Tu raccroches le téléphone avant de retirer tes lunettes et de te frotter les yeux. Tu es fatiguée, mais tu refuses de laisser ton jeune protégé dans les ennuis. Cela n’est pas grave, tu rentreras un peu plus tard chez toi ce soir. Tu avais pensé que ta dernière discussion avec Angel lui avait fait comprendre qu’il devait se calmer un peu, mais tu n’avais pas été assez persuasive d’après ce que tu venais d’entendre. Il ne faisait pas de grosses bêtises, mais était coutumier de petits larcins, mais cette fois-ci, il s’était fait prendre la main dans le sac et venait de finir au commissariat. Il avait eu la bonne idée de donner ton numéro de téléphone quand on lui avait demandé le numéro de ses parents pour les contacter.

À ton réveil sur cette île, après le choc passé, tu avais vu que tu n’étais pas la seule à être arrivée là sans comprendre. Tu avais tenté d’aider le plus de personne possible et plus particulièrement les enfants. Trouver un petit appartement et un poste d’assistante sociale avait été assez facile, il y avait tant à faire que tu t’étais plongé dans le travail, ne comptant pas tes heures. Les premiers mois, tu avais recherché activement Peter. Il était à tes côtés avant ton réveil ici et tu espérais le retrouver. Tu avais fait plusieurs fois le tour de l’île, en vain. Les mois avaient remplacé les jours, puis les années étaient passées. Tu avais arrêté de le chercher activement essayant d’accepter que tu ne le reverrais pas même si au fond de toi, tu gardais un espoir refusant de le perdre à jamais.

Le soleil t’accompagne sur le chemin jusqu’au commissariat. Tu t’arrêtes en route pour te prendre un café et quelques beignets. Entrée dans le commissariat, tu ne demandes plus ton chemin, connaissant les lieux sur le bout des doigts depuis le temps que tu viens ici. Tu te diriges souriante vers le comptoir d’accueil pour annoncer ton arrivée. « Bonjour Nils, je t’ai ramené des beignets.»Tu poses la boite ouverte devant l’inspecteur qui t’a appelé au travail et dont tu connais parfaitement le péché mignon. « Merci de m’avoir appelé pour Angel. Je suis venu le chercher pour le ramener à sa famille d’accueil. »Tu vois à son visage que quelque chose le chiffonne avant qu’il ne t’explique « Désolé May, j’allais te rappeler pour que tu ne te déplaces pas pour rien. Ses tuteurs sont passés le chercher, il y a quelques minutes.»Tu sors ton téléphone et y vois un message rassurant de la famille d’Angel qui t’informe qu’ils sont passés le prendre. « Pas de soucis, Nils. Tant qu’il est à l’abri, cela me va.» Tu le salues et prends le chemin de la sortie quand une voix attire ton attention et te figes sur place. Cela n’est pas possible, tu rêves ? Tu dois te tromper. Tu te rapproches d’un jeune homme de dos et pose la main sur son épaule demandant sans vraiment y croire. « Peter ????? C’est toi ?»

 

Les battements de ton cœur s’accélèrent. Tu retiens ta respiration le temps de voir la personne se retourner. Le temps s’arrête quelques instants quand tu reconnais ce visage qui t’a tant manqué. Après des années à espérer, il est là devant toi. Il n’a pas changé, toujours ce beau sourire et cette joie de vivre qui le caractérise. Tu l’enlaces à ton tour pendant un long, très long moment incapable de parler, profitant avant tout de ce moment que tu attendais depuis si longtemps et que tu commençais à ne plus espérer.

«Peter ! Je n’y croyais plus non plus. Tu m’as tant manqué. »

Tu recules juste d’un pas, tes mains dans les siennes, incapable de rompre le contact de peur de casser la magie de ce moment ou de te réveiller si cette rencontre était juste un rêve merveilleux. Tu ris quand tu t’aperçois, qu’il veut savoir exactement la même chose que toi.

« Je t’ai cherché pendant si longtemps. Je n’y croyais plus. Nous avons tant à rattraper. Qu’est-ce que tu fais là ? Comment vas-tu ? Bien j’espère ? Oh, mon Dieu, j’ai tant de questions à te poser.»

Quatre longues et interminables années. Tu te souviens juste de ton dernier souffle entre ses bras puis de ton réveil sur la plage. Qu’a-t-il vécu depuis ce moment-là ? Quand est-il arrivé et dans quelles circonstances et surtout vis t’il heureux ici ? C’est ça pour toi le plus important.

