(terminé) Fabrication de cadeaux | Le plus beau des cadeaux ⊹ Camille

Camille, Georges et Sophie s'étaient organisés une fin d'après-midi au stand de fabrication de cadeaux mis en place par la ville pour les fêtes de Noël. Afin d'y aller tous ensemble, Sophie avait rejoint, au milieu de l'après-midi, Camille à l'orphelinat. Elle avait prévu de s'occuper de Georges et de passer un peu de temps avec lui pendant que Camille faisait ce qu'elle avait à faire avant de sortir. Après avoir passé un certain temps à jouer avec Georges et à prendre un goûter, Sophie avait préparé le petit et avait rejoint Camille dans son bureau pour la presser un petit peu. Elles avaient prévu de se rendre à la fête pour 18 heures et l'heure approchait bien plus vite qu'elle ne semblait l'avoir remarqué. Et, pour une fois, la rousse comptait bien être ponctuelle.

Après avoir attendu quelques minutes, Camille était enfin prête à son tour et ils purent partir tous les trois. Comme à chaque fois qu'elle se rendait à cet endroit, Sophie était pire qu'une enfant - à côté d'elle, Georges paraissait bien calme, c'était certain. Les trois arrivèrent plutôt rapidement et flânèrent un temps dans les allées du marché de Noël sans s'arrêter pour se rendre au stand de fabrication de cadeaux. Elles durent attendre un peu de temps pour qu'une place se libère, parce que ce stand semblait avoir du succès, puis elles s'installèrent avec Georges. « Alors, on fabrique quoi ? » Le but était de fabriquer un petit quelque chose et de l'offrir à quelqu'un, ou le garder pour soi ensuite. Pour une fois, Sophie ne s'était pas encore décidée sur ce qu'elle allait faire, elle comptait bien sur sa soeur pour lui donner des idées. Après tout, elle avait déjà prévu depuis le départ d'offrir ce petit quelque chose à Georges alors peut-être qu'elle aurait une meilleure idée pour son fils que Sophie.

En fin d’après-midi Camille, Sophie et le petit Georges devaient aller profiter du stand de fabrication de cadeaux. La brune adorait Noël et elle aimait plus passer du temps et profiter de cette période avec sa famille. Sauf que son travail lui demandait beaucoup de temps, elle ne pouvait pas s’absenter dès qu’elle le voulait. Heureusement, Sophie comprenait, parfois, cette situation, quand elle ne se montrait pas trop comme une enfant impatiente. Cette fois-ci, elle s’occupait sagement de Georges, pendant que la directrice terminait tout ce qu’elle avait à faire, le plus rapidement possible. Camille avait voulu tout faire pour ne pas prendre de retard, simplement, elle n’avait pas pris de pause et avait tout fait plus rapidement. Ainsi, elle allait pouvoir avoir l’esprit tranquille et profiter de cette sortie avec son enfant et sa petite sœur. Quand l’heure s’approchait trop, Sophie s’était manifestée, montrant à sa sœur qu’elle devait se dépêcher. Heureusement, il ne fallait plus que quelques minutes à Camille pour boucler la dernière chose qu’elle avait prévu de faire ce jour. Quelques minutes plus tard, ils étaient tous prêts à partir, puisque Sophie s’était même occupée de préparer Georges.

Une fois sur place, Camille jeta un rapide coup d’œil aux alentours. Comme à chaque fois qu’elle était venue. L’impatience de Sophie tout le long du chemin et ici encore, semblait presque égale à celle de Georges. Les trois avaient dû patienter un peu avant de pouvoir rentrer, mais l’attente ne fut pas longue, heureusement, Sophie aurait été ingérable. À la question de sa sœur, la brune observa rapidement tout ce qu’il y avait à leur portée dans ce stand. Son regard s’était vite arrêté sur le modèle d’un petit chien en bois, à roulette. Georges allait adorer le promener toute la journée, elle en était certaine. « Nous pourrions peut-être faire ce petit chien en bois ? Qu’en pensez-vous ? » Georges en tout cas, semblait très enthousiaste à l’idée de faire ce petit chien.

