Les films sont un portail vers d'autres mondes [pv Eliott Demaury]

Un « vidéo club » ? Voila une autre nouveauté pour Pierce. En son temps, les gens se distrayaient avec la radio ou allaient au cinéma. Certains avaient la télévision, mais tous ces choses comme cassettes VHS ou DVD… Ca restait de la science-fiction pour lui. Edward affaissa ses épaules devant l’enseigne du POLARIS, se demandant bien dans quel genre d’univers il allait tombé. Comme tout esprit humain ferait devant la vérité des grands anciens, il modifierait ce qu’il voyait en quelque chose de compréhensible. Par exemple, il s’attendait à entrer dans une boutique vendant de l’électroménager, se disant que cela ressemblait un peu. Mais quand il vit et comprit de quoi il en retournait réellement, le détective ressentit une crainte face à l’incertitude de ce qu’il percevait.

Des rayons qui n’étaient pas remplit de poste de radio ni de vieux disques, mais des boitiers carrer, ranger en rang avec des figures artistiques dessus pour illustrer le programme qu’ils contenaient. Ainsi que ces étranges pancartes colorés représentant des êtres de fictions vêtu étrangement, de manière que même Wells n’aurait envisager dans ses livres de science-fiction.

Edward serpentait entre les rayons, essayant de comprendre ce qu’il regardait et comment les gens du futur pouvaient apprécier ce genre de chose. Il était d’une autre époque, d’un univers différend aussi, un monde ayant d’ailleurs manquer d’être anéantis. Bref, le détective se voyait se perdre en contemplant chacune de ces cassettes racontant des histoires étranges, et retrouva sa concentration en se remémorant le pourquoi de sa venue ici. A croire que ces vidéos agissaient comme les Nécronomicon, pouvant aspirer votre esprit et votre âme si on les regardaient trop longtemps.

Fort heureusement il aperçu quelqu’un, un employé sans doute, une personne pouvant l’aider. Pierce alerta ce dernier en haussant le ton et faisant un signe de la main tout en s’approchant de cet individu.

-Excusez moi sir, travaillez-vous ici ?

C’était une personne qui paraissait très jeune, d’au moins vingt ans minimum de moins que le vieux détective, avec un assez beau visage juvénile, qui aurait inspiré quelques poétes et auteurs. D’ailleurs, ayant comprit où il se trouvait, Pierce ne serait pas étonné de rencontrer la pareille créature.

-Je suis à la recherche de ce que vous appelez… Cassette ?

Il avait encore du mal avec cette notion. Il était sur l’île depuis plus de deux ans, mais la majeure partie de ce temps fut passé dans un asile à purger son esprit de la corruption qu’il avait voulu laisser entrer pour sauver l’humanité. C’était comme s’il découvrait ce monde que récemment, à peine arriver.

-Non du tout./color] Le rassura le détective.

Il avait à faire à quelqu’un de très jeune, dans la vingtaine au moins. Un enfant pour quelqu’un comme Edward. Il n’était pas surprit en fait, à son époque on travaillait relativement tôt aussi et puis, on était dans un endroit ludique en lien avec la technologie moderne en quelque sorte, normale que cela attire la jeunesse. Pierce se sentait vraiment vieux, surtout en regardant ce visage si juvénile à peine sortie de l’adolescence aux cheveux blonds en batailles. Le détective se découvrit perplexe qu’il se souvenait à peine de sa propre jeunesse.
Néanmoins le détective fut quelque peu surprit de voir le jeune vendeur fourrer ses mains dans ses poches. Se n’était en rien professionnelle, mais il mettait cela sur le compte de la jeunesse, du manque d’expérience peut-être. Il pensait au départ à un simple employé venu aider ou gagner juste de quoi vivre, mais le jeune blond le détrompa en disant qu’il était bien propriétaire. Le monde avait bien changer durant ces dernières décennies.

Bref, le détective confia la raison de sa venue ici, et l’employé acquiesça en demandant plus de détails sur la recherche de ce dernier. Evidemment, ici il y avait des dizaines de ces « cassettes » et DVD rien que dans les rayons, mais cela permit d’introduire le reste de l’échange.

