Loin de là cette idée d'écouter les paroles d'un taré comme Peter Hale qui, Liam le savait, deviendrait un psychopathe capable de tuer les propres membres de sa famille. Néanmoins, il n'avait pas tout à fait tort sur une minuscule partie, aussi minime soit-elle, Liam avait un problème. Et il ne parlait guère que de son trouble qui pouvait devenir épuisant. Essayez donc de lutter contre vos propres émotions pour ne pas péter un câble et avoir des envies de décapité quelqu'un au passage. Si Liam n'avait pas encore du sang sur les mains, à proprement parler, s'il n'avait pas encore fait ce geste en trop, c'est parce qu'il avait toujours eu un peu d'aide extérieure. Toujours. Pas une seule fois il s'en était sorti de lui-même. Non pas qu'il n'en avait guère cette volonté, juste que quand il était en phase colérique, il lui était impossible de faire machine arrière. Son beau-père lui avait appris qu'il y avait deux manières de réagir à la colère, quand il la sentait venir tout du moins : soit de s'en prendre aux autres, soit de s'en prendre à soi-même. Et lorsqu'il devint un loup-garou, il trouvait ça pratique, puisqu'il pouvait aisément s'en prendre à lui-même. La douleur le rendant plus humain, et réussissant à canaliser une toute petite partie de sa colère. Il avait utilisé un mantra également. Et lorsque tout semblait assez correct, assez vivable pour le jeune Dunbar, il fallait qu'il fasse face à quelque chose d'imprévue.
On lui avait retiré Theo. Oui, dit comme ça, même lui ça pourrait le surprendre. Pourtant, il lui avait accordé une grande importance, il s'apprêtait même à avoir une conversation avec ce dernier, sans savoir de quelle manière il y parviendrait. Il n'eut guère le temps, qu'il s'était retrouvé dans ce monde quatre ans plus tôt, et il n'avait jamais revu sa petite chimère. Pire encore, on jouait avec ses nerfs, avec ses émotions. Si au début il n'y prêta pas attention, qu'il déprimait tout seul dans son coin, aujourd'hui ça devenait bien plus compliqué à vivre. La preuve, il avait envoyé chier un étudiant en médecine, alors que ce dernier voulait juste l'aider. Et publiquement, sinon ce n'était pas drôle. On l'avait pris pour un taré, peut-être que quelque part c'est ce qu'il était devenu ? On lui avait carrément balancé d'aller consulter un psy, ou alors qu'il fallait l'enfermer dans un asile. C'était peut-être un poil excessif juste pour une crise colérique tout de même, ça arrivait à tout le monde, non ? Le problème, c'est qu'il n'était absolument plus sûr de rien. Il n'était même plus certain de ses propres capacités, même plus certain de ce qu'il ressentait. Pire encore, quand on lui parlait de Theo, il niait plusieurs faits, qui pourtant semblaient assez évident d'un point de vue extérieur. Il était tellement paumé, qu'il se mettait sur la défensive, il agressait certaines personnes, et il savait qu'il serait même capable d'en venir aux mains. Ou aux griffes. Quoi que la dernière option, il valait mieux l'éviter, et il en avait parfaitement conscience.
Et c'est ce qu'il l'avait amené en ces lieux. Lui-même ça le surprenait d'être présent ici, prêt à faire quoi ? À consulter, sérieusement ? La première fois qu'il avait vu un psy, on l'avait forcé et pour quelle raison ? Juste pour ressortir avec un diagnostique et un traitement à la con qu'il ne prenait même pas et qu'il se refuserait à prendre même si on le lui prescrivait à nouveau. On l'avait surnommé la bombe à retardement, et ses propres parents l'avait regardé comme si leur propre fils était devenu un monstre. Un peu fort tout de même. Comme si que personne ne comprenait que le problème était surtout d'ordre émotionnel. S'il réussissait à gérer ses émotions, alors il réussirait à mieux contrôler sa colère. Mais personne ne lui laissait vraiment cette chance. C'était plus simple de se moquer de lui, ce pauvre petit Liam toujours en colère et qu'on aimait tant pousser à bout pour voir où se situe la limite. C'est qu'il était résistant le petit louveteau, ou presque. Surtout lorsqu'il s'était fait harcelé et tapé dessus sans aucune résistance, en essayant de contrôler sa colère. Il avait réussi, jusqu'à un certain point, car soudainement, il ne voyait plus que le côté de la vengeance, et sans l'aide de Theo, il aurait décapité ce pauvre Nolan, et il aurait broyé la tête de Gabe. Et il aurait fini par culpabiliser, car dans le fond, c'était une personne avec un grand coeur. Sauf qu'on le piétiné un peu trop.
Il ignorait ce qu'allait donner ce rendez-vous avec ce psy, il espérait juste rester calme. Cela serait assez mal avisé de lui sauter dessus. Il espérait aussi qu'on ne veuille pas trop entrer dans sa tête, parce qu'il le savait, c'était un fouillis sans nom, et c'était bien ça le problème récurrent. En attendant, dans l'incapacité de rester assis à ne rien faire, il faisait les cent pas, en attendant que ce cher psy daigne à bouger son popotin.
« Non, commence pas à t'énerver pour rien. Rien ne s'est encore produit.. »
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Jeu 30 Mar - 16:42
It's just anger
Anger
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Il n'a pas fallu longtemps à Hannibal pour se faire une réputation (une bonne réputation, il est peut-être important de le spécifier) dans cette nouvelle ville, dans cette nouvelle vie. Il donne du crédit à ce qui se doit d'en recevoir, en dépit de la tendance que certains de ses patients peuvent avoir à disparaître ou à voir leurs névroses et pulsions criminelles amplifiées par ses conseils jamais désintéressés, il estime être un excellent psychiatre, ce qui ne saurait qu'aller en faveur de la plus favorable des réputations. Par ailleurs, il est bien évidemment à noter que les circonstances encouragent de manière assez évidente une telle affluence de patients. Même la personne la plus saine d'esprit qui puisse être approcherait sans mal les portes de la folie dans un monde qui la prive de tout et bien souvent à l'extrême opposé de tout ce qu'elle aura connu.
Ceux dont les maux étaient déjà violents les voient amplifiés par les circonstances, et certains autres, qui n'auraient guère soupçonné se retrouver sur le divan de quelque spécialiste que ce soit s'en découvrent soudainement le besoin. La désorientation, la peur d'avoir perdu pour de bon ceux que l'on aime, la perte de repères, la crainte de ne jamais retrouver un semblant de vie normale sont, il faut le dire, un fond de commerce appréciable pour quiconque a décidé de faire de l'exploration minutieuse de la psyché humaine son fond de commerce.
Cette fois, il s'apprête à rencontrer un jeune patiente qu'il n'a jamais vu dans son cabinet jusqu'alors (c'est un fait notable, car sa patientèle est à présent très installée, depuis quatre années qu'il exerce à nouveau dans ce monde, ne lui laissant pas toujours la possibilité d'accueillir de nouvelles personnes - sauf si certaines d'entre elles venaient à disparaître mystérieusement... ce sont des choses qui arrivent). Un jeune homme du nom de Liam Dunbar. Pour l'heure, c'est à peu près tout ce qu'il a su récolter d'information à son sujet. Ce jeune homme est encore une page vierge, impossible de savoir à l'avance si elle sera ou non malléable, ni même si ce qui finira par s'y écrire en lettres d'encre sera susceptible d'attiser la curiosité d'Hannibal.
Au milieu de tous ses rendez-vous habituels, recevoir un nouveau patient, dont l'histoire ne lui est pas encore connue, ductile donc, est une perspective appréciable. La proverbiale curiosité du psychiatre est à l'œuvre tandis qu'il s'interroge au sujet de ce qui aura motivé ce jeune homme, après quatre années de présence sur cette île qui interrogerait la mentalité de quiconque, à décider de frapper à sa porte (qui sait, il en a peut-être essayé d'autres auparavant). Pour cela, une seule façon de le savoir. A l'heure de leur rendez-vous, il ouvre la porte de son cabinet, le tout pour le découvrir dans sa salle d'attente, faisant les cent pas et l'air passablement agité.
"Monsieur Dunbar, je présume ?" s'annonce-t-il de sa voix comme de coutume très polie. "C'est à vous", dit-il en l'invitant d'un geste élégant à pénétrer à l'intérieur de son cabinet. Bibliothèque au mur, fauteuils confortables et tableaux de maître en guise de décoration, Hannibal est dans ce cabinet comme un coq en pâte. "Vous êtes nerveux." Ce n'est pas une question mais bel et bien une observation. "Ne le soyez pas", ajoute-t-il en l'invitant d'un geste de la main à s'asseoir sur un fauteuil, prenant place lui-même sur l'autre, lissant au passage les plis de son gilet. "Vous êtes ici en lieu sûr. Quelles que soient les raisons qui vous ont motivé à passer la porte de mon cabinet, je peux vous assurer qu'elles resteront entre vous et moi."
Si on remontait quelques années en arrière, si on allait dans son monde même, dans ce petit comté de Beacon Hills, n'importe qui saurait que Liam était un parfait petit naïf, facilement manipulable au point de lui mettre certaines idées en tête, ou bien de réussir à lui faire faire des choses qu'il ne faudrait pas. Comme le fait de tuer quelqu'un. Il l'aurait sûrement fait sans l'intervention de son meilleur ami, il aurait sûrement fait ce geste en trop. Mais une chose était certaine, c'est qu'après ça, il s'en serait senti fortement coupable, parce que malgré son trouble, malgré son côté si facile à manipuler, il avait un grand coeur tendre de louveteau. Il n'était pas stupide non plus. Dans tous les cas, cela n'avait rien à voir avec le fait d'être idiot ou non, juste qu'il aimait à penser que tout le monde ne naissait pas avec un mauvais fond. Il se laissait bien tenter par une possibilité de bonté, même chez une personne qu'on qualifierait de psychopathe. Ouais, il avait déjà insulté quelqu'un de psychopathe par ailleurs. Cette même personne qui, étrangement, dans ce monde, lui manque énormément. Il était taré ou bien il aimait souffrir ? Excellente question. Lui-même ne savait même plus quoi en penser, et ça devenait pesant. Ses pensées, son esprit revenait sans cesse à cet individu. Mais il n'avait pas vraiment le temps d'essayer de chasser ce nom de sa tête, ou d'y penser un peu plus intensément que la porte du cabinet s'ouvrit, laissant apparaître un homme à l'allure très propre sur lui. Liam ne saurait dire s'il trouvait ça flippant ou pas.