Patiente une grande partie de l'après-midi en s'occupant de Georges et en le préparant, Sophie n'avait pas pu l'être davantage en voyant l'heure approcher. Elles avaient dit qu'elles seraient au marché de Noël pour 18h, il était bientôt 18h. Il était hors de question que la jeune femme perde davantage de temps. Après avoir dû faire preuve d'encore un peu de patience, la mère de Georges avait enfin terminé son travail et s'était préparée sous le regard impatient et les soupirs agacés de Sophie. Une véritable enfant !

Après avoir marché un certain temps, avec un peu de retard, les trois arrivèrent sur place. D'abord, ils se promenèrent rapidement dans les différentes allées, observant sans acheter ou faire. Ils profitaient simplement de l'endroit jusqu'à arriver au stand de fabrication de cadeaux. Après un peu d'attente - raisonnable, mais toujours beaucoup trop pour Sophie - les deux soeurs et Georges avaient pu s'installer à leur tour pour fabriquer ce fameux petit cadeau. Si Sophie prenait toujours tout ça très au sérieux, cette fois-ci, elle n'avait rien prévu de particulier. Camille aurait peut-être davantage d'idées quant au cadeau qu'ils pouvaient fabriquer tous les trois.

L'aînée prit un petit moment pour réfléchir, observant ce qu'elle trouvait autour d'elle pour faire un choix : un petit chien à roulette. Si Georges semblait enthousiaste et heureux à l'idée de, peut-être, bientôt posséder ce petit jouet en bois, Sophie regarda Camille, perplexe. La tâche semblait compliquée. La rousse n'était pas du genre à baisser les bras avant d'avoir commencé, mais il lui arrivait d'être réaliste. « Je pense que ça a l'air bien compliqué. » Néanmoins, elles essayeraient. Il était hors de question de décevoir Georges, déjà trop heureux. « Mais je pense aussi que nous sommes suffisamment douées pour réussir. Bien sûr. » Ajouta-t-elle en souriant, malicieuse et sûre d'elle.

S'installant bien comme il faut, Sophie observa le jouet un instant puis, pour ne pas faire n'importe quoi, comme à son habitude, elle se tourna vers Camille, raisonnable pour une fois : « Alors, par quoi devons-nous commencer ? Pour une fois, je te laisse gérer. Ça m'évitera de faire une bêtise et de décevoir Georges. » Avoua-t-elle sincère, mais amusée. Sophie aimait tout diriger et tout contrôler, elle aimait donner ses petits ordres à sa soeur, mais pour ne pas décevoir son neveu, elle acceptait que Camille prenne le contrôle des opérations.

Camille avait accepté de quitter son travail un peu plus tôt pour pouvoir se rendre aux activités de Noël. Les deux sœurs et Georges avaient prévu de s’occuper au stand de fabrication de cadeaux. Bien évidemment, cette idée, rendait Georges fou de joie. Lui qui n’avait jamais assez de jouets et qui aimait toujours accueillir un petit nouveau dans sa famille de jouets et peluches. Cette fois-ci, Sophie ne s’était pas empressée de choisir le jouet à fabriquer, laissant Camille faire ce choix. Tout naturellement, la mère réfléchissait à ce qui pouvait le plus convenir à Georges. Et ce qu’elle trouvait le plus joli et le plus amusant était un petit chien à roulette. Bien évidemment, la fabrication de cet objet ne semblait pas aussi simple, mais Georges avait déjà adopté ce jouet pourtant encore inexistant. Il n’était donc plus question de faire marche arrière. Sophie semblait elle moins enthousiaste que le jeune garçon à l’idée de se lancer dans cette fabrication complexe. Pourtant, elle ne se découragea pas. Ce qui n’étonna pas Camille, puisque sa jeune sœur reculait difficilement faire à la difficulté. « Je suis d’accord avec toi Sophie. » Répondit-elle amusait, mais loin d’être certaine d’elle. « Et puis, il y a la notice pour nous expliquer comment faire. » Ça ne devait pas être si compliqué. Toutes les pièces étaient dans des bacs, et toutes les pièces dont elles avaient besoin étaient sur cette notice. Ensuite, il leur suffisait sans doute de les assembler en suivant les instructions à la lettre.

