La Bagarre ! [Terminé]

Putain, quelle journée de merde, le chien du voisin a chié à l’entrée de ma maison. Comment s’est foutrement possible, alors que mon domicile est en hauteur ? Et qu’en plus l’entrée fait à peine quelques centimètres ?

Quelle malchance, je t’en foutrais de la merde sur ton parquet connard ! Puis j’imagine que ça doit te faire bien marrer, de le regarder pourrir mon chez moi. Et au fait comment t’as pu arriver jusqu’ici sachant, que j’ai foutu des pièges à chaque coin de terre.

Tu dois être un sacré pro et un sacré rigolo, dont j’aimerais latter la gueule. Oh oui, je prendrais bien du plaisir à te refaire le portrait, enfoiré. Bon, je vais m’arrêter là, sinon j’en aurais pour la journée.

Et ce serait dommage de la gâcher, pour un vulgaire fauteur de trouble. La vie à tant à m’offrir, il n’y a pas que des cons sur la planète et heureusement. Sinon je m’en sortirais pas.

D’ailleurs, me balader me fait du bien. Être près de la nature me relaxe un max. C’est comme si je fusionne avec elle, qu’une harmonie commune se crée entre nous. Que l’espace de quelques minutes, nous étions deux êtres liés.

C’est la magie de la nature, me diriez-vous. La même qui est à l’origine de tout ce qu’il y a de plus sain sur cette planète terrestre.

Elle est l’équilibre qui nous maintient en vie. Sans elle, on serait carrément déboussolés. Imaginez simplement, qu’il n’y ait du jour au lendemain, plus l’ombre d’une ressource alimentaire naturelle et saine.

Qu’il ne nous reste plus que des cailloux à manger. Une soupe de cailloux, à chaque repas, bonjour le cauchemar.

Ce serait la fin de l’humanité assurée et le retour en force de mère nature.

Alors que je continue ma promenade, je me retrouve nez à nez avec un véhicule qui semble contenir quelques affaires.

Et en ce moment, c’est vraiment la misère. Peu importe, ce que je risque, je le ferais par nécessité. Même s’il faut que vienne à dérober, une âme elle aussi en pleine nécessité.

C’est la loi de la jungle et du plus fort. D’un claquement de doigt, j’ouvre le coffre, prêt à prendre le nécessaire. Seulement, il se trouve que j’ai un léger problème. Un gros chien m’aboie à la figure et se jette sur moi.

Puis, pour couronner le tout, j’entends des bruits de pas. Sans une once de honte j’assume mon acte << Hé salut, je fouillais un peu ton coffre, histoire de trouver mon bonheur. Mais bon je n’ai pas eu trop le temps, avec ton chien de garde. Est-ce que t’aurais de la bouffe par hasard ? J’ai pas mangé depuis deux jours. Et puis, si t’as des vêtements en plus, je dis pas non. Il fait un peu frisquet ces temps-ci. Au fait, tu pourrais m’emmener en ville ? Je dois retrouver des potes là-bas, ils ont besoin de moi. Et toi tu t’es installé ici depuis longtemps ? Façon de parler, puisque tu dois souvent bouger. M’enfin, ça fait plaisir de rencontrer de nouvelles têtes. Comment tu t’appelles ? Celle qui va sans doute, vouloir me pèter une côte ou deux ? J’imagine, même si t’as intérêt à bien viser ma grande >>

On papote, on papote mais ça ne résout pas le problème actuel, c’est à dire manque de nourriture et d’affaires.

J'ai passé une bonne journée.

Est-ce que j'ai autre chose à rajouter ? Non. J'ai tout dit. Je sais, je suis très loquasse. Là, je me promène avec mon chien, Chocapic. L'école est finie depuis quelques heures déjà, j'ai changé ma voiture de place puis maintenant... Je me promène. Je n'ai pas de devoir, j'ai déjà assez de nourriture pour me nourrir quelques jours. Je n'ai pas besoin de voler aujourd'hui ! J'ai un congé professionnel, dirons-nous. Je n'ai pas d'inspiration pour taguer sur les murs. Alors je m'amuse à faire du skate, bon pas avec le mien, celui qu'une connaissance me prête quand je viens. J'arrive à faire quelques figures mais bon, je n'ai pas beaucoup d'entrainement derrière. C'est très bancal. Puis Chocapic me suit tandis que je roule et finit irrémédiablement par me bourrer dedans ! A croire qu'il a peur que je me sauve avec cet objet. Mais je compte pas le voler ! Pff. Ce chien est pas une lumière, je vous le dis ! Mais il illumine ma vie alors cela m'importe peu. D'une certaine manière, il m'a sauvé. Alors bon, il peut faire le con s'il en a envie ! Perso, je ne le trouve pas idiot -j'ai vu des gars l'être bien plus que lui...-, il est même intelligent. J'essaie de lui apprendre des tours : assis, couché, stop, fuis, grogne, attaque, mord. Quoi, comment ça, "ça dévie" ? Pas du tout, puis j'essaie de lui apprendre, c'est pas au point. Après, si j'attaque avant qu'il ne puisse s'exercer... J'avoue.

Par contre, il a un instinct très développé. Tandis que je suis sur le skate, il me fonce dessus au point d'avoir une collision avec moi. Rhaa, ce chien ! Il aura ma peau !
-Pic !
Dis-je, outrée. Qu'est-ce qu'il peut être turbulent. Mais je suis étonnée, il me prend la manche entre ses dents et tire vers quelque chose. Il me lâche et s'enfuit plus loin.