D'un simple hochement de tête, il répondit à sa première question. Oui, c'était bien lui, il n'y avait personne d'autre dans la salle d'attente, à moins que ce psychiatre avait l'habitude de voir des patients sans rendez-vous ? Quoi qu'il en soit, il entra à l'intérieur et il devait bien le dire, mais c'était étrange comme sensation. Il en avait vu un psychiatre, quand il n'était qu'un adolescent, mais il était presque certain que l'intérieur du cabinet ne ressemblait pas à ça. Enfin peu importait, non ? Cela ne voulait rien dire, n'est-ce pas ? Pourquoi devait-il autant se prendre la tête sur certains détails ? Il se retourna face à son nouveau psy, et pris donc place sur le fauteuil lorsqu'il l'y invita. Nerveux lui ? S'il savait ! Peu importe ce qu'il pouvait ressentir, ça se traduisait presque aussitôt par de la colère, donc ça restait que très rarement sur de la nervosité, de la tristesse, de la peur.. Non, il finissait toujours colérique. Un problème constant avec lequel il se battait depuis ses quinze ans.
« Non, c'est plus de la colère ! N'y prêtait pas attention, ça passera. »
Il ne saurait le dire s'il l'avait dit sèchement sans le vouloir ou non. Parfois, il essayait de faire les choses biens, mais parfois c'était juste incontrôlable. C'était le but de son trouble, pas pour rien qu'on l'avait surnommé la bombe à retardement. Toujours à s'énervait pour un rien, vraiment, littéralement pour rien. Un simple regard, un mot qu'il comprendrait mal, et hop on le perdait. C'était comme s'il devenait complètement fou de rage. Mais là, pour le moment c'était contrôlable, enfin en théorie. C'était juste dans sa tête, à lui d'essayer d'en faire le tri. Quoi que ça ne fonctionnait pas toujours, alors à la place il se concentra plutôt sur les propos que ce très cher Dr. Lecter venait de lui annonçait. En lieu sûr ici ? Ouais, comme il aurait dû l'être dans l'hôpital dans lequel bossait son beau-père, ça ne l'avait pas empêché de se faire kidnapper, et qu'on avait voulu le jeter par-dessus le toit. Même dans sa propre chambre, il ne l'était pas. Mais soit, si ça pouvait lui faire plaisir de penser ainsi.
« Ce n'est pas plutôt une obligation pour vous ? Que tout reste entre vous et un patient ? »
Oui, en gros comme le secret professionnel quoi. Liam n'était pas idiot, et il pouvait emmagasiner pas mal d'informations s'il le voulait vraiment. Certes, au premier abord, il paraissait juste tel un gamin paumé, rien dans le crâne. Mais c'était faux. Il avait une très bonne mémoire, juste qu'il s'en servait très mal.
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Sam 13 Mai - 15:16
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Anger
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Le répondant de ce jeune homme n’est pas pour déplaire au psychiatre qui ne demande qu’à creuser davantage le sujet. Le jeune Dunbar lui affirme que l’émotion qui l’anime n’a que peu à voir avec la nervosité, et tout à voir avec la colère. Cela fait doucement froncer les sourcils d’Hannibal, qui sait trouver dans cette colère un terreau fertile à de nombreuses expériences et analyses qu’il n’épargnera probablement pas à son jeune patient. Encore faut-il bien appréhender la source même de cette colère et savoir l’exploiter à bon escient. Car il est toujours question de cela, après tout : ce sentiment néfaste qui, poussé dans ses retranchements, pourraient nous conduire au pire, ne sont-ils que fugaces ou peuvent-ils constituer l’essence de quelque chose de plus grand – et par conséquent de beaucoup plus intéressant ?
« Je crains fort que vous vous trouviez au mauvais endroit si vous vous attendez à ce que je fasse abstraction des sentiments qui vous animent », observe Hannibal en même temps qu’il invite son interlocuteur à s’asseoir dans l’un des confortables fauteuils en cuir de son cabinet tout en prenant place à son tour, en face de lui.
Hannibal constate immédiatement que ce jeune homme ne manque pas de répondant. Un tel comportement peut se révéler au choix irritant ou intrigant, voire passionnant, aux yeux de celui qui a fait de l’étude de la psyché humaine son domaine d’expertise autant que de prédilection. Oui, il n’a pas tort d’affirmer qu’en tant que psychiatre, Hannibal est tenu au secret professionnel, mais il est à ce titre des subtilités qui échappent à d’autres branches d’un secteur médical duquel l’analyse psychiatrique a souvent été très mal considéré.
« A vrai dire, le secret médical tel qu’il est couramment invoqué rencontre des exceptions dans le domaine de la psychiatrie. Je serais notamment tenu d’informer un tiers du contenu de nos entretiens si, par exemple je devais faire le constat de troubles mentaux susceptibles de nuire à la sécurité d’autrui. Je serais alorstenu d’en avertir votre famille ainsi que la police, indépendamment du sacrosaint secret professionnel. » Hannibal énonce tout ceci avec un détachement proche de total, avant de toiser son interlocuteur d’un regard plus perçant. « Mais cela a peu de chances de nous concerner, n’est-ce pas ? » ajoute-t-il en se saisissant d’un carnet déposé commodément sur la table basse à côté de lui, en même temps que d’un stylo très fin. « Vous parliez de colère, tout à l’heure. Dites-m’en plus. »
Liam n'était pas idiot, même si parfois il se laissait bien trop souvent guider par ses émotions. Alors sans nul doute qu'il s'était vaguement préparé au fait qu'un psy puisse vouloir fouiner un peu ce qu'il y avait dans sa petite tête. Creuser un peu plus jusqu'à briser sa carapace déjà pas très solide. Il en faudrait bien peu pour réussir à le percer à jour, pour comprendre son fonctionnement. Theo, celui que l'on nommait la chimère psychopathe, avait très vite compris comment Liam Dunbar fonctionnait. Comment déclencher sa colère, comment se servir de lui et lui faire faire des actes qu'il n'aurait jamais cru en être capable. Seul petit bémol, pour des personnes manipulatrices, c'est que Liam avait un grand coeur, alors il réussissait toujours à reprendre le contrôle de lui-même avant qu'il ne soit trop tard. Quoi que parfois, il pouvait plutôt remercier son entourage pour l'y aider, pour le guider avant qu'il ne franchisse la ligne rouge. Il ignorait encore comment, mais il avait réussi à se faire pardonner alors qu'il avait presque tuer Scott. Il aurait fallu un dernier coup - le coup de grâce - et Scott serait définitivement mort. Si Mason n'était pas intervenu, ça serait arrivé. Pour le plus grand plaisir de la personne qui avait organisé toute cette magouille. Oui, vraiment trop naïf le petit Liam, trop facile à manier à la guise de quiconque aurait cette soudaine envie de se servir de lui à des fins pas très sympathiques.
« Non, je sais très bien que c'est votre job. C'est juste que peu importe mes émotions.. Elles se transforment toutes en colère. » Alors était-ce vraiment utile en fin de compte, de se pencher sur chacune d'entre elles ? Seul ce psy saurait si cela serait nécessaire ou pas, après tout ce n'était pas dans les cordes de Liam.
Des troubles mentaux ? Non ça allait de ce côté là chez le jeune Dunbar, lui c'était un problème comportemental lié un trouble non considéré comme étant d'ordre mental. C'était plus compliqué que ça en avait l'air. Mais au moins, Liam était tombé sur le gros lot en terme de psy, on ne pouvait pas faire, semblait-il, plus cash que ce cher Dr. Lecter. Quoi qu'un poil flippant, surtout avec ce regard et sa façon de parler qui ne mettait pas forcément Liam très à l'aise. Cependant, il se contenta de ne rien montrer, si cela lui était une possibilité. Son regard bleuté pouvait le trahir assez aisément. Il secoua négativement la tête, comme pour répondre à l'affirmatif que ce n'était nullement son cas. Pas de la sorte en tout cas. Même si théoriquement, Liam était un danger autant pour lui-même que pour les autres dans ses phases colériques. Mais ça, il avait appris à faire autrement, et grâce à son beau-père.
« Non, ça ne devrait pas trop poser de problème. » Dit-il comme s'il n'était pas tout à fait convaincu. Il l'avait un peu perdu avec son discours là. Enfin, avec son explication un peu trop psy à son goût. Il n'était pas bête, mais tout de même, cela ne voulait pas dire qu'il comprendrait tout à coup sûr.
Liam essayait tant bien que mal de paraître détendu, mais il ignorait s'il en avait l'air. Parfois il se demandait même s'il avait bien fait de venir à ce rendez-vous. Jouant assez nerveusement avec l'un de ses bracelets à son poignet droit, il releva le regard vers son psy qui lui demanda de parler de sa colère. Oui, il était vrai que dans ce monde, son charmant petit dossier médical ne l'avait pas suivi. Soupirant faiblement, il se surprit à se prendre un peu au jeu.
« Je suis un T.E.I. » Répondit-il dans un premier temps, comme s'il essayait de chercher après ses mots. Bien qu'en toute logique, tout psy savait ce que c'était. Alors, il n'avait pas vraiment besoin d'en offrir une définition exacte. « À mes quinze ans, un psychiatre m'a diagnostiqué un trouble explosif intermittent après avoir été renvoyé d'un lycée privé. J'avais défoncé la voiture de mon ancien coach à coup de pied de biche car il m'avait écarté toute une saison. Pour avoir obtenu trop de carton rouge sur le terrain. » Parce qu'il avait malmené plusieurs autres joueurs, parce qu'il était violent en d'autres termes. C'est le but d'un T.E.I. S'énervant pour un rien et ayant envie de tabasser n'importe qui sur son passage quand rien n'allait dans son sens, quand il se fâcha un peu trop rapidement pour une chose complètement absurde. Futile.
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Mer 31 Mai - 16:15
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Hannibal observe son jeune patient très attentivement. Tout est passé au crible, depuis ses quelques gestuelles jusqu’aux micro-expressions de son visage, en passant par les inflexions de sa voix au moment de s’exprimer au sujet de ces émotions qui, selon ses dires, se changeraient toutes en colère. Le choix des mots est également, dans son cas, d’une importance primordiale, et Hannibal prend un intérêt particulier à noter mentalement le moindre d’entre eux. La colère est un sentiment qui sera décrit par chacun d’une manière en vérité très différente. Comme toute émotion que l’on se hasarderait trop facilement et trop rapidement à rattacher à des cases très conventionnelles, elles sont en réalité uniques à chacun, et il faut donc savoir considérer ces termes avec parcimonie selon qui les prononce et dans quel contexte.
