▿ Métier : Incapable de changer, elle continue de baigner dans des affaires louches de braquage et de vol.
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur :
Rio. Es mi debilida. Es como un Mozart, pero con los ordenadores. Programa desde los 6 años y lo sabe todo de alarmas y electrónica. Para el resto de cosas de la vida es como si hubiera nacido ayer.
Affalé sur une chaise de camping, à côté de la caravane, leur laboratoire mobile, Walter tentait de se protéger des rayons du soleil assommant de ce début d’après-midi. Quant à Jesse, il essayait, tant bien que mal, de démarrer le véhicule… Ce dernier s'obstinait à vouloir le faire fonctionner. Il faut dire qu’ils avaient quelque peu abusé en produisant une telle quantité de méthamphétamine. Incapable de suivre la cadence, la batterie ne possédait plus assez de jus… Autrement dit, à cause de l’ambition démesurée de Walter, les deux cuisiniers étaient coincés au milieu du désert.
White avait prétexté que le bidon de méthylamine se gâtait et qu’il devait produire non-stop pendant quatre jours pour rentabiliser la pureté chimique de leur produit. La véritable raison était qu’il se rapprochait dangereusement de la mort… Bientôt, il ne serait plus de ce monde. Son objectif restait toujours le même : produire et vendre un maximum de méthamphétamine bleu pour mettre sa famille en sécurité lorsque le cancer remportera cette guerre. Difficilement admissible pour lui, cette réalité, il ne l’avait brièvement partagé qu’avec sa femme… D’ailleurs, sa relation avec Skyler traversait une phase difficile… Les mensonges de White pour préserver ses activités aux yeux de sa femme ne passaient plus. Elle devenait de plus en plus vigilante et demandait des comptes à Walter. Quant à son fils d’adoption, il avait choisi de le préserver de cette terrible fatalité. Walter White et ses manipulations, une histoire d’amour !
Jesse avait pris le relais et continuait de tourner la manivelle de fortune pour créer suffisamment d’électricité pour relancer la batterie. Si le moteur du collecteur ne tournait plus, c’était à cause de la brillante idée de Jesse. Quelques heures auparavant, il avait subitement pris feu. Au lieu d’utiliser un extincteur, Jesse jugea bon de jeter toute l'eau potable sur les flammes… Un reflex que Walter qualifia de stupide et d'irrationnel. Sans doute inquiété par son apathie, il se rapprocha de lui. Épuisé, il redressa lentement la tête et essaya de retenir sa quinte de toux. « Ça va... Je tiens le… » Malheureusement, son subterfuge ne passa pas. Une forte toux le saisit. Bien sûr, il essaya de dissimuler sa souffrance à Jesse, mais il saisit avec brio qu’ils n’étaient pas là à cause du bidon de produits chimiques… N’ayant ni l’envie, ni le besoin de s’exprimer à ce sujet, il s’attela à la tâche de tourner cette manivelle, encore et encore, dans l’espoir d'emmagasiner assez de courant pour la batterie.
Quelques heures s’étaient écoulées… À deux, ils avaient tourné ce mécanisme plus d’une centaine de fois. Walter jugea qu’il était désormais temps d’essayer un redémarrage. Après quelques tentatives, ils entendirent un doux vrombissement. Cet enthousiasme ne fut pas partagé bien longtemps vu que le moteur cala à nouveau et refusa tout redémarrage. Assailli par une forte toux, Walter s’extirpa hors du véhicule, délaissant Pinkman. Cette fois-ci, elle n’était pas si anodine vu qu’un liquide pâteux et rougeâtre trônait au milieu de la paume de sa main. Désorienté face à son sang, il s’assit sur les herbes desséchées et contempla l’horizon… Était-ce la fin de cette aventure ? Ses réflexions dans son esprit se bousculèrent… Allait-il réussir à mettre assez d’argents ? Est-ce que sa famille s’en sortirait sans lui ? Qu’adviendra-t-il de Jesse Pinkman ? Walt ne pouvait se résigner à mourir dans ce fichu désert entouré de lézards et d’insectes qui se feraient une joie de dépouiller sa carcasse de sa chair. Plus ses yeux observaient cette tâche écarlate sur sa main, plus il réalisait les conséquences que cela impliquait… Ses poumons étaient mal… Terriblement mal en point ! Face à ses craintes, sa main trembla légèrement. Il se tétanisait peu à peu. Il ne pensait pas que cela arriverait aussi rapidement…
