Il avait fini par croire que ce film ne sortirait jamais. Du début à la fin, ça avait été la Croix et la bannière pour qu’il voit le jour. Depuis les castings jusqu’à la campagne promotionnelle, tout avait été… chaotique. Une seule chose rassure néanmoins Pitch à ce sujet, c’est que si une promotion fondée sur des conditions de tournage déplorables pouvait être une mauvaise chose dans de nombreux autres domaines, le milieu du cinéma d’horreur est lui friand de ce que l’on qualifie de légende urbaine. Un film dont il se murmure qu’il est maudit, vous vous doutez bien que cela va attirer les foules. Et oui, l’air de rien, pour Pitch, c’est important… Il ne pensait pas se prendre si facilement au petit jeu de la production cinématographique, mais il en est là, et le fait est… qu’il aime son travail… Produire des cauchemars à grande échelle et les diffuser sur grands et petits écrans afin d’allumer la panique dans l’esprit des individus les plus impressionnables, ça ne vaut pas ses précieux cauchemars, qui lui manquent terriblement, mais c’est déjà pas mal… notre croque-mitaine, en l’absence malheureuse de ses pouvoirs, a appris à s’en contenter, en tout cas… Pour le moment. Il n’a définitivement pas renoncé au fait de les retrouver un jour… mais en leur absence, il s’adapte.
L’avant-première du film rencontre son petit succès, même si toute l’équipe du film n’est pas réunie. Pitch a eu beau promettre un cachet phénoménal aux acteurs les plus réticents, certains se détestent tant à présent qu’ils refusent de se retrouver dans la même pièce, même à une distance respectable les uns des autres. C’est absurde d’en arriver là, mais Pitch est tout de même parvenu à garder la face avec suffisamment d’intervenants prestigieux pour que le spectateur lambda ne se sente pas lésé… Durant la projection, il est resté à distance. Parfois, il fermait les yeux, non pour se préserver des images insoutenables diffusées à l’écran, mais pour se satisfaire avec plus de justesse des sursauts d’angoisse de certains, de rires apeurés d’autres (car ne nous leurrons pas, ceux qui rient le plus sont généralement les plus sensibles et dissimulent leurs angoisses derrière une prétendue nonchalance). A la fin du film, il est satisfait. Certes, la barrière réconfortante d’un écran protège généralement un public même impressionnable de la véritable terreur… mais c’est du moins un début, disons.
A la fin de la projection, une grande réception est organisée dans le hall du cinéma… tenues de soirées exigées, petits fours et coupes de champagne à l’appui… on s’efforce de faire les choses bien. Pitch, son propre verre à la main, élégant dans son costume bien ajusté, laisse ses oreilles traîner entre les différents convives de la soirée. Ce qu’il entend lui déplaît bien souvent, pour être honnête. Peu de commentaires sur le film en lui-même, et davantage sur les conditions catastrophiques de production de ce dernier. Pitch ronge son frein et dissimule son mécontentement derrière son sourire le plus hypocrite. Jusqu’à ce que son regard tombe sur elle.
Elle a osé. Son regard lance des éclairs dans sa direction. Elle est magnifique, parfaitement apprêtée pour l’occasion. Aussi magnifique qu’haïssable. Tout en approchant d’elle, il récupère une seconde coupe de champagne, qu’il tend dans sa direction au moment de l’aborder finalement.
« Je devais m’attendre à votre venue ici. » Il l’invite d’un geste à faire tinter son verre contre le sien. « Le film est un succès, comme vous pouvez le constater. » Il l’observe avec arrogance. « Déçue, j’imagine ? »
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Dernière édition par Pitch Black le Mer 8 Nov 2023 - 0:03, édité 1 fois
Invité
Mer 14 Déc 2022 - 23:26
I guess the world won't burn tonightL'avant-première du film est un succès. Les invitations ont dû être nombreuses, peut-être même trop, pour un tel film. À croire que l'enchaînement de drames et de curiosités vécu par l'équipe du film avait attiré le public. Or, lorsqu'une telle foule se presse à l'entrée d'un cinéma, il est bien plus simple de s'y immiscer. Eris n'a guère eu besoin d'invitation pour assister à la projection. Elle s'est d'ailleurs laissée prendre au jeu, les yeux rivés sur l'écran, savourant d'autant plus le film qu'elle en connaissait les moindres secrets et les moindres catastrophes, pour avoir très régulièrement joué un rôle dans ces dernières, que sa présence soit souhaitée sur place ou non, d'ailleurs. En fait, c'était même bien mieux que sa présence ne soit pas désirée.
La peur est un luxe qu'elle ne s'accorde que très rarement. Ayant assisté, et très régulièrement causé de multiples guerres et conflits, les images du film ne l'ont pas impressionnée. En revanche, elle s'est délectée des réactions des autres spectateurs, imitant, sans le savoir, celui qu'elle s'amusait tant à contrarier. Celui qu'en fin de compte, elle adore haïr.