« Votre défaitisme vous protège de toute déception. C’est un réflexe sain, quoique dangereux », commente le psychiatre pour commencer. « Votre affirmation est très catégorique et je ne peux que vous croire sur parole, mais vous auriez sans doute grand tort d’envisager que rien au monde ne puisse jamais apaiser cette colère si violente qui vous anime. C’est après tout le cœur même de mon travail que d’en comprendre l’origine et de vous apprendre, si ce n’est à l’étouffer, à vivre avec cette colère. »
Et à l’utiliser au meilleur des escients, pourrait-il ajouter, mais il ne le fera pas. Car bien sûr, cette affirmation précise, si elle ne manque pas d’avoir une raison d’être pour lui, n’est pas de celles qu’il convient de partager pour autant.
« Toute colère trouve sa source dans une origine bien précise. Le fait qu’elle n’ait peut-être pas encore été isolée ne signifie pas qu’elle n’existe pas. »
Et donc, leur travail consistera dans ce qu’ils seront en mesure de faire pour déterrer le cœur même du problème, et dévoiler l’origine précis de la rage handicapante qui paraît régir de bien trop nombreux aspects de son existence. C’est sur cette colère qu’il se concentre bien plus que sur les explications jargonneuses qu’il a offertes à son patient un peu plus tôt pour l’inviter à parler davantage.
Le jeune homme lui apprend alors être TEI, en somme souffrir de trouble explosif intermittent, un diagnostic probablement pertinent, mais qui ne suffit pas à isoler la meilleure manière de le soigner… d’autant que même si Hannibal peut avoir un certain respect envers ses collègues psychiatres, il préfère largement se fier à sa seule opinion.
« Je vois », commente-t-il d’un ton très neutre alors qu’il évoque les circonstances dans lesquelles il avait été renvoyé d’un lycée privé et de quelles manifestations de rage pure il pouvait être capable. « Ce psychiatre qui vous a diagnostiqué à l’époque, quelles solutions a-t-il envisagées pour pallier à ces crises incontrôlables ? »
Le diagnostic, s’il est le bon, est une chose, mais savoir ce que l’on a, si personne ne nous fournit les armes adéquates afin d’y remédier, ne sert absolument à rien.
C'était plutôt amusant de la manière dont une personne pouvez vous percevoir, et Liam n'était pas certain qu'on lui ait dit, ne serait-ce qu'une seule et unique fois, qu'il était défaitiste. Laissait-il, présentement, cette sensation au psychiatre qui lui faisait face ? Qui ce dernier, semblait être fortement observateur et rendait quelque peu le jeune Dunbar dans une situation parfois déstabilisante. Mais il garda son calme, si toutefois cela était dans ses cordes car ce n'était clairement pas une chose aussi aisée pour sa part. Liam se contenta, dans un tout premier temps, d'écouter attentivement le moindre petit mot prononcé de la part de son interlocuteur. Le sujet de la colère n'était pas le préféré de Liam, sûrement parce qu'il savait que peu importe ce qu'il faisait, peu importe l'aide qu'il pouvait recevoir - si toutefois il l'acceptait - cela n'y changeait strictement rien. Regardez ce pauvre Theo Raeken, ce fût probablement la personne qui avait reçu le plus de coup de la part du plus jeune. Un mot de travers et paf un coup de poing dans sa face, un regard de travers et Liam se trahissait à nouveau avec une envie de l'étriper, de lui casser la figure. C'était pire quand on le bousculait un peu, quand on voulait le frapper, il était pris d'une rage excessive et dangereuse, autant pour lui-même que pour la personne qui lui faisait face. Heureusement que Theo n'était pas humain, il serait déjà mort le pauvre. Liam soupira légèrement, non pas que cette conversation le saoulait, mais il avait juste cette impression de tourner en rond, sans cesse.
« Si vous avez arrivez à faire mieux que les autres, je suis preneur. » Répondit-il quasiment sur un air de défi. Non pas qu'il doutait de ses capacités, mais peut-être que dans le fond, il doutait juste de lui-même. Et probablement qu'il avait finit par laisser tomber à trouver une plausible solution pour réussir à se calmer avant d'exploser telle une véritable petite bombe.
« Êtes-vous en train de me dire qu'il va falloir creuser pour potentiellement trouver cette origine ? »
Voilà une chose qui le rendait étrangement nerveux. Le fait de potentiellement vouloir creuser sous sa carapace, son passé, pourrait révéler des choses auxquelles lui-même ne semblait pas prêt du tout. Ou même sur ses propres sentiments et émotions du moment. Non, vraiment s'il avait la possibilité de passer cette étape, il le ferait avec un grand plaisir, de toute évidence. Mais d'un autre côté, ce ne serait pas trop l'aider que de se voiler la face, de tout garder pour lui, aussi profondément ancré qu'il semblait avoir l'habitude de faire. Bien sûr, il ne parlerait nullement de sa véritable condition, de cette condition surnaturelle qui pouvait rendre son côté T.E.I encore plus explosif qu'il ne l'était déjà. Un instinct animal, un instinct de prédateur parfois, bien qu'il n'aimait pas forcément cette deuxième partie de sa personne. Non pas qu'être un loup-garou était désavantageux, mais ça pouvait également le mettre dans certaine situation déplaisante. Mais ça, c'était une certitude, il n'en ferait jamais aucune mention quelle qu'elle soit.
« Oui, enfin une seule, que je ne prenait pas en compte, et que je refuse de prendre en compte. » Répondit-il comme si que c'était une chose tout à fait normale pour lui. Non pas qu'il refusait de plausibles solutions, mais cette dernière, donné par son ancien psychiatre, il ne voulait pas en entendre parler. « Il m'avait prescrit du Risperdal. Mais je ne le prenait pas, ça me fatiguait. »
Liam croisa les bras comme s'il appuyait bien sur ses propos et qu'il n'en démordrait pas. Il ne voulait pas qu'on le bourre de cachet, qu'on lui donne un traitement.
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Jeu 29 Juin - 14:29
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Sera-t-il véritablement capable de faire mieux que les autres ? Faute de savoir quel travail ces derniers auront fourni avant lui, il serait bien en peine de le dire en vérité, mais Hannibal affiche une attitude tout à fait confiante, complétée d'une très fine esquisse de sourire, quand son jeune patient semble presque le mettre au défi de faire mieux que les personnes qui l'auront précédé. Hannibal n'a aucun doute quant à la qualité de son travail, et pas moins de certitudes quant à la possibilité pour lui de relever ce défi tacite. Où les autres ont échoué, ils n'employaient certainement pas plusieurs des méthodes peu conventionnelles que le psychiatre est en mesure de mettre en application, au service de son travail mais surtout de sa propre curiosité. Et par ailleurs, ce qui ne sera peut-être pas considéré comme une victoire aux yeux du jeune homme pourrait l'être tout à fait dans le regard d'Hannibal. Tout n'est jamais qu'affaire de perspectives, après tout, et en n'importe quelle circonstance. Il reste donc particulièrement serein face à une situation qui somme toute, pour l'heure, semble assez classique, mais le psychiatre devine sans mal qu'il y a plus à comprendre et à découvrir chez ce jeune homme que ce qui est le plus évidemment accessible.
"C'est mon travail en effet", répond Hannibal en croisant élégamment les jambes quand son interlocuteur suggère qu'il va donc l'inviter, au cours de cette séance, à creuser le sujet afin d'isoler si possible les origines de cette colère si puissante, si vive, qui l'accapare, qui, si elle devait être acceptée et parfaitement appréhendée, pourrait être en réalité si belle.
Il peut deviner la nervosité de son interlocuteur à l'idée de déterrer ce passé encombrant et, tout naturellement, douloureux. Sans être palpable, cette dernière reste tout de même aisément perceptible, et c'est bon signe. Cette trace d'infime angoisse est un indicateur sain de ce qui pourrait aisément être révélé, affleurer à la surface d'une personnalité dans laquelle il s'est peut-être complu, à sa manière, afin de s'éviter de contempler en face des aspects de lui-même qui lui étaient jusqu'alors bien trop insoutenables.
"Je vois...", commente-t-il, quand son interlocuteur évoque un traitement médicamenteux qu'il préfère s'éviter à présent, et qu'il refuse catégoriquement. "Êtes-vous réfractaire à tout traitement médicamenteux ou seulement à cette posologie spécifique ?" l'interroge-t-il d'un ton posé. "Redoutez-vous que ces médicaments endorment votre réflexion, vous affadisse ? Redoutez-vous de ne plus être en plein contrôle de vos émotions et décisions ? Quoique certaines de vos émotions semblent déjà vous échapper..." Il n'y a aucune forme de jugement dans son discours, seulement une série de questionnements et d'observation qui doivent l'aider à mieux cerner son jeune patient. Il referme son carnet et le pose à plat sur sa jambe, quelques instants. "Je ne suis partisan de tels traitements qu'en dernier recours, avec le plein consentement du patient, bien sûr. Je ne pense que nous aurons besoin d'en arriver là." Il marque une pause. "Vous m'avez semblé nerveux à la perspective de déterrer votre passé. Certains sujets vous viennent peut-être à l'esprit que vous redoutez d'évoquer..."
D'aussi loin que puisse lui remonter ses souvenirs, Liam s'était toujours laissé guider par ses émotions, et ses sentiments bien évidemment. Bien qu'au premier abord, les gens avaient comme une certaine méfiance vis à vis de sa personne, ils avaient fini par comprendre que dans le fond, c'était une personne avec un grand coeur. Il avait juste des problèmes à gérer sa colère, peu importe la forme qu'elle prenait. Et il avait failli en décapité des têtes le pauvre. Bien qu'il avait eu du mal à passer outre le fait qu'il avait presque littéralement tué Scott à lui tout seul, pas sûr qu'il en avait ressenti la même chose pour Nolan. C'était mérité.. Non, c'était mal de penser ainsi. Personne n'aurait mérité de subir une mort en passant sous ses griffes. Pas même si ce dernier lui avait fait beaucoup de mal. En soit, subir le harcèlement scolaire était une chose bien plus réputé qu'on ne le penserait. Alors pourquoi diable avait-il eu envie de le tuer ? C'était qu'un pauvre gamin complètement idiot qui s'était amusé à tabasser Liam à mort afin d'essayer de faire ressortir sa véritable nature aux yeux de tous les lycéens. Forcément que ce fût rageant, et qu'après cette scène, il avait eu une putain d'envie de meurtre sur ces adolescents qui se sentaient pousser des ailes pour pas grand chose. On ne l'aurait pas assommée ce jour-là, et Nolan serait mort. Le sang de ce dernier sur les mains de Liam. Peut-être qu'il se serait senti soulagé, mais qu'avec le temps, il en subirait le contrecoup et ressentirait par la suite une culpabilité profonde. Voilà à quoi il devait sans cesse faire face : se battre contre ses propres émotions. L'une bonne, l'autre mauvaise. Comme s'il n'arrivait pas à avoir un juste milieu. Fatiguant. C'était ce qui l'avait amené chez ce psychiatre, alors oui, il le défia bien volontiers de faire mieux qu'un de ses prédécesseurs. Ce qui n'allait pas être trop compliqué, puisqu'hormis le fait d'avoir fait un diagnostique sur Liam et lui avoir prescrit un foutu médoc, il n'avait pas fait grand chose.
Le jeune Dunbar grimaça légèrement. Fouiller dans ses souvenirs n'était vraiment pas une idée qu'il l'enchanta vraiment. Mais à qui ça plaisait réellement de se replonger dans certains moments de sa vie passée ? Il n'avait pas grand chose à cacher, si ce n'était tout le côté surnaturel, une chose qui serait bien plus difficile. Surtout que ce côté-là avait multiplié ses crises colériques. Sans parler de certaines peurs qu'il avait ressenti. Mais rien n'était très humain, il ne voyait pas du tout comment en parler. Sauf peut-être la partie du cannibale là. À la place de l'appeler par le nom qu'on lui donnerait en temps normal, le nommer juste le cannibale, ça passait, non ? Mais pour le reste, ça serait trop compliqué. Et pourtant, ça faisait partie des choses qui l'avaient effrayé au point de l'affecter tout autant que sa colère. Il ignorait si ça l'avait bloqué ou au contraire, si parfois ça déclenchait encore bien plus rapidement ses crises. Non, il y avait définitivement trop de choses qu'il n'aimerait pas qu'on découvre. Ni même qu'on fouille dans sa petite tête brune. Mais d'un côté, il était très curieux de savoir comment pourrait s'y prendre ce psychiatre pour le faire parler. Il avait presque envie de lui souhaiter bon courage.
« Je ne suis pas certain d'aimer cette idée. » Répondit finalement Liam avec franchise. Inutile de le cacher. Et ça devait se voir sur son visage de toute façon. Il n'était clairement pas très à l'aise, ni même heureux à cette idée de fouiller dans ses souvenirs, dans son passé. Certaines choses l'avaient beaucoup trop déstabilisé.
Liam fût surpris par l'entente de toutes ces questions. Son ancien psy ne s'était vraiment pas pris cette peine, mais sûrement parce que Liam était mineur et qu'il n'avait pas eu son mot à dire, à l'exception de ses parents ? Il n'en savait trop rien. Mais une chose était sûre, tout ce qui l'empêchait d'être lui-même était une chose qu'il n'accepterait jamais. Réfractaire à tout type de traitements médicamenteux, il n'en savait trop rien en réalité. Il partirait sur un oui sans même y réfléchir. Mais ce qui était rassurant, fût les propos de son nouveau psychiatre. Ce n'était qu'une option éventuelle en tout dernier recours.
« Tout ça à la fois. Je ne veux pas me sentir fatigué, je veux rester moi-même. Être le maître de mes propres décisions, ça va de soi. Qui aimerait ressembler à une larve en prenant soit disant un traitement censé aider ? » Liam tâcha de ne pas trop s'attarder sur ces derniers propos qu'avait eu le Dr. Lecter. Cela aurait pu le mettre un tantinet en rogne, mais il ne pouvait pas non plus nier que c'était la stricte vérité. Liam ne gérer même pas ses propres émotions. Cela ne faisait-il pas de lui une personne contradictoire de vouloir contrôler sa propre vie, alors qu'en fait, il n'était même pas maître de ses propres émotions ? « Oui.. Forcément qu'il y a des sujets que je n'aime pas évoquer. Je n'ai pas besoin de vous évoquer que je peux devenir violent.. » Et que par cette violence peut en découdre des actes qu'on pourrait qualifier d'horribles. Même ses pensées peuvent être ceux d'un psychopathe limite. Heureusement qu'il évitait de trop laisser sortir cette partie de lui, sinon il aurait fini comme Theo Raeken. Une personne que tout le monde semblait détester. Quelqu'un en qui plus personne n'aurait confiance en lui, et de raison. Il avait tué lui. Pas Liam. Là était probablement située la différence.
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Dim 30 Juil - 15:01
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Anger
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« C’est compréhensible », répond Hannibal d’un ton aimable quand son interlocuteur reconnaît ne pas être très à l’aise avec l’idée de replonger dans ses souvenirs, mais que serait la psychiatrie sans introspection, et l’introspection sans plongeon impératif dans ses souvenirs traumatiques. Oui, ce n’est généralement pas agréable, et c’est le plus souvent quand la chose ne l’est pas le moins du monde qu’elle ait le plus nécessaire. Sans verser dans le cliché du parent responsable de tous les malheurs de son enfant, omettre combien nos actions, commises ou subles, passées influencent notre passé et tout naturellement son avenir, serait une erreur assez grotesque. « Mais indispensable, j’en ai peur. »
Les thérapies sont rarement une partie de plaisir, exception faite peut-être de ceux qui défilent dans votre cabinet car leur besoin de se confier sur des broutilles transcende la présence d’un véritable problème et le besoin plus impérieux que d’autres auraient de se trouver à leur place, sur le divan d’un psychiatre expérimenté.
Face aux réticences de son jeune interlocuteur, Hannibal comprend bien qu’il lui faudra faire preuve de patience autant que de finesse pour échapper aux pièges d’un esprit fermé à toute intrusion. Les questions sont nombreuses, mais leur multiplicité est une voie d’accès à un semblant de réponse. Même s’il devait ne pas vouloir se confier sur tout, cela lui permettrait peut-être de s’ouvrir au moins un peu.
Concernant la prise de médicaments, le jeune homme est à l’évidence assez certain de ce qu’il souhaite. La peur de ne plus être tout à fait lui-même est compréhensible, d’autant que certaines posologie peuvent vraiment altérer vos capacités cognitives… Ceci dit, c’est également le cas de quelques méthodes alternatives, qui n’exigent aucune prise de médicaments.
« Si votre crainte est véritablement de ne plus être maître de vous-même, je pourrais vous conseiller un certain nombre de méthodes alternatives qui, je vous l’assure, ne vous réduiront pas à un état léthargique… » Mais de la part du docteur Lecter, c’est bien une promesse dont il est préférable de se méfier autant que possible. « … ceci bien sûr une fois que nous aurons confirmé ou infirmé votre premier diagnostic… et l’aurons étoffé également. » Quand il aura été pris en charge par quelqu’un qui se soucie réellement de son état, en somme.
Pour ce qui est des sujets qu’il préférerait ne pas évoquer, il reste évidemment très flou, mais ce n’est pas assez. Que cela lui plaise ou non, d’une manière directe ou indirecte, il parlera.
« Je ne suis pas un ami, pas exactement un confident non plus, si votre appréhension est d’endurer le moindre jugement de ma part, sachez qu’il n’en sera rien. Ce sera peut-être pour vous-même la seule occasion de vous livrer librement à ce sujet, sans aucune forme de répercussion si ce n’est peut-être une meilleure compréhension de vous-même. »
Jouer le jeu ou non ? Telle était la question du moment. Liam tritura le bas des manches de son hoodie comme s'il était en phase de réflexion ou plutôt qu'il se sentait soudainement mal à l'aise face à cette idée de fouiller dans ses souvenirs. Jusqu'à quel moment devrait-il remonter ? Il semblait être partagé entre la compréhension qu'il fallait le faire, et l'incompréhension de savoir à quoi cela servirait vraiment. Ce qui était assez fréquent chez le jeune Dunbar, toujours avec un combat dans sa petite tête entre le oui et le non en quelque sorte. On pouvait comparer ça comme s'il recevait soudainement un trop pleins d'informations et qu'il n'était pas dans la capacité de les trier. Sauf que dans ce genre de cas, c'était soit il s'énervait tout seul, contre lui-même du coup mais c'est son environnement qui prenait, soit il devenait impulsif et il agissait en pensant faire bien, alors que ce n'était pas le cas. Il n'était pas très réputé pour réfléchir dans tous les cas, pas suffisamment. Relevant son regard bleuté qui manquait cruellement d'assurance en cet instant précis, il finit par répondre - ou plutôt par poser une question : « Et il faut remonter loin dans les souvenirs ? »
Dire les choses ainsi faisait un peu suspect, comme s'il avait quelque chose à cacher. Ce qui dans le fond n'était pas si erroné que ça. Il avait commis quelques actes qui furent normalement impardonnables. Mais ça c'était seulement si on ne tombait pas sur une personne comme Scott. Quant à Liam, il avait constamment l'impression de porter une culpabilité qui refusait de le lâcher, de s'évaporer. Certains actes semblaient vouloir rester ancrer dans sa mémoire pour des décennies. En soit, rien d'étonnant quand on connaissait vraiment Liam et ce même si ce n'était que très rarement la première impression qu'il laissait. On le prenait souvent pour un idiot, un bon à rien, qui ne savait que s'énerver vite et mettre des coups à quiconque le mettrait dans tous ses états. Pourtant il avait de bien meilleures facettes : il savait utiliser ses connaissances, il avait une mémoire photographique, il savait se battre, se défendre en cas de besoin, et était incroyablement loyal envers les siens, ce qui n'était tout de même pas négligeable. La colère n'était qu'un problème qu'il devait réussir à apprendre à gérer, ni plus, ni moins.