Derrière lui, le chimiste n’entendit pas Jesse s’approcher à pas de loup. C’est lorsqu’il entendit une injure s’extirper de ses lèvres que son regard tremblant se posa sur le sien avant de fuir. Son angoisse augmenta en flèche… Sa mâchoire inférieure bougeait légèrement par nervosité. Il essayait vainement de contenir ses émotions. Toutefois, une main rugueuse et ferme se posa sur son épaule. Cette chaleur humaine le déstabilisa profondément, car à son contact, ses craintes les plus viles disparurent… Même son épouse ne possédait pas un tel pouvoir à son encontre... Brièvement, il secoua la tête pour se recentrer… Déboussolé par cet étrange sentiment, il ne dit rien… Une seule question animait ses méninges : était-ce la première fois que ce genre d’émotion arrivait en compagnie de cet énergumène ? Indéniablement, la réponse fut négative, car cela impliquerait trop de choses à propos de sa vie, de sa famille et de sa femme… Mais, il ne pouvait point réfuter l’affirmation suivante : quand il était en compagnie de Pinkman, il se sentait vivre, et ceux, malgré son cancer… Il n’avait pas besoin de jouer un rôle ou d’inventer des excuses bidons pour palier à ses absences… Non, Walter White se sentait entièrement et pleinement Walter White… Et cette révélation lui glaça le sang d'effroi. « Et la caravane ? Rien à faire ? » Ceci était une question rhétorique… Il ne cherchait pas à obtenir des réponses juste à ôter ce confort indécent de son être.
- - The most important moments are the ones that make you realize there’s no turning back. You have crossed a line, and you’re stuck on the other side now.
Jesse Pinkman
▿ Ton univers : Breaking Bad
▿ Date de naissance : 24/09/1987
▿ Age : 37
▿ Métier : Confidentiel
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : Disons que l'amour ne lui a pas franchement réussi jusqu'ici.
Naturellement, Jesse se sent responsable de toute cette merde, et c’est probablement cette culpabilité sous-jacente qui le pousse à s’épuiser à faire redémarrer leur caravane, alors qu’il est évident qu’ils n’arriveront à rien. Il avait laissé la clé sur le compteur comme un con et épuisé la batterie du véhicule. Comme pour beaucoup trop de choses, Jesse n’avait pas pensé à mal, il avait juste été particulièrement… inconséquent. Et le voilà, maintenant, paumé avec un labo ambulant de méthamphétamine au beau milieu du désert du Nouveau-Mexique. Un bon début de film d’horreur, comme ce film hyper traumatisant, là, la colline à des yeux – à tous les coups, s’ils devaient aller chercher de l’aide quelque part, ils tomberaient sur une station essence au propriétaire chelou qui leur donnerait la direction rapide vers leur mort certaine. Autant dire qu’ils sont dans une merde noire, pour résumer. Personne pour venir les aider, et hors de question d’appeler les secours vu la giga-cargaison de cristal meth qu’ils ont cuisiné dans ce van qui à première vue ne paye pas de mine. Bref… Jesse essaie, il essaie… il fait ce qu’il peut pour réparer les pots cassés, jusqu’à l’épuisement et la frustration, ou du moins jusqu’à entendre Walter tousser tellement fort qu’il semble proche de l’étouffement.
Soucieux, il se rapproche. Entre Walter et Jesse, on ne va clairement pas dire que tout est rose. A certains moment, Jesse a le sentiment qu’il ne serait pas traité différemment si monsieur White avait décidé de se prendre un animal de compagnie. Mais à d’autres moments, quand il montrait son enthousiasme, ou même de cette bonne humeur si rare à dénicher chez lui, eh bien… Jesse le trouvait cool. Non, pas seulement cool, en fait… Au prix de leurs engueulades régulières, Jesse recherchait toujours, presque instinctivement, la présence de Walter. Il aime être avec lui, si irrationnelle cette pensée peut-elle être. Passer du temps avec Walter White n’avait rien à voir avec le temps de qualité qu’il passait d’ordinaire avec ses potes dealero-défoncés, mais il n’avait rien contre le changement. Sur le principe. Surtout pas contre ce genre de changements, même s’il n’en définissait pas entièrement la nature.
