n'oublie pas de :

▿Te rendre ici pour te créer des liens.

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▿ Si tu as besoin de ta famille, de tes amis..., tu peux faire les scénarios des personnages de ton univers juste ici.

▿Tu dois aussi recenser ton personnage selon ton univers juste-là.

Mais surtout, n'oublie pas de t'amuser