(Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth
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Mary Stuart
▿ Ton univers : Reign
▿ Date de naissance : 08/12/1992
▿ Age : 31
▿ Métier : Mary gère sa propre fortune. Elle investit dans certaines entreprises... Elle possède également sa propre entreprise : une salle de réception, où elle aime s'investir, car cela lui rappelle la vie à la cour.
Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Ven 5 Fév - 2:27
S'agissait-il d'une plaisanterie de mauvais goût ? Ou d'un nouveau coup de sa cousine, peut-être ? Ou alors, se pourrait-il que ce ne soit rien de tout cela ? Elizabeth relisait la lettre encore et encore. Elle tentait d'y déchiffrer un message secret. Elle tentait d'y comprendre un sens caché. Sauf qu'elle n'y trouvait rien. Aucun code qu'elle connaissait ne semblait avoir été utilisé. Alors elle la relisait une nouvelle fois à la recherche d'un indice qu'elle n'aurait pas vu la première fois et toutes les autres fois qui avaient suivies.
Toutes sortes de pensées avaient alors envahi l'esprit de l'ancienne reine. Elle était partagée entre une joie immense et une peur affreuse. Elle était partagée entre l'angoisse de découvrir la vérité et le bonheur de retrouver celui qu'elle avait tant aimé autrefois. Si prudence était mère de sûreté, mais Elizabeth vivait dans une prudence exagérée depuis des années et ça ne lui avait apporté rien d'autre que la solitude. Si tout cela n'était qu'une mauvaise blague, cela ne pouvait être que sa cousine. Etait-elle capable d'aller si loin ? Sans aucun doute. Mary avait toujours été prête à tout, se souciant bien peu des sentiments des gens, jouant avec ces derniers comme n'importe qui. Et si elle avait pu aller jusque là, Elizabeth ignorait la réaction qu'elle pouvait avoir. Serait-elle capable de se contenir et de garder sa couverture ? Elle en doutait. Et si tout cela était vrai ? Si Gideon était vraiment là ? S'il était de retour, elle serait tellement heureuse. Peut-être que sa vie changerait enfin ? Peut-être serait-elle enfin heureuse ici ? Ne disait-on pas qu'après la pluie venait le beau temps ? Dans cette ville, ils pourraient vivre ensemble, plus rien ne pouvait les en empêcher. Ici, Elizabeth n'était plus une reine, elle n'était soumise à aucune règle concernant les gens qu'elle avait le droit d'aimer. Ici, elle était celle qu'elle voulait.
Les deux jours suivants furent affreusement long. Elizabeth se questionnait toujours, trouvant toujours de nouvelles interrogations. Sa peur se multipliait d'heure en heure. Elle ignorait ce qu'elle devait faire. Pourquoi Gideon ne venait pas directement à elle s'il savait où elle vivait ? Pourquoi Gideon lui donnait un rendez-vous aussi secret ? Et surtout, comment avait-il fait pour venir dans cette ville ? Comme Mary, était-il revenu d'entre les morts ou était-ce Elizabeth qui avait rejoint le monde des morts ? C'était donc ça le Paradis ?
Prête à l'heure prévue, Elizabeth était plus qu'angoissée à l'idée de se rendre dans un endroit inconnu. Impatiente à l'idée de revoir Gideon après tant d'années. Elizabeth avait fini par remarquer cette voiture qui l'attendait juste devant chez elle. Elle prit alors son courage à deux mains et se dirigea vers cette dernière. Elle ne prononça pas un mot. Silencieuse, comme l'homme qui conduisait la voiture. La météo rendait la situation plus anxiogène encore. La pluie, le vent et l'orage s'étaient invités. La route fut plutôt rapide. Le conducteur vint lui ouvrir la porte, lui indiquant d'entrer et qu'on l'attendait à l'intérieur. Elizabeth poussa un long soupir pour se donner du courage. Qu'est-ce que Gideon faisait ici, dans cette sinistre maison perdue au milieu de nul part ? Avait-il besoin de se cacher ? A cause de Mary, peut-être ?
La psy attendit quelques secondes puis trouva enfin d'avancer vers la porte d'entrée malgré ses jambes qui tremblaient. La maison ne donnait pas envie. Elle ressemblait plus à une maison issue des récits d'horreurs qu'autre chose. Pourtant, si elle voulait le retrouver, elle n'avait d'autres choix que de franchir cette porte. Une fois à l'intérieur, la porte se referma sur elle. Le chauffeur venait de l'enfermer à l'intérieur ? Pourquoi ? Venait-elle de tomber dans le piège parfait de sa cousine ? Enfermée ici, sans moyen de défense, elle était une proie facile ?
Elizabeth fit un pas supplémentaire, observant la pièce des yeux. Il ne semblait y avoir aucune issue. Ici, en tout cas. Personne ne savait qu'elle était ici alors Mary avait mis en place le plan parfait. Elizabeth s'était alors avancée dans les autres pièces, appelant Gideon, mais n'obtenant aucune réponse. Sa déception fut immédiate. Elle se sentit envahie par la tristesse et la colère. Elle avait été si stupide de croire à ça.
Elizabeth n'avait pas entendu une nouvelle voiture, ni la porte se refermer, mais elle avait entendu une voix demandant qui était là. Sans hésitation, la peur au ventre, la rage en elle, elle se dirigea vers l'entrée. Malgré tout, l'ancienne reine tentait de conserver son secret, alors elle devait se contrôler. Si elle contrôlait ses mots, elle ne contrôlait ni sa rage, ni sa douleur. « Comment as-tu osé ? » fini pour un temps le vouvoiement que la reine utilisait autrefois, gardant une distance avec sa cousine, ne connaissant rien de ses plans. « Je suis là, comme tu l'as demandé ! Maintenant dis-moi ce que tu veux, qu'on en finisse ! » pourquoi perdre du temps inutilement, autant aller droit au but, même si Mary n'obtiendrait jamais le moindre aveu d'Elizabeth, ni le moindre pardon. La situation ne pouvait pas durer ad vitam aeternam, il fallait qu'Elizabeth sorte d'ici le plus vite possible. Si c'était encore possible.
Mary Stuart
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Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Lun 29 Mar - 3:42
Mary avait toujours été une adversaire redoutable. Elle le lui avait prouvé à de nombreuses reprises tant dans leur monde que dans celui-ci. Elizabeth craignait d'être tombée dans un nouveau piège. Elle avait tant rêvé retrouver Gideon que cette espoir l'avait emporté sur tout le reste. Elle avait eu peur en acceptant de se rendre ici, elle s'était posée de nombreuses questions et avait eu de nombreux doutes. Pourtant, elle était venue. Elle était venue parce qu'elle espérait tellement pouvoir le revoir, le sentir près d'elle et l'aimer en toute liberté. Loin de toutes les contraintes que lui imposait son ancienne vie. Loin de tous les interdits et de tous les obstacles. Qu'elle avait été stupide. Lorsqu'il s'agissait d'amour ou de ceux qu'elle aimait, Elizabeth se révélait souvent stupide. La passion et l'envie l'emportaient souvent sur tout le reste.