Monsieur White fait mine de tenir le coup, mais il ne pourrait clairement pas faire illusion, il a l’air au bout du rouleau. Jesse le regarde tenter de noyer le poisson en prenant le relai, sous le regard toujours plus intrigué et soucieux de Jesse. Il avait déjà vu ces symptômes. Chez sa tante, avant que le cancer ait raison d’elle… il sait que c’est pas bon signe. Jesse n’est pas toujours le couteau le plus affuté du tiroir, mais face aux preuves les plus tangibles, il est pas non plus totalement aveugle. Il laisse couler le temps de tenter, une fois de plus, de faire marcher le mécanisme de ce fichu véhicule qui leur donne quelques faux espoirs avant de réduire ces mêmes espoirs à néant d’un coup d’un seul. Ascenseur émotionnel, leur enthousiasme est bien vite remplacé par à la fois la déception et la considération inquiète, parce qu’une nouvelle quinte de toux pousse Walter a quitté le véhicule en urgence.
Jesse, discrètement, respectueusement, vient retrouver Walter, dépose délicatement une main compatissante sur son épaule tandis qu’il voyait Walter s’évertuer – vainement – à détourner le sujet. Probablement que non.
« Pour vous non plus, hein ? » D’accord, Jesse et la subtilité, on repasserait, mais… « Ma tante était pareille avant… » Il marque une pause. « C’est une saloperie, cette maladie. » Il balaie l’infinité désertique face à eux avant de venir s’asseoir à côté de Walter, leurs jambes se frôlent tandis qu’il glisse une main un rien maladroite dans son dos. « C’est pour ça, tout ça, hein ? » il fait en désignant la caravane d’un signe de la tête. « Je suis désolé, monsieur White, vraiment… »
Code by Laxy
Silene Oliveira
▿ Ton univers : La casa de papel
▿ Date de naissance : 05/06/1985
▿ Age : 39
▿ Métier : Incapable de changer, elle continue de baigner dans des affaires louches de braquage et de vol.
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur :
Rio. Es mi debilida. Es como un Mozart, pero con los ordenadores. Programa desde los 6 años y lo sabe todo de alarmas y electrónica. Para el resto de cosas de la vida es como si hubiera nacido ayer.
Doucement. Poliment. Sa main se glissa sur l’épaule de Walter. Ce contact, déroutant au premier abord, rassura et atténua les craintes du professeur. Même Skyler par sa simple présence ne possédait plus tel pouvoir sur White… Non, à cause de ses magouilles en tout genre, son mariage commençait à voler en éclats. Dans ce cas, pourquoi s’évertuait-il à conserver Skyler dans sa vie ? Sans doute, à cause des enfants… Il n’avait aucune envie d’infliger une telle souffrance à ses gamins. Toutefois, connaissant le côté égoïste de White, une autre raison faisait de l’ombre à sa première argumentation… Cette raison se tenait, là, à ses côtés, dans ses moments de crise. Cette ombre rassurante. Intérieurement, il se fustigeait d’avoir de telles pensées… Pinkman restait un collaborateur, ni plus, ni moins… Une vaine tentative de noyer son ressenti vis-à-vis son ancien élève. Avec sa main sur son épaule, Walter ne bougeait pas. Il restait assis sur le sol brûlant du désert et fixait l’horizon…
La subtilité de Jesse amusa quelque peu le chimiste. D’ordinaire, ce défaut ne lui convenait pas. Il n’avait pas hésité à le réprimander plus d’une fois concernant ses manœuvres foireuses… Cette balourdise l’agaçait, voire l’exaspérait, mais pas aujourd’hui, pas maintenant… Il la trouvait presque agréable vu la lourdeur de la situation. Avec nonchalance, il hocha légèrement la tête. À quoi bon lui mentir ? Jesse avait perçu son état. « Oui… » Souffla-t-il. L’homme baissa la tête… Cette maladie était un fléau… Qu’importent les formes, la plupart du temps, les patients finissaient tous six pieds sous terre. Il resta silencieux, confirmant indirectement ses propos. Son attention se reporta sur lui dès qu’il s’installa à ses côtés. Cette proximité atténuait ses doutes… Il aurait dû le repousser, lui aboyer dessus, le renvoyer dans cette foutue caravane, mais, là, il n’avait pas la force…
Instinctivement, ses iris accompagnèrent son mouvement de la tête. La caravane… La méthamphétamine… Tout ça… Toute cette discorde, due à la drogue, était, effectivement, à cause de ce mal. Un sourire amer se dessina sur son visage. Sa main saine passa sur son visage. La souffrance de Walter était réelle. « Je voulais qu’ils aient un avenir après mon départ… Qu’ils aient de quoi subvenir à leur besoin... Qu’ils puissent vivre leur vie sans se soucier de rien… » Il lâcha un profond soupir et secoua la tête. « Mais… Je n’ai fait que les décevoir, les inquiéter… » Walter lâcha un autre soupir. « Je les perds un à un, mais tant qu’ils obtiennent l’argent de la drogue… Ce n’est pas grave. Je suis de toute façon condamné à les perdre plutôt que prévu. » Même si chacun des membres de sa famille le lâchait… Une tête brune restait à ses côtés… Est-ce que Walter aurait tenu le coup, s’il avait eu un autre partenaire ? Non… Jesse lui était trop précieux ! Même s’il refusait de se l’avouer, quelque chose d’incompréhensible planait autour d’eux… Quelque chose que lui-même ne saurait définir. « Jesse… Promets-moi… Est-ce que… Tu sais... Leur donner l’argent ? À mon fils. » Il n’invoqua pas Skyler, car sa relation était chaotique… Et une part de lui ne souhaitait pas briser ce moment en invoquant cette femme... Sa femme...