« Je vais bien, ne t’inquiète pas. Je suis là pour mon travail. Je suis assistante sociale et un de mes protégés s’est fait arrêté, une nouvelle fois, je venais le sortir de la mais sa famille d’accueil s’en ai chargé.»

Tu passes la main sur sa joue, légère comme une caresse, si heureuse de le retrouver.
Tu ris quand tu t’aperçois, qu’il veut savoir exactement la même chose que toi.

« Je suis si fière de toi, mais je ne suis pas étonnée, tu es fait pour aider les autres. »

Tu jettes un œil circulaire autour de toi et trouves qu’il y a vraiment beaucoup trop de monde pour discuter au calme.
« Tu as toujours ta petite antenne ?»

Murmures, tu a sa seule attention.

« Et si on allait parler de tout cela un gros gâteau et du café ? Tu as un peu de temps devant toi ? »

 

Tu passes ta main sur sa joue. Il y a si longtemps que tu n’avais pas pu faire ce geste. Que tu pensais ne jamais pourvoir le refaire. Arrivée sur cette île t’avais donné une nouvelle vie, une chance de tout recommencer et aujourd’hui tu retrouvais enfin celui qui comptait le plus pour toi. Rien ne pouvait t’arriver de plus beau maintenant.

« C’est uniquement grâce à toi mon Peter. Tu es et a toujours été un jeune homme brillant.»

Tu n’as fait que l’encourager dans tout ce qu’il faisait et de l’aider à accepter l’être merveilleux qu’il était. Tu t’inquiètes tout de suite de ce qu’il est devenu, de ce qu’il a fait durant ces quatre années. Tu as tant de questions à lui poser, tant de temps a rattraper. Tu souris en entendant qu’il a retrouvé ses pouvoirs et tu te laisses entraîner vers un café non loin de là pour vous installer à une table un peu à l’écart pour parler tranquillement. Tu commandes un thé noir et une part de tarte avant de commencer à parler, ne t’arrêtant que lorsque le serveur vient vous servir.

« Je ne sais pas par où commencer. J’habite un petit deux-pièces à Lookwood Hill. Ce quartier me rappelle un peu le Queens et je m’y sens bien. »

Tu t’y es tout de suite senti à l’aise comme si c’était une évidence pour toi de vivre là-bas.

« Je vis seule. Pas d’amoureux en vue. »

Tu n’es pas fermée à l’idée d’avoir quelqu’un dans ta vie, tu n’as juste pas encore trouvé la personne idéale.

« Je me suis réveillée sur la plage il y a quatre ans. Je me souviens juste, m’être éteinte entre tes bras. Je n’avais pas peur, j’étais sereine et contente d’avoir pu te dire que je t’aimais avant de… Enfin bon de partir »

Tu n’insistes pas, ne voulant pas lui faire revivre une nouvelle ta mort. L’Idée qu’il n’est pas vécu ce moment, ne t’ai absolument pas effleuré l’esprit.

« En me réveillant, j’ai compris que l’on m’offrait une deuxième vie. Une chance de recommencer. Je n’étais pas là plus à plaindre. Je me suis donc mise à aider ceux qui en avaient le plus besoin. J’étais si peinée face à ces pauvres enfants qui se retrouvaient seuls, sans famille. C’est comme cela que je suis devenue assistante sociale. Et toi ? Raconte. Comment es-tu arrivée ici ? Et tes amours ? Tu as retrouvé MJ et tes amis ? »



 

Installée à la table du café, tu passes ton bras autour de ses épaules pour le rapprocher de toi et pouvoir le câliner en parlant. Cela fait trop de temps que tu rêvais de cela que tu ne peux t’empêcher de le toucher sans cesse, comme si tu n’arriverais pas à croire à vos retrouvailles. Heureuse. Un sourire éclatant, révélant ton bonheur, illumine ton visage. Tu te confies à lui, essayant de rattraper toutes ces années en quelques minutes. Tu sais cela impossible, mais il faut bien commencer par quelque chose. Il est si prévenant en te rassurant sur ton avenir amoureux. Il sait que tu garderas toujours son oncle Ben au fond de ton cœur. Il a été le grand amour de ta vie, il aura toujours une place auprès de toi dans ton âme mais il est fait maintenant parti de ton passé et depuis ta renaissance, tu as enfin pris le temps de faire vraiment le deuil de son départ et d’accepter d’offrir une chance à d’autres de te lier à toi, même si tu préfères profiter de la vie sans vraiment te poser pour le moment.

