Pour un fez, avec toi[PV Amelia Pond]

Alors qu'Hope était en train de faire une sieste dans sa chambre, Amy en profitait pour ne rien faire de particulier. Ces moments étaient rares, alors elle en profitait tout particulièrement. Tranquillement installée sur le canapé, elle grignotait tout en faisant défiler de vieilles photos de sa petite fille, un sourire tendre sur les lèvres. Néanmoins, ses rêveries furent rapidement interrompues puisque quelqu'un se trouvait à la porte d'entrée. Après avoir déposé son portable sur la table basse, elle s'était donc dirigée vers cette dernière.

A peine eut-elle ouvert, que le visiteur se jeta dans ses bras. Un sourire ravie et heureux s'était dessiné sur ses lèvres en sentant le Docteur la serrer ainsi contre lui. Il semblait que ce dernier avait reçu son petit cadeau et qu'il en était particulièrement heureux - mais de ça, Amy n'avait eu aucun doute au moment de découvrir ce fez dans la vitrine - comme un enfant. Parce que le Docteur était le Docteur, il exprimait toute la joie qu'il avait eue de recevoir ce cadeau. Non seulement par son câlin, mais également en ne s'arrêtant plus de parler pour la remercier, encore et encore. « J'ai l'impression que j'ai visé juste et que mon cadeau vous plaît vraiment ! » Ajouta-t-elle, ce sourire si caractéristique d'une Amy heureuse et émue aux lèvres. « Allez, entrez ! Et ne faites pas trop de bruit, Hope est en train de dormir. » Ce n'était plus un minuscule bébé, mais elle restait une petite fille qui avait grand besoin de sommeil, alors autant la laisser dormir.

« J'ai vu ce fez dans la vitrine d'un magasin complètement par hasard et j'ai directement pensé à vous. Le Docteur et son fez... Vous méritiez d'en avoir un dans ce monde aussi... » Soufflait-elle, amusée, tout en se dirigeant dans la cuisine pour leur préparer deux chocolats chauds, sans lui demander son avis d'abord. « J'espère que vous en prendrez grand soin. » Qu'il ne finisse pas détruit, abîmé ou perdu.

Amy était heureuse de voir que son cadeau faisait plaisir au Docteur. Vraiment. Il n'y avait rien qui la rendait plus heureuse que de voir ses amis et ses proches heureux. Et, cette fois-ci, le Docteur paraissait plus heureux qu'un enfant le soir de Noël. Après lui avoir rendu son câlin, elle ne put s'empêcher, souriante, de faire une réflexion à propos de son cadeau. Parce que s'il était là à lui sauter dans les bras, c'était forcément pour ça, n'est-ce pas ?

Heureuse, elle l'invitait donc à entrer chez elle, en précisant qu'il ne devait pas faire trop de bruit, car la petite dormait à l'étage. Le Docteur s'installait donc dans le salon pendant qu'Amy leur préparait une tasse de chocolat bien chaud. Tout en retournant dans le salon, les tasses en main, elle répondit donc à ce qu'elle l'avait entendu dire un peu plus tôt : « Vous ne me dérangez jamais, vous le savez bien. » Et c'était la plus stricte vérité. Amy était toujours particulièrement heureuse de voir le Docteur débarquer dans son salon - avec ou sans TARDIS. Quant au fait de se reposer ou de profiter de la sieste de sa fille pour faire autre chose, Amy aurait d'autres occasions, ce n'était rien du tout, là encore.