Camille installa alors Georges sur une chaise, entre elle et sa petite sœur, avant de s’installer à son tour. Écoutant les paroles sages de Sophie, ce qui était assez rare, elle devait bien l’avouer. « Sophie qui ne veut pas faire de bêtises. Tu entends ça, Georges ? » dit-elle un sourire aux lèvres, amusait de voir sa petite sœur si raisonnable pour une fois, même si Camille n’était peut-être pas mieux placé pour gérer les opérations à merveilles. « Pour commencer, je pense que nous devrions essayer de sortir toutes les pièces dont nous avons besoin. » La brune mit alors la notice au centre, avant de prendre l’un des petits bacs vides qui se trouvaient derrière elle. Ils pourraient ainsi y déposer toutes les pièces dont ils allaient avoir besoin pour la fabrication de leur jouet. « Pour éviter d’oublier des pièces, où d’en avoir plus que nécessaire. Sophie, tu t’occupes de ces pièces. Georges, tu dois essayer de trouver celles-là. Et moi, je m’occupe de trouver ces pièces. » A chaque personne, la brune montra très précisément les pièces qu’ils devaient trouver, laissant les plus simples pour Georges. Et sans perdre de temps, la brune commença à chercher ses pièces, se rendant vite compte que rien que cette étape était compliquée, car beaucoup de pièces se ressemblaient et elles ne devaient pas se tromper dès le début, sinon ça allait être une véritable catastrophe.

Sophie faisait part de ses doutes à sa soeur. Si ce jouet était adorable, la construction ne se révélerait pas trop difficile pour elles ? Réaliste, pour une fois, elle craignait que sa concentration ne diminue trop rapidement et elle craignait donc de faire n'importe quoi. Malgré ses doutes, Sophie voulait rester persuader qu'elles réussiraient. Elle n'abandonnait pas aussi facilement et Georges voulait ce jouet, alors il allait l'avoir. Il suffisait simplement de confier les opérations à Camille. Si elle dirigeait, elles avaient une chance de ne pas faire trop de bêtises. « Qu'on va suivre à la lettre. » Assura Sophie, sachant pertinemment que si sa soeur ne la rappelait pas à l'ordre, elle oublierait cette notice aussi vite qu'elle avait appris son existence. Sophie était rarement appliquée et attentive. Elle voulait souvent n'en faire qu'à sa tête. Face à une notice explicative, elle trouverait toujours le moyen de dire qu'elle avait un meilleur moyen de faire quelque chose, une meilleure façon ou une meilleure idée.

Installés tous les trois, Sophie prévint sa soeur que c'était à elle de diriger les opérations. Le petit garçon était si heureux d'avoir ce nouveau jouet que Sophie ne voulait pas le décevoir. Pour ça, il était préférable que Camille gère tout, même si Sophie n'aimait pas être dirigée et préférait donner les ordres. « Ne fais pas croire à Georges que je suis toujours déraisonnable. Il va avoir une mauvaise image de moi ! » Pourquoi personne ne remarquait jamais ses efforts alors qu'on mettait toujours en avant ses bêtises et son mauvais caractère ? Plutôt qu'être fière de sa sage décision, Camille se moquait d'elle. En réalité, aux yeux de Sophie, ça n'avait rien d'incroyable - elle en avait l'habitude - et ça la faisait même sourire. Sa famille la connaissait si bien qu'elle avait le droit de se moquer de ses énormes défauts. « Je suis juste réaliste, tu es plus organisée et concentrée que moi, tu réussiras mieux que moi. » Avoua-t-elle, sincère, tout en l'observant prendre une boite vide.