Chose probablement compliqué s'il refusait toute aide. Mais la raison du refus de la prise d'un traitement lui semblait légitime. Penchant légèrement la tête sur le côté, Liam n'était pas vraiment certain de comprendre où ce très cher Dr. Lecter désirait en venir. Comment ça confirmé ou infirmé ? Liam fit une légère moue, probablement sans s'en rendre compte sur le moment. « Est-ce nécessaire ? » Décidément, il avait l'impression de poser une multitude de questions, comme s'il voulait gagner du temps ou échapper à toute tentative d'intrusion dans sa tête. Et d'un côté, il était confronté au fait de vouloir plus ou moins céder, car il n'était pas en ces lieux pour faire plante verte ou objet de décoration. Soupirant faiblement, comme s'il ne savait plus trop la raison de sa venue ici - ce qui était entièrement faux bien évidemment - Liam hocha la tête. « Et on est censé commencer par quoi ? »
Pas par tester sa colère, n'est-ce pas ? Enfin son trouble, ou le fonctionnement de ce dernier. Comment cela pouvait se déclencher. Il n'avait pas envie de s'énerver, sachant qu'il mettait un certain laps de temps à redescendre. Tout du moins, le temps qu'il n'avait pas fait de mal à quelqu'un ou qu'il avait cassé quelque chose, il avait beaucoup de mal à se calmer de lui-même. Non, vraiment ça serait une trop mauvaise idée. C'était bien aussi, de rester zen. Il glissa ses mains dans les poches de sa veste cette fois-ci. Il n'était pas très réputé pour être un grand bavard, et encore moins pour se confier avec facilité. Et d'un côté, il était curieux de savoir comment ce psychiatre s'y prendrait pour le faire parler.
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Mar 8 Aoû - 12:14
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La question de son interlocuteur, pas si courante en vérité, étire sur les lèvres du psychiatre une fine et subreptice esquisse de sourire. Non, il n’est pas toujours nécessaire de remonter loin dans les souvenirs. D’aucuns suggèreront que tout trauma et tout défaut ou anomalie comportementale saura s’expliquer en fonction de quelque traumas advenu à l’état de simple nourrisson, raison pour laquelle la relation au parent est un trope au-delà d’usité dans ce domaine… et employé à tort et à travers, offrant à une science plus subtile qu’il n’y paraît une image qui n’est pas toujours des plus heureuses, c’est un fait.
« Tout dépend », répond prudemment Hannibal tout en posant sur son patient son regard le plus attentif et scrutateur. « Pensez-vous qu’il faille remonter loin dans vos souvenirs ? » l’interroge-t-il alors comme s’il pouvait décrypter, aux micro-expressions sur son visage, tout ce qu’il pourrait bien y avoir à savoir. Ce n’est pas le cas… même si cela peut tout de même lui permettre de déceler certaines choses en amont. Quelque chose dans cette question laisse suggérer que dans le cas précis de Liam, une exploration longue et approfondie de ses souvenirs ne sera pas du luxe… mais chaque chose en son temps.
Les réticences du jeune homme sont de plus en plus affirmées, mais Hannibal décide d’y voir un excellent signe, en vérité, cela signifie qu’il est tout à fait conscient de sa situation et de ce que cette dernière implique. Il se braque parce qu’il sait que la réponse se trouve bel et bien là, et qu’il n’a pas forcément en vie de la contempler en face, avec ce que tout ceci pourrait avoir de conséquences… des conséquences sinistres, il est vrai… des conséquences inévitables, surtout.
« Si nous voulons soigner et pas seulement leurs symptômes, je crains fort que nous n’ayons pas le choix », répond très posément Hannibal. « Je ne peux évidemment vous obliger à rien sans votre plein et entier consentement, mais sans cela, votre présence ici même sera au fond bien superflu, et je ne veux pas plus vous faire perdre votre temps que vous ne souhaitez abuser du mien, n’est-ce pas ? » suggère-t-il alors.
Finalement, il semble s’adoucir, prêt à accepter ce que son interlocuteur lui suggère… il voit bien la nervosité qu’il affiche, mais il ne s’en inquiète pas. Hannibal l’observe un instant. Il existe un nombre de méthodes conséquent qui peuvent aboutir à des résultats remarquables. Un certain nombre d’entre elles ne sont jamais qu’expérimentales, mais Hannibal n’a jamais rechigné à employer ces méthodes – de même que, contrairement à ce qu’il a pu affirmer un peu plus tôt, il a toujours largement su s’épargner le plein consentement de ses patients pour peu qu’il sache obtenir ce qu’il voulait.
« J’ai la quasi-certitude que vous pourriez me parler librement des souvenirs qui vous viennent intuitivement à l’esprit puisqu’ils sont déjà à portée de votre conscience, mais pour que la chose vous soit plus aisée, nous pouvons choisir une autre manière de faire. Êtes vous familier avec l’hypnose, monsieur Dunbar ? »
On n'avait jamais pris cette peine de fouiller dans sa mémoire, même pas Scott qui pourtant en avait la capacité. Même pas son ancien psychiatre, comme si le simple fait d'avoir défoncé une voiture à coups de pied de biche fut amplement suffisant pour lui. Et lui-même n'aimait pas se replonger dans ses propres souvenirs. Certains étant bien mieux enfouis au fin fond de sa petite tête brune. Fallait-il remonter loin selon lui ? Tout dépendait de ce qu'il cherchait après tout, non ? Cette colère qu'il avait en lui s'était manifestée à la primaire. S'en prenant à un camarade de sa classe, mais Hayden s'était interposée, et Liam lui avait cassé le nez. Elle avait été longuement rancunière, ça l’avait poursuivi jusqu'au lycée. Et Liam avait juste tenté de se faire pardonner. Pourtant, ce n'était pas si dramatique que ça. Cela aurait pu être bien pire, comme le fait de laisser quelqu'un pour mort. Là non plus il n’en était pas très fier. Ce qui est fait, est fait. Pas de retour en arrière possible. Haussant faiblement les épaules, mais ayant tout de même quelque peu le regard fuyant, Liam ne savait pas trop quoi répondre.
« Je ne sais pas. Je suppose que ça dépend ce qu'on cherche, non ? » Lui-même ne savait pas ce qu'il faudrait chercher. C'était plutôt un désastre dans sa tête, il n'arrivait même plus à faire le tri de lui-même. Et c'était probablement un problème, car du coup ça le rendait dingue et il était plus propice à s'énerver seul et pour un rien. Car c'était frustrant.
Ce qui pouvait aussi le frustrer, c'était de rester assis. Il avait trop la bougeotte, il était très énergique et rester à ne rien faire pouvait le rendre dingue. Mais il n'osait pas trop bouger, alors il se contentait d'occuper ses mains en triturant le bout de ses manches, et de jeter quelques coups d'œil par-ci, par-là. Quel drôle de cabinet par ailleurs. Enfin pas déplaisant en soi. Juste que c'était assez différent de l'ancien cabinet de son psychiatre. Enfin, ça n'avait même strictement rien à voir. Liam reporta ensuite toute son attention sur le Dr. Lecter. Comme s'il avait fini son inspection du regard. Il secoua la tête négativement. « Non, bien sûr que non. Si je suis ici c'est que je le veux vraiment. Que je sais que je peux en avoir besoin ou que j'en ai besoin. » Il n'en savait trop rien. Parfois il voulait certaines choses, puis c'était comme s'il se défilait. Mais s'il n'allait pas jusqu'au bout, alors il n'arriverait jamais à rien, et il sera toujours en proie à un chaos dans sa tête. Ce qui ne l'aidera absolument pas à gérer, contrôler ou contenir sa colère.
Le jeune Dunbar mordilla sa lèvre inférieure en baissant le regard. Bien évidemment que certains de ses souvenirs n'étaient pas partis bien loin. Il y en avait des tas qui pouvaient immédiatement refaire surface, mais ce n'était pas du tout ses meilleurs souvenirs. Il pourrait même presque en avoir honte, ou ressentir de la culpabilité. Il releva le regard à la question de son nouveau psychiatre. Et à nouveau il secoua la tête négativement. Bien sûr, il savait très bien ce qu'était l'hypnose, mais non jamais personne n'avait tenté une telle chose sur lui. Et il ne saurait même pas comment il réagirait. Est-ce que ça pouvait réveiller son côté loup-garou en même temps ça ? Il n'espérait pas, il serait mal barré. Lui ou le Dr. Lecter.
« Non. Je veux dire que je vois de quoi il s'agit, mais c'est tout. Pourquoi ? » Voulait-il utiliser cette pratique sur lui ?
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Mar 5 Sep - 13:53
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Le regard de Liam est fuyant. Il regarde partout, le moindre détail de son décor, sans jamais, ou presque jamais, soutenir son regard perçant. Bien sûr, une attitude telle que celle-ci est des plus révélatrices, mais Hannibal ne l'accompagne d'aucune sorte d'analyse. Lui, de son côté, reste fixe, bien ancré dans son fauteuil, le regard amarré à la silhouette de son interlocuteur. Avant de communiquer le moindre conseil ou de fournir la moindre aide à son interlocuteur, il sait qu'il doit d'abord laisser à son jeune patient le temps de prendre conscience de cette situation, de sa situation. L'état de pleine conscience de soi-même est difficile à atteindre, mais il est impérieusement nécessaire si l'on veut parvenir à ses fins, et si l'on veut espérer aboutir à des résultats, de parvenir à cet examen de surface, qui est une manière de forcer doucement l'accès à une introspection plus profonde, une façon de paver une voie royale vers notre inconscient, qui en a plus à nous apprendre sur nous-même que la nature même de nos actes ou le caractère brut et par nature insaisissable - ou presque - de nos émotions.
"Je pense que certaines des barrières que vous estimez à ce jour infranchissable pourraient vous sembler aisées à gravir si nous vous plongions dans un état de conscience alternatif. J'ai obtenu d'excellents résultats avec des patients aux comportement en partie similaire au vôtre, et je ne doute pas que les bienfaits de ces méthodes vous profitent autant qu'elles leur ont profité."
Hannibal s'est toujours passionnée par les méthodes que l'on pourrait qualifier d'alternatives. Pour certaines, elles ne diffèrent pas tant de celles que d'autres praticiens emploient avec plus ou moins de conviction, souvent en dernier recours, mais le psychiatre dégage bien souvent de ses méthodes une interprétation et une satisfaction d'un ordre très différent.
Le jeune Dunbar ne savait plus trop où se positionner. Bien sûr, il savait la raison qui l'avait poussé à franchir ce cap. Celui de prendre un rendez-vous et d'y venir. Installé là, dans un fauteuil en face du sien. L'un étant parfaitement dans son élément, et l'autre étant en train de se laisser submerger par tout un tas de pensées, de questions en tout genre. Ça commençait à se bousculer dans sa petite tête, et ce n'était vraiment pas une bonne chose. Il fallait à tout prix qu'il se ressaisisse, ou qu'il garde un parfait contrôle de soi. Essayant donc de suivre convenablement cette conversation, d'écouter les propos de ce psychiatre, Liam tenta de rester le plus calme possible. Peu importe s'il semblait trop nerveux ou fuyant. Il ne devait juste pas perdre le contrôle. Et ça, c'était un exercice très compliqué pour lui. Ce fut la raison pour laquelle il se renfermait sur lui-même, et qu'il préférait nettement rester tout seul. En mode solitaire. Ainsi, aucun risque de blesser qui que ce soit. Hormis lui-même, ou de casser des objets qui pourraient l'entourer. Le délire de la respiration, expirer et inspirer, n'était clairement pas une méthode qui fonctionnait sur lui. Il y avait bien eu un mantra qu'il se répétait tout seul, qui lui permettait de reprendre un rythme cardiaque normal, et donc de ne pas péter un câble. Mais ici, sur cette île, plus rien ne semblait fonctionner. Pas correctement tout du moins. Il serra les accoudoirs de ses doigts, en espérant ne pas les griffer. Il ignorait combien valait ce fauteuil, et il ne voudrait rien abîmer. Encore moins devoir rembourser quoi que ce soit. Reportant son regard bleuté tristement perdu, il essaya de comprendre ce qu'il était en train de lui raconter.
« Peu importe la manière... Je veux juste que ça s'arrête ! » Répondit le jeune Liam en ayant haussé le ton. Sans trop le vouloir. Il était un peu comme désemparé, car il n'aimait pas vraiment ressentir toutes ces choses, et pire encore, ne point réussir à en garder un certain contrôle. C'était effrayant. Avoir conscience de nos actes et de nos propos, mais ne pas réussir à se stopper à temps. Ça le rendait dingue, autant que ça le culpabilisait à chaque fois qu'il revenait à lui.
Par ailleurs il se redressa, et préféra même se lever, juste histoire de reprendre son calme, et surtout en évitant de trop penser. Alors, il s'autorisa à marcher dans la pièce et a essayé de se concentrer sur n'importe quoi. Du moment que ça lui permettait de garder son calme. Ce n'était pas comme si dans cet endroit il manquait des choses à regarder. Il y avait des tas de tableaux, de trucs d'arts ou qu'en savait-il réellement. Il s'en moquait pas mal, pourtant il adorait l'histoire, et il savait que certaines peintures, certains objets en avait une. Seulement, il n'était juste pas dans la capacité de s'y pencher dessus. Fourrant ses mains les poches de sa veste, serrant les poings, son regard se perdit donc sur un tableau. Cela dura quelques secondes, peut-être bien une longue minute avant que Liam puisse reformuler quelques mots, cette fois-ci, d'une voix un peu plus posée. « Désolé d'avoir haussé le ton. » Le jeune T.E.I se retourna vers le psychiatre, mais ne retourna pas s'asseoir pour autant. « Je veux juste trouver une solution. N'importe quoi, je suis preneur. » Avait-il l'air désespéré ? Complètement.
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Mer 8 Nov - 11:24
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Peu importe la manière, je veux juste que ça s'arrête. La détresse émotionnelle transpire des propos de ce jeune homme désoeuvré qui semble avoir épuisé toutes ses options. Il n'en fallait pas plus pour nourrir le monstre, qui s'abreuve des tourments de son jeune patient à la manière d'un parasite. Il trouve un lui un terreau fertile, où il saura à coup sûr faire germer les graines de l'horreur ou de la discorde, selon ce qu'il fera le choix de privilégier. Liam Dunbar lui offre un territoire de possibles à exploiter tout à fait attirant, et il serait idiot, pour ne pas dire absurde, de la part du psychiatre de ne pas en profiter à sa juste mesure, n'est-ce pas ? Bien sûr, et le psychiatre n'attendait que cet accord tacite afin de profiter autant que nécessaire de ce qu'il n'estime jamais être que l'essentiel de son domaine d'expertise, qui n'est pas nécessairement celui auquel l'on s'attendrait. Les situations désespérées exigent des solutions désespérées pour les individus les plus désespérés, et Liam Dunbar conjugue magnifiquement toutes ces variables.
Le jeune homme s'excuse rapidement d'avoir prononcé ces mots en haussant le ton, mais Hannibal ne lui en tient pas rigueur un seul instant. Il oppose d'ailleurs à l'agitation manifeste de son jeune interlocuteur un calme que l'on pourrait qualifier d'olympien. Non, il ne lui reproche pas d'avoir haussé le ton, quand bine même cette marque d'irrespect - comme toute marque d'irrespect - ne saurait être en elle-même acceptable. En choisissant de s'attacher au fond plutôt qu'à la forme il attache son intérêt à une considération qui s'exempte (exceptionnellement) de telles corrections.
"Très bien", répond Hannibal en se levant élégamment de son fauteuil pour dénicher, sur son bureau en bois massif, un métronome à stimuli lumineux, qu'il dépose ensuite entre eux deux, sur la table basse entre eux deux avant de se rasseoir. "Je vous demanderai à présent de vous concentrer. Pleinement, sur le mouvement du métronome. Vous vous forcerez à adapter les battements de votre coeur au rythme du métronome. Eludez toute pensée parasite."
Il était assez rare qu'on puisse réussir à cerner le jeune Dunbar aux premiers abords. Il en était conscient puisque son propre entourage ne semblait pas le prendre trop au sérieux. On se moquait de lui bien plus qu'autre chose pour être tout à fait honnête. Comme il était sportif, les autres pensaient qu'il n'avait rien dans le crâne. Erreur. En plus d'avoir une mémoire photographique, le jeune de la bande savait parfaitement réfléchir et user de sa petite intelligence qui lui était propre. C'était juste typique des personnes qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Comme celui qui qualifiait Liam de bombe à retardement. Pas très sympathique à entendre. Que lui ne réfléchisse pas à ses propos lorsqu'il était en proie à un excès de colère, c'était tout à fait normal, mais que les autres lui fassent des remarques désobligeantes sur son trouble, alors qu'il n'y était pour rien, c'était une tout autre affaire. Les mots pouvaient avoir bien plus d'impact pour quelqu'un que des gestes. Et plus on lui disait ce genre de chose, et plus il manquait de confiance en lui. Se trouvant parfois inutile, pensant qu'il ne mériterait pas d'avoir certaines responsabilités car dans tous les cas, il échouerait, et tout un tas d'autre chose qui en réalité ne serait pas fondée. Il était juste incompris, on le prenait pour un demeuré et fin de l'histoire. Et c'est ainsi qu'il se retrouva face à un psy, comme s'il deviendrait son miracle, qu'il lui donnerait les moyens de vaincre ses pires petits démons dans sa petite tête remplie de nœuds.
Il fallait oser vouloir s'aventurer dans son esprit. Même lui, alors qu'il s'agissait de sa propre tête, il n'oserait pas. Pourtant, ce psy n'avait même pas l'air effrayer à cette idée. Il devait en avoir vu de toutes les couleurs, et des cas bien plus complexes que Liam. Ou alors c'était intéressant de fouiner dans le côté obscur de certaines personnes. Qu'est-ce qu'il en savait lui ? Il avait beau péter des câbles, le jeune Dunbar n'en restait pas moins une personne sensible et plutôt innocente. En tout cas, même s'il avait eu des envies de meurtres, qu'il avait failli tuer quelqu'un, que ses mains furent tâchées de sang, il n'avait jamais franchi la limite. C'était une bonne chose, n'est-ce pas ? Qu'en savait-il réellement. En tout cas, la seule chose dont il était certain, c'est qu'il pouvait rapidement être pris de culpabilité. C'était probablement ce qui le rendait un peu plus humain, tout du moins ça le rattachait à son humanité. Une connerie du genre. Comme si que lui-même n'y croyait pas vraiment. Plus. Ce serait le terme exact.
Il reprit donc place sur le fauteuil et suivit du regard le Dr. Lecter. Il suivit même avec minutie chacun de ses faits et gestes. Peut-être appréhendait-il un peu ce qui allait suivre. Il reporta son regard sur sa personne. Ah un exercice bien difficile pour le jeune Liam. Faire en sorte que les battements de son cœur soient semblables à ce bidule. Déjà que pour se calmer il s'obligeait souvent à réciter un foutu mantra, ce qui ne fonctionnait pas toujours, alors le faire avec l'aide de cet objet, il ne savait pas ce que ça donnerait. « Et si je n'y arrive pas ? » Le voilà très défaitiste. Il secoua faiblement la tête. Il devait d'abord essayer avant de dire qu'il n'y arriverait pas. Il soupira faiblement et s'oblligea alors à poser son regard sur le métronome. La chose la plus simpliste du monde, mais maintenant, forcer son rythme cardiaque à suivre cette petite chose, c'était bien plus délicat. Allez, tu peux le faire, se mit-il à penser. Non, il devait éviter de réfléchir, de penser. Et surtout, il devait rester calme, même s'il n'y arrivait pas, il fallait à tout prix qu'il se canalise. Il se força donc à essayer de suivre le rythme de ce métronome qui pourrait presque déjà lui taper sur les nerfs. Mais à force de persévérer, il finit néanmoins par y arriver. Il était peut-être défaitiste, mais il se laissait que très rarement abattre.
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Mer 13 Déc - 17:03
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La réserve de Liam est naturelle. Il ne sera pas le premier ni le dernier de ses patients à en manifester dès lors que le psychiatre fait le choix de leur suggérer des méthodes qui vont à l’encontre de leurs habitudes, qui vont à l’encontre de leurs préconçus par rapport au métier qu’il exerce. Hannibal y est habitué. C’est le moindre des phénomènes quand on se plaît, comme lui, à flirter avec les limites de ce qu’il devrait être acceptable d’imposer à un esprit humain peu préparé sous couvert de professionnalisme. Aussi, non, Hannibal ne prend pas ombrage des remarques de son jeune patient, mais il entend bien le rassurer, en revanche. Ne serait-ce que parce qu’il trouverait vraiment dommage de passer à côté de l’opportunité que ce jeune homme pourrait représenter.
« Ce n’est ni un test ni une obligation, Liam », répond tranquillement Hannibal afin d’abattre ses réserves. « Je ne vous impose rien, et nous pourrons à tout instant interrompre l’exercice si cela devait ne devait pas vous convenir. »
Offrir l’illusion du contrôle… c’est une méthode plus qu’éprouvée, et qui a bien plus d’une fois fait ses preuves, Hannibal ne manque pas de l’utiliser régulièrement, et il continuera de le faire aussi souvent et régulièrement qu’il l’estimera nécessaire.