Rapidement, le sujet du fez était revenu sur le tapis. Evidemment. Amy lui expliquait donc comment elle avait pensé à lui en le voyant par hasard et qu'elle n'avait pas hésité une seule seconde avant de lui faire livrer. Et elle avait fait le bon choix, lui semblait-il. Souriante, elle écoutait toujours les questions du Doctor tout en déposant la tasse de chocolat devant lui. « Tenez. » Souffla-t-elle avant de s'installer à son tour. « Il y a quelques jours, j'ai fait un rêve étrange. J'étais face au Père Noël - riez, mais c'est la pure vérité. Bref, il était en train de... Me juger, je crois. Enfin, vous savez, il avait la liste de mes bonnes et de mes mauvaises actions entre les mains et il était en pleine réflexion : devais-je avoir des cadeaux ou non cette année... » commençait-elle, avant de faire une pause pour boire une gorgée du chocolat, un peu trop chaud. « Il a finalement été décidée que j'avais été suffisamment gentille pour ça. Je suis donc sur la bonne liste du Père Noël. » Affirma-t-elle en souriant, amusée. Il ne devait certainement pas comprendre où elle devait en venir. « A la fin de ce rêve, il m'a dit de vous faire livrer votre cadeau dans la forêt. J'ignorais de quoi il parlait, mais j'ai compris en voyant ce fez. » A lui de voir s'il la croyait ou non, mais c'était l'histoire qu'elle lui servait - et qui était vraie. « C'est bientôt Noël Doctor, il ne faut pas se poser trop de questions. » Ajouta-t-elle, un sourire malicieux aux lèvres, avant de boire une nouvelle gorgée de son chocolat.

Le Docteur ne la dérangeait jamais, c'était une évidence. Au contraire, même, elle appréciait ses visites surprises, même si elles étaient bien loin de celles d'autrefois où ils partaient à l'aventure tous les deux dans des mondes inconnus et extraordinaires. Par politesse, cependant, le Docteur s'était excusé de son arrivée à l'improviste, expliquant que ce n'était que parce que c'était ce qu'il fallait faire en de telles circonstances - conventions humaines auxquelles il était en train de s'habituer. « Ne vous embêtez pas avec tout ça, c'est ce qui fait votre charme, justement. » Qu'il ne s'encombre pas des convenances humaines, qu'ils fassent des erreurs ou ce genre de choses. C'était ce qui faisait de lui un être si différent de tous les autres et c'était une des nombreuses raisons qui faisaient qu'elle l'aimait tant.

A sa demande, tous les deux installés sur le canapé, un chocolat chaud entre les mains, Amy lui avait raconté comment elle avait su qu'il se trouverait à cet endroit précis de la forêt. Elle lui expliquait donc son drôle de rêve avec le Père Noël - ce qui ne l'étonnait même pas vraiment au fond, après tout ce qu'elle avait vécu dans cette ville et dans son ancienne vie, elle ne pouvait plus s'étonner de rien. Ce rêve avait un petit côté prémonitoire qui l'amusait. Elle se disait que cet endroit savait tout, jusqu'à l'avenir et qu'il était donc capable de prédire où se situerait tel ou tel habitant - ce qui expliquerait beaucoup de choses - tout simplement. « Avec tout ce que vous avez vu au cours de votre vie, vous ne vous vous êtes jamais dit que la légende du Père Noël venait de quelque part ? D'un endroit où il était bien réel ? » Et la légende serait les traces qu'il aurait laissé dans la mémoire de quelqu'un ou quelque chose du genre. Tout, ou presque, venait toujours de quelque part et de quelque chose, non ? « Ou il ne s'agissait que d'un magicien déguisé en Père Noël, je ne sais pas. » Ou de la ville qui prenait forme humaine. Comment le savoir, après tout ? « Le plus important est que ce cadeau a pu vous parvenir. » Le reste n'était que mystère et ce n'était pas toujours plus mal comme ça.

Non, elle ne souhaitait pas le flatter - ou peut-être juste un peu - elle ne faisait que dire sa vérité. Elle n'aimerait pas voir le Docteur changer parce qu'elle l'aimait pour ce qu'il était et ce qu'il était c'était tout ce qui faisait son charme, sa particularité. Tout comme son habitude à tout remettre en doute, à ne croire en rien sans preuve ou, au contraire, à donner l'impression d'être capable de croire en tout. Amy l'interrogeait donc à propos du Père Noël. Elle ne pensait pas qu'il existait réellement un vieil homme capable de faire le tour du monde pour distribuer ses cadeaux en une nuit dans son monde, mais elle se disait que, peut-être, cette légende venait de quelque part. Une histoire oubliée d'un temps très ancien qui n'avait fait que laisser une trace. Une histoire d'une autre planète qui serait arrivée jusqu'aux humains, qui l'auraient alors adaptée à leur sauce pour en faire ce que c’était aujourd'hui. Bref, les possibilités étaient nombreuses aux yeux d'Amy.