A peine entrée dans cette vieille maison délabrée, Elizabeth y avait été enfermée par celui qui l'avait conduit ici. La psy était désormais seule, lui semblait-il du moins, enfermée sans comprendre pourquoi. Que lui voulait-on ? Mary était forcément derrière tout ça, à moins que d'autres de ses ennemis étaient de retour en ville, prêts à lui faire payer ses erreurs du passé. En vain, Elizabeth avait cherché Gideon et l'avait appelé. Bien vite, elle avait compris qu'il ne serait pas là, mais elle avait voulu s'en assurer. En revanche, alors qu'elle fouillait les différentes pièces à la recherche d'un indice sur le pourquoi de sa présence, Elizabeth entendit une autre voix. Celle d'une femme. Gideon n'était pas là. Elle en était certaine maintenant.
Si Elizabeth était morte de peur à l'idée de comprendre dans quel piège elle venait de tomber, elle ne put pourtant pas rester là à ne rien faire. Elle se dirigea donc vers l'entrée, vers cette voix qui appelait. L'ancienne reine était si en colère, si triste qu'elle en oublia de faire attention à ce qu'elle disait. Elle devait affronter sa cousine, sans mettre en danger sa couverture. Agressive, elle ne perdit pas une seconde, demandant à Mary d'aller droit au but. Pourquoi perdre du temps si elle était prise au piège et qu'elle n'avait aucune chance de s'en sortir ? Mary était intelligente, si elle avait préparé tout ça, Elizabeth n'aurait aucune issue. Mary venait déjà de faire preuve de tant de cruautés en l'attirant ici avec l'histoire de Gideon et en lui donnant l'espoir de retrouver l'homme qu'elle aimait. Cela n'étonnait même pas Elizabeth. La cruauté de Mary n'était plus à prouver depuis bien longtemps.
Elizabeth fut très vite agacée par les réponses de Mary. Elle mentait. Dans quel but ? Sans doute pour mieux la piéger... ou pour n'importe quelle autre raison parce qu'elle en avait forcément une. Elle retournait la situation et les questions, comme toujours. Pensait-elle pousser Elizabeth à bout de cette façon ? « Il vous arrive de ne pas jouer la victime ? » Elizabeth reprit le vouvoiement pour garder une certaine distance avec Mary. « C'est vous qui me suivez et me harcelez depuis plus d'un an. C'est vous qui avez le plus de raison de me faire venir ici. N'inversez pas les rôles, Mary. » après tout, Elizabeth avait été totalement inoffensive depuis son arrivée ici et sa rencontre avec Mary. A son grand regret d'ailleurs. Elle aurait aimé avoir une seconde chance, sans peur, sans haine, sans vengeance. Au départ, elle n'avait rien fait, pensant que Mary comprendrait et se lasserait. Puis elle aurait aimé avoir agi la première pour enfin obtenir la paix tant désirée. « Ne faites pas celle qui ignore tout. » lança-t-elle, toujours à bonne distance, attendant que la suite lui tombe dessus. Elle reprit pourtant après avoir poussé un long soupir puisque rien ne semblait arriver. « Votre lettre. Celle qui disait que quelqu'un m'attendait ici. Quelqu'un de suffisamment important à mes yeux pour que je me déplace. » elle refusait de prononcer son nom devant elle, elle refusait de montrer sa peine ou sa déception devant elle. Mary n'aurait pas ce plaisir. « Vous vous êtes bien renseignée, cela doit vous procurer un tel plaisir d'être si cruelle et de jouer avec les sentiments des autres, non ? » Sinon pourquoi ferait-elle ça ? Pourquoi s'amuserait-elle à jouer de l'amour qu'Elizabeth portait à Gideon ? Si Elizabeth avait l'assurance d'être seule et si elle savait ce qui l'attendait, rien ne l'aurait empêché de se jeter sur cette femme pour l'étrangler de ses mains et enfin en finir avec toute cette histoire.
Mary Stuart
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Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Mer 14 Avr - 4:38
Mary était évidemment derrière tout ça. Depuis quand ne la laissait-elle plus tranquille ? Deux ans ? Ou presque. Elizabeth résistait tant bien que mal aux attaques incessantes de sa cousine. Elle peinait de plus en plus. Pour se protéger, elle s'était enfermée dans une routine, s'interdisant de se lier à quiconque ou de sortir. Ainsi, personne ne pouvait l'atteindre et la trahir. Mary était le genre de personne à lui envoyer quelqu'un. Quelqu'un pour la manipuler et lui donner le coup fatal. Elizabeth n'avait-elle pas fait de même lorsqu'elle avait envoyé Gideon pour courtiser Mary dans l'espoir de contrarier ses plans ? Mary et Elizabeth étaient bien plus semblables qu'il n'y paraissait. Elles avaient toutes les deux évoluées dans un monde d'homme, un monde qui ne voulait pas d'elles pour gouverner parce qu'elles étaient des femmes, un monde où elles avaient dû, très tôt, apprendre à se battre et à se défendre. Sauf qu'Elizabeth avait voulu se construire une nouvelle vie ici, loin du pouvoir et de la peur. Mary, quant à elle, était restée coincée dans son ancienne vie, motivée par la vengeance et la peur, sans doute.
Elizabeth s'épuisait à force de résister aux attaques de Mary. Elle l'épuisait physiquement et psychologiquement, jouant avec ses nerfs, ses peurs et ses sentiments. Son but était évidemment de la pousser à bout, mais Elizabeth résisterait jusqu'à la fin. Jusqu'à la fin, elle ne dirait rien. Elle l'espérait du moins. Elle avait déjà gagné une fois, elle recommencerait une deuxième fois. Elle aurait aimé emprunter le chemin le plus rapide, celui qui aurait condamné Mary ici aussi, mais elle n'avait pas été suffisamment intelligente sur ce coup-là. Stupide, l'ancienne reine n'avait pas vu le danger venir. Ni aujourd'hui, ni depuis son arrivée dans ce monde. Elle avait été si naïve d'imaginer qu'elle allait retrouver l'homme qu'elle aimait. S'il était là, elle l'aurait déjà retrouvé depuis bien longtemps.
L'Ecossaise venait peut-être d'avancer son dernier pion. Peut-être était-elle en train de mettre à exécution son dernier plan puisque tous les autres avaient échoué ? Peut-être voulait-elle en finir une bonne fois pour toutes ? Elizabeth s'était d'ailleurs souvent demandée pourquoi Mary ne l'avait pas tout simplement assassiné ? Elle aurait ainsi eu l'assurance de ne plus voir Elizabeth comme un danger et elle aurait économisé tant d'énergie. Peut-être préférait-elle, tout simplement, la voir souffrir et la détruire petit à petit ?
La psy voyait déjà en ce rendez-vous le dernier et en cette maison, le dernier endroit qu'elle verrait. Pourquoi sinon la faire venir ici ? Dans une maison inconnue, au milieu de nul part ? Pour simplement lui faire peur ? Mary jouait la victime. Comme toujours. Elizabeth ne comprenait juste pas pourquoi. Peut-être pour mieux la piéger ? Mary lui retournait les questions et les doutes, jouant la comédie à la perfection. Aucune des deux ne lâcherait la vérité. C'était évident. « Rien ne me dit que vous êtes seule ! Vos hommes n'attendent peut-être que vos ordres. » Mary était connue pour préparer toutes sortes de pièges et de plans destinés à avoir ce qu'elle voulait. « Et si j'étais responsable, penseriez-vous que je serais venue seule ? » Mary pouvait évidemment avancer les mêmes arguments qu'Elizabeth, mais elle savait bien qu'Elizabeth n'avait pas toute une armée derrière elle. Mary savait qu'Elizabeth était seule. Comment Elizabeth aurait pu lui cacher une telle chose alors qu'elle était suivie et traquée en permanence ? Un sourire fatigué aux lèvres, elle reprit : « Quand allez-vous comprendre que je ne vous mens pas, Mary ? Je ne suis pas une menace pour vous. » ça, c'était vrai. Elle n'était pas une menace pour elle, plus ici, mais elle pouvait le devenir si elle était poussée à bout. Il n'était jamais bon de laisser Elizabeth réagir lorsqu'elle se retrouvait coincée, sans plus aucune issue et en laissant l'impulsivité parler pour elle.