- - The most important moments are the ones that make you realize there’s no turning back. You have crossed a line, and you’re stuck on the other side now.
Jesse Pinkman
▿ Ton univers : Breaking Bad
▿ Date de naissance : 24/09/1987
▿ Age : 37
▿ Métier : Confidentiel
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : Disons que l'amour ne lui a pas franchement réussi jusqu'ici.
Sous ses airs autoritaires et parfois difficile d’accès, Walter White a un bon fond, Jesse a toujours été convaincu de ça. S’il ne l’avait pas été, jamais il n’aurait accepté de l’accompagner dans ses manœuvres les plus foireuses. Il a accepté de le faire parce qu’au fond, il a toujours considéré que son ancien professeur était quelqu’un de bien, pour cette raison, mais pas uniquement. Aussi parce que c’est Walter, et qu’en sa présence, pour une raison qui lui échappe, il réussit toujours à se sentir apaisé, à sa place… Il a l’impression de servir à quelque chose, tout simplement, il a l’impression d’avoir un but une raison d’être… des choses essentielles dont il a trop souvent manqué, à mesure qu’il s’est senti abandonné, négligé par tous ceux qui auraient dû l’aimer et le soutenir, et qui ont failli à leur tâche.
Oui, quand il l’entend parler de sa famille, de tout ce qu’il est prêt à faire pour les soutenir en ses derniers instants, et en dépit de la voie qu’il a choisi, Jesse se sent admiratif de cet homme qui est prêt à tant faire pour les siens. Admiratif et au fond un peu jaloux de l’affection que Skyler et leurs enfants lui dérobent… même s’il trouve une consolation malsaine dans le fait de constater que, ici et maintenant, ce n’est pas avec son épouse, son fils et sa fille qu’il se trouve, mais bel et bien à ses côtés…
« Je ferais ce qu’il faut », répond Jesse, ému, quand Walter lui fait comprendre qu’il voudra qu’il se charge de confier l’argent qu’ils auront gagné pour le remettre à leurs enfants. Walter s’est abstenu de parler de son épouse… ça n’a peut-être l’air de rien, mais ça n’a pas échappé à Jesse, qui s’efforce de ne pas surinterpréter la situation, mais a bien du mal à s’en empêcher.
Jesse pousse un large soupir et rejette la tête en arrière… Cette situation l’émeut et l’enrage en même temps. Personne ne mérite le sort que rencontre Walter White, mais ce dernier, pense-t-il, le mérite encore moins que quiconque. Il regrette profondément qu’il se retrouve dans cette situation… En plus de la situation concrètement merdique à laquelle ils sont exposés en cet instant, cela va sans dire.
« Fais chier… », soupire-t-il faute de trouver la meilleure manière de présenter les choses. Il aimerait en être capable, mais ce n’est pas le cas. Il a tout un tas de choses sur le cœur, et il songe qu’il devrait en parler, qu’il devrait en parler tant qu’il le peut. Mais il ne veut pas verser dans le mélodrame. Et puis… il y a toutes ces choses qui ne se disent pas. Qui ne doivent surtout pas se dire. « Vous savez… » Non, il ne sait pas, et il ne saura probablement jamais, vu comme c’est parti. « Vous allez me manquer. Enfin… c’est pas… On y est pas, j’dis pas que… putain… » Il marque une nouvelle pause. « Vous avez compris, quoi. »
Code by Laxy
Contenu sponsorisé
(abandonné) Sweet Tooth... [Heisenbitch]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum