Il avait réagit de manière instinctive. Il ne lui fallu que quelques secondes avant de prendre cette décision qui allait bouleversé sa vie pour une durée indéterminée. Il ne regrettait pas ce qu'il a fait. Il avait fait le choix du cœur. Ce n'est pas se qu'on conseille en premier lieu, d'écouter son cœur au lieu de la raison ? C'est vrai, il ne regrettait pas d'avoir protéger son petit ami qui, au dessous de cette apparence monstrueuse n'est qu'une victime de plus de la machination de Norman Osborn. L'une de ces premières victimes. Il se répétait encore qu'il ne regrettait rien.

Mais alors pourquoi se sentait-il aussi mal ? Pourquoi culpabilisait-il à en faire des nuits blanches comme-ci il était responsable de ce chaos à Baker Street Avenue ? Il n'avait pourtant pas fait grand chose. Il n'avait blessé personne -il lui semble- dans sa manœuvre pour extirper Harry de cette rafale de balles. Il n'avait fait que protéger celui qu'il aime.

Mais un acte, aussi minime soit-il pouvait apporter de nombreuses conséquences. Il était bien placé pour savoir que la complicité était tout aussi impardonnable. Toute ces notions devenaient flous dans son esprit. Qu'est-ce qui était acceptable, qu'est-ce qui l'était moins. Il ne voulait pas encore admettre qu'il avait franchis cette ligne rouge, il voulait encore croire.. que les gens finiront par comprendre son point de vue, et que les choses rentreront dans l'ordre.

Cet espoir que tout va finir par s'arranger est maigre. Et il s'effrite au fil des jours. Cette situation le submerger, il se sentait comme en pleine noyade, épuisé de se débattre. Il allait décevoir tellement de gens. Il devait déjà décevoir certaine personnes de son entourage. Will le premier, qui se mets dans une position délicate en veillant sur lui. Hannibal, Nolan, ces amis... Même Harry. Parce qu'il n'avait pas de solution dans son chapeau. Il n'était plus le héros de l'histoire. En vérité, il ne savait plus vraiment qui il était. Il avait mis de côté le costume du tisseur et... Il se trouvait incapable de porter l'habit de Peter Parker. Ce petit nerd qui frôle l'hyperactivité avec une langue bien pendante. Il ne se retrouvait dans aucune des ses personnalités. Il était comme éteint. Trouvant de plus en plus de difficulté a jouer la comédie. Alors il évitait ses amis sur le campus, il évitait tout le monde pour ne pas avoir a rendre de compte. Il s'isolait.

Il aurait sans doute du se rendre au cabinet du psychiatre dès le lendemain des événements. Mais il avait eu la naïveté de croire qu'il avait encore un contrôle sur le brouhaha dans sa tête. Il ressentit tout de même un sentiment de soulagement quand la porte s'ouvrit sur Hannibal. Ce sentiment de croire qu'on est plus tout à a fait seul. Qu'il allait pouvoir se soulager d'un point sans qu'il y est de conséquences néfastes pour le vis-à-vis. « Merci de prendre de ton temps pour moi » dit en entrant dans la pièce avec mince sourire. Il était rassuré que cette partie du quartier n'est pas été impacté par les récents événements. Il ne sait pas comment il aurait réagit si ça aurait été le cas. Et il ne voulait pas y penser c'était déjà, assez complexe. « Un café s'il te plait, » ça ne pourra que lui faire du bien. Il finit par prendre la place qui était sienne. « On peut garder la règle que rien ne sortira d'ici ? Pas même à Will. Je pense, que je l'ai déjà assez déçu. » Et tant d'autres suivront à sa suite, comme une chute de dominos qu'il n'avait consentis.

La question est pourtant simple, naturel et pourtant.. il peine a trouver une réponse adéquate, honnête. Sans philtre parce qu'ici, et uniquement ici il pouvait littéralement enlever le masque. « J'aimerais dire que ça va. C'est ce que je dis tout le temps » il souffle un peu avant de prendre une première gorgée. Au final, il ne faisait que mentir. « Mais la vérité c'est que non. Ça va pas du tout. Et le pire dans tout ça c'est que j'ai l'impression que je ne me sentirais plus jamais comme avant. » Au final ça lui faisait du bien de poser ses mots de manière aussi brutes. Il ne pouvait plus continuer de fermer les yeux sur ce qu'il ressentait. « Pourtant, tu sais se qu'il s'est passé. J'ai fais ce qu'il fallait faire » il s'arrête un instant « J'ai bien fait ? »

Il était fier de lui. Ces simples mots eurent le don de réchauffer son cœur meurtri. Il avait besoin plus que tout de les entendre. Il ne serait dire pour quelle raison l'avis d'Hannibal Lecter à une si grande importance à ces yeux. Mais les faits sont là, l'ombre d'un sourire se dessine alors sur ses lèvres avant qu'il ne prenne une première gorgée de café.