Elizabeth évoqua alors la lettre qu'elle avait reçu, comme preuve de ce qu'elle avançait. Puis elle attaqua Mary sur sa cruauté et le plaisir qu'elle prenait à faire souffrir ceux qu'elle connaissait. Lui faire croire qu'elle allait mourir en l'empoisonnant, jouer avec ses nerfs pendant deux ans, la pousser à s'isoler et à craindre chaque personne qu'elle rencontrait, demander à l'un des types qui la suivait de l'agresser ce n'était plus suffisant ? Fallait-il maintenant qu'elle joue avec ses sentiments, avec l'homme qu'elle avait profondément aimé ? Mary aussi l'avait aimé pourtant et elle n'éprouvait aucun remord à jouer avec son nom, à salir son nom. « Laquelle de nous a été cruelle ces deux dernières années, Mary ? » Ne se rendait-elle pas compte qu'elle était en train de la détruire à petit feu ? Comment ne pouvait-elle pas réaliser ce qu'elle était en train de faire ? Elizabeth, dans ce monde, n'avait rien fait. Mary n'avait agi que par crainte.
Mary, par la suite, avait sorti la lettre qu'elle avait reçu. Si elle l'avait tendu à sa cousine, Elizabeth n'en avait pas lu un mot, remarquant simplement le papier et le style identique à la lettre qu'elle avait dans sa poche, elle aussi. Elle la sortit à son tour et la tendit à Mary. « Je suppose que vous allez dire que ça ne prouve rien ? Que j'ai pu écrire ça moi-même, non ? Quoi que je dise, quoi que je fasse, vous ne me faîtes pas confiance... » Si Elizabeth vivait dans la peur et la paranoïa, Mary n'était pas mieux. Elle vivait juste ça différemment. « Faîtes ce que vous avez à faire Mary, inutile que nous perdions notre temps, d'autant qu'il m'en reste sans doute peu, n'est-ce pas ? » Elle ne souhaitait pas attendre des heures, si la fin était proche, elle préférait la voir s'abattre sur elle rapidement. Mary ne lui offrirait sans doute même pas cette faveur. Au moins, Elizabeth espérait que l'ancienne reine aurait la franchise de lui révéler ce qui l'attendait. Il était sans doute plus simple d'accepter son destin si elle le connaissait plutôt que d'attendre dans la peur que quelque chose ne lui tombe dessus.
Mary Stuart
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Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Jeu 6 Mai - 2:26
Elizabeth regrettait son choix. Jamais elle n'aurait dû mettre les pieds dans cette maison. Quelle avait été stupide d'imaginer y retrouver celui qu'elle aimait. S'il était là, elle l'aurait retrouvé depuis bien longtemps. Il n'avait rien à faire dans cet Enfer. Il n'avait rien fait pour mériter ça, contrairement à Elizabeth ou Mary. Même après leurs morts, même dans un autre monde, même sans couronne et sans royaume, les deux cousines se battaient encore. Elles n'arrêtaient jamais. Elizabeth avait espéré la paix ici, mais ça n'avait pas été le cas. Depuis deux années, ou presque, elle subissait et elle n'attaquait pas. L'ancienne reine ignorait elle-même si elle ne réagissait pas à cause de la peur, avec l'espoir que Mary cesse ses attaques incessantes ou simplement parce qu'elle n'avait pas trouvé le plan idéal. Celui qui ne pourrait pas rater. C'était peut-être un peu des trois à la fois, en réalité.
De toute façon, peut-être qu'Elizabeth n'aurait plus aucune paix à attendre ou aucun plan à chercher. Mary avait trouvé le plan idéal, la solution idéale pour venir à bout de sa cousine une bonne fois pour toute. Mary devait être fatiguée de cette guerre et elle devait vouloir y mettre fin. Définitivement. Elizabeth avait eu sa tête une fois. Mary allait avoir le droit à sa victoire. Pourtant elle niait. Elle aurait pu clamer haut et fort à quel point elle avait été intelligente, à quel point son plan avait fonctionné, mais elle ne le faisait pas. Elle n'agissait pas non plus. Elizabeth ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il s'agissait d'une ruse. Mary attendait forcément quelque chose, mais quoi ? Le bon moment ? Des aveux ? S'il s'agissait de la première chose, cela n'étonnerait même pas Elizabeth qui imaginait déjà un plan monté avec intelligence et précision. S'il s'agissait de la seconde option, même sous la menace ou la peur de mourir, Elizabeth n'avouerait rien. Elle mourait avec son secret. Elle refusait de donner satisfaction à sa cousine. C'était elle qui la pourchassait et qui lui pourrissait la vie depuis qu'elles étaient ici. Dans ce monde, Elizabeth n'avait jamais cherché la querelle. Jamais. Bien sûr, cela ne pardonnait en rien ses crimes d'auparavant, mais tout aurait pu se passer différemment. Ou, du moins, elle voulait le croire. « Vous êtes vivante Mary et vous passez tout votre temps à me pourchasser plutôt qu'à profiter de cette vie. Vous ne profitez pas de cette vie que vous vous plaignez tant d'avoir perdu. » soupira Elizabeth, tentant de montrer le ridicule de la situation. Elle ne répétait plus que pour une morte, elle semblait bien vivante, ayant déjà eu cette conversation à plusieurs reprises. Mary se plaignait qu'on l'avait privé de sa vie, on lui en offrait une autre et elle la gâchait plutôt que d'en profiter. C'était ironique. « C'est ça, la maison est remplie de types prêts à vous tuer à mon signal ! Vous vous entendez ? » en réalité, cela aurait tout à fait pu être vrai, dans un autre monde. Dans leur monde. Ici, Elizabeth n'avait personne et Mary était bien placée pour le savoir. « Suis-je censée croire les paroles d’une personne qui me fait vivre un Enfer depuis deux ans ? » rétorqua la rousse, reprenant les mots de sa cousine pour lui montrer le ridicule de la situation. Elles avaient des torts toutes les deux, même si Elizabeth refusait d'avouer les siens pour sa sécurité.
La lettre que présenta Elizabeth semblait ne rien y changer, comme elle s'en doutait. Mary imaginait forcément qu'Elizabeth avait créé cette lettre de toute pièce pour mieux la piéger. Mary répétait les mêmes choses en boucle. Elle reprochait à Elizabeth un passé qui n'existait même pas réellement dans ce monde. Un passé qui n'avait rien à voir avec cette vie, avec cette ville. Un passé duquel aucune des deux n'arrivait à se défaire complètement. Elizabeth essayait de l'oublier et de passer à autre chose, mais elle ne pouvait pas se voiler la face : elle attendait toujours de retrouver Gideon, ou elle l'espérait plutôt... Il n'y avait pas que cela, mais c'était le plus important, sans doute. Ça et la peur avec laquelle elle vivait. « Vous ne faîtes que répéter les mêmes choses en boucle ! Si j'étais cette femme, si cruelle, pourquoi ne vous aurais-je pas encore attaqué ? Pourquoi n'aurais-je pas encore mis fin à vos tortures ? Et pourquoi vous, vous ne profitez pas de cet enfant dont vous avez soi-disant été privé ? Pourquoi gâchez-vous votre temps avec lui ? » elle n'en pouvait plus de tout ça. Si elle le pouvait, elle s'expliquerait clairement avec Mary, mais elle savait que cette dernière ne se contenterait pas de ça une fois les aveux obtenus. Elle voudrait se venger. Et Elizabeth devait se protéger avant tout.
Si Elizabeth doutait toujours de l'implication de Mary dans toute cette histoire et si elle venait de lui demander d'abréger son petit jeu en l'éliminant directement, cette dernière proposa quelque chose de plutôt inattendu. Elle en profitait pour s'en prendre à Elizabeth, comme toujours. Elizabeth ne jouait pas à la victime. Elle était la victime de Mary dans cette situation et dans cette ville. C'était un fait. Après tout ce que Mary lui avait fait en deux ans, était-ce inimaginable qu'elle ait décidé de tuer Elizabeth pour qu'elle ne lui nuise jamais ?
Mais la détermination de Mary laissait croire à Elizabeth qu'elle n'y était, en effet, pour rien dans toute cette histoire. Néanmoins, elle se devait de rester prudente. Au cas-où. Mary était capable de bien des choses. A sa proposition, Elizabeth ne pouvait pas dire non. Jamais l'ancienne reine ne sortirait d'ici toute seule, à supposer que c'était possible. Ou il lui faudrait bien du temps. A deux, elles étaient plus fortes et avaient plus de chances. Et si pour une fois, elles pouvaient être alliées plutôt qu'ennemies... Ça pouvait changer et c'était quelque chose qu'Elizabeth avait envie de voir. « Puisque nous souhaitons toutes les deux la même chose, je vous suis. » lança la psy, étonnée elle-même de faire alliance avec sa cousine. « Je vous propose qu'on fasse le tour du rez-de-chaussée pour s'assurer qu'aucune issue n'est possible... » proposa Elizabeth, ne s'attendant pas, un jour, à discuter de la sorte avec Mary. C'était étrange et perturbant, autant l'avouer.
Mary Stuart
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Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Lun 7 Juin - 3:14
Les conversations avec Mary étaient sans fin. Il s'agissait de répéter les mêmes choses encore et toujours. Elles se battaient depuis tellement longtemps que parfois Elizabeth se demandait si ça n'avait pas un côté rassurant de continuer. Dans ce monde, Elizabeth ne lui avait jamais fait le moindre mal. Mary avait commencé et avait attaqué chaque fois que c'était possible. Il ne semblait y avoir aucune issue pour Elizabeth. Mary n'abandonnerait pas. Et chaque fois qu'elles se croiseraient, elles auraient cette même conversation, ces mêmes accusations. Leur vie se répétait encore et encore. Elles n'apprenaient jamais de leurs erreurs. « Alors continuez à gâcher votre vie et celle de votre enfant. » avait conclu l'ancienne reine dans un soupir. Elle ne ferait pas entendre raison à Mary, alors inutile d'insister.
Elizabeth, par la suite, s'emporta un peu. Elle n'en pouvait plus d'entendre les mêmes choses. Elle n'en pouvait plus de ces accusations. Oui, elle avait fait des choses horribles dans son monde, mais Mary n'avait rien d'une innocente. Ici, elle avait voulu croire à une autre chance, à une vie meilleure. Mary avait gâché cette chance et elle continuait de la gâcher. Elle perdait du temps alors qu'elle aurait pu profiter de sa vie avec son fils, celle qu'elle pleurait si souvent. Si cette vie lui manquait tant, pourquoi gâcher cette seconde chance qui lui était donnée ?
Comme à chaque fois qu'elle les entendait, Elizabeth comprenait les arguments de Mary et elle avait même de la peine pour elle et pour ce qu'elle lui avait fait subir. Pourtant, elle ne pouvait rien changer au passé. Bien sûr, elle pouvait avouer, mais elle se mettrait en danger. En refusant d'avouer, elle se protégeait. Simplement. « Mary, jamais vous n'avez imaginé que la raison pour laquelle je ne vous ai pas attaqué est que je n'en ai pas l'intention, tout simplement ? » Pourquoi cette idée, elle ne voulait pas l'entendre ? Elle avait des raisons d'avoir peur du contraire, mais tout ce qu'elle faisait actuellement était de pousser Elizabeth à bout. C'était là le véritable risque. A force, Elizabeth réagirait et deviendrait dangereuse. « Si vous avez si peur, pourquoi ne pas m'empêcher de nuire définitivement ? » Non, elle ne voulait pas lui donner de mauvaises idées, mais elle voulait comprendre. C'était peut-être dangereux de poser toutes ces questions, mais à force, elle avait besoin de savoir. Mary, de son côté, devait avoir un plan. Sinon pourquoi faire durer cette histoire depuis deux ans, déjà ? Sauf si elle y prenait plaisir, évidemment. Mais Elizabeth ne voulait pas croire que sa cousine aimait cela.
Puisque les explications étaient vaines, Mary proposa de sortir d'ici. En effet, puisqu'elles ne semblaient pas être responsable de leur présence ici, elles devaient sortir rapidement. Elles ignoraient ce qui pouvait leur tomber dessus d'un moment à l'autre. Et pour ça, malgré leur haine, elles devaient faire alliance. Et jamais Elizabeth n'aurait imaginé faire alliance avec Mary, même dans un moment comme celui-ci. Elizabeth proposa donc une idée pour en finir au plus vite : fouiller le rez-de-chaussé. Une sortie pouvait se cacher n'importe où. Elles devaient tout inspecter en détail. Mary acquiesça, mais avant de partir en quête d'une sortie, cette dernière attrapa un tisonnier. Elizabeth eut un réflexe naturel, reculant d'un pas. Sa pire ennemie était armée de quelque chose qui pouvait la blesser ou la tuer, alors elle avait bien le droit d'avoir peur cette fois-ci. Mary se contenta pourtant de le tendre à Elizabeth pour qu'elle ait un moyen de se défendre, en gardant également un pour elle. Ce serait mentir que de dire qu'Elizabeth n'avait pas eu l'idée, pendant une seconde, de planter ce tisonnier dans le dos de Mary et de fuir seule. Personne ne la retrouverait ici, au milieu de nul part. Ce serait la meilleure solution à ses problèmes et à cette peur qui l'habitait depuis toujours. Plus de Mary, plus de menace pour planer au-dessus d'elle. Pourtant, elle chassa cette idée très vite. D'une part, elle avait besoin de quelqu'un pour sortir d'ici, elle ne savait quels mystères pouvaient se cacher dans cette maison. D'autre part, elle ne voulait plus être ce genre de femme. Elle ne voulait plus se débarrasser de ses problèmes en tuant.