-Attends, Pic, où est-ce que tu vas ?!
De base, je suis contre de retenir Chocapic, parce qu'il aime son indépendance autant que moi et je respecte cela, mais là, je sens l'urgence dans son comportement. Il me demande de le suivre, j'en suis certaine ! Je me lève brusquement, abandonnant la planche de skate et les connaissances que j'ai sans les prévenir. Parce que oui, Pic passe avant tout le reste. C'est moi, lui, puis le monde. Cela a toujours été comme ça. Il fait partie de ma famille. Il est ma famille, son unique membre. Je le suis. Il se dirige vers... Ma voiture ? Je ne l'avais pas garée très loin du skatepark, à une rue juste à côté, à environs 70 mètres, je comptais dormir là. Il aurait entendu quelque chose ? Je sais que les chiens ont une bonne ouïe. Va savoir. Ne me dis pas qu'il... Qu'il a faim ? Il abuse ! Je le jure, s'il m'a fait bouger pour une boite de conserve, je le renie !

Non, ce n'est pas pour ça qu'il m'a fait courir. 16 secondes, c'est tout ce qu'il m'a fallu pour atteindre ma voiture. Je le vois sauter sur un type louche qui essaye d'ouvrir mon coffre ? Non, il a osé me voler ?! Attends, pourquoi je suis outrée ? Je suis moi-même une voleuse ! Quel foutage de gueule. Par contre, que je sois voleuse de métier ou non, je ne vais pas me laisser faire ! Chocapic a l'air de vouloir l'éventrer. Mwoo, et dire que je voulais le renier, je suis un monstre ! Double ration pour lui.

-Stop.
Chocapic suit ma consigne, évite de croquer ce malotru et s'éloigne pour venir se cogner contre ma jambe, attendant des félicitations.

-Pic, t'as été super ! Bon chien ! Qui c'est qui va mettre une dérouillée à ce monsieur pas gentil ? Qui c'est ? Ouiii, c'est moi ! T'es trop intelligent !
Je le caresse, lui parlant comme on parlerait à un bébé, lui faisant des papouilles ! Il en profite bien, le veinard. Jusqu'à ce que... L'autre abruti parle dans le vide.

-Non mais t'as pas l'impression de déranger ?
D'ailleurs, le chien n'est plus sur lui, qu'est-ce qu'il fout encore à terre ? Ha, il m'agace ! Puis vu qu'il a gâché l'ambiance, je finis par l'écouter. Ce qu'il va dire va peut-être être censé... Oulà, j'ai eu trop d'attente. Il m'irrite davantage. Il a cru que j'étais une SPA ou quoi ? J'ai l'air d’accueillir les animaux SDF ? Je regarde Pic puis je me dis... Hum, okay, c'est peut-être pas un bon exemple. J'ai bien recueilli Chocapic, qui était un animal abandonné. Mais bon, Chocapic, c'est pas pareil ! C'est insultant pour Chocapic d'être comparé à un individu pareil. Je couvrirai bien ses chastes oreilles. Si j'avais émis cette comparaison à voix haute, je l'aurai fait. Il aurait été traumatisé, le pauvre ! Par contre, le mec là, il peut aller se faire dériver.

Rhalala, tant de considération pour sa personne. Tiens... Mais je le reconnais !

-T'es le type de la salle de sport !

Attends, il peut dépenser 100 dollars dans un paris stupide mais pas se payer de quoi bouffer ! 100 DOLLARS ! Rhaaaa, mais quel abruti. J'ai cru que c'était le toutou enragé qui avait l'intellect le moins développé des deux, mais je me suis trompée. Mais... J'ai envie de lui fracasser la gueule. J'avais rien demandé à personne, je vivais ma vie pépouse et là... ! Il vient perturber ma quiétude pour me voler puis me demander de l'aider quand sa tentative fut avortée, comme si j'avais l'air d'être une pigeonne, il me prend ensuite pour sa psy -comme si sa vie m'intéressait-, il me pose des questions sur moi -il a cru qu'on était potes ou quoi ?- et ENSUITE, il OSE me provoquer... Il me cherche là !

-Moi, vouloir te péter quelques côtes ? Bien sûr que non. Je ne suis pas aussi sympathique !

Hop là, une petite droite en pleine figure, cela lui fera les pieds ! Et je vise précisément le nez, parce qu'on peut tout entraîner, tout protéger en ce qui concerne les muscles et le corps mais... Pas le nez ! C'est la partie la moins protégée et la plus fragile de notre corps -merci à mon professeur de sciences !- mais au final, c'est surtout pour qu'il ait très mal, c'est une partie très sensible à la douleur, comparé aux côtes brisés dont on arrive à vite faire abstraction, le nez, ce n'est pas aussi simple. C'est vicieux et alors ? Il peut s'estimer heureux que je ne vise pas ses bijoux de famille !

-C'est assez bien visé pour toi, du con ?!
Ha ouais, là, je ne l'ai pas loupé ! Est-ce qu'il va saigner du nez ? J'avoue que je n'ai pas été très tendre avec lui. Mais je n'ai aucunement l'intention de m'excuser ! Cela lui apprendra tiens !

Premier lancé :

C’est l’heure de la bagarre !! La gamine se pointe avec son clebs et ne manque pas de caractère. Puis si elle me cherche, elle aura de gros problèmes.

Alors, je ne lui conseillerais pas de venir essayer de me castrer, elle finirait édentée. Puisque oui chez les animaux, nous combattons absolument n’importe qui, peu importe son sexe.

C’est la loi du plus fort dans la jungle ! Ici c’est pareil à mon sens, pas de pitié.
Non parce que je veux pas risquer ma vie, en me laissant massacrer par une adolescente et son maudit clebs.

Et si elle ose toucher au moindre de mes poils, c’est au pays lointain, que cette dernière se retrouvera.

<< Répète un peu pour voir, j’suis pas sûr d’avoir bien entendu ? Si c’est la bagarre que tu cherches, tu l’auras ma grande >>  

Avec en supplément une bonne droite, du chef.

<< Déranger ? Ce mot ne fait pas partie de mon dictionnaire, par contre je connais le mot voler. C’est plus approprié à la situation mais bon comme tu es généreuse, j’suis sûr que tu as prévu de m’offrir quelque chose. Merci d’avance à toi, jeune voyageuse >>

Je me demande bien ce qu’elle compte m’offrir, à mon incroyable personne, actuellement sdf.

<< Et toi la gamine qui s’est prise pour Hulk ! Non mais je rêve ! Tu sors d’où ? De la déchetterie municipale ? >>

Celle qui a réussi à battre mon record, je dirais bien chapeau mais t’as l’air de vouloir t’en prendre à moi, alors sans façon : Manon.

<< Alors tu comptes faire quoi mademoiselle la rebelle, me couper les testicules aux ciseaux ? Me crever les yeux avec tes ongles de sorcières ? Ou alors ordonner à ton chien de me trancher la gorge ? Je suis très ouvert d’esprit, en ce qui concerne la torture >>

Pas étonnant que mon créateur, soit nul autre que Cortex Vortex.

<< T’aurais pu faire mieux, je te donne la note de C moins, c’est un bon début non ? Enfin, je te promets que j’en aurais une meilleure que la tienne >> Cette pétasse m'a fait saigner du nez ! Tu vas le payer cher !

Pour me venger, je lui assène un coup dans les ovaires, au moins c’est radical.

<< Tiens, c’est cadeau. C’est le karma qui parle pour moi. T’en veux encore ? Je peux faire ça toute la journée >>


Et j’en profite le temps qu’elle souffre pour lui dérober un Kinder dans la portière de sa bagnole en me servant d’elle comme bouclier contre son maudit chien.

<< Merci pour le Kinder, j’vais me régaler. Je t’aurais bien dit, on partage ? Mais t’as l’air sacrément enragée. J’me demande bien pourquoi >>

Décidément, il ne comprend pas la conception de "conversation privée". Alors oui, c'est pas vraiment une conversation puisque Chocapic ne risque pas de me répondre et il est vrai que j'ai pas non plus cherché à être discrète. Toute façon, c'était pas mon intention, je voulais juste l'énerver un peu. Il a l'air sanguin, j'ai pas eu le temps de terminer ma phrase qu'il s'est excité, le bougre. Je soupire. J'aurai aimé le faire mariner encore un peu mais il semblerait qu'il soit trop simplet pour comprendre mes intentions de débuter une joute verbale. Rhalala.

-Je croyais que t'avais dans la trentaine mais finalement, tu es peut-être bien plus vieux que je ne le croyais...
Fis-je sous le ton de la réflexion.

-JE VAIS TE METTRE UNE DÉROUILLEE, T'AS CAPISH LE SCHNOCK ?
"Schnock" désignant un imbécile, un con, mais également une personne ayant la mentalité d'une personne âgée, allant parfois à la sénilité. Autrement dit, une parole qui véhicule la joie de vivre et le respect de tous.

Puis faisant comme si de rien était, je me retourne vers Chocapic, continuant à le caresser. Trop cute ce chien !

Je finis par lui dire qu'il dérange un peu en fait. Mais non, pas Chocapic. L'autre là. La chose qui piaille depuis tout à l'heure.

Quand il me dit que j'avais prévu de lui offrir un truc. Je lui réponds, avec une complaisance et fausse sympathie.
-Bien sûr. Je te propose l'entrée "Ferme ta gueule" accompagnée par le repas complet "Gueux de mes deux" et vu que tu as raison, je suis d'humeur généreuse, je vais t'offrir en supplément, le dessert, un "Va te faire foutre par l'autre branquignol de la salle de sport". Sur ce, je ne doute pas que tu vas bien déguster !

Je roule des yeux devant sa réplique de gamin. La déchetterie municipale -et c'est qui Hulk ?-, mais sérieux il a quel âge ? Je pensais qu'il était vieux mais finalement, le papy serait un bébé en couche culotte ? Quoique, l'un empêche pas l'autre. Je trouve que "Papy en couche culotte" lui va si bien... Bébé d'esprit mais vieux de corps. Si poétique. Ho, non, je sais "Bébé fripé !".

-Je viens du futur, et toi, roi du bac à sable, tu viens d'où ?
Demandais-je, le meilleur moyen de lui montrer que je lui suis supérieure c'est de ne pas m’effaroucher pour une petite insulte de rien du tout. -Comment ça, j'ai riposté avec "roi du bac à sable" ? Rho ça va hein, j'ai fait un effort surhumain là-.

J'écarquille des yeux quand il m'étale ses horreurs. En fait, les deux premières ne perturbent pas plus que cela, pour ainsi dire, bien que cela très peu sophistiqué, c'est quand même la base en terme de torture. Non, ce qui m'horrifie c'est qu'il puisse penser une seule seconde que j'oserai faire cela... !

-Tu me prends pour un monstre ? Autant les deux premières suggestions sont pertinentes au vu de ton niveau intellectuel, mais penser que j'obligerai Pic à toucher un être tel que toi... Brr. Jamais je n'oserai Pic être contaminé par tes... Germes et ta purulence.
Dis-je avec beaucoup de dégoût, un poil exagéré, je l'avoue.

Je lui assène enfin un coup dans la tronche bien méritée. Ha, ça va mieux. L'idée qu'il puisse penser qu'il est à la hauteur de Chocapic me dépasse personnellement.