« J'aime imaginer que cette légende vient de quelque part, qu'elle est fondée sur quelque chose qui a existé il y a très longtemps ou sur une autre planète et que notre légende actuelle ne serait que le résultat d'un souvenir, d'un détail, d'un quelque chose qui a perduré au-delà des époques... » Peut-être était-elle un peu trop rêveuse parfois, mais elle trouvait son idée plausible et bien plus drôle que l'ennuyante version de son Docteur. Quant à ce monde, les choses étaient encore très différentes de chez eux, alors il était difficile de savoir ce qui pouvait exister ou non - aux yeux d'Amy, ce n'était pas très compliqué, ce monde n'avait absolument aucune limite. « N'est-ce pas, mon Docteur débraillé ? » Souffla-t-elle avec un sourire tendre alors qu'il évoquait cette faculté qu'avait Amy de croire aux choses de son enfance, à toutes ces choses que tout le monde refusait de croire. « Nous le rencontrerons peut-être tous les deux un jour. Ensemble. » Parce qu'ils avaient déjà découvert tellement de choses ensemble qu'elle ne voyait pas les choses s'arrêter un jour. Ça avait bien failli s'arrêter déjà, mais ils avaient une autre chance. Une autre chance qu'il ne fallait pas gâcher. « Il n'y a pas besoin de parcourir l'espace, cette ville regorge de mystères et de secrets. » Alors que ce soit le Père Noël ou autre chose, ils trouveraient toujours de quoi faire tous les deux. « Vous avez fait des découvertes intéressantes à propos de cet endroit ? » Tant qu'à faire, autant en profiter pour se renseigner puisque le sujet était lancé.

Amy voulait croire. Espérer. Imaginer. C'était son truc à elle, croire à l'inimaginable. Imaginer l'impensable. Les années n'avaient rien changé à ça. Le Docteur ne pouvait rien confirmer de ses histoires et de ses théories, pour autant il ne pouvait pas, non plus, lui assurer que tout était faux. Alors, Amy continuait d'y croire. « J'aurais aimé visiter cette forêt. » Mais qu'est-ce qu'Amy Pond n'aurait pas aimé visiter, en réalité ? Cette forêt paraissait si belle dans la bouche du Docteur... Un véritable rêve. « C'est une jolie histoire. » Triste, mais belle. Comme toutes les histoires, non ? Il fallait toujours un peu des deux pour faire une belle histoire, Amy en avait, en tout cas, l'impression. « Je remercie cette femme pour ce beau cadeau, alors. » Parce que même si elle ne la connaissait pas, elle ne pouvait que la remercier de lui avoir offert le plus beau de tous les cadeaux : une visite de ce Docteur qu'elle attendait toujours désespérément. « Vous ne me l'aviez jamais dit... » Souffla-t-elle. Bien sûr, le Docteur ne pouvait pas tout lui raconter, mais cette histoire avait un lien avec eux, après tout, alors il aurait pu lui en parler plus tôt.

Quant à ce fameux Père Noël, Amy restait persuadée qu'ils le rencontreraient un jour ou l'autre, ensemble. Ainsi, ses théories pourraient se confirmer et elle donnerait tort au Docteur. Tout ce qu'elle aimait, donc. « Vous savez bien, Docteur, j'ai toujours raison. » Et elle aimait particulièrement le faire remarquer, alors si un Père Noël était en ville, elle comptait bien provoquer une rencontre, un jour ou l'autre, pour le prouver. Question de fierté.