Elle attrapa donc fermement l'arme tendue par Mary. Elles n'avaient plus de temps à perdre, Elizabeth partie donc à la recherche d'une quelconque ouverture dans cette première pièce. Le sol, les murs, le plafond... Elle observait tout malgré l'obscurité, tâtonnait lorsque c'était possible. « Il n'y a rien ici. » déclara Elizabeth, déçue, supposant que s'il y avait quelque chose, Mary l'en aurait déjà informé. « Vous avez une idée de qui aurait pu nous faire ça ? A part moi, évidemment. Ou de pourquoi ? » dans l'idée où ce n'était pas Elizabeth, évidemment, comme elle le précisait. Mais surtout pourquoi. Si elles étaient là toutes les deux, ce n'était pas un hasard. Ça, Elizabeth en était certaine. « Changeons de pièce. » proposa Elizabeth puisque celle-ci semblait vide. Autant discuter et chercher en même temps, peut-être qu'Elizabeth trouverait, en plus d'une façon de sortir, une façon de faire comprendre à sa cousine qu'elle ne lui voulait aucun mal. Après tout, elle avait bien droit de rêver.
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Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Jeu 15 Juil - 16:15
La relation des deux cousines était plus que complexe. Elles s'étaient détestées avant même de se voir. Elles s'étaient fait la guerre, sans jamais se rencontrer. Leur place respective avait poussé les deux femmes à se faire la guerre et se méfier. Chacune voulait la place de l'autre. Chacune avait été poussée à vouloir la place de l'autre. Les circonstances auraient pu être différentes si, dès le départ, leurs deux pays avaient fait alliance. Ça n'avait pas été le cas et cela les avait conduit ici. Après des années de batailles, de luttes, de complots, après la mort de Mary... Elles étaient encore là à se battre. Plus pour une place, un trône ou un royaume. Simplement pour la vérité et la vengeance. Elizabeth comprenait Mary, mais en même temps ici, elle n'avait jamais été une menace. Est-ce que cela changeait quelque chose ? Elle en doutait, parfois. Elizabeth pouvait comprendre la crainte que Mary éprouvait, cette crainte qu'un jour Elizabeth ne s'en prenne à elle pour assurer sa propre sécurité. L'ancienne reine avait toujours agi ainsi, incapable de faire confiance ou d'abandonner la peur. Le pire était qu'un jour, si elle devait basculer de nouveau, le comportement actuel de Mary y serait sans doute pour quelque chose. Toute cette peur qu'elle créait, toutes ces menaces qui planaient... Un jour ou l'autre, Elizabeth devrait bien s'en débarrasser. Mais, sincèrement, même sans cela, un jour ou l'autre, Elizabeth aurait très bien pu faire quelque chose contre Mary, même si elle espérait ne plus être cette femme depuis son arrivée ici. Mais puisque l'ancienne reine représentait un tel danger aux yeux de Mary, pourquoi ne pas utiliser une solution plus définitive ? Une tête pour une tête. Mary n'en serait pas à son coup d'essai. Des vies, elle en avait déjà prise pour bien moins que ça. Alors qu'est-ce qui la retenait ? Elizabeth avait bien son idée : elle allait la tuer, mais pas avant d'avoir obtenu des aveux. Et Mary était têtue, elle ne lâchait rien. Pour Elizabeth, il ne restait qu'à être la plus tenace. La réponse de Mary avait surpris Elizabeth, mais elle n'y croyait pas vraiment. Avec tout ce qu'elle faisait contre Elizabeth, c'était forcément ça la fin qui l'attendait. Il aurait juste été stupide, peut-être, de l'avouer maintenant alors qu'elle n'avait aucun moyen de se défendre. Face à face, elles ignoraient qui l'emporteraient après tout. Mary, comme toujours - ou presque, se montrait prudente.
Mais l'heure n'était actuellement plus à la discussion. Il fallait sortir de cette maison avant de découvrir ce qu'elle leur réservait. Armées d'un tisonnier, les deux femmes se mirent donc à fouiller la première pièce. Elles étaient ensemble, alliées face à un potentiel ennemi commun. Leurs recherches n'aboutissaient pas. Elizabeth questionna alors Mary. Peut-être avait-elle une idée sur la raison de leur présence ici ? Peut-être avait-elle une idée de qui pouvait être derrière tout ça ? Mis à part, Elizabeth, évidemment. Il fallait s'attaquer à une autre pièce, mais cela n'empêchait pas de chercher à comprendre le pourquoi elles étaient là. Il y avait forcément une raison, ça ne pouvait pas être un hasard. Et peut-être ne sortiraient-elles d'ici qu'une fois ce mystère résolu ? « Il s'agit forcément de quelqu'un qui est au courant de nos... » quel mot utiliser pour décrire leur relation actuelle ? « Problèmes. » simple et efficace. « C'est certain que ce n'est pas un hasard... » c'était même une évidence. Une évidence qu'elle partageait, même si Mary le savait aussi bien qu'elle. « En revanche, dans quel but, je l'ignore. S'ils attendent de nous qu'on règle nos problèmes, c'est une perte de temps évidente. » Elle ne voulait pas polémiquer de nouveau, c'était simplement la vérité. « Il n'y a pas quelqu'un dans votre entourage qui veut que tout cela cesse ? » demanda-t-elle. Dans le sien, il y avait bien peu de chance puisque personne n'était au courant des menaces que Mary lui faisaient. A sa connaissance, en tout cas. Pouvait-il s'agir de quelqu'un de leur passé commun ? Quelqu'un qui veut mettre fin à ces querelles définitivement ? Mais dans ce cas-là, pourquoi procéder ainsi ? Pourquoi agir de cette manière ? Caché ?
Mary Stuart
▿ Ton univers : Reign
▿ Date de naissance : 08/12/1992
▿ Age : 31
▿ Métier : Mary gère sa propre fortune. Elle investit dans certaines entreprises... Elle possède également sa propre entreprise : une salle de réception, où elle aime s'investir, car cela lui rappelle la vie à la cour.
Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Sam 7 Aoû - 2:00
Les deux reines cherchaient, fouillaient chaque recoin à la recherche d'un indice ou d'une sortie. Il y avait forcément un moyen de sortir. Elles étaient entrées, elles ressortiraient. Ou alors quelqu'un attendait quelque chose d'elles. Peut-être devaient-elles résoudre quelque chose ? Trouver la raison de leur présence ici ? Attendre sagement leur destin ? Elizabeth n'en savait rien. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire pour s'en sortir, pour en ressortir vivante. Et si sa dernière heure avait sonné ? Si cette maison était sa prison ? Si cette prison était celle dans laquelle elle vivait ses derniers instants, en compagnie de sa pire ennemie ? L'ironie du sort. Ou un plan extrêmement bien planifié par un ennemi qu'elles avaient en commun. A dire vrai, Elizabeth ne savait plus comment réfléchir à la situation. Tout lui passait par la tête, des dizaines d'hypothèses ou possibilités.
Elizabeth s'ouvrait, discutait. Évidemment, elle ne racontait rien qui pourrait la mettre en danger, mais elle discutait de leur présence ici. Peut-être était-ce la clé de tout, peut-être devaient-elles trouver la raison de leur présence dans cette maison étrange et effrayante. Pour la psy, une chose était certaine : la personne qui avait fait ça était au courant de leur histoire. Sinon, jamais elles n'auraient été enfermées toutes les deux. Lorsque Mary confirma, Elizabeth ne répondit rien. Elles étaient d'accord sur quelque chose pour une fois, autant dire que ce n'était pas chose courante. Enfin, être d'accord sur quelque chose n'allait pas les aider à comprendre le pourquoi elles étaient là et le comment en sortir. Les enfermer ici n'allait rien résoudre. Ça n'allait pas régler leurs problèmes comme par magie. Elles avaient discuté un peu, mais chacune restait campée sur ses positions, difficile alors d'en sortir quoi que ce soit. « Alors peut-être est-ce simplement pour nous torturer. » Ce n'était ni une question, ni vraiment une hypothèse. Juste une constatation. C'était une torture psychologique que de les forcer à s'associer, à coopérer, à être ensemble, à avoir peur, à se méfier. Peut-être que quelqu'un trouvait ça amusant, simplement.