Mais le véritable divertissement commence non pas dans la salle de cinéma, mais lors de la petite réception qui est organisée par la suite, où les journalistes rencontrent et interrogent les acteurs, où les mains se serrent, où le champagne coule à flots, et où les sourires sont plus hypocrites que jamais. Sur ce dernier point, Eris ne fait pas figure d'exception, adressant sourires mielleux et discours enjôleurs à quiconque est assez téméraire pour l'approcher. Et c'est finalement Pitch Black lui-même qui l'aborde, lui tendant une coupe de champagne qu'elle accepte sans hésitation, la faisant tinter contre la sienne suite à son invitation. Elle ne s'est pas encore exprimée qu'elle sourit déjà, perfide.
- Déçue ? Oh non, non, très cher…
Plongeant ses yeux bleus dans les siens, elle s'avance d'un pas, trop proche, sans doute, reprenant d'une voix exagérément conspiratrice :
- Tout le monde, ici, ne parle que du chaos que fut le tournage de ce film. Pour moi, c'est un véritable succès.
Pour illustrer son affirmation, elle désigne d'un geste du menton le groupe le plus proche, dont les membres jettent régulièrement des regards affolés et intrigués autour d'eux, comme s'ils s'attendaient à ce qu'un monstre surgisse de sous le buffet.
- Regardez-les. Ils s'attendent, incapables de contenir leur excitation, à ce que la "malédiction" s'abatte sur eux, à ce qu'un drame se produise ce soir… Ce n'est pas votre film qui les effraie tant, voyez-vous, mais tout ce que j'ai causé.
Au ton de sa voix, il ne fait aucun doute qu'elle prend un plaisir malsain et sadique à faire cette observation. :copyright:️ 2981 12289 0
Pitch Black
▿ Ton univers : Rise of the Guardians
▿ Date de naissance : 03/02/1981
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▿ Quartier : Lockwood Hill
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▿ Création de cauchemars
▿ Umbrakinésie
La suffisance affichée d’Eris est aussi attirante qu’insupportable… Elle est si sûre d’elle, si convaincue d’avoir toujours toutes les cartes en mains… qu’il ne peut qu’être tentant de les lui arracher, ces satanées cartes. Pas pour les redistribuer plus équitablement, ça non, mais pour enfin emporter la partie. Dans le fond, Pitch pourrait s’estimer victorieux. Après tout, de ce qu’il entend, la réception du film est un succès, et ses conditions de tournage catastrophiques lui vaudront une réputation digne de ce nom.
Mais non, il n’est pas satisfait. Il n’est pas satisfait parce qu’il n’a pas eu la main, parce qu’il n’a pas eu le contrôle, et cette pensée ne peut évidemment que lui déplaire… et c’est encore pire quand il lui faut supporter de voir son interlocutrice jubiler comme si elle était seule responsable de toute cette situation alors qu’elle s’est seulement contenté de jeter son grain de sel çà et là avec un air beaucoup trop content d’elle-même… Oh ce qu’elle peut l’agacer, vraiment, à un seuil insupportable… d’autant plus insupportable qu’il n’aime pas comment il se sent quand il est en sa présence… Il veut se débarrasser d’elle, de toutes les manières possibles, et pourtant, il ne sait s’empêcher de rechercher sa présence quoi qu’il en soit.
« Vous n’entendez rien à la peur et à ce qui la provoque… Le chaos fait sourire ceux qu’il ne concerne pas… Vous avez créé un grabuge inutile parce que manifestement, vous vous ennuyez trop pour savoir faire quoi que ce soit de réellement utile de votre pitoyable existence. Vous n’avez rien gagné. Vous ne gagnez absolument jamais rien. »
Il est d’une mauvaise foi évidente, parce qu’il ne sait goûter au plaisir malsain qu’elle éprouve. Pourtant, il devrait apprécier la peur, peu importe ce qui la provoque… Il ne supporte seulement pas d’avoir été le maître de la situation, et de voir son interlocutrice chercher à la dominer encore dans des circonstances qui ne devraient pas le moins du monde lui appartenir. Son ton sadique, à la fois délicieux et irritant, a le don de le troubler, et il n’aime pas cela non plus.
« Dois-je m’attendre à vous retrouver sur le tournage de mon prochain film où êtes-vous finalement décidée à vous trouver un vrai métier ? » demande-t-il en lui adressant le plus grand mépris de la terre… Plus de mépris qu’il n’en ressent réellement car, sa mauvaise foi mise de côté, il pourrait reconnaître éprouver une certaine… admiration, pour son œuvre.
Après tout, les deux ne caressent pas des ambitions très différentes, loin de là. Mais leurs egos respectifs ne doivent pas les encourager à se comporter différemment dans une telle situation, loin de là… c’est naturellement plus forts qu’eux, l’on ne peut certainement pas s’attendre à autre chose de leur part.