« J’ai n’en ai aucun doute Peter, je ne cherche pas vraiment, tu sais. La vie est pleine de surprise bonne ou mauvaise et je verrais bien ce qu’elle me réserve »

Tu vois son visage changé quand tu lui parles de ton arrivée sur l’île. Tu penses quelques instants que c’est parce qu’il revit ce moment où la vie t’a quitté, mais ses interrogations te font comprendre qu’il n’en est rien. Tout tourne très vite dans ta tête. Pourquoi ne s’en souvient-il pas ? Qu’as-tu fait ? Tu viens de commettre une grosse erreur. Tu détestes le voir avec cette mine sombre.

« Comment… Tu ne te rappelles pas ? Oh, mon Dieu, je ne savais pas. Je suis désolé de te l’avoir appris comme cela. »

Tu aurais peut-être dû tâter le terrain. Découvrir ce dont il se souvenait avant de te livrer comme cela. Tu viens caresser sa joue, comme tu le faisais si souvent quand il était enfant. Tu prends un ton doux et rassurant. Tu refuses de lui mentir, mais la vérité n’est pas toujours facile.

«Mais bien sûr que non Peter. Tu ne peux pas être responsable des choix et des actes de tout le monde. J’étais à tes cotés quand le bouffon vert à attaqué. Je n’étais pas là par hasard. C’était mon choix comme c’était celui d’Osborn de ne pas accepter de se faire soigner et de retourner dans sa réalité. Son alter ego le Bouffon vert à pris le dessus et à chercher à nous détruire. Dis-moi Peter. Te souviens-tu de ces moments ? Ou es-tu arrivé ici avant cela ? »

Tu veux bien lui raconter toute l’histoire mais tu dois savoir à partir de quand. A-t-il vécu la mort de Stark ? La révélation de son identité secrète ? Tant d’information qui pourrait lui faire mal en les apprenant et tu tiens à ce qu’il souffre le moins possible.
 

Oh mon Dieu non ! Tu ne voulais pas le voir dans cet état. Tu n’avais pas dit cela pour qu’il culpabilise et se sente coupable de l’acte d’un autre. Tu n’en voulais même pas à Norman Osborn, ou juste un peu. Il n’avait pas réussi à prendre le dessus sur le bouffon vert qui lui pourrissait le crâne si tu avais bien compris. Alors tu ne veux pas que Peter s’en veuille. C’est la vie, il vaut juste l’accepter et continuer d’avancer. Tu ne supportes pas de le voir triste, tu veux que cette journée de retrouvailles soit une journée sous le signe de la joie et non pas de la tristesse. Tu le sens te serrer les mains et se fermer avant de voir l’humidité couvrir le coin de ses yeux. Tu lâches une de ses mains et viens effacer de ton pouce libre, la larme qui coule sous son œil avant d’embrasser sa joue en douceur toujours aussi rassurante.

« Ce n’est pas grave que tu ne te souviennes pas. Ce n’était pas le meilleur moment de ma vie » Sors-tu sous forme de boutade « Et nous nous sommes retrouvés, c’est le plus important.»

Tu gardes ta main sur son visage le temps que ses larmes se tarissent et tu prends le temps d’écouter les derniers instants dont il se souvient avant son réveil sur l’île.

« Je me souviens bien de cela, mais pour moi, tu as continué d’être à mes côtés pendant encore quelques jours. »
Tu prends une gorgée de ta boisson rassemblant tes souvenirs pour lui raconter de la manière la plus succincte et claire possible tous les événements qui ont amené a l’accident fatal qui t’a coûté la vie.
« Arrête-moi si tu veux des précisions d’accord ? »

Tu attends de voir qu’il est d’accord avant de continuer.

« J’ai donc su que vous n’étiez pas pris au MIT. Suite à ce refus, tu as essayé de convaincre l’assistante du recrutement de l’école de revoir le dossier de MJ et de Ned. En allant lui parler, tu as été pris à partie par un homme, le Dr Octopus. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais cet homme n’était pas de notre univers et il n’était pas le seul à avoir atterrit parmi nous. Il y avait aussi Norman Osborn ou Bouffon vert, je ne sais pas comment tu préfères l’appeler, un homme sable, un électro et un homme lézard.»

N’importe qui pourrait te prendre pour une folle en entendant ce que tu étais en train de raconter mais tu sais que ton neveu ne sera pas choqué par tes propos.