Selon Camille, le mieux était donc de d'abord sortir toutes les pièces nécessaires à la conception du jouet. L'aînée distribua les tâches. Chacun avait ses pièces à trouver. Essayant de rester concentrée, la rousse commença à fouiller les bacs à la recherche des bonnes pièces. Comme à son habitude, sa concentration limitée et son agacement face à la ressemblance entre les pièces l'amena à choisir quelques bonnes pièces et quelques pièces fort ressemblantes, mais pas identiques. « J'ai fini ! » S'exclama la rousse, un peu trop fort, en posant la dernière pièce dans le bac. « Ce que vous êtes longs ! » S'amusait-elle en jugeant le temps que chacun mettait à réaliser son travail. « Je fais quoi maintenant ? » Elle s'impatientait déjà de rester assise bêtement sur cette chaise à ne rien faire et comme elle avait dit qu'elle laissait le contrôle des opérations à Camille, elle s'y tenait, attendant patiemment - pas du tout - les ordres.

Sophie n’était pas confiante. Elle craignait de ne pas réussir à construire le jouet. Pourtant, Camille était persuadée du contraire, s’ils se concentraient tous les trois, s’ils suivaient correctement la notice explication, ce serait un jeu d’enfant. Et pour une fois que Sophie était concentrée et semblait vouloir s’appliquer pour ne pas faire de bêtises, ce serait sans doute encore plus simple. « Georges sait bien que je m’amuse à te taquiner. » Le petit garçon commençait à avoir l’habitude. Et puis Camille s’amusait. Elle savait bien que sa sœur savait être raisonnable quand il le fallait. Elle n’était pas toujours la plus têtue et savait se comporter en adulte quand la situation l’exigeait. Mais la rousse était bien plus souvent déraisonnable et enfantine et ce n’était pas un mal, cela amusait Camille. « Alors, je prends le contrôle des opérations. » dit-elle avec un sourire amusé.

Alors pour commencer, il fallait sans doute sortir toutes les pièces utiles à la construction du jouet. Et pour éviter d’en oublier ou d’en sortir plus que nécessaire, la brune donna à chacun certaines pièces à trouver. Concentrée Camille cherchait alors les pièces qu’elle devait trouver. Même Georges semblait bien concentré. Il voulait tellement ce jouet qu’il était prêt à tenir tout le long de la construction. Sophie fut la première à tout trouver et comme d’habitude, elle se montrait impatiente. « Tu attends une minute. » Camille avait bientôt terminé et Georges n’avait plus qu’une pièce à trouver. « Voilà, j’ai terminé. » Camille attrapa alors la notice pour voir les premières étapes. Pour le moment, les étapes étaient séparées, alors ils allaient pour le moment pouvoir faire les étapes chacun de leur côté. « Alors Georges fait l’étape une et trois. Sophie, tu t’occupes de la deux, quatre et cinq. Et je fais les trois suivantes. » C’était sans doute la meilleure façon de faire. « Ça devait être assez simple. Et on suit parfaitement les petits schémas. » Camille préférait répéter les choses. Heureusement pour Georges, ses étapes étaient les plus simples, il n’y avait que deux ou trois pièces faciles à assembler sur chacune d’elle.

Les taquineries étaient fréquentes entre les deux soeurs. Il fallait dire, qu'avec Sophie, il y avait bien des choses sur lesquelles plaisanter et desquelles se moquer. Camille en profitait largement. Un peu trop, parfois, au goût de Sophie. Néanmoins, elle ne le prenait jamais vraiment pour elle. Elle savait parfaitement que sa soeur plaisantait et qu'elle ne cherchait ni à la blesser, ni à le vexer. « J'espère qu'il le sait. » Souffla-t-elle, l'air faussement agacé. Georges n'était encore qu'un tout petit garçon, mais il connaissait Sophie. Il avait l'habitude d'être en sa compagnie. Mais, il ne fallait tout de même pas abuser des mauvaises réflexions devant lui, au risque de le faire changer d'avis à propos de Sophie. Comme pour prouver qu'elle pouvait être raisonnable et sensée, la jeune femme laissait le contrôle des opérations à Camille. La mère était bien plus calme et minutieuse. Avec elle à la tête des opérations, elles réussiraient à fabriquer ce jouet. Elle l'espérait, en tout cas. « Oui, cheffe ! » Répondit-elle simplement, en souriant, lorsque sa soeur proclama donc prendre le contrôle des opérations.    