Hannibal offre à Liam son regard le plus attentif alors qu’il voit son interlocuteur tenter de se concentrer autant que possible afin de parvenir à l’état physique et mental, second, dans lequel le psychiatre veut le voir se plonger. Hannibal peut définitivement reconnaître cela à son jeune patient. Ce dernier met une sincère bonne volonté à l’ouvrage. Il lui laisse le temps, et pendant plusieurs très longues secondes, il laisse le silence les envelopper doucement et les entourer d’un nuage épais et duveteux. Ce n’est que lorsqu’il peut sentir que le rythme de sa respiration a doucement changé qu’il reprend la parole, adoptant un ton de voix plus bas et plus grave pour ne pas troubler la perspective mentale de son patient.
« Quand vous vous sentirez prêt, je veux que vous vous plongiez dans le souvenir le plus ancien auquel vous puissiez songer », suggère-t-il lentement. Sa voix est presque mélodique, chaque syllabe accompagne finement le mouvement balancier du métronome. « Prenez tout votre temps. »
Hannibal ne brusque rien, cet exercice est à la fois un test de confiance et une profession de foi… et cela exige de faire preuve de la plus grande finesse.
Liam n'aimait pas cette idée de ne plus avoir de contrôle, peu importe qu'il s'agisse de son trouble qui le surpassait, ou que cela vienne de quelqu'un d'extérieur. Extérieur à sa propre petite tête brune. Lui-même n'aimerait pas rester coincé dans son esprit, alors il ne comprenait pas vraiment pour quelle raison quelqu'un voudrait-il essayer d'y entrer. Avait-il des choses à cacher ? Bien évidemment, un peu comme tout le monde, mais ce qu'il cachait lui, c'était son côté plutôt bestial, la partie qu'on ne pouvait guère voir. Vu sous cet angle, il ressemblait à un parfait jeune homme tout à fait normal. Mais en réalité, il était mi homme, mi loup, si on pouvait ainsi dire les choses. Ce qui rendait probablement cet exercice bien plus difficile pour lui, car aussitôt essayait-il de le faire, qu'il ne pouvait guère s'empêcher d'écouter tout ce qui l'entourait, alors que de base, il ne devrait que se fier à la voix de son psychiatre. C'était vraiment difficile de réussir à être confiant ou même ne serait-ce que d'y croire. Une ou deux fois, il lâcha prise, déconcentré. Mais il tâcha de se reprendre en main. Ni un test, ni une obligation avait-il annoncé. Liam l'entendait parler, mais il semblait déjà bien loin dans son esprit.
Un souvenir ? Quel souvenir ? Le plus éloigné possible ? Rien ne lui venait si ce n'est celui où il avait défiguré la pauvre Hayden Romero en primaire. Pourquoi celui-ci ? Pourquoi ce souvenir précis ? Il n'en avait aucune idée. « Hayden... » Lâcha-t-il sans réellement le vouloir. Peut-être qu'il pensait à elle, et que le souvenir d'elle lui venait en tête car il s'agissait à la base de son premier amour. Ou alors, allez savoir, c'était probablement ce souvenir qui lui venait en tête car c'était à ce moment précis, qu'il avait commencé à frapper dès qu'il s'énervait. Pour pas grand-chose. Probablement même que c'était là que son trouble commençait à faire surface, mais on n'y avait guère prêté attention car ce n'était qu'un simple gamin. Il aurait fallut attendre quelques années plus tard, son arrivé au lycée pour se poser des questions sur son état limite psychologique. « Je l'ai frappé par erreur... Je ne voulais pas la frapper... » Il aurait pu répéter cette phrase inlassablement.
Dans tous les cas, jamais il ne désirait frapper qui que ce soit. Sauf Theo peut-être bien, ou Brett. Quoi que Brett mordait plus qu'il n'était réellement méchant, même si niveau harcèlement, il était vraiment une raclure de première. Et pourtant Liam ne lui en voulait pas, ou plus. Ce qui prouvait bien qu'il n'était pas méchant, n'est-ce pas ? Malgré son T.E.I, cela ne faisait pas de lui, une mauvaise personne, si ? Il se torturait l'esprit sans cesse, sans que personne ne le devine, ne le sache, tout ce qu'il désirait, c'était de faire le bien, et convenablement. Si toutefois ce genre de chose était une possibilité, ou à porter de mains. De ses mains. Sans griffes.
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Lun 29 Jan - 12:56
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Si quelqu’un est capable de comprendre la peur qu’inspire la perte de contrôle, le besoin, la nécessité de voir tout se dérouler comme si tout avait été inscrit au préalable, à l’encre noire, sur du papier à musique, c’est certainement Hannibal, qui aurait probablement beaucoup à dire de son besoin de tout maîtriser, y compris et surtout la vie d’autrui – mais sur ce point, il a déjà procédé à un autodiagnostic très complet, et il est des névroses qu’il n’estime pas nécessaire de soigner… et qui méritent, bien au contraire, d’être encouragées. Dans le cas de son interlocuteur, il sera au-delà de curieux d’en apprendre et d’en comprendre davantage… et d’entretenir ces mêmes névroses qu’il estimera dignes de l’être.
Les minutes s’écoulant, un climat de confiance s’instaure progressivement entre psychiatre et patient. Hannibal devine que l’exercice reste difficile à Liam, mais il déploie tous les efforts qui sont exigés de sa part. Et au moment de s’entendre demander de fouiller dans sa mémoire à la recherche de son souvenir le plus ancien, il se prête au jeu. Il se prête au jeu, et c’est un prénom qu’il lâche pour commencer, presque inconsciemment… Et voilà qu’ils touchent déjà du doigt quelque chose qui marquera probablement durablement la suite de leurs échanges, quels qu’ils puissent être.
« Vous dites l’avoir frappé par erreur. Frapper est rarement une chose que l’on fait accidentellement », commente-t-il d’une voix posée et patiente.
Ce n’est pas du reproche qu’il exprime, pas plus qu’il ne remet en question le discours de son interlocuteur. En revanche, il est évident qu’il lui faudra davantage de précisions, pour orienter au mieux sa thérapie, mais bien sûr et surtout par pur accès de curiosité qui se cache à peine de ce qu’elle peut avoir de profondément malsaine.
« Cherchiez-vous à attaquer quelqu’un d’autre, peut-être ? » suggère-t-il sans cesser de le toiser de son regard inquisiteur. Il ne laisse que peu d’opportunité à son patient de se dérober à ce souvenir douloureux, si éprouvant fut-il. L’expérience lui a aisément permis de reconnaître ces moments où il touche des doigts quelque chose d’essentiel… et il ne l’oublie certainement pas. Ni n’envisagerait de l’oublier sous quelque prétexte qui puisse être.
Il était du genre à se battre, non pas qu'au sens physique de la chose, mais également mentalement. Et il n'avait guère le choix à tout bien y réfléchir. S'il se laissait sans cesse guider par sa tête, ce serait catastrophique, alors il devait sans cesse surmonter ses envies, ses crises colériques ce qui parfois lui donnait un mal de crâne. Par conséquent, il était tout à fait normal que Liam se concentre du mieux qu'il le pouvait pour faire cet exercice, même si ce dernier ne l'enchanta pas. Peut-être causé par la peur d'entrer trop profondément dans ses souvenirs, jusqu'au moment de la morsure, par exemple. Ou qu'on puisse apprendre qu'il avait failli tuer Scott. Ou qu'il avait voulu tuer Nolan. Comment ce psychiatre allait-il s'y prendre pour fouiner ? Et irait-il aussi loin ? Parfois le jeune Dunbar avait l'impression d'avoir un certain blocage pour l'accès de certains souvenirs. Et actuellement, le premier qui lui revint en tête, c'était cette fois-là, à l'école primaire. Ça lui paraissait si loin. Pourtant ça ne l'avait jamais quitté. Cette sensation de honte et de culpabilité d'avoir collé un coup de poing dans la tronche d'une fille. Quoi qu'il aurait pu être un véritable con et se dire que c'était sa faute à elle, et non de la sienne. Il serait bien prêt à se rendre sur un autre souvenir, il ne savait même pas pourquoi c'était celui-ci qui pointait le bout de son nez. Lui en voulait-il de l'avoir largué comme une merde à la fin de sa première année de lycée ? Il serait donc rancunier ?
Il avait l'impression de commencer à se perdre un peu jusqu'à ce que la voix du psychiatre le réoriente avec une aisance déconcertante. « Non...Si. Si, il y avait cet autre garçon, on s'est chamaillés, et il m'a bousculé alors j'ai voulu le frapper. Elle s'est juste mise au milieu. » Elle avait voulu s'interposer et ce fût elle qui s'était mangé son poing dans la figure. Mais elle avait rétorqué et a fini par casser le nez de Liam. Le jour de la photo de classe. Vous imaginez bien la tronche de ces fameuses photos. Et étrangement, à ce souvenir, il avait soudainement l'impression qu'il y avait un mélange. Comme s'il se revoyait frapper encore et encore, sur toutes les personnes qui avaient croisé son chemin dans sa période colérique. Ça commençait à le tendre, et il n'arrivait plus à déceler à quel souvenir exactement, ça faisait référence. « Je ne veux pas... » Il ne voulait pas quoi ? Se perdre dans ses souvenirs et arriver à celui où il avait quasiment tué Scott ? Probablement. Là, sa culpabilité était très élevée, et il ne risquait pas de l'oublier de sitôt. Parfois il se demandait si à tout hasard, il ne lui en voudrait pas un peu de lui avoir donné un tel changement dans sa vie. En tant qu'humain, il avait déjà du mal à gérer sa colère, mais en lui donnant les caractéristiques typiques d'un loup-garou, réputé pour son côté animal et prédateur, ça n'avait fait qu'accentuer les choses. Alors, peut-être que dans le fond, il n'y avait pas que la colère qui posait un problème. C'est juste qu'il ne s'était jamais vraiment posé la question, qu'il ne s'était jamais posé tranquillement deux minutes pour y réfléchir.
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Mer 21 Fév - 16:22
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Si l’exercice n’est pas le plus simple à appliquer pour son patient, Hannibal lui reconnaît une bonne volonté d’autant plus remarquable qu’il constate assez vite que ce n’est un exercice ni naturel, ni évident pour celui qui doit avoir davantage l’habitude de batailler contre toute immersion trop intense dans des pensées lointaines et enfouies. Liam Dunbar est un batailleur… Contre les autres, mais contre lui-même également, et contre sa propre conscience. Ce combat de haute lutte est une source de puissante fatigue pour son esprit malmené autant que pour son cœur bousculé, mais en acceptant l’exercice qui est le sien, il pourrait apprivoiser sa violence pour, qui sait, lui offrir des manières disons plus… subtiles… de l’exprimer.