« Si je me rappelle bien ce que tu m’avais dit à l’époque ces hommes étaient des ennemis de l’araignée mais d’un autre monde. Tu n’as pas voulu les renvoyer comme cela chez eux, car certains d’entre eux seraient morts dès qu’ils auraient retrouvé leurs mondes. Tu as donc voulu les soigner de leurs pouvoirs et de leurs folies » Tu souris en lui parlant « Car tu es un jeune homme bien Peter. Tu as accepté de donner une seconde chance à ces hommes et je suis fier de ce que tu as tenté ce jour-là. Nous avons amené tous ce beau monde chez Happy et grâce à une machine de Stark tu as réussi, à créer une puce qui a guérit Dr Octupus. Vous avez ensuite travaillé en collaboration pour aider les autres, mais le côté sombre du Bouffon a réussi à convaincre tout le monde de te trahir. Tu as juste eu le temps de me demander de fuir avant que la bataille ne commence. Le reste, tu l’as appris il y a quelques minutes. »

Tu caresses sa joue, lui laissant le temps d’assimiler tout ce que tu viens de lui dire.

« Tu vois, tu n’as rien à te rapprocher. Je le dis et je te le répète, je suis fier de toi et de ce que tu as essayé de faire pour ces hommes. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi je me souviens de tout ce qui s’est passé alors que toi, tu as disparu après ton passage chez le Dr Strange. Cet endroit est vraiment bizarre. » Murmures tu un peu pour toi-même « Et toi ? Quelle est ta vie depuis ce moment-là ? As-tu retrouvé MJ et Ned ?»

 

Et voilà, il recommence à s’en vouloir et a culpabilisé pour des événements qu’il n’aurait pas pu arrêter et pour lesquels tu ne lui en veux vraiment pas. Il ne le dit pas à haute voix, mais tu le connais par cœur et tu vois bien dans son attitude, son regard qu’il rumine. Tu te faisais une telle joie de le retrouver. Tu voulais repartir de zéro, connaître sa nouvelle vie, faire de cette journée-là plus belle journée de ta nouvelle vie, de VOS nouvelles vies. Mais au lieu de cela, tu avais déclenché une spirale d’humeur sombre qui risquait de gâcher cette journée et tu ne refusais qu’il en soit ainsi. Tu pourrais le secouer, élever la voix pour lui dire qu’il fallait qu’il arrête de ruminer ainsi, mais cela n’était pas dans ton caractère d’élever la voix contre lui et surtout pas dans de telles circonstances, mais tu refusais que cette journée soit gâchée par ta franchise. Il avait fait ce qu’il fallait. Tu étais fière de toutes les décisions qu’il avait prises et avais menées à cet accident et tu allais lui faire comprendre. Tu viens prendre son menton dans ta main et diriges son visage vers le tien.

« Je t’aime mon Peter et rien ne pourras jamais changer cela. Cesse de penser au passé et parle-moi plutôt de ta vie ici. »

Tu viens caresser sa joue et ne quittes pas son regard tant que tu le sens mal. Son bonheur fait ton bonheur.

« Bien sûr. Double dose de chantilly si cela peut te redonner le sourire. »

Tu fais signe à la serveuse qui passe et lui demande de la chantilly et une part de tarte pour toi. Le sucre est bon pour le moral, il ne faut pas s’en priver.

« De nouveaux amis donc ? Et si tu m’en disais plus. Quels genres d’amis ? Ceux que l’on peut appeler en pleine nuit ou bien de ceux à côté de qui ont se réveille le matin.»

Petite amie ou petit copain, l’un comme l’autre t’irais tant que la personne le rend heureux. La curiosité prend le dessus et tu veux tout savoir sur sa vie en dehors des études et de son travail.

« Certains de tes amis, ont-ils comme toi  une petite antenne ou des capacités particulières ? »

Fais-tu en baissant la voix, car même si tu sais que de plus en plus de monde développe des pouvoirs, tu sais qu’il y a des risques à révéler ce genre de chose.




 

« Hey quoi ? Tu as bien grandi et je veux juste savoir si tu es heureux et si tu as trouvé l’amour. »

Fais-tu en riant, bien consciente que tu lui en demandes beaucoup. Il y a quelques années, avant d’arriver ici pour être exacte, il était bien trop jeune pour que lui pose ce genre de question et à l’époque, il n’avait d’yeux que pour M.J. Le temps avait passé, la vie vous avez fait changer l’un comme l’autre. Pas dans le mauvais sens, loin de là. Il avait grandi, murit. Cela se voyait, se sentait dans chacune de ses réponses. Tu ne pouvais pas le qualifier d’homme mur, mais il avait quitté l’adolescence pour rentrer dans celle de jeune adulte. Il semblait garder cette gentillesse enfantine qui le caractérisait tout en étant obligée de vivre une vie d’adulte. Tu exploses de joie en entendant qu’il a un petit ami.