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Invité
Ven 16 Déc 2022 - 21:43
I guess the world won't burn tonightElle savoure plus longuement sa gorgée de champagne en écoutant sa réponse, contenant difficilement un éclat de colère. Ses affirmations sont d'un ridicule tel qu'elle se sent aussitôt furieuse. Ses yeux étincèlent de cette rage qu'elle maîtrise tout juste, et c'est avec un calme feint qu'elle baisse la main qui tient son verre, s'humectant les lèvres avant de reprendre, d'une voix d'autant plus léthale qu'elle est d'une suavité redoutable :
- Que savez-vous du Chaos ?
Un terme qu'il n'est pas digne d'employer, encore moins pour proférer de telles âneries. La vérité, c'est qu'elle est heurtée dans son orgueil, et que toutes les envies de meurtre qu'elle avait cumulées à son égard au cours des derniers mois lui reviennent brutalement. Pourtant, elle contient ces envies, parce qu'à bien y réfléchir, et une fois que la rage sourde qui commençait à faire vibrer ses membres s'apaise, elle décèle chez lui une mauvaise foi qui, par pure provocation la fait sourire. Ses lèvres peintes s'écartent pour révéler ses dents insolemment blanches. Elle pourrait justifier chacune de ses actions, décrire très précisément les résultats attendus et les résultats obtenus, surpassant bien souvent ses espérances. Mais elle n'en a aucune envie. Parce que c'est lui, et qu'il ne saurait pas comprendre son art. Il manque trop de... subtilité.
Et, tout en se répétant cette pensée, c'est Eris qui se met à faire preuve de mauvaise foi. Il y a quelque chose, dans l'attitude de son interlocuteur, qui l'attire aussi bien qu'elle attise sa colère. Une impression ambiguë qu'elle n'est pas certaine de savoir comprendre, et encore moins maîtriser. Or, si elle est une grande adepte du chaos, Eris n'en est pas moins une femme qui aime contrôler et maîtriser ce chaos qu'elle entend faire subir aux autres, mais le subir elle-même selon ses conditions.
- J'ai tout gagné, au contraire. Votre discours aurait d'ailleurs tendance à me conforter dans cette idée.
Contrariée, elle détache son regard du sien et le laisse traîner sur le restant de cette foule qui s'amasse dans cet établissement. Tant de victimes potentielles... il est fort dommage qu'elle ne possède plus ses capacités d'autrefois. Elle se serait, à coup sûr, amusée comme un beau diable.
- Mon métier consiste, entre autres, à provoquer la ruine de gens comme vous. C'est ainsi, mon cher. Mais... je dois reconnaître que dans votre cas, j'y prends un plaisir supplémentaire, rétorque-t-elle avec une légèreté volontairement offensante. :copyright:️ 2981 12289 0
Pitch Black
▿ Ton univers : Rise of the Guardians
▿ Date de naissance : 03/02/1981
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▿ Métier : Producteur de films d'horreur
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▿ Umbrakinésie
Ce qu’il sait du chaos ? C’est qu’il lui a été bien souvent profitable, en réalité. Ce qu’il sait du chaos, c’est qu’où il se développe, l’angoisse se fait une place de choix presque naturellement. On ne peut vouloir dominer et instiller la peur en faisant fi du chaos… L’association des deux pourrait être redoutable, ne peut être que redoutable… Tout en ayant conscience de cela, Pitch refuse pourtant catégoriquement de voir la vérité en face : Eris et lui pourraient former, s’ils le désiraient, une paire dangereuse et redoutable. A eux deux, ils pourraient être ni plus ni moins qu’invincibles. Mais non, ils sont bien trop accaparés par leur orgueil et le besoin presque viscéral de se tirer dans les pattes, comme pour se prouver quelque chose, comme s’ils avaient quoi que ce soit à se prouver, au demeurant.
Elle pourra prétendre qu’elle a tout gagné, parce qu’elle est probablement de ceux qui prétendent, même en situation de défaite (et elle n’est pas en situation de défaite) que tout avait été calculé à l’avance et qu’elle maîtrise parfaitement la situation. Bien sûr, elle a atteint tous ses objectifs, et à ce titre, elle peut probablement être fière d’elle, mais Pitch se refuse catégoriquement à lui accorder le moindre point de victoire, et ce peu importe les circonstances, il ne saurait définitivement pas en être question, sous aucun prétexte… Il préfère prétendre que cette situation est revenue sous son contrôle, alors qu’il gardera pourtant la frustration liée à toute cette situation. Il devrait être dans tous les cas satisfait – après tout, peu importe les raisons qui suscitent la peur du moment que peur il y a… Mais oui, c’est un fait, un fait qu’il ne sait nier : il est frustré de en pas en être responsable.