« Pourtant c'est ce que j'ai toujours fait, faire le bien. Du moins ça a toujours été mon intention. » Et ce, dans tout les domaines quels qu'ils soient. Dans sa vie de tout les jours, celle de super-héros et même dans ces relations, il s'est toujours dirigé vers les décisions qui lui semblaient le plus juste. Allant parfois même au contraire de ses propres désirs pour rester cette meilleure version de lui-même. Pour qu'on soit fier de lui. Qu'il reste la sympathique araignée du quartier et le bien gentil Peter Parker. Mais une expérience comme celle-ci fini par lui faire prendre de force un certain recul sur toute les décisions qu'il a pu prendre jusqu'à maintenant. Les conduisant ici.

« Qu'est-ce que ça m'apporte au final ? Que des ennuis. » Cette histoire le ramenait douloureusement quelques années en arrière. Il avait fait confiance à la mauvaise personne. Pensant que Quentin Beck serait le digne successeur d'Iron Man alors qu'en réalité... il n'était qu'un vile personnage. Ne désirant que la gloire et la reconnaissance sans une once d'héroïsme. C'était dérangeant à dire, mais l'histoire se répétait. Il avait laissé Harry Osborn entré dans sa vie pour ensuite prendre une place conséquente dans son cœur. Tout ça sans connaître l'envers du personnage. Que savait-il de lui au final ? Toute leur relation était remise en question. Et même-ci son cœur continuait de battre pour le bouclé il craignait, ne pas réussir a le pardonner.

Il prit une nouvelle gorgée de café. Ici était le seul lieu où il pouvait être aussi transparent que de l'eau de roche. Si au début il ne se voyait pas partager le tréfonds de sa pensée, bien trop gêné d'admettre tout ce qui peu bien lui passer par la tête.. ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et pour cause, le sac était devenu trop lourd a porter. Et cette pièce, était l'endroit idéal pour se décharger de ce poids. « Je me sens bête. J'aurais du voir les signes. Je savais qu'il y avait des choses qu'il ne me disait pas mais je me disais : « t'inquiète pas Pete, il te le dira quand il se sentiras prêt », mais il l'a jamais fais. » Et il se rendait compte maintenant qu'il en était de même avec ces amis, même les proches. Tout le monde a des petits secrets il pouvait bien le comprendre. Et il apprendrait bientôt qu'un noir secret est beaucoup plus difficile a porter, il en fait d'ailleurs déjà les frais. « Je pensais que ne pas le brusquer était la meilleure chose a faire. » C'était le choix du bien qu'il avait décidé d'emprunter alors qu'au fond de lui il aurait préféré insister. Pour ne plus être dans la brume. Pour quelqu'un d'autre, il aurait agit de cette manière. Mais avec Harry c'était différent. Il était devenu précieux pour lui. Et par peur d'être mal vu, de « perdre des points » auprès de lui, il choisit de prendre des pincettes et de lui laisser le temps nécessaire. Alors que peut-être, ce n'était justement pas d'espace dont il avait besoin. Mais d'une proximité telle que le présence de Norman Osborn en ville ne serait de l'ordre que du second plan. « C'est peut-être tout l'inverse dont il avait besoin. » Dans l'instant, il faisait si sombre dans sa tête qu'il était difficile d'imaginer entrevoir ne serait-ce qu'une lueur d'espoir. Pour lui, ils ne faisaient que gagner du temps. Promettant une solution qu'il n'avait pas. Chose qui n'arrangeait en rien au stress qui le possédait déjà.

Mais l'espoir était peut-être juste sous son nez depuis le début. Il y avait déjà pensé un bref instant dans la voiture, quand Will les avait récupérer. Il ne désirait pas impliquer plus que ça les deux hommes mais comme c'était déjà fait... « Est-ce que tu voudrais bien le rencontrer ? » demanda Peter avec le brin d'aplomb qui lui resté. « Je sais que je vous en demande beaucoup à tout les deux... et j'aimerais promettre que c'est la dernière fois. » Mais il ne le pouvait pas et pour cause, ils étaient les seuls pilier solide qui lui resté dans cette nouvelle vie. Il poursuivit : « Il m'a dit qu'il est déjà suivi mais, toi je te fais confiance. » Et en vu des récents événement, il a beaucoup moins confiance en cette mystérieuse psychiatre.