« Oh My Good ! Je suis si heureuse pour toi ? Un sorcier, tu dis ? Un comme ce Docteur Strange ? Parle-moi plus de lui. Il a quel âge ? Comment vous vous êtes rencontré ? Je veux TOUT savoir. »

Tu ne fais aucune remarque sur le fait que ce soit un homme pour la simple et bonne raison que pour toi l’amour n’a pas de sexe. Tu n’as jamais eu l’occasion d’aborder le sujet avec Peter, car il était bien jeune pour cela, mais tu as toujours été attirée par les hommes et les femmes, mais le grand amour de ta vie est et restera à tout jamais Ben.

« Avec joie. Il me tarde de rencontrer celui qui te donne un si beau sourire et de connaître Will et Hannibal. Mais qui sont-ils pour toi ? La famille de ton petit ami ? Ou des amis qui te sont chers ? »
Tu veux tout savoir et rencontré tous ceux qui partagent sa vie désormais. Vous avez perdu assez de temps comme cela, tu ne veux plus rien louper de sa vie à compter de ce jour.

«J’aimerais te présenter quelqu’un moi aussi. Je ne partage pas sa vie comme tu le fais avec Regulus mais j’ai rencontré un homme qui compte beaucoup pour moi.»

Tu ne sais pas ce que cette relation te réserve et où elle vous mènera comme vous en êtes aux prémices, mais tu tiens à ce qu’il connaisse celui qui te rend heureuse.

« Un oubli qui te fait rencontrer l’amour. Voilà bien la preuve que rien n’arrive pas hasard et que même les petits tracas de la vie peuvent, vous apportez une part de bonheur. Je ne connais pas cette librairie, mais je m’y rendrais avec joie pour y trouver des livres à offrir à mes jeunes protégés. »

Et cela sera une manière de rencontrer son chéri dans son travail et de l’aider pour son commerce. Tu ne vois pas ce qu’est un sorcier classique, mais tu le découvriras assez tôt ou du moins tu l’espères, car tu ne vas pas rester longtemps sans rencontrer cet homme qui a ravi le cœur de ton Peter. Tu te retiens d’éclater de rire à sa phrase sur la baguette magique, car tu sens que tu risques de le gêner, mais le sourire qui se pose sur ton visage montre bien que tu n’es pas passé à côté du double sens de sa phrase et tu t’en amuses.

«Tu as bientôt fini tes études ? Tu penses que vous pourrez trouver quelque chose après ?»

Tu te doutes bien que la vie à deux sur le campus ne doit pas être facile. Peter a déjà tant a faire entre ses études, son poste à la police, les révisions et sa vie de Spider. Tu ne sais pas comment il arrive à cumuler tout cela sans craquer. Tu es même étonnée qu’il n'ait pas encore craqué.

«Il y a un souci avec ses parents ? Ils n’apprécient pas que leur fils vive avec un homme ?»

Car tu ne vois pas ce qui pourrait les bloquer à part cela. Tu pensais que sur l’île les mentalités avaient changé, mais tu t’étais vite aperçu que c’était loin d’être le cas pour une frange de la population malheureusement. Tu poses ta main sur la sienne quand il vient la prendre pour appuyer ses propos. Tu es si heureuse d’entendre qu’il n’est pas seul face à toutes ces épreuves et qu’il a été accompagné dans cette nouvelle vie. Il te tarde de rencontrer tous ceux qui l’on accompagner et ont été sa famille, comme il le dit si bien, pendant toutes ces années.

« Tu es aussi important pour moi et il me tarde de rencontrer ta nouvelle famille et de les remercier pour tout ce qu’ils font, ont fait et feront encore pour toi. »

Et de compléter avec eux le cocon de ceux qui sont importants pour ton neveu. Le bonheur illumine ton visage quand il t’interroge sur celui qui a fait une entrée dans ta vie récemment.