-Pour quelqu'un qui a ses règles, je trouve que tu pisses pas mal le sang. T'en fous vraiment partout. T'aurais pas pu faire comme tout le monde, mettre une serviette ?

Alors qu'il me frappe dans le bas du corps -quel pervers !-, je ressens une petite douleur mais pas grand chose. En fait, je suis étonnée sur le coup, donc je me plie en suivant son mouvement bien malgré moi mais je ne suis éloignée tant que cela. En fait, pas du tout. C'est quoi ce coup de mollasson ? J'ai pas eu le temps d'éviter son coup. Mais bon hein ! Il était quand même rapide. C'est vrai que ses 40 pompes, il les a fait relativement vite. Hum. Je dois prendre cela en compte. Je dois être plus rapide que lui. Un truc qui le prendra de court. Un truc qui va si vite qu'il ne pourra pas réagir. Hum. Il cause toujours quand je réfléchis à mon prochain coup. Je roule des yeux devant son égocentrisme. Il pisse autant de sang que moi lorsque j'ai mes règles mais il arrive quand même à débiter autant de conneries. Bouhou, j'ai peur putain...

J'hausse un sourcil quand il me parle d'un kinder... Un kinder... ? Personnellement, j'avais déjà oublié l'existence de ce truc. Vu que je savais pas trop ce que c'était, j'ai préféré le laisser de côté. Je me demande depuis combien de temps il pourrit dans voiture ? Va savoir. Je penche quand même vers les 2 ans maintenant, parce que cela a été la première sucrerie que j'ai volé. Ouais, ça n'a pas été mon premier réflexe que de voler des bonbons, avant je savais même pas ce que c'était, et encore maintenant, je suis encore assez ignorante sur le sujet. Je me demande combien de temps ça se conserve, son "Kinder" parce qu'il risque pas d'aimer le gout. Enfin, je m'en fous en vrai. Qu'il s'empoisonne, ça évitera qu'il m'empoisonne avec sa débilité profonde.

Par contre, qu'est-ce qu'il a à l'ouvrir comme ça ? Ha, une idée pour le faire taire. Simple et efficace. Je m'approche de lui et j'enfonce deux doigts dans sa gorge, sa trachée est légèrement comprimée, ce qui fait qu'il ne peut plus respirer ni parler -Alléluia- et là, je lui fais un petit croche pied tout en maintenant mes doigts sur sa trachée. Il tombe sur le sol comme une merde et ensuite... Je m'éloigne. Il va sans doute tousser à la mort.

-Rho ça va, dramaqueen, tu vas pas mourir pour si peu.
Enfin, il aurait pu si j'avais carrément tranchée cette partie mais bon, je voulais juste qu'il la ferme. Et force est de constater que cela a fonctionné ! Il va galérer à parler pendant un petit moment. Il ne reste que le silence, et putain, ça fait plais'.

-Bon, c'est pas tout ça mais j'ai pas que ça a faire. Au déplaisir de te revoir.
Dis-je en me dirigeant vers ma voiture, lui marchant dessus puisqu'il est sur le passage.

Comment ose t-elle s’en prendre à un Bandicoot ?! Ignore t-elle la puissance qui réside dans mes gènes ? C’est une certitude et cette garce de la maternelle, va payer le prix cher.
Pense pas que tu vas t’en sortir comme ça.

<< Vieux, jeune qu'est-ce qu’on s’en tape. L’essentiel, c’est d’être en bonne santé, pas de vivre dans un vieux tas de ferrailles à ton âge. À ta place, je m’en cacherais et j’en aurais profondément honte. Le seul bon point, chez toi c’est ton toutou Chopapuces >>

Un sac à puces vivant, qui doit en être infesté, vu qu’elle n’a pas la thune afin de payer les frais de véto.

<< C’est ce que tu crois, tu sais pas à qui t’a affaire, la sans domicile fixe ! >> Et encore je modère amèrement mes propos, mais ça ne durera pas éternellement, je te le garantis.

<< Bah dis donc, t’en as prévue des choses, pour une pouilleuse qui doit quasiment jamais se laver et qui n’a même pas de quoi payer des croquettes à son clebs. J’ai déjà été torturé par un tordu de la science alors ce n’est pas une pucelle qui va m’apprendre la vie >> Plus pathétique tu meurs.

<< Du futur ?! De quelle version ? Celle de Mad Max, qui a sombré dans la cocaïne ? Ou d’un monde où les zombies marchent à deux à l’heure ?! >> En tout cas tu devais faire partie des restes, de cet univers.

Nul doute que tu devais manger des rats, au vu de la gueule que t’as. << Je viens de l’Île N.Sanity, là où les animaux vivaient aux côtés des humains, dont ils se servaient des bêtes comme expérience afin de soumettre le monde entier à l’état d’esclavage. Et toi je paris, qu’il s’y passait quasiment rien, puisque tout le monde avait clamsé et que toute ta famille s’est certainement faite tuée. J’imagine qu’au fond c’était bien mérité >> Tant de rage, de haine, en moi. Il fallait impérativement qu’elle soit extériorisée un jour ou l’autre.

<< Vu tes cernes et ta tronche, on a dû mal à savoir si t’es un mec ou une meuf. Donc t’es pas si différente d’un monstre dans un sens. Si moi je peux te contaminer comme tu le dis, alors j’imagine pas toutes les mst qui doivent traîner chez toi, la mini prostipute du futur chaotique.  >>

Aussitôt, je me mange son méchant coup de poing en pleine figure, j’en perds pas mal de sang.Et j’en ai de la rancoeur. << Je dois toujours moins saigner que toi, qui j’en suis certain à même pas les moyens de se payer des tampons, telle une immonde clocharde ! >>

Alors que je parle trop, cette mini pétasse, enfonce ses doigts pourris dans ma gorge avant de m’envoyer valser au sol.