Il n'était pas seul, et il se sentait chanceux de cet état de fait. Mais la culpabilité viendra bien vite entaché le sentiment de soulagement qui peu l'envahir de se savoir soutenu par Will et Hannibal. Ils n'avaient pas a supporter ses histoires abracadabrantesque. Et pourtant, il ne peut se résigner a quémander de l'aide auprès de ces personnes de confiance. Un besoin primaire de figure parental, encore plus nécessaire dans les situations les plus épineuses. Il a raison, refaire le passé ne l'avancerait en rien. Le bout de son doigt tapotait en rythme sur la surface de la porcelaine. Que faire maintenant ?

« Je sais pas quoi faire justement Hannibal » avoua-t-il en secouant la tête négativement. « Je sais pas où on va et ça m'angoisse complétement. » Du jour au lendemain sa petite vie qu'il désignait de tranquille se retrouva bouleversé. Du jour au lendemain encore, ça pouvait recommencer. Il n'avait aucun contrôle sur ça. Comme Harry ne semble pas contrôler cette chose en lui. Du jour au lendemain tout pouvait basculer. Il suffisait d'une nouvelle crise. Peter n'avait aucune idée d'à quel point de Hobgoblin peut être imprévisible. Il aimerait pouvoir veiller a ce qu'il ne réapparaisse jamais mais c'est de l'ordre de l'impossible. Alors, chaque heure loin d'Harry il angoissait. En ce moment même il angoissait. Et même se retrouver a ses côtés n'étaient pas nécessaire a calmer ses angoisses. Parce qu'il avait peur. Pour le bien d'Harry, celui de toute les personnes qui les entoure et lui-même également. « J'ai peur qu'il recommence et qu'on ne puisse pas le récupérer. »

Au fil de leurs séances, Peter apprit les bienfaits d'exprimer ses sentiments à voix haute. Il exprimait avec une clarté qu'il n'adressait a personne ses doutes et ses angoisses. Et ne tarderait a s'ajouter des idées plus sombre...

« Je peux venir ? » s'étonna Peter. « Je ne sais pas trop si il va adhéré à l'idée. Je n'aimerais pas que quelqu'un assiste à nos conversations. » Mais il essayera tout de même de faire pencher l'avis de son petit ami vers la décision qui lui convient le mieux. Après tout, une confiance avait été bafoué. Et les choses avaient pris une ampleur trop grande pour qu'il cède au pardon facilement. C'était un combat, autant pour l'un que pour l'autre. « C'est une femme. Le docteur Bloom je crois. Mais on est pas obligé de faire ça dans les règles de l'art... non ?  Si tu passes à l'appartement ça sera moins formel. » Et donc pas de vol de patient a proprement parlé. De toute manière, il ignore la réaction de son petit ami pour cette idée fabuleuse. Il a travaillé de longs mois avec le docteur Bloom, un climat de confiance a du s’instaurer. Mais Peter, était bien incapable pour le coup de voir un angle différent que le sien. Il a pleinement confiance en Hannibal, et il désire qu'Harry partage le même sentiment. Il avait enfin l'impression de se diriger vers une solution. « Il m'a raconté que son père avait implanté des mots pour le contrôler lui et.. la chose. » il posa le regard un instant sur sa tasse désormais vide avant de re confronter celui d'Hannibal. Bien évidemment il était inquiet et en quête d'une réponse positive. « C'est pas indélébile pas vrai ? On peut réparer ça »

« Et on voit très bien le résultat » finit par lâcher Peter, amer. Il se doutait bien que c'était bien plus complexe qu'il n'y parait. Mais il avait absolument besoin de coupables pour pouvoir s'orienter. Dans cette histoire d'ailleurs il n'y en avait pas qu'un. Le premier au demeurant se trouve être le premier acteur de cette situation, le créateur du monstre : Norman Osborn et toute les personnes qui ont travaillé sous sa coupe. Harry n'était pas complétement victime comme il n'était pas complétement coupable. S'en suis d'Alana et Peter qui, d'une manière intrinsèque est relié à cette histoire, à l'attaque survenu.

Il hocha alors la tête, s'accordant sur cette entrevue. Pour ne pas que cela passe pour un guet-apens, Peter devra prévenir son petit ami en amont. Il ne lui laisserait d'autres choix en réalité. Il n'avait plus la patience nécessaire pour les tergiversation. Il fallait stopper la machine au plus vite, par n'importe quel moyen.

