[Terminé] SUJET COMMUN N°3 ▿ intrigue spéciale

Rory était plus l'infirmier que le mari lorsqu'il s'adressait ainsi à elle. Il ne comprenait pas qu'elle n'avait pas besoin qu'il soit aux petits soins pour elle, en permanence, comme si elle n'était qu'une petite chose. Bien sûr, c'était agréable, mais parfois agaçant lorsqu'il ne voulait pas le comprendre. « Peut-être si tu décides de devenir le pire époux qui existe ! » elle savait que ça n'arriverait jamais. Malgré les épreuves et le temps, ils étaient toujours ensemble, prêts à affronter le monde l'un avec l'autre. « Je suis frileuse depuis ce soir Rory ! Tu vas donc me laisser mourir de froid ? » Bien sûr, elle plaisantait et si jamais il cédait à son caprice, elle lui remettrait immédiatement la veste. Elle ne voulait pas non plus que lui tombe malade. « Tu ne mérites pas que je sois aux petits soins pour toi Rory. » plaisanta-telle, en regardant de nouveau cette lune rouge. Elle s'amusait, il méritait sans doute plus que tout le monde qu'on soit aux petits soins pour lui.

Il n'était plus facile de les surprendre, mais ce genre d'événements particuliers réussissait. Il fallait dire qu'une énorme lune rouge, un soir de tempête, qui n'était pas prévu, ça avait de quoi étonner la foule. « Notre vie serait si triste si plus rien ne nous surprenait. » et c'était vrai, quel ennui une vie sans surprise. Comme toujours, ou presque, Amy ne put s'empêcher de parler du Docteur. Il lui manquait, ce n'était pas un secret et elle aimerait le revoir. Elle savait que ce monde était mystérieux et qu'il cachait bien des secrets. Elle avait besoin de le retrouver et de comprendre. Il était son meilleur ami. A la réflexion de Rory, Amy lui donna une claque sur le bras. « Ne dis pas ça, ce n'est pas vrai... Enfin, pas vraiment. » Il était vrai que le Docteur n'était jamais dans le coin pour des vacances, mais de là à dire qu'il attirait les problèmes. A la suite, Amy se mit à soupirer. Comment pouvaient-ils s'aimer autant ces deux-là alors qu'ils étaient si différents ? « Heureusement que nous sommes ensemble... » Elle laissait sa phrase en suspens, et reprit, « mais parfois... Je m'ennuie. J'aime notre vie et je t'aime Rory, mais l'aventure me manque. Je rêve de visiter d'autres planètes, de voir les étoiles depuis le tardis, de découvrir de nouveaux mondes et d'autres époques, d'avoir à résoudre tout un tas de problèmes... Pas toi ? » D'avance, elle se doutait de sa réponse, mais elle préférait lui demander.

Sophie se posait des questions sur cette lune rouge, sur le fait que tout le monde était en train de se rassembler à l’extérieur pour l’observer. Il était vrai que tout cela pouvait paraître étrange, mais peut-être que d’autres personnes étaient comme Camille. La brune avait vu cette même lune avant de se réveiller ici aux côtés de son fils. « Oui… Enfin, je crois. » Sans doute, dans ce monde en tout cas. Camille n’avait pas revu cette lune depuis son arrivée ici de toutes façons. Camille avait bien l’impression que Sophie n’avait jamais vu un tel événement. Étrange non ? N’était-elle pas arrivait ici de la même manière que sa demi-sœur ? En tout cas, la rousse avait bien compris que Camille essayait de lui cacher quelque chose, ou plutôt, elle n’osait pas lui dire ce qui était arrivé il y a plus d’un an, si elle ne s’en souvenait pas, elle n’avait pas envie que Sophie s’imagine des choses, comme le retour de Paul, de Madeleine ou de leur mère… « Non… Enfin si… Sophie ça ne veut rien dire, ça ne veut pas dire que d’autres vont nous rejoindre, alors s’il te plaît n’espère pas pour rien, tu risquerais d’être déçue. » Tout cela était énigmatique. Camille se mit à soupir, juste avant de reprendre la parole presque aussitôt. « J’ai vu cette même lune avant d’atterrir ici. » Il n’y avait plus qu’à espérer que la rousse ne se mette pas à espérer bêtement quelque chose qui risquait de ne jamais arriver.