La douleur est ultra hardcore, ma gorge me file un de ses maux de crânes brutaux. Elle brûle tout en étant insoutenablement, tordante, horripilante. C’est la première fois que je ressens une telle abomination. Je mets énormément de temps à m’en remettre avant de m’y remettre, me relevant. En plus cette grosse pute, me marche dessus.

<< Hé, l’enfant d’avortement raté, j’ai pas fini. Ce n’est pas parce que ta mère était une catin, que tu dois te comporter comme cette salope >> J’active ma tornade rotative, sur elle ainsi que sa bagnole pourrave, afin qu’elles s’envolent toutes les deux.

<< Je n’ai pas dit mon dernier mot, bâtarde, quand je t’aurais butée : je te donnerais à bouffer à ton chien ! >> Bien sûr, je ne tuerais jamais qui que ce soit, mais j’ai besoin d’exprimer toute ma colère.

Et j'envoie ensuite une tornade sur Chocapuces, afin qu’elle ne le retrouve pas avant très longtemps.

Je roule des yeux, et avec complaisance, je réponds.
-Dixit le gars qui vole... Bouh, oui, j'ai terriblement honte d'avoir eu un mauvais démarrage, toi par contre... C'est sans doute de l'atterrissage que tu devrais avoir honte. Et au vu de ta gueule, le choc a dû être brutal.

Il OSE parler de mon choca, qui oui, c'est vrai, a eu des puces.
-La différence entre toi et moi, c'est que moi, j'ai un sac à puces, toi par contre, tu es un sac à puces.

Ha, que d'échanges prônant la bienveillance et la bonté.

-Laisse-moi deviner, un S.C.A ?
Qu'est-ce que le SCA ? Un sans cervelle attribuée.

Hé bah, il juge beaucoup sans savoir cet idiot. Enfin, sans doute est-ce pour cela qu'il en est un. Je ne rajoute rien, je vais lui dire quoi ? Que je me lave tous les jours à mon école, que mon chien ne manque de rien parce que je vole pour qu'il n'ait pas à mourir de faim ? Non, j'ai pas à me justifier devant ce type. Par contre, je le trouve vraiment pathétique... Il a quand même essayé de voler quelqu'un "qui n'a même pas de quoi payer de la nourriture pour son chien", à son sens en tout cas.

-Aucun des deux.
Dis-je simplement en haussant les épaules. Non, il n'y a ni zombie dans mon monde, ni ce Mad chose.

-Ha bah princesse, ça nous fait une chose en commun.
Est-ce que je parle du fait que nous soyons puceaux ou du fait que nous avons été tous les deux torturés ? Ha ça, il ne le saura jamais. Il semble trop simple d'esprit pour émettre l’hypothèse que je ne l'insulte pas, pour une fois mais que je dis la simple vérité : J'ai été torturé également. Mais bon, raconter ma life à un inconnu dans le simple but de m'apitoyer sur mon sort, -chose que je trouve horripilante- c'est pas mon délire.

-Mais je te rassure, t'as beau avoir été torturé, je pense que tu as bien dû le lui rendre, vu comment tu l'ouvres.
Ho ouais, mais qu'est-ce qu'il cause pour rien dire ! C'est incroyable. Je ne sais si je dois être impressionnée qu'il soit toujours en vie ou désespérée pour l'avenir de l'humanité.

Je pensais qu'il allait m'envoyer balader quand je lui ai retourné sa question. Mais non, il m'a répondu sans prétention. Je suis étonnée, j'avoue.

...

Et ça y est, c'est le retour du crevard. Il m'avait tellement manqué.

-Ha bah si "tout le monde a clamsé", c'est logique que ma famille aussi. T'es con quand tu t'y mets. Mais de là à dire que mes géniteurs l'ont mérité, j'en sais rien. Je me souviens pas d'eux. Donc t'as peut-être raison.
Dis-je avec nonchalance et un je-m'en-foutisme évident. Je les considère pas vraiment comme ma famille, ou mes parents en soit. Ils m'ont juste donné la vie, ce qu'ils ont fait de la leur avant, pendant -et bon, pas après parce qu'ils sont morts-, j'en sais rien et je m'en fous en vrai. Ils auraient pu être les pires humains depuis la création de cette espèce que j'en aurais rien eu à foutre.

Il n'est pas loin de la vérité par contre. Tout le monde n'était pas mort mais je le croyais, pendant... 6 ans.  

Moi, je suis un monstre ? A cela, un sourire sadique prend place fièrement sur mes lèvres. Si seulement il savait à quel point...

-Ha ouais, logique. Je suis pucelle pour toi mais également le cœur de toutes les MST. Je vois que t'es plus inculte que t'en as l'air. Je t'ai surestimé, c'est ma faute.

Il est au courant de s'insulter soi-même là ?
-Dixit le gars qui a essayé de voler l'immonde clocharde que je suis. Cela fait de toi... Je ne sais pas, le mendiant inculte et pathétique d'une immonde clocharde. Hum oui, cela te va à ravir !

Haa, le silence, cela fait du bien. Si j'ai mis un terme à ses jérémiades, c'est parce qu'il était l'investigateur d'une pollution sonore public, et sans en rougir en plus !