Et les paroles d'Hannibal -d'une franchise toujours à toute épreuve- n'a pas le don réel de l'apaiser. Bien au contraire. « Irréversibles mais pas désespéré... » répéta-t-il ironiquement, clairement piégé dans cette phase de désespoir ou être optimiste relève de l'impossible. « Il m'a dit que d'autres ont essayés avant nous, sans succès. Il m'a dit aussi, » il se racle la gorge « Il m'a demandé de promettre de tout arrêté. De tout arrêté si on ne trouve pas de solution. »

Il pouvait d'ores et déjà sentir les émotions monter en lui rien qu'au fait de repenser à cette conversation. Ressentir de nouveau l'impuissance, celle de ne pas être capable de sauver l'homme qu'il aime. Il ne dit rien de plus a ce propos. La mentalité de Peter était bien connu de ses proches. Renoncer n'était pas dans son vocabulaire si bien qu'il fût incapable de répondre à sa demande. Son regard navigue dans la pièce, fuyant comme, cherchant quelque chose. Un moyen comme un autre pour se distraire, pour s'éloigner de cette conversation, de ses souvenirs qui l’oppresses.

« C'est plus pareil entre nous. » confesse-t-il plus intimement. Il espère bien évidemment que les choses redeviendront ce qu'elles étaient. Mais cet espoir là ne tenait qu'un un fil et pourtant, il s'y accrochait avec tellement de ferveur. « Je lui en veux tellement, je suis tellement... en colère dans le fond, que j'ai peur que ça s'en aille jamais. Que j'aurais toujours ça en moi. » Alors qu'aussi étrange que ça puisse paraître les sentiments, eux, n'ont pas changé. Même avec ce certain dégoût qu'il pouvait ressentir envers son petit ami en revenant sur les événements passé. « On ne peut pas aimer un monstre. » Pas quelqu'un comme lui. Pas quant on s'appelle Peter Parker. Que notre alias est Spider-Man, un Avengers, le protecteur de New-York. Ses sentiments et ses idéaux n'avaient alors aucune compatibilité. Et il fallait que l'un change. « Tu m'arrêtera ? » il précise après un temps. « Si c'est vraiment sans espoir. »

« Non, » Comment pouvait-il promettre une telle chose ? Promettre de l'abandonné lâchement parce que son fardeau qui est désormais le sien sera trop lourd à porter. C'est de cette manière que Peter Parker voyait les choses. Naturellement optimiste il s'efforçait de croire qu'une solution existé. Une solution qui conviendrait à tout le monde. En oubliant que parfois, dans la vie il faut faire des concessions. Et surtout qu'il arrive que des causes sont perdu d'avance. Poursuivre le combat n'augmentera que le risque de se perdre en chemin.

« Est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne ? De.. » Il était sur sa lancée, et c'était une bonne chose. C'est la marque d'une confiance aveugle de s'ouvrir comme il le fait. Mais les mots ne sont pas si simple a prononcer, même ci il a terriblement besoin de partager le tréfond de ses pensées à son thérapeute, ami mais aussi père. « De vouloir abandonné. »


Ces mots là, dit à haute voix lui lacère la gorge. Mais c'est la vérité, cette vérité qu'il refusera de prononcer en d'autres lieux. Parce qu'il ne peut assumer une telle chose c'est contre ses principes, c'est à l'encontre de son caractère de figure héroïque.

« Surtout contre moi, » avoua-t-il après un temps de réflexion plus cours. « Je suis... complétement dépassé. Et le pire dans tout ça, c'est que je lui donne raison pour tout » il s'explique « Il m'a caché des choses pour ne pas me perdre. Et, je ne suis pas capable de lui montrer qu'il a tord. » Grand optimiste mais pourtant pas aveugle, Peter voyait sa relation avec Harry s'étioler. Il culpabilisait beaucoup de ce fait parce qu'Harry ne méritait pas ça. Il n'avait pas choisi d'avoir ce fardeau, cette malédiction. « Tu ne l'as pas vu comme je l'ai vu. » répond t'il sans détour. Harry était méconnaissable sous cette forme monstrueuse. C'était même difficile de dire si il s'agissait d'Harry ou « d'autre chose ». La meilleure personne pour décrire cet état est bien sûr la personne concerné. Pour Peter -qui ne manque pas d'imagination- ça reste complexe a assimiler. C'est pour toute ses raisons qu'il avait besoin de l'aide d'Hannibal. Il avait -a tord- une confiance aveugle en lui.