La première étape avait été de sortir toutes les pièces utiles à la construction du jouet. Chacun avait sa liste. Sophie, sans grand étonnement, s'appliqua au début avant de perdre patience et de prendre un peu n'importe quoi. Tout se ressemblait et Sophie n'avait pas la patience de regarder en détails pour éviter les erreurs. Comme elle ne s'était pas spécialement appliquée, Sophie était la première à avoir terminé. Impatiente, comme à son habitude, Sophie pressait sa soeur et son neveu, qu'elle trouvait bien trop long. Alors que la rousse se plaignait de cette lenteur, sa soeur lui intima d'attendre une minute. Un soupir plus tard, Sophie s'enfonça sur le dossier de sa chaise, les bras croisés. Attendre. Attendre. Il fallait toujours attendre !

Lorsqu'ils eurent tous terminé de récupérer les pièces, Camille s'attela à partager les différentes tâches. Deux étapes pour Georges, trois pour Sophie et Camille. Cette dernière avait donné un nouveau conseil, à savoir de bien suivre les schémas. Sophie avait, en réponse, levé les yeux au ciel puis s'était mise au travail. La première étape ne rencontra pas le moindre problème. La seconde était déjà un peu plus difficile pour la patience de Sophie. Elle n'était pas suffisamment minutieuse et appliquée, ce qui compliquait forcément les choses. Elle pestait donc toute seule dans son coin en essayant d'accrocher la première étape à une pièce de la deuxième étape - qui n'était pas la bonne, évidemment. Bien sûr, elle perdait déjà patience et forçait un peu trop. « Pourquoi ça ne fonctionne pas ? » S'agaçait-elle, avant de finalement, à bout de patience, se retourner vers sa soeur. « Leur plan ne fonctionne pas ! C'est n'importe quoi ! Les pièces ne vont pas ensemble ! » Pestait Sophie en tendant les pièces à sa soeur, tout en regardant son neveu, qui, lui, semblait s'appliquer et réussir ses étapes sans la moindre difficulté. « On aurait mieux fait de lui en acheter un, ça aurait été bien moins long et ennuyant ! » mais moins amusant aussi et ça n'aurait pas permis de passer ce moment en famille, mais, pour le moment, Sophie pestait simplement parce qu'elle ne réussissait pas à faire ce qu'elle avait à faire et elle se moquait bien du reste.

Tout le monde savait désormais ce qu’il avait à faire. Camille avait réparti les étapes, pour tenter d’avancer un peu plus rapidement dans la construction du jouet. Alors que Georges était calme et appliqué, que Camille essayait calmement de suivre à la lettre la notice de montage et qu’elle tentait au mieux de s’appliquer, Sophie, elle, pestait. Comme à son habitude. La jeune femme était impatiente et ne prenait pas vraiment le temps de trouver la solution à son problème. Au lieu de cela, elle s’énervait seule dans son coin, avant de venir demander de l’aide à Camille, qui attrapa la partie du jouet que lui tendait Sophie. Bien évidemment, la rousse rejetait la faute sur les plans et sur les pièces qui n’allaient pas. Cette attitude fit sourire la brune qui préférait rester silencieuse pour le moment, cherchant ce qui n’allait pas. La brune compara alors ce que Sophie avait fait avec les étapes qu’elles devaient faire, dessinées sur le plan. « Si nous lui avions acheté ce jouet, ça n’aurait pas été amusant. Ce jouet n’aurait pas eu la valeur qu’il aura une fois que nous l’aurons achevé tous les trois. Et puis ça nous permet de faire quelque chose en famille. Regarde Georges, il a l’air content d’être là. » Même si la construction du jouet n’avait rien de simple, la brune ne regrettait pas d’être venue, elle ne regrettait pas de ne pas l’avoir acheté. Même si la rousse pestait beaucoup, Camille aimait ce moment partagé tous les trois.