Plus sérieusement, Amy interrogeait le Docteur à propos de cet endroit. Elle voulait savoir ce qu'il avait pu découvrir - rien d'essentiel, supposait-elle, sans quoi elle aurait été, elle l'espérait, au courant. De son côté, elle faisait ses recherches, mais il y avait bien peu de choses, d'informations. Tout semblait se contredire et ne rien dire en même temps. Cet endroit était un véritable mystère. Il n'y avait aucune logique - aucune logique connue, en tout cas. Bien sûr, elle avait conscience qu'elle ne découvrirait pas tout tout de suite et toute seule, mais elle aimait l'idée de chercher, de se rendre utile. Cela lui rappelait les aventures qu'elle avait vécues autrefois, à bord du TARDIS. Ces aventures qui lui manquaient tant parfois.

Le Docteur lui fit donc une liste interminable de mystères sur lesquels il était tombé. Il avait un don particulier pour cela, c'était une évidence - découvrir les mystères et attirer les problèmes. Un dragon, des ours, une tentative ratée de se faire dévorer, de la boue qui tachait des vêtements, des élèves et des parents agréables, des gremlins, une fille, un musée, un vaisseau cyberman... Bref, des aventures dignes du Docteur. Nombreuses, étonnantes, amusantes, terrifiantes... « D'abord, regardez où vous marchez, ça vous évitera les taches de boue. » Précisa-t-elle en souriant. « Ensuite, parlez-moi de ce morceau de vaisseau cybermen ? Devons-nous nous inquiéter ? » Y aurait-il des cybermen en ville - certainement en réalité, mais sous leur forme d'origine ? Ou n'était-ce qu'une relique d'un autre univers, d'un passé - ou d'un futur - perdu ? « Et, enfin, parlez-moi de cette fille. Elle n'a aucun indice ? Des choses intéressantes ? Qui est-elle ? » Ils étaient nombreux à se renseigner sur cette ville, il était important de mettre les idées, les indices et les preuves en commun pour avancer plus facilement et plus rapidement. Le Docteur ne devait donc rien oublier.

Amy aimait entendre le Docteur lui raconter ses aventures, ses découvertes. Elle aimait découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles planètes. Et si elle préférait les découvrir par elle-même, le faire par les histoires des autres n'était pas toujours si mal, finalement. « La pluie acide, c'est moins cool, je suis d'accord. » Ajouta-t-elle, un sourire au coin des lèvres. Evidemment, elle aurait aimé connaître cet endroit avant qu'il ne soit entièrement détruit. Après, il ne devait rien rester et le paysage devait être si triste... Non, elle n'aurait pas aimé le connaître à ce moment-là, c'était une évidence.

« Non, vous n'êtes jamais assez prudent, vous êtes trop distrait. » Elle le réprimandait comme pourrait le faire une mère, mais le Docteur en avait l'habitude. Amy aimait se comporter ainsi parce qu'elle était ainsi. Si elle voulait râler, elle râlait. Si elle voulait se plaindre, elle se plaignait. Si elle voulait être autoritaire, elle était autoritaire. Alors, puisqu'elle avait décidé de dire qu'il était responsable de son passage dans la boue, elle le lui disait, qu'importe ce qu'il prétendait et donnait comme excuse.

Sa moue boudeuse n'y changeait rien. Amy avait gagné et elle ne s'en cachait pas - elle ne s'en cachait jamais. Plus sérieusement, ensuite, ils évoquèrent la découverte du Docteur : un morceau de vaisseau cybermen. Aussitôt, Amy se questionnait et se demandait s'il y avait de quoi s'inquiéter. Relique du passé ou trace de leur présence en ville ? Le Docteur évoquait donc un de leur souvenir, lui expliquant qu'il n'y avait aucun danger, en d'autres termes. « Je me souviens oui. Je vieillis peut-être, mais j'ai encore toute ma tête. » Souffla-t-elle, rassurée de savoir qu'il n'y avait pas de danger immédiat - elle rêvait de l'aventure, mais elle ne voulait pas d'une immense menace qui pesait au-dessus de la tête de son enfant. « Je suis rassurée. » Affirma la jeune femme, simplement et sincèrement.