-Alors, premièrement, l'avortement n'existait pas dans mon monde, donc je ne peux pas être l'enfant d'un avortement raté. Enfin, tu l'aurais su si tu m'avais posé des questions au lieu de parler sans savoir, mais j'ai l'impression que parler et juger sans savoir, c'est ton credo, non ? Et deuxièmement, catin et salope ne sont pas des synonymes. Tes propos injurieux manquent cruellement de cohérence, enfin bon, je ne peux pas en vouloir à quelqu'un atteint de débilité profonde.
Fis-je en me foutant royalement de sa gueule tout en abordant une expression "peiné", parce que oui, il me fait vraiment pitié ce type.

-Ha, bâtarde, cela va déjà mieux. C'est plus cohérent. Mes géniteurs n'étaient pas mariés quand ils m'ont eu donc je suis effectivement leur bâtarde. Je suis fière de toi bébé fripé ! Vraiment, j'aurais pas parié sur toi, tu comprends, t'es pas la capote la plus lubrifiée du paquet.

A peine ai-je fini ma phrase qu'il s'amuse à jouer les ballerines en tournant sur lui-même. En voilà un surnom qui lui va à ravir ! Je verrai presque le tutu. Enfin bon, il tourne tellement vite qu'une tornade se dirige vers moi. Je me recule mais la rafale s'en prend à moi et me fait faire un bond, j'arrive à retomber sur mes pieds, les genoux fléchis, non sans quelques égratignures. Il fait pareil pour Chocapic mais je ne m'inquiète pas, il sait se débrouiller, on finira bien par se retrouver, on y arrive toujours.

-C'est ça, que tu appelles "buter" ?
Je souris, le regard amusé. Je m'approche de lui, doucement.

-Dis-moi, as-tu déjà tué petite ballerine ?
Je demande, calmement, un sourire satirique sur les lèvres, un regard emplit d'une lueur ténébreuse, voire mortelle...

Je me rapproche si près de lui... Assez pour sortir d'une fois mon pistolet, qui se trouvait au creux de mon dos, pour le mettre sous le menton de la ballerine. Je souris et je lui répète une nouvelle fois.
-Sais-tu réellement ce que cela fait de tuer ?

Puis dans un murmure, je lui avoue.
-Parce que moi, je ne peux pas dire le contraire...

Je me recule de quelques pas, mon arme toujours braquée sur lui.

-Allez, déstresse la ballerine, je n'avais pas enlevé la sécurité.
Ai-je dit en pointant mon arme du doigt, brisant ma position de tireuse, un sourire amusé sur les lèvres.

I Cant’ Escape This Hell ! D’après la magistrale chanson du groupe Three Days Grace, j’ai dû mal à concevoir, comment je vais me débarrasser de cette foutue situation.

La gamine me fait presque regretter de l’avoir volée.

<< Tu as atterri dans ton paradis, la déchetterie. Et puis t’as beau dire ce que tu veux sur ma tronche, tes paroles n’ont aucune valeur ni fondement de vérité à mes yeux, comme ton insipide personne >> Sa place est parmi les restes de corbeille. Même la version de Windows ne voudrait pas d’elle.

<< Alors si j’en porte, vaut mieux que tu ne m’approche pas, même si t’as envie de me calciner, tu finirais par le regretter mais surtout tu te retrouverais subitement infestée >>
Comme un clebs, qui n’a pas été traité depuis des années. À la différence, que je peux me traiter moi-même. Parce qu’au moins je suis plus doué, que cette empotée.;

<< Sans Cerveau Attitré ? Comment tu sais ? J’ai pas eu la même chance que toi à ma naissance et puis au moins j’ai hérité d’une chose dont tu n’aurais jamais, la beauté >>
Qu’elle essaye de faire Miss Univers, elle finira dans la catégorie poubelle.

<< Alors, il devait y avoir seulement des pouilleux comme toi >> Des cas sociaux, dont le cerveau a été lavé par les temps apocalyptiques. Voir même de gros consanguins comme au Moyen- ge.

<< Princesse ? Tu t’es vue ? T’es un mélange entre un renard qui a crevé à cause du LSD et Giselle la femme préhistorique qu’on confondait avec un homme et qui avait même de la barbe à l’époque >>

Tant de violence, mais tellement satisfaisante. Je paierais cher pour te voir, te faire refaire le portrait. Ce serait démant à souhait.

<< Je parle beaucoup certes, mais moi au moins je me lave les dents. Quand je t’entends parler, j’ai l’impression que les égouts de la ville traversent mes narines. Tu ferais mieux d’arrêter le fromage, avant d’assassiner le monde entier >>

Signal, ça existe pétasse. Et puis même si t’es dans le mal, tu peux toujours en récupérer à une association caritative. Tu sais, ça ne coûte absolument rien de se brosser la dentition.

<< En plus d’être une infâme pétasse sans domicile, t’es une orpheline. C’est peut-être pas un hasard que la vie t’ai chiée dessus. J’imagine que le destin, savait pertinemment à quel point, tu ne vaux rien et que même un centime rouillé a plus de valeur que toi >>

Je préférais manger de la merde de clebs avariée que de t’écouter, m’insulter.

<< Tu es bien des choses rebutantes, mais surtout la reine des putes. Sous-estime moi comme tu voudras, mais tu restes qu’une simple humaine, pleine de faiblesses. Alors, que contrairement à toi je suis bien plus que cela. Si j’utilisais l’un de mes pouvoirs, je te garantis, que tu te ferais dessus >>

Et tu finirais certainement à l’hosto, plein de bobos. Comme une clodo, ayant même pas l’accès à l’eau.