Après avoir observé la première étape et la partie du jouet de Sophie dans le moindre détail, la brune pouvait affirmer qu’aucune erreur n’avait été commise. Sophie avait exécuté cette étape à la perfection. En revanche, en passant à la deuxième, Camille remarqua rapidement le problème. Sophie avait terminé la première sa recherche de pièce, sans doute avait-elle voulu finir au plus vite. Après tout, elle n’était pas connue pour sa patience. Alors voilà, elle s’était trompée et avait attrapé la mauvaise pièce. Certes, les deux se ressemblaient, mais avec un peu d’attention, Sophie ne se serait pas trompé, ce qui lui aurait évité de s’énerver sur ce qu’elle était en train de faire. La brune pris alors la bonne pièce avant de la tendre à Sophie. « Voilà, tu as pris la mauvaise pièce, c’est pour ça que ça ne pouvait pas aller. Tiens, avec celle-là, ça devrait aller mieux. » Un sourire se dessina sur les lèvres de Camille, qui avait déjà une idée de la réponse de sa sœur. Sophie allait sans doute dire que les pièces n’avaient pas qu’à se ressembler, ou que le dessin n’était pas assez clair…

La brune se remit au travail, assemblant ses pièces les unes après les autres, rencontrant parfois quelques difficultés qu’elle arrivait à surmonter avec un peu de patience et de persévérance. Et au bout de quelques minutes, toutes les étapes de Camille étaient achevées. Même Georges avait presque terminé, il ne lui restait plus qu’à assembler le tout. Même si Camille ne lui avait donné que deux tâches très simples à exécuter, elle était fière de le voir si appliqué dans son travail, fière de voir qu’il avait réussi sans aide et qu’il avait été patient tout du long. « Tu en es où ma Sophie ? » Si Sophie avait terminé, alors il ne restait plus qu’à assembler tous les morceaux et le petit chien en bois serait enfin terminé.

Sophie s'agaçait bien trop rapidement, comme à chaque fois. Elle n'arrivait pas à suivre ce qu'indiquait le plan de montage et elle n'avait pas la patience de comprendre. Alors, elle pestait et elle demandait de l'aide à Camille, déjà bien occupée avec ses propres étapes. Bien sûr, agacée, Sophie prétendait qu'elles auraient mieux fait de lui acheter ce jouet pour éviter de se prendre la tête comme elle le faisait actuellement. Sauf qu'elle le savait elle-même, acheter ce jouet n'aurait pas eu la même signification. Là, ils prenaient le temps, tous les trois, de faire une activité ensemble afin d'obtenir un résultat qui serait le leur et ça en faisait un cadeau unique pour Georges. Puis, Camille avait raison - comme bien trop souvent au goût de Sophie - Georges semblait si heureux d'être ici qu'il aurait été dommage de le priver de ce bonheur. « Je sais. » Répondit-elle simplement dans un soupir. Que pouvait-elle ajouter d'autres puisqu'elle avait raison, de toute façon ?

Silencieuse, Sophie attendait que sa soeur trouve la source de son problème. Avec une attention que Sophie n'avait pas, Camille observait le jouet et la notice. Si Sophie tentait de se montrer patiente, elle trouvait sa soeur bien longue à trouver la source du problème et n'avait pu se retenir d'exprimer son ennui par un ou deux soupirs. Enfin, Camille semblait avoir fini d'observer et avait sorti une autre pièce des différentes boites pour remplacer l'une de celles que Sophie avait attrapées un peu plus tôt. « C'est cette notice... On n'y voit rien ! Regarde comme les dessins sont minuscules ! » Disait-elle en tendant la feuille à sa soeur pour la lui mettre sous les yeux. « Tu vois vraiment la différence ? C'est difficile ! Presque impossible ! » Camille avait pourtant réussi, oui, mais aux yeux de Sophie, elle préférait n'y voir qu'un coup de chance, rien d'autre.