Ce qui intéressait désormais Amy, c'était cette jeune femme dont le Docteur lui avait parlé. Qui était-elle ? Que savait-elle ? Bref, tout ce qui pouvait s'avérer intéressant et utile, elle voulait le savoir. « Si elle trouve quoi que ce soit, vous avez intérêt à m'en informer ! » Elle lui interdisait de lui cacher quoi que ce soit. « Nous sommes nombreux à chercher, à force, nous finirons bien par trouver quelque chose... Il y a forcément quelque chose à trouver. » Et même après presque cinq ans, Amy ne baissait pas les bras et espérait toujours.

Cette histoire plaisait à Amy, comme toutes celles du Docteur. Elle aimait l'entendre raconter ses aventures, elle aimait l'entendre lui dire comment il avait sauvé tous ces esprits dans cette forêt enchantée grâce à l'aide de deux enfants et de leur mère. Même s'il n'y était pas allé avec cet objectif en tête, à l'origine, il l'avait fait, il s'était adapté à la situation et avait réagi. N'était-ce pas ce que faisait toujours le Docteur ? S'adapter aux situations, réagir, aider ? A croire qu'il était un vrai aimant à problème, il n'atterrissait jamais dans un endroit où tout était tranquille, reposant, calme, sans monde à sauver.

Les conversations s'enchaînaient et Amy riait en voyant le Docteur bouder et marmonner. Il était le plus vieux de tous, mais le plus enfantin, également. Le Docteur n'aimait pas avoir tort - ou c'était Amy qui n'aimait pas avoir tort et qui préférait le mettre sur le dos des autres ? - et Amy avait toujours raison - ou presque. Et bien sûr, parce qu'elle avait raison, elle était la méchante de l'histoire ! « Vous êtes pire qu'un enfant Docteur ! A votre âge, vous devriez incarner la sagesse et accepter vos erreurs et vos défauts. » Plaisantait-elle, avant d'ajouter : « Je suis l'être le plus gentil de cette planète, » elle mentait et elle l'assumait complétement puisqu'elle se mettait à rire presque aussitôt. Elle n'était pas horriblement mauvaise, mais elle n'était pas la plus gentille non plus. Elle avait mauvais caractère, elle râlait, elle était impulsive, elle boudait facilement, elle détestait avoir tort, elle était autoritaire... En d'autres termes, elle avait deux ou trois défauts qui ne la rendaient pas aussi douce et gentille qu'elle le prétendait un instant plus tôt, mais le Docteur l'aimait pour ça, elle le savait.

L'évocation des cybermen inquiétait plus sérieusement Amy. Elle savait le danger qu'ils représentaient et si une invasion était imminente, elle préférait être mise au courant. Le Docteur, cependant, se montrait rassurant. Il n'y avait, a priori, aucun risque immédiat. « Je retire ce que j'ai dit, vous êtes un grand sage. Je suivrai votre conseil... » Elle souriait, suite à sa dernière réflexion, mais elle était sincère. L'important était donc de savoir ce qu'ils avaient amené par eux-mêmes et ce qui pouvait être la preuve de l'existence de ces créatures dans ce monde.

Comme d'autres, ils étaient à la recherche d'indices, d'informations à propos de ce monde. Comme d'autres, ils avaient besoin de réponses. Le Docteur évoquait donc cette fille qui s'intéressait à toutes ces questions et Amy voulait, naturellement, tout savoir. Chaque détail comptait, chaque détail pouvait être important. Même le plus insignifiant. En effet, un détail seul ne voulait pas toujours dire grand-chose, mais en mettant ensemble tous les éléments, aussi insignifiants soient-ils, il était peut-être possible d'obtenir un résultat. Un vrai résultat. « Nous devrions former... une sorte de groupe, quelque chose nous permettant de réunir toutes ces informations... d'y travailler, d'en discuter. » Un groupe, une association, une organisation... Il pouvait appeler ça comme il voulait. Il n'était pas question de réunir tous ceux qui cherchaient des choses à propos de cette ville, mais tous ceux en qui ils avaient suffisamment confiance pour partager leurs trouvailles et ainsi travailler ensemble à cette quête. Pour enfin trouver les réponses à toutes leurs questions. La réponse était peut-être, après tout, dans l'union.