Peter avait du mal a passé outre de ces derniers événements. Il se sentait d'ailleurs odieux de faire subir ça à Harry. Ce rejet alors qu'il n'était qu'une victime dans cette sombre histoire. « Mais ce n'est pas de sa faute. Si je dois vraiment trouver un coupable, c'est bien son père. » Comment un père peut-il faire subir tant d'horreurs à son enfant ? Peter n'avait jamais connu son père mais ils étaient plusieurs à prendre le rôle de figure dans la vie du garçon. Hannibal ici présent même. « Je ne devrais pas jugé mais... Un père ne ferait jamais ça. Et on dirait.. qu'il est attaché à ce père qui n'en est pas un. Je ne comprend pas. Je ne comprend vraiment pas. » Attaché à l'homme qui a installé une bombe autour de son coup. Un homme douteux à l'influence néfaste et il le sait. Il le sait très bien et ça ne semble pas suffisant. Encore une fois Peter n'avait pas assez d'imagination pour comprendre quelque chose d'aussi insensé. Il s'enfonça dans son siège, désabusé. « Qu'est-ce que je suis sensé faire Hannibal de tout ça ? »

Le bien, le mal. Ces notions font parti de celles fondatrices du personnage de Peter Parker. Il est difficile, voir même impossible de s'y soustraire. Il a bien conscience que le monde est nuancé, qu'il n'est pas uniquement noir ou blanc. Mais d'un autre côté, le monde auquel il vient a des aspects fondamentales qui sont binaires : Les méchants, les gentils. Ceux qui se retrouvent entre les deux sont certainement les plus dangereux. Harry Osborn en fait parti, c'est indéniable.

Il n'a pas besoin de le souligner, on peut facilement voir sur son visage, dans sa gestuelle qu'il n'adhère pas les propos tenu. Ça serait réfuter une grande partie de lui-même. L'intention de toujours se diriger vers le bon chemin, porter le poids des autres est l'essence même de sa personnalité. Retirer ça et.. qu'adviendra-t-il ? « Je, j'ai du mal à croire que ça soit de la sagesse » hésite-t-il d'abord avant de poursuivre : « J'ai le sentiment que si je l'abandonne, je ne pourrais plus me regarder dans une glace. »

Sans même s'en rendre compte il mettait les mots sur quelque chose de crucial. Hannibal le souligna à merveille et se fût assez brutal pour Peter qui ne voyait pas les choses de cette façon. Si son action de sauver Harry Osborn a été motivé par le cœur. Aujourd'hui, ce n'était plus entièrement le cas. Peter éprouve toujours une affection particulière pour le fils unique de Norman. Mais son entêtement a vouloir le sauver relève plus d'un mécanisme qui lui est propre. Personnel.

Est-ce qu'il est prêt a l'accepter ? Il n'est pas capable de trouver la réponse encore. -il ne veut surtout pas la voir- Il est de ceux qui continueront de jouer de la musique alors que le bateau est sur le point de chaviré. Pourtant, il aimerait se sortir de là, mais pas au détriment de quelqu'un d'autre. Harry n'a pas beaucoup de point d'encrage dans cette nouvelle vie. Si il devait a sortir de l'équation, quel impact ça aurait-il sur le résultat ? Peter ne cessait de se torturer l'esprit en songeant à de multiples possibilités. Mais aucune d'elles ne finissaient en Happy End. Parce que l'encrage hypnotique est si complexe. Il le subit depuis tant d'années. Il ne s'est même pas rompu d'un monde à un autre c'est à dire a quelle point il est coriace. Peter baisse les yeux. Il n'aime pas se qu'il entend mais il ne peut pour autant le réfuter. « Je veux tout de même pas l'abandonné. Pas maintenant. Pas sans avoir tout essayé. » il relève les yeux, tout de même gêné d'embourber Will et Hannibal dans ses histoires. « Je te remercie d'accepter de le voir. D'accepter mon caprice plutôt, » corrige-t-il au dernier moment. Rien ne pourra faire oublier les événements de Baker Street Avenue néanmoins, ils auront le mérite d'avoir tout fait pour que ça ne se reproduise pas, sans y faire couler le sang. « Après tout ça tu vas trouver ça étrange mais, je veux garder bon espoir. » Parce que sa confiance en Hannibal est aveugle. Et même ci les choses ne tournent pas comme il le désire, il sait qu'il aura toujours le soutiens des deux hommes qui font désormais office de figure paternelle dans cette nouvelle vie. Il a beaucoup de chance. « Je tiens beaucoup lui. » Malgré tout. Malgré tout ce qu'il traverse. Malgré l'état de détresse dans lequel il se trouve à cause de cette relation.. L'amour déroge à toute les règles et toute logique.

Lisse. Ce mot lui convient très bien. Peter Parker est ce genre de personnage. Il doit représenter un modèle pour les jeunes générations. Il est l'archétype même du super-héros. Se battant contre les méchants par des moyens non-létal. C'est ce qui le différencie de certains qui n'hésitaient pas a abattre un être vivant sous prétexte de sauver l'humanité d'une pourriture en moins. Mysterio a donné un premier coup dans cette image lisse. C'était rapidement devenu l'enfer comme aujourd'hui. Tout le monde connaissait son identité. Tout le monde le pensait être l'assassin de Mysterio, le commanditaire des attaques de drone à Londres.