« Il s’appelle Aster. Il est famille d’accueil d’un de mes petits protégés. Nous nous sommes rencontrés dans le cadre du travail. Je ne voulais pas mêler les deux au début, mais je n’ai pas pu résister. Il est dessinateur. Il travaille beaucoup pour que Pâques soit une belle fête comme dans son ancienne vie. Je me sens bien en sa compagnie. Il faudra que je te le présente, je suis sûr que tu vas l’adorer. Je te donnerai le lien de son Instagram si tu veux voir ce qu’il fait.»

Tu passes sur le côté beau, sexy et tatoué de Bunny, car tu ne veux pas le perturber et le faire rougir.

Il avait tellement grandi et muri. Tu avais quitté un adolescent et tu retrouvais un homme. Il avait construit sa vie. C’était trouvé un amoureux et avait repris ses études comme il le faisait déjà dans votre ancienne vie. Il semble heureux malgré quelques doutes, mais qui n’en a pas dans sa vie. Il n’a jamais facile à envisager son avenir professionnel et personnel quand on a son âge et encore moins quand on a vécu ce que vous avez vécu.

« Tu es jeune et brillant Peter. Tu as repris ta vie estudiantine comme elle était quand nous vivions encore ensemble. Je ne sais pas ce que l’avenir te réserve. Tu retrouveras peut-être M. Stark, ou peut-être pas, mais je ne doute pas que tu feras les bons choix. Comme tu l’as toujours fait.»

Tu crois en lui comme tu l’as toujours fait.

« Tu n’es pas seul. Tu as un compagnon qui pourra te soutenir et t’aider à choisir ce que tu veux faire et maintenant, je suis là. Tu pourras toujours compter sur moi pour être une oreille attentive et te guider si c’est ce que tu désires. »

Car pour toi, il ne fait pas de doute, tu seras toujours là pour lui comme tu tentais de l’accompagner depuis la disparition de ses parents.

« J’entends que tu es perdu, Peter. Si tu écoutes ton cœur, tu trouveras ta voie, je n’en doute pas.»

Il ne doit pas faire ce que l’on attend de lui, mais ce que lui aimerais faire. Il a déjà tant de responsabilités en tant que Spiderman, tu trouverais malheureux qu’il se force à faire un métier qui ne lui apporterait pas le bonheur. Le ton qu’il prend quand il tente de parler de la famille de Regulus, te noue l’estomac. Tu sens que le sujet est sensible et tu n’aimes vraiment savoir que cette famille n’aime pas ton neveu comme il mérite de l’être. Tu serais prête à aller leur parler pour mettre les points sur les i, si tu ne te retenais pas. Mais ce n’est pas ce dont a besoin Peter en ce moment, il a besoin de soutien et d’amour et c’est ce que tu vas lui donner.

«C’est dommage pour eux. Ils ne savent pas ce qu’ils loupent en te rejetant sous prétexte que tu n’es pas de leur monde. Je sais que cela n’est pas facile, mais tant que Regulus sera à tes côtés, vous serez plus forts que ces gens-là.»

Tu viens poser un baiser sur sa joue et garder ta main sur la sienne.

« Et maintenant vous m’avez moi. C’est à ça que sert la famille. À s’épauler et s’entraider, mais surtout à s’aimer. Il va falloir que je rencontre cet homme qui a fit chavirer ton cœur. »

Et tu sais que lorsque tu présenteras ton neveu à Bunny, il ne pourra que l’aimer et le prendre sous son aile -ou plutôt sous sa patte de lapin- il est très famille comme toi et c’est aussi ça qui t’a plu en lui.

« Il a deux enfants à sa charge. Un charmant bambin de 3 ans, Damian. Il a Damian assez jeune et à du l’amadouer. Lui montrer qu’il pouvait avoir confiance en lui et ne serait plus abandonner. Il a fait un super travail et a accepté d’accueillir un adolescent depuis peu de temps. Donovan avait besoin de trouver un endroit au calme. Lui aussi aime le dessin, je me suis dit qu’Aster sera l’homme idéal pour cela. »

Tu éclates de rire à sa proposition.

« Bien sûr. Attends, j’ai des photos. Je compte sur toi pour me montrer Regulus après. »

Tu sors ton téléphone portable, très fière de lui montrer l’homme qui a pris une place si importante dans ta vie. Tu passes une bonne dizaine de photos murmurant en souriant.

« Non. Pas celle-là. Ni celle-là » Car elles sont trop dénudées pour être montré., Il faut dire qu’Aster passe une grande partie de son temps torse-nu et que tu ne te gêne pas pour le mitrailler. « Tiens le voilà.  » Tu affiches sa photo avec fierté. « Tu en penses quoi ? Il te plait ?  »