<< Mendier moi ? J’suis beaucoup trop bien, pour ça. Pourquoi j’irai dérober du matos, à une accro au crack. Tu t’inventes des histoires, ma petite. Pas de ma faute, si t’as besoin d’un traitement conséquent, pour ta psychée endommagée >>

Un cerveau qui a dû être écrasé, depuis une éternité. Et c’est bien mérité.

<< Comment je pourrais te poser des questions calmement, alors que t’es venue m’attaquer sans aucune raison valable. Pas étonnant que tu viennes d’un tel monde, vous êtes tous des sauvages, qui n’ont aucun art de vivre. J’suis même sûr que vous seraient capables de déféquer dans des lieux publics et de jeter vos déchets sur les passants >>

Ce serait affligeant, au point où j’en aurait même des envies cruelles de meurtres, ce qui ne ressemble absolument pas.

Mais cette peste, fait ressortir tout ce qu’il ya de plus mauvais en moi.

<< Dans les insultes, ce n’est pas la cohérence qui compte, mais de savoir comment les doser. À part si tu tiens réellement, à me donner un cours de Français, gamine des cavernes. Tu mérites entièrement ta place, dans ce tas de ferrailles et avec un clebs infecté, parce qu’en vérité vous vous ressemblez. Vous êtes autant pourris de l’extérieur que de l’intérieur. Et rien ne pourra changer l’atrocité que vous représentez >>

Si vous m’auriez-dit que je me serais retrouvé, à insulter une orpheline, je vous aurais craché à la figure.

<< Au moins tu admets que t’en es une, ta psychologue serait fière de toi, t’en fais des progrès. Même si au sujet de ta vie de merde, il y a beauccoup de travail à faire >>

Une vie de clocharde bien remplie, il manque plus que le jeu des 7 familles, à compléter avec la sienne.

<< Est-ce qu’un bébé fripé serait capable de faire ça ? >> Utilisant ma tornade sur cette merde infame.

<< Oh tu sais, je n’ai pas tout donné, tu me fais pitié. Mais je peux arranger cela >>

Tuer ? Non jamais, ce n’est pas mon rôle. Mon rôle est plutôt de sauver l’humanité toute entière et non de la faire sombrer dans le néant.

<< Pourquoi tuer, quand on peut juste tabasser ? Et faire endurer mille ans de souffrance, à ceux qui nous ont tourmentés durant d’interminables années ? >> Le sujet dérive sur mon ordure de père.

<< Essaie pour voir et t’auras toute une armée d’animaux mutants à ta poursuite, qui ne cesseront de te traquer jusqu’à ce qu’ils aient finis par te démembrer >>

Les miens, même s’il font preuve d’empathie ainsi que d’humanité, n’hésiteront pas à la tuer.

<< Toi, tuer ? Pourquoi ça ne m’étonne qu’à moitié. Au vu de ta tronche, t’as dû en vouloir aux mecs, de te repousser toute ta vie au point de vouloir te venger et de tous les buter ! Quelle putain de lâcheté >>

Une vie de souffrance, que je ne souhaite à personne hormis ma meilleure nouvelle ennemie.

<< Si tu l’aurais fais, tu te serais condamnée, à finir empaler. Et puis je préfére être appellé la ballerine, que la pute aux mst accro au Lsd >>

-Tu sais que le seul déchet que je vois ici, c'est toi.

Aucune valeur mais il ne peut pas s'empêcher de commenter mes paroles, quelle ironie. Si cela n'avait aucune valeur, il ne m'accorderait pas d'importance, mais là, au contraire, il est généreux en attention et en compliments ! Fallait pas...

-Qu'est-ce que ça peut me faire, j'ai déjà un sac à puces, je suis immunisé contre les vermines. Même ceux de la pire espèce.

Quand il me parle de beauté, putain j'éclate de rire. Ha ouais, sa débilité mentale est vachement plus profonde que je le croyais ! A moins qu'il ne soit aveugle ? Je n'en sais rien, en tout cas, très drôle !

-Si on part du principe que les morts comptent en tant que pouilleux, la réponse est oui. Parce que si non, il n'y avait que moi.
Dis-je en haussant les épaules. J'étais à la fois la pouilleuse et la fabuleuse, c'est pas comme si je pouvais me comparer à qui que ce soit, j'étais seule !

Et bah, sans cervelle ce gars, il ne nie pas qu'il est puceau ! Hum... Intéressant quand même.

-Ho le doux simplet ! C'est ta propre odeur buccale que le vent te ramène. Tu parles d'assassiner le monde, je suppose qu'en effet, ta naissance était un crime contre l'humanité. Avec une haleine qui te colle tellement à la peau que t'arrives même pas à voir que c'est la tienne, t'es le cas 0 d'une pandémie ! Après, c'est pas ta faute, à force de côtoyer ton odeur de merde, t'en as oublié que t'en étais une toi-même.  

Sans domicile, bah j'ai une voiture. C'est déjà mieux que rien. Et ouais, je suis orpheline, un problème ?

-Tu parles de valeur alors que t'en as pas, c'est culotté !

Je roule des yeux.
-Je suis peut-être la reine des putes mais moi, au moins, on me paie pour baiser. Toi, tu es obligé de payer pour baiser, et encore, c'est pas sûr, t'es tellement à gerber que même avec rémunération, impossible qu'on veuille de toi !

Il n'a pas mendier, mais ouiiii, on y croit !
-Mais bien sûr, c'est pas comme si tu m'avais dit "T'aurais pas de la bouffe, j'ai pas mangé depuis 2 jours" ouin ouin. Mais après ça, tu mendies pas. Tu dérobes avant puis tu mendies après. Sympa la technique ! T'as pu remarquer qu'elle fonctionne pas de fou !
Et après, c'est moi qui ne sais pas nourrir Chocapic ! Qu'il apprenne déjà à se nourrir lui-même. Le pire ? Je l'aurais aidé s'il n'avait pas été un tel crevard !