Il a pu reprendre son train de vie d'autre fois dans ce nouveau monde. Là ou personne ne connaissait ni Spider-Man, ni Peter Parker. Il n'hésita pas un seul instant a reprendre du service lorsqu'il récupéra ses pouvoirs. Ce forgeant à nouveau cette image qu'il chérissait tant de super-héros lisse. D'exemple. Mais Harry Osborn venait de porter un premier coup dans le miroir. Et Peter n'avait aucun moyen pour arrêter la progression de ses failles. Renoncer serait pour lui l'impact de trop. Il ne se voyait pas aller à l'encontre de ce que son cœur lui dicte mais... il y sera bien forcé.

« Je veux croire que tout redeviendra comme avant quand ce « problème » sera résolu » dit Peter sur un ton hésitant sur ses derniers mots. « On pourra reprendre notre vie là où on l'a laissée. »

Même ci le temps rendait ce rêve de plus en plus difficile a imaginer. Peter voulait continuer de croire qu'après la tempête viendra le beau temps. C'est presque mathématique. Harry a des problèmes. Si il n'y a plus de problème, ils n'ont plus de raisons d'être malheureux. De se détruire mutuellement. Mais il faut l'avouer, il est difficile d'être optimiste pour deux. « Qu'est-ce que tu aurais fait à ma place ? Dans ton travail.. » il cherche ses mots. « C'est quelque chose qui a du t'arriver mais, si dans cette situation, le patient n'est pas seulement ton patient. » Si il était quelque chose, quelque chose de plus. Si il s'agissait de Will.

« C'est exactement ce que je ne voulais pas entendre. » Et c'est une surprise pour personne. Lui-même le sait, et cette réalité est douloureuse a concevoir. « Mais c'est vrai. Plus rien n'est comme avant. » C'est exactement ça, il y a beaucoup de choses qu'il ne voulait pas voir dans cette situation. Il la remodelait à sa guise pour être plus en adéquation avec ce qu'il appelle « lui-même ». Alors qu'en réalité, il ne faisait que fermer les yeux sur les choses qui le dérangé. « Notre relation a changé. On a changé. Je ne sais pas pour lui, mais pour moi.. » C'est l'enfer ? Comment décrire en quelques mots sa situation sans que ça ne paraisse trop inquiétant ? Peter ne s'était jamais retrouvé dans une situation aussi complexe. Elle absorbait toute son énergie, toute sa joie de vivre. « Je me sens pas très bien dans mes baskets. Je ne me sens plus moi-même au quotidien, tu vois ce que je veux dire ? » Il s'arrête un instant avant de reprendre. « Si je me sens pas bien dans la peau de Spider-Man, ni dans celle de Peter Parker. Qu'est-ce que je suis au juste maintenant ? » se demande-t-il après un haussement d'épaule avant de s'enfoncer dans le fauteuil. Il était désabusé, il sentait le défaitisme l’absorber. Et la fatigue cumulé ne l'aidait en rien a voir les choses du bon œil. Cette situation semblait sans fin où du moins, n'aura jamais le tournant qu'il désire. Mais apprendre qu'Hannibal se serait tout comme lui obstiné a aller au delà du raisonnable lui procure ce soupçon de réconfort qu'il ne pensait plus avoir. Peter voit ça comme un point commun, comme une bonne chose même ci il avertit le jeune homme qu'il n'est pas toujours un exemple à suivre. Peter n'est pas en accord avec ça.

Il apprend en même temps que son vis-à-vis à une expérience personnelle qui peut s'apparenter à celle de Peter d'une certaine mesure. « Et alors, est-ce que ça a payé ? » demande-t-il, piqué à vif par la curiosité.

Hannibal n'est que vérité et justesse dans chacun de ses mots. Tout n'est pas par miracle devenu plus clair pour Peter. Mais les mots ont été dit, avec cette justesse qui le défini si bien. Ils ont été dit, même ceux qui ne lui plaisaient pas. Il continuera de courir après la solution. Il se trouvait presque à bout de souffle mais incertain à l'idée d'avoir écumé toute les possibilités. Il fallait qu'il poursuive son chemin. Qu'il se confronte à de nouveaux murs et a l'usure, il verra la situation telle qu'elle l'a toujours été. Une situation où personne n'en sortirait gagnant.