-Oui ce que je cherche est chez vous depuis au moins deux semaines. Elle comporte pour illustration, une figure ressemblant à un fantôme vert en fond avec deux arbres morts sur chaque côté, cela vous dit quelque chose ?

D’après son enquête, la VHS devait se trouver ici depuis peu. Etant le propriétaire qui recevait la marchandise, ce garçon devait l’avoir vu et donc savoir où elle se trouvait exactement ici. Tout ce qu’espérait Pierce, c’était que la vidéo ne fut pas déjà louée à quelqu’un et qu’il arrivait à temps.

Edward faisait de son mieux pour décrire la boite de la cassette. Donner le titre serait plus simple évidemment, seulement le problème étant qu’il n’y avait pas de titre. Enfin si, mais pour des raisons de sécurité, le détective préférait évité de le mentionner. L’image donnait serait, espérait-il, suffisant pour la retrouver à temps.

-On partirait donc sur quelque chose d'ordre surnaturel ?

Le privé opina de la tête pour affirmer. Il n’avait pas idée à quel point. Edward cependant évitait d’en dire trop comme si révélé quelques secrets allait attirer le mauvais œil. Le jeune homme retourna donc derrière le comptoir à fouiller dans sa machine qu’on appelait « ordinateur ». Une modernité qui échappait au détective qui lui, était un vieux de la vielle. Ses archives restaient en papier classer dans des boites ou parfois éparpillé ici et la sur son bureau. Ses rares contacts lui disait de se modernisé pour se simplifié la vie, mais Edward résistait, il préférait ses méthodes et sentait qu’il ne saurait jamais maitriser ce genre d’appareils. Sauf s’il recrutait un jeune assistant qui pourrait s’atteler à la tâche.

Le commerçant semblait avoir trouver quelque chose et tourna l’écran lumineux vers Pierce. L’image était parlante, on reconnaissant bien la figure verte démoniaque et ces deux sinistres arbres qui l’entourait comme le cadre d’un lugubre tableau. Rien qu’à le voir le détective eut un malaise.

-Oui c'est tout à fait celui-là !

S’exclamait-il avec l’énergie de la surprise.

-Dites moi que vous l’avez encore.

Le détective espérait de ne pas avoir à courir jusqu’à chez quelqu’un pour la récupérer. Encore, si la cassette fut donnée, il doutait que le vendeur lui donne nom et adresse du client. Le privé ne pouvait pas avoir de mandat, de toute façon cela prendrait trop de temps et du temps il n’en avait pas à perdre. Il priait un dieu bienveillant quelque part dans l’univers pour faire qu’il ne soit pas trop tard et qu’il puisse encore agir.

Ces quelques fractions séparant la question de la réponse paraissaient durer des minutes, tant le détective espérait que la réponse soit favorable et se créait donc lui-même le suspense dans sa tête. Essayer d’aller chez quelqu’un pour le convaincre de lui remettre la casette ne lui faisait pas peur, mais comme pour tout le monde, si les choses pouvaient se faire plus facilement, on ne dirait pas non.

Aujourd’hui, Pierce avait de la chance. Il souffla presque rassuré de savoir que le bien qu’il recherchait était juste à quelques pas de lui. Hochant la tête pour acquiescer, le détective attendit ici. Il était quand même nerveux, mais c’était un sentiment mélanger entre la joie de trouver la cassette et de l’angoisse à cause de ce qu’elle cachait. Le plus dur restait à faire encore, mais la retrouver était déjà une excellente avancée. Il souffla ravis de revoir le vendeur, revenir avec la cassette bien en vue dans la main, le questionnant s’il s’agissait d’un emprunt ou non.

Quand il disait s’il s’agissait d’un achat, il devra de son côté commander une neuve, propos qui manquèrent de faire rire Edward qui ne put empêcher s’échapper un souffle moqueur tellement l’idée lui paraissait grotesque.

-Ha. Bon courage dans ce cas. Je vais vous l'acheter oui.

Le détective sortit son vieux portefeuille en cuir remplit de billets de banques. Il n’avait pas de carte bleue. Trop habitué aux vieux moyens de paiements en quoi il avait plus confiance. Quand sa banque lui avait proposés ces moyens modernes, Edward y voyait plus les risques liés que de véritables bénéfices. On préférait toujours les méthodes de notre jeunesses.

