Two wizards, two eras | ft Remus Lupin

Anne ne connaissait pas réellement la raison pour laquelle elle parcourait les corridors de l'université. Elle n'aurait jamais imaginé se languir des études. Ici, elle subsistait grâce à des petits jobs qui ne lui apportaient qu'un faible gagne-pain. La sorcière aurait pu sortir de la grande faculté après son rendez-vous avec Viktor mais elle s'était permis de faire le tour de l'établissement.

Poudlard n'avait rien à envier à l'université cependant. Selon Anne, il n'y avait pas de bâtiment plus majestueux que l'école des sorciers dans laquelle elle avait passé quatre merveilleuses années. C'était en voulant aider son petit hameau d'une attaque de gobelins qu'Anne avait été maudite. Une malédiction qui semblait incurable malgré les efforts des médecins de Sainte-Mangouste. Ici, elle mettait tous ses espoirs en Viktor mais craignait que la recherche d'un remède à son affection ne soit trop dangereux.

Heureusement, sa malédiction ne l'empêchait pas de pratiquer la magie. Anne avait toujours été une élève sérieuse bien qu'un peu trop insolente et obstinée parfois. Anne regarda à l'intérieur de sa veste, là où sa baguette magique était rangée d'ordinaire. La jeune fille retint un juron lorsqu'elle réalisa que cette dernière n'était pas là. L'avait-elle oublié dans le bureau de Viktor ? Ou était-elle tombée pendant sa petite promenade dans les couloirs de l'établissement ?

La sorcière rebroussa chemin tout en cherchant sa précieuse baguette magique.

« Nom d'un chaudron, où te caches-tu ? » pesta-t-elle en regardant sous un banc.

Une malédiction, Lupin ne comprenait que trop bien ce que cela signifiait, sa lycanthropie en était une pour lui et à chaque fois les débuts avaient été difficiles, heureusement aujourd'hui et après un temps de recherches considérablement long, il avait enfin trouvé les ingrédients de la potion Tue-loup, ce qui lui permettait de ne pas être un plus grand danger qu'il ne l'était lors des nuits de pleine lune. C'était une chose qui l'avait en moins à s'occuper surtout qu'il devait être à cents pourcents en forme puisque la famille allait s'agrandir, une nouvelle qui l'avait rendu si heureux, avec Tonks ils avaient attendu ce moment depuis plusieurs semaines et c'était enfin arrivé, leur second enfant n'allait pas remplacer Teddy, il allait simplement compléter la famille. Cela avait été plus facile qu'il ne l'aurai pensé pour l'annoncer à la famille, Andromeda l'avait deviné à peine Tonks avait passé le bas de la porte, en même temps il le savait, sa belle-mère ressentait bien vite les choses concernant sa fille. La vie ici lui allait donc parfaitement, sa famille, ses amis, son job qui lui plaisait, une seconde chance de vivre parfaitement dans un monde en paix.

La seule chose qui le perturbait c'était cette ville et ses mystères dont après plus de 4 années passées ici n'aidaient pas à en résoudre un seul, il devait mettre de côté toutes ses questions et ses doutes pour pouvoir vivre paisiblement et clairement il y arrivait plus qu'il ne le pensait mais par moment ça revenait dans son esprit comme si cela n'était jamais parti. Il n'y avait pas grand chose à faire après tout, c'était comme ça et ça n'allait pas changer de sitôt.

Aujourd'hui, Remus se trouvait à l'université, ça lui arrivait de donner quelques cours de temps à autre pour les cursus spécialisés dans l'Histoire. C'est d'ailleurs ici qu'il avait retrouvé Hermione, qui en raison de son plus jeune âge ne l'avait pas reconnu de suite, ça avait été une belle retrouvaille. Alors qu'il se dirigeait vers un amphithéâtre pour le cours de l'après-midi, il était bien en avance pour pouvoir tout préparer, il vit une jeune femme de dos parler seule et qui avait l'air de chercher quelque chose sous un banc. Il s'approcha d'elle avec un petit sourire. "Tout va bien mademoiselle ?"

Une voix masculine l'interrompit dans ses recherches. Elle leva la tête - et manqua de se cogner contre le banc - puis aperçut son interlocuteur. Il s'agissait d'un homme d'une vingtaine d'années qu'elle n'avait jamais vu à l'université.

« Pas vraiment, j'ai perdu quelque chose... » pesta-t-elle en croisant les bras.

Réfléchis Anne, songea-t-elle. Et si sa baguette magique tombait entre de mauvaises mains ? Si on la lui volait ? C'était un objet trop précieux et trop dangereux pour être manipuler par n'importe qui.

« Vous n'auriez pas vu un morceau de bois long de 23 centimètres environ ? Cela va sans doute vous sembler étrange mais il s'agit de ma baguette magique et j'ai dû la faire tomber quelque part. »

Anne voyait deux réactions possibles. Soit il tournerait les talons en murmurant que cette fille était complètement aliénée soit il l'aiderait sans poser de questions. Les moldus pouvaient parfois éprouver une certaine fascination et curiosité lorsqu'ils étaient face à un sorcier. Anne n'avait jamais vécu parmi eux cependant. Elle avait grandi dans un village sorcier non loin de l'école de sorcellerie britannique et ses contacts avec les moldus se limitaient au cours portant sur ces derniers.

La jeune femme eu peur lorsque Lupin s'approcha d'elle, elle manqua même de se cogner la tête contre le fameux banc, il ne pensait pas qu'il pouvait faire peur mais c'était surtout qu'elle était concentrée dans sa recherche, elle lui répondit donc qu'elle avait perdu quelque chose, ce quelque chose devait être assez petit pour être possiblement en dessous de ce banc pensa le jeune homme. "Oh je vois." Il voulait lui proposer son aide mais il allait peut être paraitre un peu trop insistant alors que c'était qu'un simple gentleman. Elle paru réfléchir un instant avant de lui faire une longue description de la chose en question, un sourire s'afficha sur le visage de Lupin, il avait face à lui une sorcière de son monde. Quel était la coïncidence qu'il tombe sur quelqu'un comme lui ? Elle était probablement grande mais premièrement il y avait beaucoup de personnes dans ce monde et dans cette université et puis deuxièmement, il tombait sur une personne qu'il ne connaissait pas.

Toujours avec ce sourire, il entreprit de répondre. "Vous êtes une sorcière alors." Ce n'était pas vraiment une question parce que par ses paroles, il savait que c'était bien ça. "La mienne fait près de 26 centimètres et je compatis, ce n'est pas simple de ne pas la perdre." Lui répondit il en pensant à son épouse qui avait la fâcheuse tendance de tout perdre. "Je peux vous aider si vous souhaitez." Lui proposa Lupin avec un petit sourire, à deux c'était plus pratique et puis il savait exactement à quoi ça ressemblait contrairement à un moldu et en premier lieu elle devait penser qu'il en était un.