L'objet et la bonne pièce en main, la jeune femme se remit à l'ouvrage. Silencieusement, les trois travaillèrent à leurs étapes. Sophie faisait un effort supplémentaire pour s'appliquer et ne pas s'agacer. Elle pestait de temps à autre et soupirait, mais elle faisait au mieux. Camille avait terminé la première, suivie de près par Georges. Quant à Sophie, elle terminait sa dernière étape alors que sa soeur lui posait la question. « Chut, attends ! » Siffla-t-elle, se concentrant pour mettre la dernière pièce sur la partie du jouet qu'elle avait entre les mains. « J'ai presque terminé... Encore une seconde... Il faut juste que... » Le petit clic signifiant que la pièce était accrochée s'était fait entendre, alors fière d'elle et souriante, elle avait tendu le jouet à Camille. « Voilà, j'ai terminé ! Regarde ! » Elle s'était plutôt bien débrouillée et elle était plutôt fière d'avoir su faire preuve de patience - à peu près, à une exception près. « Tu t'es drôlement bien débrouillé Georges, je suis fière de toi. » Souffla alors la jeune femme à son neveu, tandis que Camille possédait toutes les parties du jouet, à assembler, devant elle. « Tu t'occupes de la dernière étape Camille ? » C'était sans doute au mieux pour que Sophie évite de tout gâcher à la dernière minute.

Sans trop de difficultés, tout le monde avancé bien dans la construction de ce jouet. Georges était impatient à l’idée de pouvoir voir son chien en bois construit et à l’idée de pouvoir s’amuser avec. Voir cela avait sans doute motivé tout le monde à réussir cette construction, même si Sophie avait parfois râlé, et même si elle s’était parfois montrée impatiente. Comme à son habitude, Camille essayé de tempérer les choses et quand sa sœur avait un problème, elle essayait de le régler au mieux. C’est pourquoi elle avait pris la partie de la construction de sa sœur, pour l’aider à trouver ce qui n’allait pas. Sophie avait été si pressée qu’elle s’était trompé entre deux pièces presque similaires, une erreur qui avait fait que la rousse s’énerve après ce qu’elle était en train de faire. Bien évidemment, cette erreur n’était pas de la faute de Sophie, qui n’y pouvait rien. C’était à cause de la notice et de ses dessins minuscules. Et même si Sophie était souvent de mauvaise foi, Camille pouvait bien lui accorder que les dessins étaient petits et que les pièces étaient presque semblables et que donc son erreur n’était pas réellement de sa faute. Mais en étant plus attentive et en se montrant plus patiente, la rousse aurait sans doute remarqué que la pièce qu’elle avait n’était pas la bonne. Heureusement, ce n’était qu’une toute petite erreur, pour une chose sans conséquences, alors il n’y avait rien de dramatique. Seulement, voir Sophie ainsi était assez amusant.

Camille et son garçon fussent les premiers à terminer leurs étapes. Patiemment, ils attendaient Sophie, qui avait visiblement bientôt terminé. L’enthousiasme de Sophie une fois qu’elle eut terminé sa partie faisait plaisir à voir. La brune s’empara de ce qu’avait fait sa sœur, après avoir pris celle de Georges. Il n’y avait plus qu’à assembler les morceaux ensembles et le jouet serait enfin terminé. Camille espérait simplement qu’aucune erreur n’avait été commise, car elle n’avait jamais supporté de voir son enfant déçu. Elle n’avait pas envie de le voir triste de ne pas avoir ce jouet qu’il désirait tant depuis leur entrée ici. « Si tu veux. » Répondit-elle simplement, avec le sourire. En quelques petites minutes, Camille avait terminé de tout assembler. Et après avoir essayé l’objet, il fonctionnait à merveille. La mère tendit alors le jouet à son enfant, qui semblait plus que ravi de l’avoir. Georges remercia alors sa mère et sa tante. Ce bonheur dans les yeux de son fils ne pouvait que combler la mère. Leur mission réussit, ils pouvaient tous repartir avec le sourire, pour aller profiter de la fête ailleurs.