Sophie n'était pas stupide, elle avait bien compris que sa soeur était en train de lui cacher quelque chose. Alors s'il le fallait, elle insisterait durant des heures pour pouvoir obtenir une réponse. Camille, comprenant sans doute qu'il était inutile de nier, se mit à avouer rapidement qu'elle cachait bien quelque chose à Sophie. Au départ, la jeune fille ne comprit absolument rien à ce qui était en train de se passer. Pourquoi lui dire tout ça ? Pourquoi cette lune amènerait ses amis ? Sophie tourna alors la tête vers sa demi-soeur à sa révélation. « Et alors ? Tu crois vraiment qu'il y a un rapport entre cette lune et ton arrivée ? » Sophie ne comprenait pas bien le rapport, enfin elle le comprenait, mais refusait de l'admettre. Après tout, elle, elle n'avait vu aucune lune, si ? « Je n'ai rien vu moi, je crois... » soupira la jeune femme, finalement pleine d'espoir, contrairement à ce que sa soeur lui avait conseillé. « Tu crois que cette lune nous amène dans cet étrange monde ? » demanda Sophie, avant de reprendre sans attendre la moindre réponse : « Si c'est le cas, alors je n'espère pas pour rien ! Ils vont tous arriver ! Comme toi ! Comme moi ! C'est pour cela que nous ne les avons jamais retrouvés, ils n'étaient pas là ! » Elle était surexcitée à l'idée et anxieuse aussi. « On va les retrouver Camille, Paul, Madeleine, Jean... Tous.. » ça y est, elle en était persuadée. « Ou, peut-être va-t-elle nous renvoyer chez nous ? » Alors elle fixa plus intensément encore cette lune qui lui apportait tant d'espoir. « On peut rentrer, s'il te plaît ? Il nous faudra être en forme demain ! » au cas-où, ils seraient tous là à les attendre, au pas de la porte de l'orphelinat, attendant de reformer ce groupe d'enfants qu'ils avaient été autrefois. Ou si elles étaient propulsées chez elles, à Fleurville ou à Réan, dans leur monde à elle, loin de tout ça.

Sophie se posait des questions, elle avait bien compris que Camille n’était pas comme d’habitude, compris qu’elle était en train de lui cacher quelque chose. La brune n’avait pas le choix, elle devait lui dire la vérité, elle n’avait pas le droit de lui cacher plus longtemps, le seul problème était qu’elle risquait d’avoir de faux espoirs. « Je ne sais pas Sophie. J’ai vu cette même lune rouge, je n’en avais jamais vu avant. C’est la dernière chose que j’ai vue dans notre monde avant de me retrouver ici. » Y avait-il réellement un rapport entre l’arrivée de Camille ici et cette lune ? En réalité, elle ne savait pas, elle ne pouvait malheureusement pas l’affirmer, mais la coïncidence était trop grande. La brune n’avait jamais vu de lune rouge avant ce fameux soir, ce fameux dernier soir qu’elle avait passé à Fleurville. Pourtant, tout cela ne voulait peut-être rien dire et Sophie devait peut-être le croire, pour son bien. Elle avait trop de fois connu la déception, ça ne devait plus arriver. La rousse enchaînait les mots sans que Camille ne puisse intervenir. Même si sa sœur l’avait mise en garde, Sophie était en train d’espérer, elle était persuadée de retrouver Madeleine, Jean et les autres, peut-être avait-elle raison, mais peut-être avait-elle tort, elles ne pouvaient pas savoir, alors pour ne pas être déçues, elles ne devaient pas espérer. « Sophie, s’il te plaît, n’espère pas, laissons le temps nous dire si nous avons le droit d’espérer ou non. Cette lune ne veut peut-être rien dire. Les nôtres ne nous rejoindrons peut-être pas, nous ne rentrons peut-être pas chez nous. » Camille voulait simplement protéger celle qui était devenue sa petite sœur. Sophie souriait, était surexcitée, espérait, comme elle pouvait le faire autrefois et cela faisait peur à Camille, car la chute pouvait être très brutale. « Oui Sophie, rentrons, c'est sans doute mieux. » Les deux jeunes femmes et Georges se dirigeaient donc vers l’orphelinat, tous trempaient et glaçaient à cause de la tempête. Camille avait également demandé aux enfants de l’orphelinat de rentrer eux aussi avant qu’ils ne tombent malades. Camille n’avait plus qu’à espérer que toutes ces idées allaient vite quitter l’esprit de Sophie.