Il était une fois...
Si on peut parler de ma vie, je peux dire qu'elle a été bien remplie. Mes ambitions ont radicalement changé en grandissant. Quand j'étais jeune enfant et que je commençais mon voyage initiatique, je décidais de devenir un observateur. Un gosse sortant de sa campagne et voulant s'émerveiller face au monde. Avec le temps et l'expérience, on me dit que j'étais un très bon dresseur. C'était surement parce que j'avais passé tellement de temps à observer les Pokemon que je connaissais pas mal de leur secret. J'en suis même venu à rencontrer quelques pokemon légendaires, dont Célébi avec qui j'ai pu voyager dans le temps.
La ligue Indigo. Un grand nom, une grande référence. Nous étions deux du Bourg Palette à y participer. Moi et une vieille amie d'enfance répondant au nom d'Agatha. J'étais un gamin très humble mais visiblement assez doué pour remporter tous les matchs qui se dressaient devant moi. Je siégeai alors au conseil des 4. C'est une chose dont je ne parle pas. Devenir un Maître Pokemon n'avait jamais été dans mes ambitions premières.
Mais les combats n'étaient pas ce que j'aimais. Je préférais passer du temps avec les Pokemon et justement vouloir faire évoluer ce qu'on pouvait apprendre d'eux. Je décidais deux ans plus tard de quitter mon poste afin d'entrer à l'université de Céladon.
C'est là que je vins à m'épanouir vraiment. Les recherches, ce que j'apprenais... C'est même là que je vins à rencontrer ma future femme. A la fois douce mais avec un fort caractère, je savais que j'étais en train de construire ma vie. Visiblement, j'étais assez brillant pour qu'on se souvienne de moi. Mon mémoire fut connu et mes recherches furent publiés et apprécié par la communauté scientifique.
Je reçu mon diplôme à mes 25 ans. Je décidais de retourner au Bourg Palette avec ma femme, on acheta un grand terrain pour y construire notre propre maison.
C'est là qu'il eut une époque sombre pour moi. J'étais un jeune scientifique dans la fleur de l'âge et avec une trop grande confiance en moi. Pour moi, je ne pouvais rien échouer, j'avais l'impression de réussir tout ce que j'entreprenais.
Je retrouvais Agatha qui semblait un peu en colère de l'avoir laissé derrière moi. Elle me proposa un travail dans une entreprise qu'elle avait monté. Un laboratoire spécial. J'acceptais. Le travail était à Jadielle et je ne me méfiais pas d'Agatha. Après tout, nous étions amis depuis l'enfance.
Je fis la plus grosse erreur de ma vie à ce moment précis. Agatha profita de m'avoir comme employé et me révéla avoir des sentiments plus qu'amicaux pour moi. Je refusais d'abord, mais je passais tellement de temps avec elle que je finis par céder à ses avances... J'avais aussi une trop grande confiance en moi à cette époque et je savais fort bien que je plaisais plutôt bien à la gente féminine.
Rapidement les remord me prenaient, quand je rentrais voir ma femme le soir chez moi. Même si parfois je ne rentrais pas pendant plusieurs jours. Puis... Ma femme, Aurélia, tomba enceinte. Je ne pouvais plus continuer ainsi...
Cette aventure tumultueuse ne dura pas longtemps mais assez pour qu'Agatha nourrisse une certaine haine vengeresse. Je décidais de la rejeter radicalement à ce moment précis. Elle me fit d'abord travailler beaucoup plus pour m'empêcher de voir ma famille, jusqu'à ce que je claque la porte définitivement.
Les remords me rongeant, j'en parlais à ma femme. Je ne dis pas que ce fut une chose facile, et encore moins, que je n'ai pas dormi sur le canapé pendant plusieurs longs mois mais... on finit par décider d'enterrer cette histoire une bonne fois pour toute.
D'un commun accord, on décida de créer un centre de recherches, et un havre de paix pour les Pokemon au Bourg Palette. Je m'occupais des recherches, et elle, étant une éleveuse, s'occupa du bien être des Pokemon sur notre vaste terrain. Je consacrais mes recherches sur l'évolution et les liens que peuvent nouer les Pokemon avec les humains. Je commençais à m'attarder sur le futur Pokedex.
Alors qu'Aurélia devait partir en expédition au mont Célénite, elle disparut et ne revint jamais. Je me retrouvais seul avec mon fils de 18 ans. Bien que je fus effondré, Julian était ma force et me remonta le moral. Je me suis toujours interrogé sur ce qu'il s'était passé... Et j'en eu le coeur net quelques années plus tard...
J'étais fier de mon fils, il était prêt à devenir un brillant chercheur et à perpétrer l'évolution de notre laboratoire. Il me donna une petite fille et un petit fils. Puis Julian et sa femme partirent pour Jadielle pour une sorte de conférence. Je gardais Régis à ce moment précis.
Le lendemain, ils ne revinrent pas. Mais ce fut des policiers qui vinrent m'annoncer une triste nouvelle. Un attentat revendiqué par la Team Rocket avait fait des victimes lors de cette conférence, et les parents de mes petits-enfants faisaient partie de ceux-là.
Je reçus alors un appel étrange venant d'Agatha avec de nombreux sous-entendu. Je compris rapidement qu'elle était derrière tout ca et je me rappelais qu'elle m'avait fait la promesse de me briser le coeur, comme je lui avais brisé le sien.
Il y eut alors des hauts et des bas. Je gardais un oeil sur tout, surtout sur Régis. Je savais que je devais le laisser partir faire son voyage initiatique, mais j'étais assez réticent. Je ne voulais pas qu'il se retrouve seul et j'ai été assez malin pour trouver des personnes pour l'accompagner contre des pot de vin cachés. Ils se prétendaient être des fans. Régis ne l'a jamais sût.
Le temps passe, parfois je dois faire face à des confrontations. Je garde un oeil sur mon petit fils qui grandit et sa crise d'adolescence est parfois une épreuve à gérer.
Parfois toutes les expériences ne sont pas bonnes à prendre, et ma curiosité m'a amené dans cette histoire. J'ai déjà pu voyager dans le temps mais à travers les mondes c'était bien la première fois. Et me voilà bloqué sans savoir quoi faire.
Depuis ce fameux soir, je suis sur cette île. Les Pokemon n'existent pas ici. Je suis seul et j'ai dû m'adapter. J'ai trouvé un poste de professeur de biologie à la faculté de l'île. Il reste encore quelques points où je reste un spécialiste. Je m'en sors comme je le peux, mais... je dois trouver un moyen de rentrer chez moi. Je ne me sens pas à ma place ici.