« Avez-vous vraiment le sentiment d’avoir provoqué ma ruine ? Vous attirerez en salle plus de spectateurs que le film n’en aurait peut-être fait sans vos manigances. » Oh ce que ça l’irrite de devoir le reconnaître. Dans quelques secondes, elle lui demandera de le remercier pour cela. « Si votre but était de saborder mon travail ou de ruiner ma réputation, je me dois de vous faire remarquer que vous avez lamentablement échoué. »
En revanche, si son but était juste de lui mettre des bâtons dans les roues et de l’emmerder, alors on peut dire qu’elle a parfaitement réussi, car Pitch est clairement excédé… et en même temps partagé, entre l’envie de voir cette femme disparaître de sa vue et celle de lui rendre la monnaie de sa pièce tôt ou tard. Eris paraît inattaquable, mais personne ne l’est. Un jour, il parviendra à isoler sa plus grande peur, et il la lui fera subir, dans les grandes largeurs.
« Qu’a-t-il de si particulier, mon cas ? Se pourrait-il que vous m’adressiez plus d’intérêt qu’à la plupart de vos cibles ? »
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Invité
Ven 30 Déc 2022 - 15:57
I guess the world won't burn tonightLes bulles du champagne lui sont d'autant plus agréables qu'elle savoure chacune des gorgées de cette boisson comme s'il s'agissait du plus divin des nectars. Eris fait courir la pointe de sa langue sur ses dents, dans une attitude de satisfaction carnassière qui témoigne de son humeur guillerette. Ce champagne a un goût de victoire. Fait-elle preuve d'une prétention excessive ? Très certainement. Va-t-elle en rougir pour autant ? Hors de question. La frustration de son interlocuteur est une victoire dont elle se réjouit bien plus que s'il s'agissait d'une simple question d'argent. C'est une bataille d'ego qui s'est opérée entre eux, et à ce jeu là, elle ne compte pas céder de terrain. Elle ne prend pas la peine de feindre l'indifférence en l'entendant admettre, à contrecœur, que le succès de ce film est en partie du à ses manigances. Oh, comme c'est délicieux. Son sourire en coin contient difficilement un ricanement moqueur. Elle pourrait continuer de le tourmenter à ce sujet, réclamer des remerciements et s'amuser de la colère noire qui traverserait ce beau regard froid… Mais en l'entendant annoncer qu'elle aurait lamentablement échoué, Eris soupire d'un air trop théâtral pour être honnête.
- Allons, ne commettez pas l'offense de vous sous-estimer, Pitch… Ou de me sous-estimer. Votre ruine ne se définit pas uniquement par le nombre de spectateurs que votre film attirera.
D'une voix mielleuse, Eris poursuit, sa voix gagnant en cruauté.
- Votre ruine, c'est votre rage qui la causera. Celle que je vous inspire. Quant à votre carrière, c'est au long terme que je songe. Ce film est un succès. Qu'en sera-t-il des prochains, qui ne connaîtront pas l'émoi des catastrophes de tournages ? Qui ne seront pas aussi… chaotiques. Ils seront vite oubliés, vous ne pensez pas ? Juste des films parmi d'autres, à peine dignes d'un sursaut.
Sa provocation est cette fois-ci évidente, et même puérile, mais elle n'en a cure. Elle irait même jusqu'à oublier ses grandes ambitions, le temps de quelques instants, pour s'intéresser avec une attention frôlant l'obsession à la manière dont il accueillera ses propos et ses prédictions.
Mais avant cela, c'est à sa dernière question qu'elle compte répondre. Réduisant l'espace entre eux, Eris se rapproche si près de lui qu'elle peut poser une main sur son torse - ce qu'elle fait, sa main gauche s'attardant sur le tissu de sa chemise.
- Votre cœur est aussi sombre que le mien, susurre-t-elle en réponse.
Ce n'est pas la première fois qu'elle adresse de tels propos à un homme. Mais la première fois avait été un bluff, destiné à faire naître le doute dans l'esprit du voleur qu'elle avait contracté pour semer le chaos à Syracuse. Cette fois-ci, elle ne s'attarde pas à supposer, elle sait qu'elle a raison. Pitch et elle sont plus semblables que leur orgueil respectif ne veut bien l'admettre. Un rapprochement qui l'irrite, mais c'est une émotion qu'elle accepte et accueille tout temps qu'elle obtient la certitude de l'en voir plus sujet qu'elle. :copyright:️ 2981 12289 0
Pitch Black
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« La rage que vous m’inspirez, vraiment ? » réplique Pitch d’un ton mi-assassin, mi-moqueur, ce ton qu’il a toujours pris l’habitude d’utiliser en sa présence, qui est une manière comme une autre pour lui de canaliser son agacement et sa frustration – car la vérité, c’est qu’Eris a très souvent, trop souvent, raison à son sujet, et Pitch n’a pas la moindre envie de lui adresser le moindre bon point, vraiment pas. « Je vous trouvais particulièrement prétentieuse et en dehors des réalités, je vais finir par croire que vous êtes complètement stupide. »
L’insulte et gratuite, et peu recherchée, le simple fait qu’il se rabaisse à quelque chose d’à ce point bas en dit long, en réalité, quant à la capacité hors du commun que possède son interlocutrice quand vient le moment pour elle de le décontenancer au-delà du raisonnable. Cependant, même si l’insulte est facile, il ne reviendra pas sur cette dernière pour autant. Ça a au moins le mérite de le réconforter et de le défouler un peu, ce qui clairement, n’est jamais un moindre luxe en présence.