-Sans aucune raison valable !? T'étais en train de me voler du con ! Mais pas de problème, je vais aller chez toi et je vais te voler, puisque après tout, c'est pas une raison valable pour attaquer quelqu'un !

Mais il se prend pour qui ce connard ?
-Un cours de français à un gueux pareil ? Je ne fais pas de miracle ! Quelque soit ma place, elle sera toujours au dessus de toi. Tu sais pourquoi ? Parce que même ton QI est tellement dans le négatif que plus tu parles, moins ce que tu dis n'a de sens ! Et après tu me dis que la cohérence n'est pas ce qui compte, quelle incohérence !
Comment savoir doser si on ne connait pas la signification et la valeur d'une insulte ? Quel crétin !

-Bah c'est pas moi qui l'admet, c'est la signification des termes, mais bon, tu ne peux pas comprendre. C'est toi qui parles de vie de merde alors que t'avoues à une inconnue que "bouhou je me suis fait torturé", va consulter ! Parce que sérieux, t'es un sacré cas ! Un cas désespéré !
Il a un grain, quel tordu !

-Oui, il en serait capable. Jouer à la ballerine, toutes les fillettes de 2 ans de ce monde le font !
Dis-je, alors que bon, moi, vu que je ne viens pas de ce monde et l'autre con non plus, bah j'en ai jamais fait. Mais pour lui, apparemment, c'est une pratique courante.

-Mais oui, bien sûr. Tu m'as pas tout donné, j'y crois... Tellement pas. Faut pas s'étonner d'être décevant quand on a rien à donner ! Tout ce qu'on peut faire, c'est prendre aux autres.
Et leur faire perdre leur temps !

-Et après, c'est moi le monstre hein... Quel justicier, tu te venges de méchantes personnes qui ont fait bobo à bébé fripé. Quel homme !  
Quelle preuve de bravoure, purée.

-Ouuuh, j'ai peur.
Je roule des yeux.

-Tu me parles de lâcheté ? Mais c'est la pute qui se fout du trottoir ! Je ne me venge pas, moi. Comparé à toi. Je ne suis pas qu'un petit esprit remplie de tellement de colère qu'il est obligé de s'en prendre à autrui parce qu'il est incapable de dire à la personne qui est concernée ses 4 vérités ! Le véritable lâche ici, c'est toi ! Parce que t'arrives même pas à voir que la colère que tu me déballes depuis tout à l'heure, c'est pas à moi qu'elle est adressée, du con !
Je ne suis pas idiote, on ne s'amuse pas à dire à quelqu'un que c'est un... Qu'est-ce qu'il a dit déjà ? On ne traite pas les gens qu'on vient à peine de croiser de monstre, de reines des putes contenant mille et unes MSTs. Il a lancé les hostilités en premier ! Je ne me suis pas montrée plus impolie que ça, réaction normale quand on nous vole quoi ! Qu'est-ce qu'un "Du con" face à une "Reine des putes" ?! Bon, j'avoue, la conversation a pas aidé pour qu'il évite de gueuler sur tout ce qui bouge mais fallait pas me chercher, je lui ai rien demandé ! Donc oui, certes, une partie qui était dirigé vers je-ne-sais-qui est maintenant dirigé contre moi -par sa faute !!- mais c'est une petite partie ! Juste la partie visible d'un iceberg. Il ne semblait pas autant en colère et mal élevé lors de la salle de sort. Enfin bon, au fond, peut-être que si ! Qu'est-ce que ça peut me foutre ? Puis je me trompe peut-être. J'ai pas la vérité infuse, et je le sais, moi ! Je trouve ça juste étonnant, autant de colère alors que ça partait d'un rien. Mais je suppose que si je sais ça, c'est parce qu'au fond, je ressens pareil que lui. C'est pour cela que je riposte. Pff. Qu'il aille se faire foutre ce crevard hein !

-Mais t'inquiètes pas la ballerine pucelle, la pute va éviter d'endommager encore plus ta sale gueule ! Déjà que celle que t'as te réussit pas... Mais bon, te cacher derrière des animaux, c'est vraiment pathétique.
Est-ce que je me suis cachée derrière Chocapic, absolument pas ! Lui par contre, aucune gêne. Et puis il a peut-être pu faire une petite danse de la tornarde mais rien ne dit qu'il sait faire ces trucs à la con. La danse du ventre était sympa, mais moi, j'ai pas que ça a foutre en fait. Ha, zut, j'ai oublié un truc. Tout a commencé par ça, non ? Je lui refous une bonne peigne en plein cou, c'est cadeau. Pas assez pour le faire s'écrouler à terre comme tout à l'heure mais sans doute assez pour qu'il ait du mal à parler pendant un petit moment.

-D'accord, c'est peut-être lâche mais ça fait taire les grandes gueules.
Et avec lui, c'était pas gagné putain.

Finalement, j'entre dans ma voiture. Qu'il soit sur la route ou non, je l'écrase ! Ha non, que dis-je ? Je ne voudrais pas abîmer ma sublime voiture et la souiller de son sang de bête à bécher l'eau de pluie. Après, il risque pas trop d'être un gros choc, vu que niveau bagage "maîtrise émotionnelle" et "intellectuelle", il voyage léger !

Une fois assise sur le siège, je baisse légèrement la vitre, je lui assène une dernière phrase avant de partir.
-Je n'ai plus envie de t'insulter, de peur de salir davantage l'insulte.
Et avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, je ferme la vitre et me casse, satisfaite d'avoir eu le dernier mot.