Changer de peau. Ces mots lui paraissent étranges. Parce qu'il n'avait jamais ressenti l'envie de changer. Son train de vie entre l'étudiant et Spider-Man, c'était la dualité qui le définissait, qu'il aimait. Il était bien dans ses baskets, il était heureux avec Harry. Mais depuis ce jour, tout change et rien pour le meilleur. Peter ne contrôle rien, il s'enfonce a chercher des solutions. Alors que la réponse, la vraie lui pend au nez dès le premier jours. Lâcher prise, abandonné, mettre un pas de côté. Est-il près pour cette mue ? Absolument pas, cette idée l'effraie. Un héros qui abandonne ce n'est pas...
Bon sang, tout est ci confus dans son esprit. Ses convictions en prennent un coup, elles qui l'ont toujours guidé pour être la personne qu'il est. Qu'il a été. C'était une personne juste, honnête, intègre. Et le jeune homme se retrouvait de moins en moins dans ses attributs. « Mais je n'ai pas envie changer. Je suis bien comme je suis- Comme avant, je ne sais plus trop.. » souffle doucement le jeune garçon, découragé par toute cette situation. Ça non plus, ce n'était pas étonnant. Il serait bien tenté de dire que c'est à Harry de changer. Que c'est une nécessité. Et pourtant, c'est lui qui se retrouve face au psychiatre. Il se trompe peut-être, mais il a le sentiment de se battre pour deux.

Peut-être qu'il lui en demande trop. Peter n'a jamais eu affaire à un cas aussi délicat qu'Harry Osborn. Il n'arrivait plus le voir comme le garçon dont il est tombé amoureux. Il se trouve désormais pour lui être un objet précieux et fragile, et dans un même temps une bombe à retardement. Ce n'est pas ainsi qu'on est sensé décrire l'homme qu'on aime pas vrai ?

Peter est content d'apprendre que l'obstination d'Hannibal a pu payé. C'était encourageant. Un rien pouvait le rebooster en temps normal. En temps normal oui.. « Dis-moi... » il hésite très franchement. Parce que l'idée lui semble presque aussi horrible que d'abandonner. Mais peut-être que, « Les hôpitaux psychiatrique, c'est pas craignos comme dans les films ? ».

Hannibal marque point sur point comme toujours. Il a toujours eu cette habilité a trouver les mots qui seront faire écho en toi. Tu te retrouves dans certains d'entre eux. Donc irrémédiablement tu admets, et tu finiras par accepter ces changements qui s'opèrent bien malgré toi. T'as vécu pas mal de choses pour ton âge. Des belles, des incroyables, t'as été dans l'espace après tout ! T'as fais des rencontres tout aussi déroutante, tissé des liens précieux. Dans ce monde, comme dans ton univers. Mais ce qui forge le plus, -et tout les Peter Parker seront d'accord- c'est les épreuves de la vie, la perte d'un être cher. (nouveau point pour Hannibal) Tu ne serais sans doute pas devenu la personne que tu es aujourd'hui sans la mort d'oncle Ben. La disparition de Tony et de la majorité des Avengers a également eu un impact sur toi. T'as pleuré Black Widow, mais elle continue de vivre en toi par le biais des coups quelle t'a enseignée. Et ça te fait doucement sourire rien que d'y penser. Cette épreuve que tu vis est différente de toutes celles que tu as vécu. Mais rien est insurmontable, pas pour toi.

La reconstruction n'allait pas être évidente. Mais t'as de la ressource. Tu trouves toujours moyen de te relever. Tu trouveras le remède ou bien... quelqu'un d'autre le trouvera pour toi. Quelqu'un de plus qualifié. Peut-être qu'Harry a besoin de bien plus que des consultations à la volée. T'es peut-être pas capable de lui apporter tout ce dont il a besoin, mais peut-être peux-tu le guider vers un cadre plus adapté. Qui lui sera bénéfique. Et son bien à lui, c'est tout ce dont tu désires. T'esquisse un sourire en sentant Hannibal t'encourager. (enfin c'est surtout qu'il ne réfute pas ton idée, c'est du pareil au même pour toi) « Je ne sais pas trop si je serais le convaincre. Mais, c'est peut-être ce qui est le mieux pour lui. Oui c'est ça, d'être entouré de professionnels constamment. » C'est toujours mieux que la prison a y penser. Et souvent lors des procès, les instituts spécialisés sont vu comme la carte joker des détenus. T'essaie de visualisé la chose, trouver les mots pour le convaincre. Le convaincre d'essayer au moins. Quand t'as une idée en tête, c'est difficile de t'en dissuader. Surtout quand tu penses œuvrer pour le bien, tu peux être sacrément borné. « Il ira jamais de son plein gré, » que tu affirmes après réfléxion. Et ça t'attriste et t'embête car tu penses réellement qu'il y sera mieux et en sécurité. Et surtout loin de son père. « Pas après tout ce qu'il a vécu. »

Est-ce que tu serais capable de ça ? De le forcer a rejoindre un hôpital psychiatrique ? L'idée est encourageante. Il y sera mieux entouré que toi et tes faibles compétences. Où disons le clairement : ton zéro de compétence question santé mental. Ce n'est pas ton domaine et ça, c'est une chose que tu as rapidement accepté en venant te tourner vers Hannibal. Tu ne peux pas l'aider. C'est une certitude que tu peux mesurer à 90%. Et ça te rassure d'avoir son soutiens et celui de Will dans cette période où tu es à la dérive. T'aimerais pouvoir leur rendre un jour l'appareil.