« Le jour où vous connaîtrez vraiment ma rage, vous la reconnaîtrez à coup sûr… et c’est vous, ma jolie, qui perdrez tout.Vous savez que j’ai produit bien des films avant votre petit intervention digne d’une gamine capricieuse à la vie profondément ennuyeuse et devinez quoi ? Miracle des miracles, ils ont parfaitement fonctionné. Parce que contrairement à vous, je suis talentueux, et je m’entoure de personnes talentueuses – pas étonnant que nos chemins ne soient pas voués à se croiser de sitôt. »
Plus il se montre désagréable envers elle, plus il dissimule des émotions autrement plus complexes, quoi que tout aussi violentes… Oui, elle l’agace, oui, elle l’insupporte. Mais elle lui plaît, tout comme elle aime le challenge qu’elle représente pour lui, de même qu’il se sent séduit par son attitude séductrice et importante. Bien sûr, il sait pertinemment que laisser cette femme prendre une importance trop importante dans sa vie serait une erreur terrible, mais il faut croire qu’une part de lui ne veut pas s’en empêcher… Cette part de lui qui brûle pour elle plus qu’il ne veut bien l’admettre, et qui l’a sans doute pas fini de brûler pour elle en réalité. Chacune de ses provocations alimente ce feu plus qu’il ne le voudrait. C’est plus fort que lui.
« Vous voulez comparer ou vous chercher seulement une excuse pour vous rapprocher de moi ? » fait-il avec malice, mais le regard voilé d’un désir qu’il peine à dissimuler quand elle approche sa main de son torse, effleurant le tissu de sa chemise. Prétendre que son regard, sa chaleur, leur proximité… son parfum ne lui font aucun effet serait le plus évident des mensonges. Et il a bien du mal à ne pas le montrer au passage. « Je ne vous le reprocherais pas, vous savez ? J’ai vu vos tentatives désespérées pour vous rapprocher un tant soit peu de moi. »
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Invité
Mer 18 Jan 2023 - 23:33
I guess the world won't burn tonightSous l'insulte, l'ancienne déesse hausse les sourcils, son sourire se figeant. En quelques secondes, ses yeux se parent d'une lueur glaciale, son sourire perd en séduction pour gagner en menace. Au-delà d'être agacée, elle est profondément irritée par cette insulte. Non pas tant par son caractère offensant que par sa forme. C'est à elle, une déesse, que l'on adresse un terme aussi bas, aussi insignifiant ? Quelle humiliation. Quelle indignité. Eris se redresse et le toise, d'un regard assassin, son sourire envolé. Les lèvres ourlées en une expression de mépris, elle continue de le dévisager durant un long moment, partagée entre l'envie de lui jeter le contenu de son verre à la figure et celle de lui tourner le dos pour s'en aller, tout simplement.
Mais elle ne fait ni l'une ni l'autre de ces actions, et c'est ce manque de réaction qui achève de l'insupporter. Elle fulmine, contre lui, bien sûr, mais aussi et avant tout contre elle-même. Pourquoi reste-t-elle ? Au beau milieu de ces provocations qui l'insupportent et qui couvrent son interlocuteur de ridicule, tant elles sont basses, Pitch parvient à soulever un point qu'elle ne peut nier : elle s'est attardée, et elle reste encore une fois, alors même qu'il l'insulte ouvertement, alors même que son manque de respect la rend si furieuse qu'elle aurait pu en détruire toute l'île, si elle avait été dotée de ses pouvoirs d'antan.
- Insultes, provocations, menaces… Vous enchaînez les honneurs, très cher. Dois-je me considérer flattée ?
Elle tente de retrouver une voix soyeuse, mais son ton reste froid, plus froid qu'il ne l'était précédemment. La dernière remarque de son interlocuteur lui fait afficher un rictus. Elle baisse la main, lentement, la laissant frôler le buste de Pitch avant qu'elle ne recule pour de bon, réinstaurant un peu de distance entre eux. Malgré sa colère, elle se félicite d'une chose : elle ne le laisse pas indifférent. Elle le sait, elle l'a perçu, et s'en convainc d'autant plus qu'elle serait prête à affirmer que cette agressivité lui permet de contenir son trouble, lui aussi.
- Me rapprocher de vous ? ricane-t-elle toutefois, avec une pure mauvaise foi. Ne soyez pas si présomptueux.
Dit-elle, alors même que son regard s'est couvert d'une émotion nouvelle, et que ses doigts, autour de sa coupe de champagne, se sont figés au point où il ne suffirait que d'une maigre pression supplémentaire pour que le verre éclate entre ses doigts. Eris se surprend à éprouver tour à tour des envies d'une violence inouïe, et d'une sublime indécence. Elle se tient donc là, partagée entre l'envie de le mordre et de le griffer au sang, et celle de faire voler les boutons de sa chemise pour révéler sa peau. :copyright:️ 2981 12289 0
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Pitch toise son interlocutrice avec une feinte indifférence quand son interlocutrice énumère les termes peu flatteurs qu’il a employés pour s’adresser à elle. En effet, il l’a insultée, mais il considère qu’elle la première n’a de cesse que de l’insulter lui, même si c’est toujours à mots couverts. Oui, il l’a provoquée, mais en matière de provocations, il estime qu’elle n’est pas en reste non plus… Quant aux menaces… Bon, peut-être que de son côté, elle ne l’a pas menacé si directement, mais en ce qui le concerne, c’est presque devenu un mécanisme de défense quand elle se trouve dans les parages.
« Si vous avez une si faible estime de vous, oui, en effet, vous devriez vous estimer flattée », prétend Pitch en toisant son interlocutrice, un sourire narquois aux lèvres.
En réalité, elle n’a pas tort, s’il lui accorde cette attention certaine, c’est bien parce qu’elle est loin, très loin de lui être indifférente. S’il se montre à ce point agressif en sa compagnie, c’est définitivement qu’elle revêt à ses yeux un intérêt que peu d’autres (en l’occurrence personne) ne saurait à voir. Oui, elle le met au défi constamment, elle le nargue, et son arrogance est insupportable… mais dans le même temps, il ne sait qu’apprécier le défi qu’elle représente : un défi qu’il a constamment envie de relever, envers et contre tout.
Quand il parle du fait qu’elle chercherait à se rapprocher de lui, que ce serait pour cette raison qu’elle demeurerait toujours dans son sillage, il ne fait que manifester verbalement ses propres contradictions en les lui imputant. Il n’a de cesse que de se montrer particulièrement désagréable envers elle, et pourtant, elle aurait presque tendance à … lui manquer quand elle n’est pas dans les parages. Si elle ne s’était pas présentée à cette soirée, il aurait probablement passé toute celle-ci à la chercher du regard en prétendant tout autre chose… Oui, il est peut-être présomptueux de croire que cette femme magnifique se sente attirée bien malgré elle par lui, tout comme lui-même a l’impression de l’être comme s’ils étaient deux aimants… Mais quelque chose dans leurs échanges ne trompe pourtant pas. Ce que les mots ne disent clairement pas, leurs regards le disent pour eux… brûlants, ils les trahissent bien plus encore qu’ils ne l’imaginent.
« Pourquoi ne le serais-je pas… J’ai raison n’est-ce pas ? » il la provoque du regard tout en ayant parfaitement conscience de se laisser lui-même prendre à son propre jeu. Chaque fois qu’il parle à sa place, ce sont ses pensées et ses intentions qui transpercent. « Vous avez beau me détester et me mépriser presque viscéralement, vous me voulez. Avouez-le… »
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Invité
Ven 10 Fév 2023 - 17:52
I guess the world won't burn tonightVoilà qu'il s'exprime en des termes plus francs et, d'un certain côté, plus agressifs. Eris le toise avec un mépris apparent, mais qu'elle n'emploie que pour contrer ces autres émotions, bien plus désagréables, pour elle, qu'elle ressent face à lui et à son encontre. Oui, elle le veut, d'une manière bien cruelle. Elle le veut pour le faire taire, elle le veut pour lui prouver, par orgueil, qu'elle domine la situation et ce, qu'importe le contexte. Elle le veut pour faire rougir sa chair et lui soutirer des cris et des sons obscènes et mieux s'en servir par la suite, pour continuer à le narguer, encore et encore, jusqu'à ce qu'il en perde la raison ou se soumette de son plein gré. Elle le veut avec la prétention d'une déesse qui tient à être vénérée et les envies primitives d'une humaine.
Tout ceci, elle ne l'exprime pas plus ouvertement que par un regard brûlant, dévorant, qui semble le passer au crible. Elle continue toutefois de prétendre, terminant sa coupe de champagne avec trop de calme. Elle dépose cependant l'objet sur le premier support venu, pour mieux poser une main sur l'avant-bras de son interlocuteur, cherchant à attiser à la fois sa méfiance et son excitation. Car s'il a vu clair dans son jeu, elle devine que ce n'est pas tant grâce à des capacités de télépathe que parce qu'il perçoit en elle ce qu'elle-même perçoit chez lui : un désir similaire. De domination, de violence, une attirance telle qu'elle se meut le plus souvent en haine.