Mais ses pensées n’allaient pas sur les moyens de paiements. Le détective se remémorait ce que lui avait dit le commerçant juste avant et y médita dessus. Quelques points le firent tiquer.

-Vous dites qu’on vous la remit la veille. Tout semblait normal ? Etait-ce le même client venu loué la casette qui vous la rendu ?

Dix balles seulement ? Ce n’était pas chère, le détective avait peur de devoir débourser une somme plus pharamineuse. Au moins cela montrait que le jeune homme n’avait aucune idée de la valeur réelle de cette cassette. Quoi que s’il le savait, il l’aurait sans doute détruite depuis longtemps, même si ce n’était pas la solution la plus envisageable à faire. Enfin, le plus important était de l’avoir retrouver et récupérer facilement. Trop facilement en fait. Connaissant la nature dangereuse de la V.H.S, Edward se demandait comment elle a put être ramener en boutique sans soucis. Suspicieux, il questionna le vendeur si oui ou non, c’était le même client qui était revenu et s’il avait noté quelque chose de particulier.

Ce dernier haussa les épaules, affirmant que c’était la même personne l’ayant ramener, mais affirmant ne pas l’avoir regarder. Cela expliquerait pourquoi il n’aurait rien remarquer de son côté, mais une autre question se pose, pourquoi l’avoir louer si ce n’était pas pour la regarder ? Le vendeur tout de même intrigué par ces questions, voulu savoir le pourquoi de cette curiosité.

-Comme ca. On ma dit que ce film avait de quoi vous retourner la tête.

Cela évitait de mentir tout en ne dévoilant pas trop. Mais le détective se demandait s’il récupéré la bonne vidéo, pendant qu’il tendait un billet et récupérait sa monnaie. Peut-être devrait-il rendre visite au précédent client pour s’en assurer, voir si tout était en ordre. Pierce pourrait demander à Eliott s’il avait une adresse, mais se doutait que jamais il ne la lui donnerait. Pour l’instant, le privé devait se contenter de poser des questions sur des choses paraissant moins louche.

-Vous dites qu’il ne l’a pas vu, comment pouvez vous le savoir ?

Sans doute y avait-il une explication échappant à Edward, mais il aimerait comprendre pourquoi on prendrait un film si on ne voulait pas le regarder.

Il ignorait son contenu, c’était tant mieux tout de même. Voir un extrait de la vidéo pouvait vous faire le même effet que lire le Necronomicon, et on ne parlait pas des adaptations du livre qu’on voyait en film, le détective pensait au vrai manuscrit, à ce grimoire dont les pages renfermaient un maléfice qui détruisait l’esprit de ses lecteurs, qui libéraient des forces, qui sont liés à des lois absurdes de l’univers qu’on pourrait nommer science, mais de notre point de vue de mortel limité, serait de la magie noire.

Cependant, Pierce n’était pas rassurer même la précieuse cassette en main. En écoutant le vendeur, il y avait des choses étranges qui sortaient de ses dires. A commencer que les précédents locataires de la V.H.S ne présentaient aucun signe particulier quand ils venaient la rendre. Même, prenant le temps de la rembobinée comme si de rien était. Le vendeur lui montra toute une pile de cassette qui n’attendaient qu’à être rembobinées à leur tour, car les clients ont perdu la patience de le faire.

Tout cela intriguait le détective. Pas que les gens avaient la flemme de remettre au début la bande des cassettes, mais que celle qu’il recherchait le soit et que le précédent client paraissait normal. Très bien, sur cette endroit on côtoyait l’impossible et l’absurde, on rencontrait des centaures et des dieux, des robots et entités en tout genre. Cela pouvait créer une banalité du merveilleux. Mais tout de même, il existait des choses pouvant retourner n’importe qui, des dangers si terribles que même voir des vampires à longueurs de temps, ne pouvait y préparer. Pierce était frapper par le doute.

-Oui. Pourrais-je examiné la cassette quelque par ici ? Juste une partie avant de l'emmener ?

Si le jeune vendeur rembobiner toutes ces bandes, il devait bien avoir un magnétoscope et une télé ici.