Forcer la main. Ce n'est pas quelque chose que tu cautionne de manière générale, les traits de ton visage en témoigne. Mais la situation est grave. Et tu te sens responsable de tout ça. Alors que pour toi, tu devrais plutôt suivre les paroles de Regulus, et accepter que ce n'est pas ta responsabilité. Le chemin va être long pour sortir de ça. Mais t'as cette chance d'être bien entouré et écouté. C'est bien toi qui serait devenu complétement dingo si tu avais eu a gérer toute cette histoire tout seul. « Je sais, » que tu souffles doucement. T'as bien conscience de ce poids que tu portes sur tes épaules. un poids, ce n'est pas vraiment ainsi que l'on doit décrire le garçon que l'on aime. Tes sentiments ne sont plus les même mais tu refuses de le voir. Votre relation se détériore mais tu gardes l'espoir que oui, peut-être, vous allez finir par retrouver votre vie d'avant. « Tu sais, même si je suis le seul maître de mon destin.. Ton avis compte beaucoup pour moi. Celui de Will aussi. Vous êtes devenu comme ma famille. C'est important pour moi d'avoir vos avis. » tu souris doucement à la suite de ses mots. Pouvoir discuter sans filtre quand on est un super héros en plus d'être un jeune homme ce n'est pas donné à tout le monde. T'en es reconnaissant. T'es reconnaissant de tout ce qu'ils t'apportent. « J'aurais aimé te le faire rencontrer dans d'autres circonstance, » dis tu sans te défaire de ton sourire. Te sentant soulagé d'avoir le soutiens d'Hannibal. Ce n'est pas ton truc de garder les choses qui te ronge pour toi. Tu disais tout à ta tante du temps de New York. C'était rassurant pour l'orphelin que tu es de retrouver ça avec Will et Hannibal.

« Cette rencontre sera décisive. Sans vouloir te mettre la pression ! » que tu t'empresses tout de même de préciser. Et tu te promets intérieurement que tu prendras la meilleure décision après ça. Une nouvelle promesse que tu ne seras pas tenir. Par amour. Mais surtout aussi par obstination. Cette situation, aussi indélicate soit-elle sera une énorme source d'enseignement pour toi. Tu finiras à un moment donné par en tirer les meilleures leçon.

C’est agréable et confortable d’être aussi bien entouré. Est-ce que ses choix auraient été différent sans la présence de Will et Hannibal ? Certainement. Et dans cette certitude, Peter est persuadé que cela a toujours été pour le meilleur. L’affection qu’il porte pour le couple est égale à celui d’un enfant pour ses parents. Malheureusement (ou heureusement selon les points de vu) des retrouvailles inattendues vont bouleverser et séparer cette petite famille. Mais l’affection qui demeure entre les uns et les autres resterons inchangés, c’est certain.

A vrai dire, il est plus qu’évident que c’est Peter qui se mets beaucoup de pression. Encore et toujours. Comme dit plus tôt, cette rencontre va être décisive. Et s’en suis son petit lot d’appréhensions, agrémenté d’angoisses. Parce que l’avis d’Hannibal compte énormément. Il lui fait pleinement confiance et il sait qu’il peut compter sur sa sincérité à tout épreuve. Il ne fera pas dans la demi-mesure, même pour tout l’affection qu’il porte à notre gentille petite araignée. Et c’est quelque chose qu’il envie et admire. C’est de ça qu’il a besoin dans sa vie. Qu’on ne prenne pas de gant. Et Hannibal est là pour lui apporter cette réflexion supplémentaire, cette stabilité quand tout part dans tout les sens. Il hoche la tête aux derniers propos d’Hannibal avec un esquisse de sourire complice. Ils se font confiance, ils se protègent les uns les autres. Et les événements, les personnes extérieures ne changeront rien à ce qu’il y a été construit ses dernières années.

Et Peter, dans ce futur que nous connaissons continueras de nourrir affection et reconnaissance vis-à-vis du couple. Car après tout, il ne serait pas là où il en est aujourd’hui sans eux. C’est sa certitude.