- Votre arrogance sera votre perte, Pitch. Méfiez-vous de vos certitudes.
Sa caresse est d'abord d'une légèreté de plume. Mais elle profite finalement du fait que la plupart des convives leur tournent le dos pour saisir fermement son poignet et l'entraîner dans un couloir. Là, elle se plaque contre lui et, dans le même mouvement, plaque ses lèvres contre les siennes, ses mains se posant aussitôt sur sa nuque pour continuer de l'attirer à elle et lui imposer un baiser mordant.
Elle se fiche bien qu'on les aperçoive à présent, et ce malgré ses précédents efforts de discrétion. Une part d'elle saurait même y trouver une forme sombre de satisfaction. :copyright:️ 2981 12289 0
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▿ Umbrakinésie
L’arrogance de Pitch a déjà été sa perte par le passé, elle pourrait probablement l’être de nouveau, en effet. Mais ce qui a le plus de chances, en cet instant, de lui causer du tort et d’engendrer sa chute, ce n’est pas sa proverbiale fierté, non, c’est cette femme trop attirante dont chaque regard l’hypnotiste. C’est cette femme qu’il veut détester, brutaliser, martyriser, c’est cette femme qu’il veut faire hurler de douleur et de plaisir. Suggérer qu’elle le veut, c’est l’obliger à se dévoiler avant qu’il ne le fasse lui-même, car le désir qu’il devine dans ses prunelles sombres n’est pas bien différent de celui qu’elle-même lui inspire. Il la veut avec une rare violence, avec puissance et autorité. Il la veut comme si sa vie en dépendait… il la veut au point de ne plus penser à rien d’autre quand elle se trouve dans son sillage.
Il ne réplique rien, non pas parce qu’aucune réplique acerbe ne lui vient à l’esprit, mais parce qu’Eris ne lui laisse pas le temps de dire ou de faire quoi que ce soit. Elle le prend de court au moment de saisir son poignet fermement pour l’entraîner dans un couloir désir. Pitch pourrait la retenir ou protester, il n’en fait rien, curieux de découvrir ce que cette femme superbe et intrigante peut bien avoir à lui réserver… Et il n’est clairement pas déçu du voyage.
A peine se retrouvent-il seule à seul que la déesse de la discorde écrase ses lèvres sur les siennes avec désir et conviction, avec une impériosité qui l’espace d’un instant le laisse sans voix. Ses baisers sont exigeants, mordants. Ses baisers vous donnent l’envie d’y revenir constamment, envers et contre tout. Passé l’instant de la surprise initiale, Pitch veut reprendre les devants… Il attrape ferment ses bras entre ses doigts pour la plaquer sans souci de douceur contre le mur le plus proche, avant de l’embrasser de plus belle, ses lèvres dévorant les siennes, assouvissant enfin un désir qui avait hanté un trop grand nombre de ses pensées, alimenté un trop grand nombre de ses fantasmes, sans qu’il sache pour autant s’y soustraire. Sans qu’il puisse encore le vouloir à présent tant ce qu’elle lui inspire de plus violent et de plus passionnant.
« J’avais raison », ne peut-il s’empêcher de lui faire remarquer, en pure provocation, avant de mordiller légèrement sa lèvre inférieure, tandis que ses mains, exploratrices, soulèvent sans pudeur les plus de sa robe.
Jamais il n’a autant méprisé un autre être de toute son existence. Jamais il n’a autant désiré un autre individu de toute sa vie. Impossible pour Pitch de dissimuler son impatience.
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Invité
Dim 2 Avr 2023 - 21:36
I guess the world won't burn tonightCet homme infecte ne tarde pas à renverser la situation, la plaquant contre le mur avant qu'elle n'ait eu le temps d'en faire de même. Eris aimerait le haïr et se débattre pour cela, mais elle n'en fait rien. Au lieu de cela, elle répond à son baiser avec tout autant de fougue que lui. Elle ne se l'explique pas, mais elle est soudainement avide de ses lèvres, avide de tout ce qu'elle peut lui inspirer de plus sombre. A ses lèvres, elle a l'impression de goûter la noirceur elle-même, ce qui au lieu de l'intimider, ne fait que la séduire davantage. A sa provocation, elle se contente d'un regard noir, sa lèvre supérieure courbée en un rictus méprisant. Mais à nouveau, il l'embrasse, et toutes les paroles acerbes qu'elle s'apprêtait à faire fuser sur lui s'effacent.