Un non se change en oui, et Liam reconnaît qu’il y avait bien un autre garçon qui avait commis l’ô combien terrible erreur de le bousculer. La colère qu’il y a en lui est si intense, elle s’exprime de manière si puissante, si immédiate, si impulsive, qu’elle ne peut que contenir en elle la graine de quelque chose d’autrement plus remarquable, et qu’il se fera un plaisir d’analyser dans le détail. Il le laisse dérouler la scène tant qu’il se sent en mesure de la décrire, mais cela ne dure pas. Il n’est pas difficile de constater un véritable blocage chez Liam. Son corps s’est soudainement crispé. Un souvenir en a réveillé beaucoup d’autres, et voilà que Liam doit batailler avec ses propres souvenirs, avec sa propre conscience, et tout ce que cela implique de plus stricte complexité.
« Vous ne voulez pas poursuivre l’exercice ? Affronter les conséquences de vos actions ? » demande posément Hannibal, attendant de Liam qu’il mette des mots plus précis sur son discours. « Nous pouvons nous arrêter ici si vous le souhaitez, mais ce ne serait pas une bonne idée. Vous êtes prêt, Liam. Vous êtes prêt à faire face à ce passé que vous fuyez depuis trop longtemps. »
Et ils sont prêts du but, à un rien de toucher du doigt quelque chose de véritablement nécessaire, de véritablement essentiel.
Pouvions-nous décider du souvenir à révéler ? Même dans cet état ? Liam se refusait à parler du cas de Scott McCall, c'était trop compliqué, il en avat honte, et c'était juste impossible à réellement expliquer. Il aurait fallu parler de lui en tant que monstre et non l'humain. C'était son côté loup-garou qui avait failli arracher la vie de Scott, pas un désire profond du jeune homme. Subissant une manipulation de plusieurs jours par Theo, pour en arriver à ce point-là. Pourtant, si on devait lui demander dorénavant où il en était avec cette chimère, il ne lui en voulait plus. Ou peut-être que si, mais ce fut caché bien plus profondément qu'il ne l'aurait cru. Était-ce une possibilité ? N'était-il pas fou de penser qu'il pouvait aimer ce genre de personne qu'on qualifierait de totalement psychopathe. Les souvenirs affluaient et se mélangeaient les uns avec les autres. Il ne savait plus trop par lequel commencer, de quoi pouvait-il parler ? « Tout se mélange. » Répondit-il, comme s'il ne savait plus faire la moindre différence. Et était-ce bien ses souvenirs parfois ? Ou juste ses peurs les plus enfouies ? Il essayait tant bien que mal de rester le plus calme possible, allez savoir, en sortant de là, il se taperait probablement la migraine du siècle. Il passait tellement son temps à faire attention, à tâcher de se contrôler, que ça pouvait être éreintant. Il ne pouvait, de toute évidence, plus vivre ainsi.
Il ne saurait dire si c'était vrai, s'il était réellement prêt pour ce genre de chose. Mais d'un autre côté, il se disait aussi, qu'au moins, il aurait essayé. Ce n'était pas comme s'il avait refusé, qu'il s'était pointé ici pour faire perdre du temps. Pour certains le temps était précieux, mais pour d'autres, ce n'étaient que futilité. Liam savait que lui, il avait plus de temps devant lui qu'un homme ordinaire. Il vivrait un poil plus longtemps, il ne savait juste pas combien d'années supplémentaires. En se reconcentrant, il savait donc qu'il avait parlé d'Hayden. Mais ce n'était pas forcément le fond du problème, pas nécessairement. Et de toute façon, cet épisode n'avait pas été suffisant pour que sa mère et son beau-père ne se décident à l'emmener voir un psy pour un diagnostique. « Je n'en fais pas exprès. » Dit-il dans un premier temps, et de toute évidence, non il ne le faisait pas exprès. Il avait un bon cœur, il pétait juste des câbles. « C'est juste que parfois, je trouve certaines situations injustes... Alors je commence à voir rouge et je veux me venger. Je veux blesser les autres. » Avoua-t-il avec une certaine difficulté, mais ce fut tout de même la réalité. Dès que quelque chose ne lui convenait plus, il s'en prenait aux personnes, ou alors aux biens de ces personnes. C'était probablement pour cette raison que son beau-père lui avait toujours dit qu'il y avait deux façons de régler la situation. Soit en s'en prenant aux autres, soit en s'en prenant à soi-même. Liam avait fini par opter de se faire du mal à lui-même.
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Mer 12 Juin - 13:57
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Le docteur Lecter s’applique, sans aucun doute et à peine d’ambiguité, à pousser son patient dans ses retranchements. Il le fait sciemment, de manière absolue et consciente, pas tant par acquis professionnel que par curiosité, dans l’intention de découvrir ce que sera la prochaine décision de Liam, au moment d’affronter ou de fuir des démons qu’il occulte depuis bien trop longtemps en lieu et place de les exorciser. Il le pense néanmoins au moment d’affirmer que son interlocuteur est bel et bien près. Il l’est. Il est prêt à faire face, il est prêt à affronter ce qui l’effraie et ce qu’il réfute, s’il n’y avait pas un semblant de volonté de sa part pour se faire jour, il ne serait pas ici pour commencer… Et c’est là que les choses deviendront pour le moins intéressantes, c’est là qu’elle mériteront d’être comprises et analysées au prisme expert de celui qui, à personne, ne laisse jamais rien passer.
« Je n’ai jamais prétendu que c’était le cas », affirme calmement Hannibal quand son interlocuteur lui affirme ne pas faire exprès, mais se laisser déborder par l’injustice et une pulsion qu’il n’est pas capable de réfréner. « Si votre seule volonté était en jeu, mon rôle serait bien inutile », remarque-t-il toujours du même ton posé et presque clinique.
Hannibal l’observe attentivement, silencieusement, il comprend qu’avec Liam, la tâche risque fort d’être longue et complexe, mais ce n’est pas ce qui serait susceptible de le décourager. Bien au contraire, même, c’est un défi, de quoi rompre avec la monotonie de cas bien moins captivants. C’est tout naturellement qu’Hannibal y trouve son intérêt.
« Quelle serait selon vous la plus grande injustice que l’on puisse concevoir ? » l’interroge-t-il alors, renonçant pour un temps aux autres idées et méthodes dont il ne renoncera pas pour autant à faire usage définitivement sur son interlocuteur. Sa réponse pourrait bien déterminer la suite de leur entretien. « Celle qui à coup sûr vous… ferait voir rouge, comme vous le suggérez. »
Les barrières morales que l’on érige et celles que l’on daigne abattre relèvent de questionnements profonds, et sont d’immenses révélateurs, afin d’appréhender quelque individu que ce soit, et plus encore dans le cadre confiné d’un cabinet psychiatrique.
Liam avait envie, non pas de changer, mais plutôt de s'améliorer. Après tout, son trouble faisait partie de lui depuis plusieurs années. Il n'arrivait juste pas à y faire face, à se calmer le moment venu. À la place de quoi, il préférait se terrer dans l'arrière-boutique de son lieu petit et isolé. Comme s'il était certain qu'il ne blesserait personne. Hormis casser des objets, ce qui serait un comble vu le prix de ces derniers. Par conséquent, après mûre réflexion, il s'était dit que pourquoi pas, dans l'idéal, voir un psy et advienne que pourra. Il savait que ça n'allait clairement pas l'aider en un claquement de doigts. Que ça prendra du temps, mais d'un autre côté, il s'inquiétait de ce qu'il devrait dire ou non. Le pire serait de parler de la fois où il avait presque tué quelqu'un de colère. N'était-ce pas un délit ou un crime ou peu importe ? C'était très difficile pour lui de parler de ce cas. Il en avait honte, il se sentait encore coupable malgré tout. Et parfois, il avait l'impression qu'on préférait éviter son regard, juste dans le doute. Mais peut-être se faisait-il des films en réalité.
Quel exercice difficile, il faisait là. Et tout semblait se mélanger, mais surtout toutes les fois où il avait vu rouge. Ce qui faisait énormément de choses d'un coup. Son coach de Devenford, Hayden, Nolan, Theo, Scott. Scott, c'était vraiment le pire. Non pas au point de le traumatiser, mais au point de se demander s'il était une bonne personne ou non. Liam hocha faiblement la tête, sans pour autant ouvrir les yeux ou quoi que ce soit d'autre. Mais juste qu'il affirma les propos du Dr. Lecter. De toute évidence, rien de tout ceci n'était un jeu, mais un exercice compliqué pour le jeune Dunbar. Cependant, il faisait véritablement de son mieux, mais il ne comprenait pas trop où ça finirait par l'amener. Pour quelle raison devait-il en passer par là ? À quoi ça servirait ? Tant de questions qui se bousculaient en même temps dans sa petite tête, ce qui le rendait tendu.
Ah quelle question ! Une question qui mériterait une bonne réflexion. Seulement, Liam était plus réputé pour être impulsif, et sans le vouloir, il y répondit sans réfléchir. Du tac-o-tac. « Grande, je l'ignore. Mais le simple fait de faire du mal à quelqu'un que j'aime pourrait me sortir de mes gonds assez facilement. Quoiqu'en réalité, on pourrait même juste m'insulter, que j'aurais envie de défoncer le crâne de la personne qui aurait osé. » Sans réflexion. Il venait de dire qu'il pourrait presque ne pas hésiter, se laisser tenter par sa colère, de défoncer le portrait de quelqu'un pour des choses complètement futiles. Un danger public à lui tout seul. Et il ne saurait dire pour quelle raison, mais il enchaîna rapidement. « Parfois, j'éprouve tellement une réelle colère, que je pourrais avoir envie de tuer… Juste parce que ça me parait simple. » C'était toujours plus facile que d'essayer de s'arrêter tout seul. D'ailleurs, il n'y arrivait jamais, ça venait toujours d'une aide extérieure. Et ils s'y prenaient tous différemment avec lui : on l'assommait, on essayait de le faire revenir à la raison par des mots très impactants. Ce genre de choses. Cependant, ce n'était jamais sans garantis. Sauf pour la première option. Un coup sur la tête, c'était sûr à cent pour cent qu'il lâcherait vite l'affaire.