La question était donc peut-être de savoir qui faisait ça. Du côté d'Elizabeth, elle ne voyait personne. Elle ne voyait personne parce qu'elle n'avait personne. Qui aurait intérêt à faire cela ? Personne ! Sauf s'il s'agissait de quelqu'un de son passé, apparu mystérieusement dans ce monde comme Mary et elle. Mary ne voyait personne, sans que cela n'étonne vraiment l'ancienne reine qui haussa les épaules dans un soupir. Si elle connaissait le mystérieux personnage derrière tout ça, sans doute serait-elle rassurée ou en aurait, au moins, déjà parlé. « Non. » répondit-elle simplement. Personne ne connaissait ses histoires avec Mary, à sa connaissance en tout cas.
Puis soudainement Mary prononça un nom. Un nom qui glaça le sang d'Elizabeth, qui la stoppa net dans ses mouvements et qui la fit pâlir. Heureusement que Mary ne pouvait pas la voir et qu'elle était dos à elle, sans quoi elle aurait remarqué ce changement clair chez la psy. Déglutissant difficilement, Elizabeth tentait de se reprendre, cherchant avec plus d'application encore pour se concentrer sur quelque chose. « Knox ? » Poser la question, faire comme si elle ne comprenait pas, comme si elle ne le connaissait pas. Pourtant... Cet homme avait fait bien du mal autour de lui, tant à Elizabeth qu'à Mary. Il avait tenté de les détruire par tous les moyens. Et jamais les deux femmes n'avaient vraiment pu réagir. Il avait été à l'origine du pire. Il avait voulu leur faire perdre leur trône, il était responsable de la mort de Lola. Elizabeth avait dû faire exécuter celle qu'elle considérait comme une amie à cause de lui. Alors ce nom provoquait tant la rage que la peur chez elle. Mais Elizabeth devait protéger sa couverture avant tout. Mary reprit alors, détaillant le fond de sa pensée. « J'ignore de qui vous parlez, mais il semble évident qu'il vous effraie... » tenta-t-elle de dire, calmement. La peur se lisait clairement dans la voix de sa cousine, alors elle pouvait très bien la ressentir à travers elle. C'était même plus évident encore lorsque Mary reprit en disant qu'il fallait vite sortir d'ici. Et en effet, s'il était derrière tout ça, il le fallait. « Sauf qu'il n'y a rien... » soupira l'ancienne reine, à la limite de perdre son calme et sa patience. Aucun passage secret, aucune ouverture, rien. « Peut-être devrions-nous vérifier s'il n'y a pas de cave ? Ou aller à l'étage, peut-être aurions-nous plus de chances ? » Elizabeth se tourna vers Mary, attendant une réponse de sa part. Sauf qu'à la place d'obtenir une réponse, elles entendirent des bruits de pas venant directement des escaliers. « Vous avez entendu ? » elle priait pour qu'elle n'ait rien entendu, pour qu'Elizabeth ait rêvé ces bruits, sans quoi elles risquaient de se retrouver réellement face à un quelconque danger. Maintenant qu'il avait été découvert, si Knox était derrière tout ça, il pouvait se montrer, non ?
Mary Stuart
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Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Dim 12 Déc - 2:06
Knox. Ce simple prénom évoquait forcément la peur chez Elizabeth. Une peur qu'elle tentait de garder secrète, de dissimuler. Sa voix avait perdu en assurance, mais elle avait tout fait pour ne rien laisser paraître. Sa seule réaction pouvait trahir deux années de mensonges. Pourtant, même si elle ne pouvait rien dire, elle était d'accord avec Mary. Il pouvait être à l'origine de tout ça. Il avait toujours voulu nuire aux deux femmes, même si elles ne représentaient désormais plus ce pouvoir qu'il détestait tant chez elles. Peut-être était-ce une façon de s'assurer que plus jamais elles ne remonteront sur leur trône respectif ? Si c'était lui, il avait merveilleusement joué son coup. Tout comme Elizabeth essayait de jouer le sien.
Mary ne semblait pas vouloir perdre de temps avec des explications. Elle n'ajoutait rien aux fausses interrogations de la rousse, supposant qu'elle savait déjà tout. Elle se contentait de répondre au fait que cet homme l'effrayait. Évidemment qu'il l'effrayait. La question, en réalité, ne se posait même pas. Le manque de confiance de Mary était la preuve de la dangerosité de cet homme. Mary abandonnait toute confiance avant même de s'être battue. Ce n'était pas son genre. « Nous ne serons perdues que lorsque nous aurons abandonné. » rétorqua Elizabeth, surprise elle-même d'encourager sa cousine. Elizabeth avait passé sa vie à fuir, à se protéger, à se battre alors c'était une chose qu'elle connaissait et qu'elle était prête à continuer ici si toute cette histoire était un coup de Knox. Elle se battrait jusqu'à rendre son dernier souffle. Jamais elle n'arrêterait de se battre, surtout pas devant cet homme. Il n'aurait plus jamais de pouvoir sur elle. Elle le refusait.
En revanche, Elizabeth s'agaçait de fouiller cette maison dans le vide et elle perdait patience. Il n'y avait rien. Elles devaient attendre pour elle ne savait quelle raison ! Qu'allait-il arriver ? Que devaient-elles attendre ? C'était sans doute ça le pire, attendre et ne pas savoir. Tout pouvait alors leur tomber dessus à n'importe quel moment. L'ancienne reine proposa finalement à sa cousine de vérifier s'il n'y avait pas de cave ou s'il n'y avait rien à l'étage. Après tout, elles n'allaient pas rester ici bêtement pendant des heures, le rez-de-chaussée n'allait rien leur apporter. Avant toute réponse, ses mains se resserrent autour du tisonnier qu'elle avait comme arme puisqu'elle avait entendu un bruit provenant des escaliers.
Les bruits de pas se rapprochaient alors. Les deux femmes restèrent silencieuses. Elizabeth fermait les yeux, priait, tentait de se faire discrète dans son coin. Soudain, elle sentit la main de sa cousine se poser sur son bras. Elle sursauta, retenant le moindre bruit et le moindre son de surprise, et suivit Mary jusqu'à une sorte de cachette derrière un rideau. Elle n'était pas pleinement convaincue, mais c'était toujours mieux que de rester plantée au milieu de la pièce. Elizabeth essayait de se faire la plus petite possible et ferma les yeux un court instant. Ce tisonnier entre les mains la rassurait un peu, mais trop peu pour rester confiante. Les mots de sa cousine résonnèrent alors en elle à plusieurs reprises. Elles n'étaient pas seules. Depuis le début, dans cette maison se cachait sans doute la personne qui était derrière tout ça. Pour ne pas se faire démasquer, elle essayait de respirer moins bruyamment, elle essayait de ne pas bouger. La peur l'empêchait de faire tout ça correctement. Son souffle était beaucoup trop bruyant, mais elle essayait au moins et ça semblait suffire puisque personne ne les remarqua.
« Knox ? » souffla-t-elle, sans même savoir si Mary avait vraiment pu l'entendre. Peut-être avait-elle vu plus qu'une silhouette ? A son tour Elizabeth jeta un coup d'oeil et remarqua cette ombre s'éloigner. C'était leur chance. Pendant qu'elles se dirigeaient au fond de cette maison, elle devait monter à l'étage pour s'y réfugier. Alors à son tour, Elizabeth, d'un geste discret, attrapa la main de sa cousine et lui fit un signe discret pour qu'elle la suive. Si un jour elle s'était imaginée dans cette situation, elle n'avait sans doute jamais pu imaginer protéger sa cousine. Au contraire, dans son imagination, elle était certainement plus du genre à échanger Mary pour protéger sa propre vie. Sauf qu'aujourd'hui, elle ne prenait aucun risque et elle préférait être avec cette femme que seule. Alors discrètement, elles devaient bouger de derrière cette cachette. Elles s'avançaient vers les escaliers qui semblaient bien trop loin. Elles ne devaient être que des ombres survolant cette maison. Le moindre bruit et elles étaient fichues. D'un pas léger donc, elles sortirent de derrière ce rideau. L'ombre n'était plus visible, les bruits de pas étaient lointain. Elles avaient une chance.
Mary Stuart
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Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Mer 29 Déc - 23:40
Elizabeth ne comptait pas abandonner, peu importe qui se cachait derrière tous ces événements. Toute sa vie avait été guidée par la peur et cette peur avait été son moteur pour continuer, pour ne pas abandonner. Abandonner était dangereux. C'était presque la mort assurée dans leur situation. Elles ignoraient pourquoi elles étaient ici, quel était le but de toute cette mise en scène, mais ce n'était sans doute pas un cadeau qui les attendait à la fin. Plus encore si Knox était derrière tout ça. Soit il tentait de leur faire peur, de leur montrer qu'il était là et qu'il ne les laisserait pas reprendre du pouvoir, soit il avait bien dans l'intention de se débarrasser des deux reines pour être définitivement tranquille. Elizabeth, pourtant, ne pouvait rien laisser paraître. Elle devait rester calme - enfin, la situation n'exigeait pas de garder son calme, donc elle pouvait laisser parler sa peur un minimum, mais pas à l'évocation de cet homme qu'elle n'était même pas censée connaître.
Les bruits qui s'étaient faits entendre par la suite avaient tout précipité. Elles s'étaient rapidement cachées derrière un rideau que Mary avait aperçu un peu plus tôt afin d'éviter la personne qui descendait les escaliers. L'obscurité les aidait énormément et elles ne pouvaient que remercier le manque d'électricité ou de lumière naturelle. Au moins, elles étaient davantage à l'abri, derrière leur rideau, dans le noir, même si la cachette n'était pas sûre et qu'elle pouvait être aperçues à tout moment.
Elizabeth n'était pas en position de voir quoi que ce soit, pas de façon claire en tout cas. Elle essayait d'apercevoir au moins, mais ce n'était pas très concluant. Mary, quant à elle, observait la scène et elle ne quittait pas cette ombre des yeux. Elizabeth sentait toute la tension autour d'elle. Chaque instant pouvait mal tourner pour l'une comme pour l'autre. Lorsque les bruits de pas s'éloignèrent, Elizabeth décida qu'elles ne pouvaient pas rester là. Elles étaient trop exposées. La cachette pouvait être découverte trop facilement à quiconque frôlait les murs. Comme l'ombre venait de descendre, les deux femmes devaient aller à l'étage, priant pour que personne d'autre ne les attende en haut. En bas, il ne semblait rien y avoir. Même les portes et les fenêtres étaient fermés, les empêchant de fuir cette maison. Si l'homme fouillait l'étage du bas, au moins, elles auraient un peu de temps pour trouver un plan au premier.
Elizabeth attrapa donc la main de sa cousine pour se diriger vers les escaliers, sans un mot, dans le plus grand des silences et avec la plus grande discrétion dans chacun de leurs pas. Le bois des escaliers craquait, mais il ne semblait, heureusement, pas attirer l'attention sur elles. Les craquements dans une vieille maison étaient normaux après tout, peut-être que ces petits bruits n'avaient pas attiré l'attention de l'homme ? Une fois à l'étage, les deux cousines se tenaient toujours la main. Même si elles ne s'entendaient pas et si elles cherchaient à se nuire depuis une éternité, elles étaient aujourd'hui un soutien non négligeable l'une pour l'autre. La situation paraissait un peu moins effrayante lorsqu'on l'affrontait à deux. Mary prit alors les devants, s'avançant vers une première pièce avant de poser une question. Elizabeth n'en avait pas la moindre idée. Cette pièce-ci, malgré l'obscurité qui y régnait, semblait vide en tout cas. Et il n'y avait aucun bruit, mais tout à l'heure, lorsque les cousines étaient en bas, il n'y avait pas de bruits ici non plus. Pourtant Knox s'y cachait bien alors difficile d'avoir une réponse claire. Elizabeth haussa assez inutilement les épaules dans un premier temps, serrant son tisonnier un peu plus à l'idée que d'autres soient en haut, tandis que Knox pouvait, à tout moment remonter les escaliers, les coinçant alors pour de bon là-haut. « Je ne sais pas. » murmura-t-elle, sincère. « Si quelqu'un est là pour s'en prendre à nous, il faudrait être fou pour venir seul, non ? » En réalité, elle pensait surtout à cet homme qui leur en voulait tant. Si c'était lui, jamais il ne viendrait seul ! En revanche, bien d'autres n'hésiteraient pas, ne voyant en elles que deux femmes incapables de se défendre - ce qui était totalement faux. « Il n'y a aucun bruit alors on peut espérer être seules. » murmura finalement la rousse dans l'espoir de se rassurer et de rassurer Mary, même si elle y croyait assez peu, après des paroles angoissantes. « On devrait se trouver un coin où se cacher et écouter pour s'assurer qu'il n'y a personne d'autre, non ? » Au moindre bruit alors, elles pourraient peut-être déterminer si elles étaient seules. Peut-être était-ce plus prudent que de se promener à travers la maison sans rien savoir. Même si ça ne leur assurait pas grand chose puisqu'à leur arrivée ici, elles faisaient du bruit et parler, malgré tout, jamais Knox n'était descendue. Si là-haut, il y avait encore du monde, ce monde pouvait tout à fait rester silencieux et attendre le bon moment pour les attaquer.
Mary Stuart
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Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Sam 2 Avr - 21:31
Par le plus grand des miracles - et pour leur survie à laquelle elles étaient très attachées l'une et l'autre - les deux cousines s'étaient alliées pour sortir de cette maison. Désormais à l'étage, elles cherchaient un moyen de se cacher ou de sortir, maintenant que le principal suspect était en bas. Ne se lâchant plus, les deux femmes trouvaient soudainement le contact de l'autre rassurant - plus que tout ce qu'il y avait dans cette maison, en tout cas. La personne qui était en bas n'était sans doute pas seule, alors elles devaient se montrer prudentes. S'il s'agissait bien de Knox, il n'était pas seul, c'était certain. Elizabeth ne pouvait pas le dire en ces termes sans mettre son secret en danger, alors elle supposait simplement que quiconque d'un minimum censé ne se lancerait pas dans une telle aventure seul.