Il est facile de se laisser aller à ces baisers aussi mordants que condamnables. Toutes les objections du monde traversent son esprit, mais elle les rejette toutes au profit de son impulsivité, de son orgueil… tout ce qui fait qu'elle tient à le dominer de la plus physique des manières. Elle tient à ce qu'ils luttent, à ce qu'ils se mordent, fassent couler le sang… C'est la discorde dans son essence même qu'elle tient à retrouver en lui, et qu'elle pense sentir sur ses lèvres. Elle désire Pitch comme elle désire la guerre. Ardemment. Violemment. Passionnément.
C'est cependant en le sentant passer les mains sous sa robe qu'elle se souvient de l'endroit où ils se trouvent, et surtout, de toutes les raisons qu'elle avait de le mépriser et de faire de sa vie un enfer. C'est donc au prix d'un grand effort qu'elle passe les mains sur le torse de Pitch pour le repousser fermement, sans violence excessive, mais sans aucune possibilité de refus.
Dans un premier temps, elle se contente de le fixer. Ils sont déjà dans un pittoresque état, tous les deux. Les cheveux désordonnés, les vêtements cumulant les plis, les lèvres gonflées, l'œil sombre et désireux… La tension est palpable. Délicieuse. Et Eris manque d'envoyer valser la raison pour terminer ici même ce qu'ils viennent de commencer, même devant tous les invités de la soirée, s'ils le désirent. Cependant, cette légère distance lui permet de retrouver un semblant de sang-froid, lui permettant d'exiger, d'une voix grave et chargée de désir libidineux :
- Pas ici.
À comprendre, "Emmène-moi ailleurs", ce qu'elle achève de lui faire comprendre d'un regard brûlant. :copyright:️ 2981 12289 0
Pitch Black
▿ Ton univers : Rise of the Guardians
▿ Date de naissance : 03/02/1981
▿ Age : 43
▿ Métier : Producteur de films d'horreur
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Création de cauchemars
▿ Umbrakinésie
Ce qu’il y a entre eux s’assimilerait probablement davantage à de la rage qu’à de l’amour. Les deux sont-ils si éloignés que cela, tout compte fait ? Probablement que non, en réalité. Ils sont intrinsèquement liés, et ont cimenté la relation de ces deux être peut-être trop ressemblants, surtout trop égocentriques pour savoir s’aimer réellement. Tous les deux s’attirent comme des aimants. Ils se nourrissent même de l’agacement qu’ils savent susciter chez l’autre. C’est aussi consternant que grisant, aussi insupportable que séduisant. Ni l’un ni l’autre ne l’avaient peut-être vu venir, ou en tout cas pas ainsi, pas dans ces circonstances, cela tient pourtant ni plus ni moins que de la pure inéluctabilité.
Leurs baisers font sens, ils ont même quelque chose de presque nécessaire, d’en tout cas impérieux, quand ils s’embrassent tous deux comme ils le font, avec voracité, presque comme si leurs vies en dépendaient… Leur vie propre, pas celle de l’autre. Tous deux s’entredévorent avec passion et délice… ils se séduisent et se plaisent à leur manière… Ils se désirent avec cette violence qui semble aller de pair avec chacun de leurs actes, chacune de leurs décisions, comme s’ils n’étaient tout bonnement pas capables d’agir indépendamment de celle-ci. La raison en berne, c’est leur instinct qui prend immédiatement le contrôle de chacun de leurs faits et gestes.
Quand Eris l’interrompt finalement, au moment où Pitch laisse glisser une main sous le tissu de sa robe, il s’en étonne presque, comme si la chose ne pouvait être que foncièrement inenvisageable. C’est seulement à ce moment précis que Pitch daigne réaliser également l’endroit où ils se trouvent, et l’indécence de ce qu’ils s’apprêtent à faire. Une part de lui a envie de s’en moquer, de légitimement tout envoyer promener et de décider que ce n’est pas si important, au fond, mais il faut savoir se montrer un tant soit peu raisonnable, même lorsque nos actions ne répondent à aucune impulsion raisonnée.
Pas ici, lui dit-elle d’un ton qui ne laisse place à aucune équivoque… Quand bien même le moindre doute devait subsister, le regard brûlant, et qui enflamme si sûrement chaque millimètre carré de son corps, aurait tôt fait de couper court à tout amalgame. Alors, un sourire ô combien satisfait aux lèvres et le regard tout aussi brûlant, il prend la main d’Eris dans la sienne pour l’entraîner à l’extérieur.
« Je n’habite qu’à quelques rues d’ici », lui apprend-t-il seulement avant de poursuivre leur route d’un pas rapide marqué par l’impatience.
Entraîner Eris dans son « antre » n’est pas forcément un choix bien stratégique, mais Pitch n’est certainement pas en mesure de raisonner convenablement, tandis que seuls ses instincts les plus libidineux semblent contrôler le moindre de ses faits et gestes. Il leur faut quelques minutes seulement pour rejoindre son appartement, quelques secondes à peine pour refermer la porte derrière eux et bondir sur ses lèvres tout en la plaquant contre le bois de la porte.