Malgré ces quelques mots, Elizabeth tenta de se rassurer et de rassurer Mary. Puisqu'il n'y avait aucun bruit, peut-être pouvaient-elles espérer être seules à cet étage, malgré tout. La psy n'était pas certaine d'y croire elle-même, néanmoins elle préférait s'en persuader que céder à la panique face à une situation qui lui échappait complètement. Leurs murmures discrets semblaient bruyants aux oreilles d'Elizabeth, qui craignait de se faire entendre. Pourtant, il fallait qu'elles discutent de la marche à suivre et du plan à appliquer. Elles n'avaient pas le choix. « Il nous faut un endroit où chaque issue sera visible, où il nous sera possible de tout surveiller. » souffla Elizabeth, réfléchissant à toute allure. Le mieux était de se mettre dans un coin, une pièce, où il n'y aurait pas ou peu de fenêtres et une seule porte. Une seule porte signifiait une seule sortie pour elle, ce qui pouvait s'avérer dangereux. Mais une seule porte signifiait également une seule entrée pour d'éventuels assaillants. Une seule entrée à surveiller et peut-être pourraient-elles alors espérer s'en sortir.
Mary semblait d'accord. Suffisamment pour lui attraper le bras et l'emmener dans la première pièce de l'étage, près d'elles. Dans la plus grande des discrétions, Mary avait refermé la porte, les enfermant ainsi dans une pièce dont elles ne savaient rien. Dommage qu'elles n'aient pas eu un peu de lumière, sans doute aurait-ce été rassurant. Longeant le mur, Mary utilisa la proposition d'Elizabeth, à savoir écouter pour s'en sortir au mieux. Elizabeth suivait l'exemple de sa cousine, tournant toute son attention vers d'éventuels bruits. Rien. Il n'y avait rien. Pas le moindre indice.
Comme Mary le suggérait, puisqu'elle n'entendait rien non plus, il fallait trouver une sortie tout en restant prudente. Elizabeth recommençait ce qu'elle avait fait à l'étage inférieur : fouiller et chercher en tapotant le mur, à la recherche d'une éventuelle sortie. Les mots de Mary sonnèrent comme une délivrance. Elle avait, peut-être, quelque chose. Le peut-être n'était pas rassurant, mais il offrait au moins l'espoir de quelque chose. La rousse s'était donc approchée de sa cousine, en tentant de faire le moins de bruit possible - d'autant que cette dernière s'était agitée dans la pièce en tapotant de la main le sol ou elle ne savait quoi d'autre, alors autant redoubler de vigilance. Avec précaution, la jeune femme s'était donc approchée de Mary. « Attendez ! » Souffla-t-elle en retenant le bras de sa cousine qui s'apprêtait déjà à pousser le meuble. « Vous voulez qu'on pousse ce meuble ? » Le murmure d'Elizabeth trahissait sa crainte. « S'il n'y a rien derrière ? » Questionna-t-elle, son bras toujours sur celui de Mary. « On attirera forcément du monde en poussant ce meuble, on va faire du bruit et on sera prises au piège. » Expliqua-t-elle, morte de peur. « Alors, vous êtes certaine de vouloir prendre ce risque ? » Demanda-t-elle finalement après un court temps de réflexion et un soupir, en lui lâchant enfin le bras, prête à le pousser avec elle s'il s'agissait de leur seule solution. Il fallait prier pour qu'une sortie se cache bien derrière et pour qu'elles aient le temps de l'emprunter avant l'arrivée des éventuels agresseurs, mais sans doute fallait-il prendre ce risque pour espérer sortir de cette maison.
Mary Stuart
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Sujet: Re: (Terminé) Quand le destin réunit les pires ennemies || Elizabeth Ven 22 Avr - 16:22
Il était évident qu'elles devaient quitter cet endroit au plus vite. Elles ignoraient tout des dangers qu'elles couraient. Rester pour comprendre était évidemment la pire des choses à faire. Néanmoins, Elizabeth restait prudente. Elle voulait fuir cette maison, elle aussi, mais pas à n'importe quel prix. Certaines actions étaient dangereuses. Trop pour un résultat incertain, selon l'ancienne reine. Pourtant, elles devaient bien agir, non ? Mary avait totalement raison sur ça. L'issue qu'elle avait trouvée était une solution potentielle à leur problème. Pourtant, si cette solution ne fonctionnait pas, elles ne pourraient pas revenir en arrière et elles pourraient se mettre dans une situation plus que difficile. Cette potentielle porte pouvait leur apporter soit la liberté, soit davantage de problèmes. Protégée par un meuble, il fallait obligatoirement faire du bruit pour y accéder.
Sa main se posa alors sur le bras de Mary, la stoppant tandis qu'elle s'apprêtait déjà à pousser ce meuble sans se préoccuper du bruit qu'il ferait. Dans d'autres circonstances, Elizabeth aurait apprécié entendre sa cousine lui dire qu'elle avait raison. Actuellement, elle se concentrait davantage sur sa survie que sur le fait qu'elles soient, pour une fois, d'accord. Mary réfléchissait à une solution alternative. Elizabeth faisait de même. Le problème était que des solutions, il n'y en avait pas trois mille. Malheureusement, les deux cousines en arrivèrent à la même conclusion : il s'agissait de leur seule chance. Après une courte hésitation - davantage due à la peur qu'à la réflexion - Elizabeth avait hoché la tête de haut en bas, légèrement. Leur seule chance de sortir d'ici. Leur dernière chance, même. Si ça loupait, elles se feraient prendre. Du bruit, elles allaient en faire, c'était certain. Comme Mary l'affirmait, elles n'avaient qu'une chose à faire : faire vite. Tentant d'être rapides pour éviter un bruit trop long, les deux femmes bougèrent suffisamment le meuble pour pouvoir se glisser et accéder à la porte. Le bruit semblait avoir réveillé toute la maison. Le coeur d'Elizabeth battait si fort. Elle s'attendait à voir cette porte s'ouvrir d'un instant à l'autre. Evidemment, dans une maison aussi silencieuse, le moindre bruit paraissait incroyablement fort. Elizabeth laissait Mary gérer puisqu'elle s'était glissée la première dans le petit espace, pendant ce temps, elle surveillait inutilement la porte d'entrée. La panique dans sa voix fit paniquer Elizabeth à son tour. Elizabeth avait l'impression, en plus de tout, d'entendre des bruits de pas dans les escaliers. Ce n'était peut-être que son imagination qui lui jouait des tours ou peut-être que quelqu'un montait vraiment les escaliers pour les trouver et les attraper. « Attendez, poussez-vous. » souffla-t-elle dans un murmure presque incompréhensible. A son tour Elizabeth cherchait une poignée ou quelque chose. Sa main tomba enfin sur quelque chose. Une légère brèche dans le mur permettait de passer sa main pour attraper la porte et la tirer. « J'ai trouvé quelque chose ! » Dit-elle tout en tirant, avec difficulté, sur la porte difficile d'accès à cause de ce meuble derrière elle et de cette brèche presque inaccessible. « Vite ! » Souffla-t-elle en attrapant le bras de Mary, la tirant violemment de l'autre côté de cette porte sans même avoir jeté un coup d'oeil d'abord. Le froid qui se fit aussitôt ressentir ne laissait aucun doute : elles étaient à l'extérieur, sur une sorte de petit balcon. « Soit il y a quelque chose pour descendre, soit on va devoir se décider à sauter. » Elles n'étaient qu'au premier, une chute bien maîtrisée ne leur causerait rien du tout, à condition de se réceptionner correctement. « Mais il faut se décider maintenant. » Comme elles ignoraient toujours si elles avaient été entendues, il était préférable de ne pas perdre de temps pour ne pas se faire attraper ici, ou en bas.